Étiquette : Algérie

  • Algérie : le président Tebboune somme plusieurs entreprises algériennes de rompre leurs contrats avec des sociétés marocaines

    L’Algérie invoque le transfert d’informations sensibles pour la sécurité du pays, mais aussi la sortie de devises dont le pays a besoin. Le tout sur fond de forte crise diplomatique avec son voisin.

    Gros coup de colère du président Abdelmadjid Tebboune. Plusieurs entreprises algériennes ont reçu ordre de rompre leurs contrats avec des sociétés étrangères, susceptibles de « porter atteinte » au pays et « à sa sécurité ».

    Dix jours pour rompre les contrats

    Selon une missive écrite par Abdelmadjid Tebboune datée du 25 avril 2021, mais évoquée cette semaine par la presse algérienne, ces contrats mettent « à la disposition d’entités étrangères » des « données » et « informations sensibles ». Ces entreprises ont un délai de dix jours pour se conformer à l’instruction du président Tebboune, faute de quoi des poursuites seront engagées contre les responsables pour « concussion et complicité ».

    D’après le média privé Ennahar, le président algérien a laissé éclater sa colère après avoir appris que l’opérateur téléphonique Djezzy (Optimum Télecom), la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR) et la Société nationale d’assurance (SAA) ont signé des contrats avec des entreprises de pays « hostiles » à l’Algérie dont le Maroc.

    Au moins trois entreprises sur la sellette

    Le président algérien a sommé Djezzy (détenu à 51% par l’Etat algérien), la CAAR et la SAA (deux sociétés publiques d’assurance) de résilier ces contrats et/ou de ne plus y songer. Il a instruit le ministre Benabderrahmane d’interdire tout transfert à l’étranger de dividendes liés à ces contrats.

    Cette décision soudaine ferait suite à des transferts de devises vers l’étranger pour des « prestations » qualifiées d’ »à peine moyennes », alors que le pays traverse une crise économique en raison de la baisse des prix du pétrole et du gaz. Face à cette crise, le président Tebboune avait ordonné dès mars 2020 aux entreprises publiques de ne plus avoir recours à des cabinets d’expertise étrangers afin d’économiser jusqu’à 7 milliards de dollars par an.

    Contexte de crise politique avec le Maroc

    Traditionnellement difficiles, les relations entre l’Algérie et son voisin marocain ont connu une récente dégradation, notamment sur le dossier du Sahara occidental qui empoisonne leurs relations depuis quarante ans.

    Ces derniers mois, Alger a aussi fustigé la normalisation des relations du Maroc avec Israël, en échange d’une position accomodante des Etats-unis sur le Sahara occidental. Alger dénonce des « manœuvres étrangères » visant à la déstabiliser. Des décisions très politiques, à un mois d’élections législatives anticipées.

    Franceinfo, 12 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, normalisation, Israël, Djezzy, SAA, CAAR,

  • Algérie/En quoi l’ennemi n’est absolument pas commun !

    par Malika Boussouf

    Rester vigilant et ne rien négliger de ce qui se prépare à notre insu. Comprendre à quoi s’intéresse un parlementaire qui interpelle sur l’urgence d’imposer l’usage de la langue arabe, y compris par des commerçants qui, souvent, usent de lettres latines pour s’exprimer dans leur langue maternelle, dans le langage local.

    Aujourd’hui, je me suis dit que je n’avais aucune envie de parler du Hirak ! De ce noble élan qui a poussé le pays tout entier à se soulever contre les calculs de Bouteflika, de sa garde rapprochée et de sa cour au sens large. Comme celui de garder le pouvoir et de veiller au bien-être de ses proches et des guignols qui servaient ses prétentions. Une camorra au pouvoir et un peuple tenu en laisse.

    Je n’avais pas plus envie de parler de Hirak infiltré par une mouvance islamiste qui ne cache pas ses ambitions et dont on devine aisément les intentions, même si elle fait mine d’avoir abandonné la violence qui la mine et porte son programme. On peut dire qu’elle a, en partie, réussi à tromper l’aile qui, au sein du même mouvement, affirme se battre pour faire triompher la démocratie.

