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  • Le Maroc est à l’origine du MUJAO selon l’Armée Française

    Le Maroc a décidé, depuis que la communauté internationale lui a imposé les bons offices du diplomate américain chevronné Christopher Ross en tant qu’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, d’utiliser tous les moyens en vue de s’affirmer en partenaire incontournable de la lutte anti-terroriste à un moment où sa réputation a été sévèrement atteinte par plusieurs éléments conjoncturels :
    – Le trafic de cannabis, dont les barons agissent sous les ordres du Makhzen, devenu l’une des principales sources de financement des terroristes d’Al-Qaida installés au Mali.

    – L’échec du dénommé plan d’autonomie qui n’a pas été avalé par la communauté internationale qui demeure attaché au droit international et aux résolutions onusiennes, à savoir le principe d’autodétermination pour le Sahara Occidental en tant que territoire non-autonome.

    – La peur de perdre le contrôle des ressources de l’ancienne colonie espagnole, seul moyen lui permettant de concurrencer l’Algérie au niveau de leadership régional.

    – Les violations graves des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental dont il a fait une prison à ciel ouvert verrouillée aux étrangers.

    – L’affirmation de l’Algérie en tant que puissance militaire, économique et son rôle stratégique accru.

    – L’étalage en public du linge sale du royaume par le cousin du roi Mohammed VI, le prince Hicham El Alaoui

    – Les câbles Wikileaks qui ont dévoilé l’implication dans le trafic de cannabis de hautes personnalités de l’entourage du palais royal ainsi que les déclarations d’un ex-agent des services secrets marocains, Hicham Bouchti, au journal Echourouk.

    Les autorités marocaines jouissent d’une longue expérience en matière d’instrumentalisation de la menace terroriste, un sujet sensible aux yeux des puissances occidentales. La situation de chaos au Mali leur offre l’occasion. La situation économique et sociale en Mauritanie permet aux éléments de la DGED marocaine d’agir avec facilité. Depuis Nouakchott, les agents du Maroc multiplient les attaques contre le Front Polisario et l’Algérie. Certains sites mauritaniens parlent de « collusion » du mouvement sahraoui avec les organisations terroristes au Mali.

    L’attaque contre les camps sahraouis et la naissance du MUJAO

    Le 23 octobre 2011, un groupe de terroristes attaque la localité de Rabouni, capitale administrative du Front Polisario et enlève deux coopérants espagnols et une italienne. Le relais marocain au Mali, le correspondant de l’AFP à Bamako, Serge Daniel s’acharne sur le mouvement sahraoui dans la période de suspense en attendant que les ravisseurs dévoilent leur identité et leurs revendications. La ministre des affaires étrangères espagnole, Trinidad Jimenez débarque à Rabat deux jours après l’enlèvement pour demander l’aide des autorités marocaines. Malgré que l’incident a eu lieu sur des terres algériennes. Elle semble soupçonner le Maroc d’être derrière l’opération terroriste. Des soupçons partagés par les responsables sahraouis.

    Les ravisseurs vont entretenir le suspense pendant deux semaines. Ensuite c’est un mystérieux Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) qui va en revendiquer la responsabilité. Un mouvement qui a signé son acte de naissance avec son attaque contre la maison d’accueil de Rabouni où logent les coopérants étrangers chargés de suivre les programmes d’aide aux camps des réfugiés sahraouis. Il va se distinguer des autres organisations terroristes activant sur le territoire malien par son acharnement sur l’Algérie dont il fera sa cible principale. Son nom indique l’Afrique de l’Ouest mais son GPS est coincé sur le Nord et plus précisément sur l’Algérie. Les attentats (à Tindouf le 23 octobre 2011, à Tamanrasset le 3 mars 2012, à Ouargla le 29 juin 2012 et surtout du kidnapping de sept diplomates algériens à Gao, en avril 2012), les sorties et attaques médiatiques visant l’Algérie et le Polisario et dont le MUJAO a fait son cheval de bataille, ne laissent aucun doute sur le rôle des services secrets marocains.

    Et comme par hasard, le père fondateur de ce mouvement, Hammada Ould Mohamed Kheirou, est originaire de la Mauritanie, pays qui procédera le 21 décembre 2011, un mois après l’attaque contre Rabouni, à l’expulsion de Abdelhafid El Bakkali, officier de la DGED marocaine agissant sous couverture de correspondant de la MAP, agence officielle de presse du Maroc. La décision mauritanienne est un message de fermeté face aux agissements devenus embarrassants des éléments de la DGED marocaine. Depuis, les relations entre les deux pays sont limitées à sauver les apparences, en particulier depuis la tentative d’assassinat du président Mohamed Ould Abdelaziz. Au même temps, selon des documents révélés par le hacker marocain Chris Coleman, le journaliste français Vincent Hervouet est chargé par un agent de la DGED, Ahmed Charai, d’élaborer une vidéo contre le Polisario. En effet, dans un mail datant du 7 décembre 2011, Hervouet annonçait à son « employeur » marocain qu’il allait parler, dans son émission, « des kidnappeurs des deux français au Mali qui s’avèrent être bien des types d’AQMI et qui viennent des camps du Polisario ». Leur relais en Mauritanie, Sahara Médias, semble assurer la liaison médiatique avec le groupe terroriste devenant leur porte-parole privilégié.

    Le reportage qui accable le Maroc

    Réagissant à une dépêche du correspondant de l’AFP à Bamako, Serge Daniel, l’autre relais de la DGED au Mali, l’ancien porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères algérien, Amar Belani, avait déclaré : « Il s’agit là d’une grossière entreprise de désinformation, puisque les relais régionaux d’instigation et de repli du MUJAO sont bien connus de tous et ils ne se trouvent pas sur le territoire algérien ». Une allusion claire au Maroc. Une accusation qui se trouve renforcée par les découvertes de l’armée française dans la Vallée de l’Amettetaï et qui a été rapportée par un épisode de l’émission Envoyé Spécial diffusée le 17 octobre 2013 sur la chaîne France 2.

