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  • Maroc : Des soucis sur la santé du roi Mohammed VI

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, santé, maladie,

    Les médias français affirment que le roi souffre d’une maladie du système immunitaire difficile à guérir alors que Rabat reste silencieuse.

      Le roi du Maroc, Mohamed VI, 59 ans, est très malade comme en témoignent les dernières photographies diffusées par les médias. La présence du monarque alaouite lors d’une récente cérémonie de remise d’un véhicule cent pour cent marocain l’a déjà mis en évidence. Une image ultérieure a ratifié ce que la presse -espagnole et africaine- annonçait depuis un certain temps.

      Mohamed VI, extrêmement maigre et méconnaissable, semble souffrir de sarcoïdose, une maladie du système immunitaire qui affecte particulièrement les poumons et les ganglions lymphatiques, provoquant des douleurs respiratoires, une perte de poids et de la fatigue. Selon le journal régional français La Depeche, qui a consulté des sources médicales, seulement la moitié des patients ont un remède s’ils parviennent à le contrôler en trois ans. La sarcoïdose de Mohammed VI a fait la une des journaux il y a cinq ans.

      La santé du roi marocain est un secret d’État, ainsi que ses absences prolongées et sa grossièreté dans les actes officiels, depuis son accession au trône de Rabat à la mort de son père Hassan II en 1999. Dans un premier temps, et compte tenu du secret officiel et de la réputation festive du roi – propriétaire de douze palais avec plus d’un millier de serviteurs et des centaines de voitures de luxe – le départ a été attribué au caprice de Mohamed VI. Dans les années 2010, l’attention du public a plutôt commencé à se concentrer sur la santé du leader à la suite d’une prise de poids frappante et de brefs rapports selon lesquels il avait subi deux opérations cardiaques.

      Dans les commérages du palais, les luttes internes pour la succession ont également commencé à transcender. Sur le papier, la voie est claire : l’héritier de Mohammed VI sera son fils, le prince Mulay Hassan, qui vient d’avoir 20 ans. Cependant, il est souvent mentionné que le frère du monarque, Mulay Rachid, tente de faire valoir ses droits compte tenu de la jeunesse et de l’inexpérience de son neveu.

      Politique intérieure

      La succession au Maroc n’est pas, pour l’instant, une question qui inquiète les observateurs des équilibres politiques dans la région, qui pointent l’existence d’une structure et d’un corps de hauts fonctionnaires compétents qui veillent avec un zèle exquis aux intérêts du pays, au-delà des compétences du roi. On comprend donc pourquoi, pendant plus de deux décennies de mandat de Mohamed VI, la politique étrangère a maintenu un cap nationaliste strict. Cela a été démontré par la crise des îles Perejil, les tensions également avec l’Espagne autour de Ceuta et Melilla, et la lutte intransigeante – menée avec succès – autour du territoire du Sahara occidental, que Hassan II a transformé en une province du Maroc.

      En politique intérieure, le règne de Mohamed VI a pu libérer le lest islamiste avec l’octroi de droits aux femmes et des mesures de grâce envers les dissidents. Cette attitude a sauvé Rabat de l’inclémence du soi-disant « printemps arabe », qui a fait des ravages dans le reste des régimes en Afrique du Nord.

      #Maroc #MohammedVI

    • Bruxelles propose de coopérer davantage avec le Maroc et d’autres pour freiner les routes migratoires

      Bruxelles propose de coopérer davantage avec le Maroc et d’autres pour freiner les routes migratoires

      Etiquettes : Maroc, Union Européenne, UE, migration, coopération,

      Bruxelles (EuroEFE) .- Après avoir constaté des flux migratoires « soutenus », la Commission européenne a proposé mardi un plan d’action « global » pour les routes de la Méditerranée occidentale et de l’Atlantique, qui touchent pleinement l’Espagne, sur la base de projets opérationnels concrets de l’Union européenne, avec des partenaires en Afrique avec lesquels elle a déjà une « coopération efficace », comme le Maroc. Mauritanie ou Sénégal.

      Condensé en dix-huit points, le plan s’appuie sur le « renforcement » de la coopération avec les pays d’origine ou de transit, en s’appuyant sur des « relations déjà positives » dans la lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, dans la gestion des frontières, dans le retour et la réadmission des migrants ou dans la migration de main-d’œuvre et les partenariats de talents, est lu dans le premier des deux chapitres du texte vu par EFE.

      Le deuxième volet du plan repose sur la garantie entre les Vingt-sept « d’une gestion plus efficace des frontières, des procédures de recherche et de sauvetage et de retour, ainsi que d’une solidarité volontaire plus fluide et plus rapide ».

      Cette « approche globale », qui met l’accent sur la dimension extérieure, promeut des « solutions durables et structurelles » aux défis migratoires qui sont au cœur du Pacte sur la migration et l’asile, actuellement en cours de négociation et dont l’impulsion devrait assumer la présidence espagnole de l’UE, à partir du 1er juillet.

      Et, bien que la collaboration de l’UE avec ses partenaires africains ait contribué à une diminution « significative » des arrivées irrégulières à partir de 2019 en Méditerranée occidentale et à partir de 2022 sur la route atlantique vers les îles Canaries, selon les données de l’agence européenne des frontières Frontex, Bruxelles note que « les flux migratoires continuent d’être soutenus ».

