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  • Violences au Sahara occidental: Rabat nie la mort de civils

    « Je suis un menteur et fier de lêtre »
    Il n’y a eu « aucun mort civil » lors du démantèlement par les forces marocaines d’un camp de Sahraouis contestataires au Sahara occidental, a affirmé mercredi le ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, au Parlement européen à Bruxelles.

    « Les morts étaient du côté des forces marocaines. Il n’y a pas eu de victimes civiles, il y n’y a pas eu un seul mort civil, pas eu de violence. Face aux forces marocaines, il y a eu des cocktails Molotov, des égorgeurs et des criminels », a-t-il dit à propos des violences survenues le 8 novembre dans ce camp abritant quelque 15.000 Sahraouis contestataires.

    « Ce qui s’est passé à Laâyoune (Sahara occidental) constitue une fierté pour les Marocains », a insisté le responsable marocain. Le camp a été démantelé « de manière pacifique », a-t-il insisté face à des eurodéputés qui ont accusé à plusieurs reprises Rabat de vouloir étouffer cette affaire.

    Selon Rabat, les incidents ont fait 13 morts, dont 11 parmi les forces de l’ordre. Le Front Polisario a fait état pour sa part de « dizaines de morts » sans préciser leur identité.

    Le 25 novembre, le Parlement européen s’est déclaré « favorable » à une enquête des Nations unies sur les « violents incidents » qui ont accompagné le démantèlement du camp.

    Dimanche, lors d’une importante manifestation à Casablanca, le Maroc a dénoncé cette décision du Parlement européen, accusant le Parti populaire espagnol (PP, opposition) d’être « derrière » celle-ci.

    Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Polisario, soutenu notamment par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui laisserait aux Sahraouis le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance, ou autonomie sous souveraineté marocaine.

    Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d’indépendance.

    Le Monde.fr, 01/12/2010

  • Sommet Afrique-Europe : Le corbeau et le renard

    Les Européens ont félicité les Africains de leurs taux de croissance, PIB par habitant, crédit climatique… aucune résolution sérieuse sur les graves problèmes politiques qui rongent l’Afrique. Cela semble bien arranger les dirigeants africains.
    Etrange climat diplomatique au Sommet Afrique- Europe. Plus précisément entre l’Union africaine (UA) et celle européenne (UE). Les deux parties ont déclaré vouloir donner un vrai «sens politique» à leur coopération et ont pourtant parlé, exclusivement, qu’économie, argent et commerce. Et ce n’est pas faute aux seuls dirigeants africains, puisque le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a été le premier à défendre les nouveaux Accords de partenariat économique (APE) avec l’Afrique, tout en annonçant que l’Europe travaille pour «donner un carde politique aux relations UE-UA.» A ce propos, le chef de l’exécutif européen a résumé les questions politiques en deux mots : «droits de l’homme et conflits».

    Seulement, ni les chefs d’Etat africains, ni les responsables européens n’ont identifié, évalué et encore moins condamné tel ou tel Etat africain ennemi des droits de l’homme. Les deux partenaires n’ont pas exprimé leurs «inquiétudes» sur les nombreux «conflits» qui rongent l’Afrique. Aucune résolution n’a été prise ou exprimée sur les situations, justement, politiques incertaines en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Soudan et pire, aucune allusion aux dramatiques événements qui ont frappé les populations civiles sahraouies sous occupation marocaine. (Le Sahara Occidental a été envahi par le Maroc en 1975 et le conflit se trouve en attente d’un référendum d’autodétermination, ndds) L’hôte de ce Sommet Afrique-Europe (qu’une partie des chefs d’Etat et de gouvernement européens n’ont pas daigné honorer), le Libyen Maâmar Kadhafi, croit, lui aussi, que seule une aide de 5 milliards d’euros par an à l’Afrique constituerait un frein à l’immigration clandestine des Africains vers l’Europe.

    80 chefs d’Etat, de gouvernement et de hauts responsables africains et européens réunis en Libye pour déclarer vouloir donner un «cadre politique à leurs relations» et sortir avec des résolutions, pour importantes qu’elles soient, ne soulèvent aucune allusion d’ordre strictement politique, alors que les droits de l’homme, les guerres civiles et militaires sont le lot de populations africaines entières. Plus déroutant, le Maroc qui ne fait pas partie de l’Union africaine (en raison de son occupation du Sahara Occidental) a participé à ce troisième Sommet UA-UE, en envoyant son Premier ministre à Tripoli. Est-ce là, la raison pour que le Sommet se taise sur l’occupation et la répression au Sahara Occidental par les forces marocaines ? A bien y observer, la tentation est grande pour croire que ce sont les pays africains qui sont à l’origine du silence du Sommet sur la question sahraouie. L’Europe s’est déjà prononcée la semaine dernière sur la question par son instance «politique», le Parlement européen.

