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  • Une délégation sahraouie participe à Alger au colloque arabe international de soutien aux détenus palestiniens dans les prisons israéliennes

    Alger, 05/12/2010 (SPS) une délégation sahraouie conduite par le membre du Secrétariat National du Front Polisario, Mohamed Lamine Ahmed, a pris part dimanche aux travaux du colloque arabe international de soutien aux prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, qui se tient à Alger sous la direction du Front de libération national (FLN), a-t-on appris de source proche de la délégation.

    Le colloque qui durera deux jours, sera assisté par la plupart d’organisations arabes et des personnalités intéressées par la situation des prisonniers palestiniens dans les cellules de l’occupation israélienne, a ajouté la même source.

    Des conférences animées par des professeurs et des spécialistes en vue de débattre les voies et moyens d’une solidarité humaine, politique et médiatique avec les prisonniers dans les prisons israéliennes, ainsi que l’organisation des ateliers dans ce domaine.

    La délégation sahraouie a eu des réunions avec la plupart des délégations participantes à ce colloque arabe international de soutien aux détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. (SPS)

  • Mohamed Abdelaziz appelle la communauté internationale à ''intervenir d’urgence" pour l’arrêt du nettoyage ethnique au Sahara occidental

    Bir Lahlou (territoires libérés), 05/12/2010 (SPS) Le président de la République, SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a appelé les pays membres de l’Organisation des Nations Unies à « intervenir d’urgence » pour arrêter la politique de nettoyage ethnique menée par le gouvernement marocain contre les citoyens sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    En voici le texte intégral de la lettre du président de la République, Mohamed Abdelaziz aux rois, chefs d’Etats et de gouvernements membres de l’organisation des nations unies :

    « Majesté, Excellence,
    Nous vous adressons cette lettre urgente pour vous exprimer notre profonde préoccupation et notre inquiétude à l’égard de ce que le Maroc est entrain de commettre au Sahara Occidental, particulièrement à El Aaiun où les graves pratiques coloniales se déclinaient sous forme de politique d’épuration ethnique dirigée contre des citoyens sahraouis sans défense.

    Le 8 novembre 2010, plusieurs dizaines de milliers d’exilés sahraouis comprenant femmes, enfants et vieillards ont été sauvagement agressés, pendant qu’ils dormaient, par des milliers de soldats, de gendarmes, de policiers et des éléments des forces auxiliaires. Des dizaines d’engins, des camions, des véhicules, des canons à eau chaude, des balles réelles ont été utilisés durant cette intervention. Des hélicoptères lançaient des bombes lacrymogènes.

    Après deux heures d’agression, ce camp composé de plus de huit mille tentes, abritant trente milles personnes a été complètement rasé.

    Il est douloureux que cette intervention soit commise contre des civils ayant installé leur camp à plus de 10 km à l’extérieur de la ville pour justement éviter toute atteinte à l’ordre publique, affichant son pacifisme depuis son installation en octobre 2010 et jusqu’à son démantèlement, et rejetant fortement toute forme de violence comme en avaient pu témoigner plusieurs journalistes et observateurs étrangers.

    Il est regrettable que cette violence et cette sauvagerie aient été commises dans l’obscurité et quelles aient été dirigées contre des enfants, des femmes, des vieillards et des jeunes qui n’avaient commis de crime que celui d’avoir protesté de façon pacifique et civilisée contre une situation politique, économique, sociale très mauvaises ; imposé par l’occupant marocain 35 ans durant.

    Majesté, Excellence,

    L’ignoble a été atteint avec le nettoyage ethnique préparée et mise en pratique par les autorités d’occupation après qu’elles aient constaté l’importance de la concentration des sahraouis dans le camp du Gdeim Izik protestant contre la réalité coloniale et ses conséquences.

    Dès le départ, les journalistes et observateurs étrangers ont été interdits, puis le camp et la ville d’El Aaiun ont été quadrillés. La présence militaire et policière a été intensifiée avec le déplacement d’unités militaires, auparavant stationnées au mur militaire, qui sépare le Sahara occidental et le peuple sahraoui en deux parties.

    Une fois que tout a été méthodiquement préparé, les forces répressives marocaines se sont lancées à la poursuite des citoyens sahraouis dans les environs de la ville d’El Aaiun puis dans les rues et quartiers de la ville même, avec une rare violence et sauvagerie.

    Des membres des services, habillés en civil, ont participé à la campagne de même que des colons marocains. Les résultats son catastrophiques : une terreur absolue, des arrestations, des enlèvements, des assassinats, des maisons, boutiques, voitures et autres biens appartenant aux sahraouis brûlés.

