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  • Derrière le Qatargate, le Marocgate

    Tags : Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, DGED, Mohamed Bellahrach, Maroc,

    Soupçons de corruption au parlement européen : derrière le Qatar, le Maroc

    Le Qatar et le Maroc ont-ils réussi à acheter la bienveillance de plusieurs parlementaires européens ? La cellule investigation de Radio France et le journal belge Le Soir dévoilent les coulisses de ce scandale qui ébranle la démocratie européenne.

    “Tout s’est bien passé. On nous a fait passer comme des VIP !”

    “Vous avez vu les boîtes ?”

    “Oui, on les a vues. Il a ajouté/mis quelques produits dans les sacs avant de partir.”
    Ce 4 juin 2022, les agents du renseignement belge ne perdent pas une miette de la conversation très codée qu’ils interceptent entre l’ancien eurodéputé socialiste italien Pier Antonio Panzeri et son épouse alors en déplacement au Maroc. Elle vient d’y rencontrer Abderrahim Atmoun, aujourd’hui ambassadeur du Maroc en Pologne. Et pour les enquêteurs, les “produits” évoqués par l’épouse Panzeri seraient de l’argent remis par le diplomate marocain. Plus tard, ils retrouveront 600.000 euros en liquide au domicile bruxellois de Pier Antonio Panzeri et 17.000 euros chez lui en Italie. “L’argent gagné pour le compte du Maroc est transféré presque certainement par des enveloppes d’argent liquide transmises par [Abderrahim, ndlr] Atmoun”, écrivent dans une note les services secrets belges.

    “Monsieur Atmoun ramenait de temps à autre de l’argent, mais pas de manière régulière”, expliquera de son côté sur procès-verbal un ancien collaborateur de Pier Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, en décembre 2022. “Monsieur Atmoun venait à Bruxelles ou on se déplaçait chez lui, dans son appartement, à Paris. Quand on allait chercher de l’argent, on disait qu’on allait chercher des cravates ou des costumes”, précise Francesco Giorgi.

    Le contre-espionnage marocain suspecté

    Les services de sécurité belges ont été alertés en 2021 par cinq services de renseignement européens. Depuis, ils soupçonnent l’ex-eurodéputé Pier Antonio Panzeri d’être la cheville ouvrière d’un vaste réseau d’ingérence et de corruption œuvrant au sein des institutions européennes. En juillet 2022, ils transmettent le résultat de leurs investigations au procureur fédéral belge. Ce dernier ouvre une enquête pour corruption et blanchiment d’argent en bande organisée qu’il confie au juge Michel Claise.

    Pour les services de renseignement belges, “il existe au sein des institutions européennes, un réseau impliquant un lobbyiste, plusieurs parlementaires européens et des assistants parlementaires [qui] travaillent de manière clandestine afin d’influencer les décisions des institutions de l’Union européenne en faveur du Maroc d’une part et du Qatar d’autre part.” C’est ce qu’ils écrivent dans une note déclassifiée. Ils précisent : “Des sommes considérables (plusieurs millions d’euros) sont payées clandestinement, en liquide, par le Maroc et le Qatar.”

    Au cœur de ce réseau, “une équipe de trois Italiens” aurait été particulièrement active. Elle se compose d’abord de Pier Antonio Panzeri. Ce personnage incontournable du Parlement européen a présidé la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb ainsi que la sous-commission aux droits de l’Homme. Il a également co-présidé la commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne. Dans ce petit groupe, on trouve aussi l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino, et l’attaché parlementaire Francesco Giorgi (compagnon de la vice-présidente grecque du parlement Eva Kaili), qui a travaillé successivement pour l’un et pour l’autre.

    “Cette équipe est pilotée par un officier de la DGED [le contre-espionnage marocain] basé à Rabat, Mohammed B., estime le renseignement belge. Connu (…) depuis 2008 pour des activités d’ingérence en Belgique, il a aussi été actif en France, où il est poursuivi pour corruption d’agents publics à cause du recrutement d’un fonctionnaire de la police des frontières.” Comme l’avait révélé le journal Libération en 2017, Mohammed B. avait effectivement été soupçonné d’avoir corrompu un policier français (avec de l’argent et des voyages) afin d’obtenir l’identité de personnes “fichées S” pour le compte du Maroc.

