Étiquette : Emmanuel Macron

  • Le roi du Maroc ne désespère pas d’être reçu à l’Elysée

    Maroc, Mohammed VI, France, Emmanuel Macron,

    Depuis le 1er juin, le roi du Maroc s’est rendu à plusieurs reprises à Paris. « Pour une visite privée », selon la presse proche du palais de Rabat. Il s’agit du premier déplacement du souverain à l’étranger depuis la fin de la pandémie. Les médias marocains ont beau d’évoquer la santé du roi afin de justifier ce déplacement, alors que plusieurs sources avancent des raisons politiques derrière le séjour de Mohammed VI à l’Héxagone.

    En effet, la dimension politique de la visite royale est justifiée par la brouille qui caractérise les relations du Maroc avec l’Elysée suite au scandale de Pegasus qui a dévoilé la tendance de Rabat à espionner le téléphone portable du président français. Cependant, il semble que la colère d’Emmanuel Macron ne s’est pas estompée. Pour preuve, le refus du président français de recevoir le roi du Maroc, en dépit de leurs relations privilégiées et leur vieille alliance, notamment dans le dossier du Sahara Occidental, considérée par les autorités marocaines comme vitale pour la monarchie alaouite.

    Paris et Rabat ont déjà connu une crise semblable en 2015, lorsque la justice française a tenté d’interroger le patron de la sûreté marocaine, Abdellatif El Hammouchi. Une décision qui a poussé le Maroc à couper la coopération sécuritaire avec la France. Pour sceller la crise, Mohammed VI s’est rendu dans son château de Betz d’où il a été invité à rencontrer le président Hollande.

    Aujourd’hui, le souverain marocain tente de réparer les pots cassés par l’affaire Pegasus. S’il a été reçu par Macron après avoir subi une opération chirurgicale au cœur dans une clinique française, cette fois-ci, Mohammed VI devra prendre son mal en patience puisque le président français ne semble pas décolérer.

    Depuis son accession à la présidence en France il y a plus de cinq ans, Macron s’est rendu une fois au Maroc, et c’était en juin 2017. Le président français a également reçu le monarque marocain à l’Elysée après avoir subi une opération chirurgicale au cœur dans un hôpital français.

    Bien que près d’une semaine se soit écoulée depuis que le monarque marocain était en France, il n’a pas été reçu par le président français, et les médias proches du régime makhzen n’ont pas révélé si l’ordre du jour de la « visite spéciale » prévoyait une réception par un hôte de l’Elysée. Palais du monarque marocain, alors que cela semblait lié à son état de santé.

    #Maroc #Mohammed_VI #France #Macron

  • La France gère l’argent de plusieurs pays africains

    France, Emmanuel Macron, Afrique, Françafrique, corruption, pots-de-vin, colonisation, Russie, esclavage,

    « La Russie est l’une des dernières puissances impériales coloniales ». Da gavarich Macron ! J’ai même lu dans un livre écrit par « Abou Doujaja », un illustre écrivain français né chez vous que les méchants Russes avaient envahis et soumis l’Afrique à l’esclavage pendant plusieurs siècles sur ordre de ce Poutine et qu’ils ont pris pleins de femmes noires pour en faire des mulâtres et devenir moins blonds. Manu, Manu, l’air du continent noir ne te va pas !

    D’ailleurs, comme des milliers d’internautes, j’ai failli étouffer de rire en t’écoutant dire aux Africains qu’ « On doit aider à réguler les sujets de corruption qui sont un fléau pour le continent africain » ! Mais Manu, c’est la France qui a ramené un sacré bouquin intitulé « comment toucher un pot de vin en dix leçons ? ».

    Et puis tu dois bien en savoir un bout depuis le temps que tu fréquentes les Rothschild. Tu dois bien savoir que ce n’est pas « les Dieux qui nous sont tombés sur la tête » mais c’est votre corruption qui nous a aliénés.

    Tiens parles-moi donc du fameux Franc CFA ! Comment donc un pays situé en Europe peut-il gérer l’argent d’un autre pays situé en Afrique et lui dicter sa politique ? Demandes donc à Emmanuel Moulin qui est à la tête de la direction générale du Trésor avec quoi sont remplis les caisses de la Banque de France ? Si, si vas-y demandes lui, il ne va pas le prendre mal. Il te dira que l’argent n’a pas d’odeur et qu’il est surtout kasher.

    La Sentinelle, 30/07/2022

    #France #Afrique #Corruption #Pot_de_vin

  • La France poursuit les gestes hostiles envers l’Algérie

    France, Algérie, Emmanuel Macron,

    « Je me méfie toujours lorsque la France me félicite » aimait à dire le défunt président Houari Boumediène. Et la France d’aujourd’hui ne félicite plus l’Algérie et la considère même comme étant une zone « A », un « pays où les conditions de vie sont particulièrement rigoureuses ». Un mal pour un bien en suivant la « méfiance » de l’ancien président algérien.

    Dans un récent arrêté ministériel publié sur le journal officiel français en date du 7 juillet 2022 fixant la répartition en trois zones, A, B et C, des postes diplomatiques et consulaires français, l’Algérie figure parmi les pays les plus « hostiles ». Ladite liste classe en « Zone A », entre autre, l’Algérie, l’Afghanistan, Bangladesh, Birmanie, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, Irak, Iran, Libye, Mali, Nicaragua, Niger, Russie, Somalie, Syrie, Tchad, Ukraine, Yémen. Le Liban et la Tunisie sont quant à eux classés en « Zone B » alors que le Maroc est situé en « Zone C » parmi les pays les plus « sûrs » aux côtés des USA, de l’Allemagne et de la Finlande. A quoi joue donc la France de Macron ?

