Étiquette : Algérie

  • La pandémie de la COVID-19 et la dévaluation du dinar provoquent de nouvelles dépenses de 2,6 milliards de dollars en Algérie

    En 2021, l’Etat algérien sera obligé d’augmenter encore son budget de fonctionnement d’au moins 2,6 milliards de dollars en raison principalement des dépenses nécessaires à la lutte contre la pandémie de la COVID-19 et l’ajustement financier indispensable face à la dévaluation du dinar algérien, voire la chute brutale de sa valeur face au Dollar et à l’Euro.

    Le Rapport de présentation de l’Avant-Projet de la Loi de Finances Complémentaire (APLFC) pour 2021 dont Algérie Part a obtenu une copie au cours de ses investigations, indique à ce propos qu’une rallonge budgétaire de 350,0 Milliards de DA, soit l’équivalent de 2,6 milliards de dollars, est nécessaire pour que l’Etat algérien puisse faire face en 2021 à des dépenses stratégiques comme, par exemple, la prise en charge des indemnités exceptionnelles au profit des personnels de la santé (03 derniers mois) et de l’intérieur (06 mois) qui devra coûter à l’Etat algérien pas moins de 35 Mrds DA, soit l’équivalent de 260 millions de dollars.

    D’autre part, la couverture des opérations d’acquisition des vaccins anti-COVID-19 nécessitera de nouvelles dépenses de l’Etat algérien estimées à 8,25 Mrds DA, soit l’équivalent de 62 millions de dollars. L’Etat algérien devra aussi dépenser en 2021 l’équivalent de 21 Mrds DA, soit l’équivalent de 160 millions de dollars, pour soutenir financièrement les opérateurs publics de l’eau (ADE, ONID, ONA et ANBT) qui doivent multiplier les investissements pour mobiliser des nouvelles ressources en eau afin de répondre à la demande nationale de plus en plus croissante.

    Enfin, la dévaluation du dinar algérien, ou la chute de sa valeur, oblige l’Etat algérien à sortir de ses caisses 60 milliards de Da, soit l’équivalent de 450 millions de dollars, pour rembourser les créances justifiées de l’Office Algérienne Interprofessionnel des Céréales (OAIC) au titre du dispositif de soutien des prix des céréales fortement perturbés par la chute de la valeur monnaie algérienne face au dollar et à l’Euro.

    L’Etat algérien doit dépenser aussi 8 milliards de Da, soit l’équivalent de 60 millions de dollars, pour financer une contribution supplémentaire au profit de l’ONIL pour la couverture de l’incidence financière induite par les effets conjugués de l’augmentation des cours mondiaux de la poudre de lait et de la chute de la valeur dinar algérien.

    Algérie Part, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, budget, finances, coronavirus, covid 19, pandémie, dépenses,

  • Algérie/ Véhicules de moins de 3 ans, règle 51/49, subventions : ce que propose l’APLFC 2021

    L’avant-projet de loi des finances complémentaire (APLFC 2021) a été présenté mercredi 5 mai lors d’une réunion du gouvernement présidée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. L’avant-projet propose de nouvelles mesures notamment en ce qui concerne l’importation des véhicules d’occasion de moins de 3 ans, la règle 51/49 pour le commerce extérieur, les subventions.

    L’avant-projet propose la « suppression de l’effet rétroactif, de l’obligation de se conformer à la règle de partenariat 49/51%, pour les sociétés commerciales comportant un ou plusieurs associés étrangers exerçant l’activité d’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état » et la « suppression de l’alinéa stipulant la mise en conformité des sociétés concernées avant le 30 juin 2021. » Deux dispositions contenues dans la loi des finances 2021.

    Pour ce qui est de l’importation des véhicules d’occasion de moins de 3 ans, l’APLFC propose la « séparation du dispositif de dédouanement pour la mise à la consommation des véhicules de tourisme de moins de trois (3) ans d’âge, à l’effet de débloquer, les opérations d’importations des véhicules de transport des personnes et des marchandises, neufs, y compris les tracteurs et les véhicules à usages spéciaux ».

    En outre, l’avant-projet propose l’ »exclusion du paiement de la contribution de solidarité de 2%, des opérations d’importation des dons, sous forme de produits et équipements. »

    Concernant la réforme des subventions, le texte propose « le lancement du programme de compensation monétaire au profit des ménages dans le cadre de la réforme des subventions qui pourrait intervenir au 2ème semestre de 2021 : 50 Mrds DA. »

    Algérie Eco, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, véhicules, voitures, automobiles, importation,

  • Algérie/Après la dernière note du ministère de l’intérieur: Quel avenir pour le hirak?

