Étiquette : Algérie

  • Algérie/ Législatives du 12 juin : la candidature de la fille de Abderazak Makri rejetée

    Visiblement, les législatives du 12 juin prochain, chez les partis islamistes, sont une affaire de famille où les pères passent le relais aux enfants envers et contre toute éthique de laquelle se prévalent les partis de cette obédience.

    En effet, Algérie1 a appris ce lundi que la candidature de Meriem Makri, la fille de Abderazak Makri, chef du MSP, a été rejetée par l’ANIE d’Alger, qui lui a communiqué le rejet le 3 mai du mois courant, en raison de pièces manquantes au dossier déposé le 21 avril dernier.

    Pourtant, son président de père avait déclaré dernièrement dans la presse qu’il avait dissuadé sa fille de briguer un mandat de députée « malgré l’insistance des militants eu égard à ses compétences ».

    Ainsi donc la fille de Makri doit ravaler son ambition, alors que les enfants d’Abou Djerra Soltani et Abdelkader Bengrina ont vu leur candidatures validées.

    Algérie1, 10 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, 12 juin, candidatures, fille d’Abderazak Makri, MSP, Meriem Makri,

  • Algérie/ Hirak béni…par une autorisation

    Les marches hebdomadaires du Hirak seront désormais soumises à autorisation. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère de l’intérieur, qui précise que «les organisateurs des marches sont tenus à une déclaration auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche, des heures de son début et de sa fin, de l’itinéraire et des slogans à lever, conformément à la loi.

    Le non-respect de ces procédures, constitue une infraction aux yeux de la loi, et de la constitution, et dénue la marche de tout caractère légal». « Et implique un traitement en conséquence », conclut le communiqué.

    Retour à Morne -City ou volonté d’en finir avec le Hirak ?

    La traversée du désert démocratique algérien est renvoyée aux calendes grecques.

    Tu ne marcheras point…semble dire le communiqué, presque biblique, du MICAT, qui puise dans l’essence de la nouvelle constitution…qui consacre le droit de manifester uniquement sous l’auspice d’une autorisation.

    «l’Algérie nouvelle s’installe dans la dictature, le pouvoir est démasqué. Sa volonté d’en finir avec le Hirak, et d’interdire les marches pacifiques, est révélée au grand jour », a dit Said Salhi, vice président de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme.

    Communion du monde d’avant et du statu quo increvable, l’autorisation de marcher vire au voyage en bâillon. Et envoie le mouvement pacifique droit vers l’eucharistie.

    Le Hirak béni -dixit Abdelmadjid Tebboune- couplé de force avec le sésame de la mobilité, finit en mouton du sacrifice, sur le gibet de l’espoir démocratique.

    «I have a dream»…avait dit Martin Luther King. Et le dream fut hebdomadaire pour tout le peuple du Hirak !

    Autorisation administrative de manifester contre droit inaliénable du citoyen à vivre libre…Ou quand le truisme de l’entêtement se veut le garant des libertés.

    Le MICAT, qui pointe du doigt le changement d’itinéraire des marcheurs, oublie une chose : La marche vers l’émancipation des peuples est un rêve éternel, que nulle autorisation ne peut empêcher.

    Car manifester pour la démocratie est une exigence éthique, pas une rente de situation attribuée, à ceux où à celles qu’on a toujours traité comme des ilotes et qu’on continue de «traiter» comme des sujets, ne connaissant rien à la marche…du monde qui les gouverne.

    La Nation, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, autorisation, marche, manifestation, sit-in,

  • L’intérêt de l’Algérie prime (Edito de Ouest Tribune)

    Il aurait été logique de clore le débat algéro-français sur la mémoire à l’occasion du 76e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 et passer à autre chose, histoire d’éclairer l’opinion publique sur d’autres enjeux aussi capitaux que la réconciliation algéro-française. Il faut bien souligner, et le faire à chaque fois qu’il est possible, que l’Algérie et les Algériens ne respirent pas l’oxygène qui sortirait des discours des officielles ou des nostalgiques français. Nous avons d’autres centres d’intérêts, d’autres problèmes, d’autres défis, d’autres débats à mener.

    L’Algérie, c’est beaucoup plus complexe que de la réduire à un petit poucet qui éternue lorsque la grande France s’enrhume. Si nous avons chassé le colonialisme de notre pays, c’est sans doute pour passer à autre chose. Et effectivement, nous avons, ensemble, fait beaucoup de choses. Certaines ont été bonnes d’autres moins bonnes et il y en a même eu de franchement catastrophiques. Mais en 59 années d’indépendance, nous n’avons pas attendu qu’un président français vienne nous insuffler la vie. Nous sommes indépendants, fiers d’avoir arraché notre liberté au prix de millions de martyrs et, au passage, récupérer notre lègue historique et culturel intacts. La colonisation, malgré son horreur, n’a pas réussi à nous détruire.

    Cela pour dire que si les Algériens évoquent régulièrement le passif mémoriel avec la France, dans la rue comme ailleurs, et que s’ils retiennent la phrase : « la colonisation est un crime contre l’humanité », prononcée par Emmanuel Macron, ils n’en font pas pour autant leur sujet quotidien. Seulement voilà, certains «mauvais perdants», adeptes de l’Algérie de Papa, en rajoutent plusieurs couches et s’essayent à l’exercice de comparaison : qui de l’Algérie ou le Maroc est plus proche au cœur de l’Elysée. Ils ont tenté de nous faire admettre que le royaume voisin est le préféré de la France et que les discours « mielleux » de l’Elysée ne servent qu’à nous endormir. Comme si, nous autres Algériens, sommes en course avec les Marocains sur qui saura plaire à la «grande France» !

