Les mises en scène de la #Francafrique série multiplient sans effets sur notre détermination de libérer le #Gabon. Après les sorties virtuelles de #M6 avec #FeuAliBongo, c‘est le tour de #FaureGnassingbe de jouer la comédie de dissuasion.
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Soudan : L’Afrique découvre le vrai visage du Maroc
L’image du roi du Maroc et de son pays commence à se fissurer au vu de ses pratiques peu orthodoxes en Afrique.
Après plus d’une décennie d’un cycle de corruption, soudoiements et d’achats de consciences, l’Afrique commence lentement à découvrir la face prédatrice de la monarchie marocaine et ses acolytes.
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سمسار الدين سمساراً للعقارات
لا تندهش حين تجد سمسار الدين سمساراً للعقارات فكلها سمسرة ، لا تندهش حين تجد لصاً من تجار السماء يسرق التبرعات فكلها لصوصية ،لا تندهش حين تقرأ عن تلك المليارات التي استولي هؤلاء الدجالون الذي صدعنا الإسلاميون بمناظراتهم التافهة ، فالنصابون لا يزدادون ثراء إلا من غباء الحمقى ونحن مجتمعات الحمقى بامتياز. عصابة بيجيدي تتلقى تبرعات مشبوهة بقيمة مليار و مليون دولار وتحويلها لشراء عقارات بأسماء أقاربهم. وفقًا لتسريبات قام الدجالون المثيرون للجدل بتجميع أصول بقيمة مليار و 697 مليون من خلال تحويل الأموال والتبرعات الواردة من الدول الإسلامية الداعمة للإخوان الارهابيين والتي كانت تهدف إلى رفاهية المسلمين. الشعب يطالب إدارة امارة المخزن التنفيذية لمحاربة غسل الأموال بإجراء تحقيق في التبرعات المشبوهة وتحويل العائدات لشراء العقارات و بجمع تبرعات تصل إلى 862 مليون دولار من قطر و تركيا ، إلى جانب اللوبي الصهيوني بأمريكا ، بين عامي 2016 و 2018. وكشفت التسريبات ان 12 شقق بقيمة 182 مليون دولار باسم زوجاتهم وأبنائهم، و 15 شقة أخرى في دول عربية. ونقل عن مصدر قوله في التقرير سري: دُفعت مبالغ عن طريق توجيه الأموال التي تلقوها من خلال الحسابات المصرفية لزوجاتهم وأبنائهم وبنات من اقربائهم. كشف مسار المعاملات أيضًا عن استثمار هؤلاء الذئاب الملتحية ل 152 مليون دولار في ثلاث عقارات في تركيا ، تم توجيهها عبر الحسابات المصرفية عبر اقربائهم. ويعيش هؤلاء خفافيش الظلام بسلام وطمأنينة وهم على رأس السلطة التنفيذية والبرطمان، والذي وجب التحقيق معهم بتهمة غسل الأموال والمتاجرة بالدين. لكن تعليمات عليا قالت إن النظام لن يقوم بالتحقيق مع عصابة الخسة والنذالة طالما أنهم لا يخلقون أي مشاكل هنا. وقد أدين دجالو لا عدالة ولا تنمية من قبل كل اطياف المجتمع في المغرب وخارجه بسبب خيانتهم لأمانة المنتخبين والثراء الغير المشروع من جيوب دافعي الضرائب المغربي وبخطبهم التي وصفت بأنها متطرفة وإرهابية.
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Sahara occidental : un conflit de décolonisation toujours sans solution
Le Sahara occidental est l’un des derniers territoires non autonomes reconnu par l’ONU et sa situation reste plus que jamais bloquée. Pourquoi ce territoire, vaste comme la moitié de la France, peu peuplé mais riche (phosphates, minerai de fer, pêche…) n’a t-il pas encore pu exercer son droit à l’autodétermination pourtant demandé à l’Espagne par l’ONU dès 1963 ? Pourquoi 43 ans après le départ de l’Espagne est-il encore sous la férule du pouvoir marocain et pourquoi les multiples résolutions et initiatives de l’ONU ne sont-elles toujours pas appliquées ?
Un territoire désertique, sous-peuplé et sans allégeance politique
Comme son nom l’indique, le Sahara occidental est la partie de l’immense désert saharien qui s’étend en bordure de l’Atlantique. Jusqu’au XXe siècle, il n’était peuplé que de populations qui nomadisaient de manière aléatoire en fonction des rares précipitations. Ces « pâturages » à la végétation temporaire parsemée de rares épineux permettaient de nourrir des troupeaux de chèvres et de dromadaires qui assuraient l’essentiel des besoins alimentaires (avec des céréales venant du Maghreb) d’une population peu nombreuse appartenant dans sa grande majorité à deux confédérations tribales maures, celles des R’guibat et des Teckna. (Les populations maures vivaient sur un territoire aux confins indéfinis de près de 2 millions de km² qui s’étendait de la vallée du Draa [sud du Maroc actuel] jusqu’au fleuve Sénégal et comprenant le Sahara occidental actuel, la Mauritanie et l’extrême ouest algérien [région de Tindouf]). Le cadre existentiel (politique, économique, social…) de ces populations était la tribu. Ces tribus ne reconnaissaient aucune allégeance politique au seul État constitué dans la région, le Maroc, même si, à certaines époques de l’histoire, l’expansion marocaine avait atteint les fleuves Sénégal et Niger. Le seul lien avec le Maroc était de nature religieuse, en raison du statut de « commandeur des croyants » du sultan.
