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  • « Cette fois, la crise va durer »: face à Paris, Alger ne décolère pas

    « Cette fois, la crise va durer »: face à Paris, Alger ne décolère pas

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    « Nous existons donc uniquement grâce à la colonisation ? L’Algérie était déjà un pays bien avant la France ! » Face au kiosque à journaux qui expose les unes de la presse algérienne, rue Didouche-Mourad au centre-ville d’Alger, les discussions sont vives. Les photos des présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune s’étalent sur les manchettes de la plupart des quotidiens, qui reviennent sur la crise diplomatique du week-end.

    « Quelle sera la prochaine étape ? On va couper les relations, comme avec le Maroc ? », lance à Middle East Eye, non sans ironie, un retraité avec ses quatre journaux sous le bras, en faisant référence à la rupture des relations diplomatiques avec Rabat, annoncée fin août.

    Depuis une semaine, les tensions qui vont crescendo entre Paris et Alger ont fini par éclabousser ceux que l’on disait « protégés par leur relation privilégiée » : les deux présidents.

    Première charge, l’annonce par Paris de la réduction des visas octroyés aux Algériens en guise de mesure de rétorsion face au « refus » d’Alger de délivrer les laissez-passer consulaires permettant d’expulser les clandestins et autres « radicalisés » vers l’Algérie.

    D’après les chiffres du gouvernement français, Alger n’a délivré, entre janvier et juillet 2021, que 31 laisser-passer consulaires – dont seulement 22 ont été exécutés – sur un total de 7 731 obligations de quitter le territoire qui concernent des migrants clandestins.

    Malgré les nombreuses relances de Paris sur le sujet, Alger a qualifié cette décision de « disproportionnée » et de « malencontreuse ».

    L’ambassadeur de France à Alger, François Gouyette, a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères, et les médias algériens ont accusé Macron de chasser sur les terres de l’extrême droite et du polémiste Éric Zemmour, dans une sorte de surenchère électoraliste.

    « Le système algérien est fatigué »
    Les choses auraient probablement pu en rester là, mais une série de déclarations d’Emmanuel Macron, le 30 septembre, lors d’une rencontre avec de jeunes Franco-Algériens et Français ayant un lien avec la guerre d’indépendance (1954-1962), rapportées par Le Monde, ont aggravé la situation.

    Sur la question des visas, le président français a précisé : « On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement. »

    D’autres salves ont suivi contre « l’histoire officielle », selon lui « totalement réécrite » par l’Algérie, sur « un discours qui repose sur une haine de la France ».

    « La nation algérienne post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle », a-t-il poursuivi, en attaquant au passage la Turquie, responsable selon lui de « désinformation » et de « propagande ».

    « Je suis fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée. Et d’expliquer qu’on est les seuls colonisateurs, c’est génial. Les Algériens y croient. »

    Enfin, le chef de l’État français s’en est pris au « système politico-militaire ».

    « On voit que le système algérien est fatigué, le hirak [vaste mouvement populaire ayant conduit à la démission d’Abdelaziz Bouteflika] l’a fragilisé. J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur. »

    Ulcéré, Alger n’a pas tardé à réagir, samedi 2 octobre, en rappelant « pour consultation » son ambassadeur à Paris, Mohamed Antar-Daoud.

    Quelques heures après, un long communiqué était publié par la présidence algérienne : « L’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures. »

    L’opinion publique et les médias ont aussi vivement réagi aux déclarations de Macron. Pour le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP, proche des Frères musulmans) Abderrezak Makri, les propos du président français sont une « déclaration de guerre contre l’Algérie, peuple et État ».

    Sur Twitter, deux hashtags sont devenus viraux : « Vive les autorités algériennes » et « Chasser l’ambassadeur de France est une demande populaire ».

    Représailles
    « Cette fois-ci, la crise va durer », pressent un cadre de l’État contacté par MEE, en rappelant que 2022 sera l’année de la présidentielle française « où les thèmes de l’immigration et de l’identité se sont imposés », et celle du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Deux événements aux enjeux mémoriels et migratoires intimement liés pour Paris comme pour Alger.

    « Il est regrettable que des déclarations non démenties d’une autorité française de ce niveau adoptent sur l’Algérie un discours adapté à chaque échéance électorale, faisant de notre pays un sujet de débat récurrent pour devenir un problème de politique interne », a d’ailleurs déclaré l’ex-ministre et ambassadeur Abdelaziz Rahabi dans un communiqué.

    « Il y aura forcément des répercussions dans les différents domaines de coopération », poursuit le haut fonctionnaire.

