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    UA : Mme Dlamini Zuma, le cauchemar du Maroc

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, Algérie, Afrique du Sud, Dlamini Zuma,

    Rabat, le 2 juin 2013

    Stratégie pour contrer l’offensive de l’Algérie et de l’Afrique du Sud au sujet de la question du Sahara marocain

    Le 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), a été le révélateur de l’existence d’une véritable offensive, généralisée et planifiée par les adversaires du Maroc dont l’objectif est de faire d’abord adopter à l’UA une position prônant l’indépendance du sahara et de l’imposer, par la suite, au reste de la communauté internationale, comme seule et unique solution à ce conflit.

    L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA constitue un élément clé de la mise en œuvre de cette stratégie, conçue et mise en œuvre essentiellement par l’Algérie et l’Afrique du Sud, appuyés massivement et activement par la quasi-totalité des pays de la SADEC et par certains pays de l’Afrique orientale.

    Les travaux de ce Sommet ont dévoilé la collusion totale entre l’Afrique du Sud et l’Algérie d’une part et le Secrétariat de l’UA d’autre part qui d’ailleurs n’hésite plus à se départir ouvertement de la neutralité à laquelle il est normalement astreint. Cette collusion d’intérêt entre une partie des Etats membres et le Secrétariat de l’organisation, est un cas unique dans les annales des institutions internationales qu’il conviendra également de dénoncer.

    Cette note se propose de faire le point sur les travaux du Conseil Exécutif au sujet du Sahara, d’en tirer quelques enseignements, de décrire la stratégie poursuivie par les adversaires du Maroc, de proposer les éléments de la contre-offensive de notre pays et un plan d’action pour la mener à bien.

    Mission de la délégation marocaine à Addis-Abeba en marge des travaux du Sommet de l’UA

    Une délégation conduite par le Ministre des Affaires Etrangères, a effectué une mission à Addis-Abeba à l’occasion de la tenue du Sommet de l’Union Africaine et de la célébration du cinquantenaire de l’unité africaine.

    Cette mission intervenue dans un contexte très particulier, suite à l’inscription, pour la première fois, de la question du Sahara à l’ordre du jour de l’UA, s’est assigné trois objectifs essentiels :

    Demander aux pays africains, amis du Maroc, d’exprimer leur refus de voir l’UA se saisir à nouveau de la question du Sahara et de demander, par conséquent, la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA ;

    Contrer l’adoption par l’UA de toute décision qui ne prendrait pas en considération l’évolution de la question du Sahara au Conseil de Sécurité des Nations Unies ;

    Faire entendre solennellement au sein de l’UA, par l’entremise de pays amis, la position du Maroc sur cette question.

    En préparation à ce Sommet, les démarches ci-après avaient été entreprises par le Maroc auprès des pays africains pour demander la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA :

    Des messages écrits ont été adressés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, aux Présidents du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, du Gabon et du Burkina Faso.

    Des lettres ont été adressées par le Ministre à l’ensemble des Ministres des Affaires Etrangères des pays africains ;

    Les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique ont été instruits pour entreprendre auprès de leurs pays d’accréditation, des démarches pour appuyer cette demande.

    Une lettre de réponse a été adressée par le Ministre à la Présidente de la Commission de l’UA, lui expliquant les raisons pour lesquelles le Maroc considère qu’il n’est pas opportun pour l’UA de réintroduire dans son agenda l’examen de la question du Sahara.

    Dans ces démarches, l’argumentaire du Maroc s’articulait essentiellement autour des points suivants :

    1. L’OUA a échoué dans sa médiation pour résoudre le conflit du Sahara et s’est départie de son rôle d’arbitre en préjugeant de l’issue du processus d’autodétermination en admettant en son sein une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté et ce en violation de sa propre Charte et du principe même de l’autodétermination ;

    2. La question du sahara a divisé et a failli faire éclater l’OUA et qu’il n’est pas opportun de réintroduire à nouveau cette question controversée au sein de l’organisation panafricaine ;

    3. La question du Sahara est aujourd’hui du ressort du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui œuvre à la recherche d’une solution politique négociée et que l’UA devrait éviter d’être en déphasage avec le processus onusien et gagnerait au contraire, en crédibilité, à soutenir ce processus.

    Au plan opérationnel et lors des travaux du Conseil Exécutif, la délégation du Sénégal a fait une déclaration demandant la suppression pure et simple de la question du sahara de l’ordre du jour du Conseil. Le Sénégal a été appuyé par un grand nombre de pays amis, en l’occurrence, le Gabon, la Cote d’Ivoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Benin, le Burkina Faso, Djibouti, la Lybie, la RDC, le Congo et les Comores.

    Cette demande a été violemment combattue par les partisans du maintien de cette question à l’ordre du jour. Il s’agit des délégations de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Mozambique, de la Tanzanie, de la Namibie, du Zimbabwe, du Lesotho, de la Zambie, du Botswana, du Soudan du Sud, en plus de la pseudo « rasd ».

    Devant cette division, un compromis a été trouvé consistant en l’adoption d’un projet de décision dont les éléments sont :

    Maintien de la question du sahara à l’ordre du jour et report de son examen à la prochaine session du Conseil Exécutif en Janvier 2014 ;

    Suppression dans le projet de décision initial présenté par le Secrétariat, de deux paragraphes hostiles au Maroc ;

    Demande à la Présidente de la Commission de l’UA de présenter à la prochaine session du Conseil Exécutif d’un rapport complet sur cette question, c’est-à-dire devant tenir compte du point de vue de toutes les parties ;

    Introduction d’un paragraphe faisant référence à la résolution 20.99 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 25 avril 2013.

    Soutien aux résolutions des Nations Unies sur la question pour parvenir à une solution politique à travers des négociations directes, comme moyen d’autodétermination.

    A l’issue des travaux du Conseil Exécutif, il peut être avancé à juste titre que les démarches entreprises dans ce cadre ont permis la réalisation d’objectifs importants.  

    Le compromis arraché par les amis du Maroc est en soi une victoire notable ;

    Les adversaires du Maroc ont échoué à faire adopter une décision préparée par la Présidente de la Commission de l’UA et qui était totalement en faveur des thèses séparatistes ;

    Les débats qui ont eu lieu ont permis de constater que malgré son absence de l’OUA/UA depuis 1984, le Maroc continue de disposer d’importants appuis et soutiens en Afrique et d’une grande capacité de mobilisation de pays amis. Ces débats ont été une opportunité pour présenter, par le biais des pays amis, la position du Maroc sur la question du Sahara.

    Au-delà des péripéties des travaux proprement dit du 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), un constat plus profond et alarmant s’impose qui décèle la présence d’une stratégie dangereuse menée par les adversaires du Maroc contre ses intérêts vitaux. L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA et la tentative de reprise par l’UA de la question du sahara, ne sont que les éléments apparents de ce puzzle.

    La stratégie anti-marocaine menée par le biais de l’UA

    La stratégie des adversaires du Maroc qui se joue sur plusieurs registres, vise comme objectifs principaux, de faire échouer le processus onusien de recherche d’une solution politique négociée, de dépasser la demande du référendum en la remplaçant par l’option de l’indépendance et d’imposer en fin de compte, celle-ci comme la seule et unique alternative possible.

    A cette fin, les instigateurs de cette stratégie (Algérie – Afrique du Sud) entreprennent étape par étape avec la complicité avérée de la Présidente de la Commission de l’UA, la déconstruction de l’acquis du Maroc aux Nations Unies, l’imposition de l’UA, au demeurant acquise à leur cause, comme partie prenante du conflit en vue de l’adoption de l’option de l’indépendance comme position commune de l’Afrique pour la porter plus tard, quand les circonstances le permettront, au niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

    En vue d’atteindre ces objectifs, la stratégie adverse poursuit la réalisation de séquences qui peuvent être énumérées comme suit :

    1. L’adoption par l’UA d’une position commune, radicale et hostile à l’intégrité territoriale de notre pays, vise à mettre fin à tout débat ou divergence au sein de la famille africaine sur la question du Sahara. L’adoption d’une telle position deviendrait ainsi un engagement contraignant qui obligerait tous les Etats membres à s’y conformer ;

    2. L’anéantissement des positions du Maroc en Afrique et de ses soutiens au sein de l’UA à propos de la question de l’intégrité territoriale ;

    3. L’utilisation de cette position, comme fondement politico-juridique, pour influer sur les décisions des institutions internationales et sur les opinions publiques.