    La 117ème version du hirak ,s’il parvient à se tenir encore vendredi prochain, sera un test de vérité pour les uns et les autres.

    Désormais, les marches et autres manifestations de protestation sont soumises à une autorisation préalable et doivent être « déclarées », ont indiqué les services du premier ministre à travers une note rendue publique.

    Les commentaires vont bon train sur les réseaux sociaux. Ce qui fait que le 117 ème vendredi du Hirak est vivement attendu. Il constitue sans nul doute le test de vérité à la fois pour les autorités et les milliers de manifestants qui, jusque-là, ont bravé à la fois le froid, le mauvais temps et la fatigue du jeûne, ainsi que la répression et les dizaines d’arrestations qui ont marqué certains vendredi.

    « Les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des organisateurs de la marche, des heures de début et de fin, de l’itinéraire et des slogans », a souligné le ministère dans un communiqué diffusé dimanche dernier par l’agence officielle APS.

    Le non-respect de ces procédures « dénue la marche de tout caractère légal » et « implique un traitement en conséquence », précise la note du ministère de l’intérieur.

    Les marches hebdomadaires du Hirak doivent faire l’objet d’une « déclaration » préalable auprès des autorités, mentionnant notamment l’itinéraire de la manifestation, a rappelé le ministère de l’Intérieur. Une note motivée probablement par le changement de parcours inopiné des protestataires venus de Bab El Oued, ayant pris de cours les forces de l’ordre qui ont quadrillé les environs de la mythique place de la grande poste, lieu de regroupement emblématique des protestants. La procession humaine a emprunté directement le boulevard Amirouche vers la place Mouretania, rejoignant le cortège en provenance de Belouizded et remonter vers la place Audin.

    La note est différemment appréciée par les uns et les autres.
    « Il est inconcevable de régler un problème politique de manière sécuritaire ni administrative, ni d’ailleurs par les lois. La solution c’est l’ouverture du dialogue», a noté le chef du front El Moustakbal » sur les ondes de la radio CH 1 qui, en outre, a estime que la mesure « est plutôt applicable pour les partis politiques ou les syndicats des différents secteurs, mais non pour les masses populaires ».

    « La volonté d’en finir avec le Hirak et d’interdire les marches pacifiques est révélée au grand jour», a réagi la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), en qualifiant la décision du ministre de l’intérieur d’«insensée et illégale ».

    L’approche des élections législatives anticipées du 12 juin, rejetées par le Hirak, a fait que les autorités, craignant un boycott massif des élections, resserrent l’étau par l’interdiction des marches et la répression, estiment les organisations de défense des droits humains.

    Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association d’entraide, plus de 70 personnes sont actuellement incarcérées, poursuivies pour des faits en lien avec le Hirak pour certains et d’autres pour des faits en lien avec les libertés individuelles.

    L’évolution de la scène politique nationale fait l’objet d’une attention particulière des observateurs et autres analystes politiques, à quelques jours du début de la compagne électorale qui ne semble pas emballer grand monde. Le pouvoir qui tient, vaille que vaille, à boucler la parenthèse institutionnelle par l’élection des deux chambres du parlement, se retrouve en solo avec ses relais à mener le bal, sans le quitus des masses populaires qui sont plutôt préoccupées par un changement de cap politique.

    A. Ben Ali

    Etiquettes : Algérie, Hirak, marches, manifestations, autorisation préalable,

  • Algérie/ Quand Ryad Mahrez déshabille les larbins de Rachad

    Le succès engrangé ces derniers jours par notre international Ryad Mahrez, sur les plan sportif et humanitaire de défense du droit des palestiniens d’Al Qods Occupé, n’a pas laissé indifférent des « employés » de la nébuleuse terroriste de Rachad à l’instar de Yahia Makhyouba, et le sulfureux Amir DZ, qui n’ont pas raté l’aubaine de s’attaquer à lui.

    Pour le premier cité, la réussite sportive de Ryad Mahrez, et l’engouement qu’il suscite chez les algériens, de l’intérieur, et l’extérieur, sert les « intérêts du régime ». Sieur Yahia Makhyouba veut priver les algériens fans du football, et supporters de l’équipe d’Algérie, de la joie suscitée par les prouesses techniques de leur idole, et son engagement pour la jeunesse algérienne.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=DM5vYcOP_i8&w=560&h=315]

    Pour le second, Ryad Mahrez aurait dû soutenir « les détenus » du Hirak II, au lieu de soutenir les palestiniens d’Al Qods. Une comparaison débile, qui confirme l’alignement de ces sbires des officines aux thèses sionistes.

