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  • Le Président de la Commission de l’Union Africaine participe à Alger à une conférence internationale célébrant le 50ème anniversaire de la Résolution 1514 de l’Assemblée Générale de l’ONU

    ADDIS ABEBA, Ethiopie, 15 décembre 2010/African Press Organization (APO)/ — Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Dr. Jean Ping a effectué du 12 au 14 décembre 2010 une visite de travail en Algérie à l’invitation du gouvernement algérien pour prendre part à la conférence internationale célébrant le 50ème anniversaire de la Résolution 1514 de l’Assemblée Générale des Nations-unies portant sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux.
     
    Près de 200 personnalités du monde politique, médiatique et culturel étaient invitées à cette conférence, dont notamment, Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria, Thabo Mbeki, ancien président sud-africain, Kenneth Kaunda, doyen des chefs d’Etats africains, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe ainsi que Tayé-Brook Zerihoun, sous-secrétaire général aux Affaires politiques représentant le secrétaire général des Nations unies.
     
    La conférence a duré deux jours; elle a été solennellement ouverte le 13 décembre par le Président Algérien Abdelaziz Bouteflika, et s’est déroulée en ateliers avec pour thèmes “la contribution de la résolution 1514 au processus d’émancipation des peuples” et “rôle des médias et du cinéma dans l’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes”.
     
    Lors d’un discours prononcé à cette occasion, le Président de la Commission de la Commission de l’Union Africaine, Dr Jean Ping a tenu à féliciter l’Algérie et son Président pour l’initiative heureuse de célébrer cet important évènement et pour y avoir invité d’augustes personnalités africaines et internationales dont la seule évocation du nom rappelle la glorieuse et exaltante lutte pour la libération du continent.
     
    Dans ce contexte, le Président Ping a rappelé le rôle d’avant garde joué par l’Algérie dans la lutte héroique pour son indépendance, ainsi que le soutien inconditionnel qu’elle a apporté aux peuples et aux pays africains luttant pour leur émancipation.
     
    En cinquante années, a poursuivi le Président de la Commission «il convient de reconnaître que la mise en œuvre de la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies a permis de réaliser des progrès immenses dans la libération des peuples et des territoires sous domination coloniale. » Il a ajouté que « Ce processus reste encore à parachever, y compris en Afrique, puisque le Sahara Occidental figure parmi les 16 territoires non-autonomes, au sens de la Charte des Nations unies. A cet égard, nous ne devons pas oublier que le Sahara occidental, qui est un État membre de l’Union africaine, a encore précisé le Président Ping «attend l’organisation, au bénéficie de son peuple, d’un référendum d’auto-détermination pour lui permettre de choisir librement son avenir.»
     
    Evoquant la deuxième phase pour l’accomplissement de l’émancipation totale de l’Afrique, le Président Ping a précisé que celle-ci porte sur le développement économique, l’intégration et l’approfondissement des processus démocratiques. La naissance de l’Union africaine (UA), a-t-il dit, répond à ces objectifs en reconnaissant que «les défis qui restent à relever sont énormes et requièrent la même audace, la même détermination et la même persévérance sinon davantage que celles dont nos pères et nos aînés ont fait preuve pour défaire le colonialisme, l’apartheid et le racisme. »
     
    A cet égard, le Président de la Commission a mis en exergue la nécessité d’engager de nouveaux combats pour que la centaine des pays indépendants issus de la Résolution 1514 puissent jouer pleinement leur rôle dans la prise de décision internationale, exercer la plénitude de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels et agir pour plus de démocratisation du système onusien, en somme réaliser la restructuration de la gouvernance mondiale. Et d’ajouter, que l’Afrique doit et peut participer de droit à ces nouveaux combats, en s’appuyant sur ses valeurs humaines, le nombre de sa population, la force de sa jeunesse, la détermination de ses femmes, la contribution de sa diaspora, la richesse de son environnement et l’abondance des ressources de son sol et de son sous-sol. »
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    Le Président Ping a conclu son discours en affirmant que la Commission de l’Union Africaine est convaincue que l’Afrique, nourrie des valeurs de la libération, a plus que jamais vocation à être artisan et bénéficiaire d’un nouvel ordre de l’intelligence humaine au service d’une paix et d’une prospérité équitablement partagées.
     
