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  • Cristiano Ronaldo va bientôt inaugurer son hôtel de luxe au Maroc

    L’international portugais de Manchester United Cristiano Ronaldo, qui continue à accumuler des titres et des records sur le terrain de football, est également connu pour être un businessman qui se lance dans des affaires florissantes.

    En effet, le quintuple Ballon d’Or s’apprête à se rendre au Maroc, dans la ville touristique de Marrakech, pour inaugurer l’hôtel de luxe qu’il y avait construit. Les travaux de construction de l’hôtel ont été achevés il y a plusieurs mois, mais la cérémonie d’ouverture a été reportée en raison de la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.

    Cristiano Ronaldo bientôt à Marrakech pour y inaugurer son hôtel de luxe
    Selon aljazeera.net, Cristiano Ronaldo est attendu au début du mois de novembre dans la ville de Marrakech, en compagnie de sa famille et de plusieurs invités, pour y inaugurer son hôtel de luxe, le dernier de sa chaîne hôtelière sous le label Pestana CR7 Lifestyle Hotels.

    Cristiano Ronaldo entretient des relations d’amitié avec de nombreuses personnalités sportives marocaines, notamment Badr Hari, le champion de kickboxing, et Anas Ouzifi, l’agent de joueurs qui apparaît avec lui à de nombreuses reprises.

    Ce qu’il faut savoir sur l’hôtel Pestana CR7 Marrakech
    Selon la même source, les relations de Cristiano Ronaldo avec ces personnalités marocaines ont été pour beaucoup dans la réalisation de ce projet d’hôtel de luxe au Maroc. La star portugaise a d’ailleurs visité plusieurs fois le Maroc pour y passer ses vacances.

    Ce nouvel hôtel Pestana CR7 Marrakech est conçu de façon similaire aux 2 premières unités ouvertes à Funchal, à Madère, l’île natale du Cristiano Ronaldo, et à Lisbonne au Portugal. Situé au cœur du nouveau quartier chic de Marrakech, l’Avenue M, cet hôtel, qui relie les jardins Menara et le Palais des congrès de Marrakech, compte 174 chambres, 2 restaurants, dont un en rooftop, un centre d’affaires, un spa avec salle de fitness et une piscine.

    Le palace dispose également de 20 000 m² d’espaces commerciaux, d’un centre d’affaires de 4 500 m² ainsi que d’une clinique de luxe. Le projet de Cristiano Ronaldo a coûté la bagatelle de 430 millions de dirhams (43 millions d’euros).

    Destinée en exclusivité à la génération Y, la nouvelle marque Lifestyle de Cristiano Ronaldo est un mariage parfait entre l’expertise hôtelière de Pestana et le style de vie du footballeur. Pour réserver une chambre pour la nuit, à hôtel Pestana CR7 Marrakech, il faut débourser en moyenne 200 euros pour une chambre de base. Les prix peuvent grimper pour ceux qui ont besoin de plus de standing.

    ObservAlgérie, 16/10/2021

  • Exportation du gaz via Medgaz : L’Algérie techniquement capable d’assurer

    L’Algérie est capable, sur le plan technique, de garantir, dès ce lundi, la totalité de ses livraisons gazières vers l’Espagne via le gazoduc Medgaz et les méthaniers, après la décision du non renouvellement du contrat du GME, reliant les deux pays via le Maroc, qui a expiré dimanche à minuit, a indiqué l’expert énergétique et ancien ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar.
    «Le Medgaz peut prendre en charge toutes les livraisons grâce au renforcement prévu des capacités à 10,5 milliards de m3 par an, mais en compensant le différentiel par des livraisons en GNL», a souligné M. Attar dans un entretien à l’APS.
    En effet, le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) avait une capacité d’environ 13 milliards de mètres cubes (m3) par an. Mais depuis quelques années, il était exploité avec un volume annuel qui ne dépassait pas les 4 à 6 milliards de m3/an, tandis que Medgaz acheminait 8,5 milliards de m3 par an.
    Ces volumes de gaz, en dehors des fournitures au Maroc d’environ 600 à 800 millions de m3 par an, étaient acheminés aux marchés espagnol et portugais.
    L’expert rassure ainsi sur la capacité de la partie algérienne à prendre en charge toutes ces quantités, à travers Medgaz et en recourant aux GNL.
    «C’est ce que les autorités algériennes ont déclaré pour rassurer les marchés espagnol et portugais et il n’y a aucune raison d’en douter», a-t-il indiqué.
    M. Attar souligne, dans ce sens, que Sonatrach et ses clients étaient «certainement» en train de travailler sur des solutions pour faire face aux défis relatifs à l’augmentation de la demande en hiver qui pourrait dépasser les capacités journalières du Medgaz, et à la disponibilité des méthaniers nécessaires pour le GNL et celle de capacités de regazéification sur les côtes espagnoles.
    Toutefois, Sonatrach doit, à moyen et long terme, «se battre et gérer parfaitement cette situation en vue de protéger son marché espagnol et portugais par rapport à la compétition avec d’autres fournisseurs qui guettent aussi ce marché».
    S’agissant de l’abandon du GME, M. Attar a fait observer que «ce gazoduc a certes été réalisé dans un but commercial pour exporter une ressource vers un marché, mais aussi dans le but de consolider et renforcer les liens régionaux et construire le Maghreb uni».
    «Je ne pense pas que l’Algérie ait pu faillir, à un moment quelconque, dans la construction de celui-ci et ce qui arrive aujourd’hui n’est pas de sa faute…», a-t-il soutenu.