    Depuis que les réponses aux questions qui embarrassent sont renvoyées aux calendes grecques et puisque lesdits démocrates défilent aux côtés de leurs supposés ennemis d’hier, voire bras dessus bras dessous avec ceux dont l’idéologie commande les meurtres commis au nom d’Allah, les Algériens qui refusent de se laisser embrigader par ces derniers passent pour d’ignobles suppôts du système en place.

    Ainsi, les uns savent à quels appels ils répondent quand les autres font mine de ne déceler aucune menace dans leurs slogans, convaincus qu’ils sont que l’avenir du pays et des Algériens appellerait à l’union de tous contre un régime contestable et contesté. Pourtant, quand on démarre une marche par un «Allahou akbar», le doute n’est plus permis. Et je ne vais pas m’en accommoder sous le fallacieux prétexte qu’il faudrait faire bloc contre un ennemi commun. Parce que l’ennemi n’est absolument pas commun.

    Les islamistes ont une place de choix dans le système. Ils se sont, depuis longtemps, creusé un trou confortable au cœur de ce dernier.

    Le Soir d’Algérie,12 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, islamistes, ennemi commun,

  • L’Algérie condamnée à avancer

    L’allégement des mesures de restrictions sanitaires a donné de l’air à ce Ramadhan qui vient de s’achever, ce qui a eu pour effet d’animer sensiblement nos cités, de raccommoder quelque peu le tissu social à travers des actions de solidarité et, pour les entreprises de production, les commerces et les services, de renouer avec le business et se refaire une santé financière mise à rude épreuve par la pandémie. L’Algérie n’est cependant pas encore sortie de l’auberge et cet aspect positif ne doit pas faire illusion. Comment ne pas relever l’augmentation honteuse et généralisée des prix des fruits et légumes et des viandes, les tensions sur des produits de large consommation comme le lait et l’huile de table, la cherté des produits d’habillements… Importée ou de fabrication locale, l’inflation a saigné à blanc les ménages devant l’impuissance du gouvernement à implémenter une quelconque solution. Même le fameux dispositif Syrpalac s’est révélé cette fois totalement inefficace à enrayer le prix haussier de la pomme de terre ou ramener sur terre celui du poulet. Rien de surprenant donc que les premiers soubresauts sociaux se soient manifestés, à travers notamment les grèves des corps de la Protection civile et de l’éducation nationale qui revendiquent une revalorisation conséquente de leurs salaires.

    Si les candidatures, heureuses ou malheureuses, partisanes ou indépendantes, n’ont pas manqué pour les prochaines élections législatives, ressuscitant quelque peu une scène politique ravagée par les derniers événements politiques qui ont secoué le pays, le doute reste toutefois permis sur leur capacité à mobiliser l’opinion. Plus que jamais, en effet, le plus ardu sera de convaincre les citoyens d’aller mettre un bulletin de vote dans l’urne. Dans tous les cas, l’Algérie est condamnée à avancer, quels que soient les obstacles et difficultés, et conduire les réformes nécessaires pour remettre le pays sur rails. C’est la seule alternative pour le sortir de l’économie de rente, source de toutes les crises, et l’engager sur une voie de développement plus saine à même d’offrir des perspectives à une jeunesse assoiffée de vivre mais aussi si désireuse de contribuer, par sa compétence et sa créativité, à l’épanouissement de sa patrie.

