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  • Annulation des accords d’Evian: Le recours devant la CJUE

    Tags : France, Algérie, Accords d’Evia, Association Grand Maghreb,

    L’association française « Grand Maghreb » a introduit un recours en annulation des accords d’Evian avec l’Algérie devant la Cour européenne de justice, après que le Conseil d’Etat se soit déclaré incompétent pour examiner l’affaire, sur la base de la réponse du ministère français de l’Intérieur selon laquelle le recours était inacceptable parce qu’il était dirigé contre l’action du gouvernement et avait été introduit tardivement.

    La Cour européenne a répondu à l’association française, selon un document obtenu par « Echorouk », qu’elle « a reçu une demande d’annulation des accords franco-algériens et l’a enregistrée dans ses dossiers pour être examinée en fonction des informations et des documents qui seront préparés, et qu’en conséquence vous serez informés des décisions qui seront prises ».

    L’association considère que la décision d’annulation des accords permettrait aux Algériens d’obtenir leurs droits en termes de compensation financière et de réhabilitation, d’autant plus que ce qui a été inclus dans les accords cause encore des dommages aux Algériens, suite à leur exposition aux radiations nucléaires des expériences françaises dans le Sahara algérien.

    Selon les responsables de l’association, les accords « garantissent la protection des officiers et soldats français qui ont commis des crimes contre l’humanité en Algérie contre le viol, le meurtre et l’expulsion, et ils bénéficient, en vertu des mêmes accords, de l’amnistie et de l’impunité de toute poursuite ou sanction ». « 

    La même association française,  » Grand Maghreb « , avait saisi le Conseil d’État français il y a près d’un an pour demander l’annulation de l’accord pour plusieurs raisons.

    C’est ce que mentionne un document contenant la réponse du Conseil français de la justice, dont « Echorouk » a obtenu une copie.

    La lettre indique que les signataires algériens de ces accords n’étaient pas compétents et ont été trompés de bonne foi, car ils ne connaissaient pas les conséquences de l’autorisation accordée à la France dans ces accords de procéder à des expériences nucléaires, chimiques et bactériologiques, sans parler de l’annexe secrète relative au maintien par la France de quatre centres d’essais dans le désert pendant une certaine période. Ceci est contraire à la Convention de Genève et aux principes du respect des droits de l’homme.

    L’un des motifs invoqués par l’Assemblée française, qui comprend des représentants français d’ascendance africaine et est présidée par le représentant français Carlos Martinez Bilongo, est que les essais nucléaires autorisés par ces accords ont causé des dommages à la santé publique et la pollution des animaux, des plantes et de l’environnement, ce qui constitue un crime continu puni par l’article 223-1 du code pénal.

    Dans leur requête au Conseil d’État français, les initiateurs ont souligné que les accords, entachés d’abus de pouvoir, visaient à exonérer les autorités françaises de leur responsabilité pour les actes commis en Algérie avant et après l’indépendance.

    Le Conseil d’État a répondu aux requérants par une lettre officielle dans laquelle il indique que « après un échange de lettres avec le ministère français de l’Intérieur sur la requête, le ministre de l’Intérieur a conclu que la requête était irrecevable car dirigée contre l’action gouvernementale et présentée tardivement, et après avoir examiné les autres pièces du dossier, après avoir examiné le droit administratif et après avoir entendu le rapport de François Weil en séance plénière, le Conseil d’État a conclu que la requête était irrecevable car dirigée contre l’action gouvernementale et présentée tardivement, et après avoir examiné les autres pièces du dossier, après avoir examiné le droit administratif et après avoir entendu le rapport de François Weil en séance plénière, le Conseil d’État conclut que la requête est irrecevable, et les conclusions du rapporteur général, Sophie Roussel, précisent que ces actions se sont déroulées dans le cadre de procédures engagées par le gouvernement dans le but de créer un nouvel État indissociable des relations internationales de la France et ne relèvent donc pas de la juridiction administrative, et décide de rejeter la demande car elle est présentée devant une juridiction incompétente pour l’examiner », peut-on lire dans la réponse.

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    #France #Algérie #Accords_Evian

  • L’Occident déclare la guerre sur le réseau social chinois “TikTok”

    Tags : Occident, UE, Europe, Chine, Tik-Tok, Etats-Unis, espionnage,

    Depuis plusieurs semaines, une poignée d’institutions ont resserré la vis en interdisant l’installation de l’application chinoise TikTok sur certains téléphones.

    Une goutte d’eau dans le torrent des téléchargements puisqu’avec plus d’un milliard d’utilisateurs actifs dans le monde, TikTok, propriété de l’entreprise chinoise ByteDance, pointe à la 6e place des plateformes sociales les plus utilisées, selon le dernier rapport de We Are Social.