    SOURCE : African Union Commission (AUC)
    Organisation de la Presse Africaine, 15/12/2010
     
  • La conférence d'Alger "importante" pour les territoires non autonomes (Ould Salek)

    Alger, 14/12/2010 (SPS) – La conférence internationale d’Alger sur la résolution 1514 de l’Onu relative à l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux est « importante » pour les territoires non autonomes inscrits à l’agenda des Nations unies, a affirmé mardi le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek.

    « Cette conférence internationale est importante pour les 16 territoires non autonomes inscrits à l’agenda de la 4ème Commission de décolonisation des Nations unies », a déclaré M. Ould Salek à la presse en marge des travaux de la conférence.

    Après avoir noté que les Nations unies « s’inscrivent toujours dans le processus de décolonisation », il a estimé que « dès le moment où il y a violation des principes contenus dans la résolution 1514 en Palestine, au Sahara Occidental et ailleurs, la paix et la sécurité internationales demeureront tributaires de la mise en oeuvre du principe d’autodétermination ».

    « Le colonialisme étant un crime contre l’humanité », le ministre sahraoui a souligné qu »‘il est du devoir de la communauté internationale, de l’Onu et du Conseil de sécurité de faire appliquer les résolutions pertinentes » en la matière.

    « Dans le cas du Sahara occidental, il est clair que la Maroc bloque le processus de décolonisation », a constaté M. Ould Salek qui a appelé la communauté internationale à oeuvrer pour le respect de la légalité internationale.

    A une question relative aux attentes de la partie sahraouie quant aux pourparlers informels prévus entre le Maroc et le Front Polisario, il a indiqué que « les Sahraouis vont à cette réunion pour contribuer à la mise en oeuvre des résolutions des Nations unies ».

    Il a ajouté que les Sahraouis dénoncent le « blocage par le Maroc du processus de décolonisation » et la « complicité » dont il jouit au sein du Conseil de sécurité de l’Onu. M. Ould Salek a, d’autre part, salué la position de l’Algérie qui dit « haut et fort » que la communauté internationale « doit, plus que jamais, défendre le principe cardinal sur lequel est bâtie l’Onu et sa résolution 1514 », à savoir le droit des peuples à l’autodétermination.

    « Au moment où l’Onu adoptait cette résolution, il y a 50 ans, le peuple algérien versait son sang pour la liberté », a-t-il rappelé, qualifiant la contribution algérienne à l’adoption de cette résolution d’ »historique ».(SPS)

  • Manifestation devant l’ambassade du Maroc à Johannesburg dénonçant l'occupation du Sahara occidental

    Pretoria, 15/12/2010 (SPS) Les participant au XVIIème Festival de la jeunesse et des étudiants sont appelés ce mercredi, à organiser une manifestation devant l’ambassade du Maroc en Afrique du Sud pour dénoncer l’occupation marocaine illégale du Sahara occidental et condamner les violations systématiques des droits de l’homme dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine.

    Cette manifestation comptera la présence de quelques 15 000 délégués et invités venus de 140 pays du monde pour prendre part à cette édition de cet évènement international, ont indiqué les organisateurs.

    Les manifestants exprimeront également leur solidarité avec les victimes de l’agression contre le camp de Gdeim Izik, perpétrée le 8 novembre dernier par les forces marocaine et la répression contre les civils sahraouis à El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental, selon la même source.

    « Ces actes sont un exemple de souffrances quotidiennes des citoyens sahraouis dans les territoires occupés par le Maroc, que les autorités marocaines exercent en toute impunité et violent les principes les plus fondamentaux lesquels doivent régir toute société démocratique et civilisée », a déploré la même source.

    Les manifestants demandent également au gouvernement de l’Espagne à assumer leurs responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental en sa qualité de puissance administrante selon l’ONU. (SPS)

  • Le XVIIème Festival de la Jeunesse et des étudiants soutient la juste cause du peuple sahraoui

    Pretoria, 14/12/2010 (SPS) Les participants à la XVIIème édition du Festival mondial de la jeunesse et des étudiants ont exprimé mardi, leur soutien à la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Un Forum de la solidarité avec le peuple sahraoui s’est tenu mardi en présence des délégations de l’Algérie, l’Espagne, l’Afrique du Sud, la Gambie, Iraq, Inde, Australie, Autriche, Palestine, Cuba, Venezuela, Royaume-Uni, États-Unis, Suède, Canada, Angola.