    Les représailles ont déjà commencé : la France n’a désormais plus le droit de survoler le territoire algérien avec ses avions militaires, ce qu’elle faisait dans le cadre de l’opération Barkhane pour rejoindre le nord du Mali, une faveur accordée par le président Bouteflika il y a quelques années.

    Selon des informations recueillies par MEE, les échanges entre le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra et son homologue Jean-Yves Le Drian à New York fin septembre en marge de l’Assemblée générale des Nations unies « ne se sont pas bien passés ». « Pourtant, ils se connaissent assez pour se dire les choses », insiste auprès de MEE une source proches des Affaires étrangères.

    Par ailleurs, une source officielle a révélé au site TSA que l’Algérie allait « procéder à une évaluation minutieuse de ses relations économiques et commerciales avec la France ».

    « Nous nous réservons la possibilité de réorienter, en toute souveraineté, certains flux vers d’autres partenaires plus prévisibles, plus conséquents et surtout plus soucieux de l’égalité souveraine des nations », a précisé cette source.

    Dans les milieux économiques, un chef d’entreprise nuance : « Les crises à répétition entre Alger et Paris nous montrent que ces crispations diplomatiques ne changent pas grande-chose dans le fond. L’Algérie n’est pas le Maroc : on n’a pas une communauté française de plusieurs milliers de personnes, des centaines d’entreprises françaises, etc. Entre Alger et Paris, même quand ils se parlent au téléphone, il y a des problèmes ! »

    Par Malek Bachir

    Middle East Eye, 03/10/2021

  • Rahabi : Macron fait de l'Algérie un sujet de politique intérieure

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    Pour l’ancien ministre Abdelaziz Rahabi, « il est regrettable que Macron adapte son discours à une échéance électorale et fait de l’Algérie un sujet de politique intérieure ».
    Dans un post sur son profile twitter, Rahabi a affirmé que, « perçue comme client et partenaire sécuritaire l’Algérie prend le relais de l’islamisation et de la radicalité dans le débat des élites politiques et médiatiques ».
    « La démocratisation de l’Algerie doit rester une revendication strictement interne car les ingérences des puissances étrangères sont, ici comme ailleurs, plus un facteur de ralentissement et de déviation que d’accélération des expériences de transformation démocratique », a-t-il ajouté.
    « La Nation algérienne n’est pas un produit du fait colonial mais celui d’un héritage historique fécond de la Grande Numidie au mouvement national. Nous savons être unis sans être uniformes dans l’immensité de l’Algérie. Ce sont des marqueurs d’une grande Nation », conclue-t-il.
  • Extrême droite pour droite extrême, autant prendre l’originale!

    Algérie, France, Eric Zemmour, Emmanuel Macron, extrême droite, #Algérie, #Macron, #Zemmour, Marine Le Pen,

    – Dis ! Marine Le Pen, elle se situe où ?
    – À l’extrême droite !
    – Et Zemmour ?
    – Il est à la droite de Marine. Mais tout de même encore un peu à gauche de… Macron !
    – ???

    Bon ! Je note ! Il n’y a jamais eu de sous-marin israélien dans nos eaux territoriales et nos forces navales n’ont jamais pourchassé un sous-marin israélien. Logique, puisque le communiqué du MDN est clair comme une signature sonar au large de Mers-el-Kébir : il n’y a jamais eu de sous-marin de Tonton David dans nos 18 mètres. En revanche, il y a eu un tir de missile français. Ah ! Si ! J’ai un témoin ! Éric ! Éric Zemmour.

    Encore sous le coup d’un fou rire, « Zitouna » de l’extrême droite française n’en revient toujours pas devant cette contrefaçon éhontée dont s’est rendu coupable Manu. Copier l’extrême droite ! Et quelle piètre copie, mes amis ! Un « Duplicate » qui ferait bondir aux faux-plafonds les maîtres de la contrefaçon à Shenzhen, en Chine. D’ailleurs, depuis quelques heures, se pose aux Français une question cruciale. Une question d’éthique : doit-on avoir recours à la contrefaçon grossière de l’extrême droite sous prétexte que le contrefacteur est Président-trader en poste au CAC-40 ? Ah, ben oui ! Opter pour l’extrême droite, autant le faire et voter pour la vraie, par pour la copie, hein ? Pour prendre un exemple tout bête, quand t’as envie d’une bière, une vraie, tu ne vas tout de même pas tremper tes lèvres dans la mousse fade d’une Tourtel sans alcool, n’est-ce pas ? Même chose pour la contrefaçon. Extrême droite pour droite extrême, autant y aller franco et signer pour Marine. Ou pour Éric, vu le rétrécissement des écarts. Une bonne extrême droite avec le poinçon dessus, bien en évidence pour certifier que l’on n’a pas affaire à une copie. Et surtout l’assurance que la gestion des affaires de la cité française, si elle se fascise, revient malgré tout à un adulte. Pas à un gosse gâté-pourri par les bonus, les cadeaux de ses amis de la Défense et soudain apeuré à la perspective terrible de se voir privé de son mandat-jouet ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    par Hakim Laâlam

