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  • Quand le Maroc lit mal

    Le Sahara Occidental, un territoire non autonome, inscrit sur les tablettes des Nations-Unies, depuis le 16 décembre 1965 (résolution 2072 XX) est assurément le plus connu. L’entrée en lice du Maroc après les Accords de Madrid le 13 novembre 1975 n’a pas changé la donne. Les Sahraouis attendent depuis le 16 octobre 1976, date où la Cour Internationale de Justice de La Haye, a statué que : les éléments et renseignements portés à sa connaissance n’établissent l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental d’une part, le Royaume du Maroc ou l’ensemble mauritanien d’autre part», l’exercice de leur droit à l’autodétermination. 

    Contrairement aux «mensonges» de Rabat, la Cour n’a constaté aucun lien juridique de nature à modifier l’application de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée Générale des Nations- Unies quant à la décolonisation du Sahara Occidental. Un avis que réconforta le Conseil de Sécurité le 6 novembre 1975 par la résolution 380 en déclarant : «se montrer préoccupé de la détérioration de la situation et regretter que son appel à la non exécution de la marche verte n’est pas été entendu, il déplora l’exécution de la marche verte et demanda au Maroc de retirer immédiatement tous les participants du territoire du Sahara Occidental». Depuis les Nations Unies n’ont pas cessé de réaffirmer, dans la totalité des résolutions ultérieures, leur volonté «d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permet l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations-Unies, et notant le rôle et les responsabilités des parties à cet égard». 
    D.B.
    Horizons, 12/12/2010
  • Solidarité avec le peuple Sahraoui, manifestation ce soir mardi 14 décembre à 18h30 devant la mairie de Rennes !

    Solidarité avec le peuple sahraoui
    Assez de répression !
    Autodétermination !

    L’assaut criminel des forces policières et militaires marocaines, le 8 novembre, contre le camp de Gdeim Izik abritant plus de 20000 Sahraouis a été suivi par une violente répression des manifestations pacifiques de solidarité dans les villes sahraouies. Alors que les familles sahraouies enterrent leurs martyrs dans la douleur et la dignité, le déchaînement de violence des forces d’occupation se poursuit. Les maisons sahraouies sont perquisitionnées et détruites, des centaines de Sahraouis sont arrêtés, tabassés, violés et torturés. Le bilan s’alourdit de jour en jour: des blessés meurent faute de soins, de nouveaux cadavres sont retrouvés et on compte des centaines de disparus. Plus de 400 militants sahraouis sont détenus sans contact avec leurs familles : huit d’entre eux, dont Ennaâma Asfari, coprésident du Corelso (Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental.), ont été déférés devant un tribunal militaire.


    Pour ne pas avoir de témoins de ses exactions, le Maroc filtre toujours l’accès des journalistes et observateurs internationaux au Sahara occidental. Il donne des informations mensongères et poursuit une intense campagne de propagande dans les médias pour dénaturer la lutte du peuple sahraoui. Il a reçu le soutien du gouvernement français qui a empêché le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni le 17 novembre, d’envoyer une mission d’enquête internationale sur place. 

    Face à la poursuite de la répression dans les territoires occupés, il faut renforcer la mobilisation internationale. Nous appelons à intervenir auprès des élus, à signer la pétition en ligne et à participer aux actions qui seront mises en œuvre: manifestations, rassemblements, délégations, pétitions…

    Nous dénonçons la position du gouvernement français complice du Maroc et exigeons:
    – l’arrêt de la répression et le respect des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ;
    – la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis ;
    – le libre accès des journalistes et observateurs internationaux
    – l’envoi d’une mission internationale d’enquête et de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental
    – l’organisation rapide du référendum d’autodétermination

    MANIFESTATION MARDI 14 DECEMBRE
    A 18H30 devant la mairie

    Premiers signataires : Nouveau Parti Anticapitaliste ; Jeunes verts ; des individus ; liste en cours

