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  • Soudan/Sahara occidental : M. Lamamra déplore la politique de "deux poids deux mesures" de l'Onu

    ALGER- Le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Ramtane Lamamra, a déploré lundi à Alger la politique de « deux poids deux mesures » prévalant aux Nations unies, affirmant que l’Onu s’empresse à organiser un référendum d’autodétermination au sud du Soudan, alors qu’elle ne fait pas autant au Sahara occidental. « Il y a une mobilisation de la communauté internationale pour appliquer un référendum d’autodétermination au sud du Soudan et il n’existe pas une mobilisation similaire pour le Sahara occidental. C’est déplorable », a déclaré, M. Lamamra, à la presse en marge des travaux de la conférence internationale consacrée à la résolution 1514 de l’Onu. « En ce qui concerne l’UA, il s’agit d’un droit sacré par lequel on veut appliquer l’accord de Naivasha et il est impératif que le référendum au Sahara occidental se réalise », a-t-il ajouté. 
    APS, 13/12/2010 
  • Casablanca : Les victimes des politiques de l’État bravent les obstacles

    Par Ali Fkir 13/12/ 2010
    Le dimanche 12 décembre 2010, l’AMDH, région de Casablanca (qui regroupe 9 sections), l’AMDH, section de Casablanca, ont organisé avec succès un sit in en face de la wilaya de Casablanca.
    Des centaines de citoyen-nes venu-es des quartiers populaires (essentiellement les bidonvillois-es), des dizaines de militant-es des droits humai-nes et de la gauche radicale s’étaient déplacé-es pour commémorer le 10 décembre, la journée mondiale des droits humains, et surtout pour condamner les politiques anti-sociales de l’Etat marocain et exiger la libération des détenu-es des mouvements de contestation populaire: 6 représentants du bidonville de Brahma Lhafra de Mohammedia et 2 (une dame âgée et son frère, père de famille) de douar Haj Elmiloudi de la même ville…
    Malgré les pressions exercée sur les habitant-es des bidonvilles de Mohammedia, des dizaines s’étaient rendu-es à Casablanca pour exiger la libération sans condition aucune de leurs représentants et crier haut et fort leur colère contre la démission de l’Etat dans le domaine social, bravant ainsi les divers obstacles y compris le sentiment de peur du makhzen.
    L’organisation était parfaite, aucune fausse note n’est à signaler.
    Le sit in a été clôturé par les allocutions de :
    Abdellatif Dchich, président de la l’AMDH, section de Casablanca
    Mohmmed Abounasr, président de l’AMDH, région de Casablanca,
    Najat (sœur d’un détenu) au nom des familles des détenus, au nom des habitant-es de Brahma Lhafra, au nom du Comité de la libération des détenus et de la solidarité avec les sinistré-es (Mohammedia)
    Saïd Chihab au nom du Comité de suivi du dossier de l’habita à Casablanca
    Brassards au bras, elles/ils sont là pour « assurer » la symphonie militante
    Les militant-es progressistes, toutes tendances confondues, sont appelé-es à manifester sur le terrain leur solidarité active avec les victimes de l’exclusion, et s’engager dans les mouvements de la résistance populaire et autres formes de lutte de classes, et cela face au bloc des classes dominantes composé essentiellement des bourgeois compradors, des grands propriétaires terriens, des spéculateurs fonciers, des bureaucrates qui détiennent les rênes de l’Etat, des barons de la drogue, des « élus » et autres arrivistes qui ont renié leur passé et oublié leurs camarades tombé-es dans le champs de bataille contre le despotisme, contre l’exploitation capitaliste et contre l’exclusion sociale.
    La lutte des masses, conscientes et organisées est la voie du salut
    La solidarité avec les détenus de la résistance populaire nous interpelle !
    L’engagement dans le combat pour un nouveau Maroc nous interpelle !
    NB:
    – Les représentant-es des quartiers populaires de Casablanca se retrouveront au siège d’ANNAHJ ADDIMOCRAT (la VOIE DEMOCRATIQUE) le mercrdi 15 décembre 2010.
     Source : Solidarité Maroc, 13/12/2010
  • Décolonisation : la résolution 1514 reste le cadre de référence "absolu" (Pierre Galland)