    Pire encore, celui qui détourne l’argent du Paypal, collecté pour ses « détenus » et leurs familles, vient à point nommé critiquer quelqu’un qui ne peut même atteindre ses chaussures, qui font trembler les filets des buts adverses, et qui font vibrer non seulement le peuple algérien, mais aussi le peuple palestinien frère.

    Algérie54, 10 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Rachad, Ryad Mahrez, Palestine, Al Qods,

  • Algérie/ Elle sévit dans nos médias et réseaux sociaux : Alerte à la publicité mensongère !

    Le marché de la publicité privée, en Algérie, demeurant embryonnaire, puisqu’il n’a été ouvert que depuis une décennie, des données fiables restent rares en rapport avec ce secteur. On ne peut s’en tenir, en effet, qu’à quelques chiffres venant du ministère de la Communication et de recoupements de source auprès d’intervenants sur le marché. Le ministère de la Communication estime la valeur du marché de la publicité en Algérie à 200 millions de dollars US par an, mais les professionnels parlent d’un marché de 350 millions de dollars US annuellement, car tout ne passe pas par les canaux officiels et que tout n’est pas déclaré, affirment certains gérants d’agences de publicité. Un marché envahi par des publicités mensongères, qui, par ailleurs, s’il génère beaucoup d’argent, n’entraine pas moins aussi beaucoup d’arnaques.

    Par Réda Hadi

    Officiellement, il y a près de 4.000 agences de communication en Algérie, et le média le plus utilisé reste la télévision, dont les chaines publiques détiennent 60% du marché face aux privées, la radio et les journaux connaissant, cependant une baisse en termes d’annonceurs.

    Une manne aussi importante suscite évidemment, intérêt et convoitises, et les arnaques ne sont pas loin, pour ne pas dire omniprésentes. C’est particulièrement sur les réseaux sociaux que sévissent le plus les publicités mensongères et les arnaques

    M. Zebdi Mustapha, président de l’Apoce (Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement), estimera qu’«à ma connaissance, il n’y a pas de lois qui régissent la publicité. L’Apoce compte exercer un lobbying pour faire évoluer les choses et encadrer cette activité. Ce vide en la matière a quelques peu engendré des arnaques, particulièrement sur le net, où tout le monde poste ce qu’il veut. Notre association, pour protéger au maximum le consommateur, a lancé une application «Acheki», qui lui permet de «signaler tout dépassement dans le domaine commercial, y compris l’augmentation injustifiée des prix, les publicités mensongères et les cas de corruption».

    Nonobstant cela, Zebdi affirme que «toute arnaque doit être signifiée. Et ce n’est qu’à ce titre qu’une enquête peut être diligentée».

    Précisant sa pensée Zebdi souligne que la publicité mensongère a pris des proportions énormes en Algérie» et assimile cet état de fait à «une arnaque » punie par la loi».

    «Le consommateur n’est pas arbitre»

    Pour le président de l’Apoce, «le consommateur doit aussi se prendre en charge et ne pas se laisser berner», ajoutant que «le principe de la libre concurrence reste le moyen exemplaire pour satisfaire l’offre et la demande afin de mieux protéger les intérêts des consommateurs et de l’économie. Mais, étant donné que la concurrence ne peut jamais être parfaite, et vu la complexité de la situation économique, les consommateurs ne peuvent jouer leur rôle d’arbitre, en dissuadant les entrepreneurs malhonnêtes ou en boycottant leurs services».

    D’ailleurs, l’article 28 de la loi n°04-02 du 25 juin 2004, fixant les règles applicables aux pratiques commerciales en Algérie, stipule et énumère toutes ces infractions.

    Les publicités mensongères sont des arnaques

    M. Zebdi déplore et montre son incompréhension des publicités sur des medias télévisuels publics et privés, vantant «les bienfaits de produits pharmaceutiques (même naturels), sans l’aval de l’agence gouvernementale dédiée».

    Assimilant ces publicités à de l’arnaque, il souligne qu’« un annonceur sera toujours conduit à mettre l’accent sur des caractéristiques parfois secondaires parce qu’elles lui confèrent une supériorité, ou bien il s’appuiera sur des considérations techniques et détaillées, et là, il risquerait de créer une confusion dans l’esprit du consommateur, ou alors, il s’enfermera dans des considérations sommaires et superficielles et dans ce cas, il peut devenir trompeur… C’est donc, de l’arnaque déguisée». Et c’est le cas, selon lui, de ces «publicités vantant les mérites d’un produit pour vaincre la Covid ou celles de ces compléments alimentaires pour mieux la combattre»

    En ce sens, pour le président de cette association, la publicité comparative peut avoir un effet salutaire, puisqu‘elle peut être en quelque sorte, «une contre pub».