  • La zone de libre-échange maghrébine contestée par l’Algérie

    Annoncée pour 2011 au début de ce mois par le secrétaire général de l’UMA, M. Lahbib Benyahia, à l’occasion de la 16ème session de la Commission maghrébine sur la sécurité alimentaire, la création de la Zone maghrébine de libre-échange pourrait être ajournée. Et pour cause, l’Algérie émet des réserves sur ce projet qui inclut la libre circulation des personnes et l’octroi des avantages dans la passation des marchés publics en plus de l’aspect commercial lié à la libre circulation des marchandises. C’est du moins ce qu’a expliqué le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, devant les députés, jeudi dernier. Il l’a d’ailleurs clairement souligné : «Nous avions émis des réserves contre un certain nombre de dispositifs qui ont été introduits au niveau du projet de la convention relative à la Zone de libre-échange. 
    Le document [présenté] parlait de libre circulation des personnes et de libre circulation des marchandises et de certaines questions liées aux marchés publics.» Pour le ministre du Commerce, l’adhésion de l’Algérie à cette zone «dépend de la compréhension de nos partenaires». Sur le plan du principe, nous sommes d’accord pour la création de cette zone mais il faut absolument que tous les membres prennent en considération les préoccupations des uns et des autres. C’est en ces termes que M. Benbada a résumé la position de l’Algérie. Quelles sont ces préoccupations ? Selon le ministre du Commerce, ce projet discuté au niveau de l’UMA, notamment en juin dernier en Libye (Tripoli), contient des points qui dépassent le cadre commercial. C’est pour cela que l’Algérie a refusé de faire passer l’accord malgré le «forcing» exercé par d’autres pays membres de l’Union.Ces pays, a expliqué le ministre, «voulaient élargir le dispositif d’échange commercial à la libre circulation des personnes et à des avantages dans l’octroi des marchés publics». 
    A travers cette précision, le ministre a fait allusion au Maroc qui, faut-il le rappeler, demande l’ouverture des frontières avec l’Algérie.  La partie algérienne «a proposé que le projet se limite à la zone de libre-échange commerciale», à l’instar de l’accord signé avec le reste des pays arabes dans le cadre de la Zale, a révélé M. Benbada. Et de préciser que la position de l’Algérie découle d’une «vision d’ensemble»,  à savoir celle de la protection de son économie. Et ce, à travers notamment la définition d’une liste négative des produits qui ne seront pas concernés par cet échange, comme c’est le cas avec la Zale. L’autre point délicat dans cet accord, en l’occurrence l’attribution des marchés publics, est également rejeté par l’Algérie.«Deux pays ont demandé que leurs entreprises bénéficient des mêmes avantages accordés aux entreprises nationales dans le cadre de l’octroi des marchés publics», a déclaré le ministre à l’APN. Et d’ajouter : «Ils veulent avoir des avantages dans l’actuel programme quinquennal 2010-2014 et profiter de la mise en service de l’autoroute Est-Ouest pour faciliter l’écoulement des produits agricoles et industriels sans restriction.» Il s’agit probablement du Maroc et de la Tunisie. l’Algérie, pour l’heure, refuse de céder à ces doléances pour «des considérations sécuritaires, sanitaires et encore d’autres relatives à la circulation des personnes qu’il faut prendre en compte dans ce genre d’accord», de l’avis de
    M. Benbada. Pour mettre au clair tous ces points, une réunion est prévue le premier trimestre 2011. Ce sera l’occasion pour l’Algérie d’émettre sa proposition concernant la création d’une communauté économique maghrébine à la place  de la Zone de libre-échange. Cette communauté, selon la vision algérienne, intègre toutes les forces économiques des pays de l’UMA, tout comme ses industries et ses politiques agricoles. Selon le ministre, cette communauté devrait être perçue comme une complémentarité et non comme des marchés que chaque pays veut conquérir.  Au cas où la convention négociée à Tripoli ne changerait pas et ne prendrait pas en charge les réserves algériennes, «l’Algérie sera le seul perdant», a mis en garde M. Benbada. Autant alors préparer la réunion de 2011 pour
    défendre cette position. La tâche s’annonce rude.
    Par Samira Imadalou
    La Tribune d’Algérie, 11/12/2010 

    Commentaire de Diaspora Saharaui : 

    Les mandataires de Rabat sont narcissiques et ils se croient les génies nord-africains en matière de pensée, de planification et de falsification de la réalité. Ils ont voulu s’approcher à l’Algérie d’une façon pour le moins puérile, dans le but de provoquer la réouverture des frontières et ainsi donner un coup de pouce à l’économie marocaine déjà moribonde.


