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  • Il y a 62 ans, la France détournait l’avion des historiques du FLN

    Piraterie aérienne :
    Le rapt “vaut un plébiscite en France mais beaucoup de critiques à l’étranger, où l’on parle de piraterie et de violation de la légalité internationale”

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    “Ne me tuez pas, je n’aurais pas cru les Français capables de ça”. Prêtés à Ben Bella dans de nombreux livres dont “Les espions français parlent”, un ouvrage collectif dirigé par Laurent Sébastien (Editions Nouveau Monde, 2011), ces propos n’ont jamais été confirmés ni infirmés. Mais ils continuent de résonner comme la première réaction à chaud d’un hiérarque du FLN au détournement de l’avion transportant les dirigeants du Front.

    Nous sommes le 22 octobre 1956, c’est un lundi, premier jour ouvrable en Afrique du Nord. Contrairement au plan de vol, le DC3 d’Air-Atlas atterrit, contraint, à Alger-Maison Blanche. L’appareil devait assurer la liaison Rabat-Salé-Tunis. “Bienvenue à Tunis”, dit l’hôtesse, une honorable correspondante du SDECE, le service d’espionnage français. À l’approche de Maison-Blanche, la dame avait pris soin d’“agir” sur les hublots et distraire ses célèbres passagers en multipliant les amabilités. Avant même de sortir de la carlingue, Ben Bella, Ait-Ahmed, Boudiaf, Khidder et Lacheraf sont accueillis par un drôle de comité d’honneur : des soldats français.

    A en croire le récit consigné dans un des chapitres de l’ouvrage dirigé par Laurent Sébastien, c’est à ce moment là que les “Cinq” réalisent qu’ils ne sont pas à Tunis-Carthage mais à Alger-Maison Blanche. Peu importe si Ben Bella ait prononcé le “Ne me tuez pas, je n’aurais pas cru les français capable de ça” ! Le fait est là, écrit avec l’encre de la barbouzerie dans la chronologie de l’histoire contemporaine.
    L’opération “Hors-Jeu” -c’est le nom de code qui lui a été donné par le SDECE- a bien eu lieu. Et c’est un acte de “PIRATERIE AÉRIENNE”. Le qualificatif n’est pas le fait du seul FLN, de ses sympathisants et d’une poignée d’historiens. Le détournement de l’avion transportant les “Cinq” a été décrit comme tel -une “piraterie aérienne”- par un membre du quarteron de barbouzes en chef qui, depuis Alger, ont coordonné l’opération tout au long de cette journée automnale du 22 octobre 1956.

    Chef du service de renseignement opérationnel, le colonel Parisot avait parlé de “piraterie aérienne” dans ses mémoires. Le colonel avait géré l’opération “Hors-Jeu” avec le commandant Germain, représentant en chef du SDECE pour l’Afrique du Nord, le colonel Wirth, chef du 2e bureau de la Xe région militaire (Algérie), et le lieutenant-colonel Simoneau, chef du centre de coordination inter-armées. Ce sont eux qui, quelque part à Alger, ont “travaillé” le “Hors-Jeu” et mettre les “Cinq” hors d’état de remporter le “match” de la guerre d’indépendance.

    Curieusement ou hasard du calendrier, le rapt des “Cinq” s’est déroulé dans une journée marquée par une double absence : le gouverneur général en Algérie Robert Lacoste était absent d’Alger en ce 22 octobre et le président du Conseil, Guy Mollet, était absent de Matignon pour cause de déplacement au Nord. Cette double absence ne signifie pas pour autant que l’opération “Hors-Jeu” n’a été validée par le pouvoir politique, bien au contraire. Le secrétaire d’Etat à La Défense, Max Lejeune, était au rang des principaux “acteurs” du coup. Mais l’artisan principale reste le SDECE.

    En historien spécialiste du monde du renseignement, le français Rémi Kauffer le souligne à grands traits dans un énième livre sorti au début de ce mois : Histoire mondiale des services secrets (Editions du Perrin). Morceau choisi : “Sur le front algérien, le SDECE est déjà à pied d’œuvre, et sur le mode action violente”. C’est le colonel Jean Allemand, alias “Germain”, ancien chef du contre-espionnage anti-allemand en Algérie, qui “organise avec l’aval du directeur général du SDECE, Pierre Boursicot, le détournement sur Alger du DC 3 civil affrété par le roi du Maroc”.

