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  • Au moins 29 étudiants sahraouis agressés par des colons marocains à la ville de Smara occupée

    Smara (territoires occupés), 30/11/2010 (SPS) Au moins 29 étudiants sahraouis ont été blessés lundi , lors d’une agression des colons marocains contre ces étudiants dans un établissement scolaire de la ville occupée de Smara, a rapporté une source du ministère des territoires occupés et des communautés sahraouies établies à l’Etranger. Les blessés dont la plupart sont des filles ont été transférés à l’hôpital de Smara occupée, a précisé la même source. « À la suite de cet acte ignoble, les colons marocains ont quitté l’école, épaulés par des agents de la police marocaine et ont fermé les rues armés de couteaux et de bâtons de sources », a déploré la même source. Des organisations des droits de l’Homme ont critiqué récemment la situation qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental après l’assaut du 8 novembre contre le camp de Gdeim Izik et la répression à El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental. Le Parlement européen a condamné dans une résolution adoptée jeudi dernier l’usage de la violence dans ce camp et a demandé l’envoi d’une mission d’enquête indépendante de l’ONU au Sahara occidental. Il a également exprimé sa préoccupation par la situation des personnes détenues, blessées ou portées disparues, réclamant à ce qu’elles soient traitées conformément aux normes internationales des droits de l’Homme. (SPS)
  • Des parlementaires appellent l'ONU à ouvrir une enquête internationale urgente sur le massacre de Gdim Izik

    Aousserd (camps de réfugiés sahraouis) 29/11/SPS) Les participants à la conférence parlementaire internationale de solidarité avec le peuple sahraoui tenue en marge du 35ème anniversaire de la création du conseil national sahraoui ont appelé les Nations unies à « mener une enquête internationale urgente » sur le massacre perpétré contre le camp de Gdim Izik près d’El Aaiun.

    Les participants à cette conférence « ont dénoncé les graves violations des droits de l’homme commises par le Maroc contre des citoyens sahraouis sans défense dans le camp de Gdim Izik tout en fustigeant la position de la France qui a rejeté toute enquête internationale ».

    A cette occasion, le président du groupe parlementaire d’amitié et de fraternité Algérie-Sahara occidental, et président de la délégation de l’Assemblée populaire nationale (APN) à ces festivités, M. Tayeb Houari a réitéré le soutien de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum libre et intègre en application des décisions de la Légalité internationale.

    De son coté, la présidente de la délégation cubaine, Mme Maria Del Carmelo a souligné la position de son pays qui soutient le droit du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance mettant l’accent sur la nécessité d’aboutir à « un mécanisme onusien » de contrôle des droits de l’homme au Sahara occidental avant de s’interroger sur la position de Paris vis-à-vis de cette question.

    Le représentant de l’Assemblée mexicaine de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Salvador Caro a souligné la nécessité de dépêcher une commission internationale pour enquêter sur le massacre perpétré par l’armée marocaine contre des citoyens sahraouis à Gdim Izik rappelant la position de son pays qui a appelé le Conseil de sécurité à tenir une séance spéciale sur ces massacres.

    Les festivités commémoratives du 35ème anniversaire de la création du conseil national sahraoui (28 novembre 1975) ont débuté dimanche dans les camps de réfugiés sahraouis en présence de délégations de plusieurs pays, rappelle-t-on.(SPS)
  • La présente étape de la lutte sahraouie a placé la cause "au devant" de la scène internationale (Khatri Adouh)

    Aousserd (camps de réfugiés sahraouis) 29/11/2010 (SPS) L’actuelle étape de la lutte du peuple sahraoui a mis porté la cause du Sahara Occidental « au devant de la scène internationale », a déclaré dimanche le président du Conseil national sahraoui, M. Khatri Adouh.

    Intervenant à l’occasion de la commémoration à Aousserd, du 35ème anniversaire de la création du Conseil national sahraoui, M. Adouh a passé en revue les étapes qui ont marqué la création du Parlement sahraoui.

    Le responsable a mis en exergue les points de similitude entre la situation qui caractérisait le peuple sahraoui il y a 35 ans et celle dans laquelle il se trouvait actuellement, expliquant que « si la première étape a été décisive et a permis de réaliser un saut qualitatif » dans la lutte contre l’occupation marocaine, « cette dernière étape a mis la question sahraouie au devant de la scène internationale ».