    Le temps n’est plus aux jeux de cache-cache. L’Algérie, après deux décades de patience n’hésite plus à afficher sa position de défense de la cause sahraouie. Si les marocains veulent des frontières ouvertes et une collaboration exemplaire, ils doivent avoir une conduite exemplaire. C’est-à-dire, arrêter de convoiter les terres des voisins et se rendre à la légalité internationale.


    Le soutien des USA, d’Israël et de la France n’a rien donné. Il est temps de se rendre à l’évidence et donner à César ce qui lui appartient : l’indépendance au peuple sahraoui.

  • Commentaire : Le nouveau monde de la 1514

    L’espoir a grandi dans les souffrances indicibles des peuples assujettis. Il a mûri dans les sacrifices, la résistance et le combat libérateur a révélé la quintessence du nouveau monde de la 1514 surgi des décombres des empires coloniaux : un monde de liberté, de paix, de justice et de dignité humaine. Porté par le souffle novembrien de l’Algérie combattante, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est la juste consécration de la longue quête humaine à un avenir où la loi du plus juste remplacerait la loi du plus fort. Il s’inscrit dans le processus émancipateur universel, fondé sur la règle démocratique du libre choix et le respect de la souveraineté nationale des Etats nouvellement constitués. L’avènement de ce nouveau monde rend d’autant plus légitime la revendication algérienne du «nouvel ordre économique international», aujourd’hui confisqué et reformulé à des fins de domination impériale, qu’elle est le fait de la majorité qui revendique le droit au développement, à une exploitation souveraine des ressources naturelles et la renégociation des termes des échanges internationaux inégaux 
    Le nouveau monde de la 1514, de portée et d’inspiration algériennes, a porté haut les idéaux de liberté en Afrique et dans le monde débarrassé des oripeaux de la domination coloniale, de la discrimination et du système d’apartheid. S’il en reste les vestiges (les 16 Territoires non autonomes inscrits dans la liste de l’Onu) anachroniques (parmi eux le Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975, ndds), il reste l’ultime rempart à l’empire en gestation qui se présente en menace sérieuse et en négation des souverainetés acquises. Un ordre prédateur, assoiffé de pétrole et de sang, producteur  de désordres locaux essaimant les conquêtes d’Irak à l’Afghanistan démembré et voué, en victimes expiatoires, à la barbarie du «chaos constructif». Aux antipodes des actes fondateurs de la décolonisation, contenues dans l’histoire de la «déclaration d’indépendance des Etats-Unis» et le «principe des nationalités», la mystification impériale, drapée de vertus démocratiques et humanitaires, frappe d’hérésie et de nullité l’esprit wilsonien de «sel détermination» pour dicter la suprématie des multinationales sur les droits des peuples à une existence souveraine. Tel est le défi contemporain du nouveau monde de la 1514.

    Larbi Chaabouni.
    Horizons, 8/12/2010
  • Une délégation de la société civile américaine dénonce les "exactions" marocaines au Sahara occidental

    ALGER – Une délégation, représentant la société civile américaine, a appelé dimanche à Alger la communauté internationale à une mobilisation « effective » afin de soutenir le peuple sahraoui qui souffre quotidiennement des « exactions » marocaines. « Il est grand temps que la communauté internationale se mobilise en faveur du Sahara occidental, un territoire occupé depuis 35 ans par le Maroc, qui ne cesse de violer les droits de l’homme dans ce pays », a affirmé le chef de la délégation David Lippiat, lors d’une rencontre de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui. La délégation américaine est composée de représentants de l’ONG Human Rights, Défense Forum Fondation, Institute of Liberty, Young American Broadcasters, Focusing on Religions Persecution, ainsi que d’écrivains et journalistes.

  • Visite d’une délégation américaine aux camps de réfugiés de Tindouf : «Les accusations marocaines sont des mensonges»

    Les membres de la délégation américaine qui ont récemment visité les camps de Tindouf ont catégoriquement démenti les accusations marocaines concernant la situation des réfugiés sahraouis. 
    Le directeur exécutif de l’ONG WE International Inc, David Lippiatt, qui a visité les camps de réfugiés cinq fois en huit ans, assure que beaucoup d’efforts sont fournis au niveau de ces lieux. «On a été époustouflé par l’organisation. Aussi, on a constaté que les cours d’alphabétisation sont assurés à 100% et que toutes les jeunes personnes sont scolarisées», a-t-il déclaré, hier, lors d’un point de presse qui s’est déroulé au siège de l’APC d’Alger-Centre en présence de représentants de la société civile algérienne. 