    Ainsi, les Africains se sont satisfaits des éloges européens sur leur taux de croissance de plus de 5% prévu pour 2011, de leur PIB par habitant qui augmente de 6% par an et de leur grand crédit climatique qui ne dépasse pas plus de 3% de la pollution mondiale (émission à effet de serre). Par contre, ils n’ont pas pu infléchir les Européens sur leur offre des nouveaux Accords de partenariat économique (APE), entrée en vigueur en janvier 2008. Accords que les Africains refusent parce qu’ils les pénalisent grandement, mais sont contraints de les accepter. C’est sans doute la leçon première de ce 3ème Sommet UA-UE : l’Europe impose à son avantage ses lois économiques en matière de coopération à l’Afrique, et développe en parallèle un discours politique qui ne choque pas trop les dirigeants africains dans la gestion de leurs pays respectifs. Cela arrange bien les dirigeants africains qui n’aiment pas trop qu’on leur parle de droits de l’homme, de liberté, d’occupation, etc.

    Finalement, le troisième Sommet Afrique-Europe est bien un Sommet politique puisqu’il réduit l’origine des misères et violences en Afrique aux seuls facteurs économiques. 5% de croissance en Afrique, c’est-à-dire près de 5 fois celle de l’Europe, et pourtant la paix et la liberté ne sont pas les bienvenues en Afrique. C’est donc politique et l’Europe a raison de le souligner.
    par Notre Bureau De Bruxelles : M’hammedi Bouzina Med
    Le Quotidien d’Oran, 01/12/2010

  • Abdelaziz défie les blindés du Maroc

    Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a usé, dimanche soir à Aouserd, d’un ton guerrier pour exprimer la détermination du peuple sahraoui à arracher sa liberté.

    Aouserd (camps des réfugiés sahraouis)
    De notre envoyé spécial

    Vêtu d’un treillis militaire, Mohamed Abdelaziz a laissé de côté son habituel discours diplomatique, à l’occasion du 35e anniversaire du Conseil sahraoui. Cette fois, il a préféré s’adresser directement au Maroc, en lui réitérant que «la RASD est un choix irréversible et la République sahraouie vaincra».   «Que le Maroc sache que ni ses blindés, ni son armée et ni sa répression ne nous font peur. Nous préférons vieillir et continuer notre combat dans les prisons du Makhzen que de fuir nos terres ou de vivre en exil», a-t-il asséné.  Et d’ajouter : «Nous n’allons pas fuir Smara, El Ayoun, Tan Tan, Boudjdour  et Aouserd, nous resterons sur nos terres et nous ne tomberons pas dans le piège du Makhzen», a-t-il encore affirmé. Continuant sur sa lancée, le SG du Front Polisario a estimé que «le chauvinisme aveugle marocain ne nous fait pas peur. Nos enfants, nos femmes, nos jeunes et nos vieux sont plus forts que l’armée ou la répression marocaine dans nos territoires occupés.» 
    Opération suicidaire
    Evoquant la dernière attaque du camp de la liberté de Gdeim Izik, près d’El Ayoun, le SG du Front Polisario n’a pas hésité à comparer celle-ci à l’insurrection du 17 juillet 1970 à Zemla.«L’histoire se répète : à chaque fois que les Sahraouis se lèvent pour revendiquer leur droit, le Maroc fait usage des mêmes appareils répressifs», estime-t-il. Le Président sahraoui va encore plus loin en qualifiant les événements de Gdeim Izik d’«opération suicidaire». Ainsi, affirmera-t-il que «le 8 novembre est un tournant décisif pour le peuple sahraoui, le régime marocain est au banc des accusés».
    Pour lui, désormais, le monde a su ce qui s’est passé réellement à Gdeim Izik, malgré l’embargo médiatique imposé à la ville d’El Ayoun. D’ailleurs, il n’a pas omis  de rappeler le dernier rapport accablant de Human Rights Watch et la condamnation du Parlement européen sur ce qui est qualifié de tragédie de Gdeim Izik. Une tragédie dont on ignore encore le nombre de victimes vu l’embargo médiatique imposé par les forces de la répression à l’entrée d’El Ayoun. «On n’a pas encore le bilan officiel des événements de Gdeim Izik, mais ce qui est sûr, il y a eu des dizaines de morts, des centaines de blessés et de disparus», affirme
    Abdelaziz.   