    Dans le reportage, les éléments du MUJAO ont pris la fuite avant l’arrivée de l’unité de parachutistes français qui fait le ratissage de la vallée de l’Ametettaï :

    « Après la vallée de l’Amettetaï, les militaires s’attaquent à celle de Terz, plus au sud. Au bout de trois jours de marcheles parachutistes du deuxième RED descendent dans la vallée. L’essentiel, le contrôle des points d’eau dans cette région désertique. Les renseignements sont exacts. Les djihadistes étaient bien là, mais ils ont fui. Un premier campement est détruit.
    Un bivouac pour une quinzaine de personnel en tapis de sol, couvertures. Donc, on suppose que s’il y a des munitions, ce serait côté sud de l’oued. J’ai un groupe en déplacement là-bas pour faire un point-check.
    Un peu plus loin dans l’oued, la fouille commence. Rocher après rocher, cavité après cavité, grotte après grotte, jusqu’à ce que les militaires fassent une découverte : Une série de caches que les militaires mettront plusieurs heures à vider. Au milieu de nulle part du matériel informatique, des disques durs, des composants électroniques et aussi tout un arsenal d’armes de gros calibre. Des canons bitubes, des mitrailleuses de 14,5, des armes lourdes qu’on peut installer sur des pick-up ». « J’ai trouvé une dizaine de passeports avec une dizaine de cartes d’identité », annoce un des militaires.

    Egypte, Tunisie, et même Canada. Ces passeports, précieuses sources de renseignement prouvent que l’international djihadiste s’est constituée ici une base arrière puissamment armée. Tous ces documents et surtout les GPS trouvés ont permis de retracer une autoroute des djihadistes pour les combattants étrangers ».

    Ici, sur l’écran apparaît une carte qui indique le chemin suivi par les terroristes du Maroc jusqu’au Mali.

    « Le massif de l’Ifoghas mettra des mois à livrer tous ses secrets », souligne le commentateur. En effet, les 400 prisonniers capturés par l’armée française ont sûrement apporté des renseignements précieux qui sont actuellement entre les mains des militaires français. Mais « l’autoroute tracée » à travers le décryptage des GPS ne laisse aucun doute. Les terroristes du MUJAO proviennent bel et bien du Maroc et ses dirigeants sont tous d’anciens trafiquants du cannabis marocain.

    Une dépêche du magazine Jeune Afrique en date du 5 septembre 2012 rapporte que « Les services de renseignement français affirment que des armes auraient récemment été livrées, via le Burkina Faso, au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) ».

    « Du coup, les responsables français se montrent perplexes : comment des camions chargés d’armes pourraient-ils traverser le Burkina sans l’aval des autorités », ajoute le magazine français. Une autre complicité découverte dans le pays de Blaise Compaoré qui se trouve aujourd’hui au Maroc pour échapper à la justice de ses compatriotes.

    Diaspora Saharaui 21/11/2014

  • Washington soutient le Maroc

    Jordan a répondu qu’un État indépendant au Sahara Occidental n’était pas concevable pour les États-Unis et une grande partie de la communauté internationale, principalement parce qu’un tel État n’était pas susceptible d’être viable. Une solution mutuellement convenue offrant une autonomie réelle, dans laquelle les Sahraouis peuvent réaliser l’autodétermination dans le contexte de la souveraineté marocaine, était la solution privilégiée. Les États-Unis croyaient que c’était réalisable.

    https://wikileaks.org/plusd/cables/06RABAT389_a.html

  • Le Maroc est à l’origine du MUJAO selon l’Armée Française

    Le Maroc a décidé, depuis que la communauté internationale lui a imposé les bons offices du diplomate américain chevronné Christopher Ross en tant qu’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, d’utiliser tous les moyens en vue de s’affirmer en partenaire incontournable de la lutte anti-terroriste à un moment où sa réputation a été sévèrement atteinte par plusieurs éléments conjoncturels :
    – Le trafic de cannabis, dont les barons agissent sous les ordres du Makhzen, devenu l’une des principales sources de financement des terroristes d’Al-Qaida installés au Mali.

    – L’échec du dénommé plan d’autonomie qui n’a pas été avalé par la communauté internationale qui demeure attaché au droit international et aux résolutions onusiennes, à savoir le principe d’autodétermination pour le Sahara Occidental en tant que territoire non-autonome.

    – La peur de perdre le contrôle des ressources de l’ancienne colonie espagnole, seul moyen lui permettant de concurrencer l’Algérie au niveau de leadership régional.

    – Les violations graves des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental dont il a fait une prison à ciel ouvert verrouillée aux étrangers.

    – L’affirmation de l’Algérie en tant que puissance militaire, économique et son rôle stratégique accru.

    – L’étalage en public du linge sale du royaume par le cousin du roi Mohammed VI, le prince Hicham El Alaoui

    – Les câbles Wikileaks qui ont dévoilé l’implication dans le trafic de cannabis de hautes personnalités de l’entourage du palais royal ainsi que les déclarations d’un ex-agent des services secrets marocains, Hicham Bouchti, au journal Echourouk.

    Les autorités marocaines jouissent d’une longue expérience en matière d’instrumentalisation de la menace terroriste, un sujet sensible aux yeux des puissances occidentales. La situation de chaos au Mali leur offre l’occasion. La situation économique et sociale en Mauritanie permet aux éléments de la DGED marocaine d’agir avec facilité. Depuis Nouakchott, les agents du Maroc multiplient les attaques contre le Front Polisario et l’Algérie. Certains sites mauritaniens parlent de « collusion » du mouvement sahraoui avec les organisations terroristes au Mali.