    Horizons, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives,

  • Algérie/ Sortir les marches populaires du gâchis de l’improvisation et de la manipulation

    Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a rendu public dimanche un communiqué où il est indiqué que, les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche et des heures de son début et de sa fin, affirmant que le non-respect de ces procédures  » dénue la marche de tout caractère légal « . L’explication du ministère de l’Intérieur en est qu’  » il a été constaté récemment que les marches hebdomadaires commencent à enregistrer de graves dérapages et dérives en termes d’indifférence aux désagrément causés aux citoyens et d’atteinte aux libertés du fait d’individus changeant, à tout moment, l’itinéraire sous prétexte d’être libres de marcher dans n’importe quelle direction et à travers n’importe quel axe, ce qui est contraire à l’ordre public et aux lois de la République « . Cette mise en garde annoncée par le ministère de l’Intérieur jette les bases d’une nouvelle gestion publique des marches hebdomadaire souvent très volatiles par les voix dissidentes visant à plonger le pays dans une crise encore plus grave que celle de la décennie noire. Donc, l’intervention des pouvoirs publics est édictée par la nécessaire régulation de ces marches qui sont provoquées au gré des uns et des autres qui se déroulent à l’improviste et par l’enjeu d’atteinte à l’ordre public. De même que ces marches infiltrées par divers courants hostiles à la stabilité du pays sont définies par les observateurs comme une sorte de  » concurrence  » politicienne ou de rivalités d’intérêts entre plusieurs parties qui poursuivent le même but…

    Une concurrence qui réside dans le fait que cette politique politicienne ne profite aucunement à la démocratie, ni encore mois au bien-être social lui-même de la population, ni à la notion de l’intérêt public en usant de pratiques subversives et abusives excluant tout dialogue et concertation car le nouveau Hirak n’a jusqu’à preuve du contraire aucune légitimité du fait de l’absence de représentants légitimes.

    A partir de cette réalité, son rôle quasiment passif pour le changement et la démocratie est en hibernation. Aussi, la nécessité de la déclaration des marches, auprès des services compétents est justifiée pour des raisons de sécurité surtout qu’il y a des problèmes qui peuvent ne pas être pris en compte par les marcheurs ou manifestants en l’absence d’organisateurs et d’encadreurs crédibles de ces sorties hebdomadaires de rue.

    Cet ordre du ministère de l’Intérieur vise également la nouvelle vague des manifestations où participent des éléments qui n’ont rien à voir avec l’objectif original des marches déclenchées le 22 février 2O19 et qui sont là pour créer des troubles, voire des affrontements avec les forces de l’ordre public. Que les partis de l’opposition et tous ceux au sein des marches qui font le choix du chaos, du désordre et des manifestations violentes sont prévenus que la patience des pouvoirs publics à des limites, semble avoir lancé le ministère de l’Intérieur.

    Tout indique que la perfection de la quiétude socio-politique ne peut pas, à elle seule, contraindre certains radicaux du Hirak, à se conformer aux règles de jeu de la démocratie et à la liberté de manifester. Il faut que les pouvoirs publics, avec tous les pouvoirs dont ils disposent au nom de la loi fassent preuve d’une volonté réelle dans tout ce qui concerne les pratiques anticonstitutionnelles en usant de leurs pouvoirs, notamment pour la stabilité et la consolidation du climat social. L’opportunité est offerte à tout le monde à mettre l’accent sur la nécessité d’accorder, désormais, une priorité absolue à la consolidation et au renforcement du climat socio-politique, appelé à jouer un rôle prépondérant dans la vie nationale.

    L’intérêt accordé aujourd’hui à la régulation des marches n’est pas né d’une décision spontanée, mais s’inscrit bien dans la logique d’une politique tracée par les plus hautes instances du pays visant la moralisation de la vie publique. Ce n’est un secret pour personne, l’Algérie connaît, en effet, en ce moment, une conjoncture difficile puisqu’elle se trouve confrontée aux équipées d’une subversion menées par ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur et au chantage de certaines parties. Les faits sont là, ces parties continuent encore d’inciter à la provocation, la protestation et les revendications sociales.