    Personne ne peut actuellement compter avec précision ni le nombre des morts sahraouis et ils sont nombreux, ni celui des blessés, arrêtés et disparus estimés à des milliers de civils innocents. Le blocus imposé, le climat de terreur et de peur qui règne, empêche jusqu’à maintenant de connaitre avec précision le nombre des victimes.

    De même qu’elle empêche les familles des victimes de s’enquérir de l’état de leurs proches. Les blessés se cachent encore, de peur qu’ils subissent le pire.

    Les parents, les épouses et les familles ne parviennent pas à avoir des nouvelles de leurs proches qui avaient été écrasés par l’intervention massive des forces d’occupation marocaines ou arrachés de force de leurs maisons détruites. Les arrêtés ont été sauvagement torturés et obligés par la suite à signer des procès verbaux préparés par avance ; d’autres ont été contraints, sous la menace, de faire des déclarations à la presse marocaine.

    Le représentant de l’organisation Human Whrits watch était l’un des rares étrangers ayant pu accéder au territoire. Son témoignage qu’il qualifie lui-même d’incomplet à cause des obstacles dressés devant lui, et à cause de la terreur imposée aux sahraouis qui ne pouvaient qu’à peine respirer sans même parler de pouvoir témoigner aux étrangers.

    Le témoignage du représentant de l’organisation des droit de l’homme confirme sans équivoque cette vérité et met en exergue la torture sauvage qu’ont subi les sahraouis que les autorités d’occupation marocaine arrêtaient les sahraouis en les sélectionnant de façon raciste et en les jetant dans les prisons et dans des centres de détentions, pour un destin inconnu.

    De la même manière, les témoignages présentés par des activistes des droits de l’homme et des journalistes étrangers, ayant pu contourner le blocus et vivre les moments difficiles avant, pendant, et après l’assaut, sont horribles et rendent compte du degré de cette infamie que certains qualifient de génocide à huis-clos contre les sahraouis.

    Majesté, Excellence,

    Pour lancer l’assaut contre ces milliers d’enfants, de femmes, de vieillard et de jeunes sahraouis sans défense, le gouvernement marocain avait choisi le même jour que celui qui avait était choisi par M. Christopher Ross, Représentant personnel du Secrétaire général de l’ONU, pour les négociations entre le Front POLISARIO et le Maroc afin de torpiller les efforts de l’ONU visant à permettre au peuple sahraoui son droit inaliénable à l’autodétermination.

    Aujourd’hui encore et face au monde, le gouvernement marocain continue son opération de nettoyage ethnique après avoir écarté les journalistes et les observateurs internationaux et imposé un quadrillage drastique autour de la ville et sa région. Parallèlement à cela, les autorités marocaines se sont mises à fabriquer de faux scénarios et à inventer des amalgames afin d’effacer les traces du crime et de pousser la communauté internationale à croire la version du criminel, le témoignage de l’agresseur et du tortionnaire et d’ignorer les injustices subies par les agressés et les souffrances des victimes sahraouis qui ploient sous le joug du colonialisme marocain.

    Aujourd’hui, la situation à El Aaiun et dans les territoires occupés s’aggrave de plus en plus à cause de la persistance la politique d’épuration ethnique pratiquée par le gouvernement marocain.

    La communauté internationale ne peut pas accepter la persistance d’une telle situation qui plus est dans un territoire où les Nations Unies sont présentes et alors que la Minurso elle-même avait déclaré devant le Conseil de sécurité que les autorités d’occupation marocaines l’avaient empêchée de se rendre sur le lieu du crime. Tout cela se produit dans un territoire qui se trouve sous la responsabilité directe de l’ONU.

    Laisser les autorités d’occupation marocaines commettre en catimini une telle agression avec une telle violence durant dix jour, est un acte gravissime qui a causé et qui cause encore de graves dégâts parmi les sahraouis et dont les détails demeurent encore inconnus. Si la communauté internationale n’intervient pas rapidement, les conséquences de cette politique de nettoyage ethnique seront catastrophiques et l’humanité toute entière en sera responsable.

    Nous vous exhortons d’agir avec urgence afin de mettre un terme à ces graves atteintes des droits de l’homme et à ces pratiques moyenâgeuses dont l’Etat marocain se rend coupable en ce XXI siècle contre des civils sans défense.