    «J’encourage tout le monde à visiter les camps. Les réfugiés sahraouis ont vécu avec courage pendant 35 ans. Ils veulent rentrer dans leurs territoires. Il faut les soutenir pour arriver à une solution pacifique à la question de la dernière colonie en Afrique», a-t-il soutenu. M. Lippiatt a notamment salué la récente initiative de membres du Congrès américain en faveur de la question sahraouie.

    Son concitoyen, James Cullum, journaliste à Washington DC, a affirmé que par cette visite, il a pu lui-même constater les mensonges des officiels marocains. «Lors de ma présence dans la ville de Dakhla au sein d’une délégation, on nous a dit que le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, habitait dans un palais et que sa femme, Khadidja Abdelaziz, travaillait avec les services secrets. On nous a également dit que le Front Polisario mentait sur toute la ligne, que c’est un instrument pour frapper la stabilité du Maroc, que les réfugiés ne sont pas libres de quitter les camps de Tindouf et que ces responsables s’accaparaient des dons», a-t-il témoigné.  

    «Cependant, lors de ma visite à Tindouf, j’ai trouvé que la résidence du Président sahraoui est très simple avec une tente à l’intérieur. Aussi, les journalistes et les activistes des droits de l’Homme que j’ai rencontrés là-bas m’ont assuré que tous les dons sont distribués», a-t-il ajouté.  Selon le chargé des droits de l’Homme au sein du comité de solidarité avec le peuple sahraoui, Dr Saïd Ayache, il n’y a jamais eu d’enquête sérieuse sur les accusations marocaines. «Tout ce que je peux dire – et que vous avez vous-même constaté – est qu’il n’existe aucune prison secrète dans les camps, encore moins de réfugiés emprisonnés. Plus de 210 ONG travaillent sur ces lieux 12 mois sur 12», a-t-il fait remarquer. 

    Représentant les réfugiés sahraouis, M’Hamed Cheikh a salué la délégation américaine dont 6 membres se trouvent toujours à Tindouf. Il a particulièrement exprimé le souhait des Sahraouis que des pressions soient exercées pour qu’ils obtiennent leur droit à l’autodétermination. Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mehrez Lammari, animateur de la rencontre, a annoncé qu’un accord a été entériné, hier matin, entre les trois délégations (algérienne, américaine et sahraouie) de soutenir la question sahraouie, d’adresser un appel aux Nations unies pour appliquer les résolutions appelant à l’autodétermination, à la nécessité de renforcer  la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) et à l’ouverture des territoires occupés aux journalistes et aux activistes des droits de l’homme. 
    Samira B.
    Horizons, 13/12/2010
  • Wikileaks : Le Polisario n’a aucun lien avec le terrorisme

    Les documents confidentiels des Etats-Unis publiés sur le site de Wikileaks bat en brèche les accusations profilées par le Maroc à l’égard du Front Polisario. Selon un document confidentiel publié en décembre 2009, a rapporté le quotidien espagnol, El Pais, le Front populaire de libération de la Sakiet El Hamar et du Front Polisario «n’a pas de liens avec le terrorisme et l’extrémisme religieux». 

    «Le Front Polisario ne soutient pas le terrorisme et l’extrémisme religieux, et s’attache à poursuivre et à combattre le trafic d’armes destinées aux organisations terroristes», a précisé la même source. Etablie sur la base des contacts menés par l’une des ambassades des États-Unis d’Amérique avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés, l’Organisation des Nations unies, le  document note que «le Front Polisario mène une lutte contre l’émigration clandestine, le trafic d’armes et de la drogue».           

    H. L.
  • L'Algérie est vue comme un gâteau convoité par les voisins

    Zone maghrébine de libre échanges : Les réserves de l’Algérie


    « Ils nous regardent comme un gâteau dont chacun cherche à avoir sa part ». C’est là, une déclaration du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, au sujet de la zone maghrébine de libre échange. S’exprimant, jeudi à l’APN, en marge de la séance plénière consacrée aux questions orales des députés, il indiquera que l’Algérie a émis des réserves quant à la création de cette zone.  