    Une campagne menée par des éléments subversifs à la solde de l’étranger allant selon la revue El-Djeich  » jusqu’à préparer des attentats à l’explosif contre les citoyens, leur objectif est de faire plier l’Algérie en recourant à tous les moyens, en exploitant toutes les voies et en exécutant plusieurs plans subversifs dans le but de provoquer la rue et de généraliser le chaos, de la rareté des produits à la cherté des prix, d’inciter aux grèves, d’insulter et de calomnier les institutions de l’Etat et ses Forces de sécurité dans des tentatives désespérées de semer le chaos et de gâcher la voie de l’Algérie nouvelle « .

    La vérité est qu’il s’agit là de la confirmation et l’illustration concrète, de la politique agressive adoptée par les ennemis de la Patrie qui ont mal digéré le fait que l’Algérie échappe au soi-disant « printemps arabe  » et giron de son ancien colonisateur.

    Aussi tente-t-on encore à exploiter ces traîtres à la nation sur lesquels on entend exercer une influence funeste sur le pays. Face à ces manœuvres et complots, le citoyen est appelé à sortir de son sommeil, faisant de sa citoyenneté un travail de patriotisme avec un amour vrai qui débouchera nécessairement sur le partage, le respect et la dignité de la Nation.

    B. C.

    Le Maghreb, 12 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, marches, manifestations, autorisations,

  • Algérie/ Législatives : Des partis brandissent la menace du boycott

    La rencontre des partis politiques avec le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, tenue dimanche dernier, semble avoir mis à nu plusieurs écueils susceptibles d’entraver le processus électoral.

    Preuve en est la décision «urgente» de mettre en place une commission de coordination entre les acteurs impliqués dans l’opération électorale, censée dissiper la confusion qui s’est installée depuis le début du processus en question.

    Il s’agit notamment de l’état de préparation de l’ANIE qui, selon certains partis, connaît un retard dans l’installation de ses structures locales ainsi que la nécessité de définir, de manière claire et précise, les aspects techniques liés au scrutin du 12 juin. Aussi, la question des rejets à la pelle des listes de candidature a mis à mal plusieurs partis, lesquels font état d’«une fraude anticipée» et menacent, d’ores et déjà, de boycotter les prochaines échéances.

    La première réunion de l’Autorité des élections avec les dix-huit entités partisanes a été pour Jil Jadid une opportunité pour «demander des clarifications sur la gestion de ces élections et la démarche à suivre pour préparer la campagne électorale».

    «Les points abordés lors de cette rencontre se focalisent essentiellement sur l’application de l’article 200 du code électoral. Quant à Jil Jadid, nous n’avons pas reçu de rejets pour d’éventuels liens avec le milieu des affaires et les quatorze rejets notifiés sont liés à des motifs administratifs, à savoir la carte d’électeur et la situation vis-à-vis du service militaire. Cependant, Jil Jadid a demandé une clarification quant à la démarche à suivre concernant les bulletins de vote et la numérotation des partis», a déclaré hier au Jeune Indépendant Walid Hadjadj, secrétaire exécutif chargé des élections et des élus au sein du parti.A en croire les propos de M. Hadjadj, Jil Jadid se dit satisfait de l’opération de tri ayant barré la route à des candidats «soupçonnés d’avoir des rapports avec la ch’kara», ce qui, selon lui, permettra de constituer une future Assemblée nationale plus intègre. Affirmant que l’ANIE «n’est pas suffisamment prête à gérer l’ensemble des procédures du processus électoral, le cadre dirigeant de Jil Jadid a toutefois écarté l’option d’un éventuel report de la campagne électorale, comme relayé par certains milieux politiques».

    Le report de la campagne électorale est-il possible ?

    A contrario, le Front de la justice et du développement (FJD), l’un des principaux initiateurs de la rencontre de dimanche, appréhende un ajournement de la campagne électorale que pourraient entraîner les problèmes structurels de l’Autorité des élections.

    Selon le cadre dirigeant du FJD, Lakhdar Benkhellaf, des échos provenant de sources officielles n’écartent pas le report de la campagne électorale de cinq jours au lieu de la date réglementaire fixée le 17 mai prochain.