      Cette diminution « est due aux efforts intenses de l’UE, de la Commission, mais surtout je voudrais mentionner le gouvernement espagnol et notre partenaire clé le Maroc, qui est un partenaire très important pour nous de gérer ensemble la migration », a déclaré lors d’une conférence de presse la commissaire européenne à l’Intérieur, Ylva Johansson, qui a mentionné « en particulier le ministre (espagnol) Fernando Grande Malaska, qui fait preuve d’un grand leadership.

      Johansson a appelé à « une vigilance continue et à des réponses opérationnelles concrètes » et s’est montré optimiste quant aux prochaines étapes parmi les 27 lors du conseil des ministres de l’Intérieur de jeudi et du sommet européen à la fin du mois.

      COOPÉRATION AVEC DES PARTENAIRES EN AFRIQUE

      Le slogan est de fixer des priorités opérationnelles « à court terme » pour prévenir la migration irrégulière en luttant contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, ainsi que contre le trafic de migrants, en particulier la collaboration avec le Maroc et avec l’assistance spécifique de l’Europe dans le monde, principal outil financier de l’UE pour contribuer au développement durable et à la stabilité dans le monde.

      Bruxelles appelle également à lancer avec ce fonds un programme régional au Maroc, en Tunisie et en Egypte, pour « augmenter le nombre de réseaux démantelés », ainsi qu’à collaborer avec la Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Mali, la Guinée et le Niger.

      Avec le même fonds, l’exécutif communautaire propose de financer les capacités de gestion des frontières du Maroc, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie, ainsi qu’une plus grande coopération bilatérale avec Frontex.

      Dans le même temps, il appelle à améliorer la réadmission et le retour volontaire des migrants « bloqués » dans les pays de transit et de destination en Afrique du Nord (en particulier au Maroc et en Algérie) et dans les pays du Sahel (en particulier la Mauritanie), en augmentant le soutien financier et aussi financier aux personnes d’origine pour aider les rapatriés, en particulier en Gambie, au Sénégal et en Côte d’Ivoire.

      Bruxelles propose de progresser dans les migrations de main-d’œuvre et les partenariats de talents, avec celui existant avec le Maroc, et d’évaluer la possibilité d’en faire des similaires avec le Nigeria et le Sénégal.

      Encourager la contribution de la diaspora de ressortissants de pays tiers au développement de leur pays d’origine figure également parmi les objectifs du plan.

      RÉSOUDRE LES GOULETS D’ÉTRANGLEMENT DANS L’UE

      Assurer la gestion des frontières dans l’UE, des procédures de retour « plus efficaces », prévenir les décès en mer, ainsi qu’une « solidarité volontaire plus douce et plus rapide » sont des défis que Bruxelles identifie derrière des portes closes, et exhorte les 27 à « résoudre les goulets d’étranglement détectés jusqu’à présent dans tous ces domaines ».

      À cette fin, il appelle à une évaluation Frontex de la situation dans l’Atlantique et la Méditerranée occidentale, à un soutien renforcé aux pays partenaires sur les routes par le biais d’éventuelles opérations conjointes, à la surveillance aérienne et maritime ou au renforcement des capacités.

      « Si nous nous mettons d’accord sur une approche commune de la gestion de la migration de manière humaine mais restrictive, nous y gagnerons tous parce que nous serons en mesure de gérer la migration ensemble de manière ordonnée. Aucun État membre ne pourra le faire seul », a déclaré M. Johansson.

      L’amélioration des retours et l’étude des avantages mutuels de lier les retours volontaires aux investissements dans les pays d’origine et de transit, ainsi que la réalisation de relocalisations « plus efficaces et plus rapides » dans l’UE et l’encouragement des 27 à être « suffisamment flexibles pour alléger la pression » sur le système d’accueil dans les États membres de première entrée complètent les propositions de la Commission.

      RÉVOCATION DES LICENCES AÉRIENNES

      D’autre part, l’exécutif communautaire a proposé mardi de nouvelles mesures stratégiques pour faire face à l’utilisation abusive croissante du transport commercial par les réseaux criminels qui facilitent la migration irrégulière vers l’UE, en particulier par voie aérienne, y compris la possibilité même de suspendre ou de révoquer les licences aériennes.

      Il s’agit d’une « boîte à outils » qui vise à « combler les lacunes » qui étaient particulièrement évidentes lorsque le régime du président biélorusse Alexandre Loukachenko « a tenté d’instrumentaliser les migrants irréguliers traversant vers l’UE » en représailles aux sanctions européennes, a déclaré Johansson.

      « Cela nous permettra de traiter efficacement avec les organisations criminelles. Leur tentative d’utiliser des transporteurs pour faciliter la migration irrégulière est très adaptable », a déclaré le chef des affaires intérieures européennes.

      La politique suédoise a indiqué que l’activation de cette « boîte à outils » législative, opérationnelle et diplomatique exigeait avant tout la conclusion de négociations sur des mesures contre les opérations de transport qui facilitent cette pratique.

      « C’est sur la table depuis un certain temps et nous avons vraiment besoin que les législateurs finalisent et adoptent cette proposition », a exhorté Johansson.
      Ces nouvelles règles seront « essentielles » pour renforcer le cadre juridique de l’UE dans ce domaine, a souligné la Commission européenne dans une déclaration, qui examinera également, avec les États membres, comment le paquet de facilitateurs de l’UE annoncé dans le plan d’action renouvelé de l’UE contre le trafic de migrants (2021-2025) peut être mieux appliqué aux opérateurs de transport facilitant l’entrée et le transit irréguliers dans la Communauté. UE.

