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DAKHLA : Une manifestation pacifique réprimée
Les autorités d’occupation marocaines ont réprimé par la force un sit-in « pacifique » organisé, devant le siège de l’administration coloniale à la ville occupée de Dakhla, réclamant le droit au travail et l’amélioration des conditions sociales des Sahraouis sous occupation marocaine, a indiqué le ministère des territoires occupés et de la communauté sahraouie établie à l’étranger. La répression conduite par le tortionnaire marocain Hari El Arbi, a fait au moins onze blessés, selon un premier bilan. Il s’agit de : Mohamed Almoun Abdelahi, Mourad Embarek, Almadah élaïdique, Saïd Mouissa, Nanah Chouna, Boukhari Abdellahi, Zraiwil Bachri, Mayara Ali, Salami Mayara, Cheikh Alali, Cheikh Hammie.Les citoyens sahraouis dans les territoires occupés vivent quotidiennement le pillage illégal par le Maroc de leurs richesses et ressources naturelles, alors que la région de Dakhla riche en poisson, ses habitants sont sans emploi et ne bénéficient d’aucun avantage d’une telle exploitation. D’un autre côté et à Smara au moins 29 étudiants sahraouis ont été blessés, lors d’une agression des colons marocains contre ces étudiants dans un établissement scolaire de la ville occupée de Smara.Les blessés, dont la plupart sont des filles, ont été transférés à l’hôpital de Smara occupée. « À la suite de cet acte ignoble, les colons marocains ont quitté l’école, épaulés par des agents de la police marocaine et ont fermé les rues armés de couteaux et de bâtons », a précisé le ministère sahraoui des Territoires occupés. Des organisations des droits de l’Homme ont critiqué récemment la situation qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara Occidental après l’assaut du 8 novembre contre le camp de Gdeim Izik et la répression à El Ayoun, capitale occupée du Sahara Occidental. Le Parlement européen a condamné dans une résolution adoptée, jeudi dernier, l’usage de la violence dans ce camp et a demandé l’envoi d’une mission d’enquête indépendante de l’ONU au Sahara Occidental.Mokhtar BendidLe Courrier d’Algérie, 2/12/2010 -
A. Tale Omar : «On ne peut contenir longtemps l’option du retour aux armes»
Abordé en marge de la célébration du trente-cinquième anniversaire du Conseil national sahraoui, le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique, Abdelkader Taleb Omar, a volontiers accepté de s’entretenir avec notre envoyé spécial et notre confrère du quotidien Horizons, du climat de tension régnant dans les territoires occupés, n’excluant point le recours à l’option armée, seule à même de faire accéder le peuple sahraoui à son indépendance.Le Courrier d’Algérie : L’Onu semble être sous-pression pour un référendum pour le sud du Soudan. Ne serait-ce pas, selon vous, le moment opportun pour la République arabe sahraouie d’en faire autant ? Abdelkader Taleb Omar : Nous l’espérons parce que la question sahraouie est défendue par le droit international. Elle est considérée étant une question de décolonisation. Malheureusement, la France fait de son mieux, comme à chaque fois, à mettre les bâtons dans les roues pour qu’une issue favorable et rapide soit engagée et ainsi mettre un terme aux supplices des populations sahraouies. D’ailleurs, vous le savez certainement, c’est la France qui n’a pas tardé à user de son droit de veto, récemment, pour bloquer l’envoi d’une mission d’enquête onusienne après les massacres de Gdeim Izik et de El- Ayoun.Selon vous, pourquoi la France agit de la sorte ?La France ne tient pas à admettre la souveraineté et les libertés des peuples, notamment, dans le Maghreb. La France tient toujours à ce que ce soit le Maroc, son enfant gâté, qui jouit dans la région de toutes les priorités nécessaires. Sur un autre volet, la France n’admet, en aucun cas, que le combat mené depuis les premières heures de l’invasion marocaine en 1975, soit un prolongement de celui mené par les Algériens, qui, de par leurs sacrifices, ont arraché leur indépendance. Quoi qu’il en soit, la France reconnaîtra un jour ou un autre que ce combat est légitime. Rien n’est plus caché aux yeux de la communauté internationale.Le voile est tombé sur la réalité de l’esprit criminel du Maroc Le Front Polisario a-t-il eu des discussions avec le gouvernement français ?Chose que nous n’avons jamais cessé d’entreprendre. Nous avons demandé à la France, à maintes reprises, d’être non pas à la faveur de la question sahraouie mais du moins de prendre une position neutre et, ainsi, défendre la légalité