    ALGER- Le droit international incarné par la résolution onusienne 1514 reste le cadre de référence « absolu » pour la décolonisation, a affirmé lundi M. Pierre Galland, représentant de la société civile internationale. « Le droit international reste le cadre de référence absolu pour la décolonisation, dans la mesure où il n’y a pas une seule résolution, que ce soit sur la Palestine ou sur le Sahara occidental, qui ne traite pas de la question du droit à l’autodétermination de ces deux peuples », a-t-il déclaré à la presse en marge de la conférence internationale d’Alger sur la résolution 1514.   
    APS, 13/12/2010
  • Décolonisation: pour une application "intégrale" de la résolution 1514

    ALGER – Le projet de la Déclaration d’Alger, qui va être soumis mardi à l’approbation des participants à la conférence internationale consacrée à la résolution 1514 de l’Onu, appelle à l’adoption au sein de l’Onu de mesures « efficaces » pour l’application « intégrale » de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. « Les participants appellent à l’adoption au sein des Nations unies et dans l’ensemble du système des Nations unies, de mesures efficaces pour l’application intégrale de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux », souligne le projet de déclaration, dont l’APS a obtenu une copie. Les participants ont rappelé que, conformément au droit international, « aucun prétexte lié à la superficie du territoire, à la situation géographique ou à l’importance numérique des peuples, ne saurait être recevable pour empêcher le libre exercice des peuples encore colonisés au droit à l’autodétermination et à l’indépendance », ajoute le projet.

    Exprimant la satisfaction des participants quant aux « efforts » déployés pour consolider les indépendances nationales, à travers la reconstruction des structures étatiques, sociales et économiques que la colonisation « s’était évertuée à briser », les participants ont noté, à cet égard, que « malgré le lourd héritage colonial qui a généré des contraintes de toutes natures et un système de relations économiques internationales qui ignore largement leurs intérêts, les pays nouvellement indépendants ont enregistré des avancées indéniables (..) ».
    Estimant que la coopération sud-sud et l’intégration régionale contribuent à la préservation de l’indépendance et à la facilitation de la participation équitable des pays ex-coloniaux à l’économie mondiale, les participants apportent, à cet effet, « leur soutien aux programmes en cours au niveau régional et interrégional en Afrique, en Asie et en Amérique Latine, ainsi que dans l’établissement de partenariats stratégiques entre ces régions ».
    Notant que les pays ex-colonisés « s’efforcent de promouvoir un partenariat mutuellement bénéfique avec les autres pays tout en veillant à la préservation de leur capacité d’autonomie de décision et de leur souveraineté sur leurs ressources naturelles », ils ont renouvelé leur attachement à la démarche d’indépendance de décision dans les relations internationales poursuivies par les pays nouvellement indépendants « qui aspirent à participer pleinement à la conduite des affaires mondiales dans le cadre d’un multilatéralisme rénové ».
    Le projet de la Déclaration d’Alger a mis en exergue le rôle « important » de l’Onu dans l’accélération du processus de libération des peuples coloniaux conformément à la résolution 1514, réaffirmant « la validité et la pertinence  » de cette résolution. « Les participants ont exprimé leur conviction que le parachèvement de la décolonisation est inéluctable », ajoute le projet de déclaration. Ils ont exprimé également leur solidarité avec les peuples et territoires non-autonomes qui aspirent à exercer leur droit à disposer d’eux-mêmes dans le cadre préconisé par la résolution 1514.
    Appel à l’unification des efforts des pays en développement
    ALGER – Les participants à l’atelier sur « Le rôle des médias et du cinéma dans l’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ont souligné, lundi à Alger, la nécessité d’unifier les efforts des pays anciennement colonisés pour préserver leurs mémoires. Lors de cet atelier qui s’inscrit dans le cadre des travaux de la conférence internationale sur la résolution 1514, le directeur général des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi a souligné que les pays libérés du joug colonial doivent récupérer leurs archives auprès du colonisateur. La récupération par les pays anciennement colonisés de leurs archives « pillées » leur permet de restituer leurs mémoires et forger de « bons citoyens », a-t-il estimé, appelant les institutions des archives des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine à établir une étroite coopération pour que le citoyen reprenne confiance en lui même. Ces pays, a-t-il indiqué, doivent recourir aux médias et au cinéma pour se défaire du complexe d’infériorité hérité des années du colonialisme.
    Dans ce sens, le réalisateur Ahmed Rachedi a appelé les cinéastes africains à œuvrer à préserver la mémoire et les générations montantes du flux médiatique unilatéral. Pour sa part, le réalisateur sud africain, Soleimane Ramdane a évoqué l’ère de la discrimination dont ont souffert les noirs dans son pays sous le régime de l’Apartheid, indiquant que les réalisateurs de documentaires sur les dépassements et la lutte menée par certaines personnalités en Afrique du sud trouvent des difficultés à accéder aux archives.
    S’agissant de l’atelier « Contribution de la résolution 1514 au processus d’émancipation des peuples », les participants ont souligné l’impact de cette résolution sur la libération des autres peuples après 1960. Ils ont, enfin, évoqué la situation au Sahara occidental (occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) et en Palestine, insistant sur le droit des peuples de ces deux pays à l’autodétermination, conformément à la résolution 1514.
    APS, 14/12/2010
  • Morale africaine