      Ces mesures juridiques comprennent également la possibilité de suspendre ou de révoquer la licence d’exploitation d’un transporteur aérien de l’UE qui ne satisfait pas aux exigences de « bonne réputation en vertu de la législation pertinente de l’UE en matière de transport » ou d’envisager de recourir aux « mesures restrictives existantes » de la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE pour pénaliser les opérateurs de transport qui facilitent la migration irrégulière vers les États membres, a déclaré Bruxelles.

      Enfin, a souligné le commissaire, la « boîte à outils » approuvée aujourd’hui prévoit « d’initier une coopération étroite avec les opérateurs de transport, de les sensibiliser et de faire en sorte qu’ensemble nous luttions contre ce phénomène ».

      En outre, l’alerte précoce, la sensibilisation, le renseignement et l’échange d’informations entre la Commission, Frontex et Eurocontrol seront également systématisés afin de surveiller les vols et de collecter des données sur les itinéraires émergents.

      Cela se fera en partie par le biais d’officiers de liaison dans les principaux aéroports, de réseaux avec des pays tiers, avec les autorités de l’industrie et de l’aviation et de campagnes d’information le long des routes migratoires, a conclu M. Johansson.

      Cette proposition sera discutée ce jeudi en Conseil des ministres de l’Intérieur de l’UE, puisque l’utilisation de moyens de transport commerciaux, principalement aériens, pour faciliter la migration irrégulière vers l’UE est progressivement devenue un nouveau « modus operandi » des réseaux de trafics, prévient Bruxelles.

      #Maroc #UE #Migration
    • Le cas du migrant dont l’étreinte est devenue virale est rejeté par la justice européenne

      Etiquettes : Maroc, Espagne, migration, Abdou, Cour européenne des droits de l’homme,

      Le cas d’Abdoú, un migrant sénégalais dont l’image étreignant un volontaire de la Croix-Rouge est devenue virale, a été rejeté par la Cour européenne des droits de l’homme. Ceci après avoir dénoncé son retour illégal au Maroc depuis l’Espagne.

      Ce jeune homme faisait partie des milliers de migrants arrivés à Ceuta en mai 2021, dans une entrée irrégulière massive dans cette ville espagnole d’Afrique du Nord frontalière du Maroc.

      Son image, capturée par l’Agence EFE, a eu un impact international remarquable; tout en étant assisté par Luna, la volontaire de la Croix-Rouge espagnole, après être arrivé épuisé sur une plage de Ceuta.

      Abdoú a été « déçu » par la décision du tribunal de ne pas admettre la plainte déposée par la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR). Cela a été rapporté le mardi 6 juin 2023 par la coordinatrice du domaine juridique de cette organisation, Elena Muñoz.

      Le rejet dans cette instance européenne, qui ne peut faire l’objet d’un appel, ferme la porte à d’autres comme les Nations Unies, a expliqué l’avocat du CEAR. La Cour a conclu qu’il n’y avait pas eu violation de la Convention européenne des droits de l’homme ou de la législation européenne interdisant les expulsions collectives de migrants ; ceux connus en Espagne sous le nom de rejets à la frontière ou de retours à chaud.

      Le jeune homme a été renvoyé au Maroc par les forces de sécurité espagnoles quelques heures après avoir nagé jusqu’à Ceuta, sans avoir bénéficié de l’aide d’un avocat ou d’un interprète. Organisations de soutien aux migrants; des entités telles que le Médiateur en Espagne et la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, ont envisagé une pratique qui viole des droits tels que l’asile.

      L’impossibilité « en pratique » de demander un visa, bien qu’il existe « sur le papier », conduit de nombreux migrants à tenter d’atteindre l’Union européenne par d’autres itinéraires « plus compliqués », a averti Muñoz.

      Ceuta et Melilla, une autre ville espagnole, subissent une forte pression migratoire car elles sont les seules frontières terrestres de l’Union européenne en Afrique; avec des sauts à la clôture frontalière comme celui de 2022, dans lequel au moins 23 immigrants sont morts.

      Bien qu’il voit « une porte de plus » fermée, ce Sénégalais maintient son projet migratoire pour rejoindre l’Europe depuis le Maroc ; où il continue depuis son retour d’Espagne, a déclaré le coordinateur du CEAR.

      #Maroc #Espagne #Migration #Abdou #Droits

    • Il offre en cadeau 100 tonnes de pastèques parce qu’aucune entreprise ne les achète

      Etiquettes : Espagne, pastèques, Maroc, Sénégal, agriculture, exportations,

      Trois mois de travail pour finir par abandonner sa récolte de pastèques car il n’a réussi à les acheter à aucune entreprise. Manuel se plaint qu’ils préfèrent les faire venir du Maroc et du Sénégal. C’est pourquoi il a décidé de les donner, et ils ne sont pas peu nombreux : 100 000 kilos. Aujourd’hui, les gens continuent d’arriver pour ramasser ce qui reste. Pendant le week-end, ils ont pris 80 000 kilos. Il y a ceux qui ont décidé de le payer et avec cet argent, il nettoiera les serres. Vous avez investi du temps et de l’argent et les pertes sont très élevées.

