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  • L’UA préoccupée par les évènements tragiques dans les territoires occupés du Sahara occidental

    Chahid El Hafed, 27/11/2010 (SPS) Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping a exprimé la « profonde préoccupation » de l’UA face aux évènements tragiques qui ont conduits à la perte de vies humaines et à la destruction des biens des Sahraouis, durant et après le démantèlement du camp de Gdeim Izik, près de la ville occupée d’El Aaiun, dans une lettre en réponse au président de la République, Mohamed Abdelaziz.

    Il a également lancé un appel au gouvernement du Maroc pour « qu’il renonce à l’usage de la force et privilège la voie du dialogue qui permettra de parvenir à une solution durable au différend, à travers l’exercice libre par le peuple du Sahara occidental de son droit à l’autodétermination, et ce sur la base des décisions pertinentes des Nations unies et de l’union africaine, y compris le plan d’action de tripoli du 31 aout 2009 ».

    « La commission africaine est également en contact avec le SG de l’ONU et d’autres parties prenantes pour des consultations sur la situation et sur les mesures concrètes qui pourraient être prises pour y remédier », a conclu la lettre dont copie est parvenue à SPS. (SPS)

  • Sahara Occidental : Strasbourg désavoue Rabat

    C’est un Parlement européen (PE) «choqué» par les violences marocaines contre des civils sahraouis qui s’est réuni jeudi à Strasbourg pour réaffirmer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Une première. 

    Le PE, qui a chargé sa Commission des affaires étrangères d’ouvrir mercredi prochain un débat avec des représentants des parties impliquées dans le conflit sahraoui, appelle toutes tendances confondues, à briser le mur du silence imposé par le Maroc avec le soutien de la France officielle. Les eurodéputés demandent «instamment» dans une résolution, un, «une enquête internationale indépendante et transparente» pour faire, sous les auspices de l’ONU, la lumière sur ce qui s’est passé à El Ayoun, après le démantèlement le 8 novembre du camp de Gdeim Izik, deux, le libre accès aux journalistes, observateurs et parlementaires au Sahara Occidental, trois, une augmentation de l’aide humanitaire aux réfugiés, quatre, l’arrêt de l’exploitation des ressources naturelles sahraouies sans « retombée pour la population locale », cinq, l’instauration, par les organes des Nations unies, d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental. 

    Ces « cinq » demandes, même si elles ne font pas état du sort des prisonniers sahraouis et de l’envoi d’eurodéputés sur place, constituent indéniablement autant de revers pour le Maroc qui a essayé de faire repousser l’examen de la question sahraouie à la session de décembre. « Ici c’est le Parlement européen et non celui du Maroc », auraient répondu les eurodéputés le 18 novembre dernier à Taeib Fassi Fihri, après lui avoir rappelé deux choses. Primo, l’ONU est l’organe le plus approprié pour mener une enquête internationale et indépendante sur les événements, les décès et les disparitions. Deusio, l’Union européenne soutient les efforts de l’ONU « pour trouver une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ». Tertio, la question du Sahara Occidental, dont l’exploitation des ressources naturelles, figurera dans l’agenda du Conseil d’association Maroc-UE.

    Le Maroc, plaque tournante de la drogue et de tous les trafics, regrette cette résolution. Elle est «précipitée, partiale, injuste et non objective », selon Khalid Naciri, le ministre de la Communication, convoquant les partis du Royaume à organiser demain à Casablanca des marches de soutien du Trône car, selon lui, la résolution européenne « risque de menacer la stabilité dans la zone euro-méditerranéenne ». A Rabat, on murmure que Mohamed VI s’apprêterait à couper des têtes et à remettre en selle le général Hamidou Laânigri, l’ex-patron de la police.
    Djamel Boukrine
    Horizons, 27/11/2010
  • Le Maroc refuse d'accueillir Moustafa Selma Ould Sidi Mouloud

    Le 19 novembre 2010, un journaliste a quetionné le porte-parole de HCR à Genève, Adrian Edwards, sur le sort de Moustapha Ould Sidi Mouloud. 

