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  • Le Japon s'est dit en faveur d'un règlement "prompt et pacifique à travers des négociations dans le cadre de l'ONU"

    Seiji Maehara, MAE japonais
    Le Japon souhaite contribuer au développement économique de l’Algérie

    ALGER- Le ministre japonais des Affaires étrangères Seiji Maehara a affirmé que son pays souhaitait contribuer au développement économique de l’Algérie, dans un entretien lundi au quotidien algérien Liberté.

    « Le Japon s’intéresse au fait que l’Algérie possède des ressources énergétiques importantes et un grand marché intérieur (…) et souhaite contribuer au développement économique de l’Algérie », a déclaré M. Maehara, attendu lundi pour une visite de deux jours en Algérie.

    Il s’agit de la première visite d’un ministre japonais des Affaires étrangères en Algérie depuis l’indépendance de ce pays en 1962.

    « Il y a des entreprises japonaises qui s’intéressent au plan quinquennal » algérien 2009-2014 qui prévoit des investissements publics de 286 milliards de dollars pour notamment moderniser et développer les infrastructures de base, a-t-il précisé.

    « L’Algérie a aujourd’hui besoin de beaucoup plus de transfert de technologie que de financement », a ajouté M. Maehara.

    Le Japon participe à plusieurs projets en Algérie dont une partie de l’autoroute est-ouest de 1.200 km dont la réalisation avait été confiée en 2006 aux groupes chinois Citic-Crcc et japonais Cojaal, ainsi que dans le secteur de l’énergie.

    Interrogé sur le conflit du Sahara occidental, le ministre japonais s’est dit en faveur d’un règlement « prompt et pacifique à travers des négociations dans le cadre de l’ONU et espère » l’ouverture de négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario qui se disputent cette ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc.

    Concernant le processus de paix au Proche-Orient, le Japon « soutient la solution à deux Etats selon laquelle Israël et l’Etat palestinien économiquement indépendants, coexistent en paix et en sécurité », a indiqué M. Maehara, précisant que la Japon avait accordé depuis 1993 aux Palestiniens des aides supérieures à 1,1 milliard de dollars.

    Au cours de sa visite, M. Maehara doit notamment s’entretenir avec son homologue algérien Mourad Medelci. Une audience est également prévue avec le président Abdelaziz Bouteflika ou avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia, selon l’ambassade du Japon à Alger.
    Ennaharonline, 13/12/2010

  • Wikileaks : Le Maroc a rompu ses relations avec l’Iran en échange du pétrole et des dollars de l'Arabie Saoudite