    L’attaque contre les camps sahraouis et la naissance du MUJAO

    Le 23 octobre 2011, un groupe de terroristes attaque la localité de Rabouni, capitale administrative du Front Polisario et enlève deux coopérants espagnols et une italienne. Le relais marocain au Mali, le correspondant de l’AFP à Bamako, Serge Daniel s’acharne sur le mouvement sahraoui dans la période de suspense en attendant que les ravisseurs dévoilent leur identité et leurs revendications. La ministre des affaires étrangères espagnole, Trinidad Jimenez débarque à Rabat deux jours après l’enlèvement pour demander l’aide des autorités marocaines. Malgré que l’incident a eu lieu sur des terres algériennes. Elle semble soupçonner le Maroc d’être derrière l’opération terroriste. Des soupçons partagés par les responsables sahraouis.

    Les ravisseurs vont entretenir le suspense pendant deux semaines. Ensuite c’est un mystérieux Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) qui va en revendiquer la responsabilité. Un mouvement qui a signé son acte de naissance avec son attaque contre la maison d’accueil de Rabouni où logent les coopérants étrangers chargés de suivre les programmes d’aide aux camps des réfugiés sahraouis. Il va se distinguer des autres organisations terroristes activant sur le territoire malien par son acharnement sur l’Algérie dont il fera sa cible principale. Son nom indique l’Afrique de l’Ouest mais son GPS est coincé sur le Nord et plus précisément sur l’Algérie. Les attentats (à Tindouf le 23 octobre 2011, à Tamanrasset le 3 mars 2012, à Ouargla le 29 juin 2012 et surtout du kidnapping de sept diplomates algériens à Gao, en avril 2012), les sorties et attaques médiatiques visant l’Algérie et le Polisario et dont le MUJAO a fait son cheval de bataille, ne laissent aucun doute sur le rôle des services secrets marocains.

    Et comme par hasard, le père fondateur de ce mouvement, Hammada Ould Mohamed Kheirou, est originaire de la Mauritanie, pays qui procédera le 21 décembre 2011, un mois après l’attaque contre Rabouni, à l’expulsion de Abdelhafid El Bakkali, officier de la DGED marocaine agissant sous couverture de correspondant de la MAP, agence officielle de presse du Maroc. La décision mauritanienne est un message de fermeté face aux agissements devenus embarrassants des éléments de la DGED marocaine. Depuis, les relations entre les deux pays sont limitées à sauver les apparences, en particulier depuis la tentative d’assassinat du président Mohamed Ould Abdelaziz. Au même temps, selon des documents révélés par le hacker marocain Chris Coleman, le journaliste français Vincent Hervouet est chargé par un agent de la DGED, Ahmed Charai, d’élaborer une vidéo contre le Polisario. En effet, dans un mail datant du 7 décembre 2011, Hervouet annonçait à son « employeur » marocain qu’il allait parler, dans son émission, « des kidnappeurs des deux français au Mali qui s’avèrent être bien des types d’AQMI et qui viennent des camps du Polisario ». Leur relais en Mauritanie, Sahara Médias, semble assurer la liaison médiatique avec le groupe terroriste devenant leur porte-parole privilégié.

    Le reportage qui accable le Maroc

    Réagissant à une dépêche du correspondant de l’AFP à Bamako, Serge Daniel, l’autre relais de la DGED au Mali, l’ancien porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères algérien, Amar Belani, avait déclaré : « Il s’agit là d’une grossière entreprise de désinformation, puisque les relais régionaux d’instigation et de repli du MUJAO sont bien connus de tous et ils ne se trouvent pas sur le territoire algérien ». Une allusion claire au Maroc. Une accusation qui se trouve renforcée par les découvertes de l’armée française dans la Vallée de l’Amettetaï et qui a été rapportée par un épisode de l’émission Envoyé Spécial diffusée le 17 octobre 2013 sur la chaîne France 2.

    Dans le reportage, les éléments du MUJAO ont pris la fuite avant l’arrivée de l’unité de parachutistes français qui fait le ratissage de la vallée de l’Ametettaï :

    « Après la vallée de l’Amettetaï, les militaires s’attaquent à celle de Terz, plus au sud. Au bout de trois jours de marcheles parachutistes du deuxième RED descendent dans la vallée. L’essentiel, le contrôle des points d’eau dans cette région désertique. Les renseignements sont exacts. Les djihadistes étaient bien là, mais ils ont fui. Un premier campement est détruit.
    Un bivouac pour une quinzaine de personnel en tapis de sol, couvertures. Donc, on suppose que s’il y a des munitions, ce serait côté sud de l’oued. J’ai un groupe en déplacement là-bas pour faire un point-check.
    Un peu plus loin dans l’oued, la fouille commence. Rocher après rocher, cavité après cavité, grotte après grotte, jusqu’à ce que les militaires fassent une découverte : Une série de caches que les militaires mettront plusieurs heures à vider. Au milieu de nulle part du matériel informatique, des disques durs, des composants électroniques et aussi tout un arsenal d’armes de gros calibre. Des canons bitubes, des mitrailleuses de 14,5, des armes lourdes qu’on peut installer sur des pick-up ». « J’ai trouvé une dizaine de passeports avec une dizaine de cartes d’identité », annoce un des militaires.

    Egypte, Tunisie, et même Canada. Ces passeports, précieuses sources de renseignement prouvent que l’international djihadiste s’est constituée ici une base arrière puissamment armée. Tous ces documents et surtout les GPS trouvés ont permis de retracer une autoroute des djihadistes pour les combattants étrangers ».

    Ici, sur l’écran apparaît une carte qui indique le chemin suivi par les terroristes du Maroc jusqu’au Mali.