    Une infiltration des travaux parlementaires ?

    Mais il ne se serait pas arrêté là. “Mohammed B a aussi obtenu des renseignements sur les déplacements en France de ministres algériens, l’Algérie étant la puissance voisine et rivale de Rabat, explique le journaliste Pierre Alonso, coauteur de l’enquête pour Libération. Il a également pu découvrir grâce à sa taupe au sein de la police ce que les services français savaient sur lui. On est plus proche d’une opération d’espionnage visant la France que d’une action de lutte contre le terrorisme.”

    Cinq ans plus tard, le même agent marocain se retrouverait donc au cœur des soupçons d’ingérence visant les institutions européennes. Pour les enquêteurs belges, “la coopération entre Cozzolino, Panzeri et Giorgi avec les services de renseignements marocains ne fait aucun doute. Tous prennent leurs ordres le plus souvent d’Atmoun. Ils sont aussi en contact direct avec (…) le directeur général de la DGED [le renseignement marocain, ndlr]. (…) L’équipe (…) fonctionne avec une discrétion qui dépasse la simple prudence, évitant de paraitre trop ouvertement pro-marocain au sein du Parlement européen, utilisant un langage codé et cachant l’argent liquide dans leur appartement.” Toujours selon le renseignement belge, l’accord avec la DGED aurait formellement été conclu en 2019.

    Les enquêteurs s’interrogent aussi sur une possible infiltration de travaux parlementaires susceptibles d’intéresser le Maroc, notamment ceux qui concernent l’utilisation du logiciel Pegasus. “Nous avons relevé que [Andrea] Cozzolino aurait été nommé à la Commission parlementaire spéciale sur le programme Pegasus en janvier 2022 et [Eva] Kaili à la vice-présidence suite au soutien de Pier Antonio Panzeri, notent les policiers belges le 20 juillet 2022. (…) Monsieur Panzeri étant soupçonné de travailler pour le compte du Maroc, ces nominations semblent suspectes.”

    Le Maroc, lui, a toujours fermement démenti avoir le moindre lien avec ce scandale de corruption autour du Parlement européen. Contactés, l’avocat français du Maroc et l’ambassadeur du Maroc à Bruxelles n’ont pas répondu à nos sollicitations.

    Le Sahara occidental, un enjeu crucial

    Pourquoi un tel réseau aurait-il été mis en place auprès des institutions européennes par les services marocains ?

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    #Qatargate #Maroc #Marocgate #Parlement_Européen #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi

  • Maroc : Maati Monjib en grève de la faim

    Tags : Maati Monjib, grève de la faim, Makhzen,

    Le Docteur Maati Monjib a entamé jeudi une nouvelle grève de la faim pour protester contre la suspension officielle de son poste de professeur d’université. L’historien et universitaire est puni pour ses prises de position justes à l’égard de la politique répressive du Makhzen.

    De sources médiatiques, M. Monjib est victime de :

    – Interdiction de quitter le territoire pour son contrôle médical en relation avec sa cardiopathie

    – Interdiction de séminaire

    – Séquestre de son compte bancaire

    – Séquestre de son véhicule avec interdiction de sa vente pour subvenir aux besoins quotidiens