    La contre-offensive du Maroc

    Sur la base du constat décrit ci-dessus, le Maroc n’a d’autre choix que de mettre au point une contre-offensive d’envergure visant fondamentalement à faire échouer la stratégie adverse et à réaliser l’objectif d’évincer la prétendue « rasd » de l’UA et imposer la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
    La contre-offensive du Maroc devra s’appuyer sur l’ensemble de ses atouts et capitaliser sur les acquis réalisés aux Nations Unies dans le cadre du règlement de la question du sahara.

    Une des conditions préalables pour amorcer cette contre-offensive, réside dans la prise de conscience par tous les décideurs du danger et des risques que comporte pour notre pays la stratégie des ennemis du Maroc.

    La clé de réussite de la contre-offensive passe par l’organisation et le rassemblement des différents intervenants et la convergence de tous les efforts vers un seul et même objectif, celui de faire échec à la stratégie adverse et de faire consacrer par la communauté internationale, la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

    La contre-offensive à engager, compte tenu des forces et des atouts dont dispose notre pays, et des handicaps et difficultés qu’il faudra surmonter, devra être menée sur les fronts diplomatiques et médiatiques et utiliser également la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf pour dénoncer, auprès du HCR, du Conseil des droits de l’homme, de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples et des ONG internationales, ce crime contre l’humanité dont sont coupables l’Algérie et le Polisario.

    1/ Les atouts qui consolident la position du Maroc

    La légitimité du recouvrement par le Maroc de son sahara (fondements juridiques et historiques) ;

    L’effectivité de la présence du Maroc sur le territoire (le processus d’intégration et d’inclusion des populations ainsi que les grandes réalisations économiques et d’infrastructures) ;

    L’unanimité nationale autour de la question du sahara, qui constitue une question vitale et déterminante pour l’ensemble des marocains ;

    La pertinence et la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie comme solution de compromis réaliste, viable et démocratique à la question du Sahara, qualifiée de sérieuse et crédible et soutenue par une grande majorité de pays ;

    Le soutien implicite dont bénéficie le Maroc au niveau international en ce qui concerne la question du Sahara. Aucun pays européen, ni aucun membre permanent du conseil de Sécurité ne reconnaît la « rasd ». En Afrique, 35 pays sur 53, ne reconnaissent pas cette entité.

    La solidité et la stabilité des institutions marocaines, qui lui permettent d’être cité en modèle dans un environnement régional instable et fragile ;

    La crédibilité du Maroc au niveau international en tant que partenaire fiable et pôle de stabilité et de sécurité dans la région, ainsi que le rôle positif du Maroc en tant qu’acteur actif dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ;

    La vigueur et le dynamisme économique et social du pays et l’attractivité qu’exerce le modèle de développement politique, économique, social et culturel du Maroc, dans son environnement régional ;

    La forte présence du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale, où il compte des alliances sûres qui s’appuient sur les liens historiques ancestraux et sur des relations culturelles profondes, renforcés par une coopération et des partenariats économiques exemplaires.


    2/ Les handicaps du Maroc en Afrique

    Le retrait du Maroc de l’OUA/UA, tout en étant fondé, légitime et irréversible tant que dure l’illégalité qui a motivé ce retrait, laisse les mains libres à ses adversaires au sein des instances panafricaines.

    Les effets de cette absence sont accentués par la réduction du niveau de l’Ambassade du Maroc à Addis-Abeba, au moment où il fallait au contraire le renforcer.

    La sous-représentation du Maroc en Afrique Australe et Orientale (6 ambassades pour 24 pays), régions qui comptent le plus grand de pays hostiles à notre cause nationale, constitue une autre difficulté à laquelle il serait nécessaire d’y remédier.


    Le faible poids sur l’échiquier africain des pays francophones qui composent le socle des soutiens du Maroc et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de l’UA. De plus, ce groupe fait montre d’une certaine mollesse, de timidité voire même d’une certaine indifférence pour défendre ses points de vue.

    La montée en puissance des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à notre pays et qui se traduit par le leadership et l’influence prépondérants qu’ils exercent sur l’agenda africain. En outre ce groupe fait montre d’une grande détermination et d’un engagement virulent et agressif voir d’un activisme pour imposer ses points de vue. Les péripéties de l’élection de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA, en est une parfaite illustration.

    La collusion manifeste entre les adversaires du Maroc et la Présidente de la Commission de l’UA, rend plus difficile la tâche de contrer l’offensive adverse.

    L’enlisement du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée à la question du Sahara, est présenté par les adversaires du Maroc comme étant un échec de la proposition marocaine du plan d’autonomie et leur sert d’argument pour demander la réappropriation par l’UA de cette question.

    Le blocage à dessein de l’UMA, en tant qu’organisation africaine régionale, prive le Maroc d’un levier considérable, à travers lequel il pouvait contourner son absence de l’UA et influer sur la décision africaine.


    Les éléments de la contre-offensive du Maroc

    La contre-offensive que le Maroc est appelé à engager pourra être menée sur plusieurs niveaux et viser à mettre en échec les tentatives de l’implication de l’UA dans la question du Sahara, faire reconnaître par l’UA la centralité du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée au conflit et acculer l’Algérie sur la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.

    1. Les actions pour contrer l’offensive au sein de l’UA

    Le premier échelon de la contre-offensive marocaine devra viser d’abord de faire échec à la stratégie adverse à l’occasion de la prochaine session du Conseil Exécutif de l’UA en janvier 2014.

    Un premier objectif consiste à empêcher l’adoption par ce conseil d’une décision qui réintroduit dans le débat le plan de règlement de l’OUA devenu caduc ainsi que les résolutions de l’UA de 2009 appelant à l’organisation d’un referendum d’autodétermination dans le territoire du Sahara. La décision qui devra être adoptée à cette occasion devrait prendre en compte exclusivement, en les soutenant, les efforts de la communauté internationale visant la recherche d’une solution politique négociée.

    Pour atteindre ce premier objectif, il est nécessaire d’entreprendre une vaste campagne diplomatique visant la mobilisation d’un maximum de pays africains y compris ceux qui ont montré un certain agacement à voir à nouveau l’UA s’embarquer dans des combats idéologiques d’un autre temps. Cette action devrait viser également la neutralisation de la Présidente de la Commission de l’UA par la dénonciation de son parti pris en faveur des adversaires du Maroc.

    A cet effet, sur le plan opérationnel, il peut être procédé à l’engagement des actions suivantes :

    Des émissaires porteurs de Messages Royaux pourraient être dépêchés auprès des Chefs d’Etat des pays amis, en l’occurrence, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, la Guinée Equatoriale, La Gambie, le Congo, la RDC, le Benin, du Cap Vert, le Togo, le Niger, le Tchad, Les Comores, Djibouti, de l’Erythrée, le Cameroun, les Seychelles, de la Lybie, de la Tunisie de l’Egypte, du Sierra Léone, du Liberia, du Soudan du Kenya et Rwanda.

    Cette démarche devrait être relayée au niveau des Ministres des Affaires Etrangères de ces pays ainsi qu’auprès de tous les autres échelons : les Ambassadeurs africains à Rabat, les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Représentants permanents à Addis-Abeba.

    Un mémorandum complet sur la question du Sahara devra être préparé et remis à tous les interlocuteurs comme support à ces démarches.

    Un rapport exhaustif sur la question du Sahara devra être adressé à la Présidence de l’UA et à la Présidente de la Commission de l’UA, pour qu’il soit pris en compte dans le rapport complet que cette dernière devra présenter devant le Conseil Exécutif en janvier 2014. Ce rapport devra également être remis aux représentants de tous les Etats membres, à l’exception de l’Algérie.

