Étiquette : Algérie

  • Algérie/ Merci Mahrez !

    Mine de rien, on se rend compte que notre bonheur, même éphémère, se trouve entre les…pieds de Riad Mahrez ! Oui, il a suffi de ses deux magnifiques buts et de sa prestation XXL en demi-finale de Champions League contre le PSG, pour que le moral des millions d’Algériens en berne jusque-là, reçoive une sorte d’électrochoc. Tout un pays et sa diaspora fortement éprouvés par les aléas de la vie, du Corona et d’autres problèmes chroniques, a vibré avant-hier soir en voyant ce fioriclasse enfant d’Algérie, mettre le meilleur club français et ses Superstars sous ses pieds. Il fallait le faire et en demi-finale de la Coupe aux grandes oreilles s’il vous plaît !

    Les Algériens en rêvaient, Riad Mahrez l’a fait. Et de quelle manière ! Quelques minutes après avoir terrassé le PSG de Neymar et ses pétrodollars, le capitaine de la sélection nationale est à la Une de tous les journaux et toutes les chaînes de télévision du monde. Mahrez a enflammé la planète football. Il est célébré partout avec la même ferveur et la même reconnaissance.

    Riad symbolise cet Algérien humble et bosseur qui ne doit rien à personne sinon à son courage et à son envie de réussir même dans un contexte défavorable. De ce point de vue-là, le « Magic » des Skys Blues », a valeur d’exemple à suivre pour des millions d’Algériens ayant crié et dansé au rythme de ses dribbles chaloupés et de ses exploits. Ne rien lâcher. Ne pas céder à l’euphorie d’un jour. Ne jamais se dire qu’on est arrivé. Qu’on est intouchable. Qu’on est hors d’atteinte. Mahrez qui a perdu son papa alors qu’il était encore adolescent, sait tout cela. Il est marqué. A jamais. C’est un self made man. Et il a réussi de manière incroyable à changer le cours de sa vie et celle de sa maman.

    L’enfant des Béni Senous parti de rien dans son quartier Sarcelles, en banlieue parisienne, avec une situation sociale dure et un physique pas trop encourageant pour le foot de haut niveau, a fini par forcer son destin. Il est désormais une superstar mondiale. Il a éliminé Paris, la ville des lumières qui n’a pas jugé utile d’éclairer son avenir sportif en le laissant aller dans un ailleurs qui s’avère meilleur. Mais à quelque chose malheur est bon dit-on et Mahrez a su et pu montrer et démontrer à tous ceux qui n’ont pas cru en lui qu’ils avaient tort. Que la réussite intervient forcément au bout d’un travail bien fait et du sacrifice. C’est la grande morale qu’on pourra tirer de cette sacrée soirée ramadanesque que Riad Mahrez nous a offert à notre grand bonheur. Faisons donc en sorte que cet exploit mondial de Mahrez qui nous a rendus si fiers en tant qu’Algériens, serve d’exemple à suivre pour garder et entretenir cette grande joie de vivre dans ce pays et qui est sans doute une arme de destruction massive du désespoir, de la défaite, et de la démission. Merci Mahrez !

    Par Imane B.

    L’Est Républicain, 08 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Ryad Mahrez, football, sport, Champions League,

  • Algérie/ Les « bons mots »: « limogeage », « lynchage », « complot »…

    par Belkacem Ahcene Djaballah

    «Limogeage»: Voilà donc un terme jamais usité par l’Administration et qui se retrouve, au moindre changement, repris en boucle par la presse, donnant ainsi l’impression que la «purge» est devenue la seule médication pour une bonne gouvernance des hommes et des institutions. Le terme est médiatiquement repris et travaillé en surface et en profondeur, en largeur et en longueur, bien souvent avec une délectation presque sadique et perverse, comme si le journaliste ou le metteur en images ou en pages trouve enfin le moyen de se venger du «cadre» qui, peut-être, un certain moment, l’a ignoré, ou ne l’a pas aidé, ou n’a pas tenu compte de son existence, ou a trop bien réussi, ou…

    En général (Général ! voilà un autre mot qui, lui aussi, après un long règne de «Colonel», s’est retrouvé quasi-totalement banni du vocabulaire quotidien tant la connotation péjorative a pris le dessus dans l’esprit de bien de nos concitoyens), le limogeage est accompagné ou suivi d’un «lynchage», ne serait-ce que dans les analyses et les commentaires qui s’escriment à trouver des fautes et des erreurs ou de l’incompétence là où, parfois, elles n’existent pas. Démarche lourde de conséquences sur la vie et le moral de la victime. Mais, aussi, sur celui de l’entourage. Un «limogé-lynché» est, durant une certain temps, si ce n’est un bon bout de temps, «évité» comme la peste, tout particulièrement par ceux qui ont des liens (matériels ou non) avec le «limogeur» (supposé car, comme toujours dans ces cas-là, généralement on ne fait que supputer). Des drames sont même possibles.