    L’organisation onusienne veuille à la discrétion dans ses démarches concernant les personnesz individuelles. Le 11 novembre l’HCR avait prévu transporter Moustapha par avion mais le Makhzen a refusé le décollage de l’avion d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental. Cela a été une déception pour le commissaire onusien.

    Diaspora Saharaui a fait son enquête pour savoir la vérité de ce malheureux qui a été trompé par les tortionnaires marocains.

    Quelques jours après la décision de sa libération, un responsable est venu lui rendre visite à M’heiriz. Moustapha a déclaré vouloir retourner au Maroc. Le délégue de l’HCR a rendu visite aussi à sa famille pour leur demander s’ils voulaient rejoindre leur père. La réponse de son épouse a été qu’elle ne voulait pas aller au Maroc et qu’elle préfère rester avec ses parents dans les camps de réfugiés en Algérie. Mais Moustapha ne peut pas les rejoindre parce qu’il a perdu son statut de réfugié à partir du moment où il a rallié la cause du Maroc.


    l’Espagne refusa et la Mauritanie a déclaré être prête à l’accueillir mais d’une manière provisoire dans l’attente que l’HCR lui trouve une destination.

    Donc, Moustpha Selma Ould Sidi Mouloud se trouvé coincé et avec lui l’HCR qui cherche déséspérement un pays d’accueil pour cet homme qui a été lâché par son menteur, le Makhzen.

    Certains blogueurs avaient chanté victoire avec le tapage médiatique que le Maroc a fait avec cette histoire. Ils ont même commencé à enregistrer des scores : 1-1, en référence à l’affaire Aminatou Haidar. Ils se trouvent que ces blogueurs cherchent le moindre indice pour s’attaquer au Polisario. Ils ne supportent pas les sahraouis. Et l’affaire Moustapha était l’occasion idéal pour déclarer l’allégeance à sa majesté, le roi pédé.

    Maintenant qu’on connait la vérité, quel serait le score? 1000 pour le Polisario et 0 pour le Maroc.

  • Après Ferhat Mehenni : Ali Belhadj se met au service des renseignements marocains

    Après Ferhat Mehenni, c’est au tour d’Ali Belhadj d’être enrôlé par les services du renseignement marocain. Apparemment nos frères de l’Ouest, tout semble leur réussir avec les ‘’Apparatchiks des temps modernes’’, traitres, rémunérés sur l’tat des « collabos ». Qu’il s’agit d’islamistes ou d’Athées, les alliances contre nature ont le privilège de servir l’ennemi et pour cela les services marocains ne lésinent pas sur les moyens notamment financiers. Pour eux le jeu vaut la chandelle. Prenant le parti du Maroc, le n°2 du FIS dissous accuse, les autorités militaires et civils algériennes d’être derrière les tueries de la décennie noire, inventant ainsi plusieurs chiffres et créant la suspicion. 
    Le paradoxe est tel qu’il y a lieu de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de telles accusations lancées contre son pays par un homme qui a fait ses preuves dans un passé récent dans l’effusion de sang et qui a été parmi les instigateurs de la grave tragédie qui a failli faire basculer toute la nation dans une guerre civile meurtrière. S’attendre, à ce que l’ennemi de l’extérieur vous poignarde dans le dos et venant du Maroc c’est une tout autre question mais utiliser des nationaux, opposants soient-ils, cela ressort de la haute trahison. Ali Belhadj en s’attaquant à l’Algérie par le biais du Maroc, semble oublier toutes les horreurs commises par les hordes sauvages et sanguinaires qui ont été à l’origine des massacres de milliers de personnes innocentes et qui ont payé le prix fort. Il semble qu’il n’a pas encore compris que l’ère du FIS dissout est bel est bien terminée. Aujourd’hui il se met au service du royaume Chérifien dans le but de déverser son venin, après avoir été derrière les massacres et la décennie noire qui s’est abattue sur le pays, oubliant tous les innocents qui ont été massacrés sous couverture de l’islamisme fanatique et aveugle. 
    En effet, nuire à l’Algérie est devenu le leitmotiv de l’ambition de ce fanatique, se prêtant au jeux d’un autre pays, comme il a été rapporté par le journal marocain Al-Massae dans son édition du 25/11/2010 reprise sur son site internet du 26/11/2010, où le n°2 du FIS dissous dans un communiqué lance de graves accusations contre l’Algérie. Crimes sanguinaires, trafics en tous genre, passant par les atteintes à la personnalité et au déshonneur de nombreuses algériennes, une décennie où les horreurs ont constitué le leitmotiv quotidien des hordes sanguinaires sous la houlette d’Ali Belhadj, qui ont semé la terreur au sein des populations rurales qui ont déserté l’Algérie profonde d’où le chaos qui a été évité de justesse et ce grâce à l’institution militaire, qui a avorté tous les desseins machiavéliques de son parti. Elle aura accompli sa mission, avec l’aide des enfants sincères de l’Algérie, dans un contexte difficile. Donc ces élucubrations relèvent d’un parti pris et du machiavélisme, d’un homme aux abois et que le peuple à rejeter, pour ses implications dans les crimes. Aujourd’hui il veut redorer son blason, pour devenir le porte parole d’un pays qui se débat dans l’incertitude et qui cherche à conquérir par la force, le Sahara occidental, pour être dans les petits papiers du souverain marocain et faire endosser l’échec de celui-ci par notre institution militaire, qui n’a heureusement de compte à rendre à personne. 
    Il y a lieu de lui rafraîchir la mémoire sur tous les crimes commis au nom de l’islam contre tous ceux qui n’ont pas voulu adhérer à la politique de la terre brulée. Aujourd’hui, on permet à ce sanguinaire, une tribune à partir du Royaume Chérifien lui permettant de s’attaquer aux constances et aux valeurs de la nation Algérienne, Cette alliance contre-nature, sert à alimenter une polémique sans fondements contre notre pays. La grandeur de l’Algérie n’a pas de prix et ce ne sont pas les services de sa Majesté et ses relais de traîtres qui auront raison de cette grandeur connue et reconnue à travers le monde. 
    Réflexion, 27/11/2010
  • HRW sur l'agression marocaine : Un rapport accablant