    Il serait indiqué de faire en sorte de mieux organiser le groupe des pays amis du Maroc comme l’est celui des adversaires de notre pays, afin d’en faire le véritable relais de la stratégie marocaine. A cette fin, une réunion regroupant les Ministres des pays qui constituent le noyau dur des soutiens du Maroc, devrait être organisée dans une capitale africaine pour asseoir, de manière concertée, le plan d’action à engager au niveau de l’UA.

    Cette action qui n’a comme but que de contrer l’offensive des adversaires du Maroc à l’UA, devrait être accompagnée par une contre-attaque sur d’autres fronts afin de mettre en difficulté l’Algérie et le Polisario.

    2/ La contre-offensive du Maroc

    La dénonciation de la situation des populations séquestrées à Tindouf

    Le Maroc devra par l’intermédiaire des pays amis entreprendre une action auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) pour l’amener à prendre en charge la question du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Un mémorandum devrait être remis à cette instance sur cette question pour lui demander de s’acquitter de ses obligations à l’égard de ces populations maintenues de force dans ces camps.

    Parallèlement, il faudrait entreprendre avec détermination des démarches auprès du HCR, du CDH et des ONG d’audience internationales pour les contraindre à se saisir sérieusement de la question de la violation des droits des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie et du Polisario sur ce crime. Cette démarche renforcée par les résolutions du Conseil de Sécurité, vise à acculer l’Algérie et à la mettre au banc des accusés sur une question où elle la plus inconfortable et la plus vulnérable.

    La mobilisation des médias nationaux et internationaux ainsi que les ONG marocaines et internationales de défense des droits de l’homme, sont à cet égard indispensable.

    Les relations Maroc-Algérie

    Dénoncer auprès des différents interlocuteurs africains et étrangers et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler la duplicité de son langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du Sahara.

    Cette posture de l’Algérie tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du Sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise en fin de compte à les démobiliser.

    Le durcissement du ton à l’égard e l’Algérie accréditera la thèse que la question du Sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera une menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragilisée. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux.

    La confirmation de la centralité du processus de l’ONU dans le règlement de la question du Sahara

    Crédibiliser le processus onusien d’une solution politique en le remettant d’actualité et en évitant son enlisement afin de donner à la communauté internationale les raisons de continuer à y croire. Ce processus est actuellement en panne, ce qui tend à faire accréditer l’idée, véhiculée par l’Algérie, de son échec. Sa réactivation d’une façon ou d’une autre peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires de notre pays.

    Des démarches doivent être entreprises auprès du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’informer des manœuvres visant à saboter le processus de négociation et justifier ainsi la réappropriation par l’UA du dossier du Sahara. Il faudra également faire part au Secrétaire Général des Nations Unies du refus du Maroc de voir son Envoyé Personnel rendre compte à l’UA de son mandat.

    La mise en œuvre de cette stratégie du Maroc devra s’appuyer sur une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalités nationales et étrangères ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale et d’académiciens. Cette task force devra disposer de ressources et moyens conséquents à la hauteur des enjeux.

    Le succès de cette entreprise dépendra également dans une grande mesure du renforcement substantielles des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et du renforcement de la présence marocaine dans les régions africaines ou notre pays est sous représentée. L’Ambassade du Royaume du Maroc à Addis-Abeba doit constituer un élément central de la mise en œuvre de cette stratégie et devra être dotée de ressources et de moyens lui permettant de jouer pleinement cette nouvelle mission.

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    Projet de Note à la Très Haute attention de Sa Majesté le Roi

    J’ai l’insigne honneur de soumettre à la très haute attention de Votre Majesté les propositions, ci-après, dans le cadre la stratégie du Maroc pour expliquer aux Etats Africains la légalité de la position du Maroc au sujet du différend régional sur le Sahara marocain, et ce, en perspective des travaux du Sommet de l’Union Africaine prévus à Addis-Abeba, du 25 au 27 Mai 2013.

    1. Demander aux Pays Africains, amis du Maroc, (entre autres, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Gabon, le Burkina Faso, la Gambie, ………) d’adresser des notes à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, afin d’exprimer leur refus que l’Union Africaine s’autosaisisse de la question du Sahara, en raison du transfert de ce dossier aux Nations Unies après l’admission de la ‘’pseudo-rasd’’ au sein de l’Union Africaine ;
    1. Elaborer une déclaration, reprenant l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies, qui serait lue par le représentant d’un pays ami (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie) au nom d’un groupe d’Etats amis et demander à ce que cette déclaration soit consignée dans le Procès-verbal de la réunion du Conseil Exécutif de l’Union Africaine ;
    1. Médiatiser le contenu et la teneur de cette déclaration qui a l’avantage d’introduire dans le débat de l’Union Africaine le point de vue des Nations Unies au sujet de l’évolution de la question du Sahara.

    Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de la dynamique créée par les récentes visites de Votre Majesté en Afrique a pour objectifs de :

    1. Briser les tentatives de Mme ZUMA de pousser l’Union Africaine à adopter une position en déphasage avec celle des Nations Unies sur la question du Sahara,
    1. Faire entendre solennellement la voix des pays amis dans l’enceinte de l’Union Africaine sur cette question, et partant permettre aux représentants des Etats membres de cette organisation d’être au fait de l’évolution actuelle de la question du Sahara aux Nations Unies.
    1. Consigner désormais la position des pays amis et donc du Maroc dans la littérature de l’Union Africaine sur la question du Sahara.

    A cet effet, un mémorandum sur l’évolution de la question du Sahara, ainsi qu’une déclaration seront préparés par ce Département et remis, après l’accord de Votre Majesté, aux pays africains amis qui seront chargés de mener à bien cette action.

    Pour cela, je propose à Votre Majesté de me rendre dans les capitales des pays africains amis, porteur de Lettres de Votre Majesté, pour leur demander d’être les portes parole du Maroc à travers la présentation de l’évolution réelle de la question du Sahara dans l’enceinte de l’Union Africaine.

    Je saurais gré à Votre Majesté des Hautes Instructions que vous voudriez bien me donner à ce sujet.

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    Note à l’attention de Monsieur le Ministre

    Objet : Question du Sahara Marocain à l’Union Africaine/Proposition de démarche en réponse à la lettre de Mme Zuma

    La présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA) vous a écrit pour demander au Maroc de lui faire part de ses vues sur la situation actuelle au Sahara et les perspectives de règlement de la question et ce dans le cadre de la décision du Conseil Exécutif de l’UA en date du 25 janvier 2013 qui appelle à la mise en œuvre de « l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple su Sahara occidental ».
    Dans cette lettre, la Présidente de la Commission de l’UA se réfère au plan de règlement de 1988 et fait abstraction de tous les développements ultérieurs de la question.
    Dans ce cadre, j’ai tenu cet après-midi une réunion de travail avec le Directeur des Affaires Africaines et le Directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales à l’issue de laquelle il a été convenu de soumettre à votre appréciation les éléments ci-après de la démarche suivante :
    1 Ne pas répondre à la lettre de Madame Zuma pour éviter de réintroduire l’implication de l’UA dans le règlement du différend sur le Sahara sans aucune garantie que le point de vue du Maroc soit reflété in extenso dans le rapport de Conseil Exécutif de l’UA.

    2 Demander à un Etat membre de l’UA, parmi les pays amis du Maroc Sénégal, d’adresser une note à la Présidente de la Commission de l’UA afin de l’insérer comme contribution au débat sur la question du Sahara dans le but de faire figurer le point de vue du Maroc dans le rapport.

    3- Elaborer une déclaration, reprenant l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies, qui serait lue par le représentant d’un pays ami (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie) au nom d’un groupe d’Etats amis et demander à Mme Zuma qu’elle soit consignée dans le Procès-Verbal de la réunion du Conseil Exécutif.
    4- Médiatiser le contenu et la teneur de cette déclaration qui a l’avantage d’introduire dans le débat de l’UA un autre point de vue (celui de notre pays), en phase avec l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies.