    Durant un certain temps, si ce n’est un bon bout de temps, le «limogé-lynché» se retrouve rasant les murs – pour certains, ceux de leur cellule -, gérant presque seul son stress ou sa rancune, en en voulant bien plus à ceux qu’il a (bien ou beaucoup ) servis qu’à ceux qui le «descendent en flammes» pour le simple plaisir de remplir du papier ou du temps d’antenne ou une conversation autour d’un verre ou lors d’une «halqua».

    Il n’y a pas que le limogé qui soit lynché. Il y a, aussi, celui ou celle qui a réussi, celui ou celle qui n’a aucune fil à la patte, celui ou celle qui fait preuve d’autonomie et /ou d’indépendance matérielle ou intellectuelle, celui ou celle qui fait preuve d’initiative et présente des idées originales susceptibles de changer le cours insipide ou improductif des choses de la société (je ne parle pas, ici, des affairistes et autres «chhkaristes» et des «voleurs» déclarés qui, pour leur part, savent y faire).

    Des exemples à foison :

    – Par le passé, R. Boudjedra a été une cible favorite. Il y eut Kateb Yacine, Ouettar en leur temps et Zaoui. Toujours ou presque dans des moments de succès. On a même eu Assia Djebar et Mohamed Dib et Arkoun. On a eu Sansal et Khadra. On a même eu Khaled et Mami au tout début du raï et des succès rencontrés à l’étranger. On a, depuis peu, Daoud Kamel et Djabelkheir.

    – Durant les moments de réformes profondes pouvant toucher les intérêts égoïstes et immédiats d’individus ou de groupes, on a eu Lacheraf, avant-hier, Benghebrit hier

    – En économie, on a eu d’abord Zeggar accusé d’être un «parapluie», puis Rebrab, accusé de tous les maux capitalistes.

    – En politique, on a eu S. Sadi, le «laïc», puis les Boutef’ and Co, les «maîtres du moment», accusés de «monarchisme déguisé» et d’autres et d’autres. On a eu les communistes et les arabo-bâathistes, les arabistes, les berbéristes, les évangélistes. Que des «istes».

    A tort ou à raison, là n’est pas le propos. Le drame, c’est la forme et la virulence des attaques, c’est la fausse information et l’information détournée, c’est l’information frisant parfois l’insulte et la diffamation. Avec des accusations de toutes sortes, pour certaines aussi débiles ou injustes les unes que les autres, avec une politisation ou une idéologisation à outrance et, surtout, avec une tendance lourde à inscrire toute action originale ou novatrice dans de vastes «complots ourdis» quelque part. Par les «ennemis de l’intérieur» manipulés par le néocolonialisme et l’impérialisme. Par les «ennemis de l’extérieur» manipulés par… Ces derniers sont nombreux, allant du capitalisme prédateur au sionisme en passant par le francophilisme, l’islamophobisme, l’arabophobisme. Dernier argument-choc, «les phrases qui veulent tuer» : c’est l’«irrespect de la souveraineté nationale», des «constantes de la personnalité nationale» ou pire encore, la «traîtrise à la nation». Les dernières en date : l’«atteinte aux préceptes de l’Islam et au Prophète», «l’offense et le dénigrement du dogme».

    Le drame, c’est la «couverture» du discours politique sérieux et de l’information générale qui, sous couvert d’objectivité, fait (veut faire) «passer» toutes les pilules auprès d’opinions publiques pour la plupart frustrées et rancunières quelque part, en tout cas toujours s’estimant lésées dans leurs «droits». Il est vrai qu’elles ont été bien «éduquées» (déformées ? formatées ?) par les discours officiels populistes, égalitaristes, dialoguistes et (ré-) conciliateurs. Et, c’est se bercer d’illusions que de croire que «la société s’engage dès que l’on explique, avance dans la transparence et donne toutes les données nécessaires». D’abord, le processus de la communication politique n’est pas celui que l’on croit ni même celui que l’on a appris dans les livres. Il a grandement évolué et change sans cesse. Aussi vite que les Tic. Ensuite, il y a trop d’habitudes aux pratiques, trop de réflexes conservateurs et trop de «fragilité» politique des pouvoirs de décision, face aux pressions médiatiques et/ou publiques, même les plus farfelues !