    Un nouvel épisode, en effet, vient d’être rapporté concernant l’attaque des forces marocaines contre le camp sahraoui de Gdeim Izik près d’El Ayoun. Mme Sarah Leah Whitson, chargée de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, auprès de cette organisation américaine des droits de l’homme parle «d’environ 6.500 tentes érigées par les Sahraouis début octobre, à Gdeim Izik, pour protester contre leurs conditions sociales et économiques» et de «violents affrontements», ayant éclaté entre les forces marocaines et les civils sahraouis, suite à l’assaut militaire du Maroc. Elle rapporte que les forces du makhzen ainsi, que des civils marocains ont mené des «attaques de représailles», contre les civils sahraouis et leurs lieux d’habitation. «Un tel comportement et les violences exercées contre des Sahraouis, lors des gardes à vue ne pourraient être considérés comme actes légitimes, pour prévenir, ou arrêter des manifestants, qui ont eu recours à des jets de pierres», affirme l’ONG américaine. 
    Rapportant les témoignages d’avocats sahraouis, Human Right, souligne que dans la foulée de l’attaque militaire du 08 novembre : «Les responsable, de sécurité marocains ont arrêté des centaines de Sahraouis, plus d’une centaine d’entre eux sont toujours détenus. Neuf autres ont été transférés à Rabat, pour une enquête par un tribunal militaire». Le même  rapport mentionne qu’un représentant de Human Right Watch a été empêché par deux fois d’embarquer sur un vol à destination d’El Ayoun le 11 novembre avant d’être autorisé le lendemain. Ce qui lui a permis d’interroger, par la suite, des civils dans les hôpitaux et dans leurs domiciles. 
    L’ONG, souligne avoir indiqué au ministère marocain de l’Intérieur qu’elle disposait d’«éléments de preuve que les forces de sécurité marocaines avaient ouvert le feu dans la ville d’El Ayoun. A ce propos, Human Right soutient qu’elle a l’intention de surveiller toute enquête officielle, de même que le traitement accorder aux victimes de violence, qui déposent plainte». En outre, la mission de cette organisation a identifié les abus commis par les forces marocaines. Elle a questionné sept Sahraouis détenus suite aux derniers évènements puis relâchés. «Certains ont été battus jusqu’à perdre connaissance, alors que d’autres ont été menacés de viol…», révèle Human Right. «Les témoins (…) présentent de graves contusions et autres blessures récentes qui laissent penser qu’ils ont été battus en détention» note le rapport. A cet effet, elle a exhorté le Maroc à «informer immédiatement les parents sur chaque personne placée en garde à vue, comme l’exige le code de procédures pénales marocain dans son article». 
    Les sahraouis détenus à El Ayoun ont fait l’objet d’enquête sur de fausses accusations. Ahmed Salem Jadahlou, 34 ans, a déclaré à Human Rights qu’il était arrivé au camp de protestation dans la soirée du 07 novembre après avoir fait une longue route puisqu’il venait d’Espagne. Le matin de la répression, des gendarmes du camp l’ont arrêté et menotté, puis battu à coups de bottes jusqu’à ce qu’il perde connaissance». Human Right ne s’arrête pas là, elle précise que: «les représentants ont visité les quartiers d’ES Salem et de Colomina Nueva où, de nombreuses maisons de Sahraouis ont été attaquées».
    B.K.
    Le Carrefour d’Algérie, 28/11/2010
  • Rabat tire à l’arme électronique