    Pourquoi le Maroc avait-il rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran le 6 mars 2009 ? Pour plaire aux Saoudiens et pour toucher leur pétrole et leurs dollars. C’est l’explication qui ressort à la lecture d’un câble diplomatiques obtenu par Wikileaks et dont le contenu a été publié par Le Monde. « Les Marocains ont rompu avec l’Iran à l’instigation de l’Arabie saoudite », confie un diplomate égyptien à un collègue américain dans un mémo daté du 6 avril 2009.
    Le 6 mars 2009, le royaume chérifien annonçait la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran dix jours après avoir rappelé, pour consultations, son chargé d’affaires par intérim à Téhéran. L’explication marocaine, écrit le Monde, était confuse et peu convaincante : officiellement, Rabat rompait avec Téhéran par solidarité avec l’Etat du Bahreïn après qu’un haut responsable iranien a qualifié le petit royaume du Golfe persique de « quatorzième province iranienne ».
    Est-ce la vraie raison ? Dans un câble publié par Wikileaks, on apprend que c’est l’Arabie Saoudite qui a poussé le Maroc à la rupture de ses relations avec l’Iran en échange de son pétrole et de ses dollars . « Les Marocains ont rompu avec l’Iran et ont commencé une campagne contre les chiites marocains à l’instigation de l’Arabie saoudite », confie un diplomate égyptien à un collègue américain en poste à l’ambassade américaine à Rabat. L’Egyptien explique que les contacts étaient « presque quotidiens entre le palais royal et Riyad. Les Saoudiens, explique-t-il encore « ont mobilisé personnellement le roi Mohammed VI  (et non le gouvernement marocain, qui a été aussi surpris de la rupture que le reste du monde) dans sa stratégie globale d’opposition à l’influence iranienne ».
    Pour quelles contreparties ? Le diplomate égyptien confie encore : « En contrepartie de son soutien actif, l’Arabie saoudite va assurer au Maroc un flux continu de pétrole à un prix d’ami» (et des armes pour aider le Maroc à mater le peuple  du Sahara Occidental, ndds) 
    Riyad, ajoute-t-il, pourrait aussi mettre de l’argent dans la balance et se substituer à d’autres états du Golfe qui, malmenés par la crise internationale, ne sont plus à même de tenir leurs promesses d’investissements au Maroc. Finalement, juge le diplomate égyptien, « l’opération n’est pas très coûteuse pour le Maroc, qui a peu de relations économiques avec l’Iran », alors qu’elle peut se révéler très rentable pour lui.
    La décision du roi Mohamed VI de couper avec l’Iran était bénéfique sur plusieurs plans. En décidant de rompre avec un Etat chiite, Mohamed VI dont les sujets appartiennent au rite sunnite entend renforcer sa stature de « commandeur des croyants ». Cette rupture lui permet également de bénéficier de l’aide sonnante et trébuchante des Saoudiens, ennemis jurés Iraniens depuis la chute du Shah d’Iran et l’avènement de la révolution islamique. Le diplomatique égyptien peut ainsi affirmer que le roi Mohammed VI a « tué plusieurs oiseaux avec une seule pierre ».
    Selon le câble de l’ambassade US à Rabat, les Iraniens envisageaient de faire du Maroc une tête de pont pour propager le chiisme en Afrique subsaharienne, notamment au Mali et au Sénégal. « Un ancien ambassadeur iranien aurait voyagé à Tétouan, à Tanger et dans d’autres villes pour faire des prêches et repérer de jeunes sympathisants afin de les convertir au chiisme et éventuellement leurs proposer des formations en Iran », peut-on lire dans le mémo. Cela aurait déplu à Mohamed VI qui aurait perçu cette attitude comme « un affront à sa personne et un défi à son autorité religieuse et économique ».
    Rien ne prouve que l’analyse du diplomate égyptien soit la bonne, admet son collègue américain, écrit Le Monde. Elle est invérifiable. « Mais par le passé, tient-il à rappeler dans le mémo adressé à Washington, il nous a fourni des informations précises et pertinentes sur l’Iran ».
    Source Le Monde
    DNA, 13/12/2010
  • Sahara Occidental : La «parade» de Amr Moussa

    Une pléiade de personnalités dont d’anciens chefs d’Etat africains, des prix Nobel de la paix, le secrétaire général de Ligue arabe Amr Moussa, des représentants de l’OUA et de l’ONU ont pris part hier, à la résidence «Club des Pins» d’Alger, à la cérémonie d’ouverture de la Conférence internationale, à l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

    C’est la première fois depuis des années qu’autant de personnalités sont venues assister à la célébration d’un événement qui a permis, faut t-il le rappeler, à de nombreux pays de recouvrir leur indépendance.

    L’adoption, le 14 décembre 1960 de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, a marqué une véritable mutation dans la trajectoire de l’Organisation des Nations unies, en la réconciliant avec sa vocation fondatrice de se mettre au service de tous les peuples du monde, a déclaré Abdelaziz Belkhadem ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République. Lors de son intervention, Belkhadem n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour affirmer que le colonialisme a été une entreprise systématique d’oppression et de destruction de nos sociétés, de déni de notre personnalité et de spoliation de nos richesses.