    Seuls rayons de soleil dans ce paysage communicationnel maussade, pessimiste et déprimant, le discours informatif volontairement polémique et franchement critique des chroniqueurs, des caricaturistes et des humoristes. Il a l’avantage d’annoncer, à l’avance, la couleur, et ses prouesses dans la dérision font rire (parfois bien jaune) les «victimes» elles-mêmes. Il est vrai qu’elles gagnent (les moins crapules encore que, chez nous, les «gangsters» sont souvent adulés bien plus que les honnêtes investisseurs et gestionnaires, il n’y a qu’à voir une récente publicité – au sein d’une campagne assez débile, pour débiles – d’un opérateur téléphonique faisant «poser» le «Boss» de la série «Takious et Makious») en notoriété. Hélas, le rire et l’humour politique ne sont pas acceptés par tous, surtout par ceux qui, lugubres impénitents, pensent bien plus à la mort qu’à la vie, au passé bien plus qu’à l’avenir, à eux-mêmes bien plus qu’à leur descendance, à leur «clan» bien plus qu’à leur pays, et surtout à la «chkara».

    Le Quotidien d’Oran, 08 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, limogeage, lynchage, complot, corruption, malversation, gabégie,

  • Algérie/ Mise en garde

    Algérie/ Mise en garde

    par Abdelkrim Zerzouri

    L’élection des membres de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN), prévue le 12 juin prochain, constitue une étape d’une importance cruciale. Tout est ainsi mis en œuvre pour que ce rendez-vous se déroule dans les meilleures conditions. La maîtrise de l’organisation matérielle du scrutin ne pose aucun problème, mais l’aspect sécuritaire reste un sujet sensible, à évaluer et à parfaire sur la base des expériences vécues par le passé récent.

    Dans ce sens, le gouvernement a pris les devants en mettant en place un dispositif des plus répressifs à l’encontre des perturbateurs de l’opération de vote, prévoyant des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 20 ans, notamment pour les actes de destruction ou d’enlèvement d’urnes, d’atteinte au déroulement du scrutin et troubles aux opérations de vote.

    Le tout répressif pour dissuader les actes de nature à porter atteinte au bon déroulement du scrutin du 12 juin prochain ?

    Les autorités ont mis en œuvre cette sévère sanction pénale, qui n’a d’égal que les verdicts rendus dans des affaires criminelles qualifiées de complots contre l’autorité de l’Etat, dans le but évident de dissuader les partisans de la perturbation du scrutin. C’est aussi une autre manière d’affirmer ou d’asseoir l’autorité de l’Etat et de laisser entendre que le vote du 12 juin aura lieu dans le délai, et quiconque aurait la mauvaise intention de bloquer ce processus devrait se préparer en conséquence à faire les frais de ses actes, sévèrement. La loi ne protège pas les ignorants, mais là, il ne peut y avoir aucun ignorant. Personne ne pourrait dire je ne savais pas après la médiatisation des sanctions pénales énoncées par les articles de lois (de 294 à 313) de la loi organique portant régime électoral. Tout semble aller pour que le scénario vécu lors du dernier référendum constitutionnel, où l’on a assisté à des troubles qui ont conduit à l’annulation pure et simple à travers de nombreuses communes dans les wilayas de Bouira, Bejaïa et Tizi-Ouzou, ne se reproduise plus. Et, s’il venait à se reproduire, cela ne se passerait pas de la même façon, pas sans impunité ou des condamnations à des peines légères à l’encontre des fauteurs de troubles aux opérations de vote. Cet esprit de la mise en avant de l’aspect répressif expliquerait, donc, des craintes des autorités, fondées sur des données expérimentées et des prévisions nettes versant dans le même sens, quant à des débordements sécuritaires lors du prochain scrutin du 12 juin. Rien n’aurait été meilleur que de vivre un scrutin où tout un chacun a loisir d’exprimer sa position de rejet de l’élection sans attenter à la liberté de voter de l’autre. Un mirage ? Dans le présent, la physionomie prêterait effectivement à l’illusion. Mais ce n’est pas une raison de ne pas croire à ce fondement démocratique.

    Le Quotidien d’Oran, 8 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, 12 juin, élections législatives, Assemblée populaire nationale, parlement, APN,

  • Plus de 350 personnalités lancent un appel au peuple algérien : Préserver l’État-nation

    Plus de 350 personnalités lancent un appel au peuple algérien : Préserver l’État-nation

    PLUS DE 350 PERSONNALITÉS LANCENT UN APPEL AU PEUPLE ALGERIEN : Préserver l’État-nation

    Une action a été lancée par des citoyennes et citoyens, au nombre de plus de 350, parmi eux des moudjahidate, des personnalités publiques, des cadres et des artistes, à travers une pétition intitulée « appel solennel à l’adresse du peuple algérien », l’invitant à se mobiliser et se rassembler autour lit-on « de l’État national, de son unité et sa souveraineté » en vue de faire échec à toute visée ciblant la pérennité et la stabilité de l’Algérie.