    Marché gazier : L’Algérie met fin au contrat GME

    L’Espagne alimentée exclusivement par le Medgaz
    Le Président Tebboune ordonne Sonatrach de ne pas renouveler le contrat avec l’Office marocain ONEE
    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a donné, dimanche, des instructions à la société nationale Sonatrach à l’effet de cesser toute relation commerciale avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), et de ne pas renouveler le contrat du 31 juillet 2011, qui expire ce dimanche, le 31 octobre 2021 à minuit, indique un communiqué de la Présidence de la République.
    «Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a reçu, dimanche, un rapport sur le contrat liant la société nationale Sonatrach à l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), daté du 31 juillet 2011, et qui expire dimanche, le 31 octobre à minuit», lit-on dans le communiqué.
    «Au regard des pratiques à caractère hostile du Royaume marocain à l’égard de l’Algérie, des pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale et après consultation du Premier ministre, ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, du ministre de l’Energie et des Mines, le président de la République a donné des instructions à la société nationale Sonatrach à l’effet de cesser toute relation commerciale avec la société marocaine et de ne pas renouveler ledit contrat».

    APS
  • Au Maroc, la langue de Shakespeare grignote du terrain

    Au Maroc, l’apprentissage de l’anglais séduit de plus en plus de jeunes. De nombreux jeunes Marocains sont attirés par la langue de Shakespeare, persuadés qu’elle leur offrira une meilleure éducation et des opportunités de travail.

    Au Maroc, l’anglais grignote du terrain. Une étude du British Council intitulée « Shift to English » révèle que les jeunes Marocains jettent de plus en plus leur dévolu sur l’anglais. Ainsi, 65 % des personnes sondées préféreraient la langue de Shakespeare à celle de Molière. Elles estiment que l’anglais donnera accès à une meilleure éducation et à un poste à l’étranger.

    Dans le pays, cette tendance est réelle, confirmée par la floraison d’établissements anglo-saxons dans les grandes villes, pour répondre à la demande croissante. À côté des écoles américaines cotées de Casablanca, Rabat et Tanger, des établissements se multiplient, comme la British International School de Casablanca ou la London Academy, ouvertes en 2017 pour capter une jeunesse pragmatique.

    Une lutte avec le français
    « On constate dans les couches moyennes et supérieures un réel attrait pour l’anglais. C’est la fonction économique de l’anglais qui attire les jeunes : l’anglais, c’est la langue des secteurs de pointe, des sciences, du business, de l’Internet… Les employeurs, au Maroc, demandent de plus en plus des profils trilingues »​, estime Leila Messaoudi, universitaire et linguiste.

    Mais l’anglais est aussi présent dans l’éducation nationale, que ce soit dans les écoles primaires ou dans les lycées. Depuis 2014, le gouvernement a lancé la section internationale du bac marocain, option anglais, dans laquelle les matières scientifiques sont enseignées en anglais dans neuf lycées, dont six publics, qui regroupent 473 élèves… En arrière-fond, c’est une lutte larvée qui s’installe avec le français, langue historique au pays, pour former les jeunes.

    Ouest-France, 23/10/2021

  • L’histoire de Salah avec une dame en Ecosse

    Salah Chakor Ecrivain et consultant en tourismePublié dans Jeunes du Maroc le 19 – 09 – 2004
    Lors de son premier jour d’été 1973, alors qu’il se rendait en Ecosse pour s’entraîner, Salah a vécu une histoire très drôle avec la famille du steward.
    Quelle est l’histoire ?
    Eh bien, quand il a fini de travailler à l’hôtel, il est allé se promener à 11 heures du soir sur une route privée, deux filles étaient sur le chemin de leur maison. Il y avait une longue distance entre l’hôtel et la ferme où elles vivaient. Les deux filles l’ont regardé et ont couru. Elles pensaient que c’était un voleur, ou qu’il voulait les frapper. « C’est terrible », s’est-il dit.  » Elles se font une fausse idée de moi « .  » Ils pensent que je suis au chômage, et que je vais sur la route comme un garçon fou. Oh mon Dieu » dit-il encore. Une demi-heure plus tard, alors qu’il retournait à sa chambre dans l’annexe de l’hôtel, il a vu une voiture (une Jaguar) derrière lui. Il y avait une femme dedans. Elle a arrêté sa voiture devant lui. Puis elle a pris un bâton, est sortie de la voiture et a dit :  » Hé toi, tu as suivi ma fille sur la route. Fais attention « .
    Salah a répondu : « Non, ce n’était pas moi » « Oui, c’était toi. Je connais tout le monde ici très bien. Personne d’autre que toi ne pourrait faire ça. Si tu recommences, je vais te montrer ! » Le pauvre garçon a eu peur, il a demandé à la dame de l’excuser, mais elle n’a pas voulu. Après cela, elle est rentrée chez elle. Le garçon est aussi allé dans sa chambre. Il n’a pas pu dormir cette nuit-là. Il était préoccupé par le problème. Il s’est demandé : « Que vais-je faire si la dame vient demain matin ? » Salah devait travailler à huit heures, comme d’habitude. Il s’est donc levé à six heures, s’est lavé, puis est allé très vite à l’hôtel. Heureusement, la femme n’est pas venue. Mais il avait toujours peur, toute la journée !
    Un mois plus tard, la famille Stewart est venue dîner à l’hôtel « Buchana Arms ». Ils étaient servis par une vieille serveuse (ANN). Chaque fois qu’elles le regardaient, quand il traversait la salle à manger, elles riaient. Mais Salah a tout oublié d’eux. Il ne se souvenait pas de la dame, car il ne l’avait vue que la nuit. Quand il a fini de servir ses clients, il est allé débarrasser leur table … Alors, la serveuse Ann lui dit :
     » Vous vous souvenez de cette famille ?
     » Non, dit-il. Qui sont-ils ? »
     » Tu te rappelles quand tu as suivi les deux filles sur la route ? « 
     » Quelles filles ? « 
    « Cette dame se souvient de toi. Et c’est sa fille « 
    « Très bien », a-t-il dit. Enchanté de vous connaître « .
     » Salah est votre nom, n’est-ce pas ? La dame dit « .
     » Oui, madame. C’est le nom de celui qui a fait une histoire drôle avec toi. Tu voulais me frapper avec ton bâton ? N’est-ce pas votre Madame ? » Il dit à la femme.
     » Je suis vraiment désolé, Salah ! » Elle a dit . « Je me suis trompé. Je pensais que tu avais une mauvaise idée des femmes sootiennes ».