    Que ces idiots sachent que l’Algérien ne cherche l’amour d’aucune autre nation et certainement pas celle dont il a combattu le système haineux. Nous ne sommes pas dans une logique de concurrence avec qui que ce soit. Si les Marocains s’autorisent des crises avec l’Algérie, l’Espagne, l’Allemagne et l’Iran, pensant bénéficier du soutien de Paris, c’est leur affaire et ça ne nous fait ni chaud ni froid. Nous ne cherchons pas une place dans le cœur de la France, mais la sauvegarde de nos propres intérêts. Voilà c’est dit.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Maroc, mémoire,

  • Algérie/ Le sens de la responsabilité et de la légalité (Edito du Moudjahid)

    Les marches sont désormais régies par l’exigence de transparence, de responsabilité et de légalité érigées en normes incontournables par les plus grandes démocraties dans le monde. Il est inconcevable, comme le montre l’expérience vécue dans nombre de capitales occidentales, que le droit inaliénable à la manifestation fasse l’objet d’une atteinte à l’ordre public, à la sécurité des biens et des personnes garantis par les lois de la République. Dans certains cas, le choix des places publiques et de l’itinéraire de déroulement des manifestations est fixé par les autorités compétentes pour éviter les dépassements et les destructions.

    Il est donc parfaitement compréhensible que, dans un cadre républicain, soient privilégiées une meilleure gestion et une organisation plus efficace pour lever l’opacité qui a jusque-là prévalu en Algérie, faute d’une représentation claire et pleinement assumée du Hirak, détourné de sa vocation pacifique et livré aux apôtres du nihilisme, de la fitna et du chaos. Le spectre de la violence dans toutes ses formes hante les marches hebdomadaires.

    Il y a lieu aussi de rappeler la présence au tout début des manifestations de parlementaires européens, l’arrestation de ressortissants marocains, en séjour irrégulier, et d’un groupe de 5 personnes financé par une représentation diplomatique, l’existence de projets d’attentats pendant les marches, à Tizi Ouzou et Béjaia, reconnus par des terroristes arrêtés et les aveux des éléments du mouvement illégal séparatiste faisant état d’attaques armées en préparation ciblant plusieurs régions du pays.

    Cette situation inquiétante, incompatible avec les valeurs de civisme et hautement patriotique du Hirak originel, renseigne sur le dévoiement d’une pratique démocratique et de son mode d’expression pacifique. La liberté d’expression, de réunion et de manifestation publique est certes garantie, dans l’alinéa 1 de l’article 58, par la Constitution. Mais il est temps de veiller à une réglementation rigoureuse, tributaire du respect des procédures légales.

    «Il est constaté, note un communiqué du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, que les marches hebdomadaires commencent à enregistrer des dérapages et des dérives en termes d’indifférence aux désagréments causés aux citoyens et d’atteintes aux libertés du fait des individus changeant à tout moment l’itinéraire, sous prétexte d’être libres de marcher dans n’importe quelle direction à travers n’importe quel axe, ce qui est contraire à l’ordre public et aux lois de la République».

    La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Là où la loi s’impose. Les organisateurs sont tenus de communiquer auprès des services concernés les noms des responsables et les horaires des marches du début à la fin pour mettre fin à l’état anarchique et préserver le caractère légal des marches, si toutefois telle est la motivation réelle des porte-parole autoproclamés faisant main basse sur le néo-Hirak et appelant ouvertement à l’ingérence étrangère, en communion avec la mouvance extrémiste responsable de la tragédie algérienne coûteuse en vies humaines et en destruction.

    El Moudjahid, 10 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives, marches, autorisations, loi,

  • L’Espagne s’attend à la pire vague d’immigration clandestine de ces 10 dernières années qui va déferler depuis l’Algérie

    L’Espagne sera confrontée au cours de cette année 2021 à la « pire vague d’immigration clandestine de ces 10 dernières années » qui va déferler essentiellement sur les plages espagnoles depuis les… côtes algériennes. C’est du moins ce qu’affirme tout haut l’expert en politique migratoire, Ruben Pulido, qui s’est exprimé le 8 mai dernier dans les colonnes du quotidien espagnol Ok Diario.

    Ce média espagnol a révélé que Dimanche 9 mai, en à peine 48 heures, plus de 30 embarcations d’immigrants illégaux sont arrivées sur les côtes d’Almeria. Le nombre de personnes arrivées à bord de ces embarcations n’a pas été précisé, mais la majorité de ces migrants sont des Algériens et ces embarcations ont pris la mer depuis les localités algériennes des wilayas de l’ouest comme Mostaganem ou Ghazaouat, dans la wilaya de Tlemcen.

    Ces chiffres font très peur se selon Ruben Pulido car il s’agit d’une « hausse assez notable par rapport aux données des dernières années », a expliqué le même expert espagnol d’après lequel « les prévisions pour les mois à venir sont sombres et pourraient nous mettre face à la pire vague d’immigration illégale des dix dernières années « . Le même expert a indiqué qu’il faut également comptabiliser les embarcations qui n’ont pas été interceptées par les gardes côtes espagnols ce qui augmenterait le chiffre des arrivées depuis les côtes du Maghreb notamment les côtes algériennes.