internationale. Nous avons également demandé à la France de ne jamais nier l’existence d’autres pays que le Maroc dans la région du Maghreb. Si la France persiste à ignorer ce point, ce serait tout l’équilibre de la région qui est remis en doute.Confirmez-vous qu’il y eu des contacts ?Tout à fait, le représentant du Front Polisario aux Nations unies a, lors de la récente réunion du Conseil de sécurité, contacté le représentant de la France. Malheureusement, la position de la France n’a pas du tout changé. La suite est connue de tout le monde. Le Parlement européen a fortement condamné les derniers événements de Gdeim Izik.Pensez-vous que ce même parlement pourrait contraindre la France à changer de position ?La position du Parlement européen a eu un impact favorable sur l’esprit de tous les Sahraouis et non seulement celui des instances dirigeante. C’était un revers et un coup que le régime marocain n’a pas trop digérés. Ce même régime, sans scrupule aucun, n’a pas hésité à organiser, le lendemain, une marche à Casablanca pour minimiser l’ampleur de la résolution et de la réduire à la critique du parti populaire espagnol comme à ses habitudes. Entre fuir les réalités et chercher un bouc émissaire, tous les coups sont permis. Une attitude qui ne nous étonne pas de la part du régime marocain et le langage usé à Gdeim Izik contre une population aux mains nues qui ne défendait que ses droits élémentaires en est une preuve formelle. Pour revenir à votre question, notre espoir est grand de voir cette résolution avoir un impact direct sur la politique de la France vis-à-vis de la question sahraouie. Autrement dit, nous sommes sûrs et certains que le parlement européen un son poids moral et politique dans ce sens.Les déclarations des hauts responsables espagnols sont contradictoires, particulièrement, depuis la répression de Gdeim Izik et El-Ayoun… Depuis cette crise, le gouvernement espagnol s’est senti dans une situation à laquelle on n’arrivait pas à répondre d’une manière bien étudiée. Aujourd’hui le gouvernement espagnol est représenté par un courant minoritaire issu du Parti socialiste ouvrier. Ce sont les membres influents ainsi que la base de ce même parti qui ont été, depuis tout le temps, contre l’attitude marocaine, eux qui ont condamné cette action marocaine. Sans parler également des représentants du PP, de la gauche ainsi que quelques-uns de l’extrême droite. L’élément nouveau, c’est cette mobilisation espagnole qui va certainement appeler l’Espagne et faire pression sur son gouvernement afin de prendre une position plus favorable concernant la question sahraouie.Ces derniers temps, la reprise des armes est souvent évoquée par les responsables sahraouis. Qu’en est-il au juste et qu’en pensez-vous ?L’évolution des faits l’exige. D’autre part, le gouvernement sahraoui n’a manqué aucune occasion à rappeler au monde entier les pratiques du Maroc sur le sol sahraoui. La communauté internationale a été, à maintes fois, interpellée afin de faire pression sur le Maroc, mais jusque-là, rien de palpable n’a été enregistré. Bien au contraire, la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés s’empire de jour en jour. Aucun prétexte ne reste au Polisario pour dissuader les Sahraouis à récupérer ce qui leur a été pris de force que par la force. Ici même (les camps des refugiés de Tindouf), des milliers de Sahraouis ont tenu des manifestations appelant à la reprise de la lutte armée. La direction du Front Polisario a pu maintenir momentanément les gens dans le calme. Mais, on ne peut contenir longtemps cette option de retour aux armes s’il n’y a pas une évolution concrète. Les faits sont là, le régime marocain ne semble pas nous laisser le choix. Nous avons toujours privilégié la solution politique et pacifique. Si ce chemin connaît sous peu une issue politique favorable, bienvenue, sinon mais comme je l’ai déjà mentionné auparavant, toute chose a ses limites.Donc vous confirmez que vos hommes de terrain ont repris chacun son poste au sein de votre armée ?Oui bien sûr. La réalité des choses le dicte. Le discours du Mohamed VI, datant du 6 novembre, ne pouvait avoir d’autres lectures qu’une escalade et des menaces. En première étape, les forces armées marocaines sont passées à l’acte en territoires occupés. En deuxiéme partie, dans son discours Mohamed VI a clairement affiché son désir de récupérer des territoires occupés. En allant encore plus loin, le roi s’est montré également clair concernant les camps des réfugiés. Toute armée du monde a pour mission de défendre ses citoyens. Nous ferons de même. Dans quelques jours, le Front Polisario et le Maroc ont encore un rendez-vous pour une autre manche de négociations.Ce qui s’est passé à Gdeim Izik n’auraitil pas une influence négative sur les pourparlers ?Assurément, car avant toute négociation, un climat propice doit être préalablement mis en action, mais encore une fois, le Maroc mine tous les chemins menant à une solution définitive et favorable. Les événements de Gdeim Izik sont intervenus à la veille des négociations de New York, donc beaucoup de choses sont à revoir dans ce cadre.Entretien réalisé dans les camps sahraouis de Tindouf par Farid HoualiLe Courrier d’Algérie, 2/12/2010 -