     » Non, ne vous inquiétez pas, Madame. J’ai oublié tout ça. Mais je ne peux pas oublier votre bâton ! Qui nous rappelle combien nous sommes violents quand nous ne connaissons pas quelqu’un ….. Mais combien nous sommes gentils quand nous nous connaissons… »
     » Tu as raison Salah …… ce dont nous avons besoin c’est de nous connaître les uns les autres …. »
     » Se connaître est le premier pas vers la paix…. » J’ai dit
     » Que fais-tu dans la vie ? Vous travaillez ici ? « Son mari m’a demandé
     » Non, monsieur, je suis stagiaire ici. Je suis étudiante à l’école hôtelière de Marrakech, je viens du Maroc « .

     » Pourriez-vous venir nous rendre visite le week-end prochain ?  » dit-il.
     » Merci beaucoup, monsieur. Je suis vraiment très fier d’entendre ça », ai-je dit.
     » Ok, Mr. Salah. On se retrouve dimanche prochain devant l’hôtel à 22h30, ok « .
     » D’accord, Monsieur.
    Le dimanche à 22h30, il est venu et m’a emmené dans sa voiture. J’ai passé un week-end inoubliable avec eux. Ensuite, de temps en temps, il venait me prendre avec lui et ils me considéraient comme un membre de leur famille. Ce voyage a été vraiment très important pour moi. J’ai amélioré mes compétences et mes connaissances et plus que cela j’ai connu des amis qui sont devenus de la famille.

     » Pourriez-vous venir nous rendre visite le week-end prochain ?  » dit-il.
     » Merci beaucoup, Monsieur. Je suis vraiment très fier d’entendre ça », ai-je dit.
     » Ok, Mr. Salah. On se retrouve dimanche prochain devant l’hôtel à 22h30, ok « .
     » D’accord, Monsieur.
    Le dimanche à 22h30, il est venu et m’a emmené dans sa voiture. J’ai passé un week-end inoubliable avec eux. Ensuite, de temps en temps, il venait me prendre avec lui et ils me considéraient comme un membre de leur famille. Ce voyage a été vraiment très important pour moi. J’ai amélioré mes compétences et mes connaissances et plus que cela j’ai connu des amis qui sont devenus de la famille.

    https://www.maghress.com/fr/jeunesdumaroc/199
  • La « copinocratie », une démocratie d’une autre manière…

    goodlinkPublié dans Jeunes du Maroc le 03 – 03 – 2005
    La « copinocratie », une démocratie d’une autre manière…
    Il est très intéressant de savoir que le terme « démocratie » est composé de deux locutions latines : « démo » qui signifie peuple en français et « cratie » qui veut dire pouvoir. En somme, nous retrouverons la définition de la démocratie en deux mots : « le pouvoir au peuple ». De nos jours ce n’est plus le cas, il s’agit seulement d’un système monopole dont la base est l’USA et qui montre de plus en plus ses défaillances, je cite, et de façon non exhaustive : C’est dans les grandes démocraties ou se pratiquent tous genre de corruptions et d’exploitation des démunis, c’est aussi dans les grandes démocratie où les gouvernements se permettent de décider à la place des peuples pour leur choisir un destin à leurs grés. Je serais méchant et non équitable si je ne cite pas les autres aspects, positives cette fois-ci, de la démocratie. Elle est très importante dans la mesure où le peuple doit être éduqué et apte à prendre en main son destin et son avenir, elle peut être très favorable aussi si l’on permet au peuple de choisir ses réels représentants, mais faudrait encore qu’il ait le choix.
    Qui de nous ou de nos parents n’a jamais eu recours, au moins une fois, à un membre de la famille ou à un copain, qui couronne une administration publique ou qui a des relations extrêmement importantes avec les gens qui détiennent le pouvoir, pour réaliser un tâche urgente ou avoir la signature d’un responsable ou encore pour obtenir un travail ou un accord pour un stage de formation. Et pourtant, ce sont les droits les plus légitimes pour un citoyen qui remplie sa fonction dans la société dans un pays qui présume être pays de droit. D’ailleurs la constitution dans l’un de ses articles dit que le travail est un droit à chaque citoyen marocain. Mais en demandant au professionnel la raison pour laquelle il y a tant de gens qui ne travaillent pas encore, ils disent que l’Etat garantit au citoyen les moyens pour obtenir le travail seulement. Bon, qu’ils disent ce qu’ils veulent !! Ce système, celui des copains, est basé sur les connaissances en matière de personne et non sur la compétence. Il est en effet l’un des facteurs majeurs qui font que les services présentés dans nos administrations soient aussi nuls et manquent énormément de professionnalisme. Par conséquent, mauvaise exploitation des ressources et trop de perte en matière d’investissement.