    – Espionnage et filatures

    – Emprisonnement

    – Interdiction de l’exercice de ses fonctions d’enseignant universitaire

    #Maroc #Maati_Monjib

  • Algérie: Le visa touristique à l’arrivée pour de nouvelles wilayas

    Tags : Algérie, visa touristique, tourisme, voyages,

    Les nouvelles mesures incitatives allant dans le sens des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à promouvoir la destination touristique Algérie et relancer le secteur en tant que ressource hors hydrocarbures commence à réveiller un secteur resté longtemps en hibernation. Et ce, malgré ses richesses géographiques et culturelles, à ne pas envier à ses voisins marocain et tunisien qui ont joué cette carte depuis longtemps. Aujourd’hui, les choses semblent reprendre leur cours et le tourisme ses couleurs ! En effet, l’Algérie réaffirme sa volonté de vouloir développer cette industrie porteuse d’emplois et de richesses, visant à insuffler une nouvelle dynamique à ce secteur, en exploitant les ressources potentielles dont dispose le pays dans la perspective de faire sortir l’Algérie de la dépendance des hydrocarbures. Tout en déployant des efforts dont les résultats enregistrés montrent quelques « indicateurs positifs » dont l’augmentation du nombre de touristes étrangers notamment dans les régions du Sud, ces facteurs ont encouragé les autorités à prendre des mesures incitatives pour promouvoir la destination Algérie à l’échelle internationale. A cet effet, ces dernières ont décidé d’étendre le visa touristique à l’arrivée à de nouvelles wilayas.

    L’expérience réussie à Djanet et Tamanrasset sera désormais appliquée dans 24 wilayas du sud algérien. Entré en vigueur le 28 décembre dernier, ce nouveau type de visa est délivré au niveau des aéroports, des ports et des postes frontaliers terrestres aux touristes étrangers. Pour obtenir ce visa d’une durée limitée à 30 jours, le tourist étranger doit venir en Algérie via une agence de voyage agréée.

    Au lieu de passer par le circuit classique, à savoir les consulats algériens à l’étranger, les touristes étrangers qui veulent visiter le Sahara peuvent obtenir directement un visa à leur arrivée en Algérie. «Ce visa peut être désormais obtenu pour se rendre dans 24 wilayas du sud et des Hauts plateaux du pays», a indiqué l’ambassade au Qatar dans un communiqué publié rendu public. « Le nombre de wilayas concernées par cette opération est passée à 24 contre 11 au 1er mars dernier », a indiqué la représentation diplomatique algérienne à Doha.

    Le Midi Libre, 09/03/2023

    #Algérie #Visa #Tourisme

  • Bourita critiqué par Benkirane pour avoir « défendu » Israël

    Tags : Maroc, Israël, Nasser Bourita, Benkirane, PJD, Accords d’Abraham, normalisation,


    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a été critiqué pour avoir prétendument «défendu l’entité sioniste» lors de réunions avec des responsables africains et européens, a rapporté MEMO mercredi.

    Le Parti de la justice et du développement (PJD) a dénoncé les propos de Bourita lors d’une rencontre avec le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement Oliver Varhelyi la semaine dernière, au cours de laquelle il a évoqué la coopération régionale tripartite et les « opportunités qu’elle accorde pour le développement entre le Maroc, la Commission européenne et Israël. »

    Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, a déclaré : « Alors que l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens, en particulier à Naplouse, le ministre des Affaires étrangères du Maroc apparaît comme un défenseur d’Israël ».

    Il a souligné « la position nationale qui place la cause palestinienne au même niveau que notre cause nationale », notant que « le devoir religieux, historique et humanitaire exige de redoubler d’efforts à ce stade critique de la défense de la Palestine et de Jérusalem face à l’escalade des provocations et pratiques sionistes agressives. »

    Le parti a précédemment mis en garde contre la normalisation des liens avec l’État d’occupation d’Israël et a tenté de bloquer deux projets d’accords avec Israël qui ont été approuvés par la Chambre des représentants.

    Le Maroc a accepté de rétablir des liens avec Israël en décembre 2020 en échange de la reconnaissance par les États-Unis de sa souveraineté sur le Sahara occidental, conclue la source.

    #Maroc #Israël #Accords_Abraham #Normalisation #Bourita #Benkirane #PJD

  • Pays Bas : le suspect de Marengo pourrait être extradé vers le Maroc

    Tags : Maroc, Pays Bas, Achraf B., Marengo,

    Un Néerlandais de 29 ans pourrait être extradé vers le Maroc. C’est ce qu’a décidé jeudi le tribunal du centre des Pays-Bas. Le Maroc a demandé l’extradition du Néerlandais. Le ministre de la Sécurité Dilan Yesilgöz (VVD) doit finalement prendre une décision.