Une colonisation brève et superficielle (1884-1975)
C’est en 1884 que l’Espagne place sous son protectorat les populations nomades de la côte atlantique du Sahara, de l’embouchure du Draa au cap Blanc (cf carte). En 1885, la conférence de Berlin entérine le partage colonial de l’La Fondation Merck s’associe à la Première Dame du Libéria pour renforcer les capacités de soins de santé et briser la stigmatisation liée à l’infertilité dans le pays
Afrique et donc la présence de l’Espagne sur la côte atlantique du Sahara. En 1900, une convention franco-espagnole délimite les frontières du Sahara occidental de manière totalement artificielle, sans tenir compte des populations qui voient leurs aires de nomadisation partagées entre les puissances coloniales (ce qui ne les empêche pas de continuer à mener leur mode de vie ancestral, d’autant plus que la présence coloniale reste très ponctuelle jusqu’au milieu des années trente).La découverte de réserves de phosphate en 1947 à Boucraâ par les Espagnols rend le Sahara occidental économiquement viable et retarde sa décolonisation. En 1957/58, suite à son indépendance (1956), le Maroc – dont certains hommes politiques rêvent d’un « Grand Maroc » qui s’étendrait jusqu’au fleuve Sénégal et comprendrait aussi l’ouest de l’Algérie et le nord-ouest du Mali – entreprend la conquête du Sahara occidental. L’opération militaire conjointe franco-espagnole (dite opération Écouvillon) met en échec le projet marocain. Un accord avec Franco permet néanmoins au Maroc d’annexer le nord du Sahara occidental (région de Tan-Tan/Tarfaya).
La fin de la colonisation espagnole (1963-1975)
En 1963, le Sahara espagnol est inscrit à la demande du Maroc sur laliste des territoires non autonomes de l’ONU. De 1965 à 1973, huit résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies demandent à l’Espagne de mettre en œuvre le processus d’autodétermination du Sahara occidental. Devant l’inaction de l’Espagne, les nationalistes sahraouis commencent à se structurer dans la seconde moitié des années soixante et ce mouvement aboutit, le 10 mai 1973, à la création, en Mauritanie, du Front POLISARIO (Front populaire de libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro) dont le but est la libération par les armes du Sahara occidental ; El-Ouali Moustapha Sayed en est élu secrétaire général. Le Maroc réplique par la création d’un mouvement collaborationniste en 1974, le FLU (Front de libération et de l’Unité).
Devant la pression politique marocaine et militaire sahraouie, le 21 août 1974, l’Espagne annonce la tenue d’un référendum d’autodétermination pour le début de 1975. Le roi du Maroc s’y oppose et demande l’arbitrage de la Cour internationale de Justice (CIJ). En octobre, lors du sommet de l’OUA à Rabat, le Maroc et la Mauritanie (réconciliés depuis 1969, date de la reconnaissance de la seconde par le premier) concluent oralement un accord secret afin de se répartir le territoire sahraoui. Le 13 décembre 1974, l’Assemblée générale de l’ONU adopte la résolution 3292 qui réaffirme le droit à l’autodétermination du Sahara espagnol et demande à la CIJ d’émettre un avis consultatif sur le statut et les liens juridiques du territoire et mandate une mission de visite dans le territoire. Dans le courant de l’année 1974, l’Espagne a effectué un recensement partiel de la population (ni les nomades – nombreux- ni les réfugiés n’ont été pris en compte) et a comptabilisé 70 à 80 000 habitants, soit moins du tiers des estimations du Polisario (250 à 300 000 personnes). A la mi-octobre 1975, la mission d’observation et la CIJ rendent leurs conclusions : il existe un « consensus écrasant parmi les Sahraouis vivant sur le territoire en faveur de l’indépendance et en opposition à l’intégration avec tout pays voisin » ; la CIJ ne constate aucun lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara espagnol et demande « l’application du principe d’autodétermination grâce à l’expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire ».
Le lendemain de l’avis de la CIJ, Hassan II annonce l’organisation d’une « Marche Verte » pour laquelle la logistique a déjà été mise en place (avec l’aide de puissances étrangères) afin d’« expulser les infidèles colonialistes » et d’incorporer le Sahara occidental au Maroc. Début novembre, 350 000 civils organisés en « marche pacifique » encadrés par 20 000 militaires franchissent la frontière. Le 6, le Conseil de sécurité des Nations unies approuve la résolution 380 qui « demande au Maroc de retirer immédiatement du territoire du Sahara occidental tous les participants à la marche». Fort du succès de la « Marche Verte » et servi par la situation politique interne de l’Espagne déstabilisée par la longue agonie de Franco (16 octobre – 20 novembre), Hassan II obtient un aval quasi-inconditionnel du gouvernement espagnol : par les accords de Madrid du 14 novembre 1975, le Maroc obtient les deux tiers nord du territoire sahraoui (dont la région de El-Aïoun [ou Layyoune] et les mines de phosphate de Boucraâ) et la Mauritanie le tiers sud. La population locale n’est pas consultée et le Front Polisario s’oppose violemment aux accords. Le 10 décembre, l’Assemblée générale de l’ONU adopte la résolution 3458, qui demande aux parties concernées « de mettre fin à toute action unilatérale ou autre qui outrepasserait les décisions de l’Assemblée générale relatives au territoire ». Le Maroc et la Mauritanie n’en n’ont cure.