    C’est ce qu’on peut appeler conventionnellement, le pouvoir au copain ou bien plus techniquement la « copinocratie ».
    Ce système est aujourd’hui installé au Maroc depuis une vingtaine d’année, pendant laquelle des gens incompétents on pu accéder au pouvoir et faire leur fortune au profit des pauvres et des défavorisés qui représentent jusqu’à lors une majorité écrasante dans notre pays. Ce système qui tend désormais à disparaître très lentement en mettant en place un autre mode de fonctionnement basé sur la compétence et les qualifications académique qui est la « technocratie ». Qu’en est-t-il de ce nouveau système ? Et quels sont ses avantages et ses inconvénients ?


    https://www.maghress.com/fr/jeunesdumaroc/479
  • Maroc: Dur dur… d’être adolescent

    Publié dans Jeunes du Maroc le 08 – 07 – 2005
    L’adolescence est un passage obligé de l’enfance à l’âge adulte. Elle ouvre vers de larges horizons inconnus tels que l’affirmation de soi, le choix d’une orientation professionnelle, la découverte de la sexualité et aussi bien d’autres. Elle s’accompagne, en même temps, du renoncement à l’enfance et d’un détachement envers les parents.
    C’est une période assez difficile. L’adolescent passe par des malaises, des perturbations… Pourtant, cette période délicate est celle au cours de laquelle le jeune bâtit pas à pas, en trébuchant parfois, son autonomie affective et relationnelle. L’adolescent, avant de rejoindre le monde des adultes, commence à se comporter, bien souvent, contre la volonté de son entourage, notamment ses parents. Et même dans la grande majorité des cas, cette étape que l’on considère une crise d’adolescence, peut mal tourner et mettre gravement la santé, voire la vie, du jeune en danger. Ainsi, l’entourage joue un rôle de grande importance, surtout à ce stade, et cela essentiellement en faisant preuve d’écoute et d’attention.
    Cependant, plusieurs parents redoutent chez leur enfant l’arrivée de « l’âge ingrat ». Cette période charnière de sa vie, où l’enfant fait son entrée, souvent tumultueusement, dans l’adolescence. On remarque aujourd’hui la fillette qui était obéissante se met à claquer les portes, à la première contrariété. L’autre qui était une élève brillante dans son école, laisse tomber tout à coup ses devoirs pour sortir avec les grands du quartier. Sans oublier le garçon qui, était raisonnable, commence à fumer en cachette, la musique à fond dans sa chambre… Ces attitudes, devenant bizarres et anormales, marquent le passage de l’enfance à l’adolescence. Pendant cette période intermédiaire, le futur adulte montre le besoin d’être original, indépendant et de s’affirmer.
    La puberté, vers 11-14 ans en moyenne, donne le départ de l’adolescence qui, avec l’arrivée de plus en plus tardive des jeunes dans la vie active, tend à s’installer dans le temps. Elle peut s’arrêter à 19 ans comme à 25, et peut être ressentie par le jeune de manière plus ou moins violente. Si difficile soit-il, cet « entre-deux âges » est caractérisé par l’ouverture avec une multitude de possibilités, c’est une recherche et une collecte de réponses et d’aventures. Donc, l’adolescent, à cette phase de sa vie, a tendance à changer ses comportements, parfois sans qu’il se rende compte. On peut citer qu’il devient introverti, s’oppose à tout, fait la tête et aussi commence à mentir. La puberté représente une étape essentielle dans la vie de l’humain. Elle a pour conséquence des changements de nature physique, l’acquisition de la capacité de procréation ; psychologique qui se remarquent dans l’apparition de pulsions et sentiments nouveaux ; ainsi que sociale et qui se voient dans la recherche de nouvelles relations en dehors de la famille.



    Tous ces changements ne sont pas faciles à vivre et surtout chez nous au Maroc !
    « Les sentiments et les réactions qu’ils suscitent sont divers, tantôt positifs, tantôt négatifs : sentiment de fierté, de voir se développer ses organes sexuels, sa pilosité, ses seins, plaisir de se sentir devenir adulte, homme, femme, goût de la comparaison et de la compétition (curiosité), qui permet la mise en valeur de son corps par la recherche d’un « look » personnel. Parfois, c’est le sentiment négatif qui domine : peur d’être différent des autres, de ne pas avoir de succès, d’être victime de moqueries, honte de son corps que l’on trouve mal proportionné. »
    Et si on voit les choses de plus proches, plus particulièrement la réalité de l’adolescent au Maroc.
    Que c’est dur d’être adolescent au Maroc !!
    Ses études, ses relations, sa famille, son entourage… l’adolescent est perturbé. Concernant ses études, est-ce que l’adolescent suit l’orientation qu’il veut ? C’est la question la plus importante à se poser. On trouve tellement de jeunes qui sont mal orienté, pourquoi ? Manque de communication avec ses parents, manque de moyens financiers… Ayant un baccalauréat scientifique ou littéraire avec une moyenne de 10 ou 11, quelle voie le jeune va-t-il suivre, alors que les écoles demandent une moyenne de 14 et plus !! Pourquoi a eu-t-il cette moyenne et non pas plus ? … Tant de questions se posent mais le plus souvent LE MANQUE DE COMMUNICATION AVEC LES PARENTS est la réponse.
    Quant aux relations des jeunes entre eux, l’ado s’en fait plusieurs.



    L’adolescent passe par, soit disant, des étapes dans cette période. On peut les résumer on trois capitales étapes : La première est celle où le jeune est secret, renfermé. C’est l’étape de repliement sur soi ; La seconde est celle caractérisée par l’ouverture à autrui. C’est la création de liens sentimentaux forts avec certains camarades, c’est aussi la prise de conscience de sa singularité de garçon ou de fille, d’homme ou de femme, capable d’aimer et de séduire. « L’adolescent(e) acceptera, peu à peu, sa singularité d’homme (ou de femme), il (elle) cherchera à être quelqu’un en se référant parfois à des modèles idéaux : famille, copains, artistes, réels ou fictifs. » Et enfin la troisième est celle où l’adolescent affirme sa présence et son identité. L’adolescent désire partager ses sentiments, il ressent des attirances, des élans affectifs envers des camarades de l’autre sexe qui peuvent aller jusqu’à la formation d’un couple. Il s’initie à certaines valeurs comme le respect du partenaire ou la fidélité.