    « Le massif de l’Ifoghas mettra des mois à livrer tous ses secrets », souligne le commentateur. En effet, les 400 prisonniers capturés par l’armée française ont sûrement apporté des renseignements précieux qui sont actuellement entre les mains des militaires français. Mais « l’autoroute tracée » à travers le décryptage des GPS ne laisse aucun doute. Les terroristes du MUJAO proviennent bel et bien du Maroc et ses dirigeants sont tous d’anciens trafiquants du cannabis marocain.

    Une dépêche du magazine Jeune Afrique en date du 5 septembre 2012 rapporte que « Les services de renseignement français affirment que des armes auraient récemment été livrées, via le Burkina Faso, au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) ».

    « Du coup, les responsables français se montrent perplexes : comment des camions chargés d’armes pourraient-ils traverser le Burkina sans l’aval des autorités », ajoute le magazine français. Une autre complicité découverte dans le pays de Blaise Compaoré qui se trouve aujourd’hui au Maroc pour échapper à la justice de ses compatriotes.

    Diaspora Saharaui 21/11/2014

  • Moroccoleaks : Plan d’action pour le Sommet de l’UA d’Addis Abeba du 25 au 27 mai 2013

    Projet de Note
    à la Très Haute attention de Sa Majesté le Roi
    J’ai l’insigne honneur de soumettre à la très haute attention de Votre Majesté les propositions, ci-après, dans le cadre la stratégie du Maroc pour expliquer aux Etats Africains la légalité de la position du Maroc au sujet du différend régional sur le Sahara marocain, et ce, en perspective des travaux du Sommet de l’Union Africaine prévus à Addis-Abeba, du 25 au 27 Mai 2013.
    1- Demander aux Pays Africains, amis du Maroc, (entre autres, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Gabon, le Burkina Faso, la Gambie, ………) d’adresser des notes à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, afin d’exprimer leur refus que l’Union Africaine s’autosaisisse de la question du Sahara, en raison du transfert de ce dossier aux Nations Unies après l’admission de la ‘’pseudo-rasd’’ au sein de l’Union Africaine ;
    2- Elaborer une déclaration, reprenant l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies, qui serait lue par le représentant d’un pays ami (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie) au nom d’un groupe d’Etats amis et demander à ce que cette déclaration soit consignée dans le Procès-verbal de la réunion du Conseil Exécutif de l’Union Africaine ;
    3- Médiatiser le contenu et la teneur de cette déclaration qui a l’avantage d’introduire dans le débat de l’Union Africaine le point de vue des Nations Unies au sujet de l’évolution de la question du Sahara.
    Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de la dynamique créée par les récentes visites de Votre Majesté en Afrique a pour objectifs de:
    1- Briser les tentatives de Mme ZUMA de pousser l’Union Africaine à adopter une position en déphasage avec celle des Nations Unies sur la question du Sahara,
    2- Faire entendre solennellement la voix des pays amis dans l’enceinte de l’Union Africaine sur cette question, et partant permettre aux représentants des Etats membres de cette organisation d’être au fait de l’évolution actuelle de la question du Sahara aux Nations Unies.
    3- Consigner désormais la position des pays amis et donc du Maroc dans la littérature de l’Union Africaine sur la question du Sahara.
    A cet effet, un mémorandum sur l’évolution de la question du Sahara, ainsi qu’une déclaration seront préparés par ce Département et remis, après l’accord de Votre Majesté, aux pays africains amis qui seront chargés de mener à bien cette action.
    Pour cela, je propose à Votre Majesté de me rendre dans les capitales des pays africains amis, porteur de Lettres de Votre Majesté, pour leur demander d’être les portes parole du Maroc à travers la présentation de l’évolution réelle de la question du Sahara dans l’enceinte de l’Union Africaine.
    Je saurais gré à Votre Majesté des Hautes Instructions que vous voudriez bien me donner à ce sujet.
  • Ahmed Charai, la DGED et l’affaire Rachida Dati

    Wikileaks du Makhzen

    Email envoyé par Mourad El Ghoul, Directeur du Cabinet de Yassine Mansouri à Mohammed Khabbachi le Vendredi, 12 Septembre 2008.

    Traduction intégrale du dossier de la revue « Epoca » sur l’affaire Rachida Dati

    Madrid, 12 sept (MAP) – Ci-après la traduction intégrale du dossier consacré ce vendredi par la revue espagnole « Epoca » à l’affaire de la grossesse de la ministre française de la justice, Rachida Dati, et dans lequel elle accuse SM le Roi Mohammed VI d’être derrière l’information publiée par le journal électronique « lobservateur.ma ».

    – Billet de présentation du numéro, signé par la sous-directrice de la revue, Maite Alfageme, et intitulé « Maroc Connection » :

    « Il y avait un chat enfermé. La calomnie divulguée la semaine dernière dans un média marocain contre l’honneur de l’ex-président Aznar a une explication que nous révélons avec tous les détails – une infinité d’informations corroborées – dans ce numéro d’Epoca que vous avez entre les mains. Il s’agit d’un reportage de notre collaborateur José Maria Ballester Esquivias –bon travail Pepe – dans lequel –quel hasard- il ressort clairement l’existence d’une relation entre le propriétaire de l’observateur.ma –le journal qui a perpétré l’infamie- et les hautes, très hautes instance de la vie institutionnelle marocaine ».

    – Article principal : Ahmed Charai, directeur de « lobservateur.ma » est un ami intime de Mohammed VI. C’est ainsi qu’on a monté la calomnie contre Aznar :

    « Le 2 septembre, le journal électronique marocain +lobservateur.ma+ a annoncé avec tapage que l’ex-président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, était le père du futur enfant de Rachid Dati, d’origine marocaine et actuelle ministre française de la justice. Aznar, par le truchement de FAES, a catégoriquement démenti l’information et remis l’affaire à ses avocats. Il est surprenant que quatre ans après son départ du Palais de la Moncloa –siège de la présidence du gouvernement espagnol -, un site web sort une information qui a l’air d’un coup de pied à l’ex-président du gouvernement.