    Bon nombre de sites web institutionnels et d’information algériens ont été piratés par des hackers qui ont clairement affiché leurs marocanité ainsi que leurs motivations et leur hostilité envers l’Algérie. Àcommencer par le site internet de l’ambassade d’Algérie à Washington qui a été attaqué ce week-end par des hackers qui ont fait figurer sur sa page d’accueil une carte du Maroc englobant le territoire du Sahara Occidental occupé sur fond d’hymne national marocain, selon le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Le site électronique de l’ambassade d’Algérie à Washington a fait l’objet, ce week-end, de deux lâches attaques par des hackers qui ont clairement affiché leurs motivations et leur hostilité à l’Algérie, à son peuple et à son gouvernement a souligné le communiqué. 

    «En entrant par effraction dans la page d’accueil pour y faire figurer, sur fond d’hymne national marocain, une carte du Maroc englobant le territoire du Sahara Occidental, occupé par la force depuis 1975 par son voisin du nord, les hackers n’ont, en effet, laissé planer aucun doute sur leur identité ou celle de leurs commanditaires, aujourd’hui manifestement aux abois», relève la même source. «Le site électronique de l’ambassade, qui n’a d’autre ambition que de servir la communauté algérienne aux États-Unis et le public américain désireux de mieux connaître l’Algérie et sa culture, continuera à remplir ce rôle en toute sérénité», assure le ministère des Affaires étrangères. Sur un autre registre, à la suite d’une intrusion de pirates, le site d’information online Tout sur l’Algérie (TSA) sera inaccessible pendant quelques jours. «Nous avons pris la décision de fermer le site afin d’effectuer les réparations nécessaires. 
    Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs», a-t-on précisé sur la page web du ditsite. Le site d’information de l’Agence algérienne d’information électronique Presse- Dz était déjà depuis prés d’une quinzaine de jours la cibles des mêmes hackers qui n’ont pas tardé à s’identifier comme étant de nationalité marocaine. Leur message était clair. Selon eux, cette attaque du même site est due en premier lieu à la «position ferme de l’Algérie, notamment des journalistes algériens vis-à-vis de la question sahraouie». Ce même message se voulait selon eux une leçon de morale dans la mesure où «ces génies de l’informatique » se sont vantés de mettre en évidence l’emblème national marocain et de nous rappeler en tant qu’Algériens si on reconnaissait à quelle nation il appartenait. Dans ce contexte, dans une démagogie propre à eux, ils insistent et persistent que le «Sahara Occidental ne peut être que marocain et que de par notre position, les Algériens ont touché à leur dignité». Pis, l’on s’aperçoit en lisant leur message que les «Marocains doivent tout, au bon Dieu, à leur patrie et au …Roi». 
    En bas du texte, ils se veulent rassurants en affirmant que cela n’a d’autre signification que de transmettre un message clair «à leur frères Algériens». Pour rappel, les Marocains ne sont pas à leur première bavure envers l’Algérie. Dans son discours du 6 novembre, à l’occasion de la commémoration du 35e anniversaire de la Marche Verte, l’Algérie a été tout bonnement accusée d’ «entraver les démarches d’un référendum équitable aux camps des refugiés sahraouis de Tindouf». Quelques jours après, quelques manifestants tiennent un rassemblement devant le Consulat général d’Algérie à Montréal dénonçant l’attitude des médias algériens et espagnols «dans le traitement des derniers événements de Gdeim Izik», eux, qui à l’occasion, ont appelé à la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays. À moins que ces hackers ignorent ou font semblant d’ignorer que même si le bilan du massacre demeure provisoire, il a été enregistré la mort de 36 Sahraouis.
    Farid Houali
    Le Courrier d’Algérie, 25/11/2010
  • Quand le PE brise le silence