    Les États-Unis songent à interdire TikTok

    Outre-Atlantique, Joe Biden a dès janvier mis le « hola ». Aux États-Unis, une loi interdit ainsi le téléchargement et l’utilisation de TikTok sur les appareils des fonctionnaires de l’État fédéral américain.

    Une vingtaine d’États ont localement pris une mesure du même type pour leurs propres employés. Et, au Congrès, un projet de loi en discussion pourrait même aboutir à l’interdiction totale de l’application aux États-Unis. Une issue de plus en plus évoquée.

    L’Union européenne ne tiktoke pas avec les fonctionnaires

    La Commission européenne a quant à elle dégainé la semaine dernière. Elle a interdit l’usage de TikTok sur les appareils professionnels de son personnel afin de « protéger les données » de l’institution, a rapporté Yahoo. Les fonctionnaires et employés de la Commission ont jusqu’au 15 mars au plus tard pour désinstaller l’application de leurs appareils professionnels (smartphones, tablettes…), a précisé un porte-parole de l’institution.

    Ils devront également supprimer TikTok de leurs appareils personnels si ces derniers contiennent des applications approuvées pour une utilisation professionnelle (messagerie électronique, applications de visioconférence…). Des mesures similaires doivent être prises par le Conseil européen, l’instance des États membres dirigée par le Belge Charles Michel.

    Plus récemment encore, c’est le Parlement européen qui a informé, mardi 28 février, son personnel qu’il interdisait le réseau social chinois TikTok sur les appareils professionnels, invoquant, là encore, des inquiétudes en matière de sécurité des données.

    La présidente du Parlement, Roberta Metsola, et le secrétaire général, Alessandro Chiocchetti, ont décidé que l’application ne pourrait plus être utilisée sur les appareils professionnels, comme les ordinateurs, téléphones mobiles ou tablettes, à compter du 20 mars. Par ailleurs, il est aussi « fortement » recommandé aux membres du personnel de retirer TikTok de leurs appareils personnels.

    Idem pour le Canada qui a banni l’application des appareils mobiles qu’il fournit à son personnel à compter de mardi. « Sur un appareil mobile, les méthodes de collecte de données de TikTok donnent un accès considérable au contenu du téléphone », a expliqué la présidente du ministère du Trésor, Mona Fortier, précisant dans un communiqué que la mesure avait été prise « à titre préventif ».

    «Nous n’avons aucune raison de croire pour le moment que des renseignements du gouvernement ont été compromis », a-t-elle toutefois ajouté.

    Vers une méfiance plus grande en France

    Alors forcément, la question se pose aussi dans l’Hexagone. Et en l’occurrence, comme l’ont appris nos confrères de BFMTV, « l’Assemblée nationale va aussi mettre en garde les députés contre les risques de sécurité posés par certaines applications ». TikTok n’est pas nommément désignée mais clairement visée. « Les questeurs n’ont pas de pouvoir de coercition car les députés ne sont pas salariés et n’ont pas de téléphone professionnel » , rappelle auprès de nos confrères Marie Guévenoux, Première questeure de l’Assemblée.

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    #Occident #UE #Europe #Tik_tok #Espionnage

  • La stratégie africaine de Macron mise à nu par un média du Niger

    Tags : France, Emmanuel Macron, Afrique, Françafrique,

    Stratégie de Macron pour l’Afrique: la France n’a aucune intention de laisser le continent respirer
    By Sylvère Dossou –

    Alors que tout le monde attendait son discours sur la nouvelle stratégie française pour l’Afrique, le président Emmanuel Macron n’a pas, encore une fois, raté son entrée. L’homme s’est illustré comme ses pères, dans des propos paternalistes, maladroits et dégradants à l’endroit d’un continent qui ne semble plus lui faire confiance.

    «Du défi sécuritaire, climatique au défi démographique avec la jeunesse qui arrive et à laquelle il faut proposer un avenir pour chacun des États africains», ce sont là les propos de Macron sur sa Stratégie pour l’Afrique. Le locataire de l’Elysée n’a pas eu froid aux yeux pour prononcer ces mots paternalistes et dégradants tant pour le continent que pour ses dirigeants, qui sous-entendent que son pays reste toujours attaché aux idéaux de la tristement célèbre Françafrique.

    Pourtant Macron lui-même a estimé que « je n’ai pour ma part aucune nostalgie vis-à-vis de la Françafrique », même s’il s’en mêle les pinceaux quand il soutient cependant que « je ne veux pas laisser une absence ou un vide derrière elle ». La Françafrique ne devrait pas laisser de vestige ni se substituer en autre chose. Sans cette Françafrique, il y a toujours coopération entre chaque pays africains et la France, mais selon leur désire et choix diplomatique et idéologique sans que cela n’engage de groupe de pays africains comme c’est le cas.

    Aussi, en ce qui concerne la présence militaire française sur le continent, Macron veut aller au-delà de la configuration actuelle. Le président Français entend être présent dans plus de pays d’une autre façon que d’installer des bases un peu partout. Il veut influencer des groupes de pays qui se mettent ensemble pour des projets sécuritaires et de défense.