    Mais c’est quoi « lobservateur.ma » ? Qui est derrière lui ? Quels sont ses intérêts ? Pour répondre à ces questions, Epoca a obtenu le valeureux témoignage d’un important directeur d’un média marocain de l’opposition, qui préfère garder l’anonymat. D’emblée, il assure qu’en matière de publications électroniques au Maroc c’est « la loi de la jungle qui règne : surtout des blogs de mauvaise qualité. Durant les dernières années il y a eu abondance ». Ceci dit, ce journaliste se concentre sur la figure particulière de Ahmed Charai, le directeur de + lobservateur.ma+ et exemple clair sur comment se mêlent au Maroc journalisme, haute politique et proximité au palais royal.

    Charai a formé partie de la délégation marocaine au processus de Manhasset (surnom du round de négociation entre le gouvernement de Rabat et le Front Polisario sur le Sahara). En plus il est très lié à deux think-tanks américains –Search For a Common Ground y Foreign Policy Research Institute -, très proches du mouvement neocon et à la droite israélienne, auprès desquels il mène des actions de lobbying pour défendre la position du Maroc sur le Sahara. En plus il entretient d’excellentes relations avec les services de renseignements marocains et avec le palais Royal+.

    +Comme homme d’affaires, poursuit notre interlocuteur, Charai est le propriétaire de Maroc Télématique, qui s’est adjugée un réseau de panneaux publicitaires à Casablanca. Ce type de concessions se fait souvent au Maroc selon des critères politiques : on accorde des rentes à ceux qui sont proches du palais et même le roi Mohammed VI contrôle FC Com, le plus grand réseau de panneaux publicitaires, géré par son homme de confiance, Mohamed Mounir Majidi+.

    +Ainsi, ajoute ce journaliste marocain, lobservateur.ma perçoit de la publicité « amie » de Maroc Telecom –propriété de Vivendi – de la compagnie aérienne Royal Air Maroc, etc. Et ce, en dépit du nombre réduit de visite su ce site web. Il est certain que Maroc Telecom sert à l’Etat pour « arroser » la presse fidèle. L’un des financements occultes que perçoit Charai+.

    L’accapareuse capacité de lobbying de Charai n’est pas finie. +Il était actionnaire de La Vérité, un hebdomadaire financé par des officiers supérieurs de l’armée marocaine pour défendre leurs intérêts dans l’industrie de la pêche hauturière. Il recevait un financement pour ses activités+. Epoca a essayé à plusieurs reprises ed’ntrer en contact avec Charai pour connaître son point de vue mais il se trouve en voyage aux Etats-Unis.

    +Politiquement, ajoute le journaliste, le régime marocain maintient de très bonnes relations avec Rachida Dati+ donc il faut écarter le mobile politique dans la publication de cette information. +C’est un travail bâclé d’un mauvais journaliste. Ce n’est pas le genre de scoop que l’on peut publier en Europe+, précisément quelques semaines avant le lancement de la version papier de lobservateur.ma.

    Comme nous l’explique notre source – Epoca a pu le vérifier- au moins quatre journalistes français travaillant dans de grands médias spécialisés dans l’information internationale – Dominique Lagarde, Mireille Duteil, Vincent Hervouet et José Garçon – collaborent habituellement avec la publication en question. Selon notre interlocuteur, ils sont rémunérés par Maroc Télématique.

    Epoca a recueilli l’avis de trois d’entre eux. Lagarde, de l’Express, a confirmé que +en accord avec la direction de l’Express+, il écrit des +articles pour www.lobservarteur.masur des thèmes de politique internationale, avec la condition de ne jamais écrire sur le Maroc+. Elle reconnaît aussi qu’il les envoie à Maroc Télématique. Toutefois, elle s’est montrée surprise après la lecture de cette information dans la page web. +Il était suspendu entre juillet et septembre pour préparer le lancement de la version papier. On m’a demandé de suspendre l’envoi d’articles. Mais Charai m’a dit qu’ils ont un scoop et qu’ils avaient décidé de le publier+.

    Non moins susprise, Mireille, de la revue Le Point, a dit que l’observateur.ma, est habituellement +plus sérieux+. Dans un entretien téléphonique, Vicent Hervouet, de la chaîne de télévision LCI, qui a le même avis, a confirmé sa collaboration avec la page web de Charai. LCI est la chaîne d’information en continu de TF1, la principale chaîne de télévision française, dont le journal du soir est le plus suivi en Europe. LCI et TF1 sont propriété du groupe Bouygues, très présent au Maroc et qui a construit à Casablanca l’immense mosquée Hassan II, la troisième plus grande au monde après celles de la Mecque et de Médine.

    Dans un autre article, l’auteur du reportage se demande sur le pourquoi de cette haine à Aznar ?. L’article est illustré d’une photo du débarquement de soldats espagnols sur Perejil.

    Les motifs ne manquent pas au Maroc et à son roi pour exacerber leur haine envers Aznar. Au début de son étape comme président du gouvernement, ce dernier a eu des gestes de bonne volonté : en 1996, il a été le premier pays étranger qu’il a visité officiellement et trois ans plus tard, en 1999, l’Espagne était l’un des rares pays à avoir dépêché son chef d’Etat et son chef de Gouvernement aux funérailles de Hassan II. Même cette même année a éclaté le premier incident entre le gouvernement du Parti Populaire et le Maroc : au terme de l’accord de pêche entre ce pays et l’Union Européenne, il n’a pas été renouvelé. La pêche espagnole en est sortie lésée.