    Le forum a été ouvert par Malainin Lakhal, secrétaire général de l’Union des journalistes sahraouis (UPES), qui a présenté un exposé détaillé des différentes étapes de la lutte du peuple sahraoui, depuis la colonisation par l’Espagne et l’accord tripartite Madrid, le 14 novembre 1975, cédant le Sahara occidental au Maroc, ainsi que l’exode de milliers de réfugiés sahraouis qui sont actuellement dans des camps.

    Il a également passé en revue la situation qui prévaut au Sahara occidental en dépit des résolutions du Conseil de sécurité et des négociations entre le Front Polisario et le Maroc.

    D’autre part, la délégation sahraouie a indiqué que le peuple sahraoui continue à souffrir en raison de l’occupation marocaine qui divise ce peuple et son territoire en deux parties par un mur, le plus long du monde, de 2700 kms et plus de 7 millions de mines.

    Toutes les délégations participantes à ce forum ont réitéré leur soutien et leur solidarité avec la lutte sahraoui pour l’autodétermination et l’indépendance, condamnant les violations systématiques des droits de l’homme commises par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

    Par ailleurs, une exposition de photographies relatant les violations des droits humains perpétrées par le Maroc au Sahara occidental, la question des prisonniers politiques dans les prisons marocaines et l’assaut contre le camp de Gdeim Izik, a été organisé en marge de ce forum.

    Le Sahara occidental a été élu en septembre dernier, membre du Comité international d’organisation, au nom de l’Afrique pour l’organisation du XVII Festival mondial des jeunes et des étudiants qui se tient en Afrique du sud du 13 au 21 décembre 2010, rappelle-t-on. (SPS)

  • Le MAE mauricien pour une application ''sans faille'' de la résolution 1514

    Alger, 14/12/2010 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international de l’Ile Maurice, M. Arvin Boolell, a plaidé mardi à Alger pour une application « sans faille » de la résolution onusienne 1514 et de toutes les lois internationales sur la décolonisation.

    Dans une déclaration à l’APS en marge de la conférence internationale d’Alger célébrant le 50e anniversaire de la résolution onusienne 1514, M. Boolell a rappelé que « c’est grâce à la lutte des peuples colonisés que la résolution 1514 a été adoptée ».

    Il a, toutefois, relevé que 50 ans après l’adoption de cette résolution, des pays et des peuples n’ont pas pu encore disposer de leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance, alors que d’autres souffrent toujours du néocolonialisme.

    « Il faut que les Nations unies comprennent l’urgence de la situation qui devient critique pour certains pays et peuples colonisés, comme c’est le cas en Palestine et au Sahara occidental », a-t-il insisté.

    D’autre part, le MAE mauricien a salué l’initiative algérienne d’organiser cette conférence pour célébrer le 50e anniversaire de la résolution 1514, estimant que cette manifestation permettra de « mobiliser l’ensemble des acteurs concernés et éveiller la conscience de la communauté internationale ».

    Pour le chef de la diplomatie mauricienne, les pays en voie de développement doivent « opérer un forcing » au sein de l’Assemblée générale des Nations unies pour « faire entendre leur voix ».

    « Le Conseil de sécurité de l’Onu ne doit pas servir les intérêts des grandes puissances au détriment des pays qui militent pour leur indépendance et leur émancipation », a-t-il martelé. (SPS)

  • Les activistes rappellent, à Genève, que la répression dans le Sahara se poursuit