      Deux pastèques sur trois consommées en Espagne proviennent du Maroc et du Sénégal.

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      #Espagne #Agriculture #Pastèques #Maroc #Sénégal

    • Comment l’IA pourrait prendre le contrôle des élections – et saper la démocratie

      Etiquettes : Intelligence artificielle, élections, démocratie, ChatGPT, OpenAI,

      Les organisations pourraient-elles utiliser des modèles de langage d’intelligence artificielle tels que ChatGPT pour inciter les électeurs à se comporter de manière spécifique?

      Le sénateur Josh Hawley a posé cette question au PDG d’OpenAI, Sam Altman, lors d’une audience du Sénat américain sur l’intelligence artificielle le 16 mai 2023. Altman a répondu qu’il craignait en effet que certaines personnes puissent utiliser des modèles linguistiques pour manipuler, persuader et engager des interactions individuelles avec les électeurs.

      Altman n’a pas élaboré, mais il aurait pu avoir quelque chose comme ce scénario en tête. Imaginez que bientôt, les technologues politiques développent une machine appelée Clogger – une campagne politique dans une boîte noire. Clogger poursuit sans relâche un seul objectif : maximiser les chances que son candidat – la campagne qui achète les services de Clogger Inc. – l’emporte lors d’une élection.

      Alors que des plateformes comme Facebook, Twitter et YouTube utilisent des formes d’IA pour amener les utilisateurs à passer plus de temps sur leurs sites, l’IA de Clogger aurait un objectif différent: changer le comportement de vote des gens.

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      Comment fonctionnerait Clogger

      En tant que politologue et juriste qui étudie l’intersection de la technologie et de la démocratie, nous pensons que quelque chose comme Clogger pourrait utiliser l’automatisation pour augmenter considérablement l’échelle et potentiellement l’efficacité des techniques de manipulation comportementale et de microciblage utilisées par les campagnes politiques depuis le début des années 2000. Tout comme les annonceurs utilisent votre historique de navigation et de médias sociaux pour cibler individuellement les publicités commerciales et politiques maintenant, Clogger ferait attention à vous – et à des centaines de millions d’autres électeurs – individuellement.

      Il offrirait trois avancées par rapport à l’état actuel de la manipulation algorithmique du comportement. Tout d’abord, son modèle linguistique générerait des messages – textes, médias sociaux et courriels, y compris peut-être des images et des vidéos – adaptés à vous personnellement. Alors que les annonceurs placent stratégiquement un nombre relativement restreint d’annonces, les modèles de langage tels que ChatGPT peuvent générer d’innombrables messages uniques pour vous personnellement – et des millions pour les autres – au cours d’une campagne.

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      Deuxièmement, Clogger utiliserait une technique appelée apprentissage par renforcement pour générer une succession de messages qui deviennent de plus en plus susceptibles de changer votre vote. L’apprentissage par renforcement est une approche d’apprentissage automatique, d’essais et d’erreurs, dans laquelle l’ordinateur prend des mesures et obtient des commentaires sur ce qui fonctionne le mieux afin d’apprendre à atteindre un objectif. Les machines qui peuvent jouer au Go, aux échecs et à de nombreux jeux vidéo mieux que n’importe quel humain ont utilisé l’apprentissage par renforcement.

      Troisièmement, au cours d’une campagne, les messages de Clogger pourraient évoluer afin de prendre en compte vos réponses aux dépêches précédentes de la machine et ce qu’elle a appris sur le changement d’avis des autres. Clogger serait capable de mener des « conversations » dynamiques avec vous – et des millions d’autres personnes – au fil du temps. Les messages de Clogger seraient similaires aux publicités qui vous suivent sur différents sites Web et médias sociaux.

      La nature de l’IA

      Trois autres fonctionnalités – ou bugs – méritent d’être notées.

      Tout d’abord, les messages envoyés par Clogger peuvent ou non avoir un contenu politique. Le seul objectif de la machine est de maximiser la part des votes, et elle concevrait probablement des stratégies pour atteindre cet objectif auxquelles aucun militant humain n’aurait pensé.

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      Une possibilité est d’envoyer aux électeurs adverses probables des informations sur les passions non politiques qu’ils ont dans le sport ou le divertissement pour enterrer les messages politiques qu’ils reçoivent. Une autre possibilité consiste à envoyer des messages rebutants – par exemple des publicités pour l’incontinence – programmés pour coïncider avec les messages des opposants. Et un autre manipule les groupes d’amis des électeurs sur les médias sociaux pour donner l’impression que leurs cercles sociaux soutiennent son candidat.

      Deuxièmement, Clogger n’a aucun respect pour la vérité. En effet, il n’a aucun moyen de savoir ce qui est vrai ou faux. Les « hallucinations » du modèle linguistique ne sont pas un problème pour cette machine car son objectif est de changer votre vote, pas de fournir des informations précises.

      Troisièmement, parce qu’il s’agit d’une boîte noire d’intelligence artificielle, les gens n’auraient aucun moyen de savoir quelles stratégies elle utilise.

      Logo

      Si la campagne présidentielle républicaine devait déployer Clogger en 2024, la campagne démocrate serait probablement obligée de répondre de la même manière, peut-être avec une machine similaire. Appelez-le Dogger. Si les directeurs de campagne pensaient que ces machines étaient efficaces, la course à la présidence pourrait bien se résumer à Clogger contre Dogger, et le gagnant serait le client de la machine la plus efficace.