    Victoire
    Le président sahraoui pense que «l’attaque sauvage du camp de la liberté est la preuve d’un échec du gouvernement et du colonialisme marocain.» Le roi multiplie, selon lui, ses «dérives» face à «un peuple qui ne reculera pas devant la répression», promet-il. «La ville d’El Ayoun, actuellement sous embargo médiatique, est pleine de prisons, mais la population d’El Ayoun est plus que jamais armée d’esprit de résistance et d’union», devait assurer le président Abdelaziz. Optimiste, il dit être convaincu que «les événements de Gdeim Izik vont nous donner un nouveau souffle à l’intifada ; le but du Maroc est de vider la ville d’El Ayoun de sa population, mais les Sahraouis vont rester malgré la répression.»  
    M. Abdelaziz est allé jusqu’à qualifier de «victoire» des Sahraouis, l’attaque du camp de la liberté. Le président sahraoui a, par ailleurs, estimé que la manifestation qu’a organisée Mohamed VI, dimanche, à Casablanca, pour dénoncer la position algérienne et celle de quelques partis de gauche espagnols d’un «échec». Pour lui, «le Maroc veut camoufler son échec par la tenue d’une telle manifestation en voulant laver son crime qu’il a commis à El Ayoun le 8 novembre dernier.»

    Le président du Conseil national Sahraoui : «Le recours aux armes est une nécessité»

    Intervenant à l’occasion d’une conférence de solidarité avec les victimes de Gdeim Izik, le président du Conseil national sahraoui, Khatri Adouh, a franchi allègrement la ligne rouge. «Le recours aux armes est une nécessité vu les circonstances actuelles, parce que le Maroc s’entête à la violation des droits de l’homme et de la torture dans les territoires occupés», a-t-il déclaré.  Ce responsable n’a pas omis de saluer la dernière position du Parlement européen, condamnant la «dérive» marocaine à El Ayoun. Il a par ailleurs profité de l’occasion pour démentir les «dernières allégations» du colonisateur en ce qui concerne les retraits de soutien à la RASD de certains pays. «Contrairement à ce qu’a avancé le Maroc, les amis de la RASD sont restés les mêmes, aucun pays n’a retiré sa reconnaissance de la RASD», a tenu à rassurer Khatri Adouh.   La célébration du 35e anniversaire du Conseil national sahraoui a été caractérisée par l’organisation d’une marche de solidarité avec les victimes du «camp de la liberté» et des activités culturelles. Un documentaire émouvant a été projeté pour témoigner de l’atrocité de la répression qu’ont réservée les forces d’occupation marocaine à une population sans défense, qui ne demande qu’à vivre dans la dignité et la liberté.    
    Rabah Boujemaa
    El Watan, 30/11/2010

  • Sahara Occidental : La culture comme forme de résistance

    La 18e édition du Festival de la culture sahraouie s’est ouverte, lundi, à Aousserd dans les camps des réfugiés de Tindouf sous les regards admiratifs des journalistes étrangers ainsi que des délégations parlementaires ayant pris part la veille à la célébration du trente-cinquième anniversaire du Conseil national sahraoui. La ministre de la Culture, Khadija Hamdi, a indiqué dans son allocution prononcée en la circonstance, que le Festival national des arts populaires et de la culture constitue «une plate-forme de solidarité avec les victimes du camp de Gdeim Izik et la ville occupée de El-Ayoun et également un rejet catégorique de l’occupation marocaine du Sahara Occidental». Et d’ajouter dans ce cadre que l’assaut meurtrier contre le camp de la liberté résume toute la haine que n’a jamais cessé de signifier le régime marocain à l’encontre des populations sahraouies depuis les premières heures de l’invasion en 1975. 
     
    Aux dires de la ministre, cette agression barbare contre une population aux mains nues, «ne peut être autre qu’une forme de représailles contre l’identité nationale sahraouie manifestée par des campements ici et là dans le désert qui expriment la légitimité et la continuation de cette appartenance». Sauf que, at- elle enchaîné, quoi que les forces d’occupation fassent, les Sahraouis se reconnaissent en tan que tel et qu’aucune menace, aussi forte soit elle, ne pourra dissuader ces derniers à renoncer à leur identité. La culture demeure également, selon Khadija Hamdi, une forme de résistance à l’instar de la lutte armée et la résistance pacifique menée par la population sahraouie dans la partie occupée du Sahara Occidental, au sud du Maroc et dans les universités marocaines. 
     