    «Nous avons tiré la sonnette d’alarme lors de notre rencontre avec M. Charfi pour mettre fin à ce jeu et nous leur avons demandé d’assumer l’entière responsabilité quant à la gestion et au

    traitement des dossiers de candidature car elle est l’instance constitutionnellement compétente pour corriger ce processus altéré et susceptible de nous conduire à une aversion électorale et à des résultats réfutables par une majorité du peuple», a-t-il ajouté.

    Faisant état de 61 listes exclues du parti devant être revues, M. Benkhellaf appelle le président de la République et le premier responsable de l’ANIE à intervenir dans les prochaines heures pour rétablir les partis «lésés» dans leurs droits, et ce en tenant compte des observations soulevées par les partis réunis. De même, l’ex député du FJD demande l’ouverture d’une enquête dans les circonscriptions électorales de la wilaya de Djelfa, où des dizaines de cas de rejet à l’endroit de plusieurs formations politiques ont été enregistrés.

    Qualifiant l’exclusion de certains candidats d’«anticonstitutionnelle et de fraude électorale jamais vue, même à l’époque de la ‘isaba», Lakhdar Benkhellaf brandit, d’ores et déjà, la menace du boycott des législatives du 12 juin par certain partis si les cas de rejet ne sont pas réétudiés avec «objectivité».

    C’est presque le même ton qui est affiché par le Parti de la voix du peuple (PVP) de Lamine Osmani, qui estime que le climat «délétère» marquant ces élections pourrait agrandir le fossé entre le peuple et le pouvoir et ainsi aggraver la réticence chez le corps électoral le jour du scrutin.

    «Le PVP a choisi des jeunes parmi des cadres supérieurs, des hirakistes et des activistes de la société civile, et après trois mois d’encadrement et de structuration du parti, on s’est vu rejeter des listes entières pour le dossier d’un seul candidat jugé non conforme. De telles pratiques (rejet de candidatures) vont certainement impacter davantage la réticence des électeurs», a prévenu le jeune représentant du PVP, Mustapha Guermit, non sans écarter «la probabilité d’annuler les élections du 12 juin».

    Dans ces circonstances, tout porte à croire que les rejets en masse des candidatures ont été «un coup dur» pour des partis, lesquels engagent, d’ores et déjà, des concertations à l’effet de constituer un «front politique conjoint» pour défendre leurs chances aux prochaines législatives.

    Le Jeune Indépendant, 12 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, ANIE, partis politiques, consultations, Parti de la voix du peuple, PVP, Front de la justice et du développement, FJD, Jil Jadid, 12 juin, scrutin, vote, APN, parlement, députés,

  • Algérie/ Le déficit budgétaire se creuse de plus en plus : La facture sera lourde à payer

    Faire face au déficit qu’enregistre le budget de l’Etat durant cette année et qui est estimé à plus de 3310 milliards de dinars, n’est pas une tâche facile pour l’Exécutif, notamment avec la crise économique qui rend les ressources de la trésorerie très rares et les dépenses de plus en plus insupportables.

    Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, avait expliqué lors de la présentation de la loi des finances que le déficit budgétaire prévu dans la LF 2021 sera financé à travers l’application des mécanismes de la politique monétaire, stipulés dans la loi, en concertation avec la Banque d’Algérie. Le ministre faisait référence à l’utilisation d’une partie des réserves et affectations constituées par la Banque centrale.

    Il a expliqué que dans le cadre de ces mécanismes, «il sera procédé également au placement d’une partie des fonds propres de la Banque d’Algérie en bons du Trésor, conformément à l’article 53 de l’ordonnance n° 03-11 relative à la monnaie et au crédit, en sus de la dynamisation du marché des bons du Trésor, à travers le rachat d’importants crédits bancaires communs et le refinancement des bons du Trésor émis en contrepartie du rachat de ces crédits bancaires communs».