    5- Permettre aux représentants des Etats membres de l’UA d’être au fait de l’évolution actuelle de la question du Sahara au Nations Unies.
    Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de la dynamique créée par les récentes visites royales en Afrique a pour objectifs :
    1.- Briser le consensus sur la position de l’UA par rapport à celle des Nations Unies sur la question du Sahara,
    2.- Diviser les membres de l’UA sur cette question et faire entendre la voix des pays amis dans l’enceinte de l’UA sur cette question,
    3.- Consigner désormais la position des pays amis et donc du Maroc dans la littérature partiale de l’UA sur la question du Sahara.

    A cet effet un mémorandum sur l’évolution de la question du Sahara, ainsi qu’une déclaration seront préparés par le Département et remis aux pays amis qui seront chargés de mener à bien cette action.
    Pour cela, il est souhaitable d’entreprendre des démarches, dans les plus brefs délais, dans les capitales de pays amis pour leur demander d’être les portes parole du Maroc à travers la présentation de l’évolution réelle de la question du Sahara aux Nations Unies dans l’enceinte de l’Union Africaine.
    Je vous saurais gré des instructions que vous voudriez bien me donner au sujet de cette proposition de démarche.

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    Fwd : Manœuvres pour la Présidence de la Commission de l’UA

    SALAHEDDINE MEZOUAR

    Date d’envoi : samedi 25 janvier 2014 14:03
    À : Lotfi Bouchaara

    Envoyé de mon iPhone
    Début du message transféré :

    Expéditeur : Tagma

    Date : 25 janvier 2014 12:55:23 UTC

    Destinataire : SALAHEDDINE MEZOUAR , Mbarka Bouaida

    Objet : Manœuvres pour la Présidence de la Commission de l’UA

    Honneur porter votre attention que selon diverses sources des consultations informelles ont lieu entre certains pays pour réfléchir à après Zuma au cas ou celle-ci devrait se présenter aux élections présidentielles dans son pays.

    Certaines sources avancent le nom de Lamamra pour lui succéder. D’autres souhaitent que ce soit un africain noir francophone.

    Il serait souhaitable d’en parler avec nos amis pour éventuellement pousser un candidat qui aurait des chances de succéder à Zuma.

    Haute considération
    M. O. Tagma
    Envoyé de mon iPhone

    Source : Maroc-leaks.com

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    #Sahara_Occidental #Maroc #Union_Africaine #Algérie #Afrique_du_sud #Dlamini_Zuma

  • Le Maroc et le challenge de l’Afrique Australe

    Tags : Maroc, Afrique Australe, Afrique du Sud, Zimbabwe, Angola, Botswana, Lesotho, Namibia,

    La région de l’Afrique Australe représente un challenge majeur pour notre politique étrangère en Afrique dans la mesure où elle regroupe un nombre considérable de pays adoptant une politique hostile à des degrés différents à l’égard de nos intérêts nationaux et notamment notre question nationale.

    Si cette région de l’Afrique reste dominée par l’influence de l’Afrique de Sud, puissance politique et économique régionale, qui ne rechigne pas à afficher son hostilité vis-à-vis de toute action marocaine sur les plans bilatéral et multilatéral dans la région, ce leadership se trouve de plus en plus contesté par d’autres pays non moins importants tels que l’Angola et le Botswana.

    En effet, désireux de s’affranchir de la tutelle de leur voisin imposant, ces deux pays adoptent des positions de plus en plus divergentes avec celles de l’Afrique du Sud et en particulier sur des questions internationales.

    S’harmonisant parfaitement avec la ligne directrice de sa politique solidaire qui promeut le partenariat sud- sud avec les pays africains, notre pays a déployé des efforts considérables pour approcher les pays de l’Afrique australe, convaincu que l’établissement de contact avec ces pays est susceptible d’ouvrir de nouvelles perspectives dans les relations bilatérales.

    Sans pour autant chercher à dissocier le volet politique de la coopération de son corollaire économique, le Maroc demeure décidé à inscrire les relations bilatérales avec les pays de l’Afrique australe dans un cadre de coopération globale qui fait fi (pour le moins sur le court terme) de la position adoptée par tel ou tel pays à l’égard de notre cause nationale.

    Hormis l’organisation des Commissions mixtes ; mécanisme de mise en œuvre de sa politique de partenariat par excellence ; le Maroc a adopté d’autres méthodes de coopération allant de l’échange de visites des responsables à celui d’expertises au bénéfice des pays africains concernés, persuadé que la promotion des relations économiques est un vecteur essentiel de rapprochement avec ces pays dont les ambitions sont devenues plus économiques que diplomatiques face aux défis de la mondialisation et des crises économiques et financières internationales itératives.

    Ainsi, avec l’Afrique du Sud, l’échange régulier entretenu avec le Chargé d’Affaires de l’Ambassade sud africaine à Rabat, ainsi que la visite effectuée par M. le Secrétaire Général du Ministère à Pretoria a laissé entrevoir les esquisses d’une volonté de la part des sud africains d’établir un dialogue politique de haut niveau constructif avec le Maroc sur les questions d’ordre continental et bilatéral.

    La tenue de la réunion préparatoire de la deuxième Commission Mixte Maroc /Angola a démontré toute l’étendue de l’intérêt croissant que revêt la promotion des relations de coopération économique pour les deux pays. Le Maroc a à cet effet affirmé sa disposition à collaborer avec l’Angola dans des secteurs économiques vitaux tel que la pêche, l’agriculture, et le tourisme. En outre, l’intérêt affiché par des opérateurs économiques nationaux importants envers l’Angola serait de nature à renforcer le positionnement du Maroc dans ce pays émergent.

    S’agissant de la Zambie, le Maroc s’efforce toujours à conforter son rapprochement avec ce pays qui a gelé récemment sa reconnaissance de la pseudo « rasd ». L’accélération et l’assouplissement des procédures nécessaires pour l’ouverture d’une Ambassade marocaine dans ce pays fait l’objet de rappels récurrents de la part des officiels marocains adressés à leurs homologues zambiens.

    En outre, le Maroc envisage de mettre à profit l’expertise et le savoir faire techniques et scientifiques qu’il détient dans nombre de domaines pour enrichir ses relations avec les autres pays de la région jugés réticents envers notre cause nationale. C’est le cas du Botswana du Mozambique, et de l’Ile Maurice qui souhaitent s’inspirer des avancées économiques importantes réalisées par notre pays dans divers domaines.

    La collaboration dans le domaine cultuel est un autre axe de partenariat entre le Maroc et certains pays de la région disposant de communautés musulmanes (exp : Mozambique, Malawi).

    NOTE SUR L’OUVERTURE D’AMBASSADES EN AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE 

    L’Afrique, placée par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, au cœur de la politique étrangère du Maroc, représente une opportunité à même de permettre à notre pays de se positionner en tant que leader d’un continent en pleine mutation et en plein essor.

    L’Afrique constitue également pour notre pays son espace vital naturel de rayonnement politique, culturel et économique.

    Cependant la mise en œuvre de la stratégie de notre pays en Afrique demande le renforcement du maillage diplomatique notamment dans les régions ou la présence de notre pays est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe.

    Notre pays ne dispose que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique  Centrale qui compte 8 pays,  3 en Afrique Australe qui compte 13 pays  et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie,  33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.

    Cette sous représentation  en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable aux intérêts de notre pays tant au plan politique qu’économique.

    Une des mesures immédiates pour corriger cette carence consiste à procéder dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana.

    L’ouverture d’Ambassades dans ces pays serait un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt  du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches.

      Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable  pays pivot à l’échelle continentale.

    L’ouverture d’Ambassades dans ces pays donnerait également à notre pays une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique.

    Cette ouverture se traduirait par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrirait également de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.

    Moha Tagma

  • Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique Australe

    Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique Australe

    Maroc, Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Swaziland, Zambie, Zimbabwe,

    I. Analyse du contexte général :
    Cette région compte les pays suivants : Afrique du Sud ; Angola ; Botswana ; Lesotho ; Madagascar ; Malawi ; Maurice ; Mozambique ; Namibie ; Swaziland ; Zambie ; Zimbabwe.

    1. Contexte politique :

    La région de l’Afrique australe a accompli des avancées au cours de la première décennie des années 2000, en vue de la réalisation de la stabilité politique et les perspectives à moyen terme sont positives.