    Si le jeune chef d’Etat français qui appelle au « renforcement des liens déjà forts » entre la France et l’Algérie, ses actes ne semblent pas traduire sa pensée et disent bien le contraire. Cette animosité qui ne fait que croitre dément la bonne foi du président Emmanuel Macron et confirme les velléités hostiles de l’Hexagone envers l’Algérie. Et bien que le jeu trouble de l’ancienne puissance coloniale vis à vis de l’Algérie n’est plus à démontré, celle-ci et sous le règne d’Emmanuel Macron feint de se montrer conciliatrice sans jamais rater une occasion pour essayer de torpiller les efforts considérables consentis par notre pays qui a retrouvé sa sérénité et s’engage dans un projet de développement sans précèdent. Courtisée pour son potentiel et ses ressources, l’Algérie dérange la France qui vient d’afficher enfin sa haine viscérale à son ancienne colonie.

    Dans sa folie nostalgique, le pays du Coq gaulois redouble d’acharnement. Mais que peut donc un Coq affaibli et honni par ses anciennes colonies qui ne veulent plus de la France et encore moins de sa Françafrique ?

    Après les restrictions sur les visas utilisés comme arme de chantage, son refus de reconnaître ses crimes contre l’humanité et l’aliénation des peuples commis par la France colonialiste, encouragée par la montée de l’extrême droite, elle récidive. Gérard Darmanin, petit fils d’un pied noir et grand nostalgique de l’Algérie française concocte un projet de loi qui lui tient à cœur, celui d’expulser tout ce qui est étranger et notamment algérien jusqu’aux français d’adoption. Un projet de loi qui démontre l’acharnement de l’ancien occupant sur notre pays.

    Avant hier, France 24, la chaine du Quai d’Orsay qui fait fi de la crise sociale et des émeutes au Maroc, ne rate aucune occasion pour s’en prendre à notre pays. L’annonce de la signature d’un protocole d’accord entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria pour la réalisation du pipe transsaharien de gaz, la journaliste ne s’est pas empêchée de faire un commentaire subjectif déclarant que « le projet n’aboutira jamais » ! Un manque de professionnalisme et un écart à la déontologie qu’une chaine publique ne doit nullement commettre.

    Cette fois-ci, c’est le ministère de l’Europe et des affaires étrangères qui met son grain de sable pour essayer donner une mauvaise image sur l’Algérie qu’il considère dans son arrêté du 7 juillet 2022 comme une région instable « (…) où les conditions de vie sont particulièrement rigoureuses » contrairement à d’autres pays enregistrant des malaises sociaux en plus d’une instabilité politique et une crise de succession sur fond de crise économique latente.

    Cet « avis » subjectif concernant « les nominations à l’étranger des agents ayant vocation à servir dans les postes diplomatiques et consulaires sont prononcées en tenant compte des règles applicables à chacune des trois zones (…) » cache à peine tout le mal que le gouvernement français pense de l’Algérie. Ce qui n’est pas un fait nouveau.

    Azzedine Belferag

    La Sentinelle, 31/07/2022

    #Algérie #France #Macron

  • Ce qui fait courir les puissants en Afrique

    Afrique, Occident, France, Emmanuel Macron, Françafrique, colonisation,

    Emmanuel Macron s’est lancé dans une tournée africaine lundi. Le fait que celle-ci intervienne deux jours à peine après le début du pèlerinage du chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, sur le continent noir est loin d’être un hasard du calendrier. L’offensive diplomatique russe finit par acter le déclin de l’influence de la France sur un continent duquel elle est en train de se faire éjecter en bonne et due forme.

    En plus de la Chine, de la Turquie et même de Washington qui si livrent une bataille d’influence sur un continent où se joue l’avenir du monde, l’Hexagone fait face à l’avancée du rayonnement russe. Une pénétration véhiculée par les enjeux de sécurité alimentaire d’abord. La visite du président de l’Union africaine, le Sénégalais Macky Sall, à Moscou au mois de juin dernier a été annonciatrice d’un rapprochement russo-africain motivé par des intérêts stratégiques liés au commerce des céréales.

    Un rapprochement acté par Lavrov, grâce à une conjoncture marquée par les tensions sur le marché des céréales, alimentées par la guerre en Ukraine, mais surtout la sécheresse qui affecte les récoltes en Inde, en Europe et en Amérique en sus des pressions inflationnistes. Moscou a d’ailleurs été clair. Ses céréales seront destinées en priorité aux « amis ». Mais, le Kremlin va plus loin et entend capitaliser sur cette conjoncture pour s’implanter en Afrique, continent qu’il avait négligé lors de la Guerre froide et de la Guerre fraiche.

    Au Caire, Lavrov a affirmé samedi que la Russie aidera ses partenaires à achever le processus de décolonisation. Il est vrai que Moscou affiche depuis quelques semaines des positions qui s’alignent sur les principes défendus par le Mouvement des non-alignés, dans une posture qui plaide pour un nouvel ordre mondial qui bannirait le système hégémonique en place et renforcé par la chute de l’URSS. Or, le propos de Lavrov a un double langage. Celui de l’engagement du Kremlin à accompagner ses partenaires à parachever les processus de décolonisation en éjectant les puissances coloniales et néocoloniales du continent. C’est cela qui fait courir Macron qui craint pour une Françafrique qui n’a plus de place dans une Afrique qui s’émancipe.