    L’homme est un suspect aux Pays-Bas dans le soi-disant procès Marengo. Le ministère public a requis une peine d’emprisonnement à perpétuité contre lui l’année dernière. Au Maroc, il est soupçonné d’être impliqué dans un « affreux meurtre », entre autres.

    Le Néerlandais dit qu’il est innocent. Selon lui, la persécution par le Maroc est basée sur des motifs politiques. Il dit qu’il y a « une violation manifeste du droit à un procès équitable » dans ce pays. Le juge voit les choses différemment et déclare que le Maroc justifie la demande d’extradition « avec les bons documents ».

    Source

    #Maroc #Pays_Bas #Marengo

  • UE : L’Espagne échoue à faire pression sur l’Algérie

    Tags : Algérie, Espagne, Union Européenne,

    Il semble que le gouvernement espagnol se soit résigné au statu quo dans ses différends avec les autorités algériennes, sur fond de déviation de la position de Madrid sur la question sahraouie, après environ une année de vie de la crise diplomatique qui a gravement porté atteinte aux intérêts espagnols en Algérie, la faisant passer de la deuxième place en 2021 à la neuvième parmi les pays approvisionnés par l’Algérie en 2022, en attendant la suite des événements.

    Le gouvernement de Pedro Sanchez s’est d’abord appuyé sur l’Union européenne pour faire pression sur l’Algérie, dans l’espoir de résoudre le problème des exportations espagnoles, l’Algérie ayant conclu avec l’Union un accord de partenariat entré en vigueur en septembre 2005.

    A ce jour, cela a conduit le gouvernement espagnol à chercher des solutions alternatives pour aider les entreprises espagnoles affectées par les sanctions algériennes.

    Parmi les solutions auxquelles le gouvernement espagnol compte recourir, comme l’indique le site web du journal espagnol « El Periodico » sur Internet, figure l’étude de la possibilité de fournir un paquet d’aide aux entreprises espagnoles affectées par la perte du marché algérien, en coopération avec l’Union européenne, afin d’atténuer les répercussions de la baisse des exportations espagnoles vers l’Algérie, qui a atteint 84 pour cent.

    La même source indique que le ministère espagnol de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme a ouvert des contacts directs avec la Commission européenne pour mettre en œuvre un plan d’aide aux entreprises qui subissent directement les conséquences de la crise diplomatique entre Madrid et l’Algérie due au changement de la position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental en faveur du régime marocain du makhzen.

    Selon le journal espagnol, « le secrétaire d’Etat espagnol au Commerce est en contact avec la Commission européenne pour permettre une éventuelle invitation à aider les entreprises touchées, à condition que cela ne soit pas considéré comme une aide d’Etat », au moment où le gouvernement s’apprête à lancer des plans pour aider à diversifier les marchés pour les entreprises qui étaient plus dépendantes des ventes en Algérie, en particulier celles qui avaient atteint un tiers de leurs affaires étrangères en Algérie.

    Le gouvernement de Madrid a décidé d’aider les entreprises espagnoles touchées par l’escalade de la crise avec l’Algérie, indique le journal, après avoir constaté que l’Union européenne, qu’il décrit comme « responsable » de l’application de l’accord de libre-échange entre les 27 pays et l’Algérie, n’est actuellement pas en mesure de le faire. Sauf à obtenir un engagement de la partie algérienne à discuter de la crise des exportations des entreprises espagnoles vers l’Algérie, estimée à pas moins de 149 cas, selon les données du ministère de tutelle.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est rendu à Bruxelles en juin dernier, abandonnant une mission aux États-Unis d’Amérique, avec une plainte contre l’Algérie, liée à l’existence de difficultés pour les entreprises espagnoles qui ont des clients en Algérie, mais cette mission a irrité la partie algérienne, qui a accusé le gouvernement Sanchez et son ministre des Affaires étrangères, Albares personnellement, d’essayer d’impliquer l’Union européenne dans un problème entre deux États.