    Le Parlement européen (PE), décidément bien en avance sur les Etats qui y siègent, a condamné jeudi, à la majorité de ses membres, les récents massacres commis au Sahara occidental par l’armée marocaine d’occupation. Un texte jugé satisfaisant par les dirigeants sahraouis, mais pas par les Marocains, comme il fallait s’y attendre, eux qui auraient préféré, à défaut d’un soutien à leur politique d’occupation sous les formes les plus diverses, que le PE n’en soit pas saisi. Qu’il se taise, pour faire plus simple.

    Car là est le fond de la question et en soi, l’objectif est atteint. Même si le silence est ainsi brisé, c’est l’action marocaine qui est condamnée, l’instance européenne étant aussi attendue sur le fond de ce conflit, s’agissant pour les Nations unies d’une question de décolonisation et le PE, comme on le constate, y souscrit pleinement. Mais comme s’il imposait des limites à son action, il considère que les Nations unies constitueraient l’organisation «la plus à même de mener une enquête internationale indépendante en vue de clarifier les évènements, les décès et les disparitions».

    Mais avec beaucoup de précautions, le PE a fait ce qu’il fallait en pareille circonstance avec une gradation dans la revendication. Ouverture du territoire aux observateurs indépendants et «nécessité d’inviter les organes des Nations unies à proposer l’instauration d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental». En reprenant ce qui tient lieu d’évidence, et là il s’agit du soutien aux démarches de l’ONU, la résolution appelle à une solution «qui soit conforme aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies», lesquelles, rappelle-t-on, reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. C’est en partant de ce principe qu’apparaît toute l’étendue du texte en question. Ainsi est-il demandé à l’Union européenne d’«exiger du royaume du Maroc qu’il se conforme au droit international en ce qui concerne l’exploitation des ressources  naturelles au Sahara occidental». En d’autres termes, que cesse le pillage de toutes les ressources du Sahara occidental avec d’incroyables complicités, avec des contrats conclus en toute connaissance de cause.

    Des Etats n’ont pas hésité à entretenir la confusion jusqu’à ce que l’ONU mette les choses au clair en soulignant que le Maroc est une puissance occupante. Des entreprises n’ont pas hésité à s’en retirer. Et si des Etats persistent dans cette voie, cela est un autre volet dénoncé en son temps par des organisations internationales. Est-ce pour cette raison que le Parlement européen préfère voir l’ONU enquêter sur ce qui s’est produit ? Outre le blocage, il y a manifestement un flagrant parti pris en mesure de bloquer même les Nations unies. C’est probablement pour cette raison qu’un député considère ce vote comme une «performance». Maintenant que l’on en parle, et de manière aussi évidente, il est attendu que le PE ne se dessaisisse pas de cette question. Sa mission, pour ainsi dire, ne fait que commencer.

    Mohammed Larbi
    El Watan, 27/11/2010
  • Répression au camp sahraoui : Human Rights met à nu le Maroc

    HRW a dressé un rapport accablant sur les violations des droits de l’homme par des forces marocaines contre le camp sahraoui de Gdeim Izik, près d’El-Ayoun.
    Dans son rapport publié, hier, vendredi, l’organisation américaine des droits de l’homme relève la «suprématie» des forces marocaines contre des Sahraouis désarmés. La chargée de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord auprès de HRW rapporte que les forces marocaines, ainsi que des civils marocains ont mené des «attaques de représailles» contre les civils sahraouis et leurs lieux d’habitation, tout en empêchant les Sahraouis blessés de bénéficier de soins.