Les Sahraouis reprendront les armes si…
Les festivités de la célébration du 35e anniversaire de la création du Conseil national sahraoui (CNS) et du festival culturel de la wilaya d’Ousserd se sont déroulées au moment où la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental demeure tendue.La situation demeure confuse, notamment avec le Maroc qui continue de verrouiller les accès à la ville d’El-Ayoun occupée sur laquelle s’est abattue dernièrement une violente répression de la part des autorités marocaines. Ces affrontements entre la population sahraouie d’El Ayoun et les forces d’occupation se sont produits suite à l’agression barbare contre le camp de la liberté de Gdeim Izik par les autorités coloniales du royaume.Les festivités célébrant le 35e anniversaire de la création du CNS et le festival culturel ont drainé des parlementaires de nombreux pays, à l’instar du Mexique, de Cuba, de l’Espagne, de l’Allemagne, de l’Algérie et de l’Afrique du Sud. Les Sud-Africains ont vivement dénoncé, à cette occasion, les graves violations des droits de l’homme commises par le Maroc contre des citoyens sans défense dans le Camp de la liberté de Gdeim Izik, à El Ayoun occupée, en fustigeant la position de la France qui a rejeté toute enquête internationale. Les participants ont appelé à une enquête internationale pour faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé lors de cette attaque du 8 novembre. M. Khatri Adouh, président du Conseil national sahraoui, a déclaré que l’actuelle étape de la lutte du peuple sahraoui a permis de porter la cause du Sahara occidental sur le devant de la scène internationale.Et d’ajouter que «le recours aux armes est une nécessité vu les circonstances actuelles, parce que le Maroc s’entête à la violation des droits de l’homme et à s’adonner à la pratique de la torture dans les territoires occupés».Après avoir passé en revue les étapes qui ont marqué la création du Parlement sahraoui, M. Adouh a mis en exergue les points de similitude entre la situation qui caractérisait le peuple sahraoui il y a 35 ans et celle dans laquelle il se trouve actuellement, expliquant que «si la première étape a été décisive et a permis de réaliser un saut qualitatif dans la lutte contre l’occupation marocaine».Pour sa part, l’ancien président du Conseil national, Mohamed Lamine Ahmed, a souligné que la création du conseil le 28 novembre 1975 a permis la «consécration des principes de l’unité nationale et contribué à la construction de l’édifice institutionnel du peuple sahraoui».Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohammed Abdelaziz n’a pas mâché ses mots défiant directement, le Maroc. Il a déclaré en effet que «ni les blindés marocains, ni les geôles du Maroc ne nous font peur. On ne quittera pas El Ayoun, Smara et les autres villes des territoires occupés. On préfère mourir dans les prisons marocaines que l’exil», a-t-il tonnéD’autre part, Mme Khadidja Hamdi, ministre sahraouie de la Culture, est intervenue à l’occasion du 18e Festival national des arts populaires et de la culture pour dire que «l’assaut meurtrier contre le camp de Gdeim Izik est une forme de représailles contre l’identité nationale sahraouie manifestée par des tentes dans le désert qui relatent l’authenticité et la continuation de cette identité».Et d’ajouter que «la culture demeure également une forme de résistance à l’instar de la lutte armée et de la résistance pacifique menée par la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental».De notre envoyé spécial à Ousserd(Sahara occidental)Mohammed ZerroukiLe Jeune Indépendant, 2/12/2010 -
Maroc : Le roi joue avec le feu
Le roi du Maroc, Mohammed VI, aurait décidé d’engager une action dangereuse et périlleuse pour lui et son pays en plaçant son armée, stationnée le long de la frontière avec l’Algérie (Tindouf et Béchar), en état d’alerte maximale.