    Nous comptons beaucoup sur votre intervention urgente afin de lever le blocus que l’armée et la police marocaine imposent à la population sahraouie et de mettre un terme à l’état de peur et de terreur qui s’est emparé de la ville ; ce qui permettrait une liberté aux sahraouis et leur laisser la possibilité de rechercher et de s’enquérir de leurs proches disparus et pour pouvoir porter secours aux blessés abandonnés à leur sort.

    La communauté internationale ne peut pas continuer d’admettre que le gouvernement marocain puisse continuer d’interdire systématiquement à la presse et aux observateurs internationaux l’accès à El Aaiun et aux territoires occupés sans apparaitre comme complice de ce grave blocus organisé par les autorités coloniales marocaines ayant pour seul but d’effacer les traces du crime et d’être en mesure de présenter leur propre version, unique et épurée.

    Nous comptons beaucoup sur votre intervention afin de parvenir à

    1- Envoyer de façon urgente une Commission d’enquête internationale pour enquêter sur les crimes déjà commis,
    2- Elargir les compétences de la Minurso afin qu’elle puisse protéger et sécuriser les sahraouis vivant dans ce territoire au statut international,
    3- Permettre à cette même Mission de protéger les droits de l’homme et de rapporter sur les violations commises.

    Majesté, Excellence,

    Le conflit du Sahara Occidental est un conflit de nature coloniale qui doit trouver sa solution sur la base de la Charte et des résolutions de l’ONU relatives aux questions coloniales. Cela passera nécessairement par l’application du droit à l’autodétermination via un référendum libre, régulier et transparent.

    En attendant que l’ONU s’acquitte de cette mission dans les plus brefs délais, elle est appelée, ainsi que la communauté internationale, à intervenir pour faire cesser la politique du nettoyage ethnique contre un peuple sans défense qui n’a commis de crime que celui d’avoir revendiqué un droit qui lui est pourtant reconnu en droit international et d’avoir exprimer pacifiquement et légitimement son rejet de l’occupation illégal de son territoire nationale.

    Majesté, Excellence, Si je vous adresse cet Appel urgent et insistant c’est parce que j’ai entière confiance qu’il trouvera l’attention et l’importance nécessaires auprès de votre Excellence et auprès de votre pays pour qui le combat pour la liberté, la justice, la légalité et les droits de l’homme est l’expression d’une conviction profonde.
    Veuillez agréer, Majesté, Excellence, l’expression de ma haute considération.

    Mohamed Abdelaziz
    Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique
    Secrétaire général du Front POLISARIO ». (SPS)

  • Le Maroc refuse l'entrée à El Aaiun à deux avocats espagnols

    El Aaiun (territoires occupés), 06/12/2010 (SPS) Les autorités d’occupation marocaines ont refusé dimanche, l’entrée à El Aaiun (Sahara occidental), aux avocats espagnols, Mmes : Inés Miranda Navarro et Dolores Travieso Darias, responsables internationales d’observation auprès du Conseil général d’Avocats espagnols (CGAE).

    « À notre arrivée à l’aéroport d’El Aaiun, on nous a informé que toute personne ne possédant pas de passeport marocain n’est pas autorisée à descendre de l’avion qui était entouré par la police marocaine armée », ont déclaré les deux avocats dans une déclaration.
    Les deux avocats avaient quitté dimanche, Las Palmas de Gran Canaries vers El Aaiun pour participer en tant qu’observateurs au procès des prisonniers politiques sahraouis, Chtouki Otman, Yaddassi Mohamed, Abdelfatah Derkaoui et Hamed Elkamel, prévu lundi, 06 décembre 2010 au tribunal de première instance à El Aaiun occupée.
    « Cette interdiction de la part des autorités marocaines, est une violation de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels », a indiqué le CGAE .
    Plusieurs journalistes, parlementaires et observateurs internationaux ont été expulsés du Sahara occidental sans explication de la part des autorités marocaines, rappelle-t-on. (SPS)

  • Le président Sahraoui : Nous répondrons au Maroc avec une résistance féroce

    Le président Sahraoui Mohamed Abdelaziz a annoncé que les forces du front du Polisario sont prêtes à répondre au Maroc  en usant de la force en cas où les autorités marocaines venaient à mettre en exécution un plan pour frapper les sahraouis sur les terres libérées ou les poursuivre dans les camps de refugiés.