    D’après Ruben Pulido, la situation s’aggrave en Algérie à cause de l’entrée en jeu de réseaux tunisiens qui proposent aussi d’organiser des traversées depuis le sol algérien. « Selon des sources algériennes, la situation à la source est assez incontrôlée après que des trafiquants tunisiens aient également pris part aux départs depuis le sol algérien », a affirmé ainsi cet expert espagnol pour mettre en garde les autorités de son pays qui sera pris d’assaut par une vague déferlante de Harragas Algériens.

    Il est à souligner que depuis 2020, la harga des Algériens vers l’Espagne a pris une dimension totalement dramatique. En 2020, 231 harragas algériens sont morts noyés en tentant de travers la Mer Méditerranée pour rejoindre l’Espagne, selon le rapport annuel de l’ONG espagnole « Caminando Fronteras », publié récemment. L’ONG, qui surveille les flux migratoires, a recensé 23 naufrages sur la route menant des côtes algériennes vers les côtes des îles Baléares et d’Almeria. Selon la même source, au total, 2170 migrants sont morts en tentant la traversée vers l’Espagne contre 893 en 2019, soit une hausse de 143 %.

    L’Espagne a enregistré l’arrivée sur son sol de 41 000 migrants en 2020, ce qui la place en tête des pays européens, loin devant l’Italie et la Grèce, qui ont enregistré respectivement le débarquement de 34 100 et 15 000 migrants. Selon les chiffres de la police espagnole, sur les 41 000 migrants arrivés en Espagne, 11 200 sont de nationalité Algérienne.

    Ainsi, des milliers d’algériens ont tenté de rejoindre, l’année écoulée, les côtes européennes, particulièrement, espagnoles. Entre ceux qui ont réussi à rallier la rive Nord de la Méditerranée, et ceux qui sont morts noyés. Plus de 8000 d’entre eux ont été arrêtés par les gardes côtes algériennes, selon le bilan opérationnel de l’armée nationale populaire (ANP) pour l’année 2020, publié samedi dernier sur le site web du ministère de la Défense nationale.

    Algérie Part Plus, 10 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Espagne, migration,

  • Algérie : Législatives: fin du délai pour l’examen des dossiers de candidature, place à la compétition électorale

    ALGER – Le délai pour l’examen des dossiers de candidature aux législatives du 12 juin a expiré, dimanche à minuit, laissant place à la compétition électorale dont le lancement officiel est prévu le 17 mai.

    En effet, l’examen de ces dossiers se fait dans les 12 jours au plus tard suivant la date de leur dépôt, ainsi la date butoir a été fixée au 9 mai 2021.

    Un total de 25.416 dossiers de candidature déposés auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) dont 12.854 dossiers déposés par des partis politiques et 12.562 dossiers déposés par des indépendants, a été examiné par cette instance.

    Selon les derniers chiffres communiqués par l’ANIE, « le nombre total des listes de candidature a atteint 2.490 dont 1.237 listes de partis et 1.253 listes d’indépendants ».

    Au moins 1.483 listes ont été déjà acceptées « sans réserve » pour prendre part aux élections législatives du 12 juin dont 646 listes présentées par des partis politiques et 837 listes par des indépendants, a annoncé le président de cette instance, Mohamed Charfi.

    Toutefois, certaines candidatures figurant sur des listes ayant obtenu le feu vert de l’ANIE pour participer à ce rendez-vous électoral, ont été rejetées.

    Il s’agit d’au moins 898 listes dont 462 listes sous l’égide de partis politiques et 436 listes d’indépendants, a précisé M. Charfi.

    En outre, pas moins de 297 listes ont été rejetées définitivement par l’ANIE qui a fait état, dimanche, du dépôt de 847 recours auprès des tribunaux administratifs dont 450 déposés par des partis politiques et 397 par des candidats indépendants.

    La loi organique portant régime électoral laisse aux candidats la possibilité de déposer un recours devant le tribunal administratif territorialement compétent dans un délai de trois (3) jours francs, à compter de la date de la notification du rejet.

    Le rejet des candidatures dans les circonscriptions électorales à l’étranger peut faire l’objet d’un recours auprès du tribunal administratif d’Alger dans un délai de quatre (4) jours francs, à partir de la date de sa notification.

    Le tribunal administratif territorialement compétent est appelé, ainsi, à statuer dans un délai de quatre (4) jours francs, à compter de la date d’introduction du recours.

    Le jugement du tribunal administratif est susceptible d’appel dans un délai de trois (3) jours francs devant le tribunal administratif d’appel territorialement compétent, à compter de la date de notification du jugement, prévoit la loi.

    Le tribunal administratif d’appel statue dans un délai de quatre (4) jours francs, à compter de la date d’introduction du recours.

    Toutefois, l’arrêt du tribunal administratif d’appel n’est susceptible d’aucune voie de recours, stipule la loi électorale.

    Cellule de coordination

    Par ailleurs, il a été décidé de mettre en place une cellule de coordination Anie-partis politiques pour lever les obstacles susceptibles d’entraver le bon déroulement du scrutin du 12 juin.

    La décision a été prise à l’issue d’une réunion entre le président de cette instance avec les représentants de 16 formations politiques, tenue à leur demande, quelques heures avant l’expiration du délai d’examen des candidatures.

