Étiquette : Algérie

  • Algérie/ Blocage de l’économie nationale : Des «forces occultes» pointées du doigt

    En dépit de la volonté politique affichée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le décollage économique n’a pas encore atteint le niveau de croisière escompté. Des entraves bureaucratiques complètement obsolètes et anachroniques régissent encore l’activité économique et notamment, l’investissement.

    Par Akrem R.

    D’ailleurs, faute de non promulgation du nouveau code de l’investissement, aucun projet n’a été concrétisé sur le terrain…. depuis 14 mois !

    C’est dans cette optique, que l’expert international et conseiller en investissement industriel, Mohamed Sayoud, a préconisé un tour de vis supplémentaire dans les procédures de récupération du foncier industriel non exploité, qu’il juge insuffisantes.

    En effet, des milliers d’hectares de terrains sont restés en jachère dans plusieurs wilayas, après que de pseudos opérateurs économiques les ont tout bonnement abandonnés après avoir pu contracter des crédits bancaires, qu’ils ont détournés de leur vocation originelle.

    Pour rappel, l’ex-ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, avait annoncé, en janvier dernier devant les membres du Conseil de la Nation, l’élaboration d’un projet de texte modifiant la loi 08-04 de 2008 relative au foncier industriel, visant la récupération des assiettes des zones industrielles, dont les propriétaires ont bénéficié d’actes de concession, et qui sont toujours non exploitées.

    Une démarche longtemps revendiquée par Mohamed Sayoud, qui estime, quant à lui, que l’Algérie accuse un retard de 50 ans en la matière, et qu’il faudra, en conséquence, travailler davantage et à un rythme soutenu pour combler ce déficit économique.

    Pour Mohamed Sayoud, en l’absence d’un nouveau code de l’investissement, c’est la bureaucratie qui tire les ficelles. Il a signalé, à cet effet, que 40 000 à 50 000 dossiers ont été déposés auprès du comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref). Parmi les demandeurs, il y a d’anciens importateurs qui souhaitent réaliser des usines. « Ce n’est pas rien ! Imaginez que sera l’impact sur l’économie nationale si ces postulants à des terrains industriels obtiennent gain de cause ? Maintenant, imaginez le contraire aussi ! Il n’y a pas de secret. Il faut que l’expression ‘ce n’est pas possible’ disparaisse du vocabulaire des administrateurs », ironise M. Sayoud. Notre interlocuteur a pointé du doigt un phénomène étrange au sein de l’administration algérienne, consistant à ne pas appliquer, pour des raisons non évidentes, les orientations et les directives émanant des plus hautes instances de l’État. « Il doit y avoir des forces occultent qui veulent à tout prix entraver le développement économique en Algérie», s’est-il interrogé dans une déclaration adressée à notre quotidien.

    Pour cet expert, la croissance économique dans le secteur de l’Industrie doit s’articuler sur la baisse des importations, qui entraine de facto une baisse de la demande sur les devises. «Le marché parallèle de la devise impacte négativement la volonté d’aller vers l’investissement productif », a-t-il ajouté.

    «La règle 51/49 résiste, malgré sa suppression»

    Sur le plan international, l’Algérie peine à améliorer son classement Doing Business depuis plusieurs années déjà. En effet, la détérioration du climat des affaires et une législation qui ne favorise pas la croissance des IDE, car elle est jugée trop « bureaucratique », voire « protectionniste » par beaucoup d’experts.

    À titre d’exemple, la règle (51/49) régissant l’investissement étranger en Algérie depuis 2009 et amendée par l’article 50 de la loi de Finances Complémentaire, LFC2020, résiste, du moins sur le terrain. En effet, dira M. Sayoud, à ce jour, le Centre national du registre du commerce (CNRC), sous tutelle du ministère du Commerce, n’autorise pas encore les investisseurs étrangers à avoir un registre de commerce s’ils ne disposent pas d’un partenaire national. «Nous ne comprenons pas les raisons de ces blocages malgré la révision de la loi et nous demandons la levée immédiates des barrières à l’entrée des IDE », a-t-il déploré.

    L’importance du facteur «temps» n’est pas en reste : Mohamed Sayoud s’étonne que le lancement d’une activité industrielle puisse durer très longtemps, pour des raisons bureaucratiques, alors que l’entrée en production d’une entreprise devrait intervenir dans les 5 à 8 mois à compter de sa création. « Il faut que les autorités prennent à bras le corps la question du temps. Il s’agit d’un facteur primordial pour le développement économique du pays».