    Pour sa part, l’ancien président du Conseil national, Mohamed Lamine Ahmed, a souligné que la création du conseil le 28 novembre 1975 a permis la « consécration des principes de l’unité nationale et contribué à la construction de l’édifice institutionnel du peuple sahraoui ».

    Il a en outre mis l’accent sur la nécessité de redoubler d’efforts pour l’amélioration de l’institution législative, afin de faire face aux défis actuels auxquels fait face la question sahraouie sur les scènes nationale et internationale.

    Par ailleurs, un film de court métrage relatant l’action du Conseil national sahraoui pendant 35 ans a été projeté et des interventions et débats sur le rôle et l’histoire de cette institution législative ont été programmés à cette occasion.

    Les participants ont organisé une marche de solidarité avec les habitants de la ville occupée d’El Aaiun pour condamner les crimes perpétrés par les forces marocaines au Sahara Occidental.

    D’autre part les travaux d’une conférence parlementaire de solidarité avec le peuple sahraoui sera animée en présence du président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz.

    Les festivités commémorant le 35ème anniversaire de la création du Conseil national sahraoui ont été marquées par la participation de plusieurs délégations d’Algérie, Nigeria, Espagne, Belgique, Irlande, Allemagne, Mexique et de Cuba, ainsi que des organisations solidaires avec le peuple sahraoui. (SPS)
  • Mohamed Abdelaziz : «L’indépendance est proche»

    La République arabe sahraouie démocratique (RASD)
    poursuivra sa lutte et l’indépendance est proche, a rassuré, dimanche dernier
    dans les camps de réfugiés sahraouis, à Tindouf, le Président Mohamed Abdelaziz.
    Dans son allocution, lors de la célébration du 35e anniversaire de la création
    du Conseil national sahraoui, dont les festivités se sont tenues dans la wilaya
    d’Ousserd, aux camps de réfugiés sahraouis, le président sahraoui a affirmé que
    « le Sahara Occidental finira par avoir gain de cause et sa population
    poursuivra sa lutte avec la conviction que l’indépendance est proche ».
    Ce
    discours est « une réponse directe» au régime occupant marocain qui, a-t-il
    rappelé, poursuit sa politique de répression dans les territoires occupés du
    Sahara Occidental, notamment à El Ayoun occupée, défiant ainsi l’opinion
    internationale. D’autant plus, a-t-il tenu à préciser, que « le gouvernement
    marocain veut se laver les mains du crime commis contre la population sahraouie
    désarmée et couvrir son échec ». Une conférence parlementaire internationale a
    également été organisée, dans la journée du dimanche, à laquelle ont pris part
    ds nombreux pays, à l’instar du Mexique, Cuba, Espagne, Allemagne, Algérie et
    Afrique du Sud. Les participants à la conférence parlementaire ont, pour leur
    part, vivement condamné l’attaque par les forces coloniales marocaines du « camp
    de la liberté « de Gdeim Izik, à El Ayoun occupée, survenue le 8 novembre
    dernier. Ils ont dans ce sens appelé à une enquête internationale pour mettre la
    lumière sur ce qui s’est réellement passé lors de l’attaque du 8 novembre. Les
    nombreuses délégations, présentes sur les lieux, ont, entre autres, salué
    l’adoption par le Parlement européen d’une résolution condamnant l’attaque du
    camp de Gdeim Izik. Par ailleurs, à la demande des nombreuses délégations, une
    marche de protestation a été organisée pour, encore une fois, a-t-on dit,
    réitéré leur soutien indéfectible à la cause sahraouie. Les acquis diplomatiques
    réalisés par le Sahara Occidental, a souligné M. Mohamed Abdelaziz, sont le
    fruit d’un long combat mais aussi, a-t-il soutenu, du Parlement sahraoui. Ce
    dernier, a-t-il ajouté, a réussi, en peu de temps, à faire entendre la voix des
    Sahraouis dans le monde. « Nous sommes aujourd’hui fiers de la place qu’occupe
    notre Parlement non seulement dans le continent africain mais également sur la
    scène internationale », a-t-il dit à ce propos. A ce titre, les enfants
    parlementaires sahraouis ont tenu, hier, leur assemblée générale, en présence de
    hauts responsables de la RASD, et procédé à l’élection d’un nouveau président.
    Dans le cadre du festival culturel de la wilaya d’Ousserd, plusieurs activités
    ont été organisées, hier, auxquelles la population sahraouie, venue des
    différents camps, a pris part en masse.
    Le Midi Libre, 30/11/2010
  • Le Makhzen perd pied