    Peu à peu, les relations entre les deux pays se sont détériorées pour déboucher fin octobre 2001 sur le retrait de l’ambassadeur du Maroc à Madrid. Mohamed Benaissa, alors ministre des Affaires étrangères, a allégué que l’Espagne +ne respectait pas le Maroc et ses institutions+. Selon un rapport de l’Institut Real Elcano, le manque de respect auquel se référait le régime marocain concernait +le traitement réservé par la presse espagnole au défunt Hassan II et qu’elle réserve à Mohammed VI, le scepticisme quant au désir des Marocains d’homologuer leur +transition démocratique+ avec d’autres transitions européennes, au manque de crédibilité des prétentions marocaines sur le Sahara, et le soutien à la fermeté avec laquelle le gouvernement fait face aux revendications agressives sur Sebta et Mellilia+. Soit les thèmes de toujours. Aznar était disposé à bien s’entendre avec le Maroc, mais sans céder dans la défense des intérêts espagnols.

    La tension a atteint son paroxysme le 11 juillet 2002 lorsque la Gendarmerie marocaine a occupé l’îlot espagnol de Perejil, déclenchant ainsi la plus grande crise entre les deux pays depuis la Marche verte. Cinq jours après, l’Espagne lance, avec l’appui de tous ses alliés sauf la France, une opération militaire pour récupérer Perejil. Et il fut ainsi. Par la suite, le dialogue sera rétabli entre les deux parties, mais les relations amicales n’ont jamais éé récupérées sous le gouvernement PP. Une fois Zapatero au pouvoir, les rois d’Espagne ont effectué, en janvier 2005, une visite d’Etat au Maroc. Saisissant cette occasion, Mohammed VI avait accordé un entretien à +El Pais+ où il s’était interrogé si +Aznar était plus franquiste que Franco+.

    Ce fut le dernier d’une série de gestes de mépris ». –(MAP)-

    Tags : Maroc, Espagne, Aznar, Persil, Laila, Perejil,

  • « Le roi prédateur » vu par The Sunday Times

    26 M £ d’argent de poche pour les Midas marocains
    Matthew Campbell
    902 mots
    11 mars 2012
    Le Sunday Times
    ST
    1
    36
    Anglais
    © 2012 Times Newspapers Ltd. Tous droits réservés
    UN NOUVEAU LIVRE EXPOSE LES DÉPENSES ABSOLUES D’UN ROI QUI A UNE FOIS VOLÉ SON ASTON MARTIN EN BRETAGNE POUR UNE MISE AU POINT, IL AIME que ses jouets préférés soient en bon état. En fait, le roi Mohamed VI du Maroc est connu pour transporter son Aston Martin sur un transporteur Hercules au fabricant en Grande-Bretagne juste pour une mise au point.
    Plus de 5 millions de ses sujets vivent avec moins de 1 £ par jour. Mais «Sa Majesté», comme doivent l’appeler même les membres de sa famille proche, n’a pas besoin de faire des économies ou d’épargner, car la générosité du peuple est illimitée. Selon les auteurs du Roi Prédateur, il obtient 26 millions de livres sterling par an en « argent de poche » qu’il dépense à sa guise.
    Le livre, publié à Paris ce mois-ci, offre un aperçu rare du domaine extraordinairement somptueux de l’un des derniers monarques absolus du monde. Il dépense 1 million de livres sterling par an pour la nourriture pour animaux de compagnie et deux fois plus pour sa garde-robe.
    Ses 12 palais sont maintenus entièrement dotés en personnel, climatisés à une température constante de 17 ° C et remplis de toutes les délicatesses connues de l’homme au cas où Mohamed pourrait tomber. Les palais coûtent aux contribuables 1 million de livres sterling par jour pour fonctionner, mais le roi n’en utilise que quatre d’eux.
    Cette extravagance met en lumière un mystère intrigant du soi-disant printemps arabe: comment les monarchies corrompues et prodigues du Moyen-Orient ont-elles réussi à survivre à la colère qui a renversé tant d’autres régimes de la région? De Bahreïn à la Jordanie, émirs et rois ont fait face à des protestations. Pourtant, aucun d’eux n’a été contraint de fuir comme le Tunisien Zine Ben Ali, n’a été contraint de démissionner comme l’Egyptien Hosni Moubarak, ou a été capturé et tué comme Mouammar Kadhafi, l’ancien dictateur libyen.
    Les Marocains vénèrent leur monarque, qui, à 48 ans, est une race différente de la gériatrie désespérément déconnectée qui gouvernait l’Égypte et la Tunisie. En 2002, il a épousé la princesse Lalla Salma, qui a assisté au mariage du prince William l’année dernière et est la première épouse d’un monarque marocain à avoir été publiquement reconnue et à avoir reçu un titre royal.
    Pourtant, la tolérance aux excès du palais diminue, affirment Catherine Graciet et Eric Laurent, les auteurs du livre, qui affirment avoir eu accès aux sources du palais.
    La cérémonie d’inauguration du roi en 1999, lorsqu’il a été présenté au peuple comme le « roi des pauvres », semble être un lointain souvenir.
    Non content de vider les caisses de l’État, « King Midas » a également mis la main sur l’économie. De nos jours, les critiques l’appellent « PDG de Morocco Inc » parce qu’il contrôle une grande partie de l’agriculture et de l’industrie du pays d’Afrique du Nord par le biais de diverses sociétés de portefeuille royales.
    Avec une fortune estimée à 2 milliards de livres sterling, il est devenu encore plus riche que les dirigeants de nombreux États producteurs de pétrole. « Il a repris tous les secteurs clés de l’économie », explique le livre. « Il est le premier banquier, assureur, exportateur et producteur agricole du pays. »
    Son goût pour le luxe est illustré notamment par sa collection de voitures flashy. « Presque tous les matins, il demande qu’une dizaine de voitures de sa collection soient défilées devant lui pour l’aider à décider laquelle il veut utiliser. Ferrari, Aston Martin, Maybach … il a tout à fait le choix. »
    En ce qui concerne la couture, seul le meilleur fera l’affaire. Il aurait déjà dépensé 35 000 £ à Londres pour un pardessus en cachemire. Lors de voyages à l’étranger, il n’est pas rare qu’il soit accompagné de 300 invités dispersés dans divers avions.
    Son jet privé a sa propre salle de gym.
    Avec le style de vie flashy va un tempérament volatil et capricieux et le roi, qui a subi de graves châtiments corporels de la part du roi Hassan II, son père, est connu pour ses violentes rages, dans lesquelles il s’en prend à ses assistants.
    Rien de tout cela n’empêche les personnalités françaises d’essayer de trouver grâce auprès de lui. Beaucoup, comme Dominique Strauss-Kahn, le politicien socialiste en disgrâce et ancien directeur général du Fonds monétaire international, ont des maisons de vacances à Marrakech; Jacques Chirac, l’ancien président français, qui était un ami du père de Mohamed, se retrouve souvent au bord de la piscine de l’hôtel de luxe Gazelle d’Or à Taroudant.
    Cependant, le soutien français ne compte pour rien aux yeux de la foule et Mohamed a habilement anticipé les manifestations du printemps arabe l’année dernière en réécrivant la constitution de son pays et en donnant plus de pouvoir aux élus. En vertu des nouvelles règles, il a également maintenu une emprise ferme sur la sécurité, l’armée et les affaires religieuses: il sait que son peuple est en colère.
    La corruption rampante s’étend dans le palais, selon les câbles de l’ambassade américaine qui ont été libérés par WikiLeaks. Un ambassadeur s’est plaint dans un câble à Washington de « la cupidité épouvantable de ses proches » du roi.
    « Les principales institutions de l’État marocain sont utilisées par le palais pour contraindre et solliciter des pots-de-vin dans le secteur immobilier », a déclaré un haut homme d’affaires marocain cité dans l’un des câbles. Inutile de dire que le palais rejette ces affirmations comme des mensonges impertinents.
    Le roi Mohamed, en haut à gauche avec son fils Moulay Hassan, et la princesse Lalla Salma ont 12 palais préparés pour eux, mais n’en utilisent que quatre  » IL DÉPENSE 1 M £ PAR AN POUR LES ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE ET DEUX FOIS CELUI-CI SUR SON ARMOIRE
    Actualités International Associated Services Limited
    The Sunday Times, 11 mars 2012