    En tête de liste des signataires de l’appel au peuple algérien, la combattante de la guerre de libération, l’ancienne condamnée à mort par les autorités coloniales françaises, Djamila Boupacha, affirmant que notre pays « traverse une crise multidimensionnelle, sociale, économique, sanitaire et hautement sécuritaire », les signataires avertissent sur la multiplication des attaques et agressions contre le pays. « Les agressions incessantes contre notre État national, ses institutions, ses Symboles, son intégrité territoriale, se multiplient et sont incessamment alimentées de l’intérieur comme de l’extérieur », préviennent les signataires de la pétition. « Aujourd’hui, l’Algérie a besoin de tous ses enfants » poursuivent les universitaires, juristes, écrivains, journalistes, des citoyens anonymes, ayant paraphé l’appel précité, « notre pays, notre hymne, notre drapeau, nos Institutions, notre armée, nos constantes nationales, qui sont le ciment de tous les Algériens et de toutes les Algériennes sont menacés » mettent-ils en garde, appelant le peuple algérien à « se rassembler autour de l’État national, de son unité et sa souveraineté ».

    Ne manquant pas de rappeler les dix dernières années, marquées par des bouleversements dans des pays de la région, principalement des États républicains : Syrie, Libye, Égypte, Tunisie, Yémen, dans le sillage des évènements du « printemps arabe », lequel a profité à la stratégie du « chaos constructif», plongeant des peuples et des pays dans des guerres et des conflits armés avec notamment les interventions militaires de pays occidentaux, les signataires de l’appel refusent que l’Algérie et son peuple soient victimes du scénario syrien ou libyen . « Nos ennemis d’hier et d’aujourd’hui n’ont pas abandonné leur projet de plonger notre pays dans le chaos. Ils ont réussi à le faire dans des pays voisins au nom d’une démocratie fallacieuse cachant leurs véritables desseins de les asservir » lit-on. Ajoutant plus loin, « bien que vaincu, le terrorisme est toujours menaçant » avertissent-ils « les frontières du territoire national font l’objet d’une pression de tous les instants, si ce n’est la vigilance de notre Armée nationale populaire », ont mis en garde les signataires.

    « Nous, Algériens, signataires de cet appel, refusons le scénario dont ont été victimes la Syrie ou la Libye au profit des ambitions démesurées de ceux qui voudraient utiliser le peuple comme marchepied pour se placer aux commandes de l’État algérien ». « Conscients des dangers qui pèsent sur notre pays, sur sa souveraineté, sa paix, et des conséquences de toute tentative d’ingérence étrangère dans nos affaires internes », pour les signataires, il ne s’agit là que d’un seul objectif visé par « les ennemis de l’Algérie » à savoir « la déstabilisation de notre État ». Et en raison des objectifs escomptés par les plans contenu dans la stratégie du chaos constructif qui se déroule, depuis dix ans, dans notre région et ailleurs, lequel semble entamer sa seconde phase, les signataires de la pétition lancent leur « appel solennel à tous les compatriotes » lit-on « pour serrer les rangs » les invitant à dépasser les postures partisanes, en les appelant « à s’unir au-delà de nos couleurs politiques, de nos différences sociales et de toutes nos divergences ».

    « Les ruptures brutales, les provocations, les appels à des forces étrangères ne mènent pas au changement escompté par le peuple »

    Se disant « conscients que les problèmes existent, que les injustices et les inégalités perdurent, que les privations et les manques défavorisent bien des couches et que notre jeunesse est en droit d’attendre une réelle prise en charge », ils ont affirmé vouloir « un État de droit et de justice, un État qui garantit à tous l’accession à une citoyenneté pleine et entière ».

    Les signataires ont exprimé leur conviction que ces objectifs ne seront pas atteints par « les ruptures brutales, les provocations, les appels à des forces étrangères et par le rejet systématique de toute solution qui viendrait à travers des propositions clairement formulées et des programmes qui répondent aux besoins de notre peuple et par l’organisation de scrutins impartiaux qui lui permettront d’exprimer librement sa volonté et d’élire ses représentants ». La situation du pays interdit, poursuivent les signataires, « à tout un chacun de faire des calculs et de camper sur ses intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général », ont-ils affirmé.