    Les événements d’envergure internationale se succèdent dans notre pays au point que notre agence de presse officielle n’omet pas de le signaler en attribuant à Alger, non sans fierté, le statut de capitale africaine. Conférence sur les prisonniers palestiniens, 9e réunion du Groupe des sages de l’Union africaine, présidée par l’ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, anniversaire de la résolution onusienne 1514 en faveur de la décolonisation, colloque au sujet du terrorisme qui sera assuré par le CAERT, le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme… Une série de rendez-vous hautement politiques quand certains partenaires, parmi les nations les plus avancées du monde, se seraient bien contentés d’une plate-forme d’affaires au pays du plan quinquennal à 286 milliards de dollars. Pour des raisons historiques et culturelles, notre pays ne peut pas limiter sa croissance et son développement à des équilibres macroéconomiques sans répercussions positives pour son peuple et ceux de la région. 

    C’est la vocation de l’Algérie que de défendre les causes justes et de se solidariser des plus faibles en s’adressant à la communauté internationale pour un ordre plus juste. En cette conjoncture favorable, qui rameute toutes sortes de ministres étrangers négociant une part de marché, il est de bonne guerre de rappeler que l’Afrique ne sera plus un simple réservoir de richesses naturelles pour les pays développés ni un souk anarchique pour y liquider des marchandises souvent de qualité douteuse. Il faudra désormais reconsidérer le continent en lui reconnaissant le droit de peser davantage politiquement sur les décisions internationales. C’est ce partenariat qu’Alger revendique : 

    un business moralisé par une convergence préalable sur le respect des droits des peuples. L’époque négrière du commerce avec le diable étant heureusement révolue ! 
    Noreddine Mezalla
    Le Jeune Indépendant, 13/12/2010
    Commentaire de Diaspora Saharaui : 
    Nombreux pays ont fêté le 50ème anniversaire de l’indépendance cette année. Mais c’est une indépendance restreinte, dont les ficelles sont tirées par des puissances étrangères. Exemple : Le Maroc, qui a envahi le Sahara Occidental en 1975 pour rendre service à l’OTAN et combattre l’influence indépendantiste d’Alger, devenue « La Meque des Révolutionnaires ».
    La sacralité du principe d’autodétermination est défendue par l’Algérie et les pays libres du monde. La dernière résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU vient de le confirmer.
  • Mohamed Abdelaziz : «Bannir la politique du deux poids deux mesures»

    Le Jeune Indépendant : Plusieurs personnalités ont assisté à cette conférence. Que signifie pour vous cela ?
     
    Mohamed Abdelaziz : Nous sommes très satisfaits de notre présence ici. En réalité, cette conférence a été une occasion pour rencontrer des personnalités venues d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Des personnalités qui ont combattu et fait l’histoire au moins depuis l’après-guerre. 

    Une histoire qui scelle le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et l’égalité entre les peuples. Cela peut être aussi interprété comme un hommage aux martyrs de la révolution algérienne qui ont participé à l’écriture de cette histoire mais aussi pour commémorer l’indépendance des peuples et lancer un cri au reste du monde pour dire que nous avons besoin de continuer de soutenir cette résolution 1514 et qu’elle doit être appliquée partout dans le monde, notamment au Sahara occidental, en Palestine et dans d’autres territoires. Il faut arrêter la politique du deux poids deux mesures en donnant l’indépendance aux uns et la refuser aux autres.

    Comment le Front Polisario appréhende-t-il la prochaine rencontre informelle avec le Maroc ?
     