    Depuis lors, le gouvernement Sanchez n’a pas été en mesure de résoudre ce problème avec l’Algérie, à un moment où les principaux pays européens, tels que l’Italie et la France, ont eu tendance à consolider leurs relations économiques avec l’Algérie, abandonnant la solidarité européenne habituelle, puisque Rome a conclu des accords gaziers sans précédent avec l’Algérie, avant que Paris ne s’y joigne, après des visites de navette de hauts fonctionnaires des deux pays, dans une scène qui a effrayé Madrid, qui s’attendait à un soutien européen dans la crise avec l’Algérie.

    Source

    #Algérie #Espagne #UE #Union_Européenne

  • Macron reconnaît que Djamila Boupacha a été «torturée»

    Tags : Algérie, Djamila Boupacha, France, Guerre d’Algérie, Mémoire, crimes coloniaux,

    Dans son hommage à Gisèle Halimi : Macron reconnaît que Djamila Boupacha a été «torturée»

    Le président français Emmanuel Macron a, dans son discours en hommage à l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi, décédée en 2020, évoqué la militante du FLN, Djamila Boupacha, qu’elle défendait en 1960.

    Reconnaissant son combat pour la décolonisation, pour l’indépendance de l’Algérie et contre la guerre, le président Macron a parlé des affres subis par Djamila Boupacha qui a été, entre autres, torturée et humiliée.

    «L’humiliation, la torture, le viol, l’avaient accablée», a-t-il affirmé en référence à l’attitude de l’avocate lors de sa défense de la militante algérienne.

    «Gisèle Halimi a porté la cause de l’indépendance algérienne. La guerre d’Algérie doit maintenant prendre toute sa place dans notre mémoire, ici en France, et en Algérie», a-t-il souligné.

    Le président français reconnaît ici que Djamila Boupacha a été torturée et humiliée, pendant la révolution, franchissant un autre pas dans la reconnaissance des actes de torture et les assassinats dont ont été victimes des militants du FLN.

    M. Macron avait reconnu que l’avocat Ali Boumendjel avait été torturé et assassiné. Vint après le tour de Maurice Audin, également, tué par l’armée coloniale, en Algérie. M. Macron est allé plus loin en présentant des excuses officielles à sa veuve.

    Cependant, les gestes du président français se limitent à des actes symboliques qui ne participent nullement d’une démarche tendant à reconnaître, comme le réclame l’Algérie, les crimes coloniaux, les crimes de guerre commis par l’occupant dont l’armée a pratiqué le massacre à grande échelle, passant des exécutions ciblées aux fumigations et l’extermination de villages entiers.

    C’est la position d’un fort courant français qui ne veut pas reconnaître les crimes commis dans les colonies, particulièrement en Algérie, préférant mettre dans le même panier le FLN et l’armée française.

    Le président s’en est remis à une autre option consistant à réunir dans une même commission les spécialistes et les historiens des deux pays pour se pencher sur l’histoire de la colonisation et de la guerre de libération. Une démarche approuvée par les deux pays.

    Par ailleurs, dans son hommage à sa mère, Jean-Yves Halimi, un enfant de la guerre d’Algérie, a rappelé les menaces de mort qui pesaient sur sa mère et sa famille à l’époque, à cause de son combat pour la décolonisation et contre la guerre d’Algérie.

    Un engagement qui a poussé la famille à une vie sous la contrainte.

    Et s’adressant à elle, il dit : «Tu rejoins au Panthéon de notre récit national celles que j’appelais familièrement les deux Simone, De Beauvoir et Veil.» Et de conclure avec cette sentence post-mortem :

    «Ma mère aurait manifesté aux côtés des manifestants pour les droits des femmes dans toute la France ce mercredi.»

    L’autre fils de l’avocate, le journaliste, directeur du journal mensuel Le Monde Diplomatique, Serge Halimi, a refusé de participer à la cérémonie.