    Macron a évoqué la mise en place d’une sorte de « hub sécuritaire » avec les pays africains. Sachant qu’un hub est une sorte de nœud central d’un réseau, Paris veut, à défaut d’avoir des bases dans quelques pays sur le continent, concentrer ses forces militaires autour d’un réseau de plusieurs pays où elle étendra désormais son influence géostratégique.

    Il va sans dire que, non seulement Macron n’a, à aucun moment évoqué la possibilité de faire partir un jour du continent ses forces militaires, mais plutôt, avec cette idée de hub, d’y renforcer ses effectifs. De toute évidence, la Françafrique est toujours là et du discours de Macron, on comprend que comme il le voulait avec son « amis sincère » Alassane Ouattara pour le franc CFA, la Françafrique a juste changé de dénomination.

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    #France #Macron #Afrique #Françafrique #FCFA

  • De hauts responsables de la Commission ont voyagé gratuitement en « classe affaires » avec Qatar Airways

    Tags : Maroc_Qatargate, Commission Européenne, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi,

    Bruxelles est choquée, le SCANDAL du Qatargate s’approfondit/ Des médias étrangers prestigieux révèlent des détails sérieux : De hauts fonctionnaires ont voyagé gratuitement en « classe affaires » avec Qatar Airways

    L’Union européenne est toujours dans le tourbillon du Qatargate. Aujourd’hui, un nouveau bilan est attendu pour la sortie de prison d’Eva Kaili et Mark Tarabella, alors que dans le même temps, de nouveaux détails de l’affaire qui ont choqué le Parlement européen ont été dévoilés.

    Selon Politico, un haut fonctionnaire de la Commission dans le secteur des transports a été autorisé à voyager gratuitement par le gouvernement qatari alors que son équipe négociait un important contrat d’aviation vital pour la compagnie aérienne.

    Henrik Hololei, directeur général du département des transports de la Commission européenne, a volé neuf fois gratuitement en classe affaires sur Qatar Airways entre 2015 et 2021, selon les détails obtenus par Politico.


    Six des vols gratuits ont eu lieu alors que l’accord était en cours d’élaboration pour l’accès de Qatar Airways au marché européen. Au sein de l’UE, une campagne a déjà été lancée pour poursuivre les enquêtes sur ce cas précis.

    Hololei, tel que rapporté par Politico, a refusé de commenter. Un porte-parole de la Commission a défendu la décision de Hololei d’accepter les vols gratuits de Qatar Airways.
    En janvier 2017, plusieurs mois après que l’équipe d’Hololei à la Commission a commencé à travailler sur les compagnies aériennes qataries, Hololei a accepté de voyager avec Qatar Airways de Bruxelles à Doha, et encore une fois, ses voyages ont été payés par le gouvernement qatari, selon les documents.

    L’accord final a donné aux compagnies aériennes basées au Qatar, y compris Qatar Airways, des droits d’atterrissage sur la plupart des destinations de l’UE. En retour, EU Airlines a reçu des droits réciproques sur un marché de moins de 3 millions de personnes, mais via un hub aéroportuaire de Doha stratégiquement situé entre les principales destinations européennes et asiatiques.

    Le porte-parole de la Commission a déclaré que la visite de Hololei au Qatar ne faisait pas partie des négociations sur le transport aérien UE-Qatar, ajoutant qu’il n’avait « jamais fait partie » de l’équipe qui a négocié l’accord.

    Cependant, Hololei a dirigé le département chargé des négociations et a toujours promu la coopération avec le Qatar auprès du public.

    En février 2019, il a salué « l’engagement honnête et le dialogue ouvert » entre le Qatar et l’UE, et en juin 2019, il a rencontré le ministre qatarien des transports, Jassim Saif Ahmed al-Sulaiti, où ils ont discuté des relations entre la Commission et le Qatar dans le domaine de l’aviation civile et Secteurs des transports.

    L’enquête de Politico fait suite à des révélations selon lesquelles le Qatar et le Maroc auraient versé des sommes importantes pour soudoyer des législateurs européens afin de servir leurs intérêts au Parlement européen.

    L’enquête a ciblé de hauts responsables bruxellois, y compris des députés actuels et anciens et leur personnel.

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    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Andrea_Cozzolino #Francesco_Giorgi

  • Algérie. Les « khabardjias » mis à nu

    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen, MAK, islamistes, Abdelmadjid Tebboune,

    Dérangés au plus haut point par la stabilité dont jouit l’Algérie et son retour diplomatique offensif sur la scène continentale et internationale, des bouffons politiques algériens installés à l’étranger et dont l’intelligence avec le Makhzen marocain et autres services occidentaux n’est plus à démontrer, s’acharnent avec une rare violence à salir le pays en usant de mensonges et d’impostures les plus invraisemblables.