Les débuts de la guerre et la proclamation de la RASD (1975-1976)
Pendant l’hiver 1975-76, de violents affrontements opposent le Front Polisario et l’armée marocaine aux méthodes brutales (torture, assassinat de civils, utilisation du napalm, selon la Croix-Rouge) tandis que des dizaines de milliers de civils sahraouis (40 000 selon la Croix-Rouge) quittent leurs villes, leurs oasis ou leurs campements devant l‘avancée des troupes marocaines d’occupation et s’installent en Algérie, dans la région de Tindouf où seront progressivement édifiés des camps… qui existent toujours aujourd’hui.
Soutenu et armé par la Libye et l’Algérie, renforcé par l’ex-police territoriale coloniale licenciée fin octobre par les autorités espagnoles, le Front Polisario – dont les hommes connaissent bien leur territoire – devient un adversaire redoutable pour l’armée marocaine souvent statique. Plusieurs affrontements ont lieu à partir de décembre 1975, en particulier le Polisario détruit la bande transporteuse qui relie les mines de Boucraâ et le port de El-Aïoun, ce qui empêche l’exportation de phosphates pendant plusieurs années ; les plus violents combats se produisent à Amgala, oasis par où transitent les réfugiés qui fuient en direction de l’Algérie l’occupation marocaine ; l’armée chérifienne attaque les forces du Polisario soutenues par militaires algériens le 27 janvier, la bataille fait plusieurs centaines de morts et de prisonniers ; le Maroc reste maître du terrain, mais pour peu de temps, il en est chassé par le Polisario deux semaines plus tard. Les deux batailles d’Amgala font craindre un affrontement direct entre le Maroc et l’Algérie, perspective qui s’estompe progressivement au printemps 1976.
Le 27 février 1976, le Front Polisario proclame la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Bir-Lahlou, au lendemain du retrait total de l’armée espagnole du territoire. La RASD sera progressivement reconnue par 72 ou 85 États (selon les sources), principalement africains ou latino-américains ; mais aucun État membre du Conseil de sécurité de l’ONU, ni de l’UE ne l’a fait.
De la guerre au cessez-le-feu (1976-1991)
A partir de février 1976, il n’y aura plus de batailles importantes, mais une multiplication des coup de mains souvent audacieux du Polisario contre le Maroc et surtout la Mauritanie, perçue comme le maillon faible : raids contre Nouakchott, la capitale mauritanienne (juin 1976), puis Zouérate (mai 1977) où deux coopérants français sont tués et six autres enlevés, ce qui justifie, selon Giscard d’Estaing, une intervention française en décembre (Opération Lamentin), nouveau raid sur Nouakchott le même mois, puis multiplication des opération de guérilla… La Mauritanie est épuisée par le conflit, son armée diminuée par les défections au profit du Polisario dont le nombre de combattants ne cesse d’augmenter (5000 en 1976, 15 000 en 1980). Un coup d’état renverse le président Mokhtar Ould Daddah en juillet 1978. Le Polisario arrête ses opérations en Mauritanie et un an après, la Mauritanie accepte toutes les conditions du Polisario et se retire du sud du Sahara occidental… immédiatement occupé par l’armée marocaine.
Dès janvier 1979, le Polisario, de mieux mieux équipé, lance des attaques massives sur les positions marocaines, aussi bien dans le territoire sahraoui (Bir Anzarane, Smara, Mahbès…) que dans le sud du Maroc : Tan-Tan (janvier 1979), Lebouirat (août 1979), Djebel Ouarkziz (mars 1980, probablement la plus importante victoire sahraouie)… Ces batailles, qui regroupent parfois plusieurs milliers d’hommes dans chaque camp, vont amener le Maroc à changer de stratégie.
Dès 1979, l’idée d’un mur de défense s’impose comme une évidence pour les autorités marocaines. En 1980, le génie militaire marocain, conseillé par des spécialistes israéliens, commence la construction d’un « mur des sables » dans le nord-ouest du territoire sahraoui pour préserver le « Sahara utile » (triangle Boujdour-Boucraâ-Smara) des attaques du Polisario. Ce premier mur, achevé en 1982 sera suivi de cinq autres (dont l’un dans le sud du Maroc, à l’ouest de la frontière algérienne), financés principalement par l’Arabie Saoudite avec l’accord des Etats-Unis (la difficile situation économique et sociale du Royaume ne lui permet pas de financer ces travaux titanesques). Terminé en 1987, c’est, avec 2 720 km, l’un des plus longs du monde. Il est formé de remblais, de tranchées, protégé par des champs de mines et des radars de surveillance et par une centaine de milliers de soldats qui peuvent bénéficier d’un appui aérien immédiat en cas de nécessité (Mirage français et F5 étasuniens). Désormais, le Maroc peut intégrer sans crainte de nouvelles attaques, 80% du territoire sahraoui, seuls 20% à l’est (sans grand intérêt économique) ne sont pas à l’intérieur du « mur ». La construction de ce « mur des sables » change radicalement les conditions du conflit : le Polisario ne peut plus mener des attaques au-delà du « mur », sauf au prix de pertes humaines beaucoup trop lourdes pour ses faibles effectifs : ses rares attaques qui durent jusqu’en 1990 ne sont pas couronnées de succès.