    La délégation sahraouie prendra part à cette rencontre sous l’égide du médiateur onusien Christopher Ross avec une volonté sincère. Nous espérons seulement que le royaume du Maroc lèvera tous les obstacles devant les efforts des Nations unies et acceptera la tenue d’un référendum libre et démocratique ouvert sur toutes les options y compris celle de l’indépendance nationale. Cela dit, dans cette conjoncture précise, nous irons à New York avec de profondes préoccupations suite à la lâche agression perpétrée par les forces d’occupation marocaines contre le campement de Gdeim Izik le 8 novembre dernier. Nous n’avons pas encore établi le bilan des victimes ni celui des prisonniers et disparus, car El-Ayoun et les autres villes demeurent sous état de siège. Elles sont interdites aux observateurs internationaux et aux journalistes. Pis, le gouvernement marocain est en train de semer les germes de la haine, y compris dans les milieux populaires marocains contre tout ce qui est sahraoui. À ce propos, nous appelons encore une fois l’ONU à protéger les droits des Sahraouis et à ouvrir le territoire aux observateurs pour déterminer les faits.

    Vous appelez donc à l’établissement d’une commission d’enquête…

    Effectivement, nous demandons la mise en place d’une commission d’enquête internationale. Il faut qu’elle vienne relever ce qui s’est passé. Car pour mettre un terme au conflit des versions sahraouie et marocaine, il faut une commission pour enquêter sur les véritables responsabilités. Celui qui s’oppose à la venue d’une commission est justement celui qui aspire à cacher un crime. C’est le cas du Maroc.
    Propos recueillis par Yassine Mohellebi
    Le Jeune Indépendant, 13/12/2010
  • Résolution 1514 : La conférence d'Alger relance le débat

    La grande salle des conférences et les travées du palais des Nations ont résonné hier, en l’espace de quelques heures, au chant engagé de l’ex-président Kenneth Kaunda et vécu l’ambiance révolutionnaire des années 1970 lorsque l’Algérie était à l’avant-garde des pays non-alignés.

    Une pléiade de personnalités mondiales et nationales qui ont contribué à l’indépendance de leur pays a répondu présent à cette conférence internationale dédiée au 50e anniversaire de la résolution onusienne1514 du 14 décembre 1960, permettant, quelques années plus tard, d’accélérer le mouvement d’indépendance de plus de 80 pays, dont l’Algérie en 1962. En outre, deux anciens présidents, Ahmed Ben Bella, et Kenneth Kaunda, le doyen des pères fondateurs de l’Afrique, étaient présents à cette rencontre. Ils étaient assis au côté de l’ancien président sud-africain, le successeur de Nelson Mandela, Thabo M’beki, du Nigérian Olusegun Obasanjo, d’Omar Konaré, du président du Sahara occidental, Mohamed Abdelaziz, des enfants de Patrice Lumumba, Frantz Fanon et N’Krumah, du prix Nobel de la paix, la Brésilienne Rigoberta Menchu, de Me Verges, d’Abdelhamid Mehri, de Rédha Malek, de Lakhdar Ibrahimi… Le représentant de l’Algérie, le ministre d’Etat et représentant personnel du président Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem, a souligné que le colonialisme a été «une entreprise systématique d’oppression et de destruction de nos sociétés, de déni de notre personnalité et de spoliation de nos richesses».

    Selon le ministre, «cet asservissement a conduit les peuples colonisés à développer diverses formes de résistance pour le recouvrement de leur liberté et de leur dignité». «Cela a été le cas pour le peuple algérien qui a connu l’une des formes les plus féroces d’oppression coloniale sans jamais cesser de lui résister et sans se résigner au fait colonial», ajoute-t-il. «La Révolution du 1er Novembre 1954 a fait de l’Algérie combattante un acteur essentiel dans le mouvement historique de libération des peuples», a-t-il poursuivi. Evoquant la résolution onusienne de 1960, Belkhadem a rappelé que celle-ci a, à travers sa résonnance mondiale, «contribué à l’éveil de la conscience universelle et à la dénonciation des méfaits du colonialisme». Le représentant du président Bouteflika a ensuite indiqué que ce «droit s’applique en particulier au peuple palestinien et celui du Sahara occidental qui sont en droit d’attendre de la communauté internationale un soutien plus ferme et une action plus résolue en vue de l’exercice de leur droit à disposer librement d’eux-mêmes». Pierre Galant, le représentant de la société civile qui fut le premier à prendre la parole, a d’emblée placé cette rencontre dans son cadre historique en affirmant que le XXe siècle «restera dans l’histoire comme étant une période des plus sanglantes dans la nature humaine, à travers les génocides de masse de l’humanité». Mais le combat libérateur du Vietnam et le déclenchement de la guerre de l’Algérie ont, selon l’orateur, «sonné le glas» de l’impérialisme. «Aujourd’hui, les firmes internationales pillent les richesses de pays encore colonisés comme le Sahara occidental et la Palestine, et, de ce fait, sont considérés comme complices du Maroc et d’Israël», ajoute-t-il. Il a lancé un appel à la communauté internationale pour mettre au banc des accusés la Grande-Bretagne et l’Espagne, et s’atteler à hâter la libération du Sahara occidental et de la Palestine. Tour à tour, Amr Moussa, SG de la Ligue arabe, Jean Ping, président de la commission de l’Union africaine, Kenneth Kaunda, Thabo Mbeki et Obasanjo, Mme Nguyen Thi Binh, présidente de la conférence et ex vice-présidente du Vietnam, et Tayé-Brook Zerihoun, sous-secrétaire général aux affaires politiques à l’ONU et représentant de Ban-Ki-moon, ont mis en exergue le rôle joué par cette résolution dans l’indépendance des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.