    Sommes-nous dans la même configuration aujourd’hui alors que l’on sait que cette procédure n’est pas suffisante pour combler un aussi important déficit, sachant qu’il a été décidé de ne plus faire appel au financement non conventionnel (planche à billets), qui a été mis en place en 2017. Selon des économistes, le recours à cette dernière option n’est pas écarté, et risque même de «s’imposer», a estimé Ferouk Nemouchi, docteur en économie à l’université de Constantine.

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    M. Nemouchi a considéré que la question du déficit engage directement l’avenir du pays, et que le gouvernement actuel «se retrouve face à une impasse, notamment avec le manque de recettes». Selon ses explications, il n’est pas possible d’avoir plus de recettes en ce moment, particulièrement avec le recul de la croissance économique.

    Affichant son étonnement quant au taux de croissance de 4% mentionné dans l’avant-projet de la loi de finances complémentaire de 2021, notre interlocuteur soutient que le recours à l’augmentation des recettes fiscales est «une utopie». «Nous nous dirigeons inéluctablement vers la réactivation de la planche à billets», a encore estimé M. Nemouchi, pour qui l’option de «la dépréciation du dinar que nous remarquons actuellement ne suffit pas pour combler le déficit». «Nous sommes condamnés à vivre avec pour une bonne période», dit-il.

    Pour l’économiste Smaïn Lalmas, le gouvernement n’a pas beaucoup de solutions pour faire face au déficit budgétaire. «Il fera appel aux vieilles méthodes», a-t-il souligné. M. Lalmas a expliqué que le gouvernement procédera à «l’augmentation des impôts pour avoir plus de recettes fiscales, et à la dépréciation de la valeur du dinar ainsi que le recours à la planche à billets.» «Toutefois, il y aura une forte restriction sur les importations», prévoit l’économiste qui affirme que les conséquences de ces démarches seront «très lourdes sur le pouvoir d’achat des citoyens qui va se détériorer avec la hausse de l’inflation dont nous n’avons pas les chiffres réels jusqu’à présent». M. Lalmas a fait savoir aussi que le recours à un endettement extérieur «n’est pas possible actuellement».

    La raison en est que «le pays est instable politiquement et juridiquement». Il ne faut pas oublier que «tous les pays ont besoin d’argent avec la crise sanitaire et économique que connaît le monde». Notre interlocuteur a tenu à souligner que la solution réside en premier lieu «dans la résolution de la crise politique que traverse le pays».

    Sans cela, dit-il, «les investisseurs ne vont pas s’aventurer pas manque de confiance». «No trust no business», estime Smaïl Lalmas. La marge de manœuvre se rétrécit davantage pour le gouvernement qui est au pied du mur. La crise financière est en train de s’aggraver avec une crise sociale qui commence à s’installer chez la classe moyenne et défavorisée.

    El Watan, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, finances, budget, déficit, loi des finances,

  • Algérie/ Paix et unité

    Après un mois de jeûne et d’abstinence, le peuple algérien célèbre l’Aïd-el-Fitr dans une conjoncture inédite, fortement impactée par les effets néfastes d’une crise sanitaire planétaire sans précédent.

    L’épreuve est pénible, mais pas insurmontable. Elle intime l’obligation de faire prévaloir les valeurs d’entraide, de patience mais surtout de s’en tenir scrupuleusement aux orientations des autorités sanitaires, car le danger n’est pas encore conjuré. Loin s’en faut. C’est l’occasion de nous incliner devant la mémoire des victimes de l’épidémie et de souhaiter un prompt rétablissement à tous les malades. Le Président Abdelmadjid Tebboune ne cesse de réaffirmer en ce sens la nécessité de rester entièrement mobilisé contre la Covid-19. La mission et l’engagement de l’État sont avant tout la protection de la santé des citoyens. À cet effet, l’Algérie déploie des efforts considérables et consent des investissements colossaux pour améliorer ses capacités de résistance face au coronavirus.