    Les « khabardjias » et la cinquième colonne dont parlait le président Tebboune lors de sa récente entrevue avec la presse nationale, ne sont pas une vue de l’esprit mais une réalité qui ne souffre d’aucun doute. Il suffit de surfer sur Youtube et autre réseaux sociaux pour leur donner non seulement noms mais aussi des visages.

    N’étant le fait que les Algériens et les Algériennes soient vaccinés contre ce genre de propagandistes et d’illusionnistes, le pays aurait connu depuis longtemps le même sort que celui de la Syrie et de la Libye. Agités par des ONG douteuses, des services de certains pays et des droit-de-l’hommistes à géométrie variable, ces khabardjias, sous prétexte de lutter pour une « dawla madania », versent quotidiennement dans l’intox, l’insulte, la diffamation et la démesure dans le vain espoir de jeter le pays dans l’inconnu et le livrer ainsi aux mains des puissances étrangères.

    Ce n’est un secret pour personne que les positions immuables de l’Algérie envers les causes justes, son engagement à préserver sa souveraineté nationale et sa liberté de décision, ses réformes économiques axées sur le protectionnisme et la logique « gagnant-gagnant », ne plaisent pas à certains pays et certains lobbies habitués à s’ingérer sans-gêne dans les affaires des autres et à leur dicter leurs volontés. Ne pouvant s’attaquer frontalement et ouvertement à l’Algérie, ces pays et ces lobbies hostiles, recrutent des Algériens (journalistes, anciens militaires, droit-de- l’hommistes…) pour faire la sale besogne à leur place. Ainsi, depuis des mois, sans interruption, des campagnes d’hostilités sont menées conjointement par ces khabardjias et leurs affidés contre l’Algérie.

    Les trésors d’ingéniosité qu’ils déploient pour semer la discorde et la division dans le front interne, salir l’ANP et les autres services de sécurité, nourrir le régionalisme, provoquer des pénuries…montrent toute l’étendue et la variété de leurs manœuvres. Leur rêve, leur unique rêve, voir le bateau Algérie sombrer. Mais qu’ils soient rassurés, leur rêve se transformera inévitablement en cauchemar. Car, l’Algérie qui a déjà montré à plusieurs reprises de quel bois elle chauffe, saura mettre en échec toutes ces viles manœuvres tissées ici ou ailleurs contre elle.

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    #Algérie #Maroc #France

  • Cannabis médical : le Maroc peut-il tourner la page ?

    Cannabis médical : le Maroc peut-il tourner la page ?

    Tags : Maroc, cannabis, haschich, marijuana, trafic de drogue,

    Résumé

    -Le Maroc a légalisé l’usage médical et industriel du cannabis en mai 2021.

    -Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Maroc a produit plus de 36 000 tonnes de cannabis en 2017. En comparaison, le Mexique, principale source de marijuana des États-Unis, n’en a produit que 5 000 tonnes.

    -Compte tenu de la production élevée du Maroc et des liens d’approvisionnement informels établis avec l’Europe, de nombreux habitants du pays considèrent la nouvelle législation comme une opportunité économique lucrative et une chance d’attirer des IDE.

    -Cependant, réglementer un secteur composé de milliers de petits agriculteurs et d’intermédiaires qui a longtemps travaillé dans l’ombre peut être plus facile à dire qu’à faire.



    En 2013, les médias sociaux marocains ont montré des signes d’optimisme quant à son avenir économique alors que le cannabis – l’une de ses exportations agricoles les plus anciennes, bien que clandestine – a été légalisé dans des pays du monde entier. L’Uruguay a mené la tendance en devenant le premier État moderne à légaliser le cannabis récréatif. De nombreux autres pays ont emboîté le pas, notamment le Canada et 21 États américains , tandis que des dizaines d’autres pays ont autorisé l’utilisation du cannabis à des fins médicales.

    Alors que l’usage du cannabis était légalisé (ou du moins dépénalisé) dans tout l’Occident, le parti politique d’opposition Authenticité et Modernité du Maroc a exhorté le gouvernement à autoriser et réglementer la culture du cannabis.

    Bien que cette proposition n’ait pas porté ses fruits, le pays a finalement légalisé l’usage médical et industriel du cannabis en mai 2021. Quelques mois plus tard, le parlement marocain a légalisé la culture et la production à des fins médicales, industrielles et d’exportation, tandis que la production et la consommation à des fins récréatives restent illégaux.

    La création de l’Agence nationale de régulation des activités cannabiques a suivi. À ce jour, l’organisme a délivré 35 licences de production.

    Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Maroc a produit plus de 36 000 tonnes de cannabis en 2017. En comparaison, le Mexique, principale source de marijuana des États-Unis, n’en a produit que 5 000 tonnes. Le Rapport mondial sur les drogues 2022 a révélé que le Maroc était le principal pays d’origine du cannabis saisi aux frontières internationales dans le monde entre 2016 et 2020.

