Étiquette : Algérie

  • Algérie/Le devoir de dialogue et de responsabilité (Edito de Horizons)

    Le temps du dialogue constructif, soucieux du respect de la légalité, est une nécessité impérieuse pour mettre à bas la vile conjuration qui menace la stabilité de la nouvelle Algérie. La mission de subversion tous azimuts, confiée aux relais formatés dans les laboratoires de la déstabilisation, n’est plus un secret pour personne.

    Elle prend son origine dans la guerre de 4e génération menée désormais ouvertement par le sionisme aux frontières de l’Algérie, le Makhzen aux abois acquis à la guerre cybernétique et les puissances néocoloniales aux aguets.

    Les masques sont donc tombés, comme l’affirme l’éditorialiste d’El Djeïch. «Le processus de construction de la nouvelle Algérie se poursuivra au grand dam des ennemis qui ne sont pas plus grands qu’ils ne le sont réellement, qui ont surestimé la force et qui tentent avec mépris et condescendance de nager à contrecourant de l’Algérie en tant que territoire, peuple, histoire et valeurs», souligne El Djeïch. Le bastion de la résistance tiendra bon pour, encore une fois, sceller la victoire sur les prêcheurs de la printanisation chaotique.

    Dans un appel, un collectif de citoyens, de personnalités historiques, de chercheurs et d’éminents professeurs ont réaffirmé l’urgence du devoir de mobilisation autour de l’Etat national menacé dans son unité et sa souveraineté. «Les agissements incessants contre notre Etat national, ses institutions, ses symboles et son intégrité territoriale se multiplient et sont incessamment alimentés par l’intérieur et l’extérieur », lit-on dans une pétition signée notamment par la moujahida emblématique Djamila Boupacha, la constitutionnaliste Fatiha Benabou, le chercheur Ahmed Bensaâda, le docteur en lettres, en sciences humaines et en phiolosophie Abdelaghani Megherbi, le professeur Mohamed Bouhamidi et l’anthropologue Ahmed Ben Naoum.

    Vigilance donc. Mais aussi, un sens des responsabilités aigu et de sagesse pour surmonter ensemble la crise multidimensionnelle qui passe par la consolidation du front interne. Ce message a été réitéré par le gouvernement prêt au dialogue avec tous les partenaires sociaux pour la recherche de solutions adéquates et légales aux revendications socioprofessionnelles instrumentalisées par des éléments subversifs identifiés et au parcours connus.

    Horizons, 07 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, sionisme, unité, conspiration, mobilisation, chaos,

  • Algérie-France/Pérenniser la mémoire (Edito du Moudjahid)

    Algérie-France/Pérenniser la mémoire (Edito du Moudjahid)

    L’Algérie commémore, aujourd’hui, le souvenir douloureux des massacres du 8 mai 1945. Une tragédie qui avait mis à nu l’abominable visage de la colonisation française. Et ce ne fut pas la seule.

    Durant 132 années, des crimes imprescriptibles avaient été commis, malgré de vaines tentatives de la part des pouvoirs coloniaux successifs de les occulter. Le 8 mai 1945, alors que le monde occidental célébrait la fin de l’horreur nazie, les Algériens voulaient participer à cette liesse, en brandissant le drapeau national et revendiquant leur droit à l’autodétermination. Ils en payèrent un lourd tribut. Rien ne leur fut épargné : fours à chaux du colon Marcel Lavie à Héliopolis, où furent incinérés des dizaines de cadavres abattus sauvagement par les gendarmes, l’armée, la police et les milices, brutalités bestiales, exécutions sommaires, chasses à l’homme à Sétif, à Guelma, à Kherrata et dans d’autre régions du territoire. 45.000 Algériens, voire davantage, furent massacrés impitoyablement.

    Ces évènements sanglants ont été le prélude à une étape fondamentale de l’histoire de l’Algérie, celle du déclenchement de la lutte armée qui aboutira, au prix de sanglants sacrifices, au recouvrement de l’indépendance et à la souveraineté. Les exigences de la conjoncture que nous vivons rendent indispensable la nécessité de fortifier un legs historique susceptible de faire face à des tentatives de falsification des faits, à un «révisionnisme» orchestré par des forces nuisibles et hostiles dont la vérité fait toujours mal.

    Le Président Abdelmadjid Tebboune a décrété, en 2020, le 8 mai 1945, Journée nationale de la Mémoire, et la journée du 27 mai, Journée nationale des Scouts musulmans algériens, vivier toujours renouvelé de patriotisme. Ce sont-là des décisions hautement symboliques vivement appréciées par les citoyens qui prennent acte de l’intérêt significatif accordé à l’histoire, à la nécessité de mettre son écriture, son enseignement et sa médiatisation au cœur du renforcement du sentiment d’appartenance nationale.