    Le rapt “vaut un plébiscite en France mais beaucoup de critiques à l’étranger, où l’on parle de piraterie et de violation de la légalité internationale”. Certitude, “Hors-Jeu” reste dans l’histoire comme la première opération de piraterie aérienne visant des dirigeants/décideurs. Destinée à mettre “hors-jeu” cinq personnalités du FLN dont quatre avaient le statut de fondateurs/artisans du processus de novembre, l’opération n’a pas atteint son objectif. Lancée deux années plus tôt, la guerre d’indépendance n’a pas avorté au soir du rapt à la vue, aux quatre coins du monde, d’un cliché en Nour et blanc. Un cliché voulu par Max Lejeune et la IVe République comme la preuve de la mort définitive de la rébellion !

    Youssef Zerarka
    Journaliste établi à Doha
    https://www.huffpostmaghreb.com/entry/piraterie-aerienne-il-y-a-62-ans-la-france-detournait-lavion-des-historiques-du-fln_mg_5bcdb237e4b0a8f17eee7d0f

  • Pourquoi le terrorisme augmente-t-il en Afrique de l’Ouest? Peut-il être arrêté?

    Les affiliés locaux d’Al-Qaïda et de l’État islamique sont responsables de milliers de décès dans la région du Sahel en Afrique subsaharienne au cours de l’année écoulée, à savoir Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) et l’État islamique du Grand Sahara ( ISGS) – coordonneraient désormais leurs opérations. La coopération émergente entre les combattants djihadistes semble jusqu’à présent être davantage axée sur la désescalade des tensions plutôt que sur la fusion de leurs efforts. Mais le développement inquiétant pourrait néanmoins permettre aux deux groupes de faire encore plus de ravages dans la région déjà instable et d’étendre leur influence sur des pans encore plus grands de l’Afrique.
    L’état de militance du Sahel
    JNIM et ISGS opéraient initialement à partir du centre du Mali et du nord du Burkina Faso. Au cours de l’année écoulée, des attaques militantes de plus en plus violentes et fréquentes ont commencé à affecter la zone frontalière Mali-Niger et le sud du Burkina Faso. Au cours de l’année écoulée, plus de 2 600 personnes ont été tuées et plus d’un demi-million ont été déplacées au Burkina Faso seulement. L’augmentation de la violence djihadiste empiète également de plus en plus sur les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest. Le Bénin a vu deux incidents liés à des militants le long de sa frontière nord, notamment l’enlèvement de deux touristes français et une attaque contre un poste de police. Pendant ce temps, d’autres États comme le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire ont intensifié les mesures de sécurité le long de leurs frontières nord.
    L’expansion géographique des opérations JNIM et ISGS pourrait être l’une des principales raisons pour lesquelles les deux groupes ont pu mener ces attaques sans se chevaucher. Mais la collaboration signalée entre les deux groupes pourrait maintenant leur permettre d’exercer encore plus de pression sur leurs ennemis communs – y compris les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ainsi que des forces internationales telles que les troupes françaises et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation. au Mali (MINUSMA) – sans avoir à rivaliser dans des domaines ou des ressources similaires.
    Impact sur les efforts de lutte contre le terrorisme
    Au milieu de ce nouveau développement, les actions du JNIM et de l’ISGS continueront d’élargir et de façonner la trajectoire de l’environnement de sécurité local, ainsi que les actions des acteurs extérieurs. Des événements à fort impact, tels que l’effondrement du gouvernement du Burkina Faso ou la saisie officielle de territoire par ces groupes militants (similaire à ce qu’a fait al-Qaïda au Mali en 2011), inciteraient probablement l’Occident à consacrer plus de troupes et de ressources à contrer la menace croissante. Bien que moins probable que les attaques régionales, une attaque transnationale de grande envergure