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      Les politologues et les experts auraient beaucoup à dire sur les raisons pour lesquelles l’une ou l’autre IA a prévalu, mais probablement personne ne le saurait vraiment. Le président aura été élu non pas parce que ses propositions politiques ou ses idées politiques ont persuadé plus d’Américains, mais parce qu’il ou elle avait l’IA la plus efficace. Le contenu qui l’a emporté aurait été d’une IA axée uniquement sur la victoire, sans idées politiques propres, plutôt que de candidats ou de partis.

      Dans ce sens très important, une machine aurait gagné l’élection plutôt qu’une personne. L’élection ne serait plus démocratique, même si toutes les activités ordinaires de la démocratie – les discours, les publicités, les messages, le vote et le dépouillement des votes – auront eu lieu.

      Le président élu par l’IA pourrait alors prendre l’une des deux voies. Il ou elle pourrait utiliser le manteau électoral pour poursuivre les politiques du parti républicain ou démocrate. Mais parce que les idées du parti n’ont peut-être pas grand-chose à voir avec la raison pour laquelle les gens ont voté comme ils l’ont fait – Clogger et Dogger ne se soucient pas des opinions politiques – les actions du président ne refléteraient pas nécessairement la volonté des électeurs. Les électeurs auraient été manipulés par l’IA plutôt que de choisir librement leurs dirigeants politiques et leurs politiques.

      Une autre voie pour le président est de poursuivre les messages, les comportements et les politiques qui, selon la machine, maximiseront les chances de réélection. Sur cette voie, le président n’aurait pas de plate-forme ou de programme particulier au-delà du maintien au pouvoir. Les actions du président, guidées par Clogger, seraient les plus susceptibles de manipuler les électeurs plutôt que de servir leurs véritables intérêts ou même la propre idéologie du président.

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      Éviter la clogocratie

      Il serait possible d’éviter la manipulation électorale par l’IA si les candidats, les campagnes et les consultants renonçaient tous à l’utilisation d’une telle IA politique. Nous croyons que c’est peu probable. Si des boîtes noires politiquement efficaces étaient développées, la tentation de les utiliser serait presque irrésistible. En effet, les consultants politiques pourraient bien considérer l’utilisation de ces outils comme l’exige leur responsabilité professionnelle pour aider leurs candidats à gagner. Et une fois qu’un candidat utilise un outil aussi efficace, on ne peut guère s’attendre à ce que les opposants résistent en désarmant unilatéralement.

      Une meilleure protection de la vie privée serait utile. Clogger dépendrait de l’accès à de grandes quantités de données personnelles afin de cibler les individus, de créer des messages adaptés pour les persuader ou les manipuler, et de les suivre et de les recibler au cours d’une campagne. Chaque élément d’information que les entreprises ou les décideurs refusent à la machine la rendrait moins efficace.

      Une autre solution réside dans les commissions électorales. Ils pourraient essayer d’interdire ou de réglementer sévèrement ces machines. Il y a un débat féroce sur la question de savoir si un tel discours « réplicant », même s’il est de nature politique, peut être réglementé. La tradition extrême de liberté d’expression des États-Unis conduit de nombreux universitaires de premier plan à dis-le ne le peuvent pas.

      Mais il n’y a aucune raison d’étendre automatiquement la protection du Premier amendement au produit de ces machines. La nation pourrait bien choisir de donner des droits aux machines, mais cela devrait être une décision fondée sur les défis d’aujourd’hui, et non sur l’hypothèse erronée que les vues de James Madison en 1789 étaient destinées à s’appliquer à l’IA.

      Les régulateurs de l’Union européenne vont dans cette direction. Les décideurs politiques ont révisé le projet de loi sur l’intelligence artificielle du Parlement européen pour désigner les « systèmes d’IA pour influencer les électeurs dans les campagnes » comme « à haut risque » et soumis à un examen réglementaire.

      Une mesure constitutionnellement plus sûre, bien que plus petite, déjà adoptée en partie par les régulateurs européens de l’Internet et en Californie, consiste à interdire aux robots de se faire passer pour des personnes. Par exemple, la réglementation peut exiger que les messages de campagne soient accompagnés d’avertissements lorsque le contenu qu’ils contiennent est généré par des machines plutôt que par des humains.

      Ce serait comme les exigences de non-responsabilité de la publicité – « Payé par le Comité Sam Jones pour le Congrès » – mais modifié pour refléter son origine IA: « Cette publicité générée par l’IA a été payée par le Comité Sam Jones pour le Congrès. » Une version plus forte pourrait nécessiter: « Ce message généré par l’IA vous est envoyé par le Sam Jones pour le Comité du Congrès parce que Clogger a prédit que cela augmenterait vos chances de voter pour Sam Jones de 0,0002%. » À tout le moins, nous pensons que les électeurs méritent de savoir quand c’est un bot qui leur parle, et ils devraient également savoir pourquoi.

      La possibilité d’un système comme Clogger montre que le chemin vers la perte de pouvoir collectif humaine ne nécessite peut-être pas une intelligence générale artificielle surhumaine. Cela pourrait simplement nécessiter des militants et des consultants trop enthousiastes qui disposent de nouveaux outils puissants capables de pousser efficacement les nombreux boutons de millions de personnes.