    Des élections démocratiques pacifiques ont eu lieu au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud, au Malawi, en Angola, au Mozambique et à Maurice.

    Cependant, la région compte des foyers de tensions politiques, en particulier le Zimbabwe et Madagascar.

    La SADC et l’UA collaborent avec le Zimbabwe en vue de résoudre les questions en suspens au sein du Gouvernement d’union nationale. Pour rappel, de graves incidents ont eu lieu après le 1er tour des élections présidentielles de 2009, la médiation sud africaine au nom de la SADC, a néanmoins permis la reconduite au Pouvoir de M. Mougabé malgré sa défaite au 1er tour. Le dialogue entamé devrait permettre de revoir l’actuelle constitution.

    Une médiation de la SADC collabore également avec le parti au pouvoir à Madagascar et l’opposition en vue d’élaborer une feuille de route pour la résolution du problème de leadership qui dure depuis le coup d’Etat survenu en mars 2009. Les élections présidentielles malgaches devraient avoir lieu en mai 2013.

    Plusieurs défis majeurs doivent être relevés par la classe politique, notamment une lutte efficace contre :
    La pandémie de VIH/Sida, car la région représente plus de 37 % de la population infectée à l’échelle mondiale.

    Les taux de chômage qui sont supérieurs à 20 % dans les pays de la région, et qui aggravent la pauvreté et l’inégalité des revenus.
    L’année 2012 a connu deux faits marquants sur la scène régionale :
    Le décès du Président du Malawi Bingu wa Mutharika, remplacé par sa Première Vice Présidente Joyce Banda.

    L’élection de Madame Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l’Union Africaine.

    2. Contexte économique :

    Les douze pays de l’Afrique australe constituent un important marché. La région compte 16,7% de la population du continent et représente plus de 40 % du produit intérieur brut du continent.

    La région de l’Afrique australe affiche une grande diversité économique, regroupant un certain nombre de pays à revenu intermédiaire (PRI), de pays à faible revenu (PFR), de pays enclavés et de petits pays insulaires.
    C’est une région plutôt bien dotée en ressources naturelles, l’Afrique australe présente de nombreuses perspectives en termes d’énergie, d’agriculture et d’agro-industrie et de bon nombre d’activités productives et à valeur ajoutée.

    Le commerce intra régional reste faible par rapport à d’autres régions en développement et il est hautement concentré par un seul pays, l’Afrique du Sud. Il représente 19.9% des exportations et 33.1% des importations.

    L’Afrique du Sud est la principale économie et la locomotive de la croissance régionale :

    Elle représentant 71,5 % du PIB régional en 2009. L’Angola, la deuxième plus grande économie, représentait 10 %, tandis que les 10 autres pays représentaient 18,5 % du PIB régional.

    Environ 70 % des flux d’investissement intra-régionaux dans la région sont le fait d’entreprises sud-africaines.

    Les investissements sud-africains ont joué un rôle important dans les pays voisins, représentant 9% à 20% du PIB du Lesotho, de Maurice, du Mozambique, de la Namibie et du Swaziland (FMI 2005).

    Hormis le Zimbabwe, le Lesotho, le Swaziland et Madagascar, les pays de la région ont affiché un taux de croissance moyen du PIB réel de 3,5 % à 4,5 % en 2000-09. En ce qui concerne les secteurs, les principaux moteurs de la croissance sont les services et l’industrie extractive.
    En 2009, Environ 45 % de la population d’Afrique australe vit en deçà du seuil de pauvreté, soit avec moins de 1 dollar par jour.

    3. Organisations régionales :

    Communauté de développement d’Afrique australe SADC :

    Créée par la Déclaration et le Traité de Windhoek du 17 août 1992, la communauté existait, depuis 1990, sous l’appellation de Conférence pour la coordination du développement de l’Afrique australe (SADCC). Elle regroupe l’ensemble des pays de la région, en plus de la RDC, la Tanzanie et les Seychelles.

    En terme d’échanges commerciaux entre les pays de la SADC, la communauté est le meilleur outil d’intégration économique du continent. Elle développe également un plan de convergence économique ambitieux.

    Elle a pour vision un avenir commun, avec une communauté régionale qui assure le bien-être, l’amélioration des conditions et de la qualité de vie, la liberté et la justice sociale, et la paix et la sécurité aux populations de l’Afrique australe.

    Common monetary Area : CMA

    Union monétaire comprend l’Afrique du Sud ; le Lesotho ; le Namibie et le Swaziland. Au sein de la CMA, le PIB sud africain représente 95.37% du PIB régional.

    La CMA, a été fondée en juillet 1986, à partir de l’Aire monétaire du Rand (anglais : Rand Monetary Area; en abrégé RMA), qui fut établie en décembre 1974.

    L’Union Douanière d’Afrique Australe (Sacu) :

    La SACU est la plus ancienne union douanière existante dans le monde. Elle fut créée en 1910 sous le nom de Customs Union Agreement.
    La Sacu dispose de plusieurs accords multilatéraux de libre échange notamment avec FTA (UE + ZELE) et les Etats-Unis, cependant les négociations avec le Mercosur n’ont toujours pas abouti.

    COMESA :

    Six des 12 pays de la région : Madagascar ; Malawi ; Maurice ; Swaziland ; Zambie ; Zimbabwe.

    II. Positionnement du Maroc dans la région :

    Le Maroc possède trois Ambassades dans la région, à Antananarivo (couvrant Madagascar, les Seychelles, le Mozambique et l’Ile Maurice), Luanda (couvrant l’Angola, la Namibie et la Zambie) et Pretoria au niveau du Chargé d’Affaire.

    Les exportations du Maroc vers l’Afrique australe ne représentent que 2,8% des exportations du Royaume vers l’Afrique Subsaharienne.
    En terme de coopération sud-sud, l’AMCI a conduit quatre au Malawi entre 2003 et 2007.

    III. Actions envisagées :

    Politiquement :

    Soutenir la dynamique positive dans les relations entre le Maroc et l’Afrique du Sud.

    Impliquer et soutenir les acteurs et les initiatives de la diplomatie parallèle de manière à influer sur les relations politiques entre le Maroc et certains pays de la région, à l’instar de la rencontre prévue entre une délégation du PJD avec des membres de l’ANC.

    Penser à ouvrir une nouvelle représentation diplomatique dans une zone où l’activisme des ennemis de notre intégrité territoriale est assez important.

    Viser la signature d’accords multilatéraux et globaux avec les organisations régionales de l’Afrique Australe.

    Travailler à une plus grande implication des pays de la région au sein de la « Conférence des Etats africains Riverains de l’Atlantique ».

    Economiquement :

    Accompagner les entreprises marocaines actives dans les domaines en développement en Afrique Australe en vue de s’implanter dans la région (Managem, Novec,…) malgré la forte domination sud-africaine.

    Mener des opérations commerciales comprenant l’ensemble des acteurs de la scène économique marocaine en vue de développer les exportations marocaines vers le sud du continent.

    Définir les axes de coopération à exploiter en collaboration avec ces pays dans des domaines clés pour le Maroc : tourisme, agriculture, secteur du bâtiment et des travaux publics…

    #AfriqueduSud #Angola #Botswana #Lesotho #Madagascar #Malawi #Maurice #Mozambique #Namibie #Swaziland #Zambie #Zimbabwe

  • Ghali à Pretoria: Un « spectacle bruyant de glamour » -Bourita-

    Ghali à Pretoria: Un « spectacle bruyant de glamour » -Bourita-

    Brahim Ghali, Front Polisario, Cyril Ramaphosa, Afrique du Sud, Maroc, Nasser Bourita, Sahara Occidental,

    Selon Anadolou, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a qualifié la réception du chef du Front Polisario Ibrahim Ghali par l’Afrique du Sud de « spectacle glamour bruyant ». Bourita a fait ce commentaire lors d’une conférence de presse conjointe à Rabat hier avec son homologue belge, Hadja Lahbib.

    Le commentaire dédaigneux de Bourita était une référence cinglante à la réception de Ghali par le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans la capitale sud-africaine au cours des deux derniers jours.