contre un pays occidental lié au JNIM ou à l’ISGS déclencherait probablement une réaction internationale encore plus énergique. En effet, les responsables américains et français ont averti qu’une telle grève ne pouvait pas être exclue, étant donné qu’Al-Qaïda et l’État islamique ont tous deux utilisé d’autres vides de sécurité éloignés (comme l’Irak et l’Afghanistan) pour lancer des attaques aux États-Unis et en Europe. De même, une attaque de grande envergure contre un pays ouest-africain voisin, comme la fusillade meurtrière de 2016 dans un hôtel de Côte d’Ivoire, pourrait provoquer un contrecoup similaire, quoique dans une moindre mesure.
    Cependant, à moins de tels événements à fort impact, il est peu probable que les forces occidentales modifient considérablement leurs stratégies de lutte contre le terrorisme au Sahel. Une expansion continue mais lente des opérations djihadistes coordonnées incitera la France à consacrer plus de ressources au conflit, mais pas suffisamment pour modifier l’environnement de sécurité. Les États-Unis, quant à eux, continueront de chercher à s’extraire de la région alors qu’ils tentent de recentrer leur posture militaire sur la concurrence des grandes puissances. Si les puissances occidentales maintiennent leur niveau actuel de soutien, les gouvernements locaux en Afrique de l’Ouest pourraient ressentir le besoin de demander une aide supplémentaire, ce qui pourrait inciter la Russie à devenir un acteur plus important au Sahel.
    Mais dans le sillage de ce nouveau développement, les actions (ou leur absence) des collectivités locales, notamment celles du Mali, du Burkina Faso et du Niger, resteront les plus importantes pour évaluer si cette collaboration permettra aux militants de s’implanter encore plus Afrique sub-saharienne. Indépendamment des mesures prises par des acteurs extérieurs, tant que ces gouvernements ne seront pas en mesure de répondre à bon nombre des griefs sous-jacents, ce qu’ils se sont avérés jusqu’à présent incapables et / ou réticents à faire, une réponse militaire à elle seule s’avérera insuffisante pour parer à la menace jihadiste croissante.
    Les défis de la coopération
    Enfin, il convient de noter que la coopération signalée entre militants au Sahel ne signale pas nécessairement un rapprochement plus large entre al-Qaïda et l’État islamique. Bien que les groupes portent le nom de deux mouvements djihadistes mondiaux, ils sont presque entièrement composés de combattants locaux qui se préoccupent principalement des développements tactiques sur le terrain plutôt que des événements mondiaux. Dans cet esprit, la coopération signalée est presque certainement motivée par des considérations tactiques et opérationnelles, plutôt que par l’unanimité idéologique ou les orientations stratégiques de l’État islamique et des noyaux d’Al-Qaïda en Syrie / Irak et en Afghanistan, respectivement. Les deux mouvements mondiaux continuent de vanter leur propre suprématie idéologique et maintiennent qu’ils sont le seul véritable mouvement djihadiste mondial. De même, leurs succursales continuent de concurrencer directement pour l’influence sur d’autres théâtres, notamment l’Afghanistan, l’Afrique du Nord, la Somalie, la Syrie et le Yémen, entre autres.
    Ce n’est pas parce que ces groupes coopèrent maintenant qu’ils continueront à le faire à perpétuité. Les deux parties pourraient éventuellement devenir agitées avec leur zone d’opérations, leurs ressources ou leur production de propagande et chercher à subsumer les autres. Les rivalités locales et même personnelles entre les dirigeants pourraient également entraver la coopération ou faire en sorte que les groupes se retournent les uns contre les autres. Mais si cette évolution peut atténuer les menaces extérieures que font peser les groupes, de nombreux civils de la région risquent encore de se faire prendre entre les feux de la concurrence naissante.
    Source 
    Tags : Sahel, terrorisme,