    « Dans le Sahara Occidental, il y a une urgence humanitaire, et la communauté internationale doit réagir ». Isabel Terraza et Antonio Velázquez, les deux militants qui ont vécu en personne le violent démantèlement du camp de Gdeim Izik, et Ahmed Yeddou, qui a subi la torture en chair, ont levé hier leur dénonce au bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme. À Genève, ils ont laissé des preuves matérielles, leur parole et une pétition exprimée : « Envoyez une mission, menez une enquête en profondeur ».
    Terraza, Velázquez et Yeddou se sont réuni avec Sarah Mamood, spécialiste du Moyen Orient, et Safir Fyed, représentant de l’unité de société civile. Ils ont profité pour leur remettre tout le matériel qu’ils ont réussi à filmer ou à photographier durant leur séjour à Laâyoune. Quoiqu’ils aient, surtout, amené leur parole et, dans le cas de Yeddou, les preuves qu’il porte gravées sur la peau. Le Sahraoui, comme il a déjà raconté dans une entrevue accordée à GuinGuinBali, a été arrêté la nuit de l’attaque militaire sur le camp. Cinq heures durant, selon il soutient, il a été torturé et brimé dans une cellule, en compagnie de 72 autres personnes. Il a finalement réussi à atteindre les Canaries grâce à sa carte d’identité espagnole, mais a laissé derrière lui sa femme enceinte et un fils d’à peine un an, pour lesquels il devra retourner.
    Terraza et Velázquez ont insisté sur “les viols quotidiens des droits de l’homme dans les territoires occupés, la répression militaire et policière qu’ils ont subi dans le camp et l’état de siège dont pâtissent, dès lors, les Sahraouis”. “Au delà du conflit politique, il y a une urgence humanitaire, et quelqu’un devrait intervenir pour mettre fin à ce qui se passe ; c’est un génocide silencieux”, a-t-elle soutenu. Selon les deux militants, “il y a des disparus et des blessés qui ne peuvent sortir de chez eux ; le peuple est terrorisé”.
    Terraza et Velázquez étaient parmi les derniers activistes à abandonner Laâyoune et sont arrivés en Espagne le 17 novembre dernier. Mais la ville qu’ils ont laissé derrière est, actuellement, toujours “militarisée : l’état de siège persiste. Il ont semé la terreur, les gens ne sortent plus dans la rue, ils se cachent depuis un mois”.
    Une chose est sûre : malgré que le blocus informatif imposé par le Maroc persiste, les dénonces que les Sahraouis nous font parvenir, dans la mesure du possible, via courriel ou téléphone, parlent toujours d’une situation très tendue. Hier même, selon l’une de ces sources, dix Sahraouis ont été arrêtés par la police, qui les avait trouvés cachés à la même adresse. Trois autres, il y a quelques jours. Les arrêts continuent sans cesse et les familles perdent ensuite la piste de leurs membres arrêtés.
    En ce sens, Terraza et Velázquez ont également dénoncé les “dizaines de disparus” toujours pas retrouvés. Mais pourquoi parlent-ils de “génocide” tandis que des entités de droits humains telles que Amnisty International ou Human Rights Watch parlent “simplement” de tortures ? Là-dessus, Velázquez est catégorique : “Parce qu’ils n’étaient pas là-bas durant le et la répression postérieure. Et quand ils sont entrés, ils étaient accompagnés par des Marocains et n’ont pas pu visiter l’hôpital militaire ni la morgue, ni vérifier s’il y avait quelque fosse commune, il leur a été impossible de mener une enquête à fond.”
    Les trois ont quitté ce Bureau avec le “petit espoir” que cette enquête sera finalement promue par l’ONU. Quoique les gens du Haut Commissariat, selon Terraza, leur ont bien expliqué leurs limites. “Ils ont bien insisté qu’ils sont un organisme séparé du Conseil de Sécurité, le seul réellement capable de prendre des décisions, tandis qu’eux pouvaient envoyer des sur invitation du gouvernement d’un pays Et ils espèrent pouvoir se cramponner à cela. Et pourtant, ils ont aussi profité de la rencontre pour chercher la forme d’accéder à ce Conseil de Sécurité, où, pour le moment, les dénonces des Sahraouis ne trouvent pas de place, et d’y porter leur témoignage.
    Guinguinbali, 8/12/2010 
  • La chasse aux militants continue à Laâyoune

    Le Maroc semble avoir réussi à faire taire le bruit médiatique hors de ses frontières, par rapport à ce qui aurait pu arriver dans le Sahara Occidental ; mais, ce qui est sûr, c’est que là-bas, le vacarme continue. Un mois après le démantèlement du camp de Gdeim Izik, les Sahraouis dénoncent toujours une répression quotidienne, qui s’est traduite, hier même, par l’arrestation d’au moins trois jeunes étudiants, alors qu’ils tentaient de voyager à Casablanca pour se diriger, ensuite, à Alger, où ils devaient assister une conférence.
    Hayat Rguibi et Nguia El Haoissi, toutes deux âgées de 20 ans, ont été interceptées, vers 19 h 00, par la police, à l’aéroport de Laâyoune. Elles faisaient l’objet d’un ordre de recherche et d’arrestation pour avoir participé au camp – également dénommé de la Dignité – et aux affrontements postérieurs qui ont eu lieu dans les rues de la ville.