    La solidarité internationale s’intensifie autour de la lutte du peuple sahraoui

    La dernière résolution du Parlement européen en faveur de
    l’autodétermination du peuple sahraoui a semé la panique au Palais royal qui
    s’est empressé de répondre par un argument qu’il juge solide : la participation
    de milliers de sujets de sa majesté à une manifestation pour la défense de la
    cause sacrée et pointer du doigt un ennemi.
    Des milliers de Marocains ont manifesté, dimanche dernier,
    à Casablanca contre le Parti populaire espagnol (PP, opposition), qui a dénoncé
    des atteintes aux droits de l’Homme au Sahara Occidental, a rapporté, hier, la
    presse marocaine. Selon ces médias, les manifestants, emmenés par le Premier
    ministre Abbas el Fassi, brandissaient des drapeaux marocains et des banderoles
    et scandaient « Parti populaire, ennemi du Maroc ». Qu’est-ce qui fait ainsi
    s’agiter le Makhzen pour mettre à la disposition de ses sujets, des bus, trains
    et offrir une journée chômée et payée, pour ceux qui ont un emploi, et toute une
    logistique afin d’organiser une « grandiose manifestation ». C’est que les
    données ont commencé à changer dans la question sahraouie. La dernière
    résolution du Parlement européen en faveur de l’autodétermination du peuple
    sahraoui, qui appelle l’Onu à envoyer une commission d’enquête sur l’agression
    contre El Ayoun, a semé la panique au Palais royal qui s’est empressé de
    répondre par un argument qu’il juge solide : la participation de milliers de
    sujets de sa majesté et tout l’échiquier politique marocain à une manifestation
    pour la défense de la cause sacrée et pointer du doigt un ennemi… le Parti
    populaire espagnol. Le Front Polisario ou l’Algérie sont, pour cette fois, hors
    de cause. L’Union européenne semble aussi prendre la juste mesure des choses. Et
    la dernière résolution de son Parlement consacré au Sahara Occidental enfonce le
    clou. « L’Union européenne demeure préoccupée par le conflit sévissant au Sahara
    occidental et par ses conséquences et implications pour la région, y compris la
    situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental, et qu’elle soutient
    pleinement les efforts du secrétaire général des Nations unies et de son envoyé
    spécial pour trouver une solution politique juste, durable et mutuellement
    acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental,
    ainsi que le prévoient les résolutions des Nations unies » et « insiste sur la
    nécessité d’inviter les organes des Nations unies à proposer l’instauration d’un
    mécanisme de surveillance des droits de l’Homme au Sahara Occidental ». Il
    « considère également que les Nations unies constitueraient l’organisation la
    plus à même de mener une enquête internationale indépendante en vue de clarifier
    les événements, les décès et les disparitions ». Apparemment les mots
    autodétermination, commission d’enquête et mécanisme de surveillance des droits
    de l’Homme au Sahara, auxquels fait référence le Parlement européen, inquiète au
    plus haut point le Makhzen et les partis politiques marocains si l’on en juge
    par les propos du président du Rassemblement national des indépendants (RNI),
    Salaheddine Mezouar. « La marche populaire de Casablanca constitue un nouveau
    message du peuple marocain pour tous ceux qui pensent pouvoir nuire à
    l’intégrité territoriale du royaume », a-t-il déclaré au cours de la marche
    populaire. Les images des foules brandissant les drapeaux marocains rappellent
    les images de 1975, quand 350.000 Marocains avaient pris part à la Marche verte
    franchissant les frontières du Sahara Occidental, sans que la puissance
    occupante, l’Espagne, l’Onu ou toute autre organisation internationale lèvent le
    petit doigt. La communauté internationale et la société civile présentement sont
    mieux informées et surtout réagissent. C’est ce qui fait peur au Makhzen.
    Par : Sadek Belhocine
    Le Midi Libre, 30/11/2010 
  • La question sahraouie dans l'agenda du Conseil d'association Europe-Maroc