  • L’Algérien Bouteflika languit chez lui un an après sa chute

    Alger (AFP) – Un an après la chute inattendue du président algérien de longue date Abdelaziz Bouteflika, l’octogénaire malade reste enfermé dans sa maison en peluche et médicalement adaptée, ses détracteurs exigeant toujours justice.
    Bouteflika a assumé la présidence en 1999, régnant omniprésent sur la vie politique de l’Algérie jusqu’à ce qu’un accident vasculaire cérébral le rende largement invisible en 2013.
    Depuis qu’il a démissionné sous la pression des manifestants et des militaires en avril 2019, le public n’a rien entendu de lui.
    Sa dernière apparition a eu lieu le 2 avril de l’année dernière, lorsqu’il a pris la parole à la télévision pour annoncer la fin de son règne.
    Sa chute était devenue inévitable après des semaines de manifestations massives qui ont suivi sa déclaration au début de l’année dernière qu’il se présenterait pour un cinquième mandat. Finalement, l’armée, alors dirigée par Ahmed Gaid Salah, l’a libéré.
    Depuis lors, l’ancien dirigeant, qui a eu 83 ans en mars, n’a que rarement quitté son domicile côtier dans la capitale.
    « Il vit entouré de sa sœur et d’une équipe médicale », a expliqué à l’AFP une source proche de son entourage.
    https://translate.google.com/#view=home&op=translate&sl=en&tl=fr&text=Algeria’s%20Bouteflika%20languishes%20at%20home%20a%20year%20after%20his%20fall%0A%0AAlgiers%20(AFP)%20-%20A%20year%20after%20the%20unexpected%20downfall%20of%20Algeria’s%20longtime%20president%20Abdelaziz%20Bouteflika%2C%20the%20ailing%20octogenarian%20remains%20holed%20up%20in%20his%20plush%20and%20medically%20adapted%20home%2C%20with%20his%20detractors%20still%20demanding%20justice.%0A%0ABouteflika%20assumed%20the%20presidency%20in%201999%2C%20reigning%20omnipresent%20over%20Algeria’s%20political%20life%20until%20a%20stroke%20rendered%20him%20largely%20invisible%20in%202013.%0A%0ASince%20he%20resigned%20under%20pressure%20from%20protesters%20and%20the%20military%20in%20April%202019%2C%20the%20public%20has%20heard%20nothing%20from%20him.%0A%0AHis%20last%20appearance%20was%20on%20April%202%20last%20year%2C%20when%20he%20spoke%20on%20television%20to%20announce%20the%20end%20of%20his%20rule.%0A%0AHis%20downfall%20had%20become%20inevitable%20after%20weeks%20of%20massive%20protests%20that%20followed%20his%20declaration%20early%20last%20year%20that%20he%20would%20run%20for%20a%20fifth%20term.%20Eventually%20the%20army%2C%20then%20led%20by%20Ahmed%20Gaid%20Salah%2C%20cut%20him%20loose.%0A%0ASince%20then%20the%20former%20leader%2C%20who%20turned%2083%20in%20March%2C%20has%20only%20rarely%20left%20his%20coastal%20home%20in%20the%20capital.%0A%0A%22He%20lives%20surrounded%20by%20his%20sister%20and%20a%20medical%20team%2C%22%20a%20source%20close%20to%20his%20entourage%20told%20AFP.%0A%0ABouteflika%20continues%20to%20%22enjoy%20all%20the%20privileges%22%20befitting%20his%20rank%20as%20a%20former%20leader%2C%20according%20to%20Mohamed%20Hennad%2C%20a%20former%20political%20science%20professor%20at%20the%20University%20of%20Algiers.%0A%0ABut%20virtually%20nothing%20is%20known%20about%20his%20daily%20life.%0A%0A%22He%20receives%20few%20visits.%20He%20is%20confined%20to%20his%20wheelchair%20and%20remains%20virtually%20speechless%2C%22%20said%20Algerian%20journalist%20Farid%20Alilat%20in%20an%20interview%20last%20month%20with%20Le%20Point%20newspaper.%0A%0A%22However%20he%20is%20aware%20of%20everything%20that%20is%20happening%20in%20Algeria%2C%22%20Alilat%20added.%0A%0ABouteflika’s%20isolation%20has%20not%20stopped%20some%20public%20figures%20demanding%20he%20face%20justice%20for%20the%20corruption%20that%20infected%20the%20country%20during%20his%2020%20years%20in%20power.%0A%0AAlgerians%20can%20never%20turn%20the%20page%20on%20the%20Bouteflika%20years%20unless%20he%20is%20tried%20for%20the%20painful%20damage%20inflicted%20by%20his%20rule%2C%20said%20Hennad%2C%20who%20is%20now%20an%20analyst%20close%20to%20the%20%22Hirak%22%20protest%20movement%20that%20forced%20Bouteflika%20from%20power.%0A%0A-%20’Godfather%20of%20corruption’%20-%0A%0AAlgeria’s%20judiciary%20has%20since%20Bouteflika’s%20fall%20prosecuted%20and%20in%20some%20cases%20imprisoned%20a%20slew%20of%20former%20politicians%20and%20influential%20businessmen%20for%20abusing%20their%20privileges%20and%20links%20to%20the%20ex-president’s%20clan.%0A%0ANacer%20Djabi%2C%20a%20prominent%20sociologist%2C%20argues%20the%20former%20head%20of%20state%20should%20appear%20in%20court%20–%20%22even%20symbolically%22%20–%20as%20recent%20cases%20have%20portrayed%20him%20as%20%22the%20godfather%20of%20corruption%22.%0A%0A%22He%20shouldn’t%20escape%20punishment.%20That’s%20a%20demand%20of%20Algerians%20who%20have%20discovered%20with%20horror%20the%20extent%20of%20the%20damage%20caused%20by%20this%20man%20and%20his%20family%2C%22%20Djabi%20told%20AFP.