    L’Aïd-el-Fitr est célébré au moment où des brutalités sauvages, haineuses et racistes de l’entité sioniste, notamment dans la ville sainte d’El-Qods occupée, sont commises contre la population civile palestinienne. Une répression dure et criminelle qui fait des victimes parmi les femmes, les jeunes et les enfants. La communauté internationale est choquée par cette barbarie qui ne connaît aucune limite quand il s’agit de réprimer, d’emprisonner, transgressant outrageusement la légalité internationale. Le gouvernement et le peuple algériens demeurent solidaires avec le peuple palestinien et le soutiennent en ces circonstances gravissimes.

    Par ailleurs, il devient de plus en plus difficile de nier l’existence de l’islamophobie qui vise les personnes de confession musulmane. On enferme socialement et politiquement toute une communauté dans une catégorie figée et stéréotypée. Cela crée un faux problème musulman dans la plupart des pays occidentaux. Les musulmans de toutes les contrées ont le devoir de battre en brèche tout ce qui pourrait nuire au vrai visage de l’islam, à ses vertus, à ses préceptes avérés de coexistence pacifique dans le respect des croyances et des opinions.

    Il convient de rester attaché aux valeurs d’un islam du juste milieu qui, de tout temps, rejette les manifestations de violence et d’excès et répugne à l’effusion de sang. Il n’est pas vain d’insister sur la nécessité de mettre à l’abri cette religion de l’emprise des manipulateurs de conscience, de faux exégètes qui véhiculent des idées aux antipodes de ses véritables enseignements. Les pays confrontés à ce phénomène de radicalisme fanatique ont tout intérêt à favoriser des recherches, des études, à encourager et à fortifier une pensée préventive, éclairée contre des courants obscurantistes qui reposent sur la vulnérabilité sociale et économique de jeunes en difficulté d’insertion, de perspectives crédibles, séduits par le chant des sirènes de «prédicateurs» passés maîtres dans l’art de la subversion et de l’endoctrinement.
    El Moudjahid, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Aïd El Fitre, Palestine, AL Qods, Israël, islamophobie, radicalisme fanatique,

  • Les garde-côtes espagnols interceptent trois bateaux de « Harragas » algériens

    Lundi à l’aube, les patrouilles du service maritime de la Garde civile espagnole ont intercepté trois embarcations de fabrication traditionnelle équipées de moteurs de 80 chevaux transportant 38 immigrants clandestins de nationalité algérienne, âgés de 16 à 37 ans, partis de la plage d’Ain Franin, au cœur de la forêt de Cristel, à l’est d’Oran, en direction de la côte sud de l’Espagne.

    Selon des sources informées, la Garde civile espagnole a déjoué les tentatives de ces jeunes hommes de pénétrer dans la péninsule ibérique, après que la période de navigation secrète entre la côte d’Oran et son homologue espagnole ait duré environ 17 heures complètes, selon ce qui a été rapporté par le journal local « Alvaro de Ciota » dans la province de Grenade.

    Les « harragas » ou immigrants illégaux étaient répartis sur trois bateaux, le premier était un bateau en caoutchouc, transportant 13 jeunes Algériens, dont un mineur, le deuxième était un bateau traditionnel en bois transportant 14 immigrants, la plupart dans leur quatrième décennie de vie, et le troisième bateau en bois avait 11 jeunes hommes portant des combinaisons de plongée.

    Les mêmes sources ont révélé que les migrants arrêtés ont été interceptés à 20 miles nautiques au sud de Motril.

    Chacun d’entre eux a été emmené sous haute surveillance par les patrouilles des services maritimes jusqu’au port de Motril, dans la région d’Andalousie, dans le sud de l’Espagne, où des tests ont été effectués sur eux pour s’assurer qu’ils étaient exempts du virus Corona.