    Il a estimé que la cérémonie n’est pas opportune «alors que le pays est mobilisé contre une réforme des retraites extrêmement injuste, notamment pour les femmes».

    Il a affirmé que sa mère l’aurait combattue. L’aîné des Halimi est politiquement plus offensif, notamment à travers ses écrits et ses éditoriaux dans Le Monde Diplomatique.

    Et comme sa mère, il combat les options et orientations socioéconomiques du président Macron.

    Co-fondatrice, avec Gisèle Halimi en 1971, et présidente de l’association «Choisir la cause des femmes», Violaine Lucas a participé au boycott de la cérémonie qui y a vu «une instrumentalisation politique».

    Source

    #Algérie #Gisele_Halimi #Djamila_Boupacha #Macron #Colonisation #Mémoire

  • The U.S.-China rift is only growing wider

    Tags : USA, China, Russia, Ukraine,

    Analysis by Ishaan Tharoor

    Last month, the Chinese Foreign Ministry published a 4,000-word tract titled “U.S. Hegemony and Its Perils.” The document, which was sent out by the Chinese Embassy to journalists in Washington, including Today’s WorldView, purported to present the “relevant facts” of a near-century of American interference and meddling on the world stage. It’s a catalogue of grievances that casts the United States as a hypocritical superpower, advancing its own self-interests on the pretext of high-minded values, while leaving a trail of abuse and harm in its wake.

    Whatever the validity of these historical claims, the real Chinese animus is about the present. “Clinging to the Cold War mentality, the United States has ramped up bloc politics and stoked conflict and confrontation,” the document warned, echoing the near-constant refrain from Chinese officials about current U.S. policy.

    Just weeks prior, there had been glimmers of rapprochement between the two countries. The United States and China were readying for talks that would, in the White House’s words, help set “guardrails” on a rocky yet vital relationship. Chinese President Xi Jinping, it appeared, wanted to embark on his third term in power with a spirit of pragmatism, and had set about softening his country’s conspicuously aggressive “wolf warrior” foreign policy.

    Then a Chinese spy balloon came along and floated over the United States before getting shot down over the Atlantic Ocean. The incident seemed to close the window for a diplomatic opening and led to Secretary of State Antony Blinken scrapping a major trip to China. The days since have only seen a hardening of lines between Washington and Beijing.

    The pall over U.S.-China ties grew darker this week with official comments from Xi and Foreign Minister Qin Gang. On Monday, the Chinese president called out the United States as a rival power seeking to stymie China’s growth. The remarks, made to China’s top political advisory body during an annual legislative session, represented an unusually explicit public riposte of the United States by the Chinese leader.

    “Western countries — led by the U.S. — have implemented all-round containment, encirclement and suppression against us, bringing unprecedentedly severe challenges to our country’s development,” Xi said.

    The next day, Qin picked up the baton, pointing a finger at Washington’s supposed collision course with Beijing. “If the United States does not pump the brakes and continues to go down the wrong road, no number of guardrails will be able to stop [the relationship] from running off-road and flipping over, and it is inevitable that we will fall into conflict and confrontation,” he said at a news conference on the sidelines of China’s rubber-stamp parliament.

    White House national security spokesman John Kirby appeared to brush off Beijing’s rhetoric at a briefing Tuesday, indicating that there had been no real change in the status quo. “We seek a strategic competition with China. We do not seek conflict,” he told reporters. “We aim to compete and we aim to win that competition with China, but we absolutely want to keep it at that level.”

    Yet elsewhere in Washington, China may see a more hostile view. Last week, the new House select committee on China convened, trotting out a panel of experts who are mostly hawks on China while entertaining talk of effectively “decoupling” the world’s two largest economies. Matthew Pottinger, a former Trump administration official, told the lawmakers that they should acknowledge that China has been waging a form of a Cold War against the United States and that they themselves should not shy away from viewing the challenge posed by Beijing in such terms.