    Le président Sahraoui a affirmé à « Echorouk » qu’il est tout à fait normal de parler d’une éventuelle guerre. Le président Sahraoui a affirmé que sa longue attente pour que les Nations Unies organisent un referendum démocratique, afin de faire passer le pouvoir du colon espagnol aux Sahraouis dans le cadre de l’éradication du colonialisme, grande fut la surprise de l’intervention des forces marocaines 06 jours avant la marche verte et cela a provoqué une pagaille totale.. »

    Mohamed Abdelaziz a déclaré : « Si jamais l’armée sahraouie subit une attaque sur les terres libérées, et que les Nations Unies et la communauté internationale restent les bras croisés, alors on répondra par une résistance féroce comme celle de 75. »

    Quant aux prévisions de l’appareil américain de renseignement « CIA » sur l’éventualité que le Maroc fasse une attaque « militaire » contre le front Polisario, le président Sahraoui a affirmé que le roi marocain l’a insinuée dans son dernier discours, en se focalisant sur trois axes, à savoir le camp de liberté d’El Ayoun, les terres libérées et les camps de refugiés à Tindouf. Il a ajouté que l’attaque du 08 novembre dernier avait ciblé 30 mille citoyens est une preuve de l’ « hystérie » du roi marocain.

    Le Président sahraoui a qualifié les actions du pouvoir marocain de « névrose aveugle » dans la façon d’agir avec les problèmes politiques. Le président Abdelaziz Mohamed a déclaré que le Maroc a toujours fait dans l’armement de son peuple, indiquant qu’il est « tout à fait clair que le pouvoir marocain ait encourut le risque en attaquant les terres sahraouies, où il y a l’administration, les bureaux des Nations Unies, et même sur le sol algérien. »
    Echourouk, 5/12/2010

  • Emeutes d’El aaiun : Que dia le MAE marocain aujourd’hui?

    La chaine d’information en continu Euronews accordera un interview au ministre Marocain des AE, aujourd’hui aux environs de 21h45 CET.Cet interview est accordé suite à l’adoption du parlement européen d’une résolution sur la sahara occidental, le ministre des affaires étrangères du royaume du Maroc a donné lecture de son rapport et constat devant les députés Européens. 

    - Quelles seront les questions qui lui seront posées.
    - S’agit il d’un scénario pour légitimer ceux qui s’est passé à EL Ayoun, ? alors que le commun des internautes sait ce qu’a enduré les sahraouis réellement dans cette ville occupée. Le peu de journalistes qui ont réussi à pénétrer au sahara occidental
    - « la loi du plus fort »,de Jean LA FONTAINE, jusqu’à quand ?
    - Y aurai -il des questions concernant l’occupation telle que édictée par la résolution 34/37 de l’assemblée générale de l’ONU le 21 Novembre 1979, qualifiant le Royaume du Maroc de puissance occupante et le prie d’évacuer le territoire et reconnait le F.polisario comme représentant légitime du peuple sahraoui.
    - Vont- ils évoquer la cas du journaliste Marocain Ali El Merabet qui a été condamné en 2005 à dix ans d’interdiction d’exercice de la profession de journaliste par un tribunal de Rabat.
    - ET WIKILEAKS, Euronews osera-elle
    donner les vrais versions.« Les marocains ont le droit de manifester par millions pour occuper un territoire qui n’est pas le leur et les sahraouis n’ont pas le droit d’exprimer leur mécontentement ne serait-ce que social ».dit-on
    Suite aux cables concernant le Maghreb du site WikiLeaks, le Président Bouteflika répond et remet les pendules à l’heure. « Si je pouvais résoudre le problème, je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis. Ce qu’il faut, c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », avait-il dit, en mai 2007, lors d’une audience accordée à la conseillère pour les Affaires de sécurité du président des Etats-Unis, G.W.Bush, Frances Fragos Townsend, rapporté par WikiLeaks et divulgué par le quotidien français Le Monde.

    Voici également quelques extraits tiré d’un papier du journaliste Ali Merabet : Peut-on vivre au Maroc d’aujourd’hui en faisant omission de cette réalité qui veut que tout doit tourner autour du roi ? Peut-on se défaire de ce sentiment diffus qui veut que nous devons être, de par la loi, les fils respectueux d’un père bienveillant qui a réponse à tout, est présent partout, dans le politique, le religieux, l’économique, les affaires, le social et même dans l’action caritative et spectaculaire ? N’a-t-on pas vu dernièrement le roi ordonner le rapatriement par avion militaire des restes (comme s’il s’agissait de ceux d’un maréchal d’Empire mort en exil) d’un nouveau-né décédé dans un hôpital madrilène à cause d’une erreur médicale ? Au-delà du douloureux drame qui a frappé la famille du bébé, a-t-on seulement conscience du ridicule de ce geste dont le but est seulement d’émouvoir bassement le peuple et d’exalter les sentiments patriotiques ?