%0A%0AAbdelaziz%20Rahabi%2C%20a%20former%20diplomat%20and%20one-time%20minister%20in%20the%20first%20Bouteflika%20government%20who%20went%20on%20to%20become%20an%20opponent%2C%20also%20called%20for%20his%20prosecution.%0A%0AThe%20former%20president%20%22has%20a%20responsibility%20for%20the%20corruption.%20He%20covered%20it%20up%2C%22%20Rahabi%20said%20in%20a%20television%20interview.%0A%0A%22A%20judgement%20would%20be%20symbolic%2C%22%20he%20said%2C%20stopping%20short%20of%20calling%20for%20Bouteflika’s%20imprisonment%20in%20light%20of%20his%20poor%20health.%0A%0AOn%20the%20other%20hand%2C%20the%20ex-president’s%20brother%20Said%20Bouteflika%20–%20an%20influential%20adviser%20considered%20the%20real%20holder%20of%20power%20in%20the%20country%20during%20his%20tenure%20–%20is%20languishing%20in%20prison.%0A%0ASaid%20Bouteflika%20was%20in%20September%20last%20year%20sentenced%20to%2015%20years%20in%20jail%20for%20plotting%20against%20the%20army%20and%20the%20state%2C%20a%20sentence%20that%20was%20confirmed%20on%20appeal%20in%20February.%0A%0AAlgerians%20have%20clearly%20moved%20on%20from%20Bouteflika’s%20rule%2C%20according%20to%20political%20scientist%20Hasni%20Abidi.%0A%0ABut%20%22they%20have%20the%20sentiment%20that%20while%20the%20man%20is%20gone%2C%20the%20bad%20practices%20persist%20and%20the%20system%20that%20made%20Bouteflika%20what%20he%20was%20remains%20in%20pla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    Bouteflika continue de « jouir de tous les privilèges » dignes de son rang d’ancien dirigeant, selon Mohamed Hennad, ancien professeur de sciences politiques à l’Université d’Alger.
    Mais on ne sait pratiquement rien de sa vie quotidienne.
    « Il reçoit peu de visites. Il est confiné à son fauteuil roulant et reste pratiquement sans voix », a déclaré le journaliste algérien Farid Alilat dans une interview accordée le mois dernier au journal Le Point.
    « Cependant, il est au courant de tout ce qui se passe en Algérie », a ajouté Alilat.
    L’isolement de Bouteflika n’a pas empêché certaines personnalités publiques d’exiger qu’il soit traduit en justice pour la corruption qui a infecté le pays pendant ses 20 ans au pouvoir.
    Les Algériens ne pourront jamais tourner la page des années Bouteflika à moins qu’il ne soit jugé pour les dommages douloureux infligés par son gouvernement, a déclaré Hennad, qui est maintenant un analyste proche du mouvement de protestation « Hirak » qui a forcé Bouteflika à quitter le pouvoir.
    – «Parrain de la corruption» –
    Le pouvoir judiciaire algérien a depuis la chute de Bouteflika poursuivi et dans certains cas emprisonné une flopée d’anciens politiciens et d’hommes d’affaires influents pour avoir abusé de leurs privilèges et liens avec le clan de l’ancien président.
    Nacer Djabi, un éminent sociologue, soutient que l’ancien chef de l’Etat devrait comparaître devant les tribunaux – « même symboliquement » – car des affaires récentes l’ont dépeint comme « le parrain de la corruption ».
    « Il ne devrait pas échapper à la punition. C’est une demande des Algériens qui ont découvert avec horreur l’étendue des dégâts causés par cet homme et sa famille », a expliqué Djabi à l’AFP.
    Abdelaziz Rahabi, ancien diplomate et ancien ministre du premier gouvernement Bouteflika qui est devenu un opposant, a également appelé à ses poursuites.
    L’ancien président « est responsable de la corruption. Il l’a dissimulée », a déclaré Rahabi lors d’une interview télévisée.
    « Un jugement serait symbolique », a-t-il déclaré, ne demandant pas l’emprisonnement de Bouteflika en raison de sa mauvaise santé.
    D’un autre côté, le frère de l’ex-président Said Bouteflika – un conseiller influent considéré comme le véritable détenteur du pouvoir dans le pays pendant son mandat – croupit en prison.
    Saïd Bouteflika a été condamné en septembre dernier à 15 ans de prison pour complot contre l’armée et l’Etat, condamnation confirmée en appel en février.
    Les Algériens sont clairement passés du régime de Bouteflika, selon le politologue Hasni Abidi.
    Mais « ils ont le sentiment que tant que l’homme est parti, les mauvaises pratiques persistent et le système qui a fait de Bouteflika ce qu’il était reste en place », a-t-il dit.
    Les mêmes partisans et copains « sont prêts à se regrouper autour d’un nouveau mécène, reproduisant le même réseau dans un système antidémocratique », a ajouté Abidi.
    Un renforcement du statu quo est la principale crainte du mouvement Hirak.
    Les protestations ont été suspendues face à la pandémie de coronavirus, mais les partisans de Hirak jurent de poursuivre leur lutte, afin de remanier l’ensemble du système de gouvernement en place depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.