  • France-Algérie : Effet Zemmour

    France, Algérie, Emmanuel Macron, Eric Zemmour, #Algérie, #Macron, #Zemmour, #Colonisation, #Mémoire,

    Les déclarations d’Emmanuel Macron, rapportées par le journal «Le Monde» notamment, sur la guerre d’Algérie, l’Algérie et son régime, à l’en croire affaibli par le hirak, ne brillent pas par leur originalité, c’est même tout le contraire. Elles pourraient être faites dans les mêmes termes aujourd’hui par bien des gens et des bords en France. Il faut d’ailleurs s’attendre à ce que leur nombre augmente dans la perspective de la présidentielle prochaine, compte tenu de l’influence grandissante de l’extrême droite.

    La conception négationniste qu’elles véhiculent du passé de la France en Algérie était jusqu’à ces dernières années considérée comme une spécialité de ce courant de pensée. On les retrouve à présent sous des formes plus ou moins marquées dans de larges franges de l’opinion, à la droite de l’échiquier politique français. D’ici à ce qu’elles gagnent le centre, il n’y a peut-être pas loin. Tout dépend à cet égard de la progression dans les sondages d’Eric Zemmour. Plus il monte, plus ses idées anti-immigration et anti-algériennes sont influentes, et plus il donne le ton à ses adversaires les plus proches de lui. Ceux-ci se mettent alors à dire au style près les mêmes choses que lui, par crainte de décrochage, de largage en rase campagne. Ce processus s’appelait, il y a encore peu, la lepénisation des esprits.

    Maintenant que Zemmour est à un point seulement de Marine Le Pen, il n’est pas à exclure qu’il change bientôt de nom, pour devenir la zemmourisation des consciences. S’il la dépasse, comme cela ne serait pas pour étonner, Macron dira encore pire sur l’Algérie, son histoire et son régime. Déjà qu’il fait dans le révisionnisme, en disant que l’histoire de la guerre d’Algérie a été complètement réécrite par le régime algérien. Si en plus il voit s’approcher dangereusement de lui Zemmour, ce qui n’est pas non plus à exclure, le risque n’est pas négligeable qu’il se mette à parler carrément de la mission civilisatrice du colonialisme français. Lui qui au début de son mandat parlait de crime contre l’humanité commis par la France en Algérie.

    Comment peut-on passer de ce point de vue à l’autre, diamétralement opposé ? Cela peut sembler la conséquence d’un dédoublement de la personnalité. Ce ne serait pas exactement la même personne celle qui avait qualifié de crime contre l’humanité l’œuvre de la France en Algérie et celle qui maintenant soutient que le régime algérien a complètement revu et corrigé cette même histoire. En fait, il n’est pas besoin de supposer un ressort aussi obscur pour comprendre le revirement en question.

    Le Macron d’aujourd’hui voit avec horreur monter vers lui un nouveau visage de l’extrême droite, sous l’effet d’une dynamique dont rien ne dit encore qu’elle n’est pas à même de le placer plus haut que lui dans les intentions de vote. Si cela devait arriver, sans doute deviendrait-il à la fois plus anti-immigration, plus favorable au hirak et plus révisionniste qu’il ne l’est déjà.

    Sur l’Algérie et les sujets s’y rattachant, on le sait maintenant, il n’a pas une position fixe, mais une posture changeante. Il ne serait même pas à écarter qu’il en vienne à suggérer que les crimes en Algérie, en réalité ce n’est pas la France qui les a commis, mais le FLN. Or il n’y a pas que l’effet Zemmour qui le travaille, qui le pousse plus loin dans le révisionnisme, il y aussi le fait que c’est sous sa présidence que la France a subi le pire affront de son histoire récente.