    Compte tenu de la production élevée du Maroc et des liens d’approvisionnement informels établis avec l’Europe, de nombreux habitants du pays considèrent la nouvelle législation comme une opportunité économique lucrative. Cependant, réglementer un secteur composé de milliers de petits agriculteurs et d’intermédiaires qui a longtemps travaillé dans l’ombre peut être plus facile à dire qu’à faire.

    Les défis de la marijuana médicale

    À l’heure actuelle, la majorité du cannabis marocain est cultivé dans les montagnes du Rif, au nord du pays. Selon l’ONUDC, 47 000 acres de cette zone ont été utilisés pour cultiver du cannabis en 2021.

    Un rapport de 2022 de CannaReporter, un journal portugais couvrant l’actualité liée au cannabis, estime qu’entre 300 000 et 400 000 familles sont impliquées dans la production sur le Rif, avec 40 % des cinq millions d’habitants de la région dépendant directement de la culture.

    En mars 2022, le gouvernement a identifié trois zones éligibles à la culture légale – Al Hoceima, Chefchaouen et Tétouan – toutes situées dans la région nord du Rif où la production illicite est concentrée.

    Selon l’agence de presse d’État, MAP, il a été estimé que les agriculteurs pourraient recevoir jusqu’à 12 % de la valeur globale de la transaction finale, alors qu’ils ne reçoivent que 4 % sur le marché noir.

    Bien que les calculs semblent bons sur le papier, les agriculteurs locaux devront faire face à la réalité des barrières élevées à l’entrée dans la chaîne de valeur formelle de la marijuana médicale, en raison des directives strictes requises pour la production pharmaceutique.

    « Si je suis un agriculteur qui cultive (illicitement) du cannabis au Maroc maintenant, j’ai juste besoin d’un champ et de pouvoir le cultiver », commente Damon Booth, propriétaire de la société maltaise de production et de recherche de cannabis, Melabis. « Bien sûr, je devrai contrôler la température et contrôler l’humidité, mais il n’y a pas de norme établie.

    « Mais si elle doit être de qualité pharmaceutique, même une vis spécifique dans la serre doit être approuvée par les bonnes pratiques de fabrication (BPF). C’est là que résidera le problème — les agriculteurs n’auront pas le capital pour le faire, et le gouvernement ne le fera pas à leur place. C’est une dépense énorme. À Malte, à l’heure actuelle, vous courez jusqu’à environ 10 millions d’euros pour une installation entièrement conforme aux normes GMP.

    Perturbation des chaînes d’approvisionnement existantes

    En plus du coût d’entrée élevé, un manque de confiance entre les agriculteurs de la région historiquement marginalisée du Rif et le gouvernement peut constituer un autre obstacle à l’entrée.

    La région a généralement reçu peu d’attention de la part du gouvernement au fil des ans. En 2016, le mécontentement a éclaté lors de l’une des plus grandes manifestations de masse du Maroc après la mort d’un poissonnier lors d’un affrontement avec les autorités locales.

    « Il existe une incertitude quant à la mesure dans laquelle les agriculteurs et les communautés locales du nord adhéreront et participeront au système juridique », déclare Raouf Farrah, analyste principal à l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée.

    « D’une part, ces communautés ont travaillé avec des trafiquants qui contrôlent la chaîne d’approvisionnement et sont souvent des membres de leurs propres communautés vivant à l’étranger. De l’autre, il y a une grande méfiance entre la population du nord et l’Etat. C’est une région très marginalisée depuis quelques décennies.

    « Compte tenu de cela, je pense que ce seront les grandes sociétés pharmaceutiques et les investisseurs internationaux avec beaucoup de ressources qui contrôleront la commercialisation du cannabis. Les agriculteurs se contenteront de leur vendre des produits bruts – ce n’est pas un modèle qui profite aux communautés », poursuit-il.

    Le rôle des multinationales

    Le développement de l’industrie du cannabis ailleurs donne un aperçu de la dynamique déclenchée par une légalisation.

    « Ce que nous pouvons voir dans d’autres contextes, comme le Canada et les États-Unis, c’est que le cannabis a été repris par la grande industrie », déclare Ghada Waly, directrice exécutive de l’ONUDC, ajoutant qu’il y a peu de petits agriculteurs dans l’industrie du cannabis en ces pays.

    Les investisseurs étrangers ont annoncé un total de 128 projets d’une valeur de 6,5 milliards de dollars d’investissement total dans la production de cannabis légal depuis 2016, date à laquelle le premier projet de ce type a été suivi par le moniteur d’investissement étranger fDi Markets . Les États-Unis se distinguent comme la plus grande destination d’investissement pour les producteurs légaux de cannabis, suivis de la Colombie et du Canada.