A partir de 1982, le conflit se déplace sur le terrain diplomatique : la RASD est admise à l’OUA (Organisation de l’unité africaine, devenue par la suite Union africaine – UA) en 1982, ce qui entraîne le départ du Maroc en 1984. La même année, l’OUA adopte une résolution qui réaffirme le droit des Sahraouis à l’autodétermination et appelle à des négociations directes entre le Maroc et le Polisario, à un cessez-le-feu et à l’organisation d’un référendum. En septembre, à l’Assemblée générale de l’ONU, Hassan II s’engage en faveur du référendum d’autodétermination. En décembre, l’Assemblée générale de l’ONU reprend le plan de paix de l’OUA à son compte. En août 1988, l’ONU présente au Maroc et au Polisario son plan de règlement du conflit. Les propositions de l’ONU sont acceptées « en principe » par les deux parties mais sont accompagnées de commentaires contradictoires. En octobre 1989, Hassan II déclare qu’« il n’y a rien à négocier, car le Sahara occidental est un territoire marocain ». Un cessez-le-feu, organisé par l’ONU, entre en vigueur le 6 septembre 1991.
L’impasse (1991-2019)
A partir des propositions conjointes de l’OUA et de l’ONU du milieu des années quatre-vingts, la dynamique de paix commencée avec le cessez-le-feu de 1991 se poursuit, mais du fait de l’intransigeance marocaine (cf les déclarations de Hassan II de 1989 comme quoi « il n’y a rien à négocier »), cette dynamique ne débouche pas.
Une « Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental » (MINURSO) est mise en place par une résolution du Conseil de sécurité du 19 avril 1991. Mais son application rencontre rapidement des obstacles dont le plus important est l’identification des électeurs pouvant participer au référendum. Le Polisario souhaite limiter l’inscription aux résidents identifiés lors du recensement de 1974 et à leurs descendants ce qui favoriserait un résultat pro-indépendance. Le Maroc souhaite que les Sahraouis installés au Maroc ainsi que les Marocains installés au Sahara occidental puissent également se prononcer ce qui favoriserait un résultat pro-annexion.
Plusieurs plans de paix se sont succédé en particulier à l’époque ou Kofi Annan était secrétaire général de l’ONU (1997-2006). Il désigne James Baker, ancien secrétaire d’État étasunien, comme envoyé personnel pour le Sahara occidental. Il proposera successivement deux plans de paix, le premier (2000), plutôt favorable au Maroc est rejeté par le Polisario, le second (2003), plus équilibré est rejeté par le royaume chérifien. James Baker démissionne en 2004.
La plus grande partie du territoire sahraoui étant désormais sécurisée par le « mur des sables », le Maroc peut y développer sa politique de colonisation : exploitation des ressources naturelles notamment le phosphate de Boucraâ), création d’infrastructures, politique de peuplement (200 000 à 300 000 colons) stimulée par de considérables avantages salariaux qui peuvent se monter jusqu’à 95% du salaire de base. Les Sahraouis vivant aujourd’hui dans la partie colonisée de leur territoire sont largement minoritaires et sont de plus discriminés (emploi, logement…). A partir de 2005, les manifestations et émeutes (appelées « intifada pour l’indépendance ») se multiplient dans les villes occupées par le Maroc. Elles culminent en octobre-novembre 2010 avec les émeutes du camp de Gdim Izik, situé dans la banlieue d’El Aïoun : en octobre 15 000 Sahraouis ont installé un camp de 3 000 tentes à Gdim Izik pour protester contre leurs conditions de vie (logement, emploi…). Le 8 novembre, les forces armées marocaines démantèlent le camp, ce qui entraîne une violente réaction de la population dans le camp puis en ville. Le bilan officiel fera état de 14 morts dont 12 membres des forces de répression et 2 civils ; le Polisario évoquera la mort de 36 civils ; chiffres invérifiables, le régime marocain ayant interdit – comme c’est fréquemment le cas – la venue de journalistes et d’une commission d’enquête à El-Aïoun.
En avril 2007, le Conseil de sécurité adopte une nouvelle résolution qui engage les parties à négocier « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Ces négociations directes se déroulent a proximité de New York, mais n’aboutissent pas et, 5 ans après, l’ONU ne peut que constater leur échec. Le mandat de la MINURSO est prolongé d’année en année, puis depuis 2018 de 6 mois en 6 mois. Après une absence de négociations pendant 6 ans, le dialogue entre les protagonistes a repris en décembre 2018 à Genève.
Une colonisation qui n’en finit pas
Malgré la relance récente des négociations, l’autodétermination du peuple sahraoui paraît encore lointaine. La position du Maroc a changé de multiples fois : acceptation, puis refus du référendum d’autodétermination, proposition d’autonomie avec maintien d’importantes forces armées (une centaine de milliers de soldats)… Sans fortes pressions internationales, le royaume chérifien n’acceptera pas un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Or, depuis le cessez-le-feu de 1991 – bientôt 30 ans – on ne peut pas dire que la cause sahraouie ait progressé : de nombreux États, pour des raisons internes (changement d’orientation politique) ou externes (pressions des puissances impérialistes) ont retiré leur reconnaissance de la RASD au prétexte de la promesse d’un référendum, référendum que l’on attend, comme Vladimir et Estragon attendent Godot ! Les États-Unis et la France, dont la position influence largement l’UE, sont les premiers soutiens du Maroc, malgré leurs discours et leur accord à l’ONU sur le référendum d’autodétermination. En ce qui la concerne, l’UE vient d’élargir au territoire sahraoui les tarifs douaniers préférentiels octroyés par accord commercial au Maroc (16-01-2019), en faisant fi des règles internationales, de l’avis du Front Polisario et de la reconnaissance par l’UE de 155 000 réfugiés sahraouis vivant dans les camps de la région de Tindouf. Comme pour les Palestiniens, le droit international et les résolutions de l’ONU de permettent pas aux Sahraouis de réaliser leur droit à l’autodétermination.