    La Sentinelle, 27/07/2022

    #Afrique #France #Françafrique #Colonisation #Spoliation

  • De la génération Mitterrand au peuple nouveau de Macron

    François Mitterand, Emmanuel Macron, France, Chine, Russie, Ukraine, Etats-Unis,

    Juillet 2022 – Source Nicolas Bonnal

    Le peuple nouveau n’a pas fini de nous étonner avec son crétinisme électoral : il est de gauche ou d’extrême-gauche bien tempérée, écolo, russophobe, américanisé jusqu’à l’os, pleurnichard humanitaire. Il est super ce peuple. Et il est prêt à vivre sans rire de l’éolienne et de la bicyclette (pour repousser Poutine et la Chine avec Biden ?) avant de se coller antenne et puce dans son cerveau branché.

    La droite BCBG et attardée est bien attrapée et découvre que le peuple nouveau dont a parlé Macron donc ne veut plus d’elle : ce peuple nouveau veut du Reset de la pénurie écologiquement programmée ; ce peuple nouveau, abstentionniste ou pas, veut terminer le grand remplacement ; le peuple nouveau adore la dictature sanitaire (vite le vaccin obligatoire) et il veut de la tyrannie bureaucratique de Bruxelles et de la guerre éternelle USA contre la Russie, condition du maintien de la caste au pouvoir (comme le rappelle Orwell) ; le peuple nouveau woke, féministe (Chesterton annonçait que sous le règne de l’ogresse américaine nous ne serions plus des citoyens mais des enfants) et humanitaire a même remplacé le vieux peuple de droite sur la côte d’azur, comme vient de s’en rendre compte l’infortuné Zemmour qui aurait dû se contenter de rédiger des brochures touristiques, seule destination légitime des amateurs d’histoire aujourd’hui ; car le reste est bon pour la culture de l’annulation. Je dis cela sans animosité car j’ai plus retenu enfant de mes lectures du guide vert Michelin que de mes manuels Malet-Isaac.

    Mais j’ai parlé de Mitterrand et de sa génération. C’est bien lui l’oncle de Mélenchon et le grand-père de Macron. Il me semble que son ombre s’est étalée partout, que son bras s’est allongé, comme dit Gandalf. Et j’ai expliqué pourquoi jadis : Mitterrand avait fondé une religion New Age et rétrofuturiste bien plus efficace que toutes les autres réunies. Mélenchon incarne la génération Mitterrand, la génération des potes et du trotskisme, de SOS Racisme et du mondialisme ; mais Macron aussi, qui incarne le mariage de la gauche caviar et du mondialisme américano-bruxellois. Sous Mitterrand, après le départ des communistes qui avaient énervé plus qu’effrayé les bourgeois, ce petit monde s’est entendu. Et le peuple petit-bourgeois bohème a pris de la graine.

    Mitterrand est le père du PS, le parti attrape-tout, qui s’est toujours très bien entendu avec les milliardaires (la fortune de Bernard Arnault a été multipliée par cent en quarante ans) qui ont frayé depuis cette époque bénie avec les hauts fonctionnaires mondialisés et désireux de ne plus se contenter de miettes : ils bradent le patrimoine national et empochent la commission. Cela n’a pas empêché le bon peuple de voter et de rester socialo et mitterrandien : il est bien passé des ténèbres à la lumière.

    Nicolas Bonnal sur Amazon.fr

    Source : Le Saker francophone, 17/07/2022

    #France #Mitterand #Macron #Chine #Russie #Ukraine

  • Le roi du Maroc de retour à Paris

    Maroc, Mohammed VI, France, Emmanuel Macron, Pegasus, espionnage,

    Citant « des sources au fait de ses déplacements », El Confidencial a rapporté que le roi du Maroc se trouve depuis vendredi à Paris pour des raisons médicales et pour visiter sa mère de 77 ans, Lalla Latifa « qui a été hospitalisée dernièrement ».

    D’après le journal espagnol, « le séjour de 38 jours du roi du Maroc à Paris entre juin et juillet est la première fois qu’il n’est pas reçu en audience à l’Elysée par le président de la République ». « M. Macron a probablement montré sa colère en raison de l’espionnage de son téléphone portable et de ceux de 14 ministres par le programme israélien malveillant Pegasus, selon les milieux diplomatiques de la capitale française », indique le quotidien ibérique.

    « Le précédent séjour de Mohammed VI à Paris n’avait pas été agréable », signale-t-il. « Le 16 juin, son nouveau médecin personnel, Lahcen Belyamani, a publié une déclaration annonçant que le roi avait contracté le covid, bien qu’il soit asymptomatique. Il a toutefois prescrit un repos de quelques jours ». « Il a ensuite reçu des appels du roi Abdallah de Jordanie et de Mohammed Ben Salman, le prince héritier saoudien, pour s’enquérir de sa santé. Celui qui ne l’a pas contacté est le président français, Emmanuel Macron », affirme-t-il.