    Mettant en avant qu’ « après avoir subi une déconstruction massive par un régime politique machiavélique, despotique, corrompu et destructeur » qui a fragilisé le pays et a porté un coup dur au fonctionnement de l’État et aux intérêts suprêmes du peuple algérien, durant le règne bouteflikien, les signataires reconnaissent que « la reconstruction du pays s’avère ardue », et que les réformes, insistent-ils « exigent du temps et de la patience », ont-ils, observé. « La révolution populaire du 22 février 2019 avait réussi à unir tous les Algériens comme à l’appel du 1er novembre 1954 » ou encore, rappellent-ils durant « les sombres années » du terrorisme islamiste, ce qui prouve, encore une fois, affirment les signataires, «que l’appel du pays n’est pas un vain slogan ». Parmi les femmes et hommes , premiers signataires de la pétition, Nassira Belloula, journaliste et écrivaine, Atika Boutaleb, militante politique et conseillère en communication, Aïcha Bouabaci, universitaire et écrivaine, Fatiha Benabbou, constitutionnaliste et professeur de Droit, Ahmed Bensaâda, auteur et essayiste, Abdelghani Megherbi, docteur d’État en Lettres, en Sciences humaines et en Philosophie, Mohamed Bouhamidi, professeur de Philosophie et écrivain, Ahmed Ben Naoum, chercheur universitaire et anthropologue.
    Synthèse Karima B.

    Le Courrier d’Algérie, 8 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, appel, préserver l’Etat-Nation, esprit de novembre,

  • Il y a 76 ans, les Alliés remportaient la victoire sur l’Allemagne nazie

    Ce samedi 8 mai est commémorée la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie en 1945 et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

    Après la victoire des Soviétiques sur les troupes allemandes à Berlin le 2 mai 1945, le IIIe Reich s’effondre. La reddition des Allemands est signée et les combats doivent cesser le 8 mai 1945 à 23h01.

    Si cette date acte la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, les combats se poursuivent en Asie et donneront notamment les bombardements atomiques américains sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945. Il faudra attendre le 2 septembre 1945 pour que la capitulation japonaise soit signée en baie de Tokyo à bord d’un navire américain pour que se termine réellement cette Seconde Guerre mondiale.

    En France, le parti communiste auréolé par son rôle dans la Résistance va confirmer en octobre lors de l’élection de l’Assemblée constituante les bons résultats obtenus lors des municipales d’avril. Il dépasse les 5 millions de voix et obtient 26,2% des suffrages exprimés, lui assurant 159 députés, deux fois plus qu’en 1936.

    En Algérie, ce 8 mai est aussi la date des massacres de Sétif – des milliers de morts lors d’une manifestation indépendantiste réprimée par les forces françaises à 300 km d’Alger – qui constituent les prémices de la guerre d’Algérie.

    La Marseillaise, 08 mai 2021

    Etiquettes : Europe, Première Guerre Mondiale, 8 mai 1945, Algérie, massacre de Sétif, colonisation, mémoire,

  • Le Hirak algérien à la recherche d’un second souffle

    Les dirigeants du mouvement de contestation en Algérie devraient se réunir samedi à Kherrata.

    Les dirigeants du mouvement de contestation en Algérie devraient se réunir samedi à Kherrata, l’un des lieux les plus vibrants des manifestations de ces deux dernières années contre le gouvernement. Selon le président du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Abdewahab Fersaoui, l’objectif est « d’inscrire le mouvement populaire dans la durée » alors que le Hirak a été fragilisé ces derniers mois par les mesures de restriction sanitaire prises par les autorités pour freiner la pandémie de Covid-19.

    Ne pas laisser le monopole de la mémoire au seul gouvernement

    Une grande manifestation devrait servir de préambule à cette réunion des animateurs du Hirak dans les rues de Kherrata, une ville-martyre de Kabylie. Les tristement célèbres massacres du 8 mai 1945 commis par l’armée française pour réprimer les émeutes des nationalistes algériens eurent lieu en effet à Sétif, Guelma et Kherrata, avec un bilan entre 8.000 et 45.000 morts selon les estimations des historiens.

    En choisissant cette date, le Hirak entend bien ne pas laisser le monopole de la mémoire blessée au seul gouvernement. Ce dernier organisera à travers tout le pays samedi des cérémonies de commémoration. Mais les contestataires, qui réclament plus de démocratie et la fin du système régissant l’Etat depuis 1962, sont souvent dénoncés par les médias proches du pouvoir comme étant instrumentalisés par la France, l’ancienne puissance coloniale.

    Le Journal du Dimanche, 07 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, Kherrata, 8 mai 1945,

  • Algérie-France/ Mémoires du 8 Mai : de l’abjection coloniale à l’impossible repentance

    par Boubakeur Hamidechi

    Au chevet de son histoire tourmentée, l’Algérie a toujours été perçue comme une entité humaine régulièrement exposée aux appétits d’un assujettissement à l’origine de l’affaiblissement chronique de sa souveraineté. Aussi, a-t-elle patienté durant quasiment plusieurs siècles avant de renouer avec l’esprit de la résistance et manifester violemment son refus à la moindre soumission. Une date majeure, après tant de révoltes inabouties, s’imposa au tournant du XXe siècle. Celle du 8 Mai 1945 qui allait inaugurer l’épopée ponctuée par la révolution de novembre 1954 et l’accouchement douloureux d’une indépendance en 1962. Une indiscutable identité nationale allait s’imposer qui lui permet alors de se prévaloir d’une pérennité à toute épreuve n’ayant plus rien à envier à celles parmi les nations les plus célèbres. Autant dire donc qu’un État qui fut capable de ressurgir après des ères d’enfouissement à la marge de l’Histoire devrait, en toutes circonstances, valoriser ses anniversaires afin de les opposer à ceux du vis-à-vis historique, cet « ennemi complémentaire » qu’était la France coloniale comme le qualifia pertinemment l’anthropologue Germaine Tillon.