    L’annonceur est seul responsable en cas de défaillance

    Pour Nabila M. qui tient une agence de communication et de publicité, «les arnaques ne sont pas le fait des publicitaires mais de l’annonceur»

    En effet, «le publicitaire est contacté pour promouvoir un produit et le mettre en valeur, et n’est nullement responsable de sa qualité ni de sa fiabilité. Le publicitaire et un support», Nous explique-t-elle, jugeant que si il y a litige, «c’est à l’annonceur de prendre ses responsabilités, car l’agence ne fait que promouvoir le produit et ne procède à aucun contrôle de qualité et de fiabilité. Ce n’est pas son rôle».

    Cette gérante nous affirme aussi que les arnaques sur le net sont souvent le produit d‘une personne (ou groupes) qui abusent de la crédulité de certaines gens ; Pour elle, «il faut dépoussiérer la législation actuelle qui reste faible et qui ne protège pas assez le consommateur, et surtout l’adapter» et de continuer : «pour ma part, il faut une loi qui balise les activités de ces vendeurs sur internet, savoir comment les dénicher, car l’anonymat est dangereux et un numéro de téléphone ne suffit pas pour se plaindre».

    «Les arnaques continueront d’exister, c’est un fait», a-t-elle fait remarquer ajoutant que «les Algériens ne sont pas fous de pub, puisque si l’on s’en tient aux chiffres, l’Algérie affiche un ratio de 5 $/habitant, contre 10 $ en Tunisie et 19 $ au Maroc, mais si on prend le caractère affectif des algériens envers la pub, le constat et tout autre : l’Algérien est plus réceptif que ses voisins, avec en plus, une grosse capacité de relais d’informations, car l’Algérien parle pub», a-t-elle conclu.

    Ecotimes, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, arnaques, réseaux sociaux, publicités mensongères, Facebook,

  • Algérie/ Les indépendants à l’assaut de l’APN – Les partis seront sous-représentés

    Les premiers décomptes effectués par l’Autorités nationale indépendante (ANIE) des élections ne laissent plus de doute : les listes indépendantes domineront les prochaines élections législatives. Les partis de l’ancien pouvoir, notamment le FLN, sont visiblement les grands perdants de ce scrutin. Dans une conférence de presse animée dimanche soir, le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a révélé que près de 1.500 listes de candidatures ont été approuvées pour les législatives anticipées du 12 juin prochain.

    Selon le président de l’Anie 837 listes indépendantes et 646 listes de partis politiques sur l’ensemble de 1483 listes ont été acceptées « sans réserve » pour prendre part à ce prochain scrutin. Le nombre total des listes de candidature a atteint 2.490 dont 1.237 listes de partis et 1.253 listes d’indépendants », a précisé M. Charfi. Environ 1.200 listes de candidatures ont été rejetées en vertu des dispositions d’une nouvelle loi électorale stipulant que le candidat ne doit pas être « connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme ».

    Cette situation a mis sur la touche de nombreux partis politiques. A commencer par le Front de Libération nationale, FLN, qui a diffusé un communiqué pour dénoncer « l’exclusion systématique » de ses listes dans « la majorité des wilayas du pays ». Le parti de Baadji Abouelfadhl, dont le dossier de candidature a été rejeté dans la capitale, accuse directement des responsables locaux de l’ANIE de « règlement de compte » et d’affinités avec « d’autres partis politiques » qu’il n’a pas cité. S’il admet que « dans certains cas », les refus des dossiers de candidatures de ses militants sont « justifiés », il dénonce des « abus » dans la plupart des cas.

    Parmi les stratagèmes dénoncés, on trouve l’article 200 du régime électoral qui permet aux antennes de l’ANIE de rejeter une candidature sur la base de simples soupçons de proximité avec les milieux d’affaires. Cette exclusion touche également les anciens députés et autres élus locaux, y compris ceux qui ont accompli un seul mandat. En plus du FLN, la majorité des partis qui participent au scrutin législatif dénoncent des exclusions. Pour cela, ils ont demandé une audience au président de l’ANIE, Mohamed Charfi. Après plus de 4 heures de discussions, les deux parties ont convenu de créer une commission de concertation. Sans plus.