    Selon Jean Ping, l’impact de la guerre d’Algérie a ouvert une large brèche pour beaucoup de pays africains qui, en cinquante années d’existence, «a permis de réaliser des progrès immenses dans le parachèvement de la libération des peuples africains». «Mais ce processus reste à achever, avertit-il, puisque la Palestine et le Sahara occidental demeurent parmi les 16 pays encore colonisés. Ce dernier pays attend l’organisation d’un référendum pour choisir librement son avenir.» La représentante du Vietnam soutient, quant à elle, qu’«il reste un long chemin pour parachever le processus d’indépendance». 

    Pour elle, l’ONU assume une «grande responsabilité» dans le cas des 16 pays encore colonisés. Aussi suggère-t-elle qu’«une nouvelle lutte (doit) nécessiter une coopération et une solidarité étroites de tous les pays». Après les discours d’ouverture, les travaux de la rencontre se sont poursuivis tout l’après-midi au sein des trois ateliers. La seconde journée sera consacrée à la lecture de la déclaration d’Alger. Le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, animera ensuite une conférence de presse en présence de plus de 80 journalistes étrangers invités à cette rencontre. 
    Mahmoud Tadjer
    Le Jeune Indépendant, 13/12/2010
  • Le makhzen, menteur ?

    On ne sait pas pourquoi mais les Marocains disent des faussetés même lorsque cela les couvre de ridicule. 
    Nos frères Marocains disent depuis des années que l’Algérie détient des dizaines de milliers de sujets marocains dans la Hamada de Tindouf, devenue un grand Tazmamart à ciel ouvert. Il leur arrive de semer deux à trois fois par jour cette «bonne parole». Sans jamais rougir. Pour l’ONU et le monde ces gens sont des «refugiés». A Rabat les officiels les appellent le plus sérieusement du monde des «sequestrés». Ce sont là des «mensonges grossiers». Une affirmation qui n’est pas algérienne mais qui émane d’Américains de retour d’une visite dans les camps de refugiés. «Ce ne sont que des mensonges. J’ai constaté au cours de mes cinq visites dans les camps sahraouis depuis 8 ans une bonne organisation dans tous les domaines, qu’ils soient éducatif, social ou économique», disait le chef de leur délégation M. David Lippiat, soulignant les visites régulières des institutions et des ONG internationales. Les Marocains savent que M. Lippiat dit aussi vrai que notre confrère Lemrabet ou que l’équipe de TelQuel qui ont été les hôtes des Sahraouis à Tindouf. Les Marocains connaissent la réalité mais mentent. Comme le faisait l’Irakien Essahaf, sans la même noblesse. On ne sait pas pourquoi mais les Marocains disent des faussetés même lorsque cela les couvre de ridicule. Ainsi leur entêtement à répéter que Mustapha Selma, le policier félon, a été arrêté par le Polisario à Mheiriz, en terre algérienne, alors que toutes les cartes géographiques disent que ce lieu se trouve en territoire sahraoui. Le Maroc mentait pour deux choses : 1) impliquer comme d’habitude l’Algérie pour faire accroire que le conflit se déroule avec Alger et non pas avec le Polisario 2) éviter de reconnaître devant son opinion que les Sahraouis contrôlent une partie du Sahara occidental. Le mensonge semble incurable chez le makhzen. Les Européens qui devaient se réunir avec les Marocains hier à Bruxelles doivent en savoir quelque chose. Parions qu’ils arriveront quand même à masquer les sourires quand on leur racontera que les campeurs de Gdeim Izik, entraînés par le Polisario, l’Algérie, la Qaïda et les djinns, ont attaqué les FAR et leurs hélicoptères, faisant une dizaine de morts et qu’en face il n’y a que la mort tout à fait accidentelle de deux gars. 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 14/12/2010
  • Conférence internationale d'Alger : appel au parachèvement du processus de décolonisation dans le monde