    Les responsables de ces 16 partis politiques ont tenu à exprimer leur mécontentement au sujet de la révocation de certaines candidatures.

    « Le long débat, qui duré certes des heures, a permis la prise de décisions consensuelles, dont la constitution d’une cellule de coordination, de concertation et de dialogue entre l’ANIE et les représentants de la classe politique, le but étant de prévenir toute piste pouvant entraver le bon déroulement des prochaines législatives », a souligné M.Charfi.

    Cette cellule sera chargée « d’encadrer les représentants des partis au sein des bureaux de vote et de suivre en toute transparence les différentes opérations de dépouillement, conférant ainsi davantage de crédibilité aux élections ».

    Le président de l’ANIE n’a pas manqué l’occasion de rappeler « la relation naturelle » de son autorité avec les partis politiques dans le cadre d’un partenariat « légal et réaliste », souhaitant que cette relation participative soit « fructueuse et pratique tout le temps et non seulement lors des rendez-vous électoraux ».

    APS, 10 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, 12 juin, candidatures, listes électorales,

  • Législatives: les listes indépendantes en passe de dessiner les contours de la prochaine APN

    Législatives: les listes indépendantes en passe de dessiner les contours de la prochaine APN

    ALGER – Le nombre plus au moins élevé des listes indépendantes en lice pour les législatives du 12 juin, constituant une tendance inédite de cette consultation populaire, est en passe de déterminer la composante et les contours de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN), traditionnellement dominée par les partis politiques.

    Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi a, lors d’un point de presse tenu dimanche soir à l’issue d’une rencontre avec des leaders de 18 partis politiques, fait état de 837 listes indépendantes et de 646 listes de partis politiques, sur l’ensemble de 1483 listes qui ont été acceptées « sans réserve » pour prendre part aux élections législatives prévues le 12 juin prochain.

    Ces nouvelles données marquent ainsi un nouveau tournant dans la vie politique nationale où les partis politiques étaient, quasiment les seuls acteurs potentiels.

    Le nombre élevé des listes indépendantes dans la course pour les législatives du 12 juin qui ont été validées par l’Anie, aux dépens des listes présentées par les partis politiques, renverse la tendance partisane, un changement d’ailleurs conforté par un nouveau phénomène consistant en le recours par nombre de formations politiques traditionnelles à des candidats non militants pour figurer sur leurs listes.

    Le Mouvement El-Bina fait partie des partis politiques ayant opté pour cette stratégie, dont le premier responsable, Abdelkader Bengrina, avait déclaré que plus de 65% des candidats sur les listes du Mouvement pour les prochaines élections législatives, ne sont pas des militants de son parti.

    Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a lui aussi, fait état de la participation de son parti avec 584 candidats, dont 330 non militants. Même approche pour le président du Parti du renouveau et du développement (PRD), Taibi Assyr, qui estime que l’ouverture de la voie à des candidats non militants constitue « un plus et un appui pour les rangs de ses militants ».

    Cette nouvelle tendance est expliquée par des analystes politiques par le fait que les partis politiques traditionnels ne sont plus « crédibles » aux yeux de l’électeur, et sont surtout synonyme de « faillite politique ».

    L’engouement des candidats indépendants pour les prochaines législatives a été surtout motivé par l’appel du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux jeunes de participer à la vie politique pour l’édification de nouvelles institutions « crédibles ».

    Le président de la République avait, lors d’un Conseil des ministres, donné des instructions afin de prendre toutes les dispositions relatives à l’appui et à l’encouragement des jeunes à participer aux législatives du 12 juin pour parvenir à des élections « démocratiques qui traduisent le véritable changement ».
    Le chef de l’Etat avait même ordonné de mettre à la disposition des jeunes candidats, gratuitement, des salles et les affiches publicitaires, afin de prendre part aux législatives du 12 juin.

    Pour rappel, L’ANIE a réceptionné 4900 listes ayant exprimé leur intention de prendre part aux législatives du 12 juin prochain et ayant retiré les formulaires de candidature. Ses services ont enregistré 2490 listes ayant déposé les formulaires de candidature, dont 1237 présentées au titre d’un parti politique et 1253 listes indépendantes. Un total de 1483 listes ont été acceptées « sans réserve », dont 646 listes présentées au titre d’un parti politique et 837 listes indépendantes.

    L’ANIE a indiqué que le nombre des listes acceptées, mais qui comptent un candidat rejeté, a atteint 898 listes dont 462 listes présentées au titre d’un parti politique et 436 listes indépendantes.

    En prévision des législatives du 12 juin prochain, les listes des candidats présentées au titre d’un parti politique doivent être appuyées par, au moins, vingt-cinq mille (25.000) signatures individuelles d’électeurs inscrits sur les listes électorales, qui doivent être recueillies à travers, au moins, vingt-trois (23) wilayas dont le nombre de signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à trois cent (300) signatures.

    Pour les listes indépendantes, chaque liste doit être appuyée, pour chaque siège à pourvoir, par, au moins, 100 signatures des électeurs de la circonscription électorale.

    Concernant les circonscriptions électorales à l’étranger, la liste de candidats est présentée soit au titre d’un ou de plusieurs partis politiques, soit au titre d’une liste indépendante appuyée d’au moins 200 signatures pour chaque siège à pourvoir parmi les électeurs de la circonscription électorale concernée.