  • Analyse Bundestag

    Le service de recherche du Bundestag a publié une analyse sur les aspects légaux du conflit au Sahara Occidental.

    Datée de mars 2019 elle était passée inaperçue jusqu’à ce qu’elle commence à circuler la semaine dernière ds la sphère pro-Polisario.

    L’analyse reprend les conclusions de l’Avocat général de la CJUE de 2018 (accord de pêche UE-Maroc) sur le statut de puissance occupante du Maroc et estime que le transfert de la population marocaine sur le territoire constitue une violation des conventions de Genève.

    Le service de recherche du Bundestag est apolitique, ses analyses ne reflètent pas la position officielle du parlement et n’ont pas de valeur juridique. Mais elles permettent de traiter « techniquement » les sujets politiques les plus tabous.
  • Maroc : la volte-face de Hassan II sur le Sahara Occidental

    Après la création de Polisario en 1973, la position du Maroc, de la Mauritanie et de l’Algérie était assez alignée en ce qui concerne le processus de décolonisation du territoire du Sahara occidental. Le Polisario n’a pas été immédiatement perçu par le Maroc ou la Mauritanie comme une menace.

    Cet article du Monde diplomatique donne une image intéressante de la situation et de l’équilibre des pouvoirs durant cette période. Il a été publié en août 1975, quelques semaines à peine avant le verdict de la CIJ sur le Sahara occidental et l’annonce par le Maroc de la Marche verte.