    Le représentant du chef de l’Etat a souligné que la proclamation du 1er Novembre 1954 a été, par ailleurs, d’un apport inestimable à l’écriture de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

    «La résolution 1514 a marqué un véritable tournant dans le développement du cadre normatif du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», a fait savoir Abdelaziz Belkhadem, en soulignant que ce cadre normatif a été enrichi par l’adoption, en 1970, de la déclaration sur les principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les Etats.

    Le ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République a exhorté hier, la communauté internationale à un soutien plus ferme et une action plus résolue en faveur du Sahara Occidental et de la Palestine, sachant que le droit international s’applique parfaitement à eux.

    L’ancien sénateur belge, Pierre Galland a fait savoir, pour sa part, que c’est grâce à la lutte du Vietnam et la guerre de Libération en Algérie que le glas du colonialisme a sonné dans le monde. Dix-sept états ont pu accéder à leur indépendance depuis 1960, ajoute Pierre Galland qui préside depuis des années, le Comité européen de soutien au peuple sahraoui. «Le 20ème siècle restera le plus sanglant dans toute l’histoire de l’humanité», ajoute encore l’ex- sénateur qui appelle à continuer la lutte pour que le droit international soit appliqué à tout le monde en citant les cas de la Palestine et du Sahara Occidental qui restent, dit-il, otages des complicités de certains qui soutiennent Israël et le Maroc qui violent allègrement les droits de ces pays.

    Pour l’ancienne vice-présidente du Viêtnam, Mme Nguyen Thi Binh, l’Organisation des Nations unies a encore une grande responsabilité devant les deux conflits (Palestine et Sahara Occidental).

    Agée et maîtrisant parfaitement la langue de Voltaire, l’ancienne vice- présidente a appelé à une solidarité internationale pour faire face à la situation. La dame soutient, par ailleurs, que même si la résolution 1514 était extrêmement importante pour les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, il n’en demeure pas moins que la lutte contre le sous-développement constitue une priorité.

    «Le colonialisme n’abandonne pas aussi facilement son appétit» ajoute Mme Nguyen Thi Binh pour qui le sous-développement continue d’être le point noir des pays décolonisés.

    A noter que plusieurs personnalités africaines se sont succédé à la tribune notamment, Tayé-Brook Zerihoun, sous-secrétaire général des Affaires politiques représentant le secrétaire général de l’ONU, Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine, Thabo Mbeki, ancien président de l’Afrique du Sud, Kenneth Kaunda, doyen des chefs d’Etat africains et Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe. Ce dernier, lors de son intervention n’a pas pipé un mot sur le conflit au Sahara Occidental, malgré la présence du chef du Polisario Mohamed Abdelaziz dans la salle. Pressé par les journalistes sur la position de la Ligue arabe sur les événements sanglants de Laâyoune en marge, de la cérémonie de célébration du 50ème anniversaire, Amr Moussa s’est contenté de dire «la Ligue arabe va aborder le sujet lors de sa prochaine réunion».

    Il y a lieu de souligner que deux ateliers étaient organisés hier, par les participants. Il s’agit de l’atelier sur la «contribution de la résolution 1514 au processus d’émancipation des peuples» et de l’atelier consacré au»rôle des medias et du cinéma dans l’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes». La journée d’aujourd’hui sera consacrée à des débats sur notamment «le rôle de la femme et de la jeunesse dans l’émancipation des peuples». Les participants pourront également prendre part dans l’après-midi à la projection du film interdit en France :»Hors la loi». Enfin les travaux en plénière seront sanctionnés par une déclaration qui devrait être communiquée en début de soirée. 

    Z. Mehdaoui
    Le Quotidien d’Oran, 14/12/2010
  • Wikileaks : Le Polisario n’a aucun lien avec le terrorisme

    Les documents confidentiels des Etats-Unis publiés sur le site de Wikileaks bat en brèche les accusations profilées par le Maroc à l’égard du Front Polisario. Selon un document confidentiel publié en décembre 2009, a rapporté le quotidien espagnol, El Pais, le Front populaire de libération de la Sakiet El Hamar et du Front Polisario «n’a pas de liens avec le terrorisme et l’extrémisme religieux». 