    #Maroc #MohammedVI #France #Macron #Pegasus #Espionnage

  • Quand Macron se dévouait pour une cause appelée Uber

    Quand Macron se dévouait pour une cause appelée Uber

    France, Emmanuel Macron, Uber files, scandale, VTC, taxis, voitures de transport,

    Les Uber Files sont des dizaines de milliers de documents internes au géant des VTC (véhicules de transport avec chauffeurs) Uber, transmis par un lanceur d’alerte au journal britannique «The Guardian», qui les a partagés avec d’autres publications, avant qu’ils ne soient portés à la connaissance du public. Ils montrent avec quelles détermination et agressivité l’entreprise soi-disant technologique est parvenue à faire sauter les verrous légaux entravant soit son arrivée sur un marché national soit son expansion si elle y était déjà, recourant pour ce faire à un lobbying tous azimuts, mais plus encore à la compréhension et à l’aide active des responsables politiques des pays d’implantation. Dans ce cadre un coup de projecteur particulier est donné sur Emmanuel Macron, du temps où il était ministre de l’Economie, entre 2014 et 2016 sous la présidence Hollande, dont on peut dire qu’il ne s’était alors épargné aucun effort pour permettre à Uber de s’imposer sur le marché français du transport en taxi. Interrogé sur cette affaire, il a dit qu’il était fier d’avoir permis ce faisant la création d’emplois, et qu’il referait la même chose demain et après-demain.

    Il n’a eu bien sûr aucun mot sur les emplois qu’Uber a détruits dans son domaine d’activité en faisant voler en éclats la réglementation en vigueur à cette époque, favorable pour sa part aux chauffeurs de taxi. Ces derniers n’avaient d’ailleurs pas manqué de se défendre contre la concurrence déloyale qui leur était ainsi faite, en recourant par exemple au blocage de Paris et quelquefois à la violence. Que l’actuel président français soit un libéral à tous crins, cela n’est un secret pour personne.

    Ce que les Français ignoraient jusque-là, c’est qu’il fût pendant un temps un vulgaire lobbyiste au service d’une entreprise qui peut-être mieux que toute autre était, et reste, la meilleure incarnation du libéralisme sauvage. Elle-même reconnait aujourd’hui que pour parvenir à ses fins il lui arrivait d’user de méthodes peu recommandables, mais qu’elle ne le fait plus, s’étant amendée entre-temps. Ainsi donc, lorsque ses dirigeants échangeaient des SMS avec Macron, elle n’agissait pas de la manière la plus convenable qui soit, si elle ne contrevenait pas ouvertement aux lois en vigueur.

    En quelque sorte l’air de rien, la France est en réalité sous le choc, en butte à un malaise indéfinissable. C’est que le lobbying au service d’intérêts privés, bien que toléré ici et là, n’est nulle part dans le monde une activité dont on se flatterait. Il ne grandirait personne. Quand de plus ce sont des représentants de l’intérêt général qui s’en chargent, ce qui ne peut se faire qu’au détriment de la règlementation en place, on se demande si en définitive la loi n’est pas violée, et sinon dans sa lettre, du moins dans son esprit.

    Macron était-il bien dans son rôle en demandant à ses contacts Uber des «amendements clefs en main» à donner à des députés en train de débattre d’une loi les touchant de près, lesquels ensuite n’auraient qu’à les voter ? La question se pose. Pour autant, rien ne dit qu’elle recevra une réponse. Un amendement clef en main est un amendement conçu par le représentant de l’intérêt privé et destiné à l’usage tel quel du représentant de l’intérêt général. Avec un président qui non seulement ne se reproche rien, mais se dit fier de ce qu’il avait fait au profit non pas de n’importe quelle entreprise, mais d’Uber, une des incarnations du Mal, il ne faut s’attendre à aucune réaction à la mesure du scandale. Les Français peuvent juste regretter, ou au contraire se féliciter s’ils sont macronistes, que les Uber Files n’aient pas été publiés avant l’élection présidentielle. Car ils auraient pu empêcher la réélection de Macron. Un proverbe russe dit que ce n’est pas dans l’océan qu’on se noie mais dans la flaque de boue.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 13/07/2022

    #Macron #France #Uber_files #Taxis #Transport

  • Elections françaises: Une Assemblée sans majorité, ni opposition

    France, Emmanuel Macron, Jean-Lux Mélenchon, élections législatives, élections régionales,

    par Abdelhak Benelhadj

    Les « Unes » des quotidiens parisiens ont résumé le résultat du second tour des élections législatives en une phrase : « Une France ingouvernable ».

    Certes, le scrutin de ce dimanche a envoyé un groupe majoritaire à l’Assemblée, celui du Président tout nouvellement renouvelé en son second mandat. Mais il ne s’agit que d’une majorité relative très loin de la limite nécessaire (289 sièges, 36% de l’Assemblée) à même de produire des lois, avec une cohérence politique entre l’Elysée et Matignon telle que la prescrit la Constitution.

    À l’évidence, il n’y a plus de majorité à même de gouverner de manière stable le pays.

    Le problème est qu’il n’y a même pas d’opposition claire non plus. Chaque groupe, aux bords opposés de l’Assemblée, revendique pour son compte l’insigne privilège d’être l’opposant majeur au Président, chacun muni de sa calculette et de ses arrières-pensées.

    Il y a des jeux d’images, mais il y a aussi des jeux et enjeux de pouvoirs plus complexes à identifier et à décoder.

    Comment en est-on arrivé là ?

    En réalité, la situation actuelle dérive directement des conditions de l’élection de E. Macron en 2017. Les plus sagaces iraient jusqu’à faire remonter les déboires à la fin du dernier mandat de J. Chirac et même au mandat chahuté de F. Mitterrand après la perte de son Assemblée en 1986.