    Le ministre marocain a déclaré que son pays « continuera à défendre ses intérêts, d’autant plus que cet [accueil] nuit aux relations bilatérales, notamment dans certains domaines économiques ». Il a ajouté que les entreprises sud-africaines ne peuvent pas faire de profit dans son pays et continuer à voir ce que son pays fait ailleurs.

    Quant au Sahara Occidental, dont la souveraineté est contestée par le Maroc et le Front Polisario, Lahbib a déclaré que la Belgique soutient les efforts de l’ONU pour parvenir à une solution politique juste et durable, acceptable pour toutes les parties. »

    L’affaire a été traitée par le média The New Arab:

    The New Arab : Le Maroc critique l’Afrique du Sud pour l’accueil « glamour et cinématographique » du chef du Front Polisario

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a affirmé que l’Afrique du Sud cherchait à détourner l’attention de son incapacité à convaincre de nombreux pays africains de soutenir l’indépendance du Sahara occidental.

    Le ministre marocain des Affaires étrangères a critiqué jeudi l’Afrique du Sud après avoir accueilli le chef du Front Polisario indépendantiste du Sahara occidental à Pretoria plus tôt cette semaine.

    Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue belge Hadja Lahbib, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a qualifié mardi l’accueil par l’Afrique du Sud du chef du Front Polisario Brahim Ghali dans le pays de « glamour, bruyant et cinématographique ».

    Il a déclaré que le « glamour et la clameur » de l’événement visaient à détourner l’attention de l’incapacité de l’Afrique du Sud à influencer de nombreuses autres nations africaines pour soutenir l’indépendance du Sahara occidental.

    Le Maroc a pris le contrôle du territoire en 1975, après la fin de la domination coloniale espagnole. Le Front Polisario, fondé à l’origine en 1973 pour lutter pour l’indépendance contre l’Espagne, se bat et fait campagne pour l’indépendance depuis lors.

    La souveraineté du Sahara occidental est devenue un point de friction international majeur, certains pays, dont les États-Unis et certains pays européens, affirmant qu’ils soutiennent le projet de Rabat de donner à la région du Sahara occidental un régime autonome mais de rester sous souveraineté marocaine.

    Bourita a déclaré que l’Afrique du Sud est « du mauvais côté de l’histoire » pour avoir soutenu l’indépendance à part entière du Sahara occidental.

    Lors de la visite de Ghali, Ramaphosa a condamné « l’occupation illégale » du Sahara occidental par le Maroc et a réitéré le soutien « sans vergogne » de l’Afrique du Sud à l’indépendance du territoire.

    « Tant que le peuple du Sahara occidental ne sera pas en mesure d’exercer son propre droit à l’autodétermination, la décolonisation de l’Afrique sera incomplète », a déclaré Ramaphosa.

    Le Front Polisario, qui prétend représenter le peuple sahraoui, a mené une guérilla de 15 ans contre le Maroc à partir de 1975.

    En 1991, l’ONU a annoncé un cessez-le-feu dans la province et a envoyé ses forces de maintien de la paix pour surveiller un référendum sur le statut du territoire.

    Le vote a été avorté par le Maroc qui a déclaré que seule « l’autonomie », et non l’indépendance, était sur la table.

    Les négociations sont au point mort, de nombreux pourparlers parrainés par l’ONU n’ayant pas réussi à faire une percée.

    L’Afrique du Sud a officiellement reconnu l’indépendance du Sahara occidental en 2004.

    Environ 84 pays ont reconnu l’indépendance du territoire au cours du conflit, bien que certains aient récemment retiré leur reconnaissance.

    Depuis l’Afrique du Sud, le journaliste et blogueur sudafricain a fait le commentaire suivant

    Jean-Jacques Cornouaille, 21/10/2022

    Le Maroc a reconnu le « glamour » de la visite d’Etat du président sahraoui Brahim Ghali en Afrique du Sud

    Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a rompu son silence sur la visite d’Etat du président sahraoui Brahim Ghali en Afrique du Sud, reconnaissant le glamour de l’événement.

    Ghali est rentré chez lui avec l’affirmation du président hôte Cyril Ramaphosa selon laquelle la colonisation de l’Afrique se poursuivait tant que le Maroc maintenait son occupation illégale du Sahara occidental depuis 47 ans.

    Ramaphosa devrait le souligner au Premier ministre espagnol Pedro Sànchez lors de sa visite en Afrique du Sud la semaine prochaine.

    En tant que puissance coloniale qui a abandonné le Sahara Occidental après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975, l’Espagne porte toujours la responsabilité, en vertu du droit international, de son ancienne colonie.

    Sànchez est critiqué au niveau national pour avoir semblé soutenir la poursuite de l’occupation marocaine du Sahara occidental.

    Bourita affirme que l’Afrique du Sud est du mauvais côté de l’histoire et incapable de persuader certains pays africains de soutenir l’indépendance du Sahara occidental.

    La réalité historique est que la République arabe sahraouie démocratique a été membre fondateur de l’Union africaine lors de sa création à Pretoria il y a vingt ans.

    Le Maroc est arrivé tardivement dans l’instance continentale. Son adhésion en 2017 s’est heurtée, entre autres, à l’opposition de l’Afrique du Sud.

    Le Maroc est de retour en guerre avec le Front Polisario, le mouvement de libération sahraoui parce qu’il a violé le cessez-le-feu de 1991 qui a mis fin aux 15 ans de conflit qui ont suivi son occupation.

    Dans le cadre de cette trêve, le Maroc a promis d’organiser un référendum sur l’autodétermination dans le territoire occupé, un engagement qu’il a renié.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Nasser_Bourita #Front_Polisario #Brahim_Ghali #Afrique_du_sud #Ramaphosa




  • L’Afrique du Sud réaffirme son soutien « décomplexé » au Polisario

    L’Afrique du Sud réaffirme son soutien « décomplexé » au Polisario

    Afrique du Sud, Sahara Occidental, Maroc, Cyril Ramaphosa, Brahim Ghali, Union Africaine,

    Au cours des dernières années, plusieurs nations ont fait marche arrière sur leur soutien à la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), le gouvernement déclaré sur le territoire du Sahara Occidental par le peuple autochtone sahraoui, ou à un référendum d’indépendance pour le territoire, qui est actuellement sous contrôle marocain.

    Lors de la visite de Brahim Ghali, chef du groupe de libération sahraoui Front Polisario, mardi, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que son gouvernement soutenait la RASD « sans hésitation ».

    « Nous sommes préoccupés par le silence persistant dans le monde concernant la lutte pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a déclaré Ramaphosa à Ghali à Pretoria .

    « Nous pensons que d’autres luttes s’expriment plus fort… et c’est pourquoi, en tant que Sud-Africains, nous affirmons clairement que nous sommes fermes et inébranlables dans… notre soutien au peuple sahraoui », a-t-il ajouté.

    « C’est une lutte juste, c’est une lutte noble, c’est une lutte honorable, un peuple qui veut décider de son propre destin par l’autodétermination », a déclaré Ramaphosa. Il a ensuite comparé la lutte sahraouie à la lutte contre le mouvement suprématiste blanc de l’apartheid qui gouvernait l’Afrique du Sud avant 1994, privant la population indigène noire de droits politiques et sociaux.

    Mathu Joyini, représentant permanent de l’Afrique du Sud aux Nations Unies, a également déclaré la semaine dernière que « le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance n’est pas négociable ».

    « La Cour internationale de justice a donné crédit à cette position lorsqu’elle a déclaré dans son avis consultatif du 16 octobre 1975 qu’il n’existait aucun lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental avant la colonisation espagnole du territoire », a-t- elle rappelé devant le 4e Comité des Nations Unies sur la décolonisation.

    Lutte anticoloniale
    Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental s’est libéré en 1975 en raison de la résistance anticoloniale du peuple sahraoui autochtone et du Front Polisario. Cependant, le Maroc au nord s’est alors emparé de la terre, affirmant qu’elle faisait historiquement partie du Maroc, et la Mauritanie, au sud, s’est également emparée de grandes parties du territoire. Le Polisario a combattu les deux groupes, forçant la Mauritanie à sortir et combattant le Maroc jusqu’à l’arrêt. Un cessez-le-feu supervisé par les Nations Unies en 1991 a créé la MINURSO, une mission de l’ONU chargée de superviser un référendum sur l’indépendance qui n’a jamais eu lieu.