    En attendant, l’ANIE continue d’étudier les recours introduits par des partis politiques et des indépendants. A titre d’exemple, le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a révélé que son parti a introduit des recours concernant 40% des listes déposées auprès de l’ANIE. Un pourcentage énorme pour un parti politique qui s’est toujours présenté comme faisant partie de l’Algérie nouvelle. D’autres partis, comme El-Bina, ont trouvé la parade. Ils ont présenté des listes constituées, essentiellement, des personnes étrangères au parti. Il s’agit de simples citoyens qui, souvent, n’ont aucune sympathie pour cette formation. Une donne qui confirme que la prochaine assemblée populaire nationale sera constituée essentiellement de députés qui ne porteront aucune couleur politique.

    Akli Ouali

    L’Est Républicain, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, APN, parlement, candidatures, élections législatives, partis politiques,

  • Un service à l’Algérie qui empoisonne les relations avec le Maroc

    Le leader du Front Polisario est arrivé en Espagne avec un passeport diplomatique à bord d’un avion médicalisé de la Présidence algérienne.

    C’est le ministre algérien des affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui avait effectué sa première visite officielle à Madrid le 29 mars, qui, début avril, a formulé la demande d’aide : le chef du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, était gravement malade du covid, en danger de mort, pour lequel il demandait à être hospitalisé en Espagne.

    Cette demande délicate a été analysée au plus haut niveau et, malgré les réticences du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, le feu vert a été donné « pour des raisons strictement humanitaires », selon des sources diplomatiques, et compte tenu du caractère stratégique des relations avec l’Algérie, premier fournisseur de gaz sur le marché espagnol. Certaines sources soulignent que la demande avait déjà été rejetée par l’Allemagne ; d’autres suggèrent que l’Algérie ne voulait pas abuser de la générosité de Berlin, puisque le président algérien, Abdelmadjid Tebbone, a passé trois des six derniers mois dans un hôpital allemand pour se remettre du coronavirus.

    Les relations entre l’Allemagne et le Maroc se trouvent également à un moment critique. Le Maroc a décidé le 1er mars de suspendre tout contact avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat et le 6 mars, il a franchi une nouvelle étape dans son escalade diplomatique en rappelant son ambassadeur à Berlin pour des consultations. Les raisons d’une telle réaction de colère sont confuses, allant du placement d’un drapeau sahraoui à l’Assemblée de la ville-état de Brême, au fait d’avoir révélé des « informations sensibles » à un youtuber d’origine marocaine qui a été emprisonné au Maroc pour terrorisme. Le contexte de la crise, selon des sources diplomatiques, est la tentative de Rabat d’exercer des pressions sur l’UE pour qu’elle change de position sur le conflit du Sahara, après que le président américain de l’époque, Donald Trump, a reconnu le 10 décembre la souveraineté alaouite sur l’ancienne colonie espagnole.

    Ghali, chef d’un État reconnu par plus de 80 pays (bien que seule la moitié d’entre eux entretiennent des relations diplomatiques, et que ni l’Espagne ni l’UE n’en fassent partie), est arrivé le 18 avril à la base aérienne de Saragosse, à bord d’un avion médicalisé de la présidence algérienne. Il a été pris en charge par une ambulance et transféré sous escorte policière à l’hôpital San Pedro de Logroño. Le leader du Polisario, selon les sources consultées, est entré en Espagne avec son identité et son passeport diplomatique, bien qu’il se soit inscrit au centre de santé sous le nom d’emprunt d’un citoyen algérien, pour des raisons de sécurité.

    Dans le communiqué publié samedi dernier par le ministère marocain des affaires étrangères (le deuxième à se plaindre de l’accueil de Ghali), Rabat a averti l’Espagne de ne pas « minimiser le grave impact » de cette crise sur les relations bilatérales et a prévenu qu’elle « prend acte » et « tirera toutes les conséquences » d’une décision « préméditée », prise « dans le dos d’un partenaire et voisin ». Jusqu’à présent, le Maroc n’a adopté contre l’Espagne aucune des mesures appliquées à l’Allemagne, mais a haussé le ton de l’indignation rhétorique, mobilisant neuf partis de la majorité gouvernementale et de l’opposition par un communiqué de condamnation commun.

    Selon des sources gouvernementales, la ministre González Laya avait prévu de communiquer cette information à son homologue marocain, Nasser Bourita, mais la nouvelle est tombée avant qu’elle ne puisse le faire. Par la suite, ajoutent ces sources, Gonzalez Laya a déjà parlé à Bourita et lui a donné toutes sortes d’explications, comme l’a fait également, à plusieurs reprises, l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, Ricardo Diez-Hotchleitner. En tout cas, Rabat n’a pas non plus prévenu l’Espagne de la reconnaissance du statut marocain du Sahara par la Maison Blanche, qui a pris de court le ministre espagnol en visite en Israël, affirment les mêmes sources.