    Alger, 13/12/2010 (SPS) La nécessité de parachever le processus de décolonisation dans le monde, conformément à la résolution onusienne 1514, a été soulignée lundi par les intervenants lors de la séance d’ouverture de la conférence internationale d’Alger, organisée à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

    Pour M. Pierre Galand, représentant de la société civile, ce sont les peuples « qui ont façonné, à travers leurs luttes, l’histoire des Nations unies et qui ont permis à cette organisation d’adopter la résolution 1514 », ajoutant que « face à l’oppression qu’ils ont subie, les mouvements populaires ont brisé la chaîne et pris en main leur propre destin ».

    « La guerre du Vietnam et la révolution algérienne ont sonné le glas du colonialisme », a-t-il affirmé. M. Galand a, en outre, relevé la « centralité » de la cause palestinienne et « l’exemplarité » de la question sahraouie, « qui relèvent d’un problème de décolonisation ».

    Il a dénoncé, à ce propos, l’attitude des autorités d’occupation marocaine qui ont, a-t-il dit, renvoyé des médecins et des avocats et refoulé des missions d’aides humanitaires qui voulaient se rendre à El Aaiun occupée (Sahara occidental).

    Pour sa part, M. Tayé-Brook Zerihoun, représentant du secrétaire général de l’Onu, a mis l’accent sur l’importance de la résolution 1514, estimant que la décolonisation « a besoin d’engagement et de persévérance, à travers un esprit de solidarité internationale ».

    « Nous devons retenir les leçons du processus de décolonisation et nous ne devons pas oublier les sacrifices consentis par les peuples pour leur indépendance », a-t-il plaidé. Le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, a, quant à lui, considéré, la conférence d’Alger comme un événement « d’une grande importance » dans l’histoire de la diplomatie internationale et un « pas en avant » sur la voie de la libération des peuples de l’hégémonie coloniale.

    L’adoption de la résolution 1514 était annonciatrice d’un « grand changement » qui allait s’opérer dans le monde, a relevé M. Moussa, pour qui « il est, aujourd’hui, plus que nécessaire de revoir l’ordre international ».

    De son côté, M. Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine, a salué le rôle de l’Algérie dans le soutien aux mouvements de lutte dans le monde et ses efforts pour le triomphe des valeurs de la liberté et de l’émancipation des peuples.

    Rappelant l’impact de la guerre de Libération algérienne sur les mouvements de libération à travers le monde, il indiqué que la mise en œuvre de la résolution 1514 a permis l’indépendance de nombreux pays, estimant que ce processus « reste à parachever, notamment en ce qui concerne la Palestine et le Sahara occidental qui demeurent toujours sous le joug colonial ».

    Mme Nguyen Thi Binh, ancienne vice-présidente de la République du Vietnam, a souligné que la résolution 1514 était « le résultat d’une longue lutte menée inlassablement par des peuples en Afrique, en Asie et en Amérique Latine », ajoutant qu’ »il reste encore un long chemin à parcourir sur la voie de la liberté, de la démocratie et de l’émancipation des peuples ».

    Après avoir dénoncé le néo-colonialisme « qui veut, à tout prix, exploiter les richesses de ses anciennes colonies », Mme Nguyen a plaidé pour une « nouvelle lutte qui nécessite une étroite coopération entre les pays du Sud, appelés à conjuguer leurs efforts pour pouvoir avancer ensemble sur la voie du développement et de la démocratie ».

    De leur côté, l’ancien président sud-africain, M. Thabo Mbeki, et l’ex-chef d’Etat nigérian, M. Olusegun Obasanjo, ont affirmé que la conférence constitue un « message fort » aux peuples encore colonisés, citant notamment la Palestine et le Sahara occidental.