    « Quand le cannabis devient légal, vous voyez que le prix baisse. Avec plus de grandes industries entrant sur le marché, le prix va baisser. Ce que nous avons vu là où cela a été légalisé, les avantages vont aux grandes entreprises », explique Mme Waly.

    Compte tenu du coût élevé de la mise en place de l’infrastructure de production médicale, il est probable que les grandes entreprises joueront un rôle important dans l’intégration des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement licite.

    Regarder vers l’avant

    Avec de tels obstacles, la production légale reste une opportunité insaisissable pour les petits agriculteurs qui constituent la majeure partie des producteurs de cannabis au Maroc.

    « Penser que cela rendra le Maroc riche est une idée romantique », déclare Mme Waly. « Si vous légalisez quelque chose, le marché change.

    « Il est faux de penser que si vous modifiez la réglementation, les marchés resteront les mêmes. La dynamique et le prix vont changer, de nouveaux acteurs vont émerger. Vous ne résolvez pas le problème des petits agriculteurs qui ont besoin de plus de profits ou de moyens de subsistance. »

    Dans le même temps, la réforme donne au Maroc et aux communautés rurales une chance de s’engager dans la chaîne de valeur d’une industrie à croissance rapide. Dans cette veine, le soutien et l’investissement publics pourraient combler ce déficit de capital, ainsi que le déficit de confiance nécessaire pour que les petits producteurs marocains des montagnes du Rif bénéficient réellement de la nouvelle législation. Si rien ne change, ils seront peu incités à tourner la page.

    Source

    #Maroc #Cannabis #Haschich #marijuana

  • Une délégation du Groupe S&D demande de visiter la prison de Laayoune – juin 2014-

    Tags : Sahara Occidental, Maroc Parlement Européen, Groupe S&D, Qatargate,

    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Andrea_Cozzolino #Francesco_Giorgi #Sahara_Occidental #Groupe_S&D

  • Une délégation du Groupe S&D demande de visiter la prison de Laayoune – juin 2014-

    Tags : Sahara Occidental, Maroc Parlement Européen, Groupe S&D, Qatargate,

    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Andrea_Cozzolino #Francesco_Giorgi #Sahara_Occidental #Groupe_S&D

  • Relations avec la France : L’Algérie change les règles

    Tags : France, Algérie, colonisation, visa, mémoire,

    L’insistance de la partie française sur les laissez-passer consulaires n’a pas eu d’effet à Alger qui a été obligé de faire une mise au point concernant les titulaires à ce titre d’éligibilité à l’expulsion ; des indésirables pour Paris mais pas forcément algériens puisque bénéficiant de la double nationalité, nés en France et, en prime, «radicalisés» dans l’Hexagone.

    A contrario, Paris n’avait pas de raison solide pour continuer à réduire le nombre de visas délivrés aux demandeurs algériens.

    A ce sujet, les choses sont rentrées dans l’ordre – un retour à l’ordre normal des choses, selon le président Tebboune qui répondait à une question à ce sujet au quotidien Le Figaro – et l’Algérie n’accueillera que les Algériens «indésirables» partis d’Algérie en France.

    Cette séquence a servi aussi à lever l’amalgame entretenu sur les immigrés, les Français de parents algériens et surtout quand ils sont islamistes. Ils sont la face visible de l’échec de la politique française d’intégration.

    Finalement, l’ordre normal est revenu et la France a cessé, dans ses relations avec l’Algérie, de jouer la carte de ses «indésirables» à double casquette.

    Dans son entretien au quotidien français le Figaro, le président Tebboune a ouvert des pistes qui pourraient servir d’ébauche au renouveau de la relation algéro-française.

    Une approche différente ; qui ne fasse pas table rase du dossier mémoriel mais peut passer par le solde du passif qui semble désormais faire l’objet d’une commune vue entre le chef de l’Etat et son homologue français.

    D’ailleurs, le président Tebboune a avoué avoir avec Emmanuel Macron «une certaine complicité» qui permet justement d’avancer sur cette question qui demeure le nœud gordien qui envenime la relation entre les deux pays.

    Pour le président, le président Macron est «l’incarnation d’une nouvelle génération qui peut sauver les relations entre nos deux pays».

    Ce qui explique la décision des deux responsables de mettre en place une commission des historiens des deux pays. «Une partie de la colonisation doit être dépolitisée et remise à l’histoire.»

    Cela n’exclut pas bien évidemment le traitement des autres plages de cette douloureuse période, l’a rappelé le président Tebboune, qui souligne qu’il y a des faits que l’on ne peut pas cacher.

    Les deux présidents s’accordent sur l’approche de cette question. Même si le président rajoute légitimement un grain de sel avec une belle sentence qui résume un vieil état d’esprit à transcender parce que constituant un immense obstacle mental pour faire avancer la question de la mémoire.

    «La France doit se libérer de son complexe de colonisateur, et l’Algérie de son complexe de colonisé», dit Tebboune, révélant au grand jour l’état d’esprit ambiant qui n’a lieu plus d’être et que les deux présidents semblent décidés à dépasser pour passer «à autre chose».