    APS

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, 12 juin, listes électorales, candidatures, Mouvement El-Bina, Mouvement de la société pour la paix, MSP, Parti du renouveau et du développement, PRD,

  • Algérie-Ligue Arabe /Réunion de la Ligue arabe sur El-Qods: Entretien Boukadoum-Abou El-Gheit

    ALGER – Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a eu lundi un entretien avec le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou El-Gheit, en prévision de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue des Etats arabes consacrée à l’examen de la réaction arabe face aux crimes israéliens à El-Qods occupée.

    « En prévision de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue des Etats arabes, qui sera consacrée à l’examen de la réaction arabe face aux crimes de l’occupant à El-Qods occupée, nous avons mis en avant avec le Secrétaire général de la Ligue arabe, mon frère Ahmed Abou El-Gheit, l’impératif de réactiver la solidarité arabo-musulmane en soutien à nos frères palestiniens et en préservation de nos lieux religieux sacrés », a écrit M. Boukadoum sur son compte tweeter.

    L’Algérie avait condamné, dimanche, dans les termes les plus sévères les « attaques racistes et extrémistes » de l’occupant israélien contre les Palestiniens à El-Qods occupée et leur privation d’accomplir leurs rites religieux dans la Mosquée d’El-Aqsa, en violation flagrante des résolutions de la légalité internationale.

    A ce titre, l’Algérie souligne « sa pleine solidarité et son soutien constant au côté du peuple palestinien dans sa lutte héroïque contre l’occupation israélienne », réaffirmant « sa position ferme de soutien à la cause palestinienne jusqu’au recouvrement par le peuple palestinien de ses droits légitimes et inaliénables, en tête desquels l’établissement d’un Etat indépendant avec El-Qods comme capitale ».

    Les attaques de l’occupant contre les fidèles ont fait plus de 205 blessés, et la plupart des blessures, causées par des balles en caoutchouc étaient observées au niveau du visage, des yeux et de la poitrine, selon le Croissant-Rouge palestinien.

    APS

    Etiquettes : Ligue Arabe, Palestine, Al Qods, Israël, Algérie,

  • L’ingérence médiatique étrangère en Algérie

    par Rahim Ibn Ziane

    Depuis toujours la presse étrangère est présente en Algérie. Néanmoins, l’Algérie n’a pas hésité à retirer des accréditations, refuser le tournage de reportages ou expulser un média d’Algérie lorsque ladite presse dépasse son rôle d’informer et rentre dans de la désinformation (l’exemple le plus connu étant le bureau d’Al Jazeera à Alger fermé depuis 2008, France24 aussi est en sursis depuis une récente campagne de désinformation autour de l’Algérie le mois dernier[1]).

    Ces derniers mois, des campagnes massives d’acharnement médiatique à l’encontre de l’Algérie ont été organisées par la presse marocaine et française.
    En France, on est tombé dans le ridicule avec Le Figaro qui fait 3 articles sur les propos d’Abdelmadjid Chikhi affirmant que la France coloniale a œuvré pour répandre l’analphabétisme en Algérie dont un article payant pour dire « on n’a pas de preuves, mais c’est faux » alors qu’au final c’est réellement le cas[2].
    La presse marocaine est systématiquement dans l’injure et la désinformation à l’encontre de l’Algérie avec le 360 ou Yabiladi n’hésitant pas à se moquer d’un crash d’un hélicoptère en Algérie[3] ou affirmant que « l’Algérie a financé le Polisario à hauteur de 1 000 milliards de dollar étasunien ».

    La presse française et marocaine a leurs chouchous à défendre coûte que coûte : le Hirak post-démission de Bouteflika avec ses figures comme Tabbou (ancien député issu de l’élection frauduleuse de 2017 orchestrée par l’issaba déchu[4]) Assoul (elle aussi députée issue de la controversée élection de 2017, très liée au clan Toufik, elle a soutenu et travaillé pendant la campagne du candidat de Toufik Ali Ghediri[5]) mais aussi le MAK qui souhaite orchestrer des opérations terroristes en Algérie[6]. Même Rachad, un groupuscule héritier du FIS et constitué d’anciens membres du FIS comme le terroriste Mourad Dhina trouve grâce à leurs yeux.

    La presse française et marocaine contrôlée par l’État profond

    La presse française appartient à une poignée d’hommes d’affaires français ou étrangers. De multiples scandales ont déjà émergé en France avec des journaux ou des chaînes de télévision dont le riche propriétaire n’hésite pas à censurer une émission, un reportage, un documentaire ou un article qui ne lui convient pas.

    La presse écrite française qui est déficitaire depuis des années est aussi subventionnée par l’État français. En 2020, l’État français a subventionné la presse à hauteur de 840 millions d’euros par an pour l’année 2020 (en dehors des aides exceptionnelles liées à la pandémie de coronavirus)[7]

    Prenons par exemple Le Figaro qui s’est illustré ces dernières semaines de par la virulence de son article quotidien (minimum) à charge contre l’Algérie, il est possédé par le groupe Dassault, groupe du complexe militaro-industriel français (les fabricants du fameux Rafale vendu à l’étranger grâce à la corruption et avec l’aide de l’État français[8]). Le Figaro a bénéficié de 16 millions d’euros d’aides directes par l’État français (l’information la plus récente sur le montant de subvention perçue par chaque média français)[9].