Jacques Fontaine, Ensemble! 01 et commission Palestine, Proche-Orient et Maghreb
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La renuncia de Kohler demuestra que la solución está fuera de la ONU
La declaración de la ONU que anunciaba la renuncia del Enviado Personal de la ONU para el Sáhara Occidental, Horst Koehler, no mencionó sus llamamientos mundiales [para encontrar una solución] y su declaración durante su primera visita a los campamentos de Tindouf cuando era franco consigo mismo y hacia los sufrimientos del pueblo saharaui, y subrayó que « si encuentra exceso de alguna parte, tiraría la toalla ».
La declaración de la ONU fue breve, describiendo el tiempo de Koehler como bueno y fructífero. Hasta el momento, Koehler no ha confirmado nada sobre su renuncia o mencionó a la parte que lo decepcionó y mal aprovechó sus esfuerzos. La realidad que el Sr. Horst Koehler pudo haber comprendido últimamente es que la paz en el Sáhara Occidental no es una prioridad internacional y no es un objetivo consensual entre el Grupo de Amigos del Sáhara Occidental, y no hay una opción futura para la situación del Sáhara [occidental] como conflicto No disfruta de una determinación internacional.
[…] Parece que no veremos esfuerzos serios y efectivos hacia la paz debido a esta intransigencia, la decepción de la comunidad internacional y el paralizado Grupo de Amigos del Sáhara Occidental hacia el proceso de paz en el Sáhara Occidental en el Consejo de Seguridad. Koehler se diferenció de Ross en el diagnóstico de la situación en la región o incluso en predecir su fin. Christopher Ross había pensado que la situación sería cada vez más complicada si no hubiera una búsqueda permanente de una solución pacífica.
Por otro lado, la visión de Kohler estuvo acompañada de alguna esperanza. Creía que había características o una oportunidad política para resolver la disputa de larga data que fue mal utilizada por los intereses internacionales, el mal manejo y la mala gestión. Los esfuerzos de Kohler fracasaron y, en el presente, siente el sufrimiento de los saharauis y la amargura del fracaso y toca el nivel de bajeza y decepción que degeneraría mucho más de lo que vemos. Lo que se necesita hoy es buscar soluciones fuera de las Naciones Unidas o trasladar el tema a la UA que influiría en su mayor peso gracias a sus prácticas de resolución de conflictos que ya se han implementado en muchos países africanos. No veo la solución con un nuevo PESG que decepcionaría a los saharauis que han tratado con ingenuidad y buena intención con respecto a su causa y que han perdido largas décadas en el exilio.
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Le Drian au Maroc
PARIS, France, 7 juin 2019/APO Group/ — M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, se rendra au Maroc du 7 au 10 juin prochains où il s’entretiendra avec son homologue marocain, M. Nasser Bourita. Les ministres évoqueront les questions bilatérales et régionales dans le cadre de la concertation de haut niveau que nous entretenons avec le Maroc, partenaire stratégique, notamment en Afrique.
Dans la perspective de la « rencontre de haut niveau franco-marocaine » prévue à l’automne 2019, cette visite permettra de faire le point sur les nombreux domaines du partenariat d’exception avec le Maroc afin de poursuivre le développement des échanges économiques, approfondir la coopération éducative et culturelle, renforcer la lutte contre le terrorisme et la gestion des flux migratoires.Les ministres évoquerons les questions bilatérales et régionales dans le cadre de la concertation de haut niveau que nous entretenons avec le Maroc
A l’occasion de ce déplacement et dans le cadre de notre coopération exceptionnelle avec le Maroc dans le domaine de l’éducation, le ministre visitera à Fès le groupe scolaire Jean-de-La-Fontaine et l’école de l’organisation non gouvernementale Shems’y, soutenue par l’ambassade de France au Maroc.Le ministre participera à une rencontre économique à l’université Euromed consacrée aux enjeux de la coopération technologique et recevra la communauté française. La France est le premier investisseur étranger au Maroc avec 900 filiales d’entreprises françaises au Maroc, son deuxième fournisseur (4,3 milliards d’euros d’exportations en 2016) et son deuxième client (4,2 milliards d’euros d’importations en 2016).
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AUTODETERMINACIÓN DE LOS PUEBLOS INDÍGENAS: SUS PROPIAS NORMAS Y SISTEMAS POLÍTICOS
AUTODETERMINACIÓN DE LOS PUEBLOS INDÍGENAS: SUS PROPIAS NORMAS Y SISTEMAS POLÍTICOS
Los pueblos indígenas son parte importante de cualquier estado y contribuyen a construir un país y a la sostenibilidad ambiental, de hecho son los guardianes de la naturaleza; pero ¿qué pasa cuando ellos no pueden vivir bajo sus propias normas y sistemas políticos? Peligra su derecho de crear y defender su identidad distinta, por lo que no se asegura la supervivencia colectiva y cultural de los pueblos indígenas.