    Une relation d’amitié peut durer des années et des années ou même pas une semaine parfois. L’adolescent peut parfois éprouver une certaine difficulté de trouver un ami convenable. Le plus dangereux c’est la mauvaise fréquentation. Celle-ci peut gravement influencer la vie du jeune, fille ou garçon. Elle peut engendrer les consommations des substances psychoactives, des rapports sexuels sans protection… par conséquent les maladies mortelles sont transmises, des grossesses non désirées sont fécondées… Cela est interdit et hchouma dans notre société marocaine, nous en parlons pas et résultat : La mère célibataire se trouve chassée par sa famille, ses voisins, son « petit copain » aussi ; le jeune garçon attaqué par le SIDA se trouve lui aussi chassé par tout le monde, pas de travail, pas de maison, pas de famille ni d’amis.
    L’adolescence est le temps des expériences : Première cigarette, première ivresse, premier amour, première relation sexuelle. Le fait de fumer, est l’expérience la plus fréquente chez les adolescents et surtout chez les garçons. C’est une parmi d’autres que l’adolescent ne maîtrise pas son danger jusqu’à l’âge adulte. Il ne concerne pas une grande attention à long terme, quand il sera adulte, dans quel état de santé sera-t-il ? Quelle maladie atteindra-t-il ?
    Le père qui fume ou qui est alcoolique, comment pourrait-il interdire à son fils la cigarette ou l’alcool ? Fumer, à titre d’exemple comme expérience de consommation, commence juste par plaisir, par le fait de passer un bon moment où le/la jeune va s’amuser avec ses camarades.
    Egalement, on peut parler de l’influence qu’exercent des groupes de référence sur les jeunes. Ces groupes de référence comprennent les chanteurs/chanteuses, acteurs/actrices.. Les jeunes les imitent en tout. Surtout sur le coté vestimentaire : Les garçons avec des pantalons très larges, des tee-shirts avec les manches déchirés… Cette façon de s’habiller est-elle décente pour un élève ou étudiant ? Ou peut être pour un candidat qui se présente à un entretien d’embauche ? Cela montre le manque de responsabilité et de maîtrise de soi chez ces adolescents. Idem pour les filles. Les débardeurs à mi-ventre et les jupes toutes courtes ou les pantalons trop sérés… il faut passer aux magasins pour voir !!
    Est-ce qu’on pourra changer ceci ? Oui bien sur !!
    L’adolescent vit tant de problèmes, dans cette période de sa vie. Une période assez difficile ! Résoudre ces problèmes seul, pour un adolescent, paraît difficile. Il a besoin des parents, des amis, des professeurs, des voisins… de son entourage. Tous et avec de la volonté on changera cette situation.
    L’adolescence est l’âge de tous les possibles, des expériences et des rencontres. Ce qui peut être vécu dans un moment particulier peut ne pas prendre un caractère définitif, et rien ne sert de dramatiser un essai ou une erreur. Dans une période de crise, il s’agira pour l’adulte de trouver le bon moment pour se faire entendre, et d’adopter une attitude appropriée. S’il n’y parvient pas, il peut rechercher l’appui de personnes compétentes.



    Pour conclure, je dirai que LA COMMUNICATION demeure la principale solution. La première des choses, il faut que hchouma ou les sujets tabous disparaissent. Les parents doivent parler de TOUS LES SUJETS avec leurs enfants et leur rappeler qu’ils ne sont là que pour les écouter, les conseiller, leur montrer ce qui est bien ou mauvais _ce qui est hlal ou hram_ ou même les obliger s’il le faut.


    https://www.maghress.com/fr/jeunesdumaroc/784
  • Diplomatie migratoire à Ceuta : comment un conflit vieux de 45 ans peut entraver la gestion des frontières de l’UE

    Diplomatie migratoire à Ceuta : comment un conflit vieux de 45 ans peut entraver la gestion des frontières de l’UE

    « Il y a des actes qui ont des conséquences et il faut les assumer ». Avec ces mots, Karima Beinyach, ambassadeur du Maroc en Espagne, a confirmé les soupçons de nombreux observateurs universitaires qui entourent la crise humanitaire à Ceuta (Espagne), qui a vu l’arrivée de plus de 8000 immigrés en l’espace de deux jours (17 e / 18 e mai ).

    Les tensions entre Madrid et Rabat s’étaient précédemment intensifiées à la suite de la décision de l’Espagne de fournir un traitement médical COVID-19 à Brahim Ghali , président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario . Ce mouvement de guérilla, initialement créé pour contre-attaquer l’oppression espagnole du nationalisme africain dans les années 1970, s’oppose activement aux revendications territoriales marocaines sur le Sahara occidental. L’accueil par l’Espagne de son chef de file a ainsi conduit le Maroc à assouplir les mesures de sécurité transfrontalières, facilitant l’entrée irrégulière de milliers d’hommes, de femmes et de mineurs par voie terrestre et maritime.

    Cette réaction est conforme aux tentatives marocaines pour renforcer sa souveraineté sur le Sahara occidental, encore renforcée par la reconnaissance de l’ ancien président Trump de la quête territoriale du Maroc en Décembre 2020. La manœuvre des Etats – Unis, cherchant à accroître le soutien d’Israël au Maghreb, a été négativement reçu dans l’ Europe Union (UE). Les tensions existantes, exacerbées par la légalité contestée des exportations marocaines des territoires sahraouis occupés, se sont ainsi exacerbées.