    La vérité, c’est que les Américains, les Britanniques et les Australiens n’ont respecté aucune forme pour lui arracher le «contrat du siècle». Leur comportement n’est pas sans rappeler celui des Américains, des Russes et des Britanniques à la fin de la Deuxième Guerre du monde, pour qui la France ne comptait plus, ayant choisi préalablement la collaboration avec les nazis.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 04/10/2021

  • Propos de Macron: Violente riposte de la presse algérienne

    Propos de Macron: Violente riposte de la presse algérienne

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    Horizons : Graves dérives d’Emmanuel Macron : L’Algérie riposte

    Le président français Emmanuel Macron a osé l’intolérable vis-à-vis de l’Algérie. Par ses récentes déclarations outrancières et démesurées reprises par le journal Le Monde portant atteinte à notre histoire et à notre Etat, il vient de franchir toutes les lignes rouges.
    C’est une immixtion flagrante dans les affaires internes du pays que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, considère comme une dérive d’une extrême gravité. Première riposte : le chef de l’Etat rappelle aussitôt l’ambassadeur établi en France pour consultations. L’Algérie confirme ainsi son refus catégorique à toute ingérence externe. Elle exige le respect de la réciprocité et de la souveraineté nationale. Quelles sont cependant les motivations de ces graves hostilités françaises ? Abdelkader Soufi, chercheur dans les questions stratégiques, met ces déclarations dans leur contexte et explique qu’elles interviennent dans une sorte de campagne électorale présidentielle qui a pris justement comme sujet de débat principalement l’Algérie.

    Macron essaye de puiser dans le parterre de l’extrême-droite, mais aussi des harkis pour faire valoir son droit à la reconduction. D’où cette atteinte à la mémoire de l’Algérie et aux relations bilatérales que nous pensions qu’elles étaient jusque-là en bonne voie. Sachant que le président français incarnait soi-disant une nouvelle génération qui veut se réconcilier avec son histoire sanguinaire. Ces propos sont inattendus et outrageux, juge Soufi, en faisant remarquer qu’ils expliquent dans un autre volet peut-être le revers subi par la France dans le sous-continent sahélo-saharien et les conséquences économiques engendrées par la perte de gros contrats, comme celui des sous-marins australiens et des Rafal suisses.

    Il s’agit pour lui d’un retranchement exceptionnel pour la France qui perd de la vitesse en se repliant sur elle-même sur le plan international et intercontinental aussi. L’expert en questions stratégiques est convaincu «que le retour de l’Algérie sur la scène africaine a beaucoup nui aux intérêts français». Les nouveaux partenariats stratégiques de l’Algérie, notamment avec la Chine, la Turquie la Russie et l’Allemagne, font que les Français se montrent bredouille en définitive et se voient économiquement au bout du gouffre. Ces réactions ont pris donc cette tournure et Macron se trouve obligé de calmer les ardeurs internes en essayant de marchander avec l’Algérie. Il affirme que jusqu’à un temps récent, la France a joué un rôle dans l’instabilité de l’Algérie et du front intérieur. C’est ce qu’elle essaye de menacer de façon directe à travers le dossier des visas. Hostilité qui a pris des dimensions graves sans précédent. Quant à la réaction algérienne, le politologue estime que le rappel de l’ambassadeur algérien annonce dans le langage diplomatique une forme de «crise» entre deux Etats et qui peut aller au-delà dans les outputs de la partie algérienne qui va mesurer justement l’ampleur de l’hostilité et la réponse qui y sied.

    La France va se racheter !

    A propos de l’éventuelle fermeture de l’espace aérien, il précise que l’ouverture du ciel algérien à la France était un privilège qui a été accordé par l’ex Président, notamment pour l’opération Barkhane. La fermeture de cet espace va être considérée, dit-il, comme une gifle, voire une frappe qui fera très mal pour la stratégie française dans le Sahel, surtout au Mali, au Tchad et au Niger impliqués dans cette opération. La France va devoir trouver d’autres espaces dont le circuit serait beaucoup plus pénible. Ce qui mettrait sa logistique en souffrance et va se répercuter sur son action dans la région. En attendant de voir la réaction de l’Etat français par rapport aux déclarations algériennes dans un futur proche, Soufi pense que les Français ne peuvent pas se permettre le luxe d’entrer en conflit de cette manière avec l’Algérie. Ils auront beaucoup à perdre en termes d’intérêts que ce soit dans les relations directes politiques et économiques ou dans la région. Ce qui porterait atteinte cruellement aux intérêts français. Il croit donc que la France va essayer de se racheter dans la mesure où tout s’articule autour de cette campagne électorale présidentielle.