    Tout au long de son intervention, la ministre de la Culture, n’a pas omis de saluer le courage de tout un Sahraoui où qu’il soit pour son combat quotidien pour la préservation de sa culture et de son identité, notamment ceux qui, à l’instant même, sont pris au piége de l’embargo imposé par les forces coloniales marocaines dans la capitale occupée El-Ayoun. Khadija Hamdi a salué également au passage le rôle qu’a tout le temps joué la femme sahraouie dans la préservation des richesses culturelles et identitaires du peuple sahraoui. À noter enfin que le festival organisé cette année au niveau régional se poursuivra dans les autres wilayas dans les prochains jours et sera clôturé à l’occasion du 35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique, le 27 février 2011, a-t-on appris auprès des organisateurs. 
     
    LES ENFANTS SAHRAOUIS ÉCRIVENT À L’UNICEF 
     
    Par ailleurs, les enfants parlementaires sahraouis ont dans une déclaration commune interpellé l’Unicef afin d’intervenir expressivement et ainsi de mettre un terme aux violations quasiquotidiennes de leurs droits dans les territoires occupés du Sahara Occidental pour protéger les enfants des territoires occupés. «Nous lançons un appel pressant à l’Unicef pour nous protéger, afin de faire respecter nos droits au même titre que de tous les enfants dans le monde. Ces droits sont pourtant garantis par les législations internationales», at- on écrit dans cette même lettre. Ces enfants écrivant encore : «Les exemples des violations de nos droits ne sont pas à citer. Le régime marocain n’a jamais cessé de nous bâtonner, de nous emprisonner. Faudrait-il rappeler à l’Unicef l’assassinat de Najem El Garhi, récemment par balles. L’enfant sahraoui a été depuis toujours la victime facile des forces coloniales marocaines.»

    De notre envoyé spécial dans les camps sahraouis de Tindouf, Farid Houali

    Le Courrier d’Algérie, 01/12/2010
  • Rabat contre son camp…

    Alger se prépare à accueillir la conférence internationale sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour commémorer les 50 ans de cette résolution onusienne qui tombait, un certain 14 décembre 1960, comme un couperet sur la nuque du colonialisme, dont nos vaillants héros de la Révolution dénonçaient l’infamie par leur sacrifice. Plus qu’un travail de mémoire, cette rencontre au riche programme vient opportunément donner une leçon d’histoire à notre voisin, le Maroc, atteint du syndrome du colonisé, comme l’aurait formulé Albert Memmi, ce dernier voisin originaire de Tunisie. Car, enfin, il aurait été plus heureux que nous fêtions cette date historique avec un Etat indépendant au Sahara occidental selon la bonne volonté de son peuple qui aurait sans doute eu de très bonnes relations avec le royaume chérifien. 
    On aurait pu se vanter, dans cette conjoncture de crise au Sahel, de menace de partition du Soudan, de problèmes socioéconomiques graves dans beaucoup de pays du continent noir… de posséder notre territoire libéré du joug colonial. Mais la fin de l’apartheid chez Mandela n’a malheureusement pas inspiré la monarchie alaouite qui se satisfait du soutien d’un ancien colonisateur pour se donner raison. La conférence de ce mois de décembre ne pourra par conséquent pas occulter cette fausse note dans le claironnement de notre triomphe. Pour la raison évidente que la conviction anticoloniale contraint à la solidarité avec le peuple sahraoui, dernier pays soumis au diktat d’un occupant en Afrique. De nombreux invités de marque, symbolisant le mouvement de décolonisation, viendront dans ce qu’on a longtemps appelé «la Mecque des révolutionnaires» afin de prouver que le combat pour la liberté n’a pas vieilli mais garde, au contraire, toute sa vigueur contre les pratiques coloniales d’un autre temps. Et si jamais Rabat, l’ex-protectorat, pouvait se sentir concerné par l’événement, il faudrait qu’on réalise au makhzen qu’on ne peut pas se plaindre ou condamner ce qu’on s’exerce à infliger aux autres. Le 14 décembre 1960 restera une bataille remportée par les victimes résistantes. N. M.
    Le Jeune indépendant, 01/12/2010
  • Ould Selma, un sort de shah