    Face aux conflits d’intérêts géopolitiques, les migrants ont une fois de plus été utilisés comme monnaie d’échange interétatique. La soudaine, d’ ingénierie vague d’immigration à Ceuta nous invite à revisiter la relation entre la gestion de la mobilité transfrontalière et de la diplomatie. Les pays de transit peuvent-ils être considérés comme des acteurs passifs des politiques d’externalisation des frontières ? L’Europe mène-t-elle vraiment la gestion des frontières ou la balance a-t-elle été inclinée ?

    Mais d’abord, dénouons le conflit au Sahara occidental.

    Le Sahara occidental, situé sur la côte nord-ouest de l’Afrique, est une ancienne colonie espagnole. En 1965, les Nations Unies ont exhorté le gouvernement colonial à décoloniser la région et à organiser un référendum sur l’autodétermination de la population autochtone (Sahraouis). Cependant, deux autres pays ont manifesté leur intérêt pour ces territoires : le Maroc et la Mauritanie. Cet affrontement s’est terminé devant la Cour internationale de justice, qui a réaffirmé le droit des Sahraouis à l’autodétermination ( 1975 ). Malgré cela, l’Espagne a cédé le contrôle à une administration conjointe maroco-mauritanienne en novembre 1975 , abandonnant formellement le conflit en 1976 .

    Cette administration étrangère était fermement opposée par le Front Polisario. La confrontation militaire éclate ainsi entre les deux camps, la Mauritanie cessant ses revendications de souveraineté en 1978 et l’Algérie soutenant la guérilla (la RASD avait finalement été proclamée depuis le siège du Polisario à Tindouf). La lutte entre les forces marocaines et le Front Polisario ne s’est apaisée qu’en 1991, avec la déclaration d’un cessez-le-feu et le déploiement d’une mission de l’ONU pour organiser un référendum ( MINURSO ).

    Quarante ans plus tard, le Sahara occidental reste sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU , la plupart de ses territoires étant illégalement occupés par le Maroc. L’exploitation de ses ressources ( riches en phosphates et en bancs de pêche ) s’est poursuivie avec la connivence de la communauté internationale, dont l’UE .

    « Il n’y en aura plus » : les périls de l’externalisation des frontières

    La déclaration d’Erdogan à la suite de l’ouverture de la frontière turque en mars 2020 (qui a provoqué l’arrivée de plus de 10 000 réfugiés en Grèce) illustre les inconvénients (politiques) de la politique migratoire de l’UE. Ce dernier est fortement tributaire des politiques d’« externalisation des frontières ». Ces pratiques englobent la fourniture d’un soutien financier, matériel (technologie de gestion des frontières) et logistique (patrouilles policières et militaires) aux pays limitrophes. Ces ressources sont ensuite déployées par les pays de « transit » pour gérer les flux migratoires vers l’Europe (pays « d’accueil »), étendant ainsi le contrôle des migrations à l’ étranger . La déclaration UE-Turquie de 2016 ou le protocole d’accord Italie-Libye de 2017 sont tous deux de bons exemples de ce cadre (en particulier en réponse à la crise des réfugiés syriens de 2015).

    Au-delà des intérêts économiques, le Maroc est également un allié pertinent de l’Europe dans la gestion des migrations. En effet, les événements de Ceuta ont coïncidé avec l’octroi d’une injection de 30 millions d’euros par le gouvernement espagnol à Rabat pour lutter contre la migration irrégulière, s’ajoutant à une provision budgétaire de 101,7 millions au Maroc dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence de l’ UE pour l’Afrique (2019 ). Cette dépendance est devenue de plus en plus importante compte tenu des blocages accrus des routes migratoires orientales et centrales (à travers la Turquie et la Lybie), qui ont renouvelé l’importance de la piste de la « Méditerranée occidentale » .

    Pourtant, comme le montrent les propos d’Erdogan, ce serait une erreur de comprendre ces échanges comme une simple imposition des objectifs de la politique européenne. Les pays frontaliers utilisent stratégiquement leur position géographique pour poursuivre des objectifs nationaux et diplomatiques (« diplomatie migratoire »). Des mécanismes coopératifs (accords interétatiques) mais aussi coercitifs (actions agressives, unilatérales) dans le domaine de la migration ont été de facto déployés par les pays de transit pour faire pression pour la levée des sanctions économiques, l’émission d’excuses officielles pour la domination coloniale passée et le maintien de réformes gouvernementales antidémocratiques . L’arrivée de milliers de migrants dans l’enclave espagnole n’est, en tant que telle, qu’un côté de la médaille.

    La diplomatie migratoire des pays de transit : le cas du Maroc

    Au-delà de son rôle de portier, le Maroc , à l’instar d’autres pays de transit traditionnels (comme la Turquie ou le Mexique ), est progressivement devenu un établissement semi – permanent de migrants. Cette nouvelle réalité peut être attribuée à des discours anti-immigration européens/occidentaux de plus en plus exacerbés, qui encouragent l’installation dans les pays limitrophes. L’Etat maghrébin a aligné sa politique migratoire en conséquence.

    Une nouvelle politique migratoire a ainsi été introduite en 2013. Fondé sur le principe des opportunités socio-économiques, ce cadre comprenait une nouvelle législation sur l’immigration, l’asile et la traite des êtres humains, permettant en outre la conduite de deux processus de régularisation. Largement accueillie comme un apaisement de la pression migratoire par le bloc européen et une réponse aux critiques des ONG sur les violations des droits de l’Homme , les chercheurs ont souligné son importance stratégique ultérieure vis-à-vis des pays subsahariens. L’amélioration du bien-être des immigrés sur les terres marocaines était ainsi liée à la collecte de soutiens pour sa revendication sur le Sahara occidental .