    Cet article publié en août 1973 dans un journal marocain (Al Alam, un journal qui porte la voix du parti nationaliste Al Istiqlal) décrit les combattants du Polisario comme « des militants combattant l’occupation espagnole au Sahara occidental ».

    Hassan II et M. Boumediène décident, lors d’une visite à Tlemcen le 27 mai 1970, de se concerter avec M. Ould Daddah. Les trois chefs d’Etat se rencontrent à Nouadhibou (14 septembre 1970) et à Agadir (24 juillet 1973), tandis que leurs ministres des affaires étrangères siègent à Alger (5 janvier 1972) et à Nouakchott (9 mai 1973). Dans toutes ces instances, le principe de l’autodétermination est proclamé ; la résolution 1514, intitulée Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, et adoptée par l’ONU le 14 décembre 1960, sert de référence.

    De même, le communiqué publié à Agadir déclare :« Les trois chefs d’Etat ont consacré une attention particulière à l’évolution de la question du Sahara encore sous domination espagnole. Ils ont réaffirmé leur attachement indéfectible au principe de l’autodétermination et leur souci de veiller à l’application de ce principe dans un cadre qui garantit aux habitants du Sahara l’expression libre et authentique de leur volonté conformément aux déclarations des Nations unies dans ce domaine. »

    https://www.monde-diplomatique.fr/1975/08/BALTA/33315
  • Moncef Slaoui en 2010

    Article de 2010 dans le journal Le Soir.
    Moncef Slaoui, le successeur de Jean Stéphenne, à la tête de GSK Bio : « La transition sera douce »

    Dans deux ans, le belgo-marocain Moncef Slaoui (50 ans) va succéder à Jean Stéphenne à la tête de GlaxoSmithkline Biologicals, la division vaccin du numéro deux mondial de la pharmacie. Progressivement, le pouvoir va se transmettre entre ces deux hommes qui se connaissent bien.

    Quel est votre parcours ?

    Je suis arrivé du Maroc en Belgique en 1976 pour faire mes études à l’ULB. Une fois mon doctorat en immunologie et en biologie moléculaire en poche, j’ai été réaliser un post-doctorat dans plusieurs universités américaines. En 1985, je suis revenu en Belgique pour enseigner l’immunologie à l’ULB et à l’Université de Mons.

    Très vite, vous optez pour le secteur privé…

    Oui. En 1988, je rejoins Smithkline Rit (ancêtre de GSK bio, à Rixensart) pour introduire dans le département recherche l’immunologie moderne. Je me suis occupé du développement des vaccins viraux puis de tous les vaccins, main dans la main avec Jean Stéphenne.


    Allez-vous vous installer en Belgique ?

    Non. Pour l’instant, je partage mon temps entre Philadelphie où j’habite et Londres. Je déménagerai peut-être à Londres pour être plus proche de la Belgique où je compte passer plusieurs jours par mois.

    Jean Stéphenne a réussi à maintenir un ancrage belge très fort pour les activités vaccins. Allez-vous mener le même combat ?

    Je suis Belge. J’ai un lien émotionnel très fort avec le pays. Donc oui. Mais rationnellement parlant, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Je suis convaincu que l’activité vaccin restera toujours en Belgique parce qu’il y a ici les meilleurs experts, l’expérience, les infrastructures… C’est impossible à dupliquer ailleurs. On attire des talents du monde entier à Wavre et Rixensart.
  • Dihani arreté en tunisie

    Les forces de sécurité tunisiennes interdisent à un ancien détenu politique sahraoui d’activisme politique en ligne

    L’ancien prisonnier politique sahraoui Mohamed Daihani aurait été arrêté par les forces de police tunisiennes. Cette arrestation intervient après ses révélations sur les circonstances barbares qu’il a traversées pendant ses six années de détention arbitraire, sur les réalités choquantes des prisons marocaines et les manœuvres astucieuses des hauts fonctionnaires marocains. Il a publié des flux Facebook en direct depuis sa résidence en Tunisie où il poursuit un programme thérapeutique supervisé par Amnesty International.