    Et il est possible, suivant le propos du président de la République qui a estimé qu’il est urgent d’ouvrir une nouvelle ère des relations franco-algériennes. «Si la mémoire fait partie de nos gènes communs, nous partageons aussi bon nombre d’intérêts fondamentaux, même si nos points de vue peuvent diverger», dit M. Tebboune pour recentrer la question suivant les objectifs communs qui concourent à donner une autre dimension et contours aux relations algéro-françaises.

    Des deux côtés de la Méditerranée, c’est ce qui est attendu nonobstant les sujets litigieux ou entretenus comme tels par des sphères qui demeurent hostiles à l’Algérie.

    Il ne s’étalera d’ailleurs pas sur les crimes de la colonisation, mais évoquera les essais nucléaires sous l’angle de leurs effets et dégâts. «Nous demandons que la France nettoie les sites de ces essais, vers Reggane et Tamanrasset, où la pollution est énorme.

    Nous souhaitons aussi qu’elle prenne en charge les soins médicaux dont ont besoin les personnes sur place», a réclamé le chef de l’Etat, sachant qu’une commission française a été mise en place pour étudier les dossiers des «victimes» françaises et algériennes des essais nucléaires effectués par l’armée française en en Algérie.

    La France, habituel facteur de blocage

    Le président Tebboune rappellera aussi le «mauvais jeu» français lors du soulèvement populaire de février 2019 contre le système Bouteflika où la France officielle avait pris position pour la transition, une option préconisée par le clan des Bouteflika alors que le peuple réclamait le départ de «toute la bande».

    Position née probablement d’une mauvaise appréciation et lecture des événements qui se déroulaient en Algérie qui amorçait sa mutation politique.

    La même attitude a été observée dans le dossier du Sahel où la France n’a pas facilité pour ne pas dire qu’elle a entravé la mission algérienne de faire cesser les hostilités et de faire signer aux parties en conflit un pacte de paix. Même sa mise en œuvre, depuis 2015, est restée problématique.

    Aujourd’hui, malgré le retrait de ses forces militaires, l’influence de la France n’a pas diminué. Et l’Algérie l’appelle à la mettre au service de la paix et de la stabilité de cette région voisine.

    «Il est regrettable que la France, à un certain moment, n’ait pas voulu que l’Algérie exerce son ascendant. Le terrorisme n’est pas ce qui me préoccupe le plus, nous pouvons le vaincre. Je suis beaucoup plus inquiet par le fait que le Sahel s’enfonce dans la misère. Là-bas, la solution est à 80% économique et à 20% sécuritaire», le président Tebboune fait avec ce propos le tour de la question sahélienne dans sa complexité et ses possibilités de solution. Implicitement, la France est invitée à revoir certaines de ses positions sur les questions impliquant d’une manière ou d’une autre l’Algérie et où les intérêts français sont avérés mais gérés encore avec «le complexe du colonisateur».

    A ces conditions, s’il est possible de les désigner comme telles, et à une révision des positions de la France sur certaines questions ayant un dénominateur commun pour les deux pays, il sera, sans aucun doute, plus facile de donner forme à cette nouvelle relation entre l’Algérie et la France telle qu’ambitionnée par les deux chefs d’état.

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    #Algérie #France #Colonisation #Mémoire #Visa

  • La vision française du Maghreb: L’Algérie impénétrable, le Maroc « protectorat », la Tunisie incontrôlable

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    La France et le Maghreb, c’est une longue histoire mais l’ancienne puissance coloniale ne se départit pas de préjugés enracinés profondément dans la culture politique française. Une culture dictant les comportements des dirigeants de ce pays, la plupart du temps imprévisibles et toujours calculateurs.

    Avec l’Algérie qui a partagé avec la France une histoire commune durant 132 années d’une colonisation de peuplement la rupture fut sanglante mais définitive, même si après 1962 les deux pays continuaient à se contacter en permanence mais souvent cela finissait par un fiasco. Ce n’est pas le cas avec les deux autres pays de ce Maghreb central que sont le Maroc et la Tunisie ayant bénéficié d’un statut de protectorat qui faisaient d’eux de bons partenaires après qu’ils eurent accédé à leur indépendance, une indépendance qu’ils doivent à la guerre d’Algérie. La France avait considéré à l’époque que maintenir leur protectorat dans ces deux pays amènerait à une radicalisation des partis indépendantistes marocains et tunisiens et qu’il fallait accorder la souveraineté politique à ces deux pays pour se consacrer exclusivement au problème algérien.