  • Général Dagan : le Roi ne semble pas très intéressé par le gouvernement [ou pouvoir].

    Objet : Maroc-Wikileaks
    Selon un document publié par le site web wikileaks le Général Dagan a fait savoir à Frances Fragos Townsend, Assistant au Président US chargé de la Sécurité Intérieure (Homeland Security) et du Contreterrorisme, que le Maroc « fait mieux [dans son traitement de la question de l’islamisme radical], bien que le Roi ne semble pas très intéressé par le gouvernement [ou pouvoir].
    Le document publié par ledit site est un compte-rendu d’entretien entre le Général Dagan et le responsable américain, en date du 12 juillet 2007. La réunion a porté, entre autres, sur les menaces sécuritaires, le Proche-Orient et le Pakistan. Les propos sur le Maroc figurent dans la rubrique « autres questions régionales ».

  • Wikileaks : La « Marche Verte » était un leurre

    La Marche Verte a commencé le 30 octobre 1975 et non pas le 6 novembre comme indiqué dans la date des commémorations officielles, pour bloquer une éventuelle intervention militaire de l’Algérie contre l’invasion du Sahara Occidental par le Maroc. C’est ce que révèle un câble diplomatique envoyé par l’ambassade américaine à Rabat daté du 30 octobre 1975. Et de pacifique, elle n’avait rien puisqu’elle était accompagnée d’un contingent de 20.000 soldats de l’armée marocaine.
    ´En plus l’ordre de départ de la Marche n’a été donné par Hassan II qu’après avoir conclu les 3/4 de l’accord signé avec l’Espagne sur le Sahara Occidental.
    Un autre câble daté du 23 octobre dévoilait les termes du pacte conclu entre Hassan II et le envoyé espagnol José Solis, Ministre du Mouvement à l’époque.
    Le document, adressé au Département d’État de Henry Kissinger, résume une conversation de Hassan II avec les représentants américains qui fait un compte-rendu de la réunion. Le monarque s’est montré optimiste car « trois quarts du problème avaient été réglées après l’accord conclu avec Solis ». Le Pacte a établi que la Marche verte, comme grande idée du roi ouissam alaouite, devait aller en avant. « Le concept est mien. L’Organisation est mienne. Je vais donner l’ordre de franchir la frontière. Il n’y a que le peuple qui puisse l’annuler et s’il le fait, il se peut que moi aussi je dois faires mes valises et déménager dans ma démeure à Madrid « , a prévenu le monarque.
    En contrepartie, le Maroc et en Espagne ont accordé chercher au régime une sortie « élégante » du Sahara qui lui permette de « garder les apparences ». L’idée était d’utiliser les Nations Unies pour légitimer l’occupation marocaine à travers un référendum « contrôlé ». Pour cela, ils compterait avec l’aide de la Mauritanie et des USA. Les négociations ultérieures serviraient, selon le câble, à travailler et définir cette formule. En outre, Solis a profité de cette rencontre pour annoncer que l’Espagne renonçait à un Sahara indépendant et, en plus, et pour rassurer Washington, cesserait de considérer l’Algérie, alliée de l’Union soviétique, comme « partie intéressée ».

  • Wikileaks: Quand les officiels marocains parlent de l’Algérie

    Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Arabie Saoudite, Iran,

    Le journal espagnol El Pais, qui rapporte le câble en question, indique que «les forces armées marocaines sont toujours éclaboussées par la corruption, l’inefficience bureaucratique, leur bas niveau d’éducation, certains de leurs soldats courent le risque de tomber dans le radicalisme, elles sont politiquement marginalisées et le gros de leurs effectifs est déployé au Sahara occidental».