    Malgré leur jeune âge, les deux sont parmi les défenseurs des droits humains et de l’autodétermination du peuple sahraoui les plus connus ; elles avaient déjà effecuté – pour s’être manifesté, avoir hissé un drapeau ou lancé des proclamations indépendantistes – plusieurs séjours dans les prisons de Laâyoune où, selon ce qu’elles avaient, dans d’autres occasions, raconté à GuinGuinBali, été victimes de raclées, voire des viols.
    Toutes deux étudiantes, elles ont perdu leur droit d’assister aux cours après avoir fait partie d’une délégation qui avait, en juin dernier, rendu visite – sans l’autorisation du Maroc – aux camps de réfugiés de Tindouf. Dans le cas du camp de Gdeim Izik – GuinGuinBali aussi en avait pris connaissance –, elles faisaient partie de l’équipe chargée, tous les matins, de ramasser les ordures. Un labeur qui, dû à la chaleur et ses effets sur les déchets, s’avérait particulièrement nauséabonde et laquelle avait coûté, par la suite, plus précisément à Nguia, de longues heures essayant, à coups de thé, de se remettre de ces nausées.
    Hier, elles voulaient voyager à Casablanca, lorsqu’elles ont été interceptées au moment de l’embarquement et, selon un communiqué de Codesa (Collectif Sahraoui des Défenseurs des Droits Humains), elles sont dans l’attente des résultats de l’enquête ouverte à leur encontre.
    De Casa, elle avaient l’intention de voyager à Alger, pour participer à une conférence à l’occasion de la 62e Journée Mondiale des Droits de l’Homme. Même destination que celle de Yahdih Handi Sidi, jeune homme de 25 ans, diplômé en Droit Public de l’Université Mohammed V de Rabat, arrêté, selon des témoins présents cités par Codesa, par des agents “de l’Intelligence marocaine”, à la station d’autobus de Laâyoune. Il tenait en main un billet pour Casablanca.
    Il pourrait y avoir d’autres arrêtés faisant partie de cette délégation, toujours en attente de confirmation. Nous savons que certains d’entre eux n’ont finalement pas osé sortir de chez eux à cause de la forte présence policière. En fait, ils constituent tous ce petit réduit de militants, toujours caché, depuis le 8 décembre dernier, dans différents coins de Laâyoune, afin d’éviter d’être arrêtés par la police marocaine, comme l’ont déjà été des centaines de Sahraouis tout au long du mois.
    Ceux que le Maroc considère comme partie de “la coupole” organisatrice du camp se trouvent actuellement dans une prison militaire de Rabat. Selon la version du Maroc, il s’agit de terroristes qui avaient presque séquestré les autres 20 000 habitants de Gdeim Izik, malgré que les autorités marocaines, voire le ministre des Affaires Intérieures en soi, aient maintes fois négocié avec eux, avant d’avoir décidé de lever les khaïmas et de les chasser à la force.
    Plusieurs autres se trouvent dans la Prison Noire de Laâyoune ou dans des hôpitaux où ils n’ont droit à aucune visite. D’après leurs familles, ne partie d’entre eux se trouvent dans des lieux inconnus. Des organisations telles que Human Rights Watch ou Amnisty International ont déjà pu constater les tortures que beaucoup de Sahraouis ont subi durant ce mois ou les pillages dont ils ont été victimes. Les Nations Unies ou des gouvernements tels que celui de France ou d’Espagne se sont limités à “déplorer” la violence et disent être dans l’attente d’une enquête qui éclaircirait, point par point, les faits. Le Parlement Européen a réclamé, quoique timidement, cette enquête – ainsi que le lever du blocus informatif –, demande à laquelle on a répondu par une manifestation dans les rues de Casablanca. Tandis que les condamnations arrivent sans arriver, les enquêteurs et s’éclaircisse ce qui s’est passé et ce qui ne s’est pas passé, selon dénoncent les Sahraouis, celui qui vainc la peur et sort de chez lui continue de courir le risque d’être arrêté. Désormais, sans que personne ne regarde.
    Guinguinbali, 9/12/2010 
  • RABAT – TÉHÉRAN : Les raisons de la rupture selon Wikileaks

    Pourquoi le Maroc avait-il rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran le 6 mars 2009 ? Pour plaire aux Saoudiens et pour toucher leur pétrole et leurs dollars. C’est l’explication un peu courte, qui ressort de la lecture d’un câble diplomatique obtenu par Wikileaks et dont le contenu a été publié par le quotidien français le Monde. «Les Marocains ont rompu avec l’Iran à l’instigation de l’Arabie Saoudite», confie un diplomate égyptien à un collègue américain dans un mémo daté du 6 avril 2009. En 2009, le Maroc annonçait la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran dix jours après avoir rappelé, pour consultations, son chargé d’affaires par intérim à Téhéran. 
     