    La crise est loin d’être terminée. Ghali se remet du coronavirus et le juge de l’Audiencia Nacional Santiago Pedraz l’a convoqué comme prévenu pour le 1er juin. Dans sa cour il y a deux affaires ouvertes pour des crimes prétendument commis contre des dissidents sahraouis dans les camps de réfugiés de Tindouf (Algérie). C’est le juge qui, après avoir pris sa déposition, décidera d’imposer des mesures conservatoires ou de le laisser libre. « Le gouvernement espagnol sera à ce que la justice décide. Notre tâche était de lui sauver la vie et nous l’avons déjà fait », soulignent des sources diplomatiques. Au ministère des affaires étrangères, on affirme que, lorsque son entrée en Espagne a été autorisée, il a été averti qu’il pourrait être convoqué par le juge, alors qu’il n’y avait pas, et qu’il n’y a toujours pas, de mandat de recherche et d’arrêt à son encontre.

    Le Maroc suspend les réunions bilatérales au niveau technique

    Le ministère des affaires étrangères examine à la loupe la température des relations avec le Maroc, au-delà des déclarations publiques. Pour l’instant, l’irritation de Rabat a entraîné la suspension de certaines réunions bilatérales à caractère technique et il n’y a toujours pas de date pour le sommet de haut niveau reporté depuis décembre, mais rien n’indique que les domaines les plus sensibles, la coopération en matière de lutte contre l’immigration clandestine ou le djihadisme, aient été affectés. Des sources diplomatiques sont convaincues que Rabat comprend que l’Espagne ne pouvait ignorer la demande de l’Algérie et apprécie le rôle qu’elle joue en sa faveur au sein de l’UE. En ce moment, soulignent les mêmes sources, l’Espagne tente d’obtenir de l’UE qu’elle n’inclue pas le Maroc dans sa liste grise de paradis fiscaux. C’est ce qui se passera si elle se limite à transférer la dernière liste du Groupe d’action financière (GAFI) sur les pays présentant des lacunes dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

    El Pais, 11 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali,

  • Covid-19 : l’Algérie au secours d’une Tunisie au bord de l’ « asphyxie »

    L’Algérie multiplie les opérations de fourniture en oxygène médical de la Tunisie, confrontée à une recrudescence de la pandémie de Covid-19 et une pénurie des moyens de lutte contre la maladie.

    Sept camions chargés de 140.000 litres d’oxygène algérien sont arrivés dimanche en Tunisie via le passage frontalier à Bouchebka dans la wilaya de Tébessa, rapporte l’agence tunisienne TAP.

    Il s’agit de la troisième livraison effectuée par l’unité de Ouargla de l’entreprise privée algérienne Calgaz-Algérie, après celles de fin avril dernier et de novembre 2020. Le mois dernier, 80 000 litres d’oxygène avaient été acheminés vers la Tunisie à partir de cette usine.

    L’Algérie compte plusieurs fabricants de gaz industriels, dont le plus important est la filiale algérienne de l’Allemand Linde. Calgaz dispose de deux unités, une à Laghouat et une autre à Ouargla, d’une capacité totale de 334 tonnes/jour.

    Les unités actives couvrent largement les besoins du pays. Une pénurie d’oxygène avait été enregistrée dans certains hôpitaux dans les premiers mois de la pandémie, mais vite réglée grâce à l’engagement des entreprises privées.

    La Tunisie aussi compte deux producteurs de gaz industriels Air Liquide et Linde Gas. Mais leur production cumulée se limite à 100 000 litres par jour, alors que les besoins du pays dans cette période de recrudescence de la pandémie se situent à plus de 170 000 litres/jour.

    Confrontée à une troisième vague de la pandémie de Covid-19, la Tunisie a pris de nouvelles mesures drastiques pour y faire face. Vendredi, le Premier ministre Hichem Mechichi a décrété un confinement total d’une semaine du 9 au 16 mai. En outre, le système de santé du pays est au bord de la saturation.

    Depuis le début de la pandémie il y a plus d’un an, 321 000 cas et plus de 11 000 décès ont été enregistrés dans le pays. En outre, plus de 500 personnes se trouvent actuellement en soins intensifs. Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes se situe autour de 1300 (contre 200 seulement en Algérie).