    Ecotimes, 09 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, économie, décollage économique, entraves bureaucratiques, investissement, foncier industriel non exploité, détournement,

  • La reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et son réarmement constituent un défi pour l’Espagne.

    Selon un rapport publié jeudi par l’Institut pour la sécurité et la culture

    Un rapport publié jeudi par l’Institut pour la sécurité et la culture et rédigé par Guillem Colom, Guillermo Pulido et Mario Guillamó, intitulé « Le Maroc, le détroit de Gibraltar et la menace militaire pour l’Espagne » met en garde contre le défi que représentent pour l’Espagne les succès diplomatiques, politiques et économiques du royaume alaouite, ainsi que sa puissance politique et militaire croissante.

    Cette reconnaissance, sur laquelle l’administration Biden ne semble pas avoir l’intention de revenir, s’inscrit dans le cadre des « Accords d’Abraham », par lesquels les États-Unis cherchent à « normaliser les relations des pays arabes les plus puissants avec Israël » et à améliorer les relations stratégiques et sécuritaires afin de faire face au grave défi stratégique que représente l’Iran.

    Les auteurs du rapport expliquent que Rabat a pu profiter de cette stratégie américaine pour obtenir un succès diplomatique à très faible coût, puisque « Israël et le Maroc entretiennent depuis longtemps des relations économiques, politiques et sécuritaires profondes ». La reconnaissance américaine réussit également à saper l’influence que l’Espagne et, surtout, la France maintiennent au Maghreb et renforce la position des États-Unis en tant que puissance d’équilibre par le biais de leur allié marocain.

    TIRAILLEMENTS AVEC L’UNION EUROPÉENNE

    Sur le plan diplomatique, la décision américaine renforce Rabat dans sa lutte avec l’Union européenne sur l’exploitation des eaux du Sahara occidental, ainsi que l’aspiration du Maroc à étendre son plateau continental à 350 miles nautiques et à étendre sa zone économique exclusive, entrant en conflit direct avec les eaux des îles Canaries. Les intérêts économiques de ces eaux vont au-delà de la pêche, car les monts sous-marins des îles Canaries sont riches en métaux tels que le tellure, le cobalt et le plomb.

    Le soutien de Washington pourrait « enhardir » le Maroc vis-à-vis de ses pays voisins et l’amener à « prendre des décisions qui portent unilatéralement atteinte à la souveraineté d’autres États ». Une semaine après la reconnaissance de Trump, le Premier ministre marocain a défendu que « le jour viendra où nous rouvrirons la question de Ceuta et Melilla, des territoires marocains comme le Sahara ».

    D’autre part, le Sahara Occidental a des implications économiques et géopolitiques importantes en raison du projet de construction d’un gazoduc transsaharien reliant le Nigeria, le Maroc et l’Europe. L’essentiel est qu’en plus de fournir du gaz à 13 nations d’Afrique de l’Ouest, ce projet ébranlera le monopole gazier de l’Algérie.

    Le Maroc aspire à la suprématie militaire régionale, pour laquelle il a notamment mené depuis 2017 un plan de réarmement quinquennal de 22 milliards de dollars avec le soutien des États-Unis et de l’Arabie saoudite.

    Ce réarmement a éliminé les principales faiblesses militaires du Maroc et a doté ses forces armées d’importantes capacités avancées, qui visent à détrôner une Algérie qui ne traverse pas son meilleur moment en tant que principale puissance militaire régionale.

    À long terme, le réarmement du Maroc pourrait constituer un défi pour la capacité militaire de l’Espagne. Ceci, ajouté aux projets économiques tels que Tanger-Med, qui concurrence directement les ports d’Algésiras, de Valence et de Barcelone, et aux ambitions politiques et territoriales de Rabat, représente un véritable défi pour l’Espagne.

    SERVIMEDIA, 06 MAI 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Algérie, armée, Etats-Unis, Sahara Occidental,

  • Algérie/ Un génocide ignoré par la France officielle

    Algérie/ Un génocide ignoré par la France officielle

    Commémoration des massacres du 8 mai 1945

    L’Algérie a commémoré, hier le 76eme anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Un génocide resté jusque-là impuni. En dépit de la reconnaissance par le président Emmanuel Macron des crimes coloniaux, qu’il avait qualifiés de crimes contre l’humanité, le rapatriement de crânes de résistants algériens et l’ouverture partielle des archives de l’ère coloniale, la France officielle continue d’ignorer un pan entier de son passé colonial.