    Le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit a affirmé, à ce titre, que la célébration de cette journée n’est pas exclusive aux seuls massacres du 8 mai 1945, mais embrasse toute la période de 1830 à 1962.

    Des procédures sont en cours de finalisation, pour lancer des plateformes numériques sur l’histoire de l’Algérie, depuis son invasion en 1830, afin que la matière historique soit accessible à toutes les franges de la société, voire à l’étranger. L’ouverture du champ de l’histoire à toutes les tendances est une richesse et un excellent capital mémoriel. C’est cela qui permet de contrecarrer les tentatives irrationnelles de groupes de nostalgiques, des lobbies épars qui s’ingénient à glorifier «les bienfaits» de la colonisation, à vouloir accréditer des thèses frappées d’un affligeant aveuglement que rien ne justifie, encore moins les verbiages stériles de folliculaires qui s’échinent à leur donner de la tonalité.

    La mémoire collective est un fait vital et impératif qu’il faut savoir fructifier, pour se projeter dans un avenir stimulant et inspirateur.

    El Moudjahid, 08 mai 2021

    Etiquettes : France, Algérie, colonisation, mémoire, massacre du 8 mai 1945,

  • Algérie/ Massacres du 8 mai 1945: un « génocide » occulté par le rapport de Benjamin Stora

    ALGER – Le rapport sur la Guerre de libération nationale de l’historien français, Benjamin Stora, a « fait l’impasse » sur les massacres du 8 mai 1945, a déploré l’historien Mohammed Ould si Kaddour El-Korso, qualifiant ce sanglant épisode de « génocide ».

    « Ce génocide, qui ne dit pas sans nom et tel que perçu par les Algériens, ne trouve même pas sa place dans les fameuses +préconisations+ de Benjamin Stora dans son rapport sur la Guerre d’Algérie. Des impasses y ont été faites sur nombre de questions dont celle du 8 mai 1945 », a déclaré M. El-Korso à l’APS, à l’occasion de la commémoration du 76ème anniversaire de ces tragiques événements.

    Il relève, à ce propos, une « approche sélective quant aux méfaits de la colonisation », déplorant également que le document « privilégie, entre autre questions, celles du déplacement des harkis et de leurs enfants entre la France et l’Algérie, des enlèvements et assassinats d’Européens en 1962 à Oran, ou encore la préservation des cimetières européens et juifs en Algérie ».

    En revanche, fait observer M. El-Korso, le tragique épisode dont a été le théâtre de nombreuses villes algériennes en 1945, a été évoqué uniquement à travers le rappel des déclarations des ambassadeurs français en Algérie, Hubert Colin de Verdière (2005) et Bernard Bajolet (2008). Lesquelles ont été suivies, en 2012, de celle du président François Hollande.

    Pour l’interlocuteur, le « rapporteur Stora et le président Macron sont dans leur rôle », rappelant que « même le président François Mitterrand a eu recours aux amnisties des généraux factieux alors que ses successeurs se sont distingués par la pratique politique du silence, des dérobades, des esquives et des demies-vérités. Le tout, au nom de la sacro-sainte +raison d’Etat ».

    ALGER – Le rapport sur la Guerre de libération nationale de l’historien français, Benjamin Stora, a « fait l’impasse » sur les massacres du 8 mai 1945, a déploré l’historien Mohammed Ould si Kaddour El-Korso, qualifiant ce sanglant épisode de « génocide ».

    « Ce génocide, qui ne dit pas sans nom et tel que perçu par les Algériens, ne trouve même pas sa place dans les fameuses +préconisations+ de Benjamin Stora dans son rapport sur la Guerre d’Algérie. Des impasses y ont été faites sur nombre de questions dont celle du 8 mai 1945 », a déclaré M. El-Korso à l’APS, à l’occasion de la commémoration du 76ème anniversaire de ces tragiques événements.

    Il relève, à ce propos, une « approche sélective quant aux méfaits de la colonisation », déplorant également que le document « privilégie, entre autre questions, celles du déplacement des harkis et de leurs enfants entre la France et l’Algérie, des enlèvements et assassinats d’Européens en 1962 à Oran, ou encore la préservation des cimetières européens et juifs en Algérie ».