    C’est cela notre dilemme, notre détresse. Nous sommes une nation qui se prosterne par peur, se soumet au baise-main par tradition, et baisse instinctivement la voix quand elle dit du mal du régime. Même dans l’intimité de ce qu’il y a de plus sacré pour un homme, sa maison. L’expression « les murs ont des oreilles » nous sied encore à merveille. C’est ainsi. Nous avons un cerveau normalement constitué, nous ne sommes pas plus arriérés ni plus avancés que d’autres, mais nous sommes incapables de faire la nécessaire distinction entre nos intérêts légitimes et ceux de nos gouvernants. Ce fait est tellement installé dans notre subconscient que c’est devenu un affront permanent à notre intelligence.
    Bel Abbès Info, 6/12/2010

  • Bouteflika : « Je ne suis pas Jésus Christ et je ne tendrai pas l’autre joue pour être frappé »

    On savait que l’Algérie et le Maroc divergent fondamentalement sur la question du Sahara occidental, mais on comprend aujourd’hui, à la lumière des câbles diplomatiques  américains révélés par Wilileaks, que la normalisation des relations entre les deux pays ne pourra jamais aboutir tant que le conflit qui oppose depuis 1975 le Maroc au Sahara occidental n’est pas réglé.  Cela transparait clairement et nettement dans les propos tenus par le chef de l’Etat algérien à des diplomates américains lors d’une audience accordée en 2005 à Alger. Compte rendu d’un câble classé confidentiel en date du 19 août 2005.
    L’audience d’une durée de deux heures s’est déroulée le 18 août 2005 au siège de la présidence. Sont présents l’ambassadeur US, Richard Erdman, le commandant suprême des forces alliés, le général James Jones, le sénateur Richard Lugar, ainsi que des membres de la délégation américaine. Coté algérien, autour de Bouteflika, il y a Larbi Belkheir, directeur du cabinet de la présidence, Gaid Salah, chef  d’état major de l’amée, Bensalah, président du Sénat et Abdelkader Messahel, ministre délégué aux affaires Africaines.
    Lugar exprime sa satisfaction pour les efforts de Bouteflika à créer un nouvel élan pour résoudre le conflit du Sahara occidental conflit. Bouteflika rappelle son engagement auprès de Bush en 2001 pour soutenir le plan de James Baker, mais que ce dernier a laissé un vide après son départ. Bouteflika assure que le Sahara occidental ne sera pas un «casus belli » pour l’Algérie, mais déclare  que le Polisario a le droit de reprendre les armes de reprendre les combats « sur son propre territoire ». Le président algérien rappelle que l’Algérie accepterait les résultats du referendum, mais ne serait pas partie prenante des négociations à la place des Sahraouis.
    Bouteflika souligne que le Maroc et le Polisario ont signé, sous l’égide de James Baker,  un accord pour le règlement du conflit à l’époque  ( 1997 ) où lui n’était pas dans les affaires. A l’époque, dit-il, il avait estimé que cet accord était vicié parce que l’on n’avait pas fixé une date limite pour sa mise en œuvre. Il affirme que s’il était à la place des Sahraouis, il l’aurait signé. Toutefois, il insiste sur le droit des Sahraouis de reprendre les armes, six mois, ou une année, si les termes de cet accord n’étaient mis en œuvre.
    Le président algérien révèle à ses hôtes qu’à son arrivée au pouvoir en avril 1999, sa position sur le Sahara occidental divergeait avec celle de l’institution militaire et des services de renseignements. Bouteflika affirme que sa position consiste à dire que le Sahara ne sera jamais un casus belli pour l’Algérie. Cela laisse suppose que l’armée algérienne était prête à engager un coup de force. ? Le memo de l’ambassade dit ceci : « Le Polisario ne peut pas engager l’Algérie dans une guerre (contre le Maroc, NDLR), insiste-t-il. Mais s’il décide de se battre sur leur ‘propre territoire’, ceci ne pourrait qu’être leur décision. Si tel était le cas, il ne peut pas faire la guerre au Sahara occidental et ensuite servir de l’Algérie comme base arrière. »