    La question du Sahara occidental figure dans l’agenda du Conseil d’association Maroc-UE, en décembre prochain, a annoncé un membre de la Commission européeene lors du débat mercredi soir d’un projet de résolution sur le Sahara occidental. Andris Piebalgs, commissaire européen au
    développement, a indiqué, dans son intervention, que l’Union européenne est
    « préoccupée » par les évènements qui ont eu lieu à El-Ayoun, le 8 novembre, et
    « regrette la perte de vies humaines » dans l’attaque marocaine contre le
    campement de Gdeim Izik. « Au regard des questions que nous débattons
    aujourd’hui, nous ferons en sorte qu’elles atteignent les autorités marocaines
    par les cannaux les plus indiqués », a-t-il affirmé, confirmant que la question
    du Sahara occidental est dans l’agenda du prochain Conseil d’association en
    décembre prochain. Ce Conseil, a-t-il dit, serait élevé à un niveau
    parlementaire devant associer le Parlement européen et le Maroc. Tout en
    appelant le Maroc à se conformer aux entendements internationaux quant au
    respect des droits de l’homme, M. Piebalgs a rappelé qu’il « est de la
    responsabilité du Maroc de respecter ses obligations intenationales, y compris
    celles liées à l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental ».
    Il a enfin réitéré le soutien de l’Union européenne aux efforts du secrétaire
    général des Nations unies pour parvenir à une « solution politique juste et
    mutuellement acceptable devant permettre l’autodétermination du peuple sahraoui,
    confromément aux résolutions du Conseil de sécurité ». Notons, qu’une résolution
    condamnant « fermement » les violents incidents qui se sont produits dans le camp
    de Gdeim Izik, près de la ville d’El Ayoun occupée, a été adoptée jeudi à la
    majorité par le Parlement européen. Tout en exprimant sa « profonde préoccupation
    face à la nette détérioration de la situation au Sahara occidental », le
    Parlement européen « condamne fermement, les violents incidents qui se sont
    produits dans le camp de Gdeim Izik lors de son démantèlement, ainsi que dans la
    ville d’El Ayoun ». Il considère que les Nations unies constitueraient
    l’organisation « la plus à même de mener une enquête internationale indépendante
    en vue de clarifier les évènements, les décès et les disparitions ». Les
    eurodéputés, tout en « regrettant les atteintes à la liberté de la presse et de
    l’information auxquelles ont été exposés de nombreux journalistes européens »,
    demandent au royaume du Maroc d’autoriser la presse, les observateurs
    indépendants et les organisations humanitaires à « accéder librement au Sahara
    occidental et a y circuler en toute liberté ». Ils insistent, également, sur la
    « nécessité d’inviter les organes des Nations unies à proposer l’instauration
    d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental ». La
    résolution rappelle le soutien de l’Europe à la reprise des pourparlers
    officieux entre les parties au conflit (Maroc et Front Polisario) en vue de
    parvenir à une « solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui soit
    conforme aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies ».
    Elle demande à l’Union européenne d’ »exiger du royaume du Maroc qu’il se
    conforme au droit international en ce qui concerne l’exploitation des ressources
    naturelles au Sahara occidental ». Lors du débat mercredi soir du projet de
    résolution, les eurodéputés avaient, dans leur majorité, condamné la violence
    utilisée dans le démantèlement le 8 novembre dernier d’un campement de civils
    sahraouis près la ville d’El Ayoun occupée et considéré que l’Onu est la plus à
    même d’envoyer une commission d’enquête dans la région.

    Le Maghreb, 30/11/2010

  • M.Mohamed Abdelaziz président de la République sahraouie : «La répression marocaine ne nous fait pas peur»

    Le Parlement sahraoui a fêté son trente-cinquième anniversaire dans
    le camp des réfugiés à Ouserd, en présence des délégations parlementaires
    algérienne, cubaine, nigériane et mexicaine. La délégation nationale a été
    représentée par 25 parlementaires issus des deux Chambres.