    En revanche, fait observer M. El-Korso, le tragique épisode dont a été le théâtre de nombreuses villes algériennes en 1945, a été évoqué uniquement à travers le rappel des déclarations des ambassadeurs français en Algérie, Hubert Colin de Verdière (2005) et Bernard Bajolet (2008). Lesquelles ont été suivies, en 2012, de celle du président François Hollande.

    Pour l’interlocuteur, le « rapporteur Stora et le président Macron sont dans leur rôle », rappelant que « même le président François Mitterrand a eu recours aux amnisties des généraux factieux alors que ses successeurs se sont distingués par la pratique politique du silence, des dérobades, des esquives et des demies-vérités. Le tout, au nom de la sacro-sainte +raison d’Etat ».

    Et de convier les Algériens à mener « le combat » dans ce sens : « Il s’agit d’une mission à accomplir au quotidien et pas seulement lors des commémorations. Elle nécessite une mobilisation des compétences intellectuelles, des approches pluridisciplinaires, une volonté politique effective mais surtout une démarche politique d’Etat à Etat ».

    APS, 07 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, massacre du 8 mai 1945, génocide,

  • Macron doit reconnaitre les massacres du 8 mai 1945 comme des crimes contre l’humanité

    ALGER – L’historien et politologue français, Olivier Le Cour Grandmaison, a appelé le président Emmanuel Macron à reconnaitre de « façon précise et circonstanciée » les crimes commis le 8 mai 1945 en Algérie par la France coloniale comme étant des « crimes de guerre et contre l’humanité ».

    Dans un entretien accordé à l’APS, M. Le Cour Grandmaison a indiqué que « le président de la République française, qui prétend vouloir œuvrer à la réconciliation (des Mémoires), aura la possibilité, à l’occasion des commémorations à venir des massacres du 8 mai 1945 en Algérie, de faire en sorte que ses actes soient conformes à ses déclarations ».

    « Pour cela, il faudrait qu’il reconnaisse, de façon précise et circonstanciée, que les crimes commis alors furent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité comme le prouve l’article 212-1 du nouveau Code pénal (français) », a encore expliqué le docteur en Sciences politiques et enseignant dans cette discipline à l’université et aussi auteur de plusieurs ouvrages sur la colonisation française.

    Il a précisé, à ce titre, que « les rafles, les tortures, les exécutions sommaires, les disparitions forcées commises à l’encontre de la population civile (en Algérie) l’ont été en exécution d’un plan concret », soulignant que les « éléments constitutifs du crime contre l’humanité sont donc bien réunis ainsi que l’ont établi depuis longtemps les historiennes et les historiens qui ont étudié ces massacres ».

    Pour cet historien et politologue, « la justice le réclame et les descendants des victimes, les héritiers de l’immigration coloniale et postcoloniale, qu’ils soient français ou algériens, l’attendent depuis longtemps et le revendiquent sans être entendus ».

    En ce sens, il a estimé que si 76 ans après ces événements douloureux, la réconciliation des Mémoires entre l’Algérie et la France bloque, « la responsabilité première de cette situation incombe d’abord et avant tout aux différents chefs d’Etat français et, présentement, au président Emmanuel Macron ».

    « Proposons donc à Macron de profiter de la date du 8 mai 2021 pour admettre enfin cela. Il sera ainsi fidèle à la déclaration qu’il avait faite le 16 février 2017 en Algérie alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle », a rappelé M. Le Cour Grandmaison.

    Commentant les crimes perpétré à Sétif, Guelma et Kherrata, il a tenu à rappeler que le 8 mai 1945, le jeune scout algérien Saâl Bouzid, assassiné par un policier français à Sétif, était « coupable d’avoir osé manifester pacifiquement, en portant le drapeau de l’Algérie indépendante avec plusieurs milliers d’autres +indigènes+ ».

    Il a en outre rappelé que les émeutes qui avaient gagné tout le Constantinois, avaient fait des milliers de victimes, « arrêtées, torturées et exécutées sommairement pour rétablir l’ordre colonial imposé par la France et terroriser de façon durable les autochtones », expliquant qu’il s’agissait pour les forces coloniales « d’agir vite et puissamment pour juguler le mouvement ».

    Il a aussi précisé que les ordres émanaient du général Raymond Duval qui commandait les troupes dans cette région et avaient été appliqués à la lettre car « la France libre était prête à tout pour défendre l’intégrité de son empire jugée indispensable à son statut de grande puissance ».