      #Intelligence_artificielle #AI #IA #Elections

    • Les échanges commerciaux entre l’Égypte et la Mauritanie augmentent de 11,5% en 2022

      Etiquettes : Mauritanie, Egypte, échanges commerciaux,

      L’Égypte a exporté des marchandises d’une valeur de 41,10 millions de dollars vers la République l’année dernière, soit une hausse de 7,30% par rapport à 38,30 millions de dollars au 31 décembre 2021.

      Le Caire – La valeur du commerce bilatéral entre l’Égypte et la Mauritanie s’est élevée à 42,90 millions de dollars en 2022, en hausse de 11,30% par rapport aux 38,50 millions de dollars de 2021.

      L’Égypte a exporté des marchandises d’une valeur de 41,10 millions de dollars vers la République l’année dernière, soit une hausse de 7,30% par rapport aux 38,30 millions de dollars au 31 décembre 2021, selon l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS).

      Dans le même temps, les importations égyptiennes en provenance de Mauritanie ont augmenté de 644,40% en glissement annuel, passant de 1 80 dollars à 2022,241 million de dollars en 000.

      Au cours de l’exercice 2021/2022, les envois de fonds des Égyptiens travaillant en Mauritanie ont atteint 985 000 dollars, soit un bond de 322,70% en glissement annuel par rapport à 233 000 dollars.

      Les envois de fonds des citoyens mauritaniens travaillant en Égypte ont diminué de 1,40% à 139 000 dollars au cours de l’exercice 21/22, contre 141 000 dollars au cours de l’exercice 20/21.

      Les investissements mauritaniens dans le pays le plus peuplé d’Afrique du Nord se sont élevés à 512 000 dollars au cours de l’exercice 21/22, soit une augmentation annuelle de 5020% par rapport à 10 000 dollars.

      #Mauritanie #Egypte

    • La Norvège interdit les changements de sexe des enfants

      Etiquettes : Norvège, changement de sexe, genre, hormones, puberté, enfants, mineurs,

      Elle rejoint la Finlande, la Suède et le Royaume-Uni dans le rejet de l’idéologie du genre. Le bon sens et la science l’emportent peu à peu.

      La semaine dernière, la commission norvégienne d’enquête sur les soins de santé a annoncé qu’elle réviserait ses directives actuelles concernant les soi-disant « soins affirmant le genre » pour les mineurs, car elle ne les considère plus comme fondées sur des preuves. Le conseil a également reconnu que le nombre croissant d’adolescentes s’identifiant comme des hommes après la puberté reste sous-étudié.

      Selon les lignes directrices mises à jour proposées, l’utilisation des bloqueurs de la puberté, des hormones sexuelles croisées et de la chirurgie liée à la transition serait limitée aux contextes de recherche et ne serait plus offerte en milieu clinique. La Norvège rejoint la Finlande, la Suède et le Royaume-Uni pour introduire une plus grande protection des enfants. Aux États-Unis, huit États ont jusqu’à présent interdit la prise en charge positive des personnes de moins de 18 ans, le Tennessee étant le dernier à adopter une telle législation.

      Il est bon que davantage d’organisations professionnelles reconnaissent la nature expérimentale de cette approche chez les enfants. Un ensemble de recherches existantes montre que la plupart des enfants atteints de dysphorie de genre deviennent à l’aise dans leur corps après la puberté et que ceux qui souhaitent effectuer une transition soudaine après la puberté peuvent subir une contagion sociale. Ces études ont été rejetées parce qu’elles ne correspondent pas au récit militant préféré.

      Ce récit, cependant, continuera de s’effondrer. Un article récent dans la revue académique Archives of Sexual Behavior explique comment l’effet placebo n’a pas été suffisamment pris en compte lors de l’interprétation des nouvelles découvertes soutenant la transition chez les enfants. Bien que le terme « effet placebo » désigne généralement la réponse d’un patient à une intervention inefficace, il peut également décrire les effets psychologiques et physiques bénéfiques associés au traitement, par opposition au traitement lui-même.

      Par exemple, participer à une étude offre souvent une attention particulière à un patient et l’espoir que son état (par exemple, la dysphorie de genre) s’améliorera. Bien que cela puisse être une chose positive dans un cadre thérapeutique, ce n’est pas quelque chose que les chercheurs devraient vouloir avoir des résultats d’étude confondants, car le but de la recherche est de déterminer objectivement si un traitement fonctionne ou non. Ceci est particulièrement important lors de l’évaluation d’interventions qui peuvent avoir des implications sur la fertilité d’un jeune, son fonctionnement sexuel futur,

      Bien que cela puisse sembler être un petit pas en avant, je remporterai la victoire – à la fois en termes de décision de la Norvège de changer de cap et du fait qu’un article universitaire, creusant davantage de failles dans l’idéologie du genre, a été publié avec succès.

      #Sexe #Genre #Enfants #Mineurs

    • Al-Sissi reçoit le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazouani

      Etiquettes : Egypte, Mauritanie, Al Sissi, El Ghazouani,

      Le Président égyptien Abdel Fattah El-Sisi a reçu dimanche le Président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani, à l’aéroport international du Caire, au début de la visite de trois jours du Président mauritanien en Égypte.