    Cette stratégie, ainsi que les événements analysés à Ceuta, nous amènent à la conclusion suivante : l’Europe n’est plus (si elle l’a jamais été) omnipotente dans le contrôle de ses frontières. La combinaison de la crise migratoire artificielle de Ceuta et de la rédaction d’une législation favorable aux migrants adoptée par l’administration du roi Mohamed VI révèle l’agence du Maroc dans la gestion de la mobilité transfrontalière. De plus, il montre que les vulnérabilités de l’Europe dans la gestion des migrations ( équilibrer les soucis domestiques et les engagements internationaux en faveur des droits de l’homme des migrants ) sont de facto exploitées par les pays de transit dans le cadre des politiques d’externalisation des frontières, dont le levier dans des confrontations diplomatiques apparemment sans rapport est, par ces derniers, augmenté.

    Dernières pensées

    Les implications de la démonstration de force de Ceuta pour les droits des migrants restent sans réponse . Les expulsions annoncées de mineurs non accompagnés vers le Maroc en août dernier, fortement critiquées tant par les ONG espagnoles que par les observateurs internationaux , semblent avoir été, en partie, confirmées judiciairement . Cette situation fait suite à des revendications renforcées pour la redéfinition des choix de gestion des migrations de l’Espagne (et de l’Europe) en Méditerranée, agitant davantage l’arène politique .

    Alors que les relations diplomatiques entre Rabat et Madrid reviennent progressivement à la normale , il reste à voir quel effet cette crise artificielle aura dans son leitmotiv. La demande du Maroc d’un soutien sans équivoque de l’Espagne dans le conflit du Sahara occidental , prétendument en échange du soutien de cette dernière lors de la crise catalane, est toujours en suspens. En tout cas, la démonstration de force de Ceuta restera comme une répercussion exemplaire de l’agence du pays et de la vulnérabilité de l’Europe. Cela devrait être un signal d’alarme pour l’UE et ses États membres afin de revoir leurs choix de politique migratoire : sinon motivés par une solidarité (à peine renforcée par le nouveau pacte de l’ UE sur les migrations et l’asile ), du moins par un levier politique.

    https://www.law.ox.ac.uk/research-subject-groups/centre-criminology/centreborder-criminologies/blog/2021/10/migration

    26/10/2021
  • Israël : Incertain quand le Maroc nommera un émissaire

    Israël soutient les négociations directes entre les parties impliquées dans le conflit du Sahara occidental, a déclaré le nouvel ambassadeur au Maroc, David Govrin.

    Il a ensuite nié avoir connaissance de l’utilisation de drones par le Maroc contre le Front Polisario au Sahara.

    Govrin a refusé de répondre aux questions des journalistes sur l’achat présumé par Rabat du logiciel espion Pegasus fabriqué par Israël, déclarant : « Je préfère ne pas répondre à cette question ».

    Le Maroc et Israël ont rétabli leurs relations en décembre de l’année dernière après que les États-Unis ont accepté de reconnaître la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental. À ce jour, cependant, le Maroc n’a pas nommé son envoyé à Tel-Aviv.

    Interrogé sur la date à laquelle cela se produirait, Govrin a déclaré : « Il n’y a pas de date précise, mais comme on le sait, j’ai été nommé il y a deux semaines ambassadeur d’Israël au Maroc, et nous espérons que le Maroc nommera bientôt un ambassadeur pour lui. »

    Le Maroc est en conflit avec le groupe séparatiste Polisario soutenu par l’Algérie au sujet du Sahara occidental depuis 1975, après la fin de l’occupation espagnole. Il s’est transformé en une confrontation armée qui a duré jusqu’en 1991 et s’est terminée par la signature d’un accord de cessez-le-feu.

    Rabat insiste sur son droit de gouverner la région, mais a proposé un gouvernement autonome au Sahara occidental sous sa souveraineté, mais le Front Polisario veut un référendum pour laisser le peuple déterminer l’avenir de la région. L’Algérie soutient la proposition du Front et accueille des réfugiés de la région.

    Le cessez-le-feu de 1991 a pris fin

    En lançant l’opération, le Maroc « a gravement compromis non seulement le cessez-le-feu et les accords militaires connexes, mais aussi toutes les chances de parvenir à une solution pacifique et durable à la question de la décolonisation du Sahara occidental », a déclaré Brahim Ghali, chef du Front Polisario, dans un communiqué. lettre à l’ONU.
  • Entre légalité et réalité : Les leçons de la Méditerranée pour l’action extérieure de l’UE

    La réaction à la dernière décision de la Cour de justice européenne sur le Sahara occidental montre que l’Union peut garder son calme et continuer si elle se concentre sur ce qu’elle est capable d’accomplir au lieu de viser en dehors de ses compétences, écrit Elena Valenciano.

    Il y avait un sentiment de déjà vu et de surprise le 29 septembre, lorsque la Cour de justice de l’UE (CJUE) a rendu son arrêt sur l’applicabilité des accords UE-Maroc au Sahara occidental.

    Certains ont été déconcertés par l’incertitude créée, puisque les accords destinés à accorder des avantages tarifaires à la région et à permettre la pêche dans les eaux adjacentes ont été annulés – bien qu’ils s’appliquent en attendant un appel.

    D’autres ont été surpris de voir jusqu’où la Cour est allée en reconnaissant la revendication du Front Polisario, un groupe armé qui ne bénéficie de la reconnaissance d’aucun État membre ou institution de l’UE.

    Et ceux qui, comme moi, ont été rassurés par le calme qui a régné. C’est le sixième arrêt de la CJUE en la matière, et pourtant, cette fois-ci, les choses sont loin d’être les mêmes.

    Apparent ou non, le calme a défini la plupart des réactions officielles. Le SEAE et le Maroc sont sortis ensemble, se concentrant sur l’importance des relations bilatérales stratégiques et sur le maintien de la continuité et de la stabilité – deux éléments extrêmement rares en Méditerranée ces jours-ci.