    Les relations entre Alger et Paris qui sont de tout temps, basées sur le dossier de la mémoire, continuent d’évoluer sous les pesanteurs du passé. D’ailleurs dans un message à l’occasion de ce triste anniversaire, le chef de l’Etat M Abdelmadjid Tebboune a affirmé que « la qualité de notre relation avec la France est inséparable du dossier de la mémoire». Il a tenu à expliquer que «la qualité de nos relations avec la France ne peut se faire au détriment du dossier mémoriel qui est non négociable» ajoutant à ce propos que plusieurs chantiers restent ouverts, tels celui de la récupération du reste des crânes des résistants, les archives, le dossier des disparus et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires dans le Sud.

    Dans son message le président Tebboune a ajouté que « le 08 mai 1945 est une date éternelle qui symbolise la martyr du peuple algérien et constitue également un tournant décisif qui montre le véritable visage de la colonisation ». Pour sa part, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a indiqué que la journée nationale de la Mémoire, décrétée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, garde les massacres du 8 mai 1945 « gravés dans notre mémoire » et « enracinés dans la conscience des Algériens ». « Ces massacres sont une commémoration lors de laquelle nous nous recueillons à la mémoire des chouhada et nous incitons les jeunes à s’inspirer des fondements de la personnalité nationale et à s’armer de volonté pour gagner la bataille d’édification des institutions afin de prémunir la patrie et préserver sa souveraineté », a-t-il indiqué sur son compte tweeter.

    S’exprimant à l’occasion de l’anniversaire des massacres du 8 mai 1945, l’historien Mohamed El Korso a qualifié ce sanglant épisode de « génocide ». « Ce génocide, qui ne dit pas sans nom et tel que perçu par les Algériens, ne trouve même pas sa place dans les fameuses +préconisations+ de Benjamin Stora dans son rapport sur la Guerre d’Algérie. Des impasses y ont été faites sur nombre de questions dont celle du 8 mai 1945 », a déclaré M. El-Korso à l’APS, à l’occasion de la commémoration du 76ème anniversaire de ces tragiques événements. Il relève, à ce propos, une « approche sélective quant aux méfaits de la colonisation », déplorant également que le document « privilégie, entre autre questions, celles du déplacement des harkis et de leurs enfants entre la France et l’Algérie, des enlèvements et assassinats d’Européens en 1962 à Oran, ou encore la préservation des cimetières européens et juifs en Algérie ».

    Pour l’historien, le « rapporteur Stora et le président Macron sont dans leur rôle », rappelant que « même le président François Mitterrand a eu recours aux amnisties des généraux factieux alors que ses successeurs se sont distingués par la pratique politique du silence, des dérobades, des esquives et des demies-vérités. Le tout, au nom de la sacro-sainte +raison d’Etat ». ElKorso est allé jusqu’à comparer les massacres du 8 mai 1945 aux crimes nazis lors de la seconde guerre mondiale. « Au-delà des chiffres, il y a lieu d’évoquer la reconduction par la France coloniale des pratiques barbares auxquelles le nazisme a soumis les Français », renchérit l’historien.

    Par Arezki Louni

    Le Chiffre d’Affaires, 08 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, colonisation, mémoire, crimes coloniaux,

  • Algérie / MDN : force doit rester à la loi

    ZERROUK Ahmed*

    L’agence Algérie Presse Service, dans une dépêche datée du 25 avril 2021, a repris in extenso un communiqué du ministère de la défense nationale, relatif au démantèlement par les services sécuritaires relevant dudit ministère « d’une cellule criminelle composée de partisans du mouvement séparatiste « MAK », impliqués dans la planification d’attentats et d’actes criminels lors des marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays, en sus de la saisie d’armes de guerre et d’explosifs destinés à l’exécution de ses plans criminels ».

    Il est précisé, également, que « les aveux d’un ex-membre du mouvement subversif « MAK » ont révélé l’existence d’un plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives et implorer l’intervention étrangère dans les affaires intérieures du pays ».

    Ledit communiqué ajoute que : « ce plan a levé le voile sur l’implication de plusieurs membres du mouvement séparatiste « MAK » ayant bénéficié d’entrainements au combat à l’étranger avec le financement et le soutien de pays étrangers ».