Depuis plusieurs semaines, le souverain chérifien tente par tous les moyens de faire bouger les lignes. Devant ses multiples déboires avec le Front Polisario, il s’en prend directement à l’Algérie. Le cirque diplomatique a commencé, rappelons-le, lorsque le roi du Maroc – qui a tout tenté jusque-là sans pouvoir réussir dans son entreprise de déstabilisation du voisin algérien – a actionné sa machine de guerre médiatique qui s’en est d’ailleurs donné à cœur joie pour stigmatiser et vilipender l’Algérie. Elle a relayé des accusations agressives envers l’Algérie et publié des articles à la limite de l’indécence. Ces écrits n’ont épargné ni le Président ni les institutions du pays. Voyant que cette tentative a échoué, il a ordonné à ses concitoyens de marcher jusqu’à la frontière avec l’Algérie.Du côté algérien, la «provoc» était peut-être de «mauvais goût», mais elle n’a pas réussi à faire réagir les autorités algériennes qui l’ont accueillie avec un calme olympien. Dans une seconde phase, le roi Mohammed VI fait sortir ses sujets à travers l’Europe pour manifester devant les ambassades algériennes. Peine perdue. Il décide alors de faire sortir dans les rues la population marocaine dans une entreprise de manipulation digne de Goebbels.Selon une note urgente transmise récemment par la CIA à la Maison-Blanche et au département d’Etat, «les Marocains ont mis leurs forces armées en alerte maximale dans le sud du pays et ils s’apprêtent à en découdre avec le Polisario si jamais celui-ci tente la moindre opération militaire contre le Maroc».Ces derniers jours, les câbles qui proviennent à Langley – siège de la CIA –depuis Rabat, Alger et Madrid ne sont pas du tout rassurants. Ils parlent de la soudaine montée de tension entre l’Algérie et le Maroc. «Les experts de la CIA sont quasiment certains que l’armée marocaine ripostera avec beaucoup de détermination et pourrait même utiliser le droit de poursuite à l’encontre du Polisario dans le territoire algérien», ajoute-t-on.Les hautes autorités marocaines auraient demandé à l’état-major des FAR quelles seraient les conséquences «réalistes» d’un tel scénario. Le roi Mohammed VI qui est entouré de conseillers va-t-en-guerre doit impérativement faire le ménage autour de lui au risque de voir cette aventure lui éclater en pleine figure.Il convient de signaler enfin que de plus en plus de voix commencent à s’exprimer à l’intérieur du pays qui revendique clairement l’établissement d’un régime républicain. La fille de cheikh Yacine a publiquement soutenu cette revendication en souhaitant la «disparition à brève échéance de la monarchie». Selon elle, les Marocains «sauraient se passer de Mohammed VI».Mahmoud TadjerLe Jeune Indépendant, 2/12/2010 -
Rabat passe aux «ratonnades»
Aujourd’hui, la rupture entre le colon et le colonisé est à l’évidence consommée.Décidément, le colonialisme est le même partout. Giap avait raison quand il disait qu’il (le colonialisme) était un mauvais élève. Les injustices individuelles et collectives dans les territoires occupés du Sahara occidental ressemblent parfois, toutes proportions gardées, à s’y méprendre à ce qui se passait durant la phase finale du colonialisme chez nous. Dans les villes occupées du Sahara occidental, les colons marocains passent aujourd’hui aux «ratonnades», comme le faisaient les «ultras» à Alger.A Smara, la capitale spirituelle de la Seguia El-Hamra, fondée par le vénérable Mae el Aînine qui, soit dit en passant, est issu d’une souche purement sahraouie et non pas marocaine, les colons marocains se sont attaqués aux autochtones, à l’intérieur même de l’Institut Moulay-Rachid, faisant une trentaine de blessés parmi eux. El-Ayoun et Dakhla enregistrèrent des raids identiques sous l’œil bienveillant des forces coloniales. Aujourd’hui, la rupture entre le colon et le colonisé est à l’évidence