    Bouteflika affirme à ses interlocuteurs qu’il avait exhorté le Maroc à se conformer à la légalité internationale, c’est-à-dire au Nations Unies, pour le règlement de l’affaire du Sahara.  Quand l’Irak a envahi le Koweït, la communauté internationale s’est mobilisée, mais le Sahara occidental a été considéré comme un ‘simple question tribale’, explique le président.  Il critique ensuite l’Espagne et estime que les socialistes espagnols n’ont pas été honnêtes à l’égard des Sahraouis. Bouteflika révèle a ses interlocuteurs américains que les autorités espagnoles ont approché les Algériens pour entamer des négociations avec la France, le Maroc et l’Espagne pour résoudre le conflit, mais l’ Algérie, explique-t-il, ne réclame pas un quelconque droit sur le Sahara et ne peut pas négocier à la place des Sahraouis.
    Le Maroc, dit Bouteflika, voulait améliorer les relations avec son voisin, mais l’Algérie n’y répondrait pas à ses demandes jusqu’à ce que le Maroc ait accepté de revenir au cadre onusien.  En clair, les relations entre l’Algérie et le Maroc ne pourraient se normaliser que le jour où le conflit serait définitivement réglé.
    Selon Bouteflika, les relations bilatérales avec Le Maroc ont commencé à prendre de l’ampleur au début de l’année 2005. Le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia était prêt à se rendre à Rabat à la tête d’une grande délégation. De nombreux accords bilatéraux avec le Maroc, datant des années 1960, devaient être examinés au cours de cette visite, la première du genre depuis la fermeture des frontières en 1994.  Les Marocains avaient donc informé Bouteflika que le roi MohammedVI  allait recevoir en audience Ouyahia et sa délégation.
    Mais voilà, les Marocains changent d’avis et affirment que ‘les circonstances n’étaient pas favorable pour la visite’ qui avait été préparée pendant des mois.  En effet, en juin 2005, le gouvernement marocain avait brusquement annoncé l’annulation de cette visite jugée « inopportune ».  Commentaire du président : il n’accepte pas « des relations diplomatiques conduites d’une manière aussi irresponsable ».
    Le Maroc et l’Algérie seraient toujours voisins, dit Bouteflika, aucun des deux pays n’irait ailleurs, et ils doivent faire avec.  Toutefois, il est inacceptable de traiter des problèmes graves ‘de manière infantile.’ Bouteflika affirme que, dans ses discussions avec les présidents Bush et Chirac, entre autres, on lui a recommandé de prendre en considération le fait que le roi soit jeune et que lui est un diplomate chevronné. Mais, Bouteflika dit aux Américains : ‘Je ne suis pas Jésus-Christ’ et je ne tendrai pas l’autre joue pour être frappé. Le président fais allusion à la recommandation faite par Jésus à ses disciples : « celui qui te frappe sur la joue gauche, tourne lui aussi la droite » (L’évangile selon Mathieu 3 :38).
    Le président rappelle ensuite d’il est né au Maroc et qu’il connait très bien ce pays. Il affirme que le royaume souhaite et a intérêt à la réouverture des frontières d’autant plus que le Nord-est du Maroc dépend du commerce avec l’Oranie, en Algérie. Bouteflika affirme que même avec une frontière fermée, le commerce de la contrebande rapporte trois milliards d’euros par an au Maroc. Les deux pays ont des intérêts communs dans le cadre d’une relation améliorée, mais si les Marocains, dit Bouteflika, veulent des discussions sur la normalisation des relations entre les deux pays, ils doivent être sérieux dans la manière avec laquelle il traite l’Algérie.
    Bouteflika souligne que la question du Sahara occidentale n’est pas un nouveau dossier entre les mains de l’ONU. Il rappelle que James Baker avait accomplit un bon travail et que les Nations Unis possèdent une liste complète des électeurs. L’Algérie, dit-il, acceptera les résultats d’un référendum mais cela ne veut pas dire qu’elle ‘fermerait les yeux sur les astuces marocaines’.
    La question du Sahara occidental a été inscrite à l’ordre du jour depuis les années 1970, affirme Bouteflika, au même temps queBrunei, Suriname et Belize qui sont tous devenus indépendants. L’Algérie a appuyé le droit international mais ne serait pas un partenaire de négociations sur le Sahara occidental avec la France, l’Espagne, le Maroc ou les Etats-Unis, mais défendrait le droit à l’autodétermination. 
    DNA, 6/12/20101 
  • Lutte contre Aqmi au Sahel : Une cellule de surveillance aérienne de la CIA en Algérie