    A une question sur le rapport de l’historien français Benjamin Stora qui s’est montré évasif sur les massacres du 8 mai 1945, alors que ses recommandations demeurent muettes sur les crimes commis par l’armée coloniale, M. Le Cour Grandmaison a rétorqué : « Maintenant que le rapport est en possession du président Macron, la responsabilité est désormais exclusivement la sienne. Encore une fois, le problème n’est plus l’établissement précis des faits, celui de l’enchaînement des événements et des éléments de contexte national et international qui ont conduit à ces massacres. Le problème n’est pas non plus celui de la qualification juridique de ces massacres, n’en déplaise à certains », a-t-il relevé.

    « L’article précité du Code pénal le prouve. Rappelons, et c’est pour moi l’occasion de lui rendre une nouvelle fois hommage, que l’avocate bien connue, Nicole Dreyfus, s’était depuis longtemps prononcée en ce sens », a-t-il noté, précisant que « le problème est donc uniquement un problème politique et il appartient à Macron de l’affronter pour le résoudre enfin en reconnaissant ce qui a été perpétré à partir du 8 mai 1945 en Algérie », a conclu M. Le Cour Grandmaison dont le dernier ouvrage (Ennemis mortels) est paru en 2019 aux éditions La Découverte.

    APS, 07 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, colonisation, 8 mai 1945, crimes coloniaux, mémoire,

  • Algérie-France : Stora ne désespère pas

    Auditionné a l’Assemblée nationale française
    Stora ne désespère pas quant a l’avenir des relations algéro-françaises

    L’historien Benjamin Stora a défendu, ce mercredi 5 avril, son rapport sur la mémoire remis le 20 janvier dernier au président Emmanuel Macron, devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblé nationale française.

    En dépit des relations tendues entre les deux pays, marquées par le report de la visite de Jean Castex en Algérie et la déclaration du ministre de Travail, Hachemi Djaaboub qualifiant “la France d’ennemi traditionnel et éternel”, Benjamin Stora ne désespère pas, ont rapporté des médias français.

    Emmanuel Macron l’avait mandaté en juillet 2020 pour “dresser un état des lieux juste et précis” sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie.

    Côté algérien, le président Abdelmadjid Tebboune a, lui, confié la tache a son conseiller chargé des Archives et de la mémoire Abdelmadjid Chikhi.

    Devant les députés, l’historien spécialiste de l’Histoire d’Algérie est revenu sur les conclusions de son rapport. Formulant le vœu que les deux pays avancent de concert sur le chemin d’une mémoire apaisée, il espère œuvrer a une “réconciliation des peuples français et algérien”.

    «Soixante ans après, l’Histoire est encore un champ en désordre, en bataille quelquefois», écrit Benjamin Stora dans son rapport. L’historien plaide pour une reconnaissance affirmée des crimes commis durant la colonisation, puis durant la guerre, longtemps oubliés ou minimisés en France. Ainsi du conflit lui-même, qui, bien qu’il ait duré près de huit années, est longtemps resté sans nom, ou pudiquement appelé “événements d’Algérie”. L’objectif est de mettre fin a ce que Benjamin Stora nomme la “communautarisation des mémoires”. L’historien considère que “tout groupe appartenant a cette histoire est spécifique, mais aucun n’est exceptionnel et nul ne doit être placé au-dessus des autres. Or, chaque groupe exige une empathie a sens unique, unilatérale, exclusive”. Lutter contre cet antagonisme mémoriel est un enjeu d’autant plus important, note le rapport, qu’”aujourd’hui, en France, plus de sept millions de résidents sont toujours concernés par l’Algérie, ou plutôt, par la mémoire de l’Algérie”.

    Afin de poursuivre le travail de mise en lumière des “déplacements massifs de populations rurales, pratiques de la torture, internements arbitraires et exécutions sommaires”, Benjamin Stora souhaite le transfert de certaines archives de la France vers l’Algérie. Il évoque la nécessité que soit facilité l’accès aux chercheurs des deux pays aux archives a la fois françaises et algériennes. La numérisation de toute cette documentation sera nécessaire a cette “mise en commun”, a-t-il précisé durant son audition. Il propose également de restituer a l’Algérie l’épée de l’émir Abdelkader, héros de la résistance a la colonisation française au XIXe siècle.

    Echourouk online, 05 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Mémoire, colonisation,

  • Le Maroc mobilise son lobby en France pour envenimer les relations algéro-françaises.

    Le Makhzen mobilise le lobby franco-marocain pour envenimer les relations algéro-françaises.