    Ils ont mis en exergue, en outre, l’importance de préserver l’unité africaine, à travers une coopération « forte et diversifiée » entre les pays du continent à même de « préserver leurs intérêts économiques ». (SPS)

  • L’Onu réaffirme le droit inaliénable à l'autodétermination de tous les peuples

    L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a réaffirmé le droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance de tous les peuples des territoires non autonomes dans un projet de résolution adopté vendredi.

    L’Assemblée générale a déclaré, dans la résolution relative au 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, que la persistance du colonialisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations est « incompatible » avec la Charte des Nations unies, la déclaration et les principes du droit international. Elle a prié « instamment » les Etats membres de faire tout leur possible pour promouvoir, au sein de l’Onu et des institutions spécialisées et autres organismes des Nations unies, l’adoption de mesures efficaces en vue de l’application intégrale et rapide de la Déclaration à tous les territoires non autonomes auxquels elle est applicable.


    Les puissances administratives et les autres Etats membres sont priés de veiller à ce que les activités des intérêts étrangers, économiques et autres, dans les territoires coloniaux, n’aillent pas à l’encontre des intérêts des habitants de ces territoires et n’empêchent pas l’application de la Déclaration.
    L’AG de l’ONU a également prié les Etats membres et les organismes des Nations unies de veiller à ce que la souveraineté permanente des territoires coloniaux sur leurs ressources naturelles soit pleinement respectée et sauvegardée. Elle a réaffirmé que des facteurs tels que la superficie du territoire, la situation géographique, la taille de la population et le caractère limité des ressources naturelles ne devraient, en aucun cas, empêcher la population d’un territoire non-autonome d’exercer rapidement son droit inaliénable à l’autodétermination, y compris l’indépendance, conformément à la Déclaration, dont les dispositions sont pleinement applicables aux territoires non-autonomes.
    L’AG a également réaffirmé qu’il incombe à toutes les puissances administratives, en vertu de la Charte et conformément à la Déclaration, de créer dans les territoires placés sous leur administration des conditions économiques, sociales et autres qui leur permettent de parvenir à une « véritable autonomie et à l’autosuffisance économique ».
    L’AG de l’Onu a prié les puissances administrantes de préserver l’identité culturelle et l’unité nationale des territoires placés sous leur administration et d’encourager l’épanouissement de la culture autochtone pour aider les peuples de ces territoires à exercer sans entrave leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Il incombe à l’Onu de continuer à œuvrer « activement » pour la décolonisation et de redoubler d’efforts pour diffuser le plus largement possible les informations relatives à la décolonisation en vue de « mobiliser encore davantage l’opinion publique internationale en faveur d’une décolonisation complète », selon l’Assemblée générale.

    Les Etats membres son priés par l’AG de veiller à l’application intégrale et rapide de la Déclaration et des autres résolutions pertinentes de l’organisation. Les organisations non-gouvernementales, qui s’intéressent en particulier au domaine de la décolonisation, sont invitées à intensifier leur action en coopération avec l’organisation.

    L’AG de l’Onu a prié le comité spécial de continuer à veiller à ce que tous les Etats « se conforment pleinement » à la résolution 1514 et aux autres résolutions concernant la décolonisation, de rechercher les moyens les plus appropriés pour assurer l’application rapide et intégrale de la Déclaration à tous les territoires auxquels elle s’applique et de lui faire des propositions précises pour que la Déclaration soit complètement appliquée dans les derniers territoires non-autonomes. Elle a invité tous les Etats à coopérer « pleinement » avec le comité spécial pour qu’il puisse s’acquitter de son mandat.

    L’AG des Nations unies avait adopté, lors de sa 15e session, le 14 décembre 1960, la résolution 1514, portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. La Déclaration a permis, au cours des cinquante dernières années, à plus d’une centaine des territoires coloniaux d’accéder à l’indépendance et à plusieurs territoires sous tutelle et non-autonomes d’exercer leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
    Ennaharonline/ APS
    Commentaire de Diaspora Saharaui : 
    Le seul principe qui n’a pas pu être bafoué dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara Occidental est le principe des droits des peuples de disposer d’eux-mêmes et à l’autodétermination.
    Les alliés du Maroc, la France et les USA, ont tout essayé pour contourner ce principe. En vain. Il constitue la ceinture de sécurité pour l’existence du peuple sahraoui, une existence aujourd’hui menacé par les pratiques génocidaires du gouvernement marocain comme attesté par l’assaut brutale contre le camp de Gdeym Izilk.