    En effet, les peuples de France comme ceux de l’Algérie sont, de nos jours encore, soumis à des comparaisons se traduisant parfois dans la similitude des dates à honorer. Une démarche officielle que le calendrier avait sanctifiée mais qui, à ce jour, symbolise deux événements différents. C’est ainsi que la date du 8 Mai 1945 croise deux faits majeurs ayant donné lieu à la plus mortifère confrontation entre deux peuples dont l’un revendiquait la liberté et, pour mieux dire, l’indépendance, alors que l’autre recevait la sienne sans y avoir contribué tout en poussant l’ignominie à priver de toute respectabilité humaine ces indigènes-là. Une date bicéphale venait de naître sur d’horribles charniers tout en faisant des génocidaires du moment des récidivistes à partir de novembre 1954. C’est pourquoi le temps des colonies fut lui aussi frappé du sceau de la négation de « l’autre » et qu’à la suite de cet aveuglement haineux s’ajouta, au fil des ans, l’organisation de la terreur que les milices coloniales entretinrent en collaboration avec l’armée. Ce n’était pas uniquement l’impunité qui fit son entrée mais aussi de nouvelles méthodes pour guerroyer.

    Quelques années de cela, des révélations odieuses eurent lieu à ce sujet sans que cela ait dû modifier quelques arguments moraux chez les dirigeants de l’ex-empire. Du boucher Aussaresses jusqu’aux soldats de plomb qui flinguaient de paisibles bergers et violaient de pubères paysannes cachées dans leurs gourbis, tout cela n’a pas ébranlé la moindre conscience des dirigeants. À l’inverse, la description de ces enfers aiguisa certaines plumes de romanciers qui firent de ces révélations glauques l’éloge de ces « caporaux patriotiques ». Mais alors, pourquoi avait-on simulé la découverte de ces infamantes pratiques alors que ces réalités étaient déjà de notoriété journalistique en leur temps ? Celles, entre autres, des opérations de liquidation durant les événements du 8 Mai 1945 ont été abondamment décrites dans le monumental ouvrage d’André Mandouze consacré à « la question nationale et politique algérienne 1919-1951 ».(1)

    En reprenant quelques rares témoignages, André Mandouze mit l’accent sur le travail d’investigation d’un journaliste de l’époque lorsque celui-ci se décida à la dénonciation. « Jamais, écrivait ce dernier, depuis l’an 1842 et le maréchal de Saint-Arnaud l’Algérie n’avait connu, même aux jours les plus sombres de son histoire, de répression plus féroce contre un peuple sans défense ». Il écrira par la suite ceci : « … Sur les routes, à travers les sentiers, dans les champs, dans les rivières et dans les ravins, ce n’était partout que cadavres entrouverts où s’engouffrait la gueule sanglante des chiens affamés… Çà et là des villages entièrement rasés, éléments d’une humanité primitive fuyant sous les balles meurtrières des civilisés !!! ». C’était donc en ces mots que ce témoin exprimait sa douleur et son indignation.

    Certes, ces crimes foncièrement racistes ne doivent pas se réduire à la barbarie coloniale du 8 Mai. En 1959, ils se sont plutôt industrialisés avec l’apport des méthodes de l’armée. Déjà, à notre date de référence, la très sérieuse revue Les temps modernes révélait les témoignages des torturés indiquant que les exécutions sommaires de leurs malheureux compagnons étaient de parfaits crimes de guerre que rien ne justifiait.