    Après les tentatives toxiques du Maroc pour limiter la volonté de l’Algérie de retrouver sa position et sa réputation, le système du Makhzen a eu recours à la mobilisation de certains de ses symboles d’élite et de l’un des visages culturels les plus influents en France, représenté par le célèbre écrivain Tahar Ben Jelloun, pour frapper les efforts du rapprochement algéro-français, qui a récemment rechuté.

    M. Al-Makhzen, obsédé par la crainte des effets secondaires de la normalisation des relations entre l’Algérie et Paris sur ses intérêts, a profité des récents développements pour s’en prendre aux partis français qui cherchent à rétablir les relations avec l’Algérie, menés par Emmanuel Macron, qu’il a qualifié de « naïf ».

    Le contexte de cette description scandaleuse d’un intellectuel marocain qui fluctue dans la béatitude de la France (membre du conseil d’administration du prix Goncourt francophone), selon laquelle Macron n’était pas convaincu de l’impossibilité d’établir des relations apaisées avec l’Algérie, sauf après les récents événements qui ont affecté les relations bilatérales (annulation de la visite de Jean Castex), après environ une année des efforts pour les rétablir, comme l’indique un article qu’il a écrit dans un journal proche du Palais marocain.

    Ben Jelloun a ouvert son article par une phrase qui contenait de nombreuses suggestions : « Le président Macron est très naïf. Il a découvert il y a quelques jours à peine, qu’il n’y aura pas de paix entre la France et l’Algérie », mais il se contredit lorsqu’il s’empresse de dire que tous les présidents qui ont précédé Macron à l’Elysée, « ont cru qu’ils pourraient établir des relations normales avec l’Algérie, mais ils ont tous été déçus. » Tous les prédécesseurs de Macron sont-ils donc crédules ?

    Le Makhzen est certain que toute normalisation des relations algéro-françaises se fera nécessairement au détriment des relations de Rabat avec Paris, et il a peur de ce que peut faire le régime du voisin de l’Ouest, qui s’appuie sur le soutien français dans de nombreux dossiers, notamment celui du Sahara. Aussi, Ben Jelloun, connu pour son infiltration dans la culture, les médias et les milieux politiques français, veut-il convaincre les salons parisiens que la partie algérienne n’est pas prête à établir des relations stables avec l’ancienne colonie.

    « Aucun d’entre eux (les anciens présidents français) n’a réussi à réduire la tension permanente entre les deux pays. L’Algérie officielle ne veut pas normaliser ses relations (avec la France) », affirme Ben Jelloun, qui n’a trouvé aucune justification à sa conviction, si ce n’est ce qu’a dit récemment le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Hachemi Djaboub : « La France est l’ennemi traditionnel et éternel de l’Algérie », phrase qui est considérée par l’intellectuel du Makhzen, comme un message au Premier ministre français et à la délégation qui l’accompagne qu’on ne veut pas d’eux en Algérie.

    Ben Jelloun, et derrière lui, le Makhzen flattant la France pour qu’elle ne se laisse pas entraîner par le « mirage » de la normalisation de ses relations avec l’Algérie, car celui qui décide de cette dernière « sème la haine contre la France, qui fait tout pour calmer la guerre des mémoires… en cherchant à pousser Paris à se sentir coupable de son douloureux passé colonial ».

    L’intellectuel du Makhzen conclut en s’adressant à l’opinion publique française, en tentant de désespérer de tout rapprochement potentiel : « Le Maroc peut le dire à la France », et il fait ici référence à la congestion entre les deux pays sur de nombreux dossiers, tels que « l’ouverture des frontières, la question du Sahara… », tout cela pour inviter Paris à suivre l’exemple de Washington en reconnaissant la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    Echourouk online, 03 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Maroc, Makhzen, lobby,

  • Algérie : Djerad dénonce des «mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation »

    Les récents mouvements de protestations et de grève qu’aura connus notre pays ces derniers mois, ont fait réagir ce jeudi, le Premier ministre Abdelaziz Djerad pour qui la recherche de solutions adéquates aux différentes revendications socioprofessionnelles doit se faire dans le cadre d’une «approche progressive» qui prenne en ligne de compte les répercussions et les retombées de la crise économique et sanitaire que traverse le pays.

    Dans un communiqué rendu public, il a été mis, en avant, la détermination du Gouvernement à «poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux».

    «La Constitution algérienne, notamment ses articles 69 et 70, et la législation nationale ont consacré l’exercice des droits syndicaux y compris le droit à la grève. Toutefois, une exploitation de l’activité syndicale par certains mouvements subversifs visant à semer la fitna, a été récemment relevée, des mouvements qui avaient été identifiés par le passé et leurs plans dénoncés», précise le communiqué.