    L’explication marocaine, écrit le Monde, était confuse et peu convaincante : officiellement, Rabat rompait avec Téhéran par solidarité avec l’État du Bahreïn après qu’un haut responsable iranien a qualifié le petit royaume du Golfe persique de «quatorzième province iranienne». Estce la vraie raison ? Dans un câble publié par Wikileaks, on apprend que c’est l’Arabie Saoudite qui a poussé le Maroc à la rupture de ses relations avec l’Iran en échange de son pétrole et de ses dollars. «Les Marocains ont rompu avec l’Iran et ont commencé une campagne contre les chiites marocains à l’instigation de l’Arabie Saoudite», confie un diplomate égyptien à un collègue américain en poste à l’ambassade américaine à Rabat. L’Égyptien explique que les contacts étaient «presque quotidiens entre le Palais royal et Riyad. 
     
    Les Saoudiens, explique-t-il encore «ont mobilisé personnellement le roi Mohamed VI (et non le gouvernement marocain, qui a été aussi surpris de la rupture que le reste du monde) dans sa stratégie globale d’opposition à l’influence iranienne». Pour quelles contreparties ? Le diplomate égyptien confie encore : «En contrepartie de son soutien actif, l’Arabie Saoudite va assurer au Maroc un flux continu de pétrole à un prix d’ami.» Riyad, ajoute-t-il, pourrait aussi mettre de l’argent dans la balance et se substituer à d’autres États du Golfe qui, malmenés par la crise internationale, ne sont plus à même de tenir leurs promesses d’investissements au Maroc. Finalement, juge le diplomate égyptien, « l’opération n’est pas très coûteuse pour le Maroc, qui a peu de relations économiques avec l’Iran», alors qu’elle peut se révéler très rentable pour lui. 
     
    La décision du roi Mohamed VI de couper avec l’Iran était bénéfique sur plusieurs plans. En décidant de rompre avec un État chiite, Mohamed VI dont les sujets appartiennent au rite sunnite entend renforcer sa stature de «commandeur des croyants». Cette rupture lui permet également de bénéficier de l’aide sonnante et trébuchante des Saoudiens, ennemis jurés des Iraniens depuis la chute du Shah d’Iran et l’avènement de la révolution islamique. Selon le câble de l’ambassade US à Rabat, les Iraniens envisageaient de faire du Maroc une tête de pont pour propager le chiisme en Afrique subsaharienne, notamment au Mali et au Sénégal. «Un ancien ambassadeur iranien aurait voyagé à Tétouan, à Tanger et dans d’autres villes pour faire des prêches et repérer de jeunes sympathisants afin de les convertir au chiisme et éventuellement leurs proposer des formations en Iran», peut-on lire dans le mémo. Cela aurait déplu à Mohamed VI qui aurait perçu cette attitude comme «un affront à sa personne et un défi à son autorité religieuse et économique». 
     
    Rien ne prouve que l’analyse du diplomate égyptien soit la bonne, admet son collègue américain, écrit Le Monde. Elle est invérifiable. «Mais par le passé, tientil à rappeler dans le mémo adressé à Washington, il nous a fourni des informations précises et pertinentes sur l’Iran». Il pourrait en effet y avoir une autre explication à la décision marocaine, Rabat n’ayant jamais digéré le soutien diplomatique de l’Iran à la lutte du peuple sahraoui (peuple du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds) et les relations pour le moins excellentes entre Alger et Téhéran.

     Mokhtar Bendib 
    Le Courrier d’Algérie, 15/12/2010

  • Conférence d'Alger sur la décolonisation : Pour des «mesures efficaces» au sein des Nations unis