consommée. L’évolution dangereuse de la situation au Sahara occidental donne malheureusement raison à la récente prophétie de Mme Aminatou Haïder qui, manifestant ses inquiétudes, mettait en garde sur l’éventualité d’»une guerre civile entre Marocains et Sahraouis» dans les territoires occupés.Depuis l’assaut sanglant du 8 novembre dernier contre le camp de Gdeim Isik et les incidents qui suivirent à El-Ayoun, la cohabitation devient de plus en plus difficile. Le makhzen autorisa en sous-main la «chasse au Sahraoui». Alors, tels les Huns d’Attila, les colons marocains violèrent et mirent à sac les commerces et les domiciles sahraouis. Une politique machiavélique qui vise à désespérer, à terroriser les populations autochtones et, par là, à les mater. En fait, un saut dans l’inconnu, quand on connaît la force des aspirations sahraouies et la capacité de résistance de leur peuple.Le changement de direction à la tête de la wilaya ou l’on retrouve désormais un pion local n’y pourra rien. L’histoire de l’humanité nous enseigne qu’un Juda ne fait pas le printemps et que les traîtres agissent tous contre leurs peuples, même s’ils sont tenus loin des affaires de souveraineté. Donc les populations sahraouies des territoires occupés ont plus que jamais besoin d’une protection onusienne.M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.frLe Jeune Indépendant, 02/12/2010 -
Le Sénat espagnol demande au gouvernement de condamner avec "fermeté" l'attaque contre le camp de Gdeim Izik
Madrid, 01/12/2010 (SPS) Le Sénat espagnol a approuvé lundi, dans une séance plénière à l’unanimité une motion dans laquelle, il demande au gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero de condamner avec « fermeté » l’agression par les forces marocaines contre le camp de Gdeim Izik et la répression à El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental.« Le gouvernement doit condamner fermement les violents incidents qui ont eu lieu durant le démantèlement du camp de protestation au Sahara occidental et les émeutes dans la ville d’El Aaiun », a précisé la motion parvenue à SPS.Le Sénat exprime « sa profonde préoccupation de la grave détérioration de la situation qui prévaut au Sahara occidental après les émeutes qu’a connu la ville d’El Aaiun », a ajouté le texte.La motion a également appelé à l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la protection et la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.Elle a enfin réclamé l’envoi d’une mission indépendante d’enquête sur les événements survenus pendant et après le démantèlement du camp de Gdeim Izik, ainsi que l’éclaircissement du sort des victimes, notamment l’Espagnol, Hamady Baby Boujemaa, heurté par un véhicule de la police marocaine. (SPS) -
Sahara occidental : un parlementaire britannique dénonce l’absence de la surveillance internationale des droits de l'homme
Londres, 30/11/2010 (SPS) Le parlementaire britannique Stephan Twigg, chargé du département des Affaires étrangères au sein du parti de l’opposition, a dénoncé à Londres l’absence de la surveillance internationale des droits de l’homme, au Sahara occidental.« Je suis particulièrement troublé par l’absence de la surveillance internationale des droits de l’homme et des restrictions imposées aux journalistes et aux représentants étrangers qui veulent se rendre au territoire », du Sahara occidental, a affirmé M. Twigg, dans une déclaration publique.Il a souligné que la communauté internationale a la responsabilité de surveiller la situation et d’assurer la protection des civils innocents au Sahara occidental occupé. Ce parlementaire a demandé au gouvernement de veiller à ce que le Royaume-Uni fasse pression au sein de la communauté internationale pour « mettre en place un organisme de contrôle de renommée internationale indépendant chargé de surveiller