    Ensuite, il a été décidé de les transférer dans un centre de la région de « Capilera », supervisé par la Croix-Rouge espagnole, comme le dictent les mesures de précaution visant à freiner la propagation du nouveau virus Corona, en raison de la fermeture continue des centres pour immigrants illégaux en Espagne. Des fuites locales ont indiqué dans ce contexte que toutes les personnes arrêtées par les autorités espagnoles étaient originaires des provinces algériennes de Chlef et de Djelfa.

    Ils ont pris la mer en masse depuis la plage d’Ain Franin après que les barons de l’immigration clandestine aient profité du calme de la mer pour envoyer plusieurs embarcations vers l’Espagne.

    Il s’agit du deuxième incident de ce type en moins de trois jours, après l’annonce par les services de secours maritimes espagnols de l’interception d’une embarcation artisanale transportant dix immigrants clandestins algériens sur les côtes de Carthagène appartenant à la région de Murcie.

    Les immigrés clandestins algériens dont le bateau a été intercepté sont des adultes et sont en bonne santé, précisant qu’ils ont été transférés dans la région « Escombreras » de Carthagène, où ils ont été soumis à des tests pour détecter la possibilité d’une infection par le virus Covid-19, conformément au protocole sanitaire en vigueur.

    Echourouk online, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Espagne, migration, pateras, harragas, harga,

  • Prétendue utilisation d’un véhicule du Consulat à Marseille dans un « trafic de drogues »: l’Ambassade d’Algérie à Paris précise

    PARIS – L’Ambassade d’Algérie en France a affirmé mardi n’avoir publié aucun communiqué sur un véhicule présenté comme appartenant à un fonctionnaire du Consulat général d’Algérie à Marseille qui aurait fait l’objet d’une interpellation par la police française pour motif de « trafic de drogues et de cigarettes ».

    « Une séquence vidéo récemment relayée sur les réseaux sociaux, montre un véhicule prétendument appartenant à un fonctionnaire du consulat général d’Algérie à Marseille qui aurait fait l’objet d’une interpellation par la police française pour motif de ‘trafic de drogues et de cigarettes’ », précise un communiqué de l’ambassade.

    « Bien que les plaques d’immatriculation diplomatiques et consulaires en France identifiant le pays d’appartenance soient bien connues de tous, certains réseaux se sont évertués à porter atteinte à la réputation du personnel de nos représentations », déplore l’ambassade, relevant que « des médias ont ensuite rapporté les termes d’un présumé communiqué de l’ambassade d’Algérie en France démentant les allégations précitées ». « A cet égard, l’ambassade, refusant de se rabaisser au niveau des instigateurs de ces manœuvres malintentionnées au moment où la fake-news est devenue monnaie courante, tient à préciser qu’elle n’a publié aucun communiqué sur ce sujet qui ne concerne point la représentation consulaire de notre pays », conclut le communiqué.

    APS, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, consulat algérien de Marseille, trafic de drogue, interpellation, police,

  • Le Président Tebboune reçoit un appel téléphonique de son homologue français Emanuel Macron

    ALGER – Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu mardi un appel téléphonique de son homologue français, Emmanuel Macron, avec lequel il a passé en revue les relations bilatérales et convenu de mettre à jour la réunion de la Commission ministérielle conjointe de haut niveau, indique un communiqué de la Présidence de la République.

    « Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu mardi un appel téléphonique de son homologue français, M. Emmanuel Macron. L’entretien a été l’occasion d’examiner les relations bilatérales et de convenir de mettre à jour la réunion de la Commission ministérielle conjointe de haut niveau », précise le communiqué.

    Les deux présidents, ajoute la même source, ont procédé à un échange de « vues sur les questions régionales d’intérêt commun dans la région du Sahel, notamment au Tchad, au Niger et au Mali, et ce qui doit être fait pour aider les pays du Sahel à instaurer la stabilité ».

    S’agissant de la situation en Libye, les deux présidents ont convenu « de soutenir le processus de règlement dans ce pays frère, notamment en apportant aide et assistance au nouveau Gouvernement afin d’organiser des élections dans les meilleures circonstances ».

    APS, 11 mai 2021

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