    Il est facile de comprendre à première vue pourquoi la presse détenue par Dassault enrage contre l’Algérie. Dassault a essayé de vendre son Rafale à l’ANP sans résultat, ne bénéficie d’aucun contrat d’armement en Algérie depuis toujours et voit d’un œil enragé l’Allemagne prendre la deuxième place de fournisseur militaire en Algérie. Il est évident que si Alger achète des Rafales demain, Le Figaro nous fera plusieurs articles par jour élogieux sur l’Algérie.

    Le reste de la presse française aussi est dans le même cas de figure, des oligarques français en colère parce qu’Alger se tourne vers la Chine et l’Allemagne pour délaisser la France. TF1 appartient à Bouygues qui n’a toujours pas digéré l’attribution aux chinois de deux grands chantiers comme l’autoroute est-ouest ou la mosquée d’Alger. Libération appartient à l’israélien d’origine marocaine Patrick Drahi qui, pour des raisons évidentes, ne porte pas l’Algérie dans son cœur. L’Algérie étant l’un des rares pays ayant résisté et s’étant opposée vigoureusement à la vague de normalisations diplomatiques avec Israël opérée par les pays arabes à la fin du mandat de Donald Trump.

    La presse étant liée à l’État profond français tenue par les grandes entreprises française en perte de puissance en Algérie[10], mais aussi par l’État français directement par la presse qu’il possède (groupe France Radio et France Télévisions) mais aussi indirectement par la presse subventionnée. L’État français lui aussi ne se gène pas de faire dans de la désinformation via sa presse nationale, même si son relais international France24 s’est calmé après que le Ministre de la Communication Ammar Belhimer ait menacé au prochain incident de retirer l’agrément de France24. L’AFP a déjà fait les frais de la désinformation continue française en Algérie avec ses correspondants et son bureau qui s’est vu refusée le prolongement des accréditations récemment[11].

    Concernant la presse marocaine, elle est entièrement liée de près ou de loin au Makhzen (condition sine qua non pour pouvoir exister dans la dictature alaouite). Comme le révèle le journaliste dissident Ali Lmrabet[12], le360.ma appartient à Mounir Majidi secrétaire particulier de Mohammed VI.

    La campagne de désinformation et de haine marocaine contre l’Algérie autorisée ou commandée par le roi est elle aussi simple à comprendre. Le Maroc enrage contre l’Algérie du fait qu’elle soutient le Polisario contre la guerre inique menée par le Maroc et milite pour l’autodétermination du peuple martyr sahraoui. Le Maroc aussi de l’autre côté souhaite voir l’ouverture des frontières (pour pouvoir exporter en Algérie plus facilement le cannabis marocain qui a constitué la fortune de la famille royale marocaine) et aussi rêve d’une Algérie sans armée et avec des tartufes soumis à sa tête pour pouvoir prendre les villes réclamées dans le projet controversé et sans aucune réalité historique du « grand Maroc » (alors qu’ils sont incapables de récupérer les enclaves espagnoles au Maroc).

    Les cibles : l’armée, le Président Tebboune et le soutien à la cause sahraouie

    Tout en nous faisant le même récit faux de l’Algérie coincée dans le même système socialiste des années 70 (alors que c’est la libéralisation du marché en Algérie sans garde-fou qui l’a conduite dans la crise qu’elle a connu dans les années 80 et 90) la presse franco-marocaine s’acharne contre trois têtes de turc : le Président Tebboune et son gouvernement, mais aussi l’Armée Nationale Populaire et le soutien algérien à la cause sahraouie.

    La presse franco-marocaine n’hésite pas à désigner le pouvoir en place de véritable junte sans preuves sachant qu’aucun militaire n’est à la tête d’un ministère ou président en Algérie. La presse marocaine est plus virulente à l’encontre de l’armée en n’hésitant pas à trafiquer des classements pour faire apparaître l’armée marocaine devant l’armée algérienne (alors que dans le classement en question, l’Algérie n’y figure pas)[13]. Mais aussi, ils n’hésitent pas à se moquer de l’équipement (pourtant de meilleures qualités que celui de la FAR) militaire algérien qualifié de « vieilleries datant de l’époque soviétique », alors que le Maroc n’achète que de l’armement d’occasion étasunien, français ou israélien.

    Le Président Tebboune et son gouvernement ne sont pas en reste. Qualifié de dictature (alors que le Maroc est une véritable dictature et la France de plus en plus rejoint le club des dictatures), la presse française fait appel à de pseudo-experts comme Filiu (titulaire d’un doctorat sur mai 68 à l’ORTF) ne comprenant rien à la situation algérienne pour nous proposer des analyses erronées. Le Maroc lui n’hésite pas à faire appel à Bernard Lugan[14], une personnalité controversée d’extrême-droite négationniste du génocide des tutsis au Rwanda.

    La France s’est illustrée par son degré de mensonge avec la presse qui a inventé une pénurie de pâtes inexistante en Algérie[15] (tout en prenant comme photo d’illustration une image montrant un rayon de pâtes rempli en Algérie…) reprise immédiatement par la presse marocaine.

    Les cibles varient en fonction des intérêts des protagonistes. La France tape surtout sur le pouvoir en place qui la pousse à la sortie du marché algérien tandis que le Maroc nous parle d’un complot de l’armée qui dirige l’Algérie.