    On ne peut que féliciter les membres des services sécuritaires relevant du ministère de la défense nationale sur l’extrême vigilance et la veille sécuritaire dont ils font preuve, sans omettre de souligner la célérité de l’action d’investigation, fort louable et qui démontre le professionnalisme, l’expérience et la haute compétence des membres desdits services.

    Cependant, une remarque s’impose, elle a trait à la non-conformité du contenu de ce communiqué à la loi, notamment les dispositions de l’article 11/3ème alinéa de l’ordonnance 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant Code de Procédure Pénale, qui ne souffrent d’aucune ambigüité pouvant donner lieu à une quelconque interprétation ou divergence.

    Dans ce cadre, il parait utile de préciser que la procédure pénale règlemente le procès pénal. Elle détermine l’organisation et la compétence des différentes juridictions appelées à trancher les procès répressifs. Elle fixe également les règles qui doivent être suivies et les formes qui doivent être respectées pour la recherche, la constatation et la poursuite des infractions, pour l’établissement des preuves (enquêtes de flagrance ou préliminaires et instruction préparatoire) et le jugement du mis en cause à l’audience. Elle réglemente enfin l’autorité et les effets des jugements répressifs et les voies de recours susceptibles d’être exercées contre ces jugements.

    Cette précision faite, il est à relever que seul le représentant du ministère public, en l’occurrence le procureur général ou le procureur de la République – articles 34 et 35 du Code de Procédure Pénale-, ou l’officier de police judicaire, sur autorisation écrite du procureur de la République peut rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en cause.

    Et, une précision importante est donnée par le quatrième et dernier alinéa de cet article 11 du Code de Procédure Pénale : « En toutes circonstances, il est tenu compte de la présomption d’innocence et de l’inviolabilité de la vie privée ».

    Aussi, la question que l’on peut légitimement se poser est la suivante : sur quel fondement légal et non politique ou de positionnement d’influence, car on est sur le terrain de la loi, dans le cadre de procédure pénale, le ministère de la défense nationale a rédigé et diffusé un tel communiqué.

    Le ministère de la défense nationale est une administration publique et n’a nulle compétence, en tant que telle, dans le domaine des attributions, dévolues par la loi, aux seuls magistrats du ministère public et aux officiers de la police judicaire, dont les officiers et les sous-officiers des services militaires de sécurité ; c’est, en fait, l’appellation consacrée par le Code de Procédure Pénale et non les services sécuritaires relevant du ministère de la défense nationale.

    En outre, ledit communiqué est en complète contradiction avec le principe du secret de l’enquête. Comment une administration publique qui n’a aucune compétence en matière judicaire peut-elle être au courant des éléments de la procédure ouverte contre les personnes mises en causes dans les graves faits relatés dans ledit communiqué, qui relève de la justice civile et non militaire.

    Certes, le ministre de la défense nationale est investi de pouvoirs judiciaires limitativement déterminés par l’ordonnance 71-28 du 22 avril 1971 portant Code de Justice Militaire (CJM), modifiée et complétée, qui n’ont aucune incidence sur les dispositions de l’article 11 du Code de Procédure Pénale.

    Il s’agit de la désignation des assesseurs militaires, conjointement avec le ministre de la justice (article 6 et 9 du CJM), de la décision d’attribution de compétence –privilège de juridiction- (article 30/3ème du CJM alinéa), de la prescription d’instructions écrites aux officiers de police judicaire militaire pour procéder, même de nuit, à des perquisitions et saisies dans les enceintes militaires (article 53 du CJM), du droit de mettre en mouvement l’action publique (article 68 du CJM), de la délivrance d’un ordre de poursuites (articles 71, 72 et 73 du CJM), de l’information du ministre de la justice sur toute condamnation à la peine de mort devenue définitive ( article 221/1er alinéa du CJM), de la décision de suspension de l’exécution d’un jugement devenu définitif (article 225 du CJM) et de la décision de libération conditionnelle (article 229 du CJM).

    De plus, les faits relatés dans ledit communiqué n’entrent pas dans le domaine de compétence des juridictions militaires fixépar les articles 25, 26, 28 à 30 et 32 du Code de Justice Militaire.

    Ce pourquoi, on ne peut s’expliquer, au plan légal, le contenu de ce communiqué. Le ministère de la défense nationale s’est immiscé, de la sorte, sans droit dans des attributions dévolues par l’article 11/ 3ème alinéa au représentant du ministère public ou à l’officier de police judiciaire, sur autorisation écrite du procureur de la République.