    Et d’ajouter que les travailleurs, qui ont de tout temps été la force vive de la Nation, doivent faire la distinction entre l’exercice des droits syndicaux consacrés et l’expression de leurs revendications professionnelles qui doivent être examinées à travers un dialogue ouvert comme l’a exprimé le président de la République à maintes reprises notamment dans sa déclaration lors du Conseil des ministre tenu dimanche 2 mai 2021, et entre les appels de certains mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation et exploiter leurs situations socioprofessionnelles pour des fins douteuses».

    «Les deux dernières décennies ont été marquées, sous le régime de la Issaba (la bande), par l’émergence de mauvaises pratiques, en passant du cadre de la revendication légitime des droits à la logique d’illégitimité, en déniant les exigences de préservation du bon déroulement des structures publiques, la pérennité du service public et la protection de l’économie nationale et des outils de production», rappelle le communiqué.

    «La grande majorité des enfants du peuple respecte le système constitutionnel et l’exprime de façon quotidienne à travers l’engagement responsable dans le processus de l’édification et du renouveau, contrairement à cette minorité limitée dont certains membres établis à l’étranger œuvrent pour la diffusion du désespoir et la mise en échec du processus de changement et de lutte contre la corruption qui ne peut que continuer jusqu’à la fin», a indiqué le communiqué.

    La même source a précisé que «cet appel est adressé à tous les travailleurs à l’effet de faire montre de sens de responsabilité et de respect de la légitimité juridique telle que prévu dans les législations en vigueur et d’éviter de tomber dans le piège de ceux qui veulent semer le chaos dans le pays».

    A ce titre, ajoute la source, «le processus de changement initié par les pouvoirs publics à l’effet de bâtir l’Algérie nouvelle requiert de faire prévaloir la sagesse et d’évoquer les valeurs de solidarité et d’entraide auxquelles s’est accoutumé le peuple algérien en vue de surmonter les circonstances socioéconomiques actuelles dans le cadre du dialogue sérieux et responsable qui garantit le traitement équilibre et réaliste de toutes les préoccupations soulevées».

    «Le Gouvernement reste déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale et à faire face avec fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public», a conclu le communiqué.

    Algérie Breve News, 07 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, grèves, sit-in, mouvements sociaux, protestations, manifestations,

  • Le Maroc amnistie les cultivateurs du cannabis

    Le Maroc amnistie les cultivateurs du cannabis

    En violation du droit international; préconisant la lutte contre la drogue,le régime marocain, en fin de règne, n’a pas trouver mieux pour faire face à la colère sociale, que amnistier les cultivateurs du cannabis, après avoir présenté ses lettres de créances à l’entité sioniste, pour trouver un allié conjoncturel pour sauver le trône de Mohamed VI.

    Ainsi, des médias marocains révèlent que des dizaines de milliers de cultivateurs de cannabis dans le nord du Maroc, fief du Hirak du Rif, seront bénéficiaires d’une amnistie générale et seront exonérés des poursuites judiciaires.

    Cette amnistie ouvrira la voie la légalisation des cultures de cannabis, dont l’objectif est d’inonder les continents africain et européen de cette drogue, et qui serait susceptible de créer de l’emploi dans une région très affectée par la fermeture des frontières terrestres avec l’Algérie, et le renforcement de la lutte contre le trafic de drogue par l’Algérie

    Selon des études présentées en début de cette semaine au Parlement du Makhzen, par le ministère marocain de l’Intérieur, la culture du cannabis fera vivre 50.000 familles et 400.000 personnes au total.

    L’Algérie face à la guerre de la drogue

    Les autorités algériennes sont appelées à durcir les lois de lutte contre le trafic de drogue, même en imposant les peines capitales, pour diminuer la guerre d’épuisement menée par le Makhzen, et qui vise en premier lieu le déchirement de la société algérienne et sa jeunesse visée par la drogue, qui traverse les frontières terrestres et maritimes; malgré les efforts consentis par les différents services de sécurité.