    Selon Benbada, les partenaires maghrébins de l’Algérie sont plutôt  » intéressés par les dizaines de milliers de marchés publics « , prévus dans le cadre de la mise en œuvre du plan quinquennal 2010 / 2014. Et d’ajouter que  » L’Algérie est le grand perdant  dans ce projet portant création d’une zone de libre-échange maghrébine « , tel que proposé par le SG de l’UMA, il y a près d’une semaine, à Alger. Sans expliquer la différence, Benbada a avancé que l’Algérie est pour la mise en place d’une zone maghrébine de libre échange commerciale. Les autres pays de la région, a-t-il dit, veulent intégrer, également, dans cette zone la libre circulation des personnes. Une manière pour lui, semble-t-il, de dire que Alger n’est pas prête encore pour ouvrir ses frontières terrestres avec le Maroc.  Benbada a expliqué que les réserves de l’Algérie portent, aussi, sur la protection de ses industries naissantes. Il a annoncé, à cet effet, l’élaboration d’  » une liste négative  » comprenant les produits qui ne seront pas intégrés dans cette espace de libre-échange.  Une mesure, a-t-il rappelé, qui avait été appliquée pour ce qui concerne la Gzale ( Grande zone arabe de libre-échange ». En dépit de ces réserves, le ministre du Commerce a avancé, que  l’Algérie est  » en principe, favorable à la création d’une zone maghrébine de libre-échange. 

    Selon lui, le gouvernement algérien, souhaite que les pays maghrébins arrivent à intégrer leurs économies. Se voulant plus convaincant, il a donné l’exemple de l’implantation d’une usine du sucre dans un pays de la région au moment où l’usine de Cevital avec une production dépassant les 2 millions de tonnes par an, cherche à trouver des débouchées pour une partie de sa production. Pour clore ce dossier, le ministre a déclaré que la création d’une zone de libre-échange maghrébine dépend des réponses que donneront les autres pays aux propositions de l’Algérie. 

    Sur un autre plan, Mustapha Benbada a indiqué que les négociations portant adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), se poursuivent toujours. Il a fait savoir, en ce sens, que l’Algérie a répondu aux 96 questions de cette organisation.
    Le gouvernement, a-t-il ajouté, a joint à ses réponses un mémorandum portant les aspirations de l’Algérie à propos du processus de négociations. L’Algérie, a-t-il conclu, est toujours dans l’attente des réponses de la commission en charge du dossier de l’adhésion de notre pays à cette organisation planétaire.
    F. Djouadi 
    Le Maghreb, 13/12/2010
    Commentaire de Diaspora Saharaui : 
    L’insistance des autorités marocaines sur la réouverture des frontières avec l’Algérie vise à assouplir la situation économique du Maroc et la rendre plus performante, notamment grâce au trafic du cannabis, pour maintenir le statu quo le plus longtemps possible. C’est le seul espoir du Makhzen pour s’approprier le Sahara Occidental. Malgré que les derniers évènements indiquent clairement que le statu quo joue contre Rabat.  
    Le refus de l’Algérie de tomber dans le piège marocain constitue une gifle dans le visage des autorités de Rabat qui vont de défaite en défaite jusqu’au point que le mot « mettre le Maroc à genoux » est devenu quotidien dans la bouche de Khalid Naciri, le ministre marocains de la communication.