    De plus, le contenu de ce communiqué viole les dispositions de l’article 11/1er et 2ème alinéas du CPP qui prévoient que la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète et toute personne qui concourt à cette procédure, est tenue au secret professionnel. Même le Code de Justice Militaire a repris ces deux (2) alinéas dans son article 41.

    Aussi, on ne peut s’expliquer cette violation des dispositions pertinentes du Code de Procédure Pénale que par une erreur des services du Secrétariat Général du ministère de la défense nationale, alors que la Direction de la Justice Militaire recèle des magistrats chevronnés et fin connaisseurs de la procédure pénale qui auraient attiré l’attention, au cas où ils auraient été consultés.

    Et, ce d’autant plus que les officiers de police judiciaire dans l’exercice de leurs attributions légales de recherche et de constatation des infractions ne rendent compte qu’au ministère public ou au magistrat mandant, lorsque une information judicaire est ouverte.

    Aucune autorité administrative, quelque soit son rang ou sa position, ne peut être destinataire ou informé de la procédure engagée, et, en conséquence, des procès verbaux établis. C’est la loi et force doit rester à la loi.

    Pour clore cette analyse juridique, l’Algérie nouvelle, la République nouvelle devrait être une réalité, la primauté de la loi, le respect de la loi, la conformité à la loi, et à la seule loi doivent être une réalité et une pratique quotidiennes de l’ensemble des institutions de l’Etat, sans aucune exception.

    Edifier un Etat républicain et démocratique qui est basé sur les règles de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, de l’alternance démocratique par la voie d’élections périodiques, libres, transparentes et crédibles, de la bonne gouvernance, de la primauté de la loi, de l’indépendance de la justice, de la garantie des droits et des libertés individuels et collectifs et du respect strict des attributions des uns et des autres ; est une noble démarche qui requiert du détenteur de la volonté populaire, le Président de la République, de la ténacité, de l’intransigeance et de l’usage de la sanction, positive ou négative. La loi est au-dessus de tous et il ne peut y être autrement dans un Etat de droit, un Etat républicain et démocratique.

    Le peuple aspire à vivre « dans le cadre d’un Etat de droit républicain et démocratique » et «entend consacrer plus solennellement que jamais la primauté de la loi ».

    La primauté de la loi doit cesser d’être un slogan creux et sans consistance. L’Algérie nouvelle se doit d’être un Etat de droit où la loi prime. Toutes les institutions doivent s’y plier et s’y conformer. Dans le cas contraire, l’Algérie nouvelle serait l’Algérie d’avant.

    Etre ou ne pas être, telle est la question. Time will tell.

    *ZERROUK Ahmed, ex-magistrat militaire

    Algérie1, 06 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, MDN, célulle terroriste, MAK, Kabylie, séparatisme, conspiration, la loi, constitution,

  • Algérie/Abou Djerra Soltani défend la candidature de son fils aux législatives

    Abou Djerra Soltani a défendu mercredi la candidature de son fils, Mohamed Ikbal Amine, aux législatives du 12 juin, qui s’est présenté sur une liste indépendante de la wilaya d’Alger.

    « Mon fils est un citoyen Algérien, le Constitution lui donne le droit de briguer un mandat électoral, c’est son droit le plus absolu, à partir du moment où il répond aux conditions fixées par la loi électorale », défend l’ancien chef du MSP et ancien ministre.

    « Il n’y a aucune raison de priver un citoyen de son droit d’être candidat, parce que son père est un ancien responsable, c’est illogique et injuste, c’est une pratique qui existe dans tous les pays », insiste t-il.

    Algérie1, 5 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Abou Djerra Soltani, Mohamed Ikbal Amine, MSP, élections législatives, candidatures, partis politiques,

  • Au Maroc, Rachad invité dans une rencontre makhzéno-sioniste

    CONVIÉ À UNE RENCONTRE STRATÉGIQUE MAKHZANO-SIONISTE A RABAT : Rachad pactise avec l’ennemi contre l’Algérie

    Le processus de normalisation du royaume du Maroc avec Israël ne s’arrête pas « en si bon chemin ». Après l’officialisation des relations et le rétablissement des relations diplomatiques, aux dernières nouvelles, Rabat s’apprête à conclure un partenariat d’ordre stratégique avec Tel-Aviv.