    «Le Front Polisario ne soutient pas le terrorisme et l’extrémisme religieux, et s’attache à poursuivre et à combattre le trafic d’armes destinées aux organisations terroristes», a précisé la même source. Etablie sur la base des contacts menés par l’une des ambassades des États-Unis d’Amérique avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés, l’Organisation des Nations unies, le  document note que «le Front Polisario mène une lutte contre l’émigration clandestine, le trafic d’armes et de la drogue».           

    H. L.
  • La 1514, et après ?

    Il n’y a rien à changer, aujourd’hui, dans le droit international, sinon l’application qui en est faite. Qui peut réfuter le droit à l’autodétermination d’un peuple décidé à choisir son destin ? Et pourtant, à y regarder de plus près, on se rend compte que le monde, dont les théories législatives et légales ont atteint la perfection, ne se porte pas aussi bien que ne le laissent penser ces textes. Outre ces peuples encore physiquement colonisés qui font l’objet d’un déni de droit flagrant et inadmissible (à titre d’exemple, le Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975, ndds), et qu’heureusement l’opinion mondiale condamne, il y a, en plus grand nombre, dans des postures moins évidemment dénonçables, car sous des formes latentes et invisibles, des nations entières qui croulent sous la colonisation économique, inféodées par les multinationales au lendemain des indépendances, qui ont asséché le ventre généreux de leurs patries et continuent d’épuiser le peu de ressources qu’elles recèlent. 
    Cela s’appelait, sous le monde bipolaire, le néocolonialisme, alors que sous le nouvel ordre mondial du capitalisme triomphant, cela s’appelle la mondialisation. Le plus grave, c’est que le néocolonialisme portait un qualificatif péjoratif qui le destinait à être réfuté, rejeté et décrié, alors que la mondialisation, terme neutre et sans coupable prédésigné, est perçue comme une espèce de lame de fond rampante, incommensurable et, somme toute, appelant les nations à s’y préparer comme une fatalité, au lieu de suggérer de la combattre et de la rejeter. La 1 514 a, certes, libéré les territoires et les hommes, mais elle n’a pas soustrait les peuples à l’hégémonie économique des puissants, qui ont, le temps aidant, fini par inféoder politiquement la plupart des Etats, rendant difficile, voire impossible dans certains cas, la véritable indépendance, celle de la souveraineté démocratique qui ne se pratique que dans un contexte de souveraineté économique. 
    F. N. 
    La Nouvelle République,  14/12/2010
  • «La 1 514 est aussi le droit à être acteur et artisan sur la scène internationale»

    En marge des travaux de la Conférence internationale marquant le 50e anniversaire de l’adoption de la résolution 1 514, quelques personnalités ont bien voulu nous faire des déclarations. Ramatane Lamamra, commissaire du Comité de paix et de sécurité de l’Union africaine : «La renaissance, la remontée du continent sur la scène internationale, la conquête du droit à l’autodétermination qui est un droit sacré nous amènent à jeter un regard lucide sur ce qu’a été le cheminement de l’Afrique depuis 1960, la conquête de la liberté, mais aussi sur nombre de réalisations importantes sur la voie de l’unité, du renforcement de la solidarité entra pays africains. Mais ce cheminement n’a pas été exempt d’erreurs, d’imperfections et de défaillances et 50 ans après, alors que nous célébrons la décolonisation, aujourd’hui plus que jamais, l’Afrique doit pouvoir trouver en elle-même, dans l’unité de ses rangs et la solidarité, les moyens de s’imposer davantage sur la scène internationale.» 
    S’agissant de Sahara Occidental, M. Lamamra nous déclare que «pour l’Union africaine, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un droit sacré et il est impératif que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination s’applique». Maître Vergès : «J’ai retrouvé l’ardeur et l’enthousiasme d’il y a cinquante ans de tous ceux qui se battaient pour l’indépendance. Et aussi le souci qui est le nôtre de voir les pays qui sont indépendants être menacés dans leur indépendance par l’impérialisme.» M. Ould Salek, ministre des Affaires étrangères de la République sahraouie : «D’abord, je voudrais rappeler qu’au moment où le peuple algérien versait son sang pour son indépendance, l’ONU adoptait la résolution 1 514. 
    La contribution algérienne est historique. Dès le moment où il y a violation du droit international en Palestine et au Sahara Occidental, la paix et la sécurité au niveau mondial demeure tributaire du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il est clair que le Maroc bloque avec le soutien de la France le processus de décolonisation au Sahara Occidental. On contribue aux efforts de l’ONU et de M. Ross, mais on attend aucun progrès lors de la prochaine réunion informelle.» Mme Nguyen Thi Binh, ancienne vice-présidente de la République socialiste du Viêtnam : «Dans notre expérience, l’émancipation des peuples ne s’arrête pas à leur libération nationale. On doit continuer nos combats pour une véritable émancipation qui consiste non seulement à avoir l’indépendance politique, mais aussi être souverain dans le choix de la voie pour notre développement. L’Asie et l’Afrique ont encore du chemin à parcourir pour le développement économique, social et dans divers domaines.» 
    Propos recueillis par K. B. 
    La Nouvelle République, 14/12/2010
  • Jean Ping à la radio : L’Union africaine est aux côtés du Sahara Occidental

    Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction, Jean Ping, président de la commission de l’Union africaine, estime que sans la maîtrise des ressources nationales, l’indépendance ne veut rien dire. Nous avons obtenu une indépendance mais les maîtres sont de retour et ils dictent leurs lois, ajoute-t-il. Il fait observer que le consensus de Washington, refusé par les Asiatiques, est mort. On ne peut pas occulter, souligne-t-il, le rôle de l’Etat. Il rappelle que l’Union africaine est aux côtés du Sahara Occidental (envahi par le Maroc en 1975, ndds).
    L’Union africaine veut préserver la démocratie et la paix. A propos de la situation en Côte d’Ivoire, M. Ping fait remarquer que le 30 novembre, c’est-à-dire immédiatement après les élections qui se sont déroulées le 28 novembre, l’Union africaine a pris comme position : respecter les urnes et éviter d’aggraver la situation. L’ex-président sud-africain Tabo M’Beki a été désigné comme médiateur de l’Union africaine auprès des parties en conflit. Il constate que dans certains cas, la communauté internationale complique la situation. 
    Le président de la commission de l’Union africaine a évoqué le problème du Soudan qui est, dit-il, menacé d’implosion, il y a non seulement le Sud mais aussi le Darfour, fait-il observer. Il rappelle que le principe de l’intangibilité des frontières, né en Amérique du Sud, a été adopté par l’Afrique. Il a rendu hommage au rôle de l’Algérie qui a entraîné militairement et formé les mouvements de libération. Même Mandela, dit-il, a été formé à Maghnia, la ville de Ben Bella, précise-t-il, à la frontière algéro-marocaine. 
    Lakhdar A. 
    La Nouvelle République, 14/12/2010
  • Amr Moussa élude la question du Sahara occidental

    Cette célébration revêt «une haute signification non seulement pour tous les pays qui ont été soumis au colonialisme mais également pour les générations montantes qui sauront le prix payé par leurs aînés».

    Le ministre d’Etat et représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, intervenant lors de la commémoration du 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux célébrée hier au Palais des Nations, à Alger, a réaffirmé la position de l’Algérie face à cette question. Cinquante ans après l’adoption de ladite Déclaration, des pays, à l’instar de la Palestine et du Sahara occidental, continuent de souffrir des affres du colonialisme. Il poursuivra que l’adoption de cette résolution renforcera la volonté des peuples opprimés à continuer leur lutte de libération et parvenir à leur indépendance. 