    «Un tel comportement et les violences exercées contre des Sahraouis lors des gardes à vue ne pourraient être considérés comme actes légitimes pour prévenir ou arrêter des manifestants qui ont eu recours à des jets de pierres», affirme l’ONG américaine. Rapportant les témoignages d’avocats sahraouis spécialisés dans les droits de l’homme à El-Ayoun, Human Rights Watch souligne que dans la foulée de l’attaque militaire du 8 novembre, dernier, «les responsables de sécurité marocains ont arrêté des centaines de Sahraouis, plus d’une centaine d’entre eux sont toujours détenus. Neuf autres ont été transférés à Rabat pour une enquête par un tribunal militaire». Sur les différents corps des forces de sécurité marocaines impliqués dans la répression, cette organisation cite la gendarmerie, les forces auxiliaires, les forces de police et les unités spéciales anti-émeutes (groupes d’intervention rapide).

    En outre, la mission d’enquête de Human Rights Watch a identifié les abus commis par les forces marocaines. Concernant les sévices infligés aux détenus, l’organisation qui a questionné sept Sahraouis détenus, indique que ces derniers ont été maltraités par la police ou les gendarmes durant leur détention. «Certains ont été battus jusqu’à perdre connaissance, alors que d’autres ont été menacés de viol.» Des avocats représentant ceux restés en garde à vue ont déclaré à Human Rights Watch qu’au moins un détenu a déclaré à un juge d’instruction qu’il avait été violé durant la détention. «Les témoins interrogés par Human Rights Watch présentent de graves contusions et autres blessures récentes qui laissent penser qu’ils ont été battus en détention», note le rapport.

    Ahmed Salem Jadahlou, 34 ans, a déclaré a Human Rights Watch qu’il était arrivé au camp de protestation dans la soirée du 7 novembre, après avoir fait une longue route puisqu’il venait d’Espagne. Le matin de la répression, des gendarmes du camp l’ont arrêté et menotté, puis battu à coups de bottes jusqu’à ce qu’il perde connaissance. «Par la suite, environ 30 ou 40 d’entre nous ont été mis à l’arrière d’un camion de gendarmerie. Chacun d’entre nous était menotté les mains derrière le dos. Ils nous ont jetés à l’intérieur du camion comme du bétail. Certains avaient des blessures à la tête, et nous saignions tous. Ils nous ont mis les uns sur les autres et nous ont laissés ainsi pendant une heure ou deux, nous ordonnant de garder la tête baissée», rapporte-t-il.
    InfoSoir, 27/11/2010
  • Sahara Occidental : Contrôler de facto, c'est quoi au juste ?

    Sur la question du Sahara occidental, pays dont Madrid a raté la décolonisation, Mme Trinidad Jiménez, la ministre des Affaires étrangères d’Espagne, s’avère plus insaisissable que son prédécesseur Miguel Angel Moratinos. «Juridiquement, le Maroc n’est pas une puissance occupante du Sahara occidental, mais exerce un contrôle de facto suite à l’accord de Madrid où l’Espagne a abandonné la colonie en 1975.» L’accord de Madrid de triste mémoire est en fait un contrat de type mafieux qui voyait, pour la première fois au monde, une puissance coloniale classique rétrocéder un territoire à deux colonisateurs stagiaires du tiers monde, plus expansionnistes l’un que l’autre. 
    Madrid ne vendait pas que le seul territoire, elle livrait les populations sahraouies avec. Celles de la Seguia El Hamra furent données au Maroc, celles de Wad Edhahab à la Mauritanie. Au nom de quoi ? On n’en sait rien jusqu’à ce jour. Ce que l’on sait en revanche, c’est que «fakid echayë lâa youe’tihe (celui qui ne possède pas la chose ne peut la donner)», comme on sait aussi qu’un bonne partie du peuple espagnol et du Tercio s’inscrivent contre la trahison madrilène. 