    M. Mohamed Abdelaziz, le
    président de la République sahraouie, saluant d’emblée la position algérienne,
    résume à lui seul la détermination du peuple sahraoui à arracher son
    indépendance. En tenue de combat, le charismatique chef d’Etat sahraoui a usé
    d’un ton ferme et guerrier. A cette occasion, il a affirmé que ni chars et la
    répression marocaine ni les geôles érigées pour embastiller une population
    innocente ne peuvent fléchir la volonté et le courage des Sahraouis à se battre
    pour se soustraire du harnais colonial. Le peuple sahraoui qui a opté pour la
    lutte pacifique en 1991, n’a, en réalité, jamais laissé tomber le combat. La
    révolution est en marche.
    Avec des paroles qui ont enflammé la salle, il a
    fait savoir que la marche organisée par le gouvernement marocain qui veut s’en
    laver les mains est un échec total. La communauté internationale qui a dénoncé
    l’attaque meurtrière contre le camp de la liberté, a-t-il précisé, a compris que
    les autorités marocaines tentent de faire diversion par toutes sortes de
    subterfuges. «Nous dénonçons les manœuvres marocaines et sommes solidaires avec
    l’Algérie et les partis politiques espagnols qui ont condamné l’attaque du camp
    de la liberté», a-t-il lancé à l’assistance. Et de poursuivre : «nous disons au
    gouvernement marocain que la République arabe sahraouie démocratique est un
    choix du peuple sahraoui  et que le combat, sous toutes ses formes, se
    poursuivra jusqu’à l’indépendance des territoires occupés. Ce qui s’est passé à
    Gdim Izik renforce notre conviction et dévoile les intentions du Maroc», a-t-il
    souligné. «Le Maroc doit savoir, a-t-il dit, que ses prisons et ses forces
    répressives ne nous font pas peur et ne nous ferons pas quitter notre pays».

    Le chef de l’Etat sahraoui a indiqué qu’à la vie décente d’exil, les
    Sahraouis ont opté pour croupir dans les prisons marocaines, rappelant que l’ère
    du colonialisme est révolue. «Nous resterons à Al Ayoun, Dakhla et Smara
    dussions-nous subir la répression marocaine», a-t-il insisté, ajoutant que le
    chauvinisme aveugle marocain ne mènera nulle part et ne «nous fait pas peur».
    Une réponse claire et nette aux tentatives marocaines visant à vider les
    territoires occupés de ses habitants auxquels elles proposent des postes de
    travail au Maroc. L’attaque de Gdim Izik qui a soulevé une vague d’indignation à
    travers le monde n’a pas surpris pour autant le premier magistrat de la
    République sahraouie.
    Ce dernier a estimé que l’armée d’occupation marocaine
    a toujours eu recours à la répression à chaque fois que les Sahraouis se
    soulèvent pour demander leurs droits. C’est ce qui s’est passé, a-t-il soutenu,
    le 8 novembre dernier. Ces tragiques évènements ont montré que nous sommes sur
    la bonne voie et nous a donné plus de confiance.
    «Nous sommes plus forts que
    la répression marocaine», a-t-il lancé à la foule. En outre, il a rappelé la
    situation déplorable dans laquelle se trouve la ville d’Al Ayoun sous blocus et
    interdite d’accès aux observateurs internationaux et à la presse. Mais, a-t-il
    précisé, les Sahraouis qui y habitent sont courageux et animés de détermination,
    notamment après l’attaque meurtrière du camp de la liberté, la veille de la
    reprise des négociations informelles engagées par les deux parties, sous l’égide
    des Nation unies. «Cette attaque qui a fait des dizaines de morts, des milliers
    de blessés et de disparus nous réconforte et ne nous décourage pas, et ce,
    malgré l’adversité. Nous  sommes vainqueurs, après la vague de solidarité avec
    les Sahraouis et de l’indignation», a-t-il dit. Et au président de conclure :
    «le jour viendra où tout le monde saura que le chauvinisme aveugle marocain
    était un scandale, l’histoire en témoignera».LE PARLEMENT SAHRAOUI A 35
    ANS
    M. Abdelaziz
    a mis l’accent sur le travail accompli par le parlement sahraoui qui a fêté son
    trente-cinquième anniversaire. Pour lui, le parlement est l’institution qui a
    structuré la République, après la déclaration de l’union nationale. Dans leurs
    interventions, les parlementaires ont unanimement dénoncé la politique
    expansionniste marocaine et salué la décision du parlement européen qui a
    demandé au Conseil de sécurité de dépêcher une commission d’enquête pour faire
    toute la lumière ce qui s’est passé dans le camp de la liberté.
    Dans son
    allocution succincte, Tayeb El Houari, président du groupe d’amitié
    parlementaire algéro-sahraoui, a convoqué l’histoire, en faisant le parallèle
    entre la lutte armée menée par le peuple algérien contre l’armée française, la
    plus grande force militaire d’alors. Sous un tonnerre d’applaudissements, il a
    affirmé : «le peuple sahraoui arrachera son indépendance, n’en déplaise au Maroc
    et à ses clients» et réaffirmé la solidarité et la position algériennes
    vis-à-vis de la question sahraouie.
    «Notre présence est une acte de solidarité avec nos camarades parlementaires sahraouis et les victimes du camp de la liberté», a-t-il dit. Khatri Adouh, président du parlement sahraoui, a
    affirmé que l’armée marocaine d’occupation poursuit ses massacres des Sahraouis
    et impose un blocus pour ne pas permettre à la presse internationale et aux
    observateurs étrangers de se rendre aux territoires occupés.
    Il a insisté sur l’urgence d’une enquête internationale, rappelant que la Minurso ne peut
    faire son travail en raison de la politique marocaine qui massacre les innocents
    dans le silence. Il en a appelle à l’ONU pour prendre ses responsabilités de
    protéger les Sahraouis et faire respecter les droits de l’homme dans les
    territoires occupés. Selon lui, la décision du parlement européen est une preuve
    supplémentaire de l’échec de la politique coloniale marocaine et de … la
    position de la France qui a opposé son veto contre l’envoi d’une commission
    d’enquête.
    «La reprise des armes n’est pas à exclure», dit-il pour conclure.
    Parallèlement à cet anniversaire, des activités culturelles et une marche de
    solidarité avec les victimes du camp de la liberté ont été
    organisées.