    Président par défaut en 2017, il a été réélu président par défaut en 2022.

    Toute cette affaire vient de loin.

    C’est F. Mitterrand qui a inauguré la technique (même si c’est le Général qui l’a inventée dès 1958) : l’instrumentalisation de l’extrême droite utilisée comme une menace pour la République formalisée sous la rubrique « vote républicain ».

    Le « Moi ou le chaos » a fonctionné. Usé jusqu’à la corde, il ne semble plus fonctionner.

    Menacé par ses marges, entre NUPES et RN, le président s’est joué tantôt des uns, tantôt des autres. Un coup à gauche pour se défaire au second tour des présidentielles pour se débarrasser de la candidate du RN. Un coup à droite pour faire peser la balance côté RN.

    Mardi 14 juin, depuis le tarmac d’Orly à son départ pour la Roumanie, le président absent aussi bien de la campagne des présidentielles que celle du premier tour des législatives, s’est adressé aux Français. Il a osé, pour la première fois utiliser à propos des Insoumis les qualificatifs habituellement lancés à la tête du RN.

    « Nous sommes à l’heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l’abstention. J’en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain. Ni abstention, ni confusion mais clarification ». (…) « Dimanche, aucune voix ne doit manquer à la République. Dimanche, je compte sur vous pour doter notre pays d’une majorité solide afin d’affronter tous les défis de l’époque et de bâtir l’espoir ».

    Un président-communicateur à la veille de sa rencontre avec un autre, délibère : les Insoumis et leurs alliés dans la NUPES seraient désormais incompatibles avec la République.

    Ce qui expliquerait qu’il ait favorisé en sous-main l’élection de députés RN au détriment de ceux de la NUPES à qui la « consigne républicaine » a été chichement comptée. D’où la surprise (y compris au sein du RN) du score inespéré que ce parti a réalisé. Dans les années 1930, la peur des Bolcheviks a poussé la classe politique et les patrons européens à faire un choix, « plutôt noir que rouge !». Un choix tragique qui a endeuillé le continent quelques années plus tard à une échelle inconnue l’histoire.(1)

    E. Macron a réussi sont coup. En fait, le problème est qu’il l’a trop bien réussi.

    Finalement, il a tout perdu et se résout dans un paysage qui évoque (à tort) la IVème République, à tenter de jouer les uns contre les autres et sa survie. Naturellement, il faudrait être bien naïf pour croire à la vraisemblance d’un tel scénario transparent pour tous les joueurs d’un jeu politique brouillé où les pièges sont plus nombreux que les députés.

    Comment en sortir ?

    Définition : On appelle « pays » ou « Etat » un processeur de décisions porteur d’une singularité historique et d’une identité politique (au sens fort du mot) qui se pose comme obstacle, comme limite péremptoire. Il serait trivial de rappeler qu’un pays, un parti, un ordre politique… un homme… n’existent qu’en opposition.

    N’existe que ce qui résiste.

    De nombreuses structures qui votent à l’ONU, ainsi dénommées et reconnues par les instances internationales, n’en ont que l’apparence.

    La France d’E. Macron, privée d’Assemblée Nationale, pourrait se passer d’un gouvernement. En cela rien de nouveau en Europe.

    La Belgique, d’avril 2010 à décembre 2011, soit pendant 541 jours, s’est passée de gouvernement. Belgique, Pays-Bas, Irlande… rivalisent en ce domaine. Ces pays libéraux sont fondamentalement convaincus (ils ne sont pas les seuls) que le marché est largement suffisant pour administrer les affaires des nations affectant de manière optimale les ressources produites et l’ordre civil.

    L’autogouvernement de la société et de l’économie par elle-même via la confrontation de l’offre et la demande est une obsession récurrente des libéraux qui ne supporte pas l’idée d’une régulation « extérieure ». Et c’est sans doute pourquoi, dans ces pays, les hommes politiques et les savonnettes sont identiquement apprêtés et vendus sur les marchés.

    Ce modèle est en oeuvre aux Etats-Unis où les hommes politiques sont cotés à l’argus et où la notion de « services publics » est une incongruité lexicale. N’est-ce pas R. Reagan, au cours de sa campagne électorale en 1980, eut ce mot passé à la postérité : « L’Etat n’est pas la solution, l’Etat est le problème. »

    La Belgique peut se passer de gouvernement peut-être même d’Etat. Après tout, ce royaume aurait probablement disparu, tel est le sort des « plats pays », réduit en deux entités culturelles radicalement antagonistes, si Bruxelles n’hébergeait pas les institutions européennes et l’OTAN.

    Il suffirait de regarder une carte de géographie de l’Europe qui a façonné l’histoire française, pour comprendre que la France, au coeur de l’Union, ne participe pas de ce modèle.

    C’est ce qui explique pourquoi la situation dans laquelle elle se trouve ne peut faire l’économie d’une Assemblée et d’un gouvernement.

    Le bricolage : une « combinazione » à l’italienne

    Une alliance, un pacte avec un des autres groupes de l’Assemblée, le Président s’est immédiatement affairé à en explorer les possibilités.

    Cette hypothèse est très vite et fermement récusée par Les Républicains, le seul groupe susceptible de conclure un accord avec le Président qui accueille dans sa majorité nombre de transfuges venus de la droite. LR, pris en étau par « Ensemble » et le Rassemblement National, est menacé de disparition comme le Parti Socialiste et le Parti Communiste (qui savent ce que leur survie doit à la NUPES et au tribun qui la dirige).