    L’Algérie reste l’un des grands alliés des Etats-Unis dans la lutte contre les réseaux terroristes au Sahel. C’est du moins ce que laisse entendre une note de l’ambassadeur US à Alger, reprise dans le cas de l’Algérie dans le cadre des révélations de documents diplomatiques américains par le site Wikileaks. Mieux, pour les Etats-Unis, l’Algérie est devenue ces dernières années le partenaire numéro 1 dans la lutte antiterroriste au Sahel contre Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). ‘Aucun pays n’est plus important que l’Algérie dans la lutte contre Al Qaïda au Sahel et au Maghreb», affirme l’ambassadeur américain à Alger David Pearce dans une note du 6 janvier 2010. Cette note a été envoyée à Washington quelque temps après l’inscription de l’Algérie sur une liste des pays à risque par l’Administration américaine pour la sécurité dans les transports. 
    On se rappelle qu’à l’époque, l’Algérie avait dénoncé ce ‘deux poids, deux mesures» dans la politique de l’administration Obama en matière de lutte contre le terrorisme. Le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, ayant même rencontré son homologue américaine Hillary Clinton à laquelle il avait officiellement souligné les réserves de l’Algérie sur cette mesure, par la suite ‘adoucie». Dans les notes ‘diplomatiques» reprises par Wikileaks, il est également relevé que ‘Les diplomates américains saluent l’intensité grandissante de la coopération politique, sécuritaire et économique avec l’Algérie». Pour autant, ‘ils se disent frustrés de la réticence des autorités algériennes pour partager leurs renseignements sur les groupes terroristes qui activent dans le pays». Et, ils reprochent ‘surtout aux forces de sécurité (algériennes) de ne pas avoir transmis les informations qui auraient pu éviter les attentats de décembre 2007 contre les Nations unies à Alger». Par ailleurs, Wikileaks révèle que ‘la coopération dans le domaine du renseignement (entre Alger et Washington) se fait aussi par l’intermédiaire d’une cellule active de la CIA de surveillance aérienne des groupes terroristes armés sur le territoire algérien via l’Africom».

     Or, la présence d’une antenne de la CIA en Algérie est restée secrète jusqu’en 2009, après l’affaire Warren, le chef d’antenne de la CIA à Alger, qui avait violé deux algériennes après les avoir droguées. Les notes ‘diplomatiques» de Wikileaks révèlent également que la coopération entre Alger et Washington reste solide, notamment dans le domaine des hydrocarbures. Les révélations de Wikileaks sur la coopération entre les services de renseignements américains et les services de sécurité algériens en matière de lutte contre les réseaux terroristes d’Al Qaïda au Sahel ne sont pas pour autant, tellement surprenants. Ce qui l’est, par contre, c’est cette cellule de la CIA, apparemment installée en Algérie, et faisant partie du commandement de l’Africom, pour le moment basé en Allemagne, et qui surveille les mouvements des groupes d’Aqmi au Sahel par voie aérienne. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que les services de renseignements américains balaient avec leurs satellites espions, autant la région du Maghreb que tout le Sahel. C’est, en fait, l’une des grandes raisons qui avaient poussé le commandement de l’Africom à vouloir s’implanter dans le sud algérien ou marocain, sans résultat. Même si les Marocains ont déjà offert une base arrière pour l’armée US près de Tan-Tan, au Sahara Occidental occupé (par le Maroc, ndds)

    Par Yazid Alilat
    Le quotidien d’Oran, 6/12/2010
  • Situation au Sahara : commission d’enquête et reprise des pourparlers

    Communiqué de presse du Groupe Socialistes et Démocrates au parlement européen (25/11/10)
    Les socialistes et démocrates au Parlement européen expriment leur satisfaction pour le contenu de la résolution sur la situation au Sahara occidental, adoptée aujourd’hui en séance plénière par une majorité écrasante.
    Par cette résolution le Parlement européen condamne les incidents violents survenus au camp de Gdaim Izik et dans la ville de Laâyoune et demande instamment la mise en place, sous l’égide des Nations-Unies, d’une commission d’enquête indépendante et transparente. En même temps le Parlement européen réitère son soutien à la reprise des pourparlers informels entre les parties au conflit en vue de parvenir à une solution politique juste et durable.
    “Je demande au Maroc d’avantage de transparence dans ces événements et la liberté pour les observateurs indépendants, les organisations humanitaires et la presse de circuler librement au Sahara occidental. Il est anormal que des députés européens se soient vus refuser l’accès à cette région. Je présente aux familles des victimes mes plus sincères condoléances” a déclaré l’Eurodéputée socialiste belge Véronique De Keyser, vice-présidente du Groupe S&D.
    “Une solution définitive, juste et consensuelle est absolument nécessaire à ce conflit qui dure depuis plus de 30 ans” a déclaré l’Eurodéputée socialiste Espagnole Maria Urquiza de Muniz, en précisant que “cette solution doit être trouvée dans le cadre des Nations unies. La persistance de ce conflit, a-t-elle conclu, pousse des milliers de réfugiés sahraouis au désespoir et provoque une instabilité dangereuse dans cette région qui nous est proche et qui est d’une importance fondamentale pour l’UE elle même”. 
  • Emeutes d'El aaiun : Que dia le MAE marocain aujourd'hui?