    Les déclarations de Macron sont destinées à une consommation interne, mais n’empêche, enchaîne Soufi, «il s’agit d’un acte très mal calculé puisque les relations algéro-françaises n’ont jamais atteint un sommet de sérénité par rapport aux dossiers lourds et conséquents de mémoire, d’archives, des essais nucléaires et aux millions de martyrs tombés au champ d’honneur». La France, manipulée par les lobbies sionistes, doit se rendre à l’évidence que l’Algérie d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, précise-t-il.
    Karima Alloun

    Macron révisionniste ?

    par Madjid Khelassi

    En recevant jeudi 30 septembre des descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, qu’il a qualifié de «petits enfants de la guerre d’Algérie» Emmanuel Macron fait voler en éclats les us et coutumes diplomatiques.

    Exit le partenariat d’exception, les relations stratégiques, et la communauté de destins entre les 2 pays.

    Cette fois, Macron, fonce comme un éléphant, dans «le magasin de porcelaine» des relations algéro-francaises.

    Il passe en revue le système politique algérien fatigué, fragilisé par le Hirak, l’histoire officielle de la nation algérienne construite sur une rente mémorielle, la restriction du visa, qui dit-il , a été décidé pour ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, et qui avaient l’habitude de demander des visas facilement, se demande si il y’avait une nation algérienne avant la colonisation, et termine par sa fascination pour la Turquie, qui a totalement fait oublier la domination qu’elle a exercé en Algérie, «C’est génial, on est les seuls colonisateurs », a conclu Macron ironique.

    Jamais un président français, n’est allé aussi loin dans ses critiques vis-à-vis de de l’Algérie et de son pouvoir, a dit la presse internationale.

    Pourquoi cette sortie inhabituelle? Contexte électoral pressant ? Cap définitivement franchi pour « détabouiser » des relations, empruntant depuis 1962 le contraire de ce qu’elle claironnait ?

    Macron, si intrépide par à coups, aura-t-il le courage de revenir aux accords d’Evian…Qui consacrèrent, ad vitam aeternam, la libre circulation des algériens entre leur pays et la France.

    Au débarquement de Sidi- Ferruch…Qui après la prise d’Alger, laissa les envahisseurs médusés par les indices de civilisation, des habitants de ce pays et à tout point de vues…Technique, agricole, hydraulique, éducationnel.

    C’est dire qu’une nation algérienne existait avant la colo et fut génocidée par Bugeaud et consorts.

    Jupiter-Macron est-il déjà dépassé par son personnage ou ploie- t-il déjà sous les déambulations du spectre de Zemmour ?

    A quelques mois d’Avril 2022, l’ex jeune homme- président s’essaye à inclure l’Algérie dans son chantier électoral. Embardées provocantes , séquences de donneur de leçons, brouillages grotesques.

    Macron se fait – il révisionniste ? Et oublie t-il les millions d’algériens de France , presque tous binationaux. Donc électeurs en puissance ?

    Attention, après la gifle et l’œuf , la tarte algérienne risque d’éclabousser sa campagne électorale.

    La Nation, 04/10/2021

    ELLE REJETTE CATÉGORIQUEMENT une INGÉRENCE INADMISSIBLE : L’Algérie répond, sans ménagement, à la France

    L’Algérie, après avoir accordé une sorte de bénéfice du doute aux hautes autorités françaises qui n’ont pas, au final, démenti les propos d’Emmanuel Macron, a réagi fermement aux assertions l’ayant ciblée, elle, ses institutions et son peuple.

    C’est dire que les déclarations provocatrices du locataire de l’Elysée à l’égard de l’Algérie sont calculées et, ce qui est plus grave encore, assumées en haut lieu. D’où la réponse auguste de l’Algérie qui vient à la hauteur du degré d’hostilité française à son égard. C’est désormais sans ménagement ! Ainsi, samedi soir, l’Algérie a exprimé son rejet « catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures » à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française, indique la Présidence de la République dans un communiqué.

    « À la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos », précise la même source.

    « Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5 630 000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de Libération nationale », ajoute la Présidence de la République, estimant que « les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes ».

    Pour la Présidence de la République, « la propension des nostalgiques de l’Algérie française et des milieux qui se résignent difficilement à l’Indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfûmades, destructions de villages, des centaines de +Oradour-Sur-Glane+, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter ». « Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’État national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’Identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre États et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des États », souligne-t-on dans le communiqué.

    « Cette malencontreuse intervention qui heurte fondamentalement les principes devant présider à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire, a l’incorrigible défaut de tendre vers la promotion d’une version apologique du colonialisme au détriment de la vision établie par I’Histoire de la légitimité de luttes de la Libération nationale, alors que rien, ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes, y compris les massacres du 17 octobre à Paris que l’Algérie et sa communauté établie en France s’apprêtent à commémorer dans la dignité », ajoute la même source.

    « Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française », conclut le communiqué.
    F. G.

    Le Courrier d’Algérie, 04/10/2021

  • Grave dérapage de Macron: La réplique ferme d’Alger

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, #Algérie, #Macron, #Mémoire, #Colonisation,

    Les relations algéro-françaises semblent déjà entrées dans une phase critique, vingt-quatre heures après la diffusion de graves propos tenus par Emmanuel Macron ce jeudi à l’Élysée. Des mesures ont déjà été prises, d’autres pourraient survenir incessamment. Entre Alger et Paris règne désormais une tension inédite.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Nous sommes bien loin de l’incident qui avait fait tant de bruit en 1995, lorsque Liamine Zeroual annonçait son refus de se prêter à un tête-à-tête avec Jacques Chirac en marge des célébrations du cinquantenaire de l’ONU à New York. Le geste crée un événement historique, met à mal les relations entre deux pays qui viennent à peine de tourner la page d’un mauvais feuilleton qui se jouait à Paris à l’apogée du FIS (Front islamique du salut), mais ses retombées n’égalent en rien celles que l’on observe depuis ce samedi 2 octobre.
    Les propos de Macron face à un groupe de binationaux ne sont pas passés inaperçus, même s’ils n’ont pas été tenus dans un cadre plus officiel. Ils n’ont pas été démentis non plus ni même nuancés. L’absence de démentis est une confirmation des propos tenus par le chef de l’État français, estime Alger, très remontée. La colère gronde en fait depuis la décision de réduire de moitié les visas à trois pays du Maghreb dont l’Algérie.
    Convoqué par le ministère algérien des Affaires étrangères, l’ambassadeur de France en Algérie s’est vu transmettre les vives protestations du gouvernement. Au lendemain de ce geste, Macron reçoit de jeunes Franco-algériens et les informe devant les journalistes du Monde que cette mesure concerne principalement les milieux dirigeants qu’il veut secouer afin qu’ils acceptent de rapatrier des immigrés en situation irrégulière. Les sujets qu’il aborde et les propos qu’il tient durant cette même rencontre confirment que le problème va bien au-delà du dossier de la migration.
    Il accuse l’Algérie d’avoir « réécrit son histoire », de vivre sur une « rente mémorielle basée sur la haine », critique le « système usé et fragilisé par le Hirak ». Le journal Le Monde reprend ses déclarations. Le soir même, la présidence de la République algérienne publie deux communiqués. Dans le premier, elle annonce le rappel de son ambassadeur à Paris pour consultations. Dans le second, elle rejette le contenu du discours de Macron et dénonce l’ingérence dans ses affaires internes. Le contexte dans lequel se déroule cette affaire laisse cependant prévoir d’autres incidences, d’autres mesures à venir. Alger démontre jour après jour qu’elle n’est plus ce qu’elle était vingt ans auparavant, ne supporte plus les provocations marocaines au point de rompre ses relations avec ce pays et se défend avec vigueur contre tous ceux qui en font de même. Hier, de différentes sources françaises ont fait savoir que l’Algérie ne s’était pas suffi du rappel de son ambassadeur à Paris, elle interdit désormais le survol de son espace aérien aux avions militaires français se dirigeant vers le Sahel, annonce d’abord le quotidien Le Figaro. L’AFP (agence gouvernementale française) publie, de son côté, une dépêche dans laquelle elle rapporte les propos du porte-parole de l’état-major français. Ce dernier affirme que Paris a appris la nouvelle hier matin en déposant « les plans de vol de deux avions qui empruntent habituellement l’espace aérien algérien pour rejoindre le Sahel, où sont déployés 5 000 militaires français ».
    La même source tend à minimiser l’impact de cette mesure en soutenant qu’elle sera sans incidence, mais l’AFP commente en faisant remarquer que « cette interdiction de survol intervient toutefois dans une phase logistique délicate pour l’état-major français, qui a entamé ces dernières semaines une réorganisation de son dispositif dans la bande sahélo-saharienne, et en particulier dans le nord du Mali, frontalier de l’Algérie ».
    L’autorisation du survol de l’espace aérien algérien par les avions militaires français (d’appoint), servant dans le cadre de l’opération Barkhane, aurait été, quant à elle, accordée durant l’époque de Abdelaziz Bouteflika. Elle n’a jamais fait l’objet de communication officielle de l’Algérie, ce qui expliquerait la raison pour laquelle Alger n’a pas annoncé hier sa décision de fermer son espace aérien. Doit-on s’attendre à d’autres mesures ? Si oui, elles pourraient être cette fois en lien avec les échanges économiques. Paris, qui figure parmi les principaux partenaires d’Alger sur ce plan, pourrait en pâtir.
    A. C.