    Le soutien à la cause sahraouie fait aussi l’objet de vives attaques au Maroc, mais aussi d’attaques discrètes par la presse française. Le Maroc critiquant l’Algérie soutenant le principe d’autodétermination au Sahara Occidental pour essayer de faire croire que le problème n’est pas entre les sahraouis et le Maroc, mais un problème algéro-marocain ou l’Algérie méchant de l’histoire finance à pertes à hauteur de 1 000 milliards de dollars étasuniens le Polisario contre le Maroc.

    Pendant que le Maroc s’empresse d’écrire des articles de désinformation quotidiennement sur le conflit sahraoui avec des histoires farfelues, la France avance tête cachée par son relais médiatique qu’elle co-finance avec le Maroc, Jeune Afrique[16] qui elle aussi vend le conflit sahraoui comme un conflit algéro-marocain et n’hésite pas à dénigrer systématiquement l’Algérie tout en faisant une promotion du Maroc ou en adoucissant les polémiques marocaines.

    La réponse impérative de l’Algérie face à la campagne de désinformation

    L’Algérie en plus de se montrer ferme face aux mensonges réguliers de la presse étrangère doit elle aussi entrer dans le champ de bataille de l’information. Une chaîne d’information en continu 24/24 internationale en plusieurs langues (arabe, anglais et français pour commencer) comme France24, la BBC ou Al Jazeera doit être créée et diffusée partout dans le monde pour faire entendre la voie algérienne à l’international. Aussi, une presse numérique internationale doit être créée pour elle aussi promouvoir la voie algérienne à l’international.

    Aussi, la presse publique et privée de l’Algérie doit investir dans du fact check d’informations pour démonter les fake news récurrentes issues de la presse étrangère, mais aussi de certains acteurs nationaux souhaitant déstabiliser l’Algérie.

    Il est impératif que l’Algérie rattrape son retard sur la communication à l’international. La situation s’empire de jour en jour avec la propagande médiatique et leurs relais constitués de Moorish adeptes de la banane et grands consommateurs de stupéfiants, mais aussi aujourd’hui les makistes, en n’hésitant plus à mentir et à manipuler la masse en dissimulant leur sinistre agenda derrière des comptes estampillés « Algérie » ou « kabyle » pour derrière vendre l’indépendantisme kabyle et mentir ouvertement quand le MAK se fait attraper la main dans le sac dans la récente affaire de projet d’attentat terroristes.

    Les makistes qui n’hésitent pas à s’allier avec les Moorish contre l’Algérie sont eux aussi un autre danger pour l’Algérie nouvelle, ces gens n’hésitant pas à harceler et insulter quiconque n’étant pas d’accord avec eux et en faisant du sophisme de bas étage pour vendre des anti-makistes comme étant des anti-kabyles.

    L’Algérie doit se mettre au travail et porter sa voie à l’international avec des relais médiatiques puissants. Le trolling anti-Algérie aussi doit connaître sa fin, ces gens étant soutenus et financés par des États étrangers tandis que la sphère patriotique algérienne réussi à les contrer seuls et à les remettre à leurs places.

    [1] Belhimer convoque “France 24” en Algérie et avertit la chaîne Ennahar Online 13 mars 2021 https://www.ennaharonline.com/fr/belhimer-convoque-france-24-en-algerie-et-avertit-la-chaine/

    [2] En 1962 85% de la population algérienne était analphabète https://www.nouvelobs.com/education/20120913.AFP8696/environ-6-millions-d-algeriens-analphabetes-soit-un-taux-de-22-etude.html

    [3] Un article scandaleux qui a été dénoncé partout sur internet par les algériens https://afrique.le360.ma/algerie/politique/2020/12/16/32874-video-enieme-crash-daeronef-lalgerie-bat-son-triste-record-32874

    [4] Achat des postes de députés : La légitimité de l’APN plus que jamais remise en cause Algérie Eco

    [5] Présidentielle : le parti de Zoubida Assoul soutient le candidat Ali Ghediri Algérie Patriotique

    [6] Communiqué du Ministère de la Défense Nationale 25 avril 2021

    [7] La presse recevra des aides supplémentaires de 483 millions sur 2 ans Le Figaro 27 août 2020

    [8] « Rafale Papers » : une affaire de corruption enterrée par l’Etat ? France Inter 10 avril 2021

    [9] Aides à la presse : qui touche le plus ? Le Monde 6 mai 2014

    [10] Total, Suez, la RATP par exemple ont perdu des contrats en Algérie.

    [11] Tweet de Khaled Drareni le 23 avril 2021

    [12] Tweet d’Ali Lmrabet 7 août 2020

    [13] Puissance militaire : le Maroc occupe la 1ère place au Maghreb Challenge.ma

    [14] Bernard Lugan bénéficie d’une tribune au sein du 360. Tribune où il affirme que « L’Algérie n’a jamais existé » et d’autres fantaisies sur des faits historique ou d’actualité. La chaire marocaine qu’il doit rencontrer souvent à la Mamounia lui fait dire des grosses inepties pour pouvoir continuer à y gouter.

    [15] L’Algérie confrontée à une pénurie de pâtes Courrier International 28 février 2021

    [16] Jeune Afrique a bénéficié de 415 000€ de subventions par l’Etat français selon data.gouv.fr et bénéficie de financement par le Makhzen (Algérie Patriotique)

    Kassaman Times, 26 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, France, Sahara Occidental, Abdelmadjid Tebboune, ANP, armée,

  • Algérie/ Législatives: Tombés en disgrâce, les partis politiques optent pour de nouvelles têtes.