    Le nom de Mustapha Ould Selma, cet ex-policier sahraoui devenu subitement propagandiste du roi, n’a plus cours depuis quelque temps au Maroc. Rabat l’a lâché aussi subitement qu’il l’a recruté. Les vérités apparues avec les événements sanglants du 8 novembre à Gdeim Izik et à El-Ayoun font qu’il n’est désormais d’aucun intérêt pour les stratèges marocains dans la poursuite de leur occupation de l’ex-Sahara espagnol. Le Polisario n’a pas rejeté l’intercession des ONG internationales en faveur d’Ould Selma et l’a libéré à leur demande. Mais Rabat n’en veut plus. Jusqu’à hier, les autorités mekhaznies le laissaient mariner dans ses doutes. Il ne peut même pas aller méditer ce qui lui arrive auprès de sa famille à Smara, dans la partie occupée du Sahara occidental. Car ce qui lui arrive est quand même assez dur à supporter. D’autant que personne ne le plaint plus et que ses misères sont applaudies. 
    Pour les besoins de leur propagande, les Marocains l’opposaient quotidiennement à l’Algérie. Le makhzen était allé jusqu’à mentir officiellement et publiquement en affirmant que le policier félon était détenu par les Algériens en terre algérienne, alors que tout le monde était au courant qu’il avait été arrêté à Mheiriz, à la frontière mauritano-sahraouie, par les forces du Polisario. Mais dans ses contradictions la propagande du makhzen présentait Mustapha Ould Selma comme un pur héros de la trempe d’Antar Ibn Chaddad, et qu’au cours d’une tentative d’évasion ses geôliers sahraouis ont tiré sur lui, le blessant grièvement. Puis, plus rien. Les propagandistes marocains se sont tus et « le blessé » abandonné tel un pestiféré. Aux dernières nouvelles, Ould Selma ne trouve pas un pays pour l’accueillir. Il se trouverait, toutes proportions gardées, dans une situation similaire à celle du shah d’Iran avant sa mort en exil. Seule la Mauritanie serait prête à l’accueillir provisoirement, dit-on. Une fois qu’il s’est rendu à l’évidence, et l’abandon marocain consommé, l’individu avoue qu’il ne fait plus confiance aux autorités marocaines, soupçonnées d’ailleurs d’avoir envisager de le tuer pour imputer le crime au Polisario. « A traître, traître et demi », pourrait dire le makhzen où l’on ne doit pas vénérer non plus les Judas.
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 01/12/2010
  • Agression contre des étudiants sahraouis : le président de la République interpelle l’ONU pour la protection des civils sans défense

    Bir Lahlou (territoires libérés), 30/11/2010 (SPS) Le président de la République, Mohamed Abdelaziz a appelé mardi le SG de l’ON, Ban Ki-moon pour la protection des civils sahraouis sans défense, après l’agression perpétrée lundi par des colons marocains soutenus par les autorités marocaines contre les étudiants sahraouis à Smara et El Aaiun occupées, dont le bilan a fait état des dizaines de blessés.
    « Nous vous appelons à intervenir d’urgence, après l’horrible massacre du camp de Gdeim Izik et la ville occupée d’El Aiun, afin d’éviter des massacres plus élevés et plus dangereux, auquel le gouvernement marocain s’apprête à commettre dans le secret à travers un message de chauvinisme, de racisme et d’hostilité contre le peuple sahraoui sur son sol national occupé et assiégé », a écrit le président de la République, Mohamed Abdelaziz dans une lettre au SG de l’ONU.
    « Ces pratiques agressives qui ont eu lieu dans les villes de Smara et El Aaiun occupées à travers l’enrôlement par le gouvernement du Maroc des citoyens marocains et des membres des forces militaires et de la police en civil, reflètent l’intention de Rabat de poursuivre sa politique de nettoyage ethnique contre le peuple sahraoui et renforcer son blocus et empêcher l’accès aux observateurs internationaux et médias indépendants », a estimé la président, Abdelaziz.
    « Il est pressant de créer l’atmosphère indispensable pour rassurer les familles sahraouies afin de leur permettre de traiter leurs blessés et savoir le sort de leurs fils détenus ou portés disparus », a-t-il souligné.
    Le président de la République a en outre réclamé la levée de l’état de siège militaire et médiatique en vue de permettre la liberté de mouvement et de communication pour les observateurs internationaux et les médias indépendants dans les territoires occupés du Sahara occidental.
    Il a enfin réitéré l’appel de la partie sahraouie pour la mise en place d’un mécanisme onusien devant assurer la protection de la population sahraouie sans défense dans un territoire sous la responsabilité de l’ONU, ou l’élargissement des prérogatives de la MINURSO à cette mission, ainsi que l’envoi sans plus tarder d’une mission d’enquête internationale sur les événements de Gdeim Izik et la ville d’El Aaiun. (SPS)
  • Journée parlementaire internationale de soutien à la résistance sahraouie mercredi à Alger

    Alger, 30/11/2010 (SPS) Le groupe parlementaire d’amitié et de fraternité algéro-sahraoui organisera mercredi une journée parlementaire internationale de soutien à la résistance populaire sahraouie pour l’autodétermination et la décolonisation du Sahara Occidental.