la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ».M. Twigg a souligné que les circonstances entourant les récentes violences « restent floues », mettant en évidence la nécessité d’un élargissement du mandat de la MINURSO à intégrer surveillance des droits de l’homme.Exprimant sa « préoccupation » sur les massacres perpétrés par les forces d’occupation marocaines au camp sahraoui de Gdeim Izik, le 8 novembre dernier, près d’El Aaiun occupée, le parlementaire a indiqué que « le peuple Sahraoui s’est vu, pendant trop longtemps, refuser le droit à son autodétermination propre.Des incidents récents ont attiré l’attention de la communauté internationale sur les souffrances qu’il endure et l’impasse politique actuelle ne sert les intérêts de personne ».(SPS) -
Agression contre des étudiants sahraouis : le président de la République interpelle l’ONU pour la protection des civils sans défense
Bir Lahlou (territoires libérés), 30/11/2010 (SPS) Le président de la République, Mohamed Abdelaziz a appelé mardi le SG de l’ON, Ban Ki-moon pour la protection des civils sahraouis sans défense, après l’agression perpétrée lundi par des colons marocains soutenus par les autorités marocaines contre les étudiants sahraouis à Smara et El Aaiun occupées, dont le bilan a fait état des dizaines de blessés.
« Nous vous appelons à intervenir d’urgence, après l’horrible massacre du camp de Gdeim Izik et la ville occupée d’El Aiun, afin d’éviter des massacres plus élevés et plus dangereux, auquel le gouvernement marocain s’apprête à commettre dans le secret à travers un message de chauvinisme, de racisme et d’hostilité contre le peuple sahraoui sur son sol national occupé et assiégé », a écrit le président de la République, Mohamed Abdelaziz dans une lettre au SG de l’ONU.« Ces pratiques agressives qui ont eu lieu dans les villes de Smara et El Aaiun occupées à travers l’enrôlement par le gouvernement du Maroc des citoyens marocains et des membres des forces militaires et de la police en civil, reflètent l’intention de Rabat de poursuivre sa politique de nettoyage ethnique contre le peuple sahraoui et renforcer son blocus et empêcher l’accès aux observateurs internationaux et médias indépendants », a estimé la président, Abdelaziz.« Il est pressant de créer l’atmosphère indispensable pour rassurer les familles sahraouies afin de leur permettre de traiter leurs blessés et savoir le sort de leurs fils détenus ou portés disparus », a-t-il souligné.Le président de la République a en outre réclamé la levée de l’état de siège militaire et médiatique en vue de permettre la liberté de mouvement et de communication pour les observateurs internationaux et les médias indépendants dans les territoires occupés du Sahara occidental.Il a enfin réitéré l’appel de la partie sahraouie pour la mise en place d’un mécanisme onusien devant assurer la protection de la population sahraouie sans défense dans un territoire sous la responsabilité de l’ONU, ou l’élargissement des prérogatives de la MINURSO à cette mission, ainsi que l’envoi sans plus tarder d’une mission d’enquête internationale sur les événements de Gdeim Izik et la ville d’El Aaiun. (SPS) -
Journée parlementaire internationale de soutien à la résistance sahraouie mercredi à Alger
Alger, 30/11/2010 (SPS) Le groupe parlementaire d’amitié et de fraternité algéro-sahraoui organisera mercredi une journée parlementaire internationale de soutien à la résistance populaire sahraouie pour l’autodétermination et la décolonisation du Sahara Occidental.Dans un communiqué publié mardi, l’Assemblée populaire nationale algérienne (APN) a indiqué que cette journée verra la participation de militants sahraouis des territoires occupés, de parlementaires sahraouis, de juristes et de militants des droits de l’homme de nombreux pays.Cette occasion permettra de présenter des témoignages vivants de militants sahraouis qui ont vécu « les agressions barbares des forces d’occupation marocaines qui ont atteint leur apogée durant les dernières semaines contre les populations du camp de la liberté ainsi que les violations dans la ville d’El Aaiun occupée ».Ces témoignages seront suivies d’interventions sur les effets de ces graves événements sur une plus grande mobilisation pour le soutien des droits légitimes du peuple sahraoui et au premier chef son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre et régulier sous l’égide des Nations Unies. (SPS) -