  • Ferme réaction de l’Algérie aux propos malveillants de Macron

    Ferme réaction de l’Algérie aux propos malveillants de Macron

    Algérie, France, Emmanuel Macron, #Algérie, #Macron, mémoire, #Mémoire,

    La ferme réaction de l’Algérie atteste bien que les propos du Président français, Emmanue Macron, étaient vraiment désobligeants. Macron s’est rendu coupable de déclarations agressives à l’égard de l’Algérie en violation flagrante, qui plus est, avec les us diplomatiques d’où, sans doute, cette réaction d’Alger.

    Par la voix de la présidence de la République, l’Algérie a dénoncé ce dérapage du Président français. Dans un communiqué sans équivoque, rendu public dans la soirée d’avant-hier samedi, l’Algérie a exprimé son rejet de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures » à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française. »

    Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale », ajoute la présidence de la République, estimant que « les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes ».

    Avant ce communiqué de quelques heures l’Algérie a aussi annoncé le rappel de son ambassadeur en France pour « consultations ». C’est dire combien la coupe est pleine et que le Président français a dépassé tout entendement.

    Pour la présidence de la République, « la propension des nostalgiques de l’Algérie française et des milieux qui se résignent difficilement à l’indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfûmades, destructions de villages, des centaines de Oradour-Sur-Glane, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter ».

    En rappelant les crimes commis par le colonialisme la Présidence entend bien dire que l’Algérie n’est pas du tout prête d’oublie ces génocides encore moins, par conséquent, de tourner la page. « pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’État national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre États et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des États », souligne-t-on dans le communiqué.

    « Cette malencontreuse intervention qui heurte fondamentalement les principes devant présider à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire, a l’incorrigible défaut de tendre vers la promotion d’une version apologique du colonialisme au détriment de la vision établie par I‘Histoire de la légitimité de luttes de la libération nationale, alors que rien ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes, y compris les massacres du 17 octobre à paris dont l’Algérie et sa communauté établie en France s’apprêtent à commémorer dans la dignité », ajoute la m me source.

    Macron dévoile sa vraie nature

    « Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française », conclut le communiqué. Il va sans dire que les relations entre les deux pays traversent une forte zone de turbulences à cause de l’attitude française comme le prouve la fermeture par L’Algérie de son espace aérien aux avions militaires français. Une information rapportée par plusieurs medias français et non confirmées par les autorité algériennes. Cette nouvelle crise entre les deux pays a commencé par la réduction de 50% par la France du nombre de visas accordés aux Algériens. L’Algérie réagit en convoquant l’ambassadeur français à Alger. Mais deux jours après et devant un parterre de jeunes, Macron franchit toutes les lignes rouges par des propos malveillants.

    Macron a dénoncé une « histoire officielle, totalement réécrite qui ne s’appuie pas sur des vérités mais sur un discours qui repose sur une haine de la France ». Selon ses dires la nation algérienne post-1962 s’est construite sur « une rente mémorielle » entretenue par « le système politico-militaire ». Macron a exprimé son inquiétude de cette « réécriture » et dit craindre « un renfermement » de la mémoire et « un éloignement » avec le peuple algérien. Il a aussi affirmé souhaiter une production éditoriale portée par la France, en arabe et en berbère, pour contrer ce qu’il qualifie de « désinformation » et « une propagande » portées par les Turcs qui « réécrivent complètement l’histoire ». Autant dire que le Président français, mettant carrément de coté l’obligation de réserve, s’est complètement lâché en déversant sa haine dévoilant ainsi sa vraie nature.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 04/10/2021