    Dans un communiqué publié mardi, l’Assemblée populaire nationale algérienne (APN) a indiqué que cette journée verra la participation de militants sahraouis des territoires occupés, de parlementaires sahraouis, de juristes et de militants des droits de l’homme de nombreux pays.

    Cette occasion permettra de présenter des témoignages vivants de militants sahraouis qui ont vécu « les agressions barbares des forces d’occupation marocaines qui ont atteint leur apogée durant les dernières semaines contre les populations du camp de la liberté ainsi que les violations dans la ville d’El Aaiun occupée ».

    Ces témoignages seront suivies d’interventions sur les effets de ces graves événements sur une plus grande mobilisation pour le soutien des droits légitimes du peuple sahraoui et au premier chef son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre et régulier sous l’égide des Nations Unies. (SPS)
  • La RASD et le Salvador décident d'établir des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs

    San Salvador, 30/11/2010 (SPS) La République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Salvador ont décidé d’établir des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs, a-t-on indiqué dans un communiqué conjoint rendu publique lundi, dont une copie est parvenue à SPS.

    Cette décision au lieu lundi au cours d’une réunion à San Salvador entre le ministre délégué auprès du ministère sahraoui des AE, chargé d’Amérique latine, El Haj Ahmed et le ministre des Affaires étrangères du Salvador, Hugo Martinez, a précisé la même source.

    Du côté sahraoui, le gouvernement de la RASD a accrédité le chef de sa mission diplomatique auprès de la République du Panama, alors que le gouvernement du Salvador a chargé son représentant permanent auprès de l’ONU du suivi des relations avec la République arabe sahraouie démocratique, selon le communiqué.

    Lors de la réunion, le diplomate sahraoui a informé son interlocuteur des derniers développements de la question du Sahara occidental, particulièrement après l’assaut meurtrier contre le camp de Gdeim izik et la répression marocaine contre les civils sahraouis dans la ville occupée d’el Aaiun.

    Pour sa part, ministre des Affaires étrangères du Salvador, Hugo Martinez a exprimé la solidarité du peuple et du gouvernement du Salvador avec les victimes sahraouis de la répression marocaine dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    Durant son séjour, le diplomate sahraoui a eu de discussions avec d’autres hauts responsables du gouvernement et du pouvoir législatif au Salvador. (SPS)
  • Répression d’une manifestation pacifique à la ville occupée de Dakhla

    Dakhla (territoires occupés), 30/11/2010 (SPS) Les autorités d’occupation marocaines ont réprimé par la force un sit-in « pacifique » organisé lundi, devant le siège de l’administration coloniale à la ville occupée de Dakhla, réclamant le droit au travail et l’amélioration des conditions sociales des Sahraouis sous occupation marocaine, a indiqué une source du ministère des territoires occupés et de la communauté sahraouie établie à l’Etranger.

    La répression conduite par le tortionnaire marocain Hariz ElArbi, a fait au moins onze (11) blessés, selon un premier bilan cité par la même source.

    Il s’agit de : Mohamed Almoun Abdelahi, Mourad Embarek, Almadah élaïdique, Said Mouissa, Nanah Chouna, Boukhari Abdellahi, Zraiwil Bachri, Mayara Ali, Salami Mayara, Cheikh Alali, Cheikh Hammie.

    Les citoyens sahraouis dans les territoires occupés vivent quotidiennement le pillage illégal du Maroc de leurs richesses et ressources naturelles, alors que la région de Dakhla riche en poissons, ses habitants sont sans emploi et ne bénéficient d’aucun avantage d’une telle exploitation, a regretté la même source.

    Dans sa dernière résolution le Parlement européen (PE) invite l’Union européenne à exiger du Maroc le respect du droit international en ce qui concerne l’exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental.

    Le PE a également exprimé sa « profonde » préoccupation face à la détérioration de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental, réitérant son appel à l’ONU pour la mise en place d’un mécanisme chargé de la protection et la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental, rappelle-t-on. (SPS)