¿Qué significa el derecho a la libre determinación?
El derecho a la autodeterminación a la libre determinación es el derecho de un pueblo a decidir sus propias formas de gobierno, perseguir su desarrollo económico, social y cultural, y estructurarse libremente sin injerencias externas. Los pueblos indígenas también tienen derecho a la Autonomía, es decir, tienen derecho definir sus propias leyes o normas de vida, ya sean escritas u orales.
Algunas resoluciones de la ONU hacen referencia a la Autodeterminación de los pueblos, que es un principio fundamental para el derecho internacional público, por ejemplo:
La Declaración sobre la concesión de la independencia a los países y pueblos coloniales de 1960 (Resolución 1514) reza en su artículo 2
“Todos los pueblos tienen el derecho de libre determinación; en virtud de este derecho, determinan libremente su condición política y persiguen libremente su desarrollo económico, social y cultural.”
La Declaración relativa a los principios de derecho internacional referentes a las relaciones de amistad y a la cooperación entre los estados de conformidad con la carta de las naciones unidas de 1970 (Resolución 2625)
“En virtud del principio de la igualdad de derechos y de la libre determinación de los pueblos, consagrado en la Carta, todos los pueblos tienen el derecho de determinar libremente, sin injerencia externa, su condición política y de proseguir su desarrollo económico, social y cultural, y todo Estado tiene el deber de respetar este derecho de conformidad con las disposiciones de la Carta.”
Tanto el Pacto Internacional de Derechos Económicos, Sociales y Culturales que entró en vigor 03 de enero de 1976 como Pacto Internacional de Derechos Civiles Y Políticos entrado en vigor el 23 de marzo de 1976, establecen en su artículo 1 que:
1. Todos los pueblos tienen el derecho de libre determinación. En virtud de este derecho establecen libremente su condición política y proveen asimismo a su desarrollo económico, social y cultural.
2. Para el logro de sus fines, todos los pueblos pueden disponer libremente de sus riquezas y recursos naturales, sin perjuicio de las obligaciones que derivan de la cooperación económica internacional basada en el principio de beneficio recíproco, así como del derecho internacional. En ningún caso podrá privarse a un pueblo de sus propios medios de subsistencia.
3. Los Estados Partes en el presente Pacto, incluso los que tienen la responsabilidad de administrar territorios no autónomos y territorios en fideicomiso, promoverán el ejercicio del derecho de libre determinación, y respetarán este derecho de conformidad con las disposiciones de la Carta de las Naciones Unidas.
La Declaración y Programa de Acción de Viena (1993) reconoció el derecho de los pueblos a adoptar cualquier medida legítima, de conformidad con la Carta de las Naciones Unidas, encaminada a realizar su derecho inalienable a la libre determinación. Esta conferencia considera que la denegación del derecho a la libre determinación constituye una violación de los derechos humanos y subraya la importancia de la realización efectiva de este derecho.
Pueblos Indígenas y Autodeterminación
En el Convenio 169 OIT (1989), prevalece una fuerte inclinación por el mayor control (libre determinación) de los pueblos indígenas sobre diversos asuntos mediante mecanismos de “consulta” (artículos 6, 15, 17, 22, 27 y 28), “participación” (artículos 1, 2, 7, 15, 22, 23 y 27), “control” indígena (artículos 7 y 25), “responsabilidad” indígena (artículos 22, 25 y 27) y “cooperación” (artículos 5, 7, 20, 22, 25, 27 y 33); este tiene como objetivo asegurar que los pueblos interesados incidan en las leyes, las políticas y los programas que les afecten y que incidan en su futuro.
La Declaración de las Naciones Unidas para los derechos de los Pueblos Indígenas (2007) afirma en los Artículos 3 y 4:
Artículo 3
Los pueblos indígenas tienen derecho a la libre determinación. En virtud de ese derecho determinan libremente su condición política y persiguen libremente su desarrollo económico, social y cultural.
Artículo 4
Los pueblos indígenas, en ejercicio de su derecho de libre determinación, tienen derecho a la autonomía o al autogobierno en las cuestiones relacionadas con sus asuntos internos y locales, así como a disponer de los medios para financiar sus funciones autónomas.
Según Directrices sobre las cuestiones relativas a los pueblos indígenas, el derecho a la autodeterminación puede expresarse por medio de:
Autonomía o autogobierno en cuestiones relacionadas con sus asuntos internos y locales, así como medios de financiar sus funciones autónomas. En otros casos, los pueblos indígenas buscan las condiciones para la autogestión.
Respeto por el principio de consentimiento libre, previo e informado. Este principio implica que exista una ausencia de coacción, intimidación o manipulación, que el consentimiento haya sido buscado con suficiente antelación a cualquier autorización o inicio de actividades, que se muestre respeto por los requisitos de tiempo de los procesos indígenas de consulta/consenso y que se suministre información plena y comprensible con respecto al impacto probable.
Participación plena y efectiva de los pueblos indígenas en cada etapa de cualquier acción que pueda afectarles directa o indirectamente. La participación de los pueblos indígenas puede ser a través de sus autoridades tradicionales o de una organización representativa. Esta participación también puede tomar la forma de co-gestión.