    Or, de cette réalité ancienne, quelques réseaux de moudjahidine eurent l’idée d’exiger de la France une réparation, morale seulement, laquelle était susceptible d’instruire un dossier algérien grâce auquel le principe d’une repentance serait validé. L’initiative avait été aussitôt écartée par l’organisation idoine sur injonction du régime et pour cause, trop de connivences politiciennes étaient hostiles à tout démarchage sur la base de l’éthique. Argumentant sur cet aspect, la parole officielle trouva irréaliste le fait d’exiger pour soi une quelconque repentance, comme si l’Algérie et sa guerre de libération étaient suffisamment habilitées à devenir les dépositaires exclusifs du malheur colonial. Tout au plus, laisse-t-on entendre, l’Algérie aurait dû ou pu se rapprocher d’autres tribunes des nations pour rétablir toutes les vérités historiques, si réellement les précédents dirigeants avaient le souci de la mémoire collective que l’on voulait réhabiliter à présent, nous dit-on. En attendant, c’est de notre propre indigence dans ce domaine que l’Algérie souffre. Hélas, pas une seule idée allant dans le sens actuel et universel des dénonciations raciales et quasi-esclavagistes n’a émergé opportunément chez nous. Se cantonnant dans les laborieuses négociations algéro-françaises, ne s’est-elle pas condamnée à clarifier une suspecte « guerre civile » ? Cette dernière formule est certes troublante par ses connotations, en tout cas c’était ce qu’a toujours laissé entendre l’Élysée tout au long de nos 60 années d’émancipation. C’est dire que même le concept de repentance est réfuté officiellement tout en irritant l’opinion de la rive nord de la « mare » qui nous sépare.

    Certains commentateurs parmi les plus influents ne se révélèrent-ils pas à ce propos d’une remarquable agressivité dans leurs écrits ; eux qui estimèrent il y a quelque temps que l’Algérie transgressait une « certaine bienséance hiérarchique ». En clair, c’était l’empire qui sermonnait les pékins ayant pris du grade grâce à la vieille dame de l’Europe.

    Quand bien même l’on sait que « comparaison n’est jamais raison », ces journalistes en verve ont tout de même pris bien soin de faire le parallèle entre une hésitante préoccupation des dirigeants algériens lorsqu’ils abordent le passif du pays à la suite des méfaits de la colonisation et la manière dont avait été soldée ici une guerre civile sans imposer une quelconque repentance aux terroristes amnistiés. Deux arguments mis en parallèle qui ont fait mouche par la pertinence du raisonnement et surtout ont fait mal à notre dignité nationale.

    Il est vrai que même les célébrations simultanées du 8 Mai 1945 n’ont jamais été des dates en partage entre la France et l’Algérie mais demeurent plutôt des abcès de fixation qu’aucun des deux pays n’a jusque-là crevés.
    B. H.

    (1) André Mandouze, professeur d’université à Alger dans les années 1950 puis doyen de cette institution du supérieur en 1962.

    Le Soir d’Algérie, 08 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, mémoire, colonisation, crimes coloniaux, génocide,

  • La surprenante carte du Maroc dans un bureau du roi Mohammed VI

    En décembre 2020, le président Trump a déclaré que les États-Unis reconnaîtraient la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental dans le cadre d’un accord selon lequel le Maroc « normaliserait » ses relations diplomatiques avec Israël. Selon le Barreau de New York, si cette décision est approuvée par le président Biden, les États-Unis deviendront le seul pays à reconnaître la revendication de souveraineté du Maroc.

    En vue d’examiner cette question les causes et les implications de la décision de l’ancien président Trump, le Barreau a organisé un débat par vidéoconférence avec la participation d’un un panel de personnalités distinguées dont l’ancien conseiller de Donald Trump, John Bolton.

    Dans son intervention, Bolton a affirmé avoir remarqué lors d’une de ses rencontres avec Mohamed VI, une carte dans un bureau officiel sur laquelle le Sahara occidental ainsi que Tindouf et le nord de la Mauritanie figuraient à l’intérieur des frontières du Maroc.

     » Nous avons rencontré le nouveau roi Mohammed VI dans l’un de ses bureaux, je pense à Marrakech, un bureau très impressionnant. Derrière son bureau se trouvait une carte du Maroc (…) Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’elle incluait le Sahara Occidental. Elle comprenait également la moitié occidentale de l’Algérie et une grande partie de la Mauritanie », a-t-il révélé.

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    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Mauritanie, Algérie,

  • Algérie/ Le dialogue pour avancer (Edito de Ouest Tribune)

    Il n’est un secret pour personne que le front social est sous une grande pression, qui s’est accentuée ces dernières semaines avec plusieurs secteurs touchés par des grèves et des protestations qui reviennent de manière cyclique et menacent sérieusement l’avenir immédiat, non seulement, de l’éducation, du commerce, de la poste ou autres, mais menacent aussi et surtout la stabilité même du pays.

    Mais au fond des choses, et clairement il y a un malaise social qui s’est accentué ces derniers temps avec une cherté de la vie et l’érosion certaine du pouvoir d’achat d’une grande partie de la classe ouvrière. Mais cette réalité incontestable a été mise à profit par certaines parties, tapies dans l’ombre, dont l’objectif n’a rien à voir avec la défense des travailleurs, mais de frapper la cohésion et la stabilité du pays. Sinon comment expliquer que l’on assiste de plus en plus à des mouvements de protestation sauvages où les syndicats sont débordés de tous les côtés par des énergumènes qui ne cherchent que l’affrontement. Pourtant on sait que les syndicats de l’éducation ou des autres secteurs n’ont rien d’enfants de chœur et ils ont prouvé leur obstination et leur volonté à mener et porter leurs revendications jusqu’au bout.