    Toute nouvelle augmentation des cas de Covid-19 pourrait submerger les établissements de santé, a mis en garde le Premier ministre.

    Une « catastrophe » évitée

    « Si nous n’arrivons plus à fournir une oxygénothérapie aux patients, ce sera une tragédie. Et nous ne pouvons pas en arriver là », indique le docteur Messadi, membre du comité scientifique en charge de la lutte contre la pandémie en Tunisie.

    Au bord de l’asphyxie, au propre et au figuré, la Tunisie a de nouveau pu compter sur l’Algérie qui a même songé à partager son quota de vaccins anti-Covid avec son voisin de l’Est.

    En janvier dernier, le ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jerandi, avait annoncé que l’Algérie allait partager son quota de vaccins avec son pays.

    « L’Algérie n’a pas encore acquis les vaccins, mais dès leur réception, elle va les partager avec la Tunisie. C’est un engagement fort de l’Algérie pour la fraternité entre nos deux pays(…) le président algérien (Abdelmadjid) Tebboune avait lui-même suivi ce dossier », a assuré M. Jerandi à l’issue d’une rencontre avec le président tunisien, Kais Saied le 12 janvier.

    Le ministre Algérien de la Santé a néanmoins posé comme condition que l’Algérie reçoive des quantités suffisantes des fabricants mondiaux de vaccins, ce qui n’a pas pu se faire. Quatre mois après, l’Algérie a reçu des quantités dérisoires de doses et la Tunisie la dépasse largement en nombre de personnes vaccinées.

    L’Algérie n’a donc pas pu fournir son voisin en vaccin, mais elle le fait en oxygène. Un geste hautement apprécié en Tunisie où on reconnaît que sans le concours de l’Algérie, la situation serait plus compliquée dans certains hôpitaux.

    Le ministre tunisien de la Santé a même parlé de « catastrophe » évitée. En réceptionnant les camions d’oxygène algérien dans la région frontalière de Kasserine, Faouzi Mehdi a reconnu dans une déclaration à la radio Shems fm que l’Algérie a permis à la Tunisie d’éviter une grosse catastrophe qui se serait produite au cas où la consommation d’oxygène aurait excédé les quantités disponibles.

    TSA-Algérie, 10 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Tunisie, oxygène, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • Algérie/ Un énorme devoir de patriotisme et de responsabilité

    Par B. Chellali

    A l’ordre du jour de l’actualité nationale, enjeux politiques de la plus haute importance, le front social est, aujourd’hui, le terrain de violentes et de sourdes luttes politiciennes. Les contradictions amorcées de certains mouvements de protestation et revendications sociales et socioprofessionnelles sont le témoin d’une grave manipulation de la part d’éléments subversifs incitant à la pollution du climat social, voire à l’arrêt des activités économiques et administratives à la veille d’un important rendez-vous politique en l’occurrence les élections législatives du 12 juin prochain. Ces actions sont visibles et se reflètent au quotidien. Elles transpirent aussi dans le camp d’une certaine opposition sous couvert de lettre d’opinions mais à dessein.

    Encore une fois, des gestionnaires politiques de la propagande et de la manipulation. Les pouvoirs publics ont le droit de savoir, le droit d’intervenir et surtout d’exiger, à juste raison le respect de la Loi et des textes de la part de tout le monde, y compris du monde du travail, une information complète et régulière sur les revendications légitimes de chaque secteur économique et administratif afin de prendre les mesures nécessaires et satisfaire les doléances réalistes.

    Dans cet esprit, le Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad, a assuré dimanche que le gouvernement comptait poursuivre sa démarche visant à asseoir les bases de la concertation et du dialogue social avec les différents partenaires sociaux pour régler les conflits professionnels. Présidant l’ouverture des travaux d’une journée d’études sur  » L’éthique dans l’administration et l’entreprise « , M. Djerad a précisé, dans une allocution, que le gouvernement était déterminé à poursuivre sa démarche visant à asseoir les bases de la concertation, en associant les agents publics dans la gestion de leurs parcours professionnels, à trouver les meilleurs cadres de dialogue social avec les différents partenaires pour régler les conflits professionnels, et à aplanir les difficultés qui entravent le bon fonctionnement et le développement du service public en vue de renforcer la paix sociale et de réaliser la croissance économique. C’est dire que le dialogue social prôné par le Premier ministre ne doit plus être la chasse gardée de la sphère politicienne mais un processus auquel tout le monde est appelé à adhérer car il peut engager le pays dans la modernité, la démocratie et ses capacités réelles de riposte à un encerclement social largement dominé par certaines parties opposées à la quiétude sociale du pays.