Consulta con los pueblos indígenas involucrados antes de cualquier acción que pueda afectarles, directa o indirectamente. La consulta asegura que sus preocupaciones e intereses sean compatibles con los objetivos de la actividad o acción prevista.
Reconocimiento formal de las instituciones tradicionales, sistemas internos de justicia y resolución de conflictos, y modos de organización sociopolítica.
Reconocimiento del derecho de los pueblos indígenas de definir y perseguir libremente su desarrollo económico, social y cultural.
Para comenzar a hacer efectiva la libre determinación o autodeterminación, los pueblos indígenas deben de determinar sus propias instituciones, participar en la vida política y económica de las naciones, usar sus propias sistemas de representación, decidir sus propias prioridades para el desarrollo de sus territorios y recursos naturales, y de acuerdo a los demás derechos que corresponden a los pueblos indígenas, los estados deben respetar los tratados suscritos, tal como se señala en los artículos 5 y 37 de la Declaración de las Naciones Unidas sobre los Derechos de los Pueblos Indígenas.
Amnistía Internacional pide a los gobiernos implementar leyes y políticas que hagan realidad la Declaración de las Naciones Unidas sobre los derechos de los pueblos indígenas, y que les permitan garantizar que los pueblos indígenas tienen voz en las decisiones que les afectan.
Referencias:
Directrices sobre los asuntos relativos a los Pueblos Indígenas- Grupo de Naciones Unidas para el desarrollo
www.amnesty.org
www2.ohchr.org -
Gabon : Gaspar Yanga un homme de conviction.
Connu comme étant le premier libérateur des Amériques, Gaspar Yanga a dirigé l’une des rébellions d’esclaves la plus prospère des Amériques. Durant le 16ème siècle, les plantations de sucre étaient très lucratives à Veracruz. Yanga faisait partie des esclaves provenant d’Afrique centrale forcés à travailler dans des plantations au Mexique. Vers 1570, il a dirigé une révolte d’esclaves. Avec ses compagnons, Yanga élisent d’abord domicile vers les montagnes situées aux alentours de Veracruz. Au nombre d’environ 550 personnes, ils ont réussi à échapper à la captivité pendant plus de 30 ans.
Cette communauté noire est devenue un brin d’espoir et de liberté pour les esclaves fuyant leurs conditions oppressives. Yanga et les siens ont survécu à travers l’agriculture et l’élevage. Ils ont aussi lancé une campagne contre les intérêts coloniaux et impérialistes de l’Espagne en pillant les caravanes qui passaient entre Veracruz et la cité de Mexico transportant de la marchandise et d’autres biens. Les multiples attaques de Yanga et ses compagnons de lutte dérangeaient les propriétaires d’esclaves qui demandaient au gouvernement espagnol d’intervenir en leur faveur.
En 1609 le gouvernement d’Espagne envoya environ 500 hommes pour mettre Yanga et ses hommes hors d’état de nuire. Dans ce conflit, Yanga s’opposa aux Espagnols avec des machettes et des lances devant une armée équipée d’armes à feu. Lorsque Yanga fut mis au courant d’une attaque imminente, il envoya un de ses prisonniers espagnols pour négocier des accords de paix. Les Espagnols n’avaient aucun intérêt à négocier. Alors une guerre brutale a été déclenchée. Les deux camps ont subi des pertes colossales. Mais le gouverneur de l’Espagne était obligé de reconnaître la force de Yanga. Celui-ci et ses compagnons se sont retirés encore plus haut dans les montagnes, loin des Espagnols incapable de les atteindre. Et encore une fois, Yanga et les siens prospérèrent malgré plusieurs tentatives de négociation infructueuses et des défaite militaires. Les Espagnols ont opté de négocier en 1618. A travers un traité, l’Espagne a accordé à Yanga et les siens leur liberté à condition qu’ils cessent leurs attaques sur les convois espagnols et par ailleurs, les anciens esclaves ont obtenu des terres. Yanga et sa famille ont été reconnus comme étant les dirigeants de cette nouvelle communauté. Dès 1630 la ville de San De Los Negros est née. La première cité africaine établie aux Amériques.
En 1932 la ville a été rebaptisée Yanga afin d’honorer un homme qui représentait l’espoir et la liberté pour beaucoup de personnes qui avaient été plongées dans l’esclavage. Le courage de Yanga face au danger nous inspire tous à nous tenir debout pour nos croyances et pour notre liberté et nous sommes honorés de l’appeler un héros. -
Maroc : Le crapaud qui se fait aussi gros que le boeuf
**En 1963, répétant le même scénario qu’avec la Mauritanie, le même Maroc agressa l’Algérie.
*Le royaume du Maroc et ses « divagations » expansionnistes
*Le crapaud qui se fait aussi gros que le boeuf
*le Makhzen marocain, un facteur de tension permanente dans la région
S’inspirant des sinistres empires coloniaux des siècles derniers, le Maroc ne rate aucune occasion pour tenter d’accaparer des territoires d’autrui pour assouvir ses ambitions expansionnistes qui ne semblent pas connaître de limites.
Son rêve du Grand Maroc qui ne date pas d’aujourd’hui et qu’il revendiquait, illégalement depuis longtemps, mais officieusement, car trop lâche pour oser s’attaquer aux puissances occupantes (voir Ceuta et Melilla qui restent sous domination espagnole à ce jour), engloberait le Sahara occidental, la Mauritanie, une partie du Mali et une bonne partie de l’Algérie.