    Ce qui n’est pas surprenant pour deux régimes d’essence même colonialiste et expansionniste. Pas plus que l’est, en tout cas, l’invité surprise à cette curieuse rencontre, en préparation en vue entre l’Académie du Maroc et le Centre des études stratégiques en Israël, et qui n’est autre que le mouvement Rachad…

    C’est dire, l’association d’un courant traditionnellement hostile à l’Algérie et à ses institutions dans cet axe du mal Makhzen – Mossad pour élaborer une stratégique d’attaque visant à mettre à genou le pays dont la position sur les peuples opprimés, les Sahraouis et Palestiniens à savoir, leur reste en travers de la gorge. Pas que, en tournant de nouveau son viseur contre l’Algérie, le Makhzen tente pas tous les moyens de se détourner de la réalité de la mal-vie dans le Maroc profond, dont la population a fini par rompre le mur de la peur à travers des manifestations que chaque jour que Dieu fait à travers le pays.

    En effet, apprend-on de nos sources, un partenariat stratégique est en train de se construire entre les deux organismes marocain et israélien, dont le chef d’orchestre n’est autre qu’un ancien chef du Bureau commercial d’Israël au Qatar, en la personne de Elie Avidor. Celui-ci, et en toute vraisemblance, est attendu à Rabat après le mois de Ramadhan pour y animer une conférence politico-académique au Centre marocain des études stratégiques. Un rendez-vous auquel le mouvement pro-terroriste Rachad, dont les animateurs continuent à verser leur venin contre l’Algérie et ses institutions, ont été conviés. Sur ce, nos sources restent formelles : en l’invitant à cette rencontre stratégique, l’axe makhzano-sioniste veut de nouveau missionner Rachad pour le besoin de sa propagande et son plan de déstabilisation visant directement l’Algérie.

    Ainsi, le Royaume du Maroc qui vit des graves crises sans précédent, à tous les niveaux, politique, économique et social entendre, poursuit ses manœuvres pour essayer, encore une fois, de déstabiliser le pays qui résiste contre vents et marées à la hantise vague de normalisation avec l’État sioniste, son peuple et ses institutions.

    Au-delà c’est cette même Algérie, à travers sa diplomatie dont la verve et l’influence retrouvées, qui revient sur la scène régionale et internationale, depuis notamment l’élection du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la tête de l’État, qui dérange tant le roi Mohammed VI et son régime. Autrement, le Makhzen fait tout pour saper les efforts de l’Algérie en ce sens qu’ils contribuent au processus de la libération des peuples sahraoui et palestinien.
    Farouk Bellili

    Le Courrier d’Algérie, 09 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, Rachad, Maroc, Makhzen, Israël,

  • Algérie/ Mémoire et reconnaissance (Edito du Moudjahid)

    La Journée nationale de la mémoire, instituée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, marque un attachement viscéral à la reconnaissance des immenses sacrifices et de la lutte du peuple algérien contre le colonialisme. Le devoir de mémoire inaliénable est le fondement de la nouvelle Algérie attachée à la valorisation de son patrimoine historique et au rayonnement civilisationnel à la hauteur des valeurs de liberté et de progrès constamment défendues.

    La célébration dans la capitale des Hauts Plateaux du 76e anniversaire des massacres collectifs de Sétif, de Guelma et de Kherrata est donc une opportunité pour révéler le visage odieux de l’ordre colonial avide de génocide et de pillage des richesses. Elle est également l’expression d’une résistance séculaire d’un peuple épris de liberté. L’acte fondateur de Sétif a sonné indéniablement l’éveil de la conscience des peuples opprimés, consacré par le parachèvement du processus de décolonisation dont l’Algérie combattante a été le socle du renouveau afro-asiatique et latino-américain.

    La portée de la Révolution algérienne a fondamentalement contribué à la reconnaissance du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de leurs ressources, entériné par la résolution 1514 du 14 décembre 1960 et, aujourd’hui à l’heure des reniements et du révisionnisme, érigé en source de légitimation pour les peuples pliant encore sous le joug colonial. Cette quête de liberté a contribué à la libération du peuple français des griffes du fascisme, valeureusement combattu par les combattants algériens dont près de 12.000 d’entre eux sont morts sur les champs de bataille en Europe, lorsque, au lendemain de la victoire sur le nazisme, la répression sauvage de la manifestation pacifique de Sétif a mis a nu le déni de reconnaissance et de justice enterré sous les décombres des villages bombardés au napalm, les rafles, les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées, la torture et l’assassinat de masse.