     
    A ce titre, le ministre d’Etat réaffirmera le soutien de l’Algérie depuis les années 1960 à ces deux peuples, affirmant que «le peuple palestinien et celui du Sahara occidental sont en droit d’attendre de la communauté internationale un soutien plus ferme et une action plus résolue en vue de l’exercice de leur droit à disposer librement d’eux-mêmes». En outre, M. Belkhadem dira que cette célébration revêt «une haute signification non seulement pour tous les pays qui ont été soumis au colonialisme mais également pour les générations montantes qui sauront le prix payé par leurs aînés pour leur indépendance et leur dignité». De plus, il dira que cet anniversaire constitue une opportunité pour «tous les pays partisans de la paix à œuvrer pour réactiver de nouveau cette résolution». 
     
    Ainsi, le représentant personnel du président de la République soulignera que l’adoption de la résolution 1514 par l’ONU portant droit des peuples et pays colonisés à l’autodétermination et à l’indépendance, aura marqué une «véritable mutation dans la trajectoire de l’organisation onusienne en la réconciliant avec sa vocation fondatrice de se mettre au service de tous les peuples du monde». Dans le même contexte, M. Belkhadem ne manquera pas de rappeler que «le peuple algérien a connu l’une des formes les plus féroces d’oppression coloniale, sans jamais cesser de lui résister (…) La Révolution du 1er novembre 1954 a fait de l’Algérie combattante un acteur essentiel dans le mouvement historique de libération des peuples». 
     
    Quant à Amr Moussa, secrétaire général la Ligue arabe, qui figurait parmi les centaines de personnalités invitées à cet événement, il indiquera que ce 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux est «d’un grand intérêt dans l’histoire de la légitimité et de la diplomatie internationales», considérant cet événement comme «un pas en avant sur la voie de la libération des peuples de l’emprise coloniale». Aussi, soulignera-t-il la nécessité «de revoir l’ordre international». Par ailleurs, le secrétaire général de la Ligue arabe déplorera que «les principes de liberté et d’indépendance continuent à être ignorés pour le peuple palestinien», relevant à ce sujet que «cette circonstance soit une occasion pour lancer un avertissement aux forces israéliennes qui vont à l’encontre du parcours de l’histoire». Aussi, soutiendra-t-il que «Jérusalem est la capitale de toutes les religions non celle d’une unique confession». D’autre part, il se dira réjoui de la position du Brésil et de l’Argentine dans leur reconnaissance officielle de l’Etat palestinien. Notons à ce propos que Amr Moussa dans son discours pour la libération des peuples opprimés, a omis ou a feint de dénoncer l’occupation marocaine des territoires sahraouis. Mohamed Abdelaziz, président de la RASD, a affirmé que cette occasion «permettra le relancement du principe de la révocation du colonialisme à travers une application réelle de la résolution 1514 pour les peuples colonisés en droit d’accéder à leur liberté et à leur indépendance», et voit en cette célébration un facteur d’accélération du processus de libération de son pays.
    Par Lynda N.Bourebrab
    Le Jour d’Algérie, 14/12/2010
  • Conférence d'Alger : Dédiée à la Palestine et au Sahara Occidental

    Le Palais des nations du Club des Pins, Alger, a abrité, hier, les travaux de la Conférence internationale célébrant le 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés (1514). Des personnalités politiques, culturelles, médiatiques et sportives y ont pris part. I ls étaient unanimes, dans leurs allocutions, à soutenir les combats que mènent les peuples sahraoui et palestinien contre l’occupant. Pour Pierre Galand, représentant de la société civile, la commémoration de la Résolution onusienne 1514 à Alger est historique. Le représentant de la société civile a accusé «des États en Europe et en Amérique du Nord mais aussi les grandes sociétés transnationales qui sont responsables d’une complicité directe avec les États d’Israël et du Maroc qui occupent illégalement et violent respectivement la Palestine et le Sahara Occidental.»
     