    En effet, au même moment, au lieu de travailler, par patriotisme, pour le redressement du pays, pour laisser un héritage mis à jour pour les générations présentes et futures, des clans et des forces politiques  » mijotent  » des camisoles (qui ne tiendront pas) pour brider dialogue et concertation et s’activent avec l’instinct de conservation, pour leur reproduction. Quitte à redire une évidence, qui à répéter à l’envi, le dialogue à la fois social et politique sont pour l’Algérie nouvelle maintenant des fondements et des fondations surdéterminants pour que le pays s’engage enfin de façon irréversible dans le processus démocratique. Ce dernier initié par une Constitution amendée qui ose faire basculer tous les schémas et visions conditionnés par le régime défunt vers une ère nouvelle tous azimuts.

    Le pays passera son test décisif avec justement l’avenir à la faveur des prochaines élections législatives. L’espoir de reconstruire un Etat de droit est à présent une réalité, la réflexion et surtout de faire appel au peuple. Le dialogue et la concertation n’échapperont pas à cette loi : la démocratie et l’expression libre seront partout pour instaurer le bon sens, l’attente criante des Algériens et des Algériennes, l’urgence des résultats concrets l’impose à tous. Il s’agit de la préservation des intérêts supérieurs de la Nation par des hommes et des femmes intègres, de bonne foi, de bonne volonté associés pour un projet qui puisse assurer le bon fonctionnement de la vie politique, de la vie sociale, la relance économique. Une somme de préalables permettant au peuple d’aspirer à une vie sereine, plus heureuse, plus prospère. Pour s’y faire il est impératif de mettre en relief des liens authentiques, sincères au sein de la société, avec des valeurs spécifiques afin que chacun et tous puissent tous ensemble b‚tir ce projet ambitieux pour un changement radical, une rénovation des mentalités et d’adopter des meilleures attitudes, pour trouver des solutions aux difficultés quotidiennes et proposer à travers un dialogue franc et sincère des approches originales et efficaces pour le bien-être de la société tout entière.

    Le Maghreb, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, 12 juin,

  • Algérie/ “Alimentaire”, mon cher !

    Quelques années avant sa disparition, le sociologue Ali El-Kenz avait consacré une de ses chroniques à la brève histoire de l’Institut de mathématiques de la Fac centrale où étaient revenus travailler gracieusement des enseignants qui y dispensaient des cours avant l’indépendance. Gracieusement, parce qu’ils aimaient ce pays, les mathématiques et ne voulaient pas abandonner ce pays à l’ignorance. Ils feront long feu. Sans motif.

    Ou tout simplement parce que leur initiative est perçue, par l’arabo-baâthisme ambiant de l’époque, suspecte. Ils seront tout simplement renvoyés chez eux. La suite est connue et est de plus en plus visible dans l’école qui poursuit sa descente vers l’abîme. Dominée et minée par l’idéologie panarabiste chère au président Boumediène qui en fit un levier de promotion personnelle dans la sphère arabe, l’enseignement “colonial” adapté par les premiers enseignants postindépendance a subi plusieurs couches de désalgérianisation jusqu’à devenir un système éducatif bâtard alimenté d’emprunts épars et de “formules” importées après avoir éprouvé leur échec ailleurs.

    Même le projet de réforme de l’éducation de la commission Benzaghou n’a pas échappé au “saucissonnage”, pour reprendre une terminologie alliant le général alimentaire au détail de la charcuterie pour résumer le sort réservé à la mise en œuvre de son projet. Et l’école en désastre endémique se met à glisser dans le sens de la tendance quasiment alimentaire, si l’on peut dire, l’enseignant allant prodiguer le savoir aux élèves comme on va rejoindre le matin un atelier, une usine ou une administration. Et c’est tout naturellement que des cours seront dispensés dans des garages. Avec la complicité des parents qui financent cette perversion éducative qui ne profite nullement à leur progéniture. Et face à un gouvernement qui a choisi une alliance tacite avec les islamistes, et pas pressé de réparer le sinistre par une véritable réforme qui rendrait à l’école sa vocation, les syndicats dans leur éparpillement tentent de parer au plus urgent et de sauver les meubles.

    Leurs meubles, avant tout. En attendant l’administration du prochain “corticoïde” pour le corps malade de l’école, un ersatz de réforme, les élèves pourraient écouter et réécouter la chanson Qu’as-tu appris à l’école mon fils de Greame Allwright, entre deux cours de garage.

    Liberté, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, enseignement, éducation,