    WikiLeaks continue de faire tanguer les relations internationales à travers ses câbles dévoilant des documents secrets de la diplomatie américaine. Le Maroc a eu droit lui aussi à sa douche froide. A travers 29 câbles rendus publics par le très controversé site «d’information» WikiLeaks, l’armée marocaine, la lutte antiterroriste, le conflit du Sahara occidental et le dossier du nucléaire algérien ont figuré sur les comptes rendus des diplomates américains à Rabat entre 2005 et 2009. Dans une correspondance classée «secrète» datée du 26 novembre 2006, l’ambassadeur américain en poste à Rabat a mis en évidence que les responsables marocains affichent leur entière adhésion à l’interdiction aux Iraniens d’avoir l’arme nucléaire.

    Le secrétaire général du ministère marocain des Affaires étrangères, Omar Hilal, soulignait à son interlocuteur américain qu’«un Iran doté de l’arme nucléaire serait un désastre pour la région et spécialement pour le Maroc. Cela donnera court à une course à l’armement dans la région et accélérera la poursuite d’un programme nucléaire militaire algérien similaire». Le secrétaire général des Affaires étrangères marocain poursuivra ses «commentaires» en soulignant à ses interlocuteurs américains que le Maroc est inquiet du «manque de transparence entourant le programme de recherche nucléaire chez ses voisins, et notamment en Algérie». Et de préciser que «si l’Iran réussit son programme dans les dix ans, d’autres pays du Moyen-Orient auront la bombe et les Algériens suivront peu après». Et à Omar Hilal de continuer en invitant la communauté internationale à empêcher le projet iranien en usant de «tous les moyens».

    Dans un câble daté de l’année 2009, il est souligné le rôle joué par l’Arabie Saoudite afin d’amener le Maroc à couper ses relations avec l’Iran en contrepartie d’un bon approvisionnement en pétrole. Dans des discussions entre diplomates américains et responsables marocains, la coopération de l’Algérie dans la lutte antiterroriste est aussi évoquée. «La coopération avec les Algériens est irrégulière», indique Abdellatif Hamouchi, directeur général pour la surveillance du territoire marocain à l’adresse de l’assistante du président américain pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend. Et à Yassine Mansouri, chef de la direction générale des études et de la documentation (service de contre-espionnage) d’ajouter : «Parfois ils nous fournissent de très bonnes informations et parfois c’est l’impasse. Ce sont des partenaires difficiles», est-il souligné dans une note datée de juillet 2007.

    Plus encore, dans une autre note, le directeur général des affaires étrangères Youssef Amrani a «suggéré que l’émergence d’AQMI était principalement due aux échecs du gouvernement algérien». Ce à quoi un diplomate américain aurait répondu que «le GSPC a été forcé de s’associer avec AQMI parce que le gouvernement algérien a réussi à le marginaliser».

    Les plans d’urgence de l’armée marocaine

    Les responsables marocains rejettent en outre la responsabilité sur leurs homologues algériens de faire barrière à toute tentative de rapprochement entre les deux pays. Dans la note du 31 juillet 2007, Fouad Ali Himma, adjoint du ministre de l’Intérieur, souligne, après un voyage effectué à Alger, que «les efforts marocains répétés pour réduire le fossé diplomatique ont été rejetés. Nous avons dit aux Algériens que le Maroc était prêt à rouvrir sa frontière et à prendre d’autres mesures pour rétablir la confiance, mais les Algériens ne nous ont jamais dit ce qu’ils voulaient». Ceci en mettant cette réponse sur le compte de la différence de générations et de mentalité entre les dirigeants des deux pays.

    Les câbles WikiLeaks se sont intéressés aussi à l’armée marocaine, dépeinte comme une institution en proie à la corruption et dont les hauts gradés ayant dépassé l’âge de la retraite refusent de céder leur place à la jeune génération. Le journal espagnol El Pais, qui rapporte le câble en question, indique que «les forces armées marocaines sont toujours éclaboussées par la corruption, l’inefficience bureaucratique, leur bas niveau d’éducation, certains de leurs soldats courent le risque de tomber dans le radicalisme, elles sont politiquement marginalisées et le gros de leurs effectifs est déployé au Sahara occidental». C’est un rapport de neuf feuillets que l’ambassadeur américain Thomas Riley élabore en août 2008 sur l’armée marocaine.

    Comptant 218 000 hommes, dont 70% déployés dans les territoires occupés du Sahara occidental, l’armée marocaine est principalement préoccupée de «contrecarrer toute menace de guerre venant d’Algérie». Le document «secret» précise que cette armée possède des plans d’urgence et s’entraîne en faisant des simulations pour contrer toute attaque algérienne. Le rapport américain indique que nonobstant cette crainte, l’armée marocaine n’a pas déployé de troupes le long de la frontière avec l’Algérie. Les militaires seraient stationnés à des centaines de kilomètres de cette même frontière. Les Américains estiment quant à eux que malgré le froid qui caractérise les relations entre le Maroc et l’Algérie, la crainte de voir une attaque imminente de la part de l’Algérie n’est pas justifiée. Et de noter que dans le cas où une velléité d’attaque se faisait sentir, elle se fera à travers le Front Polisario.

    Le document, qui fait office de radiographie de l’armée marocaine, fait par ailleurs état d’une méfiance existant entre le palais royal et l’institution militaire. Une méfiance héritée des deux coups d’Etat avortés ayant eu lieu dans les années 1970. Les documents de WikiLeaks rendent aussi public un télégramme émis par le consulat américain de Casablanca dénonçant les «pressions exercées par l’entourage du roi du Maroc pour solliciter des pots-de-vin dans le domaine de l’immobilier».

    Source: El Watan, 04/12/2010