    L’autre piste serait de jouer les votes au coup par coup. Une « gouvernance d’action » comme le disent les partisans du Président. Un opportunisme parlementaire à la IVème République, avec des majorités à géométrie variable.

    A cette fin (et à d’autres…), dans les coulisses, « à l’ombre des majorités silencieuses », agissent les hommes de pouvoir déchus : les Copé, les Raffarin, les Sarkozy, les Hollande qui depuis longtemps ont repris du service après avoir tenté en vain de revenir par là où ils ont été chassés.

    Contrats de coalition à l’Allemande ou dissolution ?

    Le modèle germanique ou néerlandais évoqué de manière superficielle par des politiques en perte de repères, ne peut davantage convenir aux circonstances.

    1.- Parce qu’il s’agit d’une tradition laborieusement échafaudée dans des pays où le « consensus » est un mode de gouvernement, très éloigné des traditions et de l’histoire politique française. Ce système, sous quelque forme qu’il se présente, renvoie depuis 1958 aux magouilles et aux confusions de la IVème République.

    Gouvernement bigarré, cohabitation et chienlit sont des avatars du même acabit qui font injure à l’esprit de la Constitution. Le Général aurait démissionné en 1986 lorsque les élections législatives avaient envoyé une Assemblée non conforme à ses couleurs politiques. F. Mitterrand s’était contenté, lui, d’une lecture strictement formelle de la Constitution ignorant délibérément son contenu politique. Combien est commode « le coup d’Etat permanent » au service de monarques opportunistes accrochés « quoi qu’il en coûte » au pouvoir.

    2.- Parce qu’il n’est pas certain que ce modèle « pragmatique », qui met entre parenthèses le principe oppositionnel, soit conforme aux valeurs de la démocratie. L’union nationale peut à la rigueur être convoquée en temps de guerre. Elle ne peut être invoquée en d’autres circonstances.

    En tout état de cause, aucune de ces solutions ne peut convenir. Reste la solution la plus conforme aux moeurs de Vème République : la dissolution de l’Assemblée dont seul le président possède le pouvoir.

    De nombreux partis la souhaitent. NUPES et LR voudront prendre leur revanche. D’autres la redoutent. C’est en particulier le cas du RN qui a profité de l’indécision des uns et des autres du jeu d’équilibriste trouble de l’Elysée et pourrait ne pas retrouver le score « miraculeux » qu’il vient d’obtenir.

    Est-ce peut-être la raison pour laquelle le RN fait profil bas et affiche une posture « très raisonnable ». Le message a été entendu : Éric Dupond-Moretti, au lendemain des élections se disait disposé à «avancer ensemble» avec le RN. Une députée macroniste récemment investie a exprimé la même « ouverture d’esprit »… La mainmise sur la commission des finances n’est pas un enjeu de pure forme…

    Le Président peut aussi attendre que mûrissent les contradictions et que s’étendent l’inaction et la paralysie de la décision pour tenter de tirer parti d’un nouveau scrutin en faisant la démonstration qu’il n’avait pas eu d’autres choix. Transparent, classique, prévisible mais, rondement mené, le coup peut être efficace. E. Macron sait toutefois que c’est là un fusil à un coup…

    La course contre la montre du « maître des horloges » : Jupiter neutralisé

    Les temps difficiles à venir ne lui offriront que peu de marge de manoeuvre. La tempête et le tonnerre grondent. Les records sont battus, les uns après les autres : inflation, taux d’intérêt, déficits publics, déficit extérieur, endettement, attente sociale très forte (éducation, santé, pouvoir d’achat…)

    Dans la bourrasque, la France a besoin d’une assise politique solide. La Constitution de la Vème République dégradée depuis plus de vingt ans, s’est peu à peu délitée. La réduction du mandat présidentiel lui a sans doute porté un coup décisif et l’ont mis à la portée des désordres similaires à ceux qui l’avaient rendue nécessaire et opportune.

    Certes, les formes constitutionnelles évoluent presque toujours sous les contraintes imposées par les contraintes économiques et politiques nationaux et internationaux. Toutefois, une Constitution seule peut-elle suffire ?

    La France, et plus largement l’Europe, fait face -dans les plus mauvaises conditions- à une double crise à laquelle elle ne semble pas avoir été préparée :

    – Une guerre à ses portes qu’elle ne paraît que peu influencer et encore moins diriger ou maîtriser qui menace les fondements mêmes de la construction européenne.

    – Une crise économique profonde qui met face à face des exigences contradictoires.

    * D’une part, des catégories populaires nombreuses qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts et exigent une relation économique à même de revaloriser leur pouvoir d’achat (en terme réel) érodé pendant des décennies.

    * D’autre part, la nécessité d’équilibrer les comptes et de retourner à une gestion financière nationale et internationale plus conforme aux traités et à l’orthodoxie financière.

    Avec une question simple : quelle Assemblée votera le budget à l’automne prochain ?

    Le « quoi qu’il en coûte » anti-pandémique a creusé des Himalaya de dettes permis par des Banques Centrales qui ont abandonné leur « neutralité politique » (qu’elles n’ont jamais eue), entretenant des taux d’intérêt très faibles et procédant à des rachats de créances publiques.