  • Rencontre Polisario-Maroc : Mettre un terme à la persécution

    Le Front Polisario et le Maroc entameront un nouveau cycle de négociations informelles les 16 et 17 de ce mois à Manhasset (New York). Les deux parties, qui reprendront les pourparlers informels sous l’égide de l’envoyé personnel des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, sont appelées à statuer sur l’avenir du peuple sahraoui. Encore une fois, les deux parties, tenteront, tant bien que mal, de trouver un terrain d’entente en vue de l’organisation d’un référendum d’autodétermination afin que le peuple sahraoui, sous occupation marocaine depuis 35 ans, puisse recouvrer son indépendance totale. La troisième réunion informelle du mois de novembre passé, bien que loin des attentes, a permis aux deux parties de convenir de la poursuite des discussions en décembre ainsi qu’au début de l’année prochaine. Elles avaient aussi convenu de « reprendre sans délai les visites familiales par avion sur la base d’une application stricte du plan d’action agréé en 2004 ». Les parties ont aussi convenu d’accélérer l’inauguration de visites par voie terrestre. 
    Cette quatrième réunion est appelé, doit-on le dire, à se tenir alors même que la communauté internationale, les organisations des droits de l’Homme appellent les Nations unies à assurer la protection de la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental. Cette dernière est persécutée, violentée et ne jouit d’aucun droit sans compter les incessantes arrestations par les autorités coloniales des militants des droits de l’Homme sahraouis. Le Maroc, qui continue de tourner le dos à la communauté internationale et à ses appels de cesser ses pratiques qualifiées d’« inhumaines » à l’égard d’une population sahraouie civile et sans armes, poursuit dans son entêtement. Les dernières négociations informelles entre les deux parties, qui ont eu lieu à Manhasset les 8 et 9 novembre dernier, rappelons-le, se sont déroulées dans la tension. Et pour cause, l’attaque des forces coloniales marocaines contre le camp de la liberté de Gdeim Izik, à 12 km à l’est d’El Ayoun occupée, où s’étaient réfugiés plus de 25.000 Sahraouis, en signe de protestation contre leurs conditions de vie déplorables. 
    Cette attaque féroce et barbare, de l’avis de l’opinion internationale, s’est soldée par la mort de dizaines de civils sahraouis et de milliers de disparus et de blessés. Le démantèlement dudit camp a suscité l’indignation et la condamnation « sans précédent » de plusieurs instances internationales, à l’instar de l’Onu, de l’Union africaine et du Parlement européen.
    Le Midi Libre, 13/12/2010
  • Que les donneurs de leçons se taisent!

    50 années après les manifestations du 11 décembre 1960 qui ouvert la voie à la fameuse résolution de l’ONU qui reconnaît à tous les peuples de la planète le droit à l’autodétermination, l’Algérie accueille une conférence internationale sur la question.
    Le ministre délégué chargé des Affaires africaines et Maghrébines, Abdelkader Messahel, a tout a fait raison de rappeler au monde que «nous sommes un pays né d’une guerre de libération (…) Il est donc évident que l’Algérie célèbre cet évènement». A travers la déclaration du ministre, il y a la volonté de crier à la face du monde et notamment aux anciennes puissances coloniales, signataires de la déclaration universelle des Droits de l’Homme en 1948, que le vrai Droit, celui de disposer de soi-même n’a pas été acquis par la grâce de ce document, mais à travers des luttes de peuples qui ont sacrifié des millions des leurs.
    L’Algérie qui organise et célèbre aujourd’hui le cinquantenaire de la résolution 1514 qui consacre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, a été un précurseur. Elle a prouvé par la force de ses Martyrs tombés lors des manifestations du 11 décembre 1960 et ceux morts bien avant, victimes de la barbarie colonialiste, que la déclaration des Droits de l’homme n’était pas complète, ou qu’elle était appliquée à «la tête du client».
    La France de l’époque, «leader du monde libre» tuait et torturait des Algériens impunément, tout en affichant une devanture «démocratique et respectueuse des droits de l’homme». Il est tout à fait logique et légitime que l’Algérie célèbre ce cinquantenaire. Elle le fait pour dire aux donneurs de leçons sur les droits de l’homme que les nôtres, nous les avons arrachés, nous ne les avons pas eu en cadeaux. Il faut rappeler à ces messieurs de l’Occident que la Shoah, les «enfumades», le napalm, la bombe atomique, l’acculturation, la famine,c’est eux qui ont imposé tous cela aux plus faibles. Il est important qu’ils sachent que le monopole des Droits de l’homme ne leur appartient pas. Il ne l’on jamais accordé, il leur a été arraché de force.
    Ce sont ces mêmes pays «démocratiques» qui regardent avec indifférence la souffrance du peuple sahraoui (peuple du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) qui n’arrive pas à accéder à son droit à l’autodétermination à cause de la lecture sélectif qu’ils ont toujours fait et qu’il font toujours de la déclaration universelle des Droits de l’homme.

    Ouest Tribune, 13/12/2010