    La chaine d’information en continu Euronews accordera un interview au ministre Marocain des AE, aujourd’hui aux environs de 21h45 CET.Cet interview est accordé suite à l’adoption du parlement européen d’une résolution sur la sahara occidental, le ministre des affaires étrangères du royaume du Maroc a donné lecture de son rapport et constat devant les députés Européens. 

    - Quelles seront les questions qui lui seront posées.
    - S’agit il d’un scénario pour légitimer ceux qui s’est passé à EL Ayoun, ? alors que le commun des internautes sait ce qu’a enduré les sahraouis réellement dans cette ville occupée. Le peu de journalistes qui ont réussi à pénétrer au sahara occidental
    - « la loi du plus fort »,de Jean LA FONTAINE, jusqu’à quand ?
    - Y aurai -il des questions concernant l’occupation telle que édictée par la résolution 34/37 de l’assemblée générale de l’ONU le 21 Novembre 1979, qualifiant le Royaume du Maroc de puissance occupante et le prie d’évacuer le territoire et reconnait le F.polisario comme représentant légitime du peuple sahraoui.
    - Vont- ils évoquer la cas du journaliste Marocain Ali El Merabet qui a été condamné en 2005 à dix ans d’interdiction d’exercice de la profession de journaliste par un tribunal de Rabat.
    - ET WIKILEAKS, Euronews osera-elle
    donner les vrais versions.« Les marocains ont le droit de manifester par millions pour occuper un territoire qui n’est pas le leur et les sahraouis n’ont pas le droit d’exprimer leur mécontentement ne serait-ce que social ».dit-on
    Suite aux cables concernant le Maghreb du site WikiLeaks, le Président Bouteflika répond et remet les pendules à l’heure. « Si je pouvais résoudre le problème, je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis. Ce qu’il faut, c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », avait-il dit, en mai 2007, lors d’une audience accordée à la conseillère pour les Affaires de sécurité du président des Etats-Unis, G.W.Bush, Frances Fragos Townsend, rapporté par WikiLeaks et divulgué par le quotidien français Le Monde.

    Voici également quelques extraits tiré d’un papier du journaliste Ali Merabet : Peut-on vivre au Maroc d’aujourd’hui en faisant omission de cette réalité qui veut que tout doit tourner autour du roi ? Peut-on se défaire de ce sentiment diffus qui veut que nous devons être, de par la loi, les fils respectueux d’un père bienveillant qui a réponse à tout, est présent partout, dans le politique, le religieux, l’économique, les affaires, le social et même dans l’action caritative et spectaculaire ? N’a-t-on pas vu dernièrement le roi ordonner le rapatriement par avion militaire des restes (comme s’il s’agissait de ceux d’un maréchal d’Empire mort en exil) d’un nouveau-né décédé dans un hôpital madrilène à cause d’une erreur médicale ? Au-delà du douloureux drame qui a frappé la famille du bébé, a-t-on seulement conscience du ridicule de ce geste dont le but est seulement d’émouvoir bassement le peuple et d’exalter les sentiments patriotiques ?

    C’est cela notre dilemme, notre détresse. Nous sommes une nation qui se prosterne par peur, se soumet au baise-main par tradition, et baisse instinctivement la voix quand elle dit du mal du régime. Même dans l’intimité de ce qu’il y a de plus sacré pour un homme, sa maison. L’expression « les murs ont des oreilles » nous sied encore à merveille. C’est ainsi. Nous avons un cerveau normalement constitué, nous ne sommes pas plus arriérés ni plus avancés que d’autres, mais nous sommes incapables de faire la nécessaire distinction entre nos intérêts légitimes et ceux de nos gouvernants. Ce fait est tellement installé dans notre subconscient que c’est devenu un affront permanent à notre intelligence.
    Bel Abbès Info, 6/12/2010

  • Conférence internationale sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux lundi à Alger

    L’Algérie organisera, lundi et mardi prochains, au palais des Nations à Alger, une conférence internationale à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, a indiqué lundi à l’APS, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. 
    « Cette conférence, qui verra la participation de nombreuses personnalités politiques, du monde de la culture, des universitaires et chercheurs ainsi que des journalistes venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie, coïncide avec la célébration du 50e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 qui ont marqué un tournant dans la lutte du peuple algérien et hâté l’adoption de cette déclaration », a précisé M. Messahel.
    Algérie360, 6/12/2010