    Plus de 61 ans après, le temps de l’occultation et du silence n’a plus sa place dans le vaste chantier de la réconciliation mémorielle. «Le président de la République français, qui prétend vouloir œuvrer à la réconciliation, aura la possibilité, à l’occasion des commémorations du 8 mai 1945, de faire en sorte que ses actes soient conformes à ses déclarations», a estimé dans un entretien accordé à l’APS l’historien et politologue Le Cour Grandmaison.

    Le processus en marche connaît certes des avancées incontestables attestées par le rapatriement des restes mortuaires de 26 résistants et la reconnaissance de l’assassinat des militants et des symboles de la Révolution. Mais, l’exigence d’un règlement global et définitif de la question mémorielle, réitérée par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, est tributaire du devoir de vérité historique englué par une vision réductrice présentée dans le rapport de préconisation par l’historien Benjamin Stora occultant le génocide du 8 mai 1945 et les crimes coloniaux commis pendant plus d’un siècle de présence coloniale. Il ne peut y avoir de véritable réconciliation mémorielle sans une reconnaissance officielle, définitive et globale des crimes contre l’humanité dénoncés depuis longtemps.
    El Moudjahid, 08 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Mémoire, massacre du 8 mai 1945, colonisation, crimes coloniaux,

  • Algérie/ Le koursi en héritage

    Par Madjid Khelassi

    On se bouscule au portillon du siège de l’Autorité nationale indépendante des élection (ANIE) et on joue presque des coudes, pour retirer les formulaires de candidature pour les prochaines législatives.

    Plus d’un million deux cent mille formulaires de souscription individuelle ont été retirés, en sus des 4882 dossiers retirés par les partis politiques et les candidats libres, a annoncé le président de la l’ANIE Mohamed Charfi, ajoutant que 1813 dossiers ont été retirés par 53 partis politiques agréés et 86000 à l’étranger.

    Politicmania ou amour du Koursi dispensateur de privilèges? En tous cas, on rue dans les brancards des législatives prochaines.

    1 200 000 formulaire retirés…La conquête de l’espace…politique fait tourner la tête à plus d’un !

    Et fait nouveau dans ces prochaines joutes, les fils des apparatchiks sont de la partie. C’est presque le jeu des 7 familles version politique.

    Hérédité politique? Pathologie congénitale? Le koursi en héritage? Tu seras politicien mon fils…semblent dire les papas has been, toujours camés à l’attrait du pouvoir, à leurs rejetons.

    Mais qu’est ce qui fait courir l’homo algérianus vers le koursi parlementaire ?

    La réponse est aussi tourmentée, que peut l’être la cervelle d’un fils à papa politique, devant le fait de devenir important et succéder au Pater dans l’exercice du pouvoir législatif.

    Exercice zen, presque Yogatique, et dont l’activité principale se limite à lever le bras pour gagner sa vie, le métier de député fait de son féru, un acteur de premier ordre dans le théâtre des chœurs beni- oui oui.

    Qu’a cela ne tienne ! La fascination époustouflée pour les privilèges (salaire, limousine allemande , chalet princier à Club des Pins) compense tout. Y’en a qui vendraient leur âme pour juste accéder au graal du gyrophare laboureur de routes.

    Juin 2021…Les pérégrins des textes de loi post-Issaba sont en route vers le palais Zirout.

    La chorégraphie du bras levé défiera cette fois-ci les lois de la gravitation.

    Les fils succédant aux pères…L’indivision politique sera le nouvel art de vivre politique…dans l’Algérie de l’après – 12 juin 2021.

    La Nation, 05 mai 2021

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  • Algérie/ Un règlement global et définitif (Edito de Horizons)

    La commémoration du 76e anniversaire du génocide du 8 mars, resté impuni, signe la défaite inéluctable du colonialisme dont le caractère barbare n’a jamais été connu dans toute l’histoire de l’humanité. Le tournant historique a constitué le facteur déclencheur de la plus grande révolution dans le monde qui a pleinement consacré les valeurs de liberté et du droit à l’autodétermination pour tous les peuples soumis au joug colonial. Il a permis l’émergence du nouveau monde de Bandoung portant haut l’étendard du droit à l’indépendance et au développement équitable longtemps dénié par un système totalitaire, injuste et inégalitaire dont l’expression concrète s’est traduite par le refus d’un Nuremberg des crimes coloniaux contre l’humanité et des crimes de guerre.