Enquête parlementaiore : La poudre aux yeux de Rabat
Les députés marocains lancent une enquête parlementaire sur les événements d’El-Ayoun
Dans l’espoir d’apaiser la colère des défenseurs des droits de l’homme, notamment les ONG Human Rights Watch et Amnesty International, ainsi que les eurodéputés, qui demandent une enquête indépendante sur les sanglants de Gdeim Izik, le Makhzen initie par le biais de ses députés une “enquête parlementaire”.Refusant de céder aux requêtes internationales, émanant du Parlement européen et des deux principales organisations internationales de défense des droits de l’homme que sont Amnesty international et Human Rights Watch, pour la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour déterminer les responsabilités dans l’agression sanglante des forces marocaines contre les civils sahraouis le 8 novembre dernier dans le camp érigé à Gdeim Izik près d’El-Ayoun pour protester contre l’occupation du Maroc, le makhzen essaye de trouver un échappatoire. Pour ce faire, les députés marocains ont décidé lundi de constituer une commission d’enquête parlementaire sur “les événements” survenus après le démantèlement le 8 novembre du camp Gdeim Izik. Composée de treize députés, dont quatre de l’opposition, la commission doit rendre ses conclusions dans un délai maximum de six mois, selon le règlement intérieur du Parlement. Il s’agit d’une première au Sahara occidental. Selon Sâad-Eddine Othmani, député du Parti justice et développement (PJD, opposition islamiste) et l’un des vice-présidents de la commission : “C’est la première fois qu’une commission d’enquête parlementaire marocaine travaillera au Sahara (occidental) et la sixième dans l’histoire du Maroc.” Il ajoutera que “parmi les objectifs de cette commission, qui travaillera pendant au moins 45 jours, figure la délimitation des responsabilités dans ce qui s’est passé à El-Ayoun depuis l’implantation des premières tentes jusqu’aux événements qui ont suivi le démantèlement du camp”. Un communiqué du Parlement a indiqué que la commission va également enquêter sur “les actes de violence qu’a connus récemment la ville d’El-Ayoun” (ndlr : Sahara occidental).
Ainsi après avoir dénoncé la décision du Parlement européen, accusant le Parti populaire espagnol (PP) d’être “derrière” celle-ci, lors d’une importante manifestation à Casablanca lors d’une manifestation populaire en présence de nombreux hauts responsables du royaume et des partis politiques, le Maroc donne l’impression de vouloir calmer la tension en annonçant la création de cette commission d’enquête parlementaire. Il ne s’agit que de la poudre yeux, car comme l’indique le règlement intérieur du Parlement marocain, les conclusions de la commission d’enquête n’ont aucun caractère contraignant, et ne conduisent pas “systématiquement au déclenchement d’une procédure judiciaire”.
Pour rappel, en décembre 2008, une commission parlementaire s’était rendue à Sidi Ifni (sud) après des affrontements le 7 juin précédent entre les forces de l’ordre et des diplômés chômeurs qui avaient bloqué le port de cette localité, qui avait abouti à la conclusion que “lors des incidents, il n’y a pas eu de mort ou de viol au regard du code pénal marocain et des conventions internationales afférentes aux droits de l’homme”.
Liberté, 01/12/2010