    Algérie54, 06 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, cannabis, haschich, légalisation, amnistie, cultivateurs, Algérie, drogue, trafic de drogue,

  • Algérie/ Construire sur fond de dialogue social

    Par B. Chellali

    Dans le message qu’il a adressé aux travailleurs, à l’occasion de la célébration de la Journée international du travail, le 1er mai, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a une nouvelle fois affirmé sa volonté d’instaurer une meilleure forme dans le cadre d’un large dialogue avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques. Très attaché à ce processus, le Chef de l’Etat a déclaré : « Et nous sommes confiants dans les capacités et les ressources de notre pays et l’engagement à l’égard de la feuille de route pragmatique et ambitieuse que nous avons adoptée et qui est de nature à rompre avec les anciens modèles de gestion des affaires économiques, régis par la mentalité rentière, l’assistanat et la dilapidation ». Dans cet esprit, le Président Tebboune a tenu à exprimer tout son soutien à tous ceux qui, sur le terrain, sont en première ligne pour instaurer l’avènement d’une dynamique économique affranchie des contraintes bureaucratiques et des pratiques des opportunistes corrompus, ceux aussi qui sont en première ligne pour la mise en œuvre de la feuille de route consacrée par son programme politique.

    Face aux difficultés économiques et financières induites par la persistance de la chute des prix du baril de pétrole sur le marché mondial, les conséquences induites par la pandémie du Coronavirus (Covid-19), face aux perturbations issues d’une période d’apprentissage et d’appréhension des nouveaux espaces de liberté ouverts par la Constitution du 1er novembre 2O2O, le Chef de l’Etat, a, de nouveau, réitéré sa confiance dans le dialogue et la concertation entre tous les partenaires et au sein de toutes les entités du pays. Aussi, il ne saurait y avoir de surenchères de la part de quiconque dans la mesure où le peuple algérien s’est prononcé clairement sur ses constantes et pour une rénovation profonde des pratiques politiques, sociales et économiques.

    Par contre, l’heure serait plutôt à la prise de conscience et de responsabilité par tous, c’est-à-dire citoyens, formations politiques, mouvement associatif, partenaires sociaux et économiques, travailleurs-cadres pour aboutir, dans la conjoncture actuelle, à une meilleure maitrise de la situation tant au niveau des effets que celui des causes. La communauté nationale implique de ce fait des droits et des devoirs. Pour passer à cette vitesse supérieure aux plans économique et social au titre d’un « mode économique attractif » tel que décidé par le Chef de l’Etat, c’est-à-dire davantage de réformes sur fond de dialogue social à concrétiser sur le terrain. C’est là un impératif premier car il ne s’agit plus d’attendre que les choses se passent pour y réagir ou s’y adapter. L’important est d’agir dans le bon sens et de réaliser et que l’entreprise, les travailleurs, les ciotyens.De peuvent faire pour le pays et pour eux-mêmes.

    Si la concertation, l’échange des points de vue et d’analyses, la circulation des propositions de solutions de sortie de crise sont d’usage et de rigueur dans la volonté politique comme vecteurs premiers du dialogue et de la communication, il devient possible alors d’éviter les dépassements, les excès, les inerties, les fausses contestations et les faux clivages qui essaiment ici et là l’espace politique et socio-économique. Les conflits, les grèves, les recours à la violence verbale ou parfois physique ne peuvent que porter atteinte à l’économie nationale et à la démocratie, voire à la paix sociale. La force de convaincre et de rassembler dépend de la qualité des arguments et de la pertinence des solutions proposées tout comme elle renvoie également à la capacité de chacun de prendre sur soi une partie des sacrifices qu’exige le redressement du pays.

    Si pour le champ politique, la seule sanction sera celle des urnes, pour le champ économique, les sanctions sont établies par les lois économiques sous-tendues par le marché et les besoins incompréhensibles de la société et les objectifs du développement national, mais aussi accompagnées par un dialogue franc, direct, sans manœuvre politicienne et une concertation performante au sein de l’entreprise et partout sur les lieux de travail. Telle est l’équation à résoudre par l’action. Celle des hommes. Un redressement, il faut le dire et l’admettre, qui ne peut s’opérer si le climat social et politique ne trouve pas, à défaut d’une sérénité, une accalmie où la sécurité des biens, des personnes et des idées reste le garant du jeu démocratique.

    A ce sujet, le discours officiel n’a pas manqué de dire que la préférence pour le dialogue ne signifiait, en aucune manière, l’absence de moyens ou le manque de volonté pour neutraliser toutes les agitations stériles qui touchent les différentes sphères de la vie sociale nationale. Dés lors, c’est dans la confiance en soi et en autrui que viennent se cristalliser les conditions pour construire, aujourd’hui une plateforme consensuelle dans laquelle les intérêts vitaux de la Nation, les projets vitaux pour l’économie nationale et les grands équilibres sociaux soit d’abord préservés, ensuite consolidés et enfin approfondis par tous les partenaires sociaux, politiques et les institutionnels du pays. Il serait bon de rappeler qu’en matière économique, l’essence même des réformes projetées par le Président Tebboune est le résulta des vœux et aspirations exprimés par le peuple, pour mettre fin à l’opacité, à la gestion bureaucratique, au gaspillage et aux entraves à l’initiative et à l’émergence des compétences.