    D’ailleurs, le gouvernement conscient de la particularité du moment, mais aussi de la légitimité des aspirations des travailleurs a renouvelé son entière disposition au dialogue et à l’écoute des représentants légaux des travailleurs. Un fait confirmé encore une fois par le Premier ministère qui a annoncé dans un long communiqué rendu public ce jeudi que :»les travailleurs, qui ont de tout temps été la force vive de la Nation, doivent faire la distinction entre l’exercice des droits syndicaux consacrés et l’expression de leurs revendications professionnelles qui doivent être examinées à travers un dialogue ouvert comme l’a exprimé le président de la République à maintes reprises notamment dans sa déclaration lors du Conseil des ministre tenu dimanche 2 mai 2021, et entre les appels de certains mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation et exploiter leurs situations socioprofessionnelles pour des fins douteuses».

    Il est ainsi clair que l’urgence du moment est l’engagement d’un dialogue apaisé et sincère pour répondre, autant que faire se peut, aux revendications des travailleurs et de leurs représentants légitimes, et surtout de fermer la porte aux ennemis de l’Algérie qui n’ont pas fini de vouloir jeter le pays dans la spirale de la violence et de la déstabilisation. Et le gouvernement est clair sur ce sujet comme l’indique le même communiqué du Premier ministère : «Le Gouvernement reste déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale et à faire face avec fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public».

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 08 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, crise sociale, crise politique, grogne, grèves, sit-in, manifestations, protestations,

  • Algérie-Maroc/Trafic de drogue à l’Est du pays : La filière marocaine en action

    La composition des drogues saisies ces derniers mois, particulièrement le cannabis, est à 100% marocaine. Des analyses physico-chimiques et autres ont démontré une autre composition que celle contenue dans le cannabis fabriqué localement.

    La drogue marocaine est mélangée à d’autres substances de plantes toxiques, la rendant plus provocante dans sa consommation et incitant le consommateur à en devenir accroc. «La drogue qu’on découvre de jour en jour n’est pas de chez nous. Par sa nature et par son emballage, tout indique qu’elle provient du pays frontalier, le Maroc.

    Du fait de ses effets neurologiques, elle est très recherchée par de nombreux consommateurs. Elle a des effets dévastateurs sur le mental humain», a déclaré au Jeune Indépendant une source sécuritaire qui a requis l’anonymat. «Aujourd’hui, tous les trafiquants de drogue ne cherchent que le cannabis marocain.

    Chez nous, grâce au travail des services de sécurité, on ne cultive plus le cannabis local, et sa transformation est encore moins possible. La filière de drogue en Algérie est devenue 100% marocaine», a-t-il poursuivi. Cette filière de trafic de drogue s’étend de l’est à l’ouest du pays et serait dirigée par des Marocains, avec la complicité de nationaux.

    Lundi dernier, les éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de la wilaya d’El-Tarf ont démantelé un réseau criminel international organisé, spécialisé dans le trafic de stupéfiants et ont saisi 30 kg de cannabis. Après enquête, il a été démontré, preuve à l’appui, que le réseau criminel, constitué de 12 individus dont deux femmes, est dirigé par un Marocain installé en Algérie.

    L’activité de ce réseau s’étend des frontières est jusqu’à l’ouest du pays et touchent plusieurs wilayas dont Tlemcen, Oran, Sétif et Oum El-Bouaghi. Au cours de cette enquête, quatre véhicules utilisés dans le déplacement et le transport des drogues ont été saisis.

    Devant la gravité de l’affaire, et après finalisation des procédures légales, les mis en cause ont été déférés devant les juridictions compétentes près le pôle pénal spécialisé à Constantine, qui ont ordonné leur mise en dépôt.

    Encore à El-Tarf, au mois d’avril dernier, 15 kg de kif traité ont été saisis par la Gendarmerie nationale et un réseau criminel, apparemment dirigé par le même ressortissant marocain, a été démantelé. El-Tarf, wilaya particulièrement agricole, est-elle en train de devenir une plaque tournante du trafic de drogue ? A Annaba, des dealers, bien connus, parlent en plein rue de «marokia» et de ses effets, nom donné à cette drogue en provenance du Maroc.

    Cette drogue, selon nos sources, est commercialisée chaque soir dans les ruelles de la place d’Armes. Les services de police veillent, bien entendu, mais les ventes se font au vu et au su de tout le monde.

    Le Jeune Indépendant, 07 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, cannabis, haschich, trafic de drogue,