    Ce cessez-le-feu s’est effondré fin 2020, lorsque les troupes marocaines ont expulsé de force un campement de protestation sahraoui sur un nouveau poste frontière vers la Mauritanie.
    Un mois plus tard, les États-Unis sont revenus sur leur soutien au mandat de l’ONU et se sont rangés du côté des revendications du Maroc, le tout dans le cadre d’un accord visant à convaincre Rabat de reconnaître Israël et de normaliser les relations.

    Au cours des deux années qui ont suivi, plusieurs autres nations ont également annulé leur soutien au Polisario, notamment l’Espagne , la Guyane et le Pérou. Le Kenya a temporairement mis fin à son soutien le mois dernier lorsque le président William Ruto a pris ses fonctions, mais l’a immédiatement annulé , réaffirmant que le pays respecte la charte de l’Union africaine, qui soutient le « droit incontestable et inaliénable d’un peuple à l’autodétermination ».

    Comme l’ a rapporté Sputnik , la situation des droits de l’homme au Sahara occidental s’est détériorée précipitamment depuis novembre 2020, même si elle était déjà lamentable avant que la guerre ne reprenne. Les défenseurs des droits humains ont enregistré de nombreux cas de journalistes et de militants harcelés et agressés, emprisonnés sans raison, assiégés chez eux et des manifestations réprimées.

    Rester sur la voie non alignée de l’Afrique

    Depuis que la Russie a lancé son opération spéciale en Ukraine en février, les États-Unis ont tenté de faire pression sur d’autres pays pour qu’ils condamnent l’opération et respectent les sanctions américaines contre Moscou. C’est particulièrement vrai en Afrique, où plusieurs diplomates américains de haut rang se sont rendus ces derniers mois pour essayer de détourner des pays comme l’Afrique du Sud, le Rwanda et la République démocratique du Congo de leur neutralité.

    L’Afrique du Sud, membre de longue date du Mouvement des pays non alignés, est restée ferme. Lors de sa visite à Pretoria en août, la ministre des Affaires étrangères Naledi Pandor a déclaré au secrétaire d’État américain Antony Blinken que « nous devrions être tout aussi préoccupés par ce qui arrive au peuple palestinien que par ce qui arrive au peuple ukrainien ».

    Ramaphosa a réitéré ce point lors d’une visite américaine en septembre, condamnant un projet de loi sur les sanctions en cours d’examen par le Congrès américain qui ciblerait spécifiquement les nations africaines pour leur coopération avec la Russie. Ramaphosa est rentré chez lui pour faire face à une crise intérieure urgente plutôt que d’assister à l’Assemblée générale des Nations Unies, mais Macky Sall, qui est à la fois président de l’Union africaine et président du Sénégal, a déclaré sans équivoque que le continent « ne veut pas être le terreau d’une nouvelle guerre froide.

    L’UA reconnaît également la République arabe sahraouie démocratique comme l’un de ses États membres.

    Alors que Moscou n’a jamais reconnu la RASD, elle a fortement soutenu la MINURSO. Lors d’une réunion la semaine dernière avec Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov « a souligné l’importance de parvenir à une solution juste, à long terme et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental sur la sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    Sputnik, 19/10/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Afrique_du_sud #Brahim_Ghali #Cyril_Ramaphosa

  • Racisme : Sarah Baartman, « la Vénus noire »

    Racisme : Sarah Baartman, « la Vénus noire »

    Afrique, colonialisme, racisme, exploitation, femme africaine, Afrique du Sud, esclavage

    Aujourd’hui, nous rendons hommage à Sarah Baartman dont l’histoire tragique nous rappelle que l’exploitation du physique féminin noir a commencé il y a de nombreuses années.

    Saartjie « Sarah » Baartman (1789 – 29 décembre 1815) était la plus célèbre d’au moins deux femmes khoikhoi qui ont été exposées comme des attractions de monstres à cause de leurs gros fesses et de leurs lèvres allongées au XIXe siècle E. Europe sous le nom de « Hottentot Venus ».

    Selon l’histoire populaire, Baartman est né en 1789 dans la vallée des Gamtoos en Afrique du Sud. Quand elle avait à peine 20 ans, elle a été vendue à Londres par un médecin écossais entreprenant nommé Alexander Dunlop, accompagné d’un showman nommé Hendrik Cesars. Elle a passé quatre ans en Grande-Bretagne à être exposée. Le fait qu’elle ait des fesses saillantes et des lèvres minora étendues a fait que la société la considère comme cette «femelle sauvage ou sauvage».

    Son traitement a attiré l’attention des abolitionnistes britanniques, qui ont essayé de la sauver, mais elle a affirmé qu’elle était venue à Londres de son propre chef.

    En 1814, après Dunlop’s D. eath, elle a voyagé à Paris. Avec deux showmen consécutifs, Henry Taylor et S. Reaux, elle amusait les spectateurs qui fréquentaient le Palais-Royal.

    Baartman vit dans la pauvreté et meurt à Paris de maladie en décembre 1815 à l’âge de 25 ans. Ceux qui la connaissaient de près en Europe ont dit qu’elle était une femme intelligente avec une excellente mémoire, en particulier pour les visages. En plus de sa langue maternelle, elle parlait couramment le néerlandais, l’anglais passable et un peu de français. Elle était douée pour jouer de la harpe, pouvait danser selon les traditions de son pays et avait une personnalité vivante. Ses épaules et son dos ont été décrits comme étant « gracieux », bras « minces », mains et pieds comme « charmants » et « jolis ».

    Après sa mort, son corps a été disséqué et ses restes ont été exposés. Pendant plus d’un siècle et demi, les visiteurs du « musée de l’homme » à Paris ont pu voir son cerveau, v. Agina et squelette.

    Son crâne a été volé en 1827 et est revenu par la suite quelques mois plus tard. Le squelette et le crâne restaurés ont continué à susciter l’intérêt des visiteurs jusqu’à la fin du 20e siècle, lorsque les plaintes commencent à monter de la part des féministes qui pensaient que l’exposition était une représentation dégradante des femmes. Le squelette a été enlevé en 1974 et le corps a été plâtre en 1976. Son corps a finalement été enterré.

    Salut à une reine déchue : Sarah Baartman

    African History Group

  • Sénégal, Côte d’Ivoire et Burkina Faso à la rescousse du Maroc

    Sénégal, Côte d’Ivoire et Burkina Faso à la rescousse du Maroc

    Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Union Africaine, Sommet de Malabo, Algérie, Afrique du Sud,

    Mars 2014. Le MAE marocain envoie une délégation à Addis Abeba. Sa mission : Empêcher l’Union Africaine d’inclure le débat sur le Sahara Occidental dans l’agenda du Sommet de Malabo. Dans un email envoyé le 31 mars 2014, Ouali Tagma informe son supérieur, Salaheddine Mezouar sur le résultat de leur travail, dont le voici le texte :

    Monsieur le Ministre

    Nabil et Farahat ont fait un job fabuleux face à des adversaires determiées et coriaces. Ils méritent toutes les félicitations. Notre Mission à Addis a été absente totalement durant le processus préparatoire. Ils ont pu rattraper les choses ici quand ils sont venus.

    Il reste quelques crochets dans la déclaration finale mais l’essentiel a été fait. ils ont pu réintroduire notre pays et sauvegarder sa place dans le partenariat contre l’Afrique du Sud et contre l’Algérie Ils ont été aidés par nos amis, Sénégal, Côte d’Ivoire et Burkina.

    Haute consideration

    #Maroc #Sénégal #Cotedivoire #Burkina_Faso #Union_Africaine #Sommet_Malabo #Sahara_Occidental

  • Maroc: Feuille de route concernant le Sommet de Malabo

    Maroc: Feuille de route concernant le Sommet de Malabo

    Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, Sommet de Malabo 2014, Algérie, Afrique du Sud, Dlamini Zuma,

    J’ai l’honneur de vous faire parvenir ci-après la feuille de route concernant le Sommet de l’UA

    Haute considération

    SOMMET DE L’UNION AFRICAINE – MALABO DU 20 au 27 JUIN 2014

    Le XXIIIe Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine aura lieu à Malabo en Guinée Equatoriale du 20 au 27 Juin 2014.