      À leur arrivée au palais Al-Ittihadiya, une cérémonie de réception officielle a eu lieu au cours de laquelle la garde d’honneur a été inspectée et les hymnes nationaux des deux pays ont été joués.

      Le porte-parole de la présidence, le conseiller Ahmad Fahmy, a déclaré que le président El-Sisi et le président mauritanien avaient tenu une session bilatérale de pourparlers, suivie d’une réunion élargie à laquelle ont participé les délégations des deux pays. Les deux présidents ont apprécié le développement en cours des relations égypto-mauritaniennes, ainsi que les progrès constants des liens historiques de longue date entre les deux pays au cours des dernières années à tous les niveaux, en particulier dans les aspects militaires et sécuritaires ainsi que dans les efforts de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.

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      Le Président El-Sisi et le Président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani ont discuté des moyens de renforcer la coopération économique, d’accroître les échanges commerciaux et de stimuler les investissements bilatéraux au cours de la période à venir. Le président mauritanien a salué l’expérience de développement égyptienne, exprimant son appréciation pour le soutien et le renforcement des capacités des frères en Mauritanie que l’Egypte fournit dans tous les domaines.

      Un accord a été conclu pour convoquer le Haut Comité mixte au niveau des ministres des affaires étrangères en juillet prochain, au cours duquel un certain nombre d’accords de coopération dans toute une série de domaines seront signés. Cela renforcera les cadres de coopération ainsi que le partenariat égypto-mauritanien au bénéfice des deux peuples.

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      Au cours de leurs entretiens, les deux présidents ont échangé leurs points de vue sur les mécanismes permettant de faire progresser l’action commune arabe et africaine, et ont discuté des derniers développements dans un certain nombre de questions régionales, notamment le Soudan, la Libye, la Syrie et le barrage de la Renaissance.

      #Egypte #Mauritanie #Ghazouani

    • Burkina Faso : Face à l’insuffisance de l’aide humanitaire, plus de 2 millions de personnes déplacées

      Etiquettes : Burkina Faso, aide humanitaire, sécurité alimentaire, Al Qaïda, Etat Islamique,

      La violence liée à Al-Qaïda et au groupe État islamique a fait du Burkina Faso l’un des pays comptant l’une des populations de déplacés internes dont la croissance est la plus rapide au monde, leur nombre ayant augmenté de plus de 2 % depuis 000, selon les données du gouvernement.

      Les chiffres publiés le mois dernier ont montré que plus de 2 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays d’Afrique de l’Ouest, la majorité d’entre elles étant des femmes et des enfants, alimentant une grave crise humanitaire alors que le conflit a poussé les gens à quitter leurs maisons, leurs fermes et à se réfugier dans des zones urbaines surpeuplées ou des camps de fortune.

      Les groupes d’aide et le gouvernement se démènent pour répondre au manque de fonds et aux besoins croissants. Une personne sur quatre a besoin d’aide et des dizaines de milliers de personnes sont confrontées à des niveaux catastrophiques de famine. Pourtant, même pas la moitié du budget de réponse humanitaire de 800 millions de dollars demandé l’année dernière par les groupes d’aide a été financée, selon les Nations Unies.

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      « Le spectre des conséquences (pour les gens) est vaste mais sombre à chaque point. Beaucoup de gens pourraient mourir, et ils meurent parce qu’ils n’ont pas pu accéder à la nourriture et aux services de santé, parce qu’ils n’étaient pas correctement protégés, et que l’aide humanitaire et la réponse du gouvernement n’étaient pas suffisantes », a déclaré Alexandra Lamarche, chercheuse principale au groupe de défense Refugees International.

      La violence a divisé une nation autrefois pacifique, conduisant à deux coups d’État l’année dernière. Les chefs militaires ont promis d’endiguer l’insécurité, mais les attaques djihadistes se sont poursuivies et se sont propagées depuis que le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir en septembre.

      Le gouvernement conserve le contrôle de moins de 50% du pays, principalement dans les zones rurales, selon les analystes du conflit. Al-Qaïda et les groupes affiliés à l’État islamique contrôlent ou menacent de vastes zones, a déclaré Rida Lyammouri, chercheur principal au Policy Center for the New South, un groupe de réflexion basé au Maroc.

      « Les forces de sécurité de l’Etat n’ont pas les ressources (humaines et matérielles) pour combattre les deux groupes sur tous les fronts », a-t-il déclaré.

      La stratégie des djihadistes consistant à bloquer les villes, à empêcher les gens de circuler librement et les marchandises d’entrer, a aggravé la crise des déplacements. Quelque 800 000 personnes dans plus de 20 villes sont assiégées, selon des groupes d’aide.

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      « La situation est très difficile. … Les gens n’ont pas de nourriture, les enfants n’ont pas d’école », a déclaré Bibata Sangli, 53 ans, qui a quitté la ville de Pama, dans l’est du pays, en janvier 2022, juste avant qu’elle ne soit assiégée. Elle a encore de la famille là-bas qui ne peut pas partir, a déclaré Sangli.

      Un leader communautaire qui a rencontré l’année dernière Jafar Dicko, le principal djihadiste au Burkina Faso, a déclaré que le groupe de Dicko bloquait les villes qui n’acceptaient pas ses règles, telles que l’interdiction de l’alcool et l’obligation pour les femmes de se voiler le visage. Le chef a parlé sous condition d’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à parler aux médias.