    La deuxième et dernière journée de la Conférence internationale d’Alger sur la célébration du 50e anniversaire de la déclaration de l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a été consacrée au débat et à l’enrichissement en séance plénière. Au menu des deux ateliers au programme de la journée, le rôle de la femme et de la jeunesse dans l’émancipation des peuples, le rôle des médias et du cinéma dans l’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. 
    Les participants à cette conférence internationale sur la résolution 1514 de l’Onu appellent à l’adoption au sein de l’Onu de mesures « efficaces » pour l’application « intégrale » de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés. « Les participants appellent à l’adoption au sein des Nations unies et dans l’ensemble du système des Nations unies, de mesures efficaces pour l’application intégrale de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés. » Ils ont rappelé que, conformément au droit international, « aucun prétexte lié à la superficie du territoire, à la situation géographique ou à l’importance numérique des peuples, ne saurait être recevable pour empêcher le libre exercice des peuples encore colonisés au droit à l’autodétermination et à l’indépendance », ajoute le projet. 
    Exprimant la satisfaction des participants quant aux « efforts » déployés pour consolider les indépendances nationales, à travers la reconstruction des structures étatiques, sociales et économiques que la colonisation « s’était évertuée à briser », les participants ont noté, à cet égard, que « malgré le lourd héritage colonial qui a généré des contraintes de toutes natures et un système de relations économiques internationales qui ignore largement leurs intérêts, les pays nouvellement indépendants ont enregistré des avancées indéniables « . 
    Estimant que la coopération sud-sud et l’intégration régionale contribuent à la préservation de l’indépendance et à la facilitation de la participation équitable des pays ex-colonisés à l’économie mondiale, ils apportent « leur soutien aux programmes en cours au niveau régional et interrégional en Afrique, en Asie et en Amérique Latine, ainsi que dans l’établissement de partenariats stratégiques entre ces régions ». 
    Notant que les pays ex-colonisés « s’efforcent de promouvoir un partenariat mutuellement bénéfique avec les autres pays tout en veillant à la préservation de leur capacité d’autonomie de décision et de leur souveraineté sur leurs ressources naturelles », ils ont renouvelé leur attachement à la démarche d’indépendance de décision dans les relations internationales poursuivies par les pays nouvellement indépendants « qui aspirent à participer pleinement à la conduite des affaires mondiales dans le cadre d’un multilatéralisme rénové ». 
    Mettant en exergue le rôle « important » de l’Onu dans l’accélération du processus de libération des peuples coloniaux conformément à la résolution 1514, réaffirmant « la validité et la pertinence » de cette résolution, les participants à la conférence d’Alger ont exprimé leur conviction que le parachèvement de la décolonisation est inéluctable », ajoute le projet de déclaration. Ils ont exprimé, également, leur solidarité avec les peuples et territoires non-autonomes qui aspirent à exercer leur droit à disposer d’eux-mêmes dans le cadre préconisé par la résolution 1514.
    APPEL À LA CRÉATION D’UN RÉSEAU FÉMININ POUR L’ÉCHANGE D’EXPÉRIENCES 

    Les participants au dialogue sur « le rôle de la femme dans l’émancipation des peuples » qui se déroule à Alger ont plaidé pour la création d’un réseau féminin qui portera le nom de « réseau de la déclaration d’Alger ». Ils ont relevé que ce réseau « devrait constituer un trait d’union entre les femmes participantes à la conférence et un moyen d’échange d’expériences et de prise de décision ». Animée par Maria da Graça Amorim, ex-ministre des Affaires étrangères de la République de Sao Tomé-et-Principe, la rencontre a souligné la nécessité de promulguer les lois définissant le taux de participation de la femme au sein des instances politiques et des postes de prise de décisions. 
    Samia Nkrumah, parlementaire ghanéenne a insisté sur « la promulgation des lois devant définir les prérogatives de la femme sur la scène politique, au sein des conseils législatifs et aux centres de prise de décisions » ajoutant qu’une commission restreinte avait été mise en place à cet effet pour présenter ses suggestions qui s’ajoutent à la Déclaration d’Alger. La fille de Gwame Nkrumah, leader du combat pour l’indépendance du Ghana, a cité l’exemple de la présence féminine sur la scène politique dans son pays qui ne dépasse pas 8,7% au parlement (230 membres), un taux jugé faible par rapport au taux de femmes dans la société ghanéenne dépassant 50% de la population, a-t-elle estimé. Elle a souligné le rôle des femmes dans les mouvements de libération déplorant le fait que ce rôle soit méconnu après l’indépendance. 
    De son côté, la représentante du Polisario aux Pays-Bas, Sedika Stef a appelé à la reconnaissance des droits politiques des femmes soulignant l’importance de la création d’un réseau féminin à même d’unifier les décisions notamment celles relatives à la représentation de la femme sur la scène politique. La représentante sahraouie (du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) a mis en avant l’intérêt accordé par la société sahraouie à la femme notamment dans les camps de réfugiés rappelant les lois promulguées en sa faveur par le Polisario. Elle a rappelé par ailleurs la représentativité des femmes au parlement sahraoui (30%) ainsi que sa présence au sein du gouvernement et des postes à l’étranger.