    L’Algérien ne croyant plus aux promesses généralement non tenues lors des échéances électorales, ne fait plus confiance aux partis politiques. La solution ?

    Les partis politiques en lice pour les législatives du 12 juin prochain ont fait le choix de recourir à des candidats non militants en affirmant faire prévaloir l’intérêt suprême du pays et vouloir s’ouvrir à de nouvelles compétences, nonobstant l’appartenance politique, résume l’APS.

    A cet effet, ces formations politiques n’ont pas hésité à s’engager dans la compétition électorale avec des candidats qui n’ont jamais fait partie de leurs militants, justifiant ce choix par la conjoncture que traverse le pays, qui implique, soutiennent-elles, la mobilisation de toutes les énergies nationales, et en premier lieu les jeunes compétences.

    Cette tendance est, néanmoins, motivée par un objectif de taille pour ces partis, à savoir augmenter leurs chances de succès lors de cette échéance importante en présentant de nouveaux visages, acceptés par les électeurs et possédant des aptitudes les habilitant à mieux les représenter.
    Une démarche à même de donner un nouveau souffle à ces formations politiques, notamment avec la rude concurrence des listes indépendantes qui ont arraché, pour la première fois, la part du lion dans l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN).

    Pour de nombreux analystes politiques, la capacité des indépendants à déposer 1220 listes de candidature auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), contre 1180 listes de partis, témoigne de l’avènement de nouvelles règles régissant la vie politique nationale. Un état de faits imposé par de nouveaux acteurs qui ont préféré entrer dans l’arène politique loin des partis «en perte de vitesse», même si certains l’ont compris et ont décidé de renverser l’équation pour «transformer l’échec».

    Parmi les partis politiques à avoir adopté cette stratégie, le Mouvement El-Bina qui y voit «une assurance» à toutes les catégories de la société et une confirmation de son caractère de «mouvement populaire» et non le monopole de ceux qui l’ont fondé, a expliqué son responsable de la communication, Hussein Salah.

    Le président du Mouvement, Abdelkader Bengrina avait déclaré auparavant que «plus de 65% des candidats sur les listes du Mouvement pour les prochaines élections législatives, ne sont pas des militants».

    Il en est de même pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP) dont le président Abderrazak Makri avait fait état de la participation du parti avec 584 candidats, dont 330 non militants.
    Pour le militant du MSP Nacer Hamdadouche, ce choix se justifie par «le caractère populaire» des élections législatives.
    «Il est tout a fait normal, dans de telles échéances, que la dimension populaire prévale sur l’organisationnel», a-t-ille affirmé en admettant «la volonté du MSP d’augmenter ses chances de réussite en adoptant cette décision, qui répond au réalisme politique défendu par le parti, à travers des listes comprenant des militants de formation politique et organisationnelle et des candidats indépendants remplissant les conditions de compétence.

    Dans le même sillage, le président du Parti du renouveau et du développement (PRD), Taibi Assyr, a estimé que l’ouverture de la voie à des candidats non militants de sa formation politique, qui a eu son agrément en 2013, constitue «un plus et un appui pour les rangs de ses militants».
    «Nous avons répondu à des jeunes qui ont souhaité sortir du carcan dans lequel ils étaient confinés pour participer à la vie politique en tant qu’acteurs, en leur ouvrant la porte de la candidature et en leur donnant la possibilité de rejoindre les rangs du parti», a-t-il affirmé dans ce sens.

    Soulignant que cette démarche «réaliste» visait à mettre fin à la marginalisation des jeunes, «en particulier ceux avec des compétents, qui ont souffert durant des années du discours populiste dominant l’action politique», M. Taïb a indiqué que le PRD «aspire, aujourd’hui, à bâtir un projet de société en ouvrant la voie aux jeunes compétences à la candidature, que ce soit sous sa bannière ou en dehors du cadre partisan».

    Une « réalité politique » .

    Pour, le doyen de la Faculté des sciences politiques et relations internationales Alger 3, Dr Slimane Aradj, le recours à des cadres et compétences en dehors des rangs «traduit une réalité politique à laquelle sont confrontés les paris politiques qui tentent de remédier à une crise de défiance des électeurs à leur égard».
    Evoquant cette tendance emboitée par de nombreux partis politiques, à la différence de leur poids et obédiences, Dr Aradj considère que ce choix dénote une nouvelle hiérarchisation des priorités et un penchant à faire prévaloir la patrie au détriment des idéologies, au vu de l’importance de ces élections dans la constitution d’une élite capable d’atteindre une représentation politique réelle et de réhabiliter la représentation politique, qui nécessite le renouvellement des élites.

    Le facteur temps a également imposé le recours à cette solution, estime encore Dr Aradj qui explique que «la courte durée qui nous sépare de la tenue des élections législatives a obligé certains partis à recourir à des candidats non militants pour se renouveler et regagner la confiance perdue du citoyen».

    Qualifiant ce phénomène de «positif», il a rappelé qu’il s’agit après tout de citoyens algériens ayant le droit de participer à la vie politique et se présenter aux élections, surtout s’ils ont des capacités à même de permettre d’atteindre l’objectif escompté.

    Algérie Breve News, 8 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, 12 juin, partis politiques,