    Mais que vaut aujourd’hui le contrat tripartite alors que 35 ans après, le territoire n’est toujours pas décolonisé, que sur le terrain les partenaires mauritanien et espagnol n’existent plus physiquement et qu’il y a juste un roi qui mime l’allié sioniste, dit que le Sahara occidental, c’est sa terre promise et qu’il n’en cédera pas un pouce ? Mme Jiménez, qui se fait moins flagrante dans l’appui espagnol au trône, arrondit de son mieux les angles pour nous dire en quelque sorte qu’au Sahara occidental, la présence marocaine n’est pas illégitime et les dépassements critiqués par le PE ne sont finalement qu’une intervention policière un peu musclée contre des populations qui ont tort de se considérer comme des colonisés et qui devraient imposer leur droit au baisemain et à la marocanité. 
    Jiménez ondulerait mieux que Moratinos ? Salem Ould Salek, l’homologue sahraoui de Jiménez, nous dit tout simplement qu’au Sahara occidental, l’Espagne est «la puissance administrante» et le Maroc «la puissance occupante». N’est-ce pas que ça sonne plus vrai… juridiquement ? M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 28/11/2010
  • Rabat au pied du mur

    Une résolution a été adoptée par le Parlement européen, mercredi à Strasbourg, après les débats tenus sur l’agression marocaine du camp sahraoui de la liberté de Gdeim Izik.

    En session plénière depuis mardi, les députés européens ont inscrit sur leur agenda la question du Sahara Occidental suite aux conséquences dramatiques de l’opération des forces militaires marocaines contre les Sahraouis au camp de la liberté Gdeim Izik.

    Ils ont adopté une résolution sur la situation au Sahara occidental qui contient 12 recommandations importantes.
    Transmise aux différentes instances européens, et au Conseil de sécurité de l’ONU, elle invite à l’envoi d’une mission d’enquête sur les évènements survenus le 8 novembre dernier à Laâyoune sous occupation marocaine. Le Parlement européen souligne dans sa résolution qu’«il considère que les Nations unies constitueraient l’organisation la plus à même de mener une enquête internationale indépendante en vue de clarifier les événements, les décès et les disparitions». Une réponse officielle du Parlement européen aux députés marocains qui ont constitué une commission parlementaire d’enquête après avoir applaudi l’opération musclée contre le camp de liberté. Le respect des droits de l’homme dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine est l’exigence soulignée par les parlementaire européens dans leur résolution sur le Sahara Occidental. «Considérant que plusieurs milliers de Sahraouis ont quitté leurs villes et installé des tentes dans la banlieue de Laâyoune , édifiant le camp de Gdeim Izik pour protester pacifiquement contre leur situation sociale, politique et économique et contre leurs conditions de vie», souligne-t-on en référence sans le nommer au système colonial marocain. Le Parlement européen met l’accent dans sa résolution sur le blocus médiatico-sécuritaire imposé par Rabat sur les territoires sahraouis occupés. La résolution mentionne que «le dimanche 24 octobre, Nayem El-Garhi, un adolescent sahraoui de 14 ans, a été tué, et cinq autres ont été blessés par les forces militaires marocaines alors qu’ils essayaient de gagner le camp situé dans la banlieue de Laâyoune», soulignant que «les journalistes, les députés des parlements nationaux et régionaux de l’Union européenne et les députés au Parlement européen se sont vus interdire l’accès à Laâyoune et au camp de Gdeim Izik, et que certains d’entre eux ont même été expulsés de la ville». 
     
    Cette résolution a suscité de vives réactions de Rabat qui considère qu’«elle est synonyme d’hostilité à l’adresse du Maroc», selon le ministre marocaine de la communication. Par ailleurs, l’appel à l’ONU, en vue de mener une enquête sur l’agression marocaine, intervient moins d’une semaine après le veto de Paris quant à l’envoi d’une commission onusienne à Lâayoune. «Après plus de 30 années, le processus de décolonisation du Sahara Occidental demeure inachevé», lit-on dans le document. Un rappel qui se traduira par une action politique de la Commission européenne.
    Par Karima Bennour
    La Nouvelle République, 27-11-2010