    Horizons, 30/11/2010

  • Des têtes tombent au Maroc

    Le roi Mohamed VI vient de faire sauter deux têtes importantes pour tenter de calmer et d’atténuer les graves conséquences liées au scandale de l’attaque du camp de la liberté et des citoyens d’El Aaiun dans les territoires sahraouis occupés.

    Ainsi, le gouverneur de cette ville a-t-il payé de sa personne. Idem pour l’ambassadeur marocain en Espagne . Un pays très proche du Sahara Occidental en sa qualité de force occupante et qui a donc été aux premières loges de la répression sauvage abattue sur le peuple sahraoui, la dénonçant de la manière la plus virulente.

    Mais ce que Mohamed VI ignore, en agissant de la sorte, allant même jusqu’à choisir un sahraoui félon pour représenter le royaume chérifien au royaume ibérique, c’est que les choses sont désormais allées beaucoup trop loin et que l’heure semble bel et bien avoir sonné pour solder les comptes et permettre au peuple sahraoui de jouir librément et intégralement de ses droits, de tous ses droits.
    Réflexion, 30/11/2010

  • Empruntant le pas au Maroc, la France s’en prend à l’Algérie au nom de l’Europe

    En moins de 48 heures, l’Algérie a été la cible à la fois du royaume  voisin du Maroc et de l’ambassadeur français à Alger, Xavier Driencourt. L’occasion ? Le 60ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme. L’objet ? La violation des droits de l’Homme en Algérie. Avant d’aborder le sujet en ce qui concerne la France, ce pays censé être le creuset des droits de l’Homme justement, arrêtons-nous sur le royaume chérifien dont les dirigeants devraient avoir honte rien qu’à l’évocation de ce sujet, tant ils sont en première ligne sur les tablettes de toutes les ONG sérieuses du monde entier pour le peu de cas qu’ils font du respect de l’être humain, qu’il s’agisse d’étrangers ou de leurs propres ressortissants.