    The Chinese Communist Party “should be thought of as a hungry shark that will keep eating until its nose bumps into a metal barrier. Sharks aren’t responsive to mood music,” Pottinger said in his written testimony. “But nor do they take it personally when they see divers building a shark cage. For them it’s just business. It’s what they do. The more resolutely and unapologetically we take steps to defend our national security, the more that boundaries will be respected and the more stable the balance of power is likely to be.”

    More striking, perhaps, than this strident language is the bipartisan backing for this sort of approach toward China. In a capital marred by bitter polarization, there’s genuine consensus on the perceived threat posed by China. But a lack of rigorous high-level foreign policy debate may prove to be a problem, some analysts argue.

    “This isn’t an evidence-driven exercise to identify America’s long-term interests and how China relates to them,” a former U.S. official told Washington Post columnist Max Boot, referring to the House committee. “It is a propaganda exercise that Beijing would find easily recognizable.”

    For now, flash points abound. The United States and China see themselves at odds over the war in Ukraine, where the latter may yet choose to supply the flagging Russian war machine with lethal aid. Such a move will trigger an angry reaction from the United States and its allies, but Qin and other Chinese officials pointed to a supposed double standard, noting the United States’ long record of weapons sales to Taiwan. Tensions over the island democracy have spiked over the course of the war in Ukraine, while China’s relations with Europe have also soured as it continues to help prop up Russia’s sanctioned economy.

    Critics of Beijing’s widely derided peace plan for Ukraine see in some of its proposals — such as an end to Western military assistance to Kyiv — a template for the future conditions China may need to launch a successful invasion of Taiwan. “If Taiwan, like Ukraine, can draw on extended external military equipment, training, and real-time intelligence support, all bets are off,” wrote Craig Singleton, senior China fellow at the Foundation for the Defense of Democracies, referring to the prospects of a Chinese amphibious invasion. “And so, Beijing remains focused on degrading the ability of international actors to inject strategic risk into Chinese decision-making, as well as on exploiting cleavages among U.S. allies.”

    Other experts argue Washington needs to lower the temperature with China for its and Taiwan’s own sake. “Efforts to reduce Beijing’s sense of urgency over Taiwan could help limit the degree of China-Russia alignment, strengthening the overall U.S. strategic position,” wrote Jessica Chen Weiss, a China scholar at Cornell University. “And Taiwan needs more time to muster the resources and political will to develop an asymmetric, whole-of-society defense.”

    Ultimately, Xi and Qin’s remarks this week were as much political as they were geopolitical. Faced with a slumping economy battered by the pandemic, Xi and his cadres are attempting a sweeping overhaul of China’s financial system and government bureaucracy.

    “Xi Jinping’s comment about containment may heighten tensions with the United States, but he is mainly speaking to a domestic audience,” Andrew Collier, managing director of Hong Kong-based Orient Capital Research, told the New York Times. “He’s trying to foster the country’s high-tech firms both for economic growth and to handle decoupling at a time when China is facing severe economic headwinds. Beating the nationalist drum is a politically savvy way to achieve these goals.”

    Source

    #USA #China #Russia #Ukraine

  • Affaire BFMTV: M’Barki devant une enquête parlementaire

    Tags : France, BFMTV, Rachid M’Barki, lobbying, Maroc, Team Jorge, désinformation,

    Licencié récemment pour avoir utilisé la chaîne au profit du Maroc, l’ex-journaliste de BFM TV, Rachid M’Barki, sera entendu prochainement par une Commission d’enquête parlementaire française.

    « Le journaliste Rachid M’Barki, licencié pour faute grave par la direction de la chaîne BFM TV le 22 février dernier, sera bientôt entendu par la Commission d’enquête relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères », a rapporté le site d’information « Puremedias ».

    Le même média précise que ladite commission est présidée par le député RN Jean-Philippe Tanguy.

    « En auditionnant le journaliste, les députés souhaitent étudier les potentielles ingérences étrangères qui pourraient infiltrer les médias français », a ajouté le même média.

    Il s’agit, également, a ajouté ce même média, « de déterminer si des acteurs étrangers influencent de quelque manière que ce soit la vie politique et économique nationale ».