    Cela montre que nous avons peut-être tiré quelques leçons sur la façon dont l’UE peut favoriser sur le terrain les conditions de solutions juridiques et diplomatiques au niveau international.

    En 2015, lorsque la CJUE s’est prononcée pour la première fois sur la question, annulant les accords UE-Maroc en première instance, l’affaire a provoqué de profonds remous diplomatiques, notamment l’arrêt des négociations en vue d’un accord de libre-échange approfondi et complet.

    Le jugement a ensuite été annulé en appel, et la Cour a indiqué que des accords supplémentaires étaient nécessaires pour permettre à la population et à l’économie sahariennes de bénéficier des préférences tarifaires de l’accord UE-Maroc.

    En 2018-19, l’UE et le Maroc, y compris moi-même au Parlement européen, ont négocié des accords actualisés pour répondre aux exigences de la CJUE. Il convient de souligner en particulier le travail que nous avons réalisé au sein de la commission du commerce international du Parlement, sous la direction de mon groupe politique S&D, pour demander à la Commission européenne et au Maroc d’aller au-delà des indications de la Cour.

    Cela s’est traduit par des auditions parlementaires avec toutes les parties, y compris le Polisario, une mission d’enquête multipartite dans la région, ainsi que la mise en place par les autorités marocaines d’un système informatique pour suivre les exportations de la région – un outil unique que l’on ne trouve dans aucun autre accord commercial de l’UE, utilisé par la Commission pour son évaluation annuelle des accords, qui a montré les avantages pour les populations locales.

    Maintenant que la Cour a renvoyé tout le monde à la table à dessin, tout cela peut sembler inutile. Mais le travail accompli pour le négocier et le mettre en place, en instaurant la confiance entre les partenaires, n’a pas été vain.

    L’accent mis sur la stabilité de la Méditerranée et la continuité des relations stratégiques et socio-économiques entre l’UE et le Maroc, comme l’ont souligné le SEAE, plusieurs députés européens, les États membres et les communautés d’affaires, montre que nous avons désormais une vision claire de nos priorités et de notre rôle.

    C’est le résultat d’une communication accrue entre toutes les parties concernant l’incertitude établie par la Cour. Cet échange positif est ce qui se produit lorsqu’une bonne diplomatie est à l’œuvre, reliant les points entre les subtilités juridiques et les réalités sur le terrain. Plus important encore, cela montre un grand changement par rapport aux instances précédentes.

    Après des mois turbulents pour les relations du Maroc avec l’Espagne, et sans doute l’Europe par extension, cela montre que nous comprenons mieux la question du Sahara. Elle est historiquement et crucialement importante mais ne peut pas être résolue uniquement à la Cour, par le commerce uniquement, ou être laissée à mettre en péril l’image plus large de l’ensemble du voisinage sud de l’UE.

    L’UE doit certainement continuer à soutenir le processus de paix des Nations unies – et la nomination de Staffan de Mistura en tant que nouvel envoyé personnel du Secrétaire général donne un peu d’espoir.

    Indépendamment du fait que le processus de l’ONU puisse prendre de l’ampleur, la question demeure : quel est le plan de l’UE ? Pour l’instant, il semble que Bruxelles veuille garder son calme, faire appel et continuer – et c’est peut-être exactement la leçon zen que nous devrions tirer.

    L’UE se trouve entre le marteau et l’enclume, comme souvent dans ses relations internationales, essayant de défendre un ensemble de valeurs universelles par le biais de principes juridiques stricts mais manquant parfois de la capacité et de la compétence pour les protéger et les façonner sur le terrain.

    Concrètement, l’UE ne peut que soutenir le processus de l’ONU sur le Sahara Occidental. La Commission, le Conseil et le SEAE ont interprété cela comme permettant à l’UE de soutenir le développement socio-économique de la région et de sa population par le seul moyen disponible – les préférences tarifaires accordées par les seules autorités étatiques présentes là où il y a une activité économique.

    La Cour a déclaré – pour le moment – que l’UE n’a pas obtenu le consentement suffisant des Sahraouis pour le faire. La manière de le faire n’est pas claire, car l’UE a mené des consultations au niveau local. Mais elle ne peut pas reconnaître le statut exclusif que souhaite le Polisario, car aucun de ses États membres ne le fait.

    Ce qu’elle peut faire, en revanche, c’est utiliser son pouvoir en matière de commerce et d’investissement pour maintenir la stabilité et communiquer avec tout le monde pour s’assurer que toutes les parties comprennent non seulement les risques et les opportunités stratégiques en jeu, mais aussi que l’UE est un animal juridique à plusieurs têtes – il lui faut donc du temps pour se décider.

    Cela aidera chacun à garder son calme et à se concentrer sur les intérêts communs en Méditerranée.

    Le calme ne signifie pas rester immobile et espérer que les choses s’améliorent.

    Pendant que la CJUE et l’ONU font leur travail, le monde continue de changer et l’UE peut jouer son propre rôle. Des investissements verts aux fonds de développement, cela signifie beaucoup pour son voisinage méridional, l’une des régions du monde les plus touchées par le changement climatique, les flux migratoires, le terrorisme et l’instabilité socio-économique.

    Mettons-nous tous au travail : l’UE n’est peut-être pas encore en mesure de résoudre les impasses diplomatiques internationales, mais elle peut – comme elle l’a fait pour la partie de son voisinage qui fait désormais partie intégrante de l’union – créer les conditions socio-économiques permettant de rendre les solutions juridiques possibles et viables dans la réalité.

    Elena Valenciano

    Elena Valenciano est une ancienne eurodéputée espagnole du groupe socialiste et démocrate.

    Euractiv, 27/10/2021