    Les révélations, dont nous avons parlé dans ce site, semblent avoir touché les nerfs des responsables du régime marocain impliqués dans la torture et la fabrication du terrorisme et ont révélé la corruption endémique au sein des établissements pénitentiaires. L’exposition de ces faits par date et par nom a largement perturbé les institutions nationales et internationales conduisant le Maroc à faire pression sur l’Etat tunisien pour le faire taire. Certains observateurs indiquent que les Marocains ont demandé son extradition vers le Maroc; une décision qui amènera ces responsables marocains impliqués à se venger de lui. Les Tunisiens céderont-ils à la pression et le ramèneront-ils aux Marocains? Jusqu’à présent, les responsables tunisiens lui ont ordonné de cesser son activisme politique sur les terres tunisiennes et de s’en tenir à la mission thérapeutique pour laquelle il a obtenu la résidence.


    Quelques heures plus tard, Daihani a été libéré et il est actuellement dans sa résidence en Tunisie alors que le monde regarde froidement, les mains croisées.
  • Maroc : le Frankenstein de l’Europe

    Maroc : le Frankenstein de l’Europe

  • Maroc : Le secret de la grâce royale octroyée aux anciens salafistes

    En ce qui concerne les méthodes de lutte anti-terroriste à proprement parler, pour la première fois, les autorités marocaines reconnaissent que celles employées au lendemain des attentats du 16 mai 2003 n’ont pas produit les résultats escomptés comme le montre le cas du kamikaze Abdelfattah Raydi. Ce dernier faisait en effet partie de ces quelque 2 000 islamistes présumés raflés, dont environ 800 ont été condamnés ensuite à de la prison après des procès souvent expéditifs. Des prisons où, outre les mauvais traitements subis, certains ont noué des liens avec des salafistes combattants de groupuscules radicaux avant d’être graciés par le roi. Mais on peut tout aussi bien s’interroger sur le fait qu’une fois sortis de prison, des individus comme Raydi, sensés être fichés par les services et résidant de surcroît dans des quartiers quadrillés par des norias de mokadems, ont réussi à préparer des attentats (cf. encadré) sans être repérés… Une réalité accablante pour les services de sécurité qui a vraisemblablement conduit les autorités à annoncer une réforme de la lutte anti-terroriste au Maroc. En espérant que celle-ci produise plus d’effets que la rénovation du quartier de Sidi Moumen, actée en 2003 mais dont les habitants attendent toujours les bénéfices.
  • Algérie : Le Consul du Maroc à Oran était un espion

    Le désormais ex- consul du Royaume du Maroc à Oran, qui avait osé qualifier l’Algérie de «pays ennemi» a bel et bien pris un aller simple jeudi dernier vers Rabat. En effet, la présidence de la République par la voix de son porte-parole, a confirmé ce mardi le départ de ce diplomate qui a accompagné la semaine dernière le rapatriement de 300 ressortissants marocains à partir d’Oran à bord de deux avions de la Royal Air Maroc (RAM). «Le consul a quitté effectivement le territoire algérien. Il a dépassé ses limites », a déclaré, hier, le porte-parole de la présidence de la République Mohand Oussaid Belaid, au cours de la traditionnelle conférence de presse actuellement au siège de la Présidence. « Nous avons demandé son départ. Son comportement était prévisible. Nous avons découvert que c’est un agent des services de renseignements marocains qui a été désigné consul à Oran pour d’autres raisons», a révélé M. Belaid, en soulignant que «la page de cet incident est tournée». Voilà des éléments nouveaux qui confirment que la saillie inélégante et agressive du sulfureux diplomate marocain n’était finalement pas sortie malencontreusement de sa bouche mais bien assumée. En précisant qu’il s’agissait d’un «agent des services de renseignement» et non pas un diplomate, le porte-parole de la présidence remet les pendules à l’heure s’agissant des propos de ce diplomate qui avait déclaré au sujet de l’Algérie en s’adressant à ses compatriotes à Oran: «Nous sommes dans un pays ennemi, je vous le dis franchement». Une déclaration tellement gravissime que le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait convoqué le lendemain l’ambassadeur du Maroc en Algérie pour lui faire savoir que le consul de son pays était indésirable en Algérie après les propos inacceptables qu’il avait tenus à Oran.