    Précisément, les massacres et la violation massive des droits de l’homme commis contre un peuple revendiquant pacifiquement son droit absolu à l’indépendance interpellent la conscience mondiale sur la barbarie coloniale reproduisant, le jour même de la victoire sur le fascisme à laquelle les 60.000 combattants algériens ont contribué, les méthodes d’extermination, d’exécution sommaire, de torture, du bombardement des villages rasés au napalm, de l’incinération dans les fours crématoires…

    Le devoir de reconnaissance, clairement admis par les 4 présidents français dénonçant le système colonial injuste et les crimes contre l’humanité, représente en soi une victoire sur les décennies de silence, entérinées par le processus de réconciliation mémorielle. Des acquis importants jonchent cette nouvelle dynamique de rapprochement lancée par le président Abdelmadjid Tebboune et son homologue français. Elle est confortée par le rapatriement des restes mortuaires des 24 résistants et la reconnaissance de l’assassinat des symboles de la révolution.

    Mais il reste encore à faire pour appréhender dans toute sa dimension le contentieux colonial tributaire, comme le souligne opportunément le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, d’un règlement global du dossier mémoriel en attente d’une prise efficiente de la question des explosions nucléaires, de la remise des cartes d’enfouissement des déchets nucléaires, de l’indemnisation des victimes et de l’ouverture totale des archives.

    Par-delà une vision partielle et parcellaire contenue dans le rapport édulcoré de Benjamin Stora, la nouvelle Algérie est viscéralement attachée au devoir de mémoire érigé en socle incontournable à hauteur des sacrifices du peuple algérien victime. Elle entend favoriser une réconciliation qui passe par une «reconnaissance officielle, définitive et globale» des crimes coloniaux, dira le ministre de la Communication.

    Horizons, 08 mai 2021

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  • L’Algérie entre l’islamisme et la modernité (Edito de Ouest Tribune)

    A mesure que s’approche la date du 12 juin prochain qui coïncide avec les prochaines élections législatives, les interrogations sur la coloration idéologique du nouveau gouvernement se font plus insistantes. Sachant la composante humaine des candidats partisans, l’on est amené à se poser la question suivante : L’expérience islamiste est-elle une fatalité pour tout pays musulman qui accède à la démocratie ? Autour de nous, en effet, de l’Indonésie au Maroc, en passant par le Pakistan, la Turquie et la Tunisie, toutes ces pays se sont colorés en vert.

    L’exemple le plus proche de nous est, bien entendu, la Tunisie. Voilà donc une société qui a très officiellement opté pour la solution islamiste en offrant le pouvoir à un parti de cette obédience lors des premières élections libres. Il reste cependant que ce pays semble franchement dépassé par les débordements causés par un islamisme de pouvoir. Pourtant, pour celui qui connaît la Tunisie et les Tunisiens, la seule victoire d’En Nahdha était déjà vue comme une «dérive politique».

    Et pour cause, nos voisins, dont l’économie repose en grande partie sur l’esprit de tolérance qu’impose l’activité touristique, savaient les terribles conséquences d’une montée de l’intégrisme au sein de la société. Ils le savaient d’autant bien que pendant toutes les années 90, ils voyaient venir chez-eux des Algériens traumatisés par les exactions du GIA.

    Soutenu par le statut de la femme fortement ancré dans les mœurs du pays, mais aussi au sein de l’opinion en raison de l’extrême « chance » qu’avait la Tunisienne en comparaison avec le triste sort de pas mal de femmes arabes, le pays était, pensait-on, paré à édifier une barrière infranchissable contre le courant obscurantiste. Mais, il n’en a été rien de tout cela. C’est le parti islamiste qu’on dit modéré, qui a raflé la mise aux première Législatives pluralistes et qui continue à peser sérieusement sur la politique du pays.

    Le cas tunisien nous apprend deux choses. D’abord que le tourisme n’est pas la panacée à l’intégrisme, ensuite que le mal est profond et recommande une réaction à l’échelle de toute la nation musulmane. Il est urgent que tous les musulmans se débarrassent de leur faiblesse en cherchant la solution en eux-mêmes et pas dans les singeries de modèle importés de l’étranger. Les Algériens font partie de ce gigantesque ensemble humain. Ils s’apprêtent à faire élire de nouveaux députés. Dans le lot, il y aura certainement des islamistes. Mais il devra y avoir une voix puissante qui sorte de la société civile pour imaginer une Algérie, certes musulmane, mais également moderne et surtout plurielle.
    Par Nabil G

    Ouest tribune, 09 mai 2021

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