    Les indices boursiers, les actifs financiers et immobiliers ont été (et continuent de l’être car les taux d’intérêt réels demeurent négatifs) artificiellement poussés vers des records, que les corrections récentes n’ont que très peu affectés. L’inflation n’a évidemment jamais disparu. Elle s’est seulement déplacée et, quarante ans après, revient de là où la déflation et la « rigueur » l’avaient chassée. Ces accommodements ont aussi soldé les comptes des bulles précédentes (2000, 2008) et la crise structurelle des finances internationales qui charrient de gigantesques créances insolvables portées à bout de bras, notamment par la FED dont les remontées de taux pourraient précipiter ce qu’elles se prétendent endiguer.

    Pour ce qui concerne la France, la hausse importante du salaire minimum, à la hauteur exigée par les opposants, du point d’indice des fonctionnaires, le renoncement à la réforme des retraites et à la hausse envisagée de la TVA… sont au rebours de ce que « souhaitent » les partenaires « frugaux » européens de la France même si ceux-là mêmes affrontent désormais les mêmes difficultés.

    Il n’est pas certain qu’un nouveau « quoi qu’il en coûte » impliquant le contournement des règles maastrichtiennes soit durablement toléré fut-ce pour venir en aide à l’Ukraine ou pour faire face aux inconséquentes, coûteuses en retour, des sanctions infligées à la Russie.

    Naturellement, tout le monde a compris que, derrière ces consentements, il y a la pression de Washington aussi puissante que discrète.

    Les difficultés économiques, commerciaux, budgétaires, financiers et maintenant politiques de la France sont abondamment commentées dans les médias hexagonaux. Ils le sont aussi dans le reste de l’Europe et dans les milieux intéressés en Amérique du nord. Que ces difficultés aient été le produit d’un Jupiter aussi maladroit qu’égotique et inconséquent ne changent rien à l’affaire.

    La France n’est pas la Lituanie ou la Georgie. «Too big to fail», elle n’est pas davantage la Grèce de 2015. 2

    La moitié de la capitalisation des entreprises indexées au CAC40 et la moitié de sa dette sont détenues par des étrangers, avec un ratio dette/actif de plus en plus préoccupant, même sous le parapluie de la BCE et de la signature allemande.

    La France participe du noyau dur de l’Union Européenne et du système de défense dirigé de main de fer par Washington. C’est pourquoi la crise politique ce qui se déroule en France est observé au microscope par les Etats-Unis et ses partenaires. Observée et influencée de toutes les façons que l’on peut imaginer. Et sur ce point on n’a pas besoin de stimuler notre imagination. La littérature propose à profusion de nombreux ouvrages consacrés à cette question. Rien à voir avec le complotisme et tout à voir avec une hyperpuissance qui tient à la protection des intérêts partout où ils sont menacés y compris dans les plus lointaines de ses marges.

    A titre d’exemple, on peut lire avec profit le texte de Vincent Jauvert qui a parcouru, dépouillé et analysé des centaines de documents déclassifiés (du Département d’Etat, de la CIA et du Pentagone, entre autres) restitués dans « L’Amérique contre de Gaulle. Histoire secrète 1961-1969. » Editions Seuil, collection Histoire immédiate, 280 p.

    On peut aussi parcourir le livre de Frédéric Charpier (2008) : « La CIA en France. 60 ans d’ingérence dans les affaires françaises. » Ed. Seuil, 365 p.

    Le plus singulier est que tout cela est entrepris avec la collaboration zélée des services français.

    Les profil et postures individuelles n’ont ici strictement aucune importance. Pas plus que quelques gestes d’humeur sans lendemains (C. Pasqua qui expulse 4 agents de la CIA en 1995 ou la réaction de J. Chirac en février 2003). L’antisoviétisme et, aujourd’hui, l’antipoutinisme ont bon dos. Le différentiel de puissance et les moyens américains mis à la disposition des actions françaises, en Afrique par exemple, dispensent ceux qui ont des états d’âme de s’arrêter sur la question.

    Pour compléter ce sujet qui ne nous éloigne qu’en apparence du sujet, on peut aussi recommander quelques films et séries.

    – Une surprenante série danoise « Borgen » dont la quatrième saison est en cours de diffusion.

    – Deux films français anciens de H. Verneuil mais qui n’ont rien perdu de leur actualité :

    – « Le président », 1961 avec un J. Gabin au sommet de son art.

    – « Mille milliards de dollars », 1982 avec P. Dewaere trop tôt disparu.

    En attendant que mûrisse la crise et que pourrissent les antagonismes, E. Macron laisse une Assemblée à son chaos et ses lieutenants préparer la scène et improviser le coup suivant. Pour le moment, c’est l’Ukraine qui va occuper toute son attention : Conseil européen des 23 et 24 juin à Bruxelles, Sommet du G7 en Allemagne du 26 au 28 juin et, pour terminer, le Sommet de l’OTAN à Madrid du 28 au 30 juin.

    Qui croira un instant que E. Macron sera ailleurs qu’à Paris ?

    Notes :

    1- Lire : Rochebrune (de) R., J.-C. Hazera (2013) : Les patrons sous l’occupation. Ed. O. Jacob, 959 p. Collectif (2009) : Histoire secrète du patronat français de 1945 à nos jours. Le vrai visage du capitalisme français. Arte éditions, La découverte. 791 p.