    Aujourd’hui, le cadre de travail, d’intervention et d’investissement de chacun existe pour dynamiser le tissu économique, social et culturel, sa logique affichée par le président de la président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, sa nature explicitée et ses objectifs connus ; il reste à présent à le « mouvementer » et l’exploiter au service des intérêts suprêmes du pays et de tous.

    Le Maghreb, 06 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Journée international du travail, partenaires sociaux, opérateurs économiques, dialogue, mentalité rentière, assistanat, dilapidation,

  • Un rapport met en garde contre la « menace militaire » que représente le Maroc pour l’Espagne dans le détroit de Gibraltar.

    Le think tank Institut pour la sécurité et la culture met en garde contre les conséquences de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara et de la course aux armements du royaume alaouite.

    Les plans de réarmement du Maroc, combinés à la reconnaissance par les États-Unis de sa souveraineté sur le Sahara, constituent « un défi à l’intégrité territoriale espagnole » et aux intérêts économiques européens. C’est la conclusion tirée par un rapport préparé par le think tank Institut pour la sécurité et la culture présenté jeudi et auquel Vozpópuli a eu accès.

    Le rapport s’intitule Maroc, le détroit de Gibraltar et la menace militaire pour l’Espagne et a été préparé par le docteur en sécurité internationale Guillem Colom Piella, ainsi que par les analystes Guillermo Pulido Pulido et Mario Guillamó Román. En 32 pages, l’ouvrage examine les conséquences des derniers mouvements diplomatiques et d’armement du Maroc, ainsi que son influence directe sur ses voisins immédiats, principalement l’Espagne.

    Selon les auteurs, la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara « sape » l’influence que l’Espagne et la France conservent sur le Maghreb. D’une part, elle renforce le rôle de l’administration de Joe Biden dans la région ; d’autre part, elle renforce la position du Maroc « dans la lutte qu’il mène avec l’Union européenne au sujet de l’exploitation des eaux du Sahara occidental », une région riche en minéraux tels que le tellure, le cobalt et le plomb.

    Les auteurs affirment notamment qu’ »une partie de la mentalité et de la culture stratégique marocaines » soutient un programme d’expansion territoriale « conforme à l’ancien concept du « Grand Maroc » » : « Comme le Premier ministre marocain, Saad Eddine El Othmani, l’a récemment exprimé, une fois qu’ils contrôleront pleinement le Sahara occidental, les places de Ceuta et Melilla devraient être à l’ordre du jour ».

    Le rapport souligne également les avantages économiques que cette reconnaissance apportera au Royaume du Maroc, étant donné l’intérêt pour la création d’un gazoduc reliant le Nigeria et le Maroc à l’Europe, qui passerait nécessairement par le Sahara. Un projet que certains spécialistes qualifient de compliqué, pour ne pas dire plus, vu le nombre de pays qu’il devrait traverser et qui prévoyait à l’origine sa sortie par l’Algérie et non le Maroc.

    Le Maroc et L’Algérie

    Mais c’est précisément l’un des objectifs que le royaume alaouite poursuit avec son offensive diplomatique, prévient le rapport : arracher à l’Algérie une influence dans la région, en termes économiques et militaires. « Le Maroc a annoncé un plan de réarmement sur cinq ans que de nombreuses sources considèrent comme le pilier pour atteindre la suprématie militaire régionale », notent les auteurs, qui chiffrent ces intentions à 22 milliards de dollars, avec le soutien des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite.

     » L’armée qui a vu l’incident sur l’îlot de Perejil à l’été 2002 est bien loin. En près de deux décennies, les forces armées alaouites se sont dotées de nombreux moyens matériels tout en diversifiant leurs fournisseurs d’armes, permettant ainsi d’augmenter significativement leur catalogue de capacités militaires », affirment les chercheurs.

    Entre autres conclusions, le rapport de l’Institut pour la sécurité et la culture avertit que la course aux armements marocaine génère une « instabilité stratégique » à court et moyen terme en Afrique du Nord. Et ils ajoutent : « Le réarmement du Maroc et la consolidation de son contrôle sur le Sahara occidental pourraient, à plus long terme, signifier un défi pour l’intégrité territoriale de l’Espagne ».

    Voz populi, 06 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, Algérie, Maroc, Afrique du Nord, armée, défense, menace militaire,