     H.N. A. 

     Le Courrier d’Algérie, 15/12/2010

  • RABAT – TÉHÉRAN : Les raisons de la rupture selon Wikileaks

    Pourquoi le Maroc avait-il rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran le 6 mars 2009 ? Pour plaire aux Saoudiens et pour toucher leur pétrole et leurs dollars. C’est l’explication un peu courte, qui ressort de la lecture d’un câble diplomatique obtenu par Wikileaks et dont le contenu a été publié par le quotidien français le Monde. «Les Marocains ont rompu avec l’Iran à l’instigation de l’Arabie Saoudite», confie un diplomate égyptien à un collègue américain dans un mémo daté du 6 avril 2009. En 2009, le Maroc annonçait la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran dix jours après avoir rappelé, pour consultations, son chargé d’affaires par intérim à Téhéran. 
     
    L’explication marocaine, écrit le Monde, était confuse et peu convaincante : officiellement, Rabat rompait avec Téhéran par solidarité avec l’État du Bahreïn après qu’un haut responsable iranien a qualifié le petit royaume du Golfe persique de «quatorzième province iranienne». Estce la vraie raison ? Dans un câble publié par Wikileaks, on apprend que c’est l’Arabie Saoudite qui a poussé le Maroc à la rupture de ses relations avec l’Iran en échange de son pétrole et de ses dollars. «Les Marocains ont rompu avec l’Iran et ont commencé une campagne contre les chiites marocains à l’instigation de l’Arabie Saoudite», confie un diplomate égyptien à un collègue américain en poste à l’ambassade américaine à Rabat. L’Égyptien explique que les contacts étaient «presque quotidiens entre le Palais royal et Riyad. 
     
    Les Saoudiens, explique-t-il encore «ont mobilisé personnellement le roi Mohamed VI (et non le gouvernement marocain, qui a été aussi surpris de la rupture que le reste du monde) dans sa stratégie globale d’opposition à l’influence iranienne». Pour quelles contreparties ? Le diplomate égyptien confie encore : «En contrepartie de son soutien actif, l’Arabie Saoudite va assurer au Maroc un flux continu de pétrole à un prix d’ami.» Riyad, ajoute-t-il, pourrait aussi mettre de l’argent dans la balance et se substituer à d’autres États du Golfe qui, malmenés par la crise internationale, ne sont plus à même de tenir leurs promesses d’investissements au Maroc. Finalement, juge le diplomate égyptien, « l’opération n’est pas très coûteuse pour le Maroc, qui a peu de relations économiques avec l’Iran», alors qu’elle peut se révéler très rentable pour lui. 
     
    La décision du roi Mohamed VI de couper avec l’Iran était bénéfique sur plusieurs plans. En décidant de rompre avec un État chiite, Mohamed VI dont les sujets appartiennent au rite sunnite entend renforcer sa stature de «commandeur des croyants». Cette rupture lui permet également de bénéficier de l’aide sonnante et trébuchante des Saoudiens, ennemis jurés des Iraniens depuis la chute du Shah d’Iran et l’avènement de la révolution islamique. Selon le câble de l’ambassade US à Rabat, les Iraniens envisageaient de faire du Maroc une tête de pont pour propager le chiisme en Afrique subsaharienne, notamment au Mali et au Sénégal. «Un ancien ambassadeur iranien aurait voyagé à Tétouan, à Tanger et dans d’autres villes pour faire des prêches et repérer de jeunes sympathisants afin de les convertir au chiisme et éventuellement leurs proposer des formations en Iran», peut-on lire dans le mémo. Cela aurait déplu à Mohamed VI qui aurait perçu cette attitude comme «un affront à sa personne et un défi à son autorité religieuse et économique». 
     
    Rien ne prouve que l’analyse du diplomate égyptien soit la bonne, admet son collègue américain, écrit Le Monde. Elle est invérifiable. «Mais par le passé, tientil à rappeler dans le mémo adressé à Washington, il nous a fourni des informations précises et pertinentes sur l’Iran». Il pourrait en effet y avoir une autre explication à la décision marocaine, Rabat n’ayant jamais digéré le soutien diplomatique de l’Iran à la lutte du peuple sahraoui (peuple du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds) et les relations pour le moins excellentes entre Alger et Téhéran.

     Mokhtar Bendib 
    Le Courrier d’Algérie, 15/12/2010