Cet esprit expansionniste qui amena la monarchie marocaine à cultiver chez le Makhzen le rêve de conquêtes territoriales engendra une tension permanente pérennisant par là même un climat de méfiance dans toute la région.
En 1960 déjà, au moment où la Mauritanie venait de recouvrer son indépendance après avoir souffert des affres de l’occupation et alors qu’elle ne s’était pas encore remise de ce qu’elle avait enduré, des décennies durant, le Royaume du Maroc, prétendant que ce territoire lui appartenait, tenta de l’annexer et de prendre la place de l’ancien colonisateur. Il mettra dix ans pour la reconnaître et établir des relations diplomatiques avec elle.La guerre des sables
En 1963, répétant le même scénario qu’avec la Mauritanie, le même Maroc agressa l’Algérie qui n’avait pas encore fini de panser ses blessures, arguant qu’une grande partie de l’ouest algérien, dont la région de Tindouf et Béchar, était sienne. S’ensuivit alors ce qu’on a appelé «La guerre des sables» qui resta gravée dans notre mémoire collective et marqua à jamais les relations de nos deux pays.
Cette mentalité agressive du Maroc envers notre pays et ses revendications illégitimes brandies à chaque fois qu’il se trouve en difficulté avec son peuple, empoisonnent toute relation stable avec lui et empêchent l’instauration d’une entité régionale bénéfique pour tous.
D’un autre côté, chaque fois qu’il veut influencer des décisions onusiennes qu’il estime en sa défaveur, il répète la même comédie, exhibant ainsi son refus de reconnaître aux peuples le droit à l’autodétermination et à l’indépendance et rejetant le principe du respect de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme telles que prônées par les instances régionales et internationales.
Enfin, en 1975, faisant fi des décisions onusiennes et de l’avis consultatif de la Cour de justice internationale qui dénie tout droit du Maroc sur le territoire sahraoui, le roi Hassan II entame l’annexion pure et simple du Sahara par le biais de la fameuse marche verte. Il déversa pour ce faire, plusieurs centaines de milliers de personnes qui envahirent ce pays frère, noyant la population autochtone et mettant la communauté internationale devant le fait accompli avec la complicité de l’Espagne qui signa un traité par lequel elle transmettra les pouvoirs administratifs sur le territoire au Maroc et à la Mauritanie alors qu’elle n’en avait aucun droit. Tout cela avec la passivité complice des Etats-Unis et des pays occidentaux, notamment celle de la France.
Cette situation qui provoqua une confrontation armée entre le Front Polisario (représentant légal du peuple sahraoui) et les armées du Maroc et de la Mauritanie, déstabilisera toute la région et détourna les autorités de notre pays de l’objectif de développement qu’elles se sont assigné; obligeant notre pays à mobiliser une partie de ses troupes armées à la frontière Ouest et à réserver des potentialités considérables à cette fin. Devant la défaite de son armée, la Mauritanie, qui a vu son entité menacée, fut obligée de se retirer de la partie qu’elle a annexée, laissant le champ libre aux Marocains qui, au fil des années, ne contrôlèrent plus que 10 à 15% des territoires occupés malgré l’aide apportée par les pays occidentaux (France et Espagne) et les Etats-Unis d’Amérique pour qui cette région était stratégique; pérennisant de ce fait un foyer de tension à nos frontières.
Ces pays prétendument démocratiques qui apportent toute leur aide au régime marocain ainsi que la communauté internationale sont comptables devant l’Histoire des souffrances qu’endure le peuple sahraoui, car sans l’appui des premiers et la passivité et le silence de l’autre, il aurait recouvré son indépendance depuis des lustres. Aujourd’hui, alors que la communauté internationale semble sortir de sa léthargie, et que la Rasd gagne de plus en plus de voix à travers le monde, le Maroc, se trouvant acculé, ne trouve pas mieux que de s’en prendre à l’Algérie qu’il accuse de tous les maux.Le royaume de la drogue
Nous avons pris l’habitude de ses divagations et de ses accusations infondées, et supporté les tonnes de drogue que ses services déversent sur notre sol, mais cette fois-ci, en s’attaquant aux symboles les plus sacrés pour notre peuple, il a dépassé toutes les limites.
En effet, au mépris de tous les usages internationaux et après avoir chauffé à blanc ses sujets, il fomente des manifestations et envoie ses sbires violer l’enceinte de notre représentation diplomatique à Casablanca et arracher l’emblème national pour ensuite le souiller un 1er Novembre, date du déclenchement de la révolution ayant abouti à la libération de notre patrie reconquise au prix d’un million et demi de martyrs.
Devant cette attitude inqualifiable et ses agissements ignobles qui témoignent de l’état de panique dans lequel se trouve ce régime, nous joignons notre voix à celle de tout le peuple algérien pour condamner de toutes nos forces cette attitude hostile et mettons en garde, aujourd’hui plus que jamais, nos responsables quant aux conséquences de l’attitude d’un régime aux abois qui, comme le crapaud qui veut se faire aussi gros qu’un boeuf, est capable d’une action insensée, notamment en ce moment crucial où nous assistons à la réapparition dans notre région d’une mentalité impérialiste que nous avons cru révolue à jamais.*L’Expression-10.11.2013