    Conformément à la décision prise par le Sommet de Janvier 2013, la Présidente de la Commission de l’UA, Madame Zuma présentera à cette occasion son rapport sur la question du Sahara. Comme attendu ce rapport sera totalement partial.

    D’autre part, tous les indicateurs permettent de penser qu’aussi bien ce rapport que les autres documents émanant des autres structures de cette organisation : Conseil Paix et Sécurité (dirigé par un algérien), Commission Africaine des Droits de l’Homme (CADH), Organisation des Femmes Africaines, seront très virulents à l’égard de notre pays.

    Les projets de rapports qui commencent à être distribués aux Etats membres donnent déjà un avant gout de la suite des événements.

    Ce Sommet sera certainement le plus dur que notre pays aura à affronter en raison de la détermination de Madame ZUMA à offrir quelque chose à ses mentors (Algérie et Afrique du Sud) et en raison de la recrudescence de l’agressivité dont fait preuve l’Algérie à l’égard de notre pays depuis la crise du Mali et des Visites de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, au Mali et dans les autres pays africains.

    Depuis son arrivée à la tête de la Commission de l’Union Africaine en 2012, la Présidente de la Commission de l’UA n’a encore pas pu mettre à exécution son agenda caché de rendre service à l’Algérie sur la question du Sahara. Elle tentera de parvenir à ses fins lors de ce Sommet.

    Afin de contrecarrer et de mettre en échec ces visées, conformément aux instructions de Monsieur le Ministre il sera procédé aux démarches ci-après :

    1/ Une action sera entreprise auprès des ministres des affaires étrangères des pays amis pour attirer leur attention sur ce véritable complot qui vise le Maroc et leur demander d’être vigilants et de contrecarrer ces manœuvres. Cette démarche comprend l’envoi d’une lettre aux Ministres des Affaires étrangères des pays africains amis et des actions d’explication et de demande de soutien dans les différentes capitales.

    Les axes suivants seront principalement mis en exergue :

    · L’engagement de Sa Majesté le Roi pour la sécurité, la stabilité et le développement de l’Afrique ;

    · La nécessité de la persévération du processus politique onusien en cours, tel que confirmé par la résolution 2152/2014 du Conseil de Sécurité et le maintien de la centralité de la proposition marocaine d’autonomie ;

    · L’importance des réformes engagées par le Maroc notamment en matière de protection des droits de l’homme et des mécanismes récemment instaurés et qui ont été salués par l’ensemble de la communauté internationale ;

    · La mise en valeur des grandes réalisations en matière de développement économique, social, humain et culturel dans les provinces du sud.

    2/ Une délégation du ministère se rendra à Addis Abeba dès le 1er juin prochain pour mobiliser sur place les Ambassadeurs des pays amis (Représentants permanents) et tenter d’expurger les projets de rapports des dispositions portant atteinte à notre pays

    3/ Comme à l’accoutumée, une délégation de haut niveau sera présente à Malabo pendant les travaux du Sommet pour continuer le travail d’explication et de mobilisation, et tenter de faire empêcher toute décision allant dans le sens contraire au processus agréé par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

    Moha Ouali Tagma

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Union_Africaine #Sommet_de_Malabo_2014

  • Ukraine: Pourquoi l’Afrique n’a pas condamné l’invasion russe

    Ukraine: Pourquoi l’Afrique n’a pas condamné l’invasion russe

    Algérie, Mali, Sénégal, Afrique du Sud, Rwanda, Madagascar, Soudan, Ukraine, Russie, France, Occident,

    Selon Ahmed Kateb, « l’Afrique devient un enjeu majeur des superpuissances économiques et militaires parce qu’elle a été, très longtemps, en marge de la mondialisation, des relations internationales, et au même temps, elle recèle de véritables potentialités énergétiques stratégiques qui font d’elle un partenaire de premier plan pour toute puissance qui entend devenir une puissance dominante dans le monde ».

    « On voit la perte de vitesse des puissance coloniales, notamment la France et la Grande-Bretagne. On voit le reflux des Etats-Unis d’Amérique après plusieurs fiascos militaires, plusieurs couacs diplomatiques avec de nombreux pays. Aujourd’hui, de noveaux acteurs arrivent, la Russie, et surtout la Chine, l’Inde, la Turquie, le Brésil. L’Afrique devient un terrain propice à toutes les rivalités qui font d’elle un continent convoité », affirme le chercheur algérien en relations internationales.

    Dans une interview accordée au journaliste Kamal Louadj, Kateb a déclaré que « l’Occident reste toujours dans une vision colonialiste ou néo-coloniale qui prend de très haut les africains en prétendant être des donneurs de lessons. On l’a vu avec la dernière viste du présdent français Macron. On se souvient surtout du discours de Dakar de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, « l’homme africain n’est pas encore entré dans l’histoire ». Tout ce mépris culturel, anthropologique, qu’a l’Occident envers les africains ».

    « Maintenant, ajoute-t-il, avec une nouvelle donne géostratégique, après le 24 février 2022, l’opération spécial russe en Ukraine, on a vu que beaucoup de pays africains n’ont pas condamné ce que les occidentaux qualifient de « agression », « attaque russe contre l’Ukraine ». Donc, l’Afrique reste attentive, elle voit le monde changer, elle a ses propres lectures, ses propres intérêts. C’est ce qui fait que l’Afrique change un petit peu de spotulats ».

    « On a vu des pays comme l’Algérie, le Mali, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Rwanda, Madagascar, le Soudan, qui n’ont pas condamné justement ce qui se passe en Ukraine à l’Assemblée Générale de l’ONU. Cela est une première. On avait l’habitude de voir les pays africains s’aligner derrière les puissance coloniales Grance Bretagne, France et Etats-Unis », indique Kateb.

    « Maintenant, l’Afrique raisonne d’elle-même et a gardé raison, justement, de voir ses propres intérêts. A Sotchi, elle s’est réuni avec la Russie dans un sommet Russie-Afrique en 2019. L’Afrique représente un marché très important pour la Russie. Pour les russes, le marché africain est prometteur. Y a le marché de l’armement, mais il y a les céréales qui représentent 3% des échanges entre l’Afrique et la Russie », souligne-t-il.

    #Afrique #Mondialisation #Occident #France #Russie #Etats_Unis #Chine #Ukraine

  • Maroc. Ramaphosa assome le Makhzen

    Maroc, Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, Sahara Occidental,

    Président de l’Afrique du Sud : « Nous ne serons pas tranquilles tant que le Sahara occidental et la Palestine demeurent sous occupation »

    Le président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa a affirmé dans son discours prononcé devant les membres participant au 6ème congrès du parti au pouvoir le Congrès national africain pour définir les politiques publiques de la prochaine période, que son parti et son pays ne pouvaient être tranquilles tant que le Sahara occidental et la Palestine demeurent sous occupation.

    « Nous ne pouvons pas être tranquilles tant que le Sahara occidental demeure toujours sous occupation et nous ne pouvons accepter que l’occupation et la répression soient la destinée du peuple palestinien », a déclaré le président sudafricain dans son discours de clôture prononcé dimanche et dont les propos ont été rapportés par l’Agence de presse sahraouie SPS.

    Le président sud africain a soutenu qu’ »il nous appartient tous de soutenir avec grande force ces deux causes pour construire un monde meilleur ». « Nous devons intensifier largement notre action à l’échelle mondiale pour que nous puissions jouer un rôle efficace dans le règlement du conflit et soutenir les luttes des peuples opprimés de par le monde », a-t-il ajouté.

    Lors de ce congrès qui a examiné plusieurs questions politiques internes et externes, les causes sahraouie et palestinienne ont bénéficié d’un grand soutien de la part des membres congressistes du parti.

    APS

    #Maroc #Afrique_du_sud #Cyril_Ramaphosa #Sahara_Occidental