    2- Abdelhak Benelhadj. Les enjeux géopolitiques et de la dette grecque (Le Quotidien d’Oran, 04 et 05 juillet 2015)

    Le Quotidien d’Oran, 26 juin 2022

    #France #Macron #Melenchon #Opposition #AssembleNationale

  • Algérie: Paris refuse le visa à des dizaines de députés

    Algérie, France, visas, Emmanuel Macron, Parlementaires, députés, immigration, rappatriement des clandestins,

    Selon Al Arabi Aljadid, le consulat de France en Algérie a récemment refusé d’accorder des visas à des dizaines de membres du parlement algérien, suite à une décision politique annoncée par le président Emmanuel Macron début octobre dernier qui prévoit l’annulation du privilège d’obtention de visas pour les fonctionnaires algériens.

    Cela intervient dans le contexte d’une crise politique qui a résulté du refus de l’Algérie de faciliter l’expulsion de ses ressortissants qui se trouvent en situation irrégulière. Une crise qui s’est compliquée plus tard à la suite des déclarations provocatrices de Macron contre l’Algérie.

    Selon la même source qui cite une source parlementaire au parlement algérien, l’administration du parlement n’avait pas réussi à obtenir des visas pour les parlementaires au consulat de France en Algérie, en raison des atermoiements du consulat et du refus d’accorder des visas Schengen à 150 députés. Le bureau chargé des visas et des relations publiques au Parlement a déposé leurs passeports au consulat de France.

    Il a ajouté que les passeports des députés sont restés au consulat de France pendant quatre mois, avant que l’administration du parlement ne décide de les récupérer et d’en transférer une partie vers d’autres consulats européens, dont le consulat italien, précise Al Araby Aljadid.

    #Algérie #France #Visa #Députés #Macron



  • Algérie: Macron veut des relations « à un niveau d’excellence »

    Algérie: Macron veut des relations « à un niveau d’excellence »

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Pedro Sanchez, Espagne,

    Le gouvernement français intensifie ses contacts avec l’Algérie depuis la crise avec Pedro Sánchez

    Le président français, Emmanuel Macron, intensifie les relations avec l’Algérie, en surmontant les conflits passés et pendant la crise du pays maghrébin avec le gouvernement de Pedro Sánchez. Alors que l’Espagnol a demandé le soutien de l’UE contre le gel des exportations vers l’Algérie, Macron a eu une conversation très positive ce samedi avec son homologue algérien.  » Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a eu aujourd’hui un entretien téléphonique avec le président de la République française, M. Emmanuel Macron, au cours duquel ils ont évoqué les relations bilatérales et affirmé leur détermination à œuvrer pour leur approfondissement. « , a révélé l’Algérie dans un communiqué officiel.

    Loin d’évoquer des tensions, Tebboune et Macron ont relevé « le rapprochement des points de vue entre les deux présidents et leur grande convergence pour hisser ces relations à un niveau d’excellence, notamment après la réélection du président Macron pour un nouveau mandat ». C’est ce que confirme le communiqué.

    Pendant ce temps, le gouvernement espagnol n’a pas encore réussi à obtenir de l’Algérie qu’elle désactive l’ordre donné aux banques de ce pays de geler les prélèvements automatiques nécessaires aux exportations espagnoles. Cela signifie, selon le bureau commercial espagnol en Algérie, que les ventes à ce pays sont impossibles.

    Selon l’Algérie, l’appel téléphonique leur a également permis de passer en revue « plusieurs questions, notamment le Sahel et la situation en Libye, ainsi que des questions régionales et internationales d’intérêt commun. » La lutte contre le terrorisme au Sahel est une priorité pour Paris et l’alliance avec l’Algérie est essentielle. Dans leur déclaration, ils n’admettent pas avoir parlé de l’Espagne, comme l’a fait la ministre française des affaires étrangères Catherine Colonna lundi dernier. Elle a révélé qu’elle avait parlé au téléphone avec le FM algérien Ramtane Lamamra, extérieur au gouvernement Sánchez, et elle a adopté une position équidistante.

    Au lieu de reprocher à l’Algérien la suspension des échanges avec l’Espagne, elle s’est limitée à rappeler, selon un communiqué officiel, son souhait de « bonnes relations entre nos partenaires européens et les pays de la rive sud de la Méditerranée. » Et de se montrer « confiante que le dialogue permettra à l’Espagne et à l’Algérie de faire face aux défis communs ». La gestion de la médiation par M. Colonna a eu lieu sans que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en ait été préalablement informé, selon des sources gouvernementales auprès de ce journal.

    Par la suite, l’agence d’État algérienne a accusé Albares de traitement désobligeant et humiliant. Avec cette nouvelle ère de relations, Macron surmonte la crise que Tebboune lui a ouverte l’année dernière en raison de déclarations qu’il a jugées offensantes. Macron a mis en doute l’existence d’une « nation algérienne » avant la colonisation française et a critiqué le régime « politico-militaire » d’Alger.

    Tebboune a retiré l’ambassadeur à Paris pendant trois mois et a même fermé l’espace aérien à la France, bien qu’il n’ait pas bloqué le commerce entre les deux pays ni suspendu les traités d’amitié comme dans le cas de Sánchez, qu’il disqualifie pour son embardée sur le Sahara occidental.

    La bonne relation avec la France -après celle déjà renforcée avec l’Italie- contraste avec la version de la première vice-présidente, Nadia Calviño, selon laquelle l’Algérie agit contre les partenaires européens sous l’influence du président russe Vladimir Poutine.

    El Mundo, 18 juin 2022

    #Algérie #France #Macron #Espagne #PedroSanchez