      En janvier, les Nations Unies ont commencé à utiliser des hélicoptères de transport lourd Chinook pour transporter de la nourriture par avion vers des zones inaccessibles par la route – une approche extrêmement coûteuse. Les trois Chinook ont été réduits à un seul en mai, ce qui rend plus difficile d’atteindre un grand nombre de personnes aussi rapidement.

      Alors que la situation humanitaire se détériore, la capacité des groupes d’aide à opérer augmente également.

      Depuis le début des prises de contrôle militaires du gouvernement du Burkina Faso en janvier 2022, les incidents contre les organisations humanitaires perpétrés par les forces de sécurité sont passés d’un en 2021 à 11 l’année dernière, selon des données non publiées pour les groupes d’aide consultées par l’Associated Press. Au cours de ces incidents, des travailleurs ont été arrêtés, détenus et blessés.

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      En novembre, les forces de sécurité ont tué un travailleur humanitaire d’une organisation humanitaire burkinabè dans la région du Sahel, la vaste étendue sous le désert du Sahara, selon un SMS envoyé à un groupe WhatsApp de travailleurs humanitaires vu par l’AP.

      Les groupes de défense des droits de l’homme, les analystes et les civils affirment que Traoré, le chef de la junte, se concentre uniquement sur la réalisation de gains militaires et se soucie peu des droits de l’homme, de la liberté d’expression ou de la responsabilisation des personnes accusées de soutenir les militants.

      Les forces de sécurité du Burkina Faso ont tué au moins 150 civils dans le nord en avril, selon des habitants du village de Karma, où la plupart des violences ont eu lieu. Les procureurs ont déclaré avoir ouvert une enquête sur les meurtres.

      Plus tôt cette année, une enquête de l’AP sur une vidéo circulant sur les médias sociaux a déterminé que les forces de sécurité du Burkina Faso avaient tué des enfants dans une base militaire dans le nord du pays.

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      Pendant que le gouvernement fait la guerre, les civils en font les frais et perdent espoir.

      Après que des djihadistes ont attaqué son village dans l’est du Burkina Faso en avril, tuant des personnes et volant du bétail, un père de cinq enfants, qui ne voulait pas être identifié pour des raisons de sécurité, a fui vers Fada N’Gourma, la principale ville de la région.

      Mais maintenant, sa famille n’a pas de nourriture ni accès aux soins de santé, et l’aide fournie par les groupes humanitaires n’est pas suffisante, a-t-il dit.

      « Depuis que nous avons été déplacés, notre situation ne cesse d’empirer », a déclaré cet homme de 46 ans. « Ma maison me manque. »

      #BurkinaFaso #Famine #Crise_alimentaire #Crise_sécuritaire

    • Plus de 16 millions de personnes ont besoin d’aide au Burkina Faso, au Mali et au Niger

      Etiquettes : Mali, Burkina Faso, Niger, Sahel, aide humanitaire, sécurité alimentaire,

      Plus de 16 millions de personnes touchées par les conflits et les changements climatiques au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont besoin d’une aide humanitaire, selon un rapport d’une ONG publié lundi.

      Cela représente une augmentation de 172 % par rapport à 2016, a déclaré le Comité international de secours américain dans son rapport sur la région du Sahel.

      Les trois pays font face à une insurrection djihadiste meurtrière qui a commencé au Mali il y a plus d’une décennie, et la plupart du Sahel central « est fortement exposée aux changements climatiques », a-t-il averti.

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      Le rapport indique que les températures augmentent 1,5 fois plus rapidement que dans le reste du monde, avec une hausse prévue de deux à 4,3 degrés Celsius d’ici 2080.

      Les saisons sèches deviennent plus longues dans certaines parties du Sahel, et les précipitations deviennent plus intenses et erratiques, ce qui signifie que les sécheresses et les inondations sont amenées à s’intensifier, précise-t-il.

      Il existe un « cercle vicieux du changement climatique et du conflit armé », et la crise affecte de manière disproportionnée les femmes, a ajouté l’ONG.

      Près de trois millions de personnes ont été déplacées, dont deux millions rien qu’au Burkina Faso, a-t-elle déclaré.

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      Le rapport rejette la responsabilité sur les autorités de l’époque coloniale française, qui ont « négligé » le développement des zones périphériques et ont instauré des contrôles frontaliers perturbateurs, ainsi que sur les gouvernements post-indépendance.

      « Les décisions politiques depuis l’époque coloniale française jusqu’au début des années 2000 ont marginalisé les régions périphériques des États du Sahel central, tant sur le plan économique que politique », indique le rapport.

      « En conséquence, les populations de ces régions font face à une pauvreté généralisée, dépendent particulièrement des secteurs vulnérables aux changements climatiques et sont plus susceptibles d’être exposées aux conflits armés.

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      « Elles supportent donc un fardeau disproportionné de cette crise complexe. »

      L’ONG affirme également que les « fréquents coups d’État militaires », soit 17 dans la région depuis 1960, ont perturbé la politique économique et ont conduit les gouvernements à concentrer leurs dépenses sur la défense.

      L’ONG a appelé à une aide immédiate et à des investissements dans l’accès humanitaire.

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      #Mali #BurkinaFaso #Niger #Sahel #Famine #Sécurité_alimentaire