    Les questions de la Palestine et du Sahara Occidental concernent, toutes deux, des pays du pourtour Méditerranéen et considérées par Pierre Galand comme étant des questions de colonisation résultantes des deux puissances coloniales européennes, la Grande-Bretagne et l’Espagne. «Les questions de la Palestine et du Sahara Occidental auraient trouvé des solutions conformément aux résolutions des Nations unies et au droit international si les pays des rives de la Méditerranée (Grande-Bretagne et Espagne) s’impliquent d’une manière sérieuse», a-t-il tranché. Il a réitéré l’’exigence des comités de solidarité en Europe avec la Palestine et le Sahara Occidental de sauvegarder et faire aboutir au profit de tous les peuples, le droit inaliénable, le droit à l’autodétermination prévu par la résolution 1514. 
     
    La Palestine indépendante dont les frontières seront celles de 1967 et Jérusalem comme capitale «sera comme la reliure d’un livre entre les deux rives de la Méditerranée». Il a estimé que le dépôt des armes en 1990 par le Front Polisario pour permettre aux Nations unies d’organiser un référendum d’autodétermination comme étant exemplaire. Il a salué les actions pacifiques entreprises par la militante sahraouie des droits de l’Homme, Aminatou Haïdar et le camp de l’espoir et de l’indépendance sahraoui pour exiger le respect du droit inaliénable à l’autodétermination. Pour conclure, Pierre Galand a lancé un appel pressant aux participants au 50e anniversaire de la Résolution 1514 pour que, aujourd’hui, «tout le monde soit mobilisé pour ne plus tolérer que les nations soient complices du blocus contre Ghaza». Il a également révélé la nature, en ne peut plus brutale, du Maroc interdisant l’accès à la ville d’El Ayoun occupée, en violation du droit international, aux médecins et avocats envoyés par des organisations humanitaires. En faisant ce constat, le représentant de la société civile a mis l’Onu devant ses responsabilités pour agir, «sans l’obligation d’élargissement du mandant de la Minurso, afin de protéger les droits de l’Homme dans les territoires occupés». Il a appelé le Conseil de sécurité à envoyer «vers les territoires occupés une mission d’enquête», exigeant aux États des Nations unies de permettre à la société civile d’avoir accès aux territoires sahraouis pour apporter leurs aides et assistance au peuple sahraoui ». Pierre Galand a estimé qu’avec l’application de l’ensemble des éléments contenus dans la Résolution 1514, l’Afrique aura terminé, ainsi le processus de décolonisation et à la communauté internationale de faire un grand pas en direction de la coexistence pacifique des peuples libres du monde entier». Pour sa part, Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine a estimé que son organisation doit soutenir l’indépendance du Sahara Occidental pour la simple raison que ce territoire est un État membre de l’UA. Par ailleurs, l’ancien président de la Zambie, Kenneth Kaunda, doyen des chefs d’États africains, a enchanté l’assistance en exécutant une chanson en anglais dans laquelle il appelle les peuples africains à lutter pour une «Afrique grande».

     Hacène Nait Amara 
    Le Courrier d’Algérie, 14/12/2010


  • Dernières évènements d'El Aaiun : La Ligue Arabe attend l’ONU

    Une première : Amr Moussa, secrétaire Général de la mal appelée Ligue Arabe, se prononce, pour la première fois sur la question du Sahara Occidental.

    Interrogé en marge du 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés (1514) sur la position de la Ligue Arabe concernant la question du Sahara Occidental, Amr Moussa, secrétaire général de ladite Ligue s’est contenté de dire que son organisation «attend les résolutions des Nations unies». Pour Amr Moussa, l’intérêt de la Ligue est que «le développement soit positif pour qu’il y ait une situation d’entente entre les pays frères, surtout le Maroc et l’Algérie».

    La Ligue Arabe n’a jamais voulu entendre parler des sahraouis. Le génocide au Sahara Occidental a été financé par les milliards des porcs saoudiens. Mais les sahraouis sont toujours là et victorieux. Le Maroc, ainsi que ses alliés, ont été mis à genoux grâce au courage et à la détermination du peuple sahraoui et grâce au soutien indéfectible de la première puissance régionale reconnue par tous  : l’Algérie.