    Le président de la commission parlementaire a, toutefois, affirmé à « Puremedias », que « l’assemblée nationale avait tenté de joindre Rachid M’Barki une première fois, sans succès », et que « pour l’heure aucune date d’audition n’a donc été convenu avec l’ex présentateur ».

    La direction de BFMTV reprochait à Rachid M’Barki particulièrement la diffusion d’un sujet relatif à un forum économique entre le Maroc et l’Espagne organisé en juin 2022, et dans lequel le présentateur franco-marocain de 54 ans défend les thèses du Makhzen concernant le Sahara occidental.

    #France #BFMTV #Maroc #Rachid_Mbarki #Team_Jorge #Ingérence #Lobbying #Médias #Désinformation

  • Macron negeert de koning van Marokko in Gabon

    Tags: Marokko, Frankrijk, Emmanuel Macron, Gabon, Pegasus, Qatargate, spionage, corruptie,

    Vertrouwelijk: Macron vernedert Mohamed VI dubbel

    Volgens algemeen goed geïnformeerde diplomatieke bronnen zou de Afrikaanse tournee van de Franse president de gelegenheid zijn geweest voor deze laatste om de ultieme klap in het gezicht te geven aan de Marokkaanse vorst, Mohamed VI, om deze laatste terug te zetten op de kleine plaats die nooit had mogen stoppen. de zijne te zijn. We vernemen dat Macron tijdens zijn bezoek aan Gabon, waar Mohamed VI al enkele dagen verblijft, ogenschijnlijk heeft geweigerd de Marokkaanse koning een audiëntie te verlenen. Deze weigering vertaalt zich in een rechtstreekse veroordeling van het officiële Frankrijk ten aanzien van het maffiagedrag van de Makhzen.

    Het is aan Parijs om dit Marokko-gate schandaal, waarbij bijna honderd corrupte parlementsleden gebruik maken van luxe verblijven, krachtig aan de kaak te stellen,


    Het bewijs hiervan is dat het een goede kwart eeuw en het uitbreken van Marokko-gate duurde voordat het EP eindelijk besloot Rabat te veroordelen voor zijn schendingen van de mensenrechten en de persvrijheid. Geen woord daarentegen over de bezetting van de Westelijke Sahara en de plundering van zijn immense natuurlijke rijkdommen.

    Abderrahim Atmoun, die de post van Marokkaanse ambassadeur in Polen bekleedt, is door de voormalige Franse president Nicolas Sarkozy al onderscheiden met het Legioen van Eer. Hij slaagde er bovendien in, en dankzij zijn lobbywerk in alle richtingen, om zijn zoon nakomelingen bij de zeshoekige media « France 24 » te plaatsen, zo konden we ook exclusief vernemen. Deze « kostbare investering » doet ook denken aan dat andere schandaal van « Team-Gorges » en de affaire van de Marokkaanse « journalist » Rachid M’Barki, die werd ontslagen vanwege zijn draaibare reportages die hij « clandestien » uitzond op de TV-zender Bolloré op oneven uren van de nacht.

    Vóór het uitbreken van deze reeks schandalen had Macron ook uitstekende redenen om Mohamed VI kwalijk te nemen. En met reden: de zaak van de Pegasus-spionagesoftware had uitgewezen dat zelfs de telefoon van de Franse president was besmet. Zozeer zelfs dat Macron niet één keer de moeite had genomen om Mohamed VI op audiëntie te ontvangen tijdens zijn zes maanden durend verblijf in Parijs.


    Paradoxaal genoeg, als de Marokkaanse koning net dubbel vernederd is door Macron, is het Pedro Sanchez, president van de Spaanse regering, die het voor zijn rekening nam tijdens zijn recente reis naar Rabat, toen Mohamed VI de voorkeur gaf aan luxe en lust van zijn misdadig verblijf in Gabon. Hard, hard, deze zeer pijnlijke en verdiende afknapper!

    Bron

    #Marokko #Frankrijk #Macron #Gabon #Qatargate #Pegasus #Espionage