    Ces mêmes dirigeants, le roi et son Premier ministre en première ligne, relayés par une presse aux ordres, accusent, en des termes qui prêteraient à rire s’ils n’étaient trop graves, l’Algérie de s’être rendue coupable de maltraitances envers des « sujets » marocains. Il s’agirait, bien sûr, des réfugiés sahraouis en Algérie. Pour la plupart d’entre eux, ils sont en Algérie depuis 1973, c’est-à-dire depuis l’invasion de leur territoire par les forces armées royales marocaines. S’ils y sont, c’est parce qu’ils ont fui les exactions de cette armée et refusent l’annexion pure et simple de leur pays alors que le royaume chérifien n’a pas bougé le petit doigt pour le libérer de l’occupation espagnole.

    La meilleure manière de faire parler la vérité à ce sujet est d’interroger les ONG internationales qui ont suivi de près ce dossier. A-t-on jamais eu vent d’un rapport quelconque qui ait fait cas de maltraitance de populations sahraouies, et même marocaines, installées en Algérie ? Au contraire, ces populations bénéficient, depuis de longues années, de la sollicitude de l’Etat algérien et des citoyens avec lesquels elles sont en contact. Il serait tout à fait judicieux d’interroger ces mêmes ONG à propos du comportement des autorités marocaines dans les territoires occupés du Sahara occidental. A défaut, il suffit de lire leurs nombreux rapports. En fait, quand le royaume du Maroc invoque les droits de l’Homme en Algérie, c’est un peu comme l’hôpital qui se moque de la charité.

     L’Algérie ? Oui, il y a des problèmes de gouvernance dans ce pays. Il y a aussi des problèmes graves  en matière de démocratie, et même de droits de l’Homme. Les Algériens en sont conscients et luttent, avec leurs moyens, pour que les choses changent. Mais, faut-il le préciser, le sens de l’hospitalité est tel dans ce pays que jamais étranger n’a eu à s’en plaindre. Il y a eu des coups d’Etat, des trafics électoraux à grande échelle, des prisonniers d’opinion… Les Algériens se sont mobilisés pour faire évoluer les choses. Sans doute pas assez et pas assez vite. Aux  Algériens et à eux seuls d’en juger et, le cas échéant, d’appeler à l’aide.

    Revenons à la France, cette icône incontournable des droits de l’Homme. Ce n’est pas tant le fait que l’ambassadeur de la République française s’exprime sur l’état des droits de l’Homme en Algérie qui est choquant en soi. A la limite, en le faisant, il est dans son rôle. Mais, en tant que diplomate averti, les attaques virulentes du roi et du Premier ministre marocains n’ont pu lui échapper, pas plus que n’ont pu lui échapper les réactions des Algériens qui, même excédés, ont refusé de tomber dans des polémiques insensées  qui pourraient compromettre gravement et durablement tout espoir de construction d’un ensemble régional viable. Ce faisant, l’ambassadeur français n’ignore pas que les autorités d’Alger sont en droit de penser qu’elles font l’objet d’une cabale concertée et qu’ils pourraient, plutôt que de s’ouvrir,  se cabrer davantage, pour le plus grand dommage des Algériens d’abord et de l’équilibre régional ensuite.

    Il serait trop facile de convoquer la guerre d’Algérie, la torture, l’exode de millions d’individus, les bombardements injustifiés des mechtas, le napalm, les essais nucléaires de Reggane, les cobayes humains et autres horreurs mises en œuvres par un pays  qui, tout prestigieux qu’il puisse être, devrait se regarder dans le miroir de sa propre histoire avant de s’aviser de donner des leçons. L’ambassadeur français évoque, entre autres, le peu de liberté dont bénéficient les Chrétiens en Algérie. Il a sans doute raison. Mais où était la France quand la presse algérienne s’est élevée massivement et quotidiennement pour dénoncer l’inculpation de Habiba, cette jeune femme de Tiaret convertie au christianisme ?

     Rappelons-nous simplement qu’au début  des années 1990, jusqu’à la fin de la décennie, la France recevait les intégristes islamistes auxquels elle accordait généreusement le droit d’asile et refusait ce droit élémentaire à leurs victimes désignées. Mitterrand n’a-t-il pas été jusqu’à réclamer que le FIS gouverne l’Algérie, au nom de la démocratie ? Et, plus près de nous encore, pourquoi la France de Sarkozy, par Bernard Kouchner interposé, veut-elle se défaire du secrétariat d’Etat aux droits de l’Homme ?

    Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi un pays qui a enfanté Voltaire emprunte-t-il le pas au pays de Hassan II et de Tazmamart pour parler des droits de l’Homme en Algérie ?  Les questions sont claires, les réponses sont moins évidentes…

    Par  m.a boumendil , le  15/12/2008

  • Résolution du PE sur le S.O., suite et pas fin : Quand les lignes bougent

    Rabat ne décolère plus contre Bruxelles et Madrid. Hier, la capitale belgo-européenne devait servir de tremplin médiatique pour expliquer la «marocanité» du Sahara occidental. Un bide. Après l’adoption par le Parlement européen (PE) d’une ferme résolution dénonçant les agissements du Maroc au Sahara occidental, Rabat a sonné le tocsin de la mobilisation générale. 

    La position des europ-arlementaires est un tournant. Majeur. Ebranlé par la détermination des eurodéputés, tous groupes confondus, le Makhzen tente des opérations de manipulation-diversion. Des marches de protestations (contre qui ?), Casablanca, Washington, des concerts animés par des groupes folkloriques et des artistes marocains au talent reconnu, des conférences de presse d’explication du conflit, comme celle d’hier à Bruxelles, des commandes de passage dans différentes télévisions occidentales et satellitaires arabes, autant d’actions pour prouver la marocanité du Sahara occidental. 

     

    Une évolution tactique semble avoir été ordonnée en haut lieu par rapport à la résolution — meurtrière pour le Maroc — du Parlement européen. Si l’Algérie est, évidemment, toujours le principal suspect, accusé selon Rabat, depuis quelques jours les foudres de guerre les plus rapides et les plus dangereux ciblent un autre objectif. L’Espagne. Principalement les entités fédérées du Royaume ibérique (Calalagne, Pays Basque, Andalousie), les médias et des responsables politiques, tant du Parti socialiste que du parti de la droite classique. Cet acharnement médiatique anti-espagnol sans équivalent dans la tradition entre le Maroc et l’Espagne est troublant, selon les observateurs, ici, à Bruxelles. Il l’est d’autant plus que le gouvernement Zapatero n’a pas été particulièrement zélé dans la dénonciation de la répression et des crimes commis à El-Ayoune.

     

    Il est vrai que la direction du PSOE, actuellement au pouvoir à Madrid, n’a pas été suivie par le base socialiste sur la question sahraouie, d’où la double partition contrainte jouée par l’exécutif Zapatero. Molesse pro-marocaine à l’entame du démantèlement du camp d’El Ayoune, puis fermeté sans précédent, ensuite fermeté contre la répression marocaine, bien sûr. Rabat soupçonnant à cet égard Zapatero d’avoir consciemment laisser monter la colère anti-marocaine pour réguler ses déclarations et les mettre au diapason européen. Les Marocains sont d’autant plus enclins à penser ainsi que des eurodéputés, notamment socialistes, traditionnellement mous et sans courage face au drame du peuple sahraoui, ont été très actifs pour faire adopter la résolution que Rabat ne gobe pas, alors pas du tout. Pour autant, l’Algérie reçoit, pour ainsi dire, pour son grade. Seul fait marquant, cette fois-ci — et c’est un tournant —, Alger n’est pas la seule capitale à monter au créneau pour dénoncer la répression dans les territoires sahraouis occupés. 

     

    Le Maroc a constaté, en cette période internationale trouble, triste et qui annonce les jours les plus sombres par des tas de grands décideurs de la planète, qu’il ne suffit pas — il ne suffit plus — d’être le larbin de service pour s’en sortir et coloniser en silence. Ça ne marchera plus. Un malheur n’arrive jamais seul, le courroux marocain est aggravé par la montée en France (Affaires étrangères et Défense) de deux personnalités que Rabat soupçonne de rouler pour Alger. Le bon vieux temps de Kouchner le magnifique, pour le Maroc, cela s’entend, est certes fini, ce qui est une excellente chose pour les Sahraouis. Mais est-ce sera suffisant pour que le peuple des ténèbres jouisse, enfin, de son droit à un référendum d’autodétermination. Et dire que cela prendra, seulement, «une journée, une seule journée», selon la belle formule de James Baker.
    M. A. 

    Le Soir d’Algérie, 29/11/2010