    Cette indépendance accordée à la Tunisie et au Maroc n’était cependant que formelle car en réalité ces deux pays étaient liés économiquement à l’ex puissance occupante et leur politique ne pouvait pas entrer en contradiction avec la France sinon ils perdraient au change. Ce n’était nullement le cas avec l’Algérie, laquelle ayant accédé à l’indépendance commença d’abord lentement puis avec une certaine accélération reprendre en mains ses liens économiques avec l’ex puissance coloniale mais aussi politiques car les dirigeants algériens étaient ceux-là mêmes qui dirigeaient le combat pour l’indépendance. Or on sait qu’on ne traite pas avec des révolutionnaires comme on traite avec des dirigeants de pays qui ne savent pas ce qu’un combat révolutionnaire représente.

    Dès le départ il y avait une différence de traitement lorsqu’il était question de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. L’Algérie dirigée par Houari Boumediene a tout de suite fait grincer les dents des dirigeants et la classe politique française, surtout après la nationalisation des hydrocarbures. Une « guerre froide » s’installa durablement entre les deux pays, lesquels entretenaient néanmoins des relations économiques et une coopération culturelle qui était loin d’être négligeable mais non déterminante dans les rapports politiques entretenus par les deux pays qui continuaient à subir des soubresauts.

    Avec le Maroc et la Tunisie les rapports étaient excellents du point de vue français et pour cause le défunt roi du Maroc scella avec l’ex puissance occupante des liens touchant tous les domaines. En fait il s’agissait ni plus ni moins qu’une vassalité envers un suzerain, l’Élysée. Dès lors la France est redevenue peu à peu ce pays protecteur qu’il avait toujours été en faisant de ce pays mais sans le dire officiellement une province française où les français pouvaient s’y installer sans qu’ils aient à subir une quelconque contrainte de la part du Makhzen.

    En Tunisie le schéma était pratiquement analogue, l’ex président Bourguiba, celui à qui on doit l’indépendance de la Tunisie a toujours été un ami fidèle à la France même si ce pays lui avait reproché son soutien aux combattants de l’ALN au temps de la guerre d’Algérie mais après l’indépendance de son voisin il s’approcha de plus en plus avec l’ex puissance occupante en concluant des accords multiformes notamment économiques qui accentuèrent sa dépendance. Après sa mise à l’écart par Ben Ali, ce dernier livra pieds et poings liés la Tunisie à la France rendant son pays ce protectorat qu’il avait connu auparavant.

    Pendant ce temps l’Algérie confrontée à une flambée terroriste sans précédent continuait à se battre contre ce fléau sans être soutenue dans son combat. Au contraire ceux qui dirigeaient les mouvements séditieux et terroristes bénéficiaient du soutien du Maroc et d’un silence assourdissant des tunisiens qui maltraitaient même les ressortissants algériens se rendant en Tunisie, les soupçonnant à tort d’être des terroristes. Quant à la France elle accueillait des milliers de nos compatriotes fuyant la barbarie dans l’espoir de retourner ces derniers contre ceux qui dirigeaient leur pays ensanglanté par une guerre meurtrière qui dura dix ans.

    L’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir sembla pendant quelque temps mettre fin aux dissensions qui existaient entre les deux pays quand Liamine Zéroual était aux commandes. Mais c’était mal connaitre cet animal politique qu’était Bouteflika qui connait très bien la France et ses manigances. Les choses redevinrent comme elles étaient jusqu’à l’arrivée d’un nouveau président qui semblait différent de ses prédécesseurs. En réalité ce chef d’État ne connaissait pas l’Algérie et la résilience du peuple algérien surtout quand les institutions du pays et de ceux qui les dirigent sont pris à partie par ce néophyte en politique.

    Réalisant les maladresses répétées qu’il a commises le nouveau chef de l’État français comprit alors qu’avec l’Algérie il fallait traiter d’égal à égal même si l’exercice reste toujours difficile. Avec les deux autres pays voisins la relation avec la Tunisie devenait emblématique après la révolution dite du jasmin qui chassa le plus fidèle serviteur de la France Ben Ali. Les nouveaux dirigeants dont la composante était islamisante se méfiaient de cette France versatile qui faisait semblant d’appuyer la démocratie tunisienne mais qui concoctaient des liens avec l’opposition laïque qui voulait se débarrasser des islamistes.

    Lorsque les élections présidentielles propulsèrent au pouvoir un homme inconnu par les services de renseignement français la donne changea car ce nouveau président était un patriote et son ambition déclarée consiste à mettre fin à tout lien de dépendance avec un pays qui a toujours su brouiller les cartes dans son pays et qui s’ingérait avec outrance dans les affaires intérieures de la Tunisie. On voit depuis l’arrivée de ce nouveau chef d’État une Tunisie adoptant les mêmes principes de souveraineté que son voisin l’Algérie avec laquelle elle prit l’option de s’aligner politiquement et surtout au niveau des principes.

    Quant au Maroc, ce pays reste comme on vient de le dire une province française où les ressortissants de l’ex puissance occupante font ce qu’ils veulent.

    #France #Algérie #Maroc #Tunisie #Maghreb