  • Propos de Macron sur l’Algérie : «Une déclaration de guerre» pour Makri

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    Les déclarations du Président français, Emmanuel Macron, sur l’Algérie, l’Histoire et « la nation algérienne » suscitent une vive réaction d’Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP).
    « Le discours de Macron est une déclaration de guerre à l’Algérie, pays et peuple. Un Président ignorant de l’histoire, et arrogant, insulte le Président algérien, entre dans une confrontation sans précédent avec l’ensemble du système politique, et traite l’Algérie comme s’il s’agissait d’u pays non souverain », souligne AbderrazakMakri sur son compte Facebook. 
    « La crédibilité des dirigeants algériens est mise à l’épreuve, et l’honneur de tous les Algériens sera emporté par le vent, si une position à la hauteur de cette insulte n’était pas prise », ajoute Abderrazak Makri. il rappelle les principales déclarations du chef d’état français, reprises par le journal Le Monde, dont celle relatives à l’existence de « la nation algérienne avant l’occupation militaire française.
    Violation de la Souveraineté nationale
    De son côté, Abdelkader Bengrina, présiden du Mouvement El Bina, accuse Emmanuel Macron de verser dans « l’hystérie électoraliste » après ses dernières déclarations faites jeudi 30 septembre devant des Français d’origine algérienne ou « ayant un rapport avec la guerre d’Algérie ». « Nous exprimons notre rejet total de la violation de la souveraineté nationale et de l’ingérence dans les affaires algériennes. 
    Les Algériens font la distinction entre leur ennemi et leur ami. Nous condamnons fermement l’exploitation politique de la communauté algérienne dans les campagnes électorales, négligeant ses droits et portant atteinte à ses valeurs », souligne El Bina, dans un communiqué. « Nous sommes fiers de notre Histoire, de notre personnalité, de l’unité de notre peuple et de l’harmonie de nos institutions. 
    L’Algérie nourrissait la France, nos dettes impayées et nos richesses pillées, c’est la preuve que l’Algérie était une nation existante et un état-nation que le colonialisme a tenté d’effacer, mais il n’a pas pu », est-il ajouté. Pour El Bina, le gouvernement d’Emmanuel Macron est aujourd’hui perturbé par son échec interne et externe, « et le dernier en date est la crise des sousmarins français (refusés par l’Australie) ». 
    « Macron veut nous exporter ses problèmes et l’échec de son gouvernement, qui n’a réussi qu’à créer des tensions », note El Bina.
    « Une agression préméditée »
    Le Front El Moustakbal, de son côté, critique les déclarations du chef d’état français qualifiant son attitude « d’adolescence politique ». « c’est une agression préméditée contre un état souverain », estime le parti d’Abdelaziz Bélaid. 
    Selon lui, les propos de Macron sur l’origine de la nation algérienne exprime « une profonde haine » et rappelle l’incapacité du colonisateur d’effacer l’identité et l’unité des Algériens « pendant plus d’un siècle ». « Il faut être impitoyable avec ceux qui touchent à l’unité de la nation et des Institutions. c’est une ligne rouge », insiste le Front El Moustakbal.
    Et d’ajouter : « L’institution de l’Armée nationale populaire, descendante de l’Armée de libération nationale, qui a enseigné au colonialisme d’hier les plus grandes leçons d’héroïsme, leur apprendra aujourd’hui ce que signifie être Algérien dans une terre arrosée du sang des Martyrs. 
    L’Algérie restera résistante à tous ses ennemis grâce à la perspicacité, la conscience et l’unité de tous ses fils et leur adhésion à toutes leurs institutions constitutionnelles ».
    APS
  • Alger-Paris : Tension sur toute la ligne

    Alger-Paris : Tension sur toute la ligne

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    Entre Alger et Paris, c’est la brouille. Le malaise qui semblait être latent jusque là entre les deux capitales a fini par prendre les attributs d’une crise diplomatique.

    L’Algérie a décidé, samedi, de rappeler son ambassadeur à Paris pour «consultation», a informé la présidence de la République, qui a annoncé qu’un « communiqué sera rendu public ultérieurement concernant cette question». A l’évidence les malentendus se sont accélérés ces derniers jours notamment depuis que les autorités françaises ont décidé de durcir les conditions d’octroi de visas aux Algériens en reprochant aux autorités (celles du Maroc et de la Tunisie aussi) de ne pas coopérer dans les démarches visant à expulser de France les Maghrébins en situation irrégulière.

    Les choses se sont cependant envenimées à la lecture des comptes rendus de la presse parisienne des déclarations d’Emmanuel Macron à l’occasion d’un déjeuner à L’Elysée avec 18 jeunes entre Français d’origine algérienne, binationaux et Algériens. A l’adresse de ces derniers, Macron a tenu un discours rassurant.

    Le président français Emmanuel Macron s’est voulu plutôt rassurant à l’adresse des jeunes potentiels demandeurs de visas pour poursuivre des études dans l’Hexagone, mais aussi à l’adresse des acteurs du monde économique.
    «Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder», a-t-il déclaré en référence à la mesure des autorités françaises de réduire «drastiquement» le nombre de visas attribués aux demandeurs issus des pays du Maghreb.

    S’exprimant à l’occasio«On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant qui avaient l’habitude de demander des visas facilement.» Il s’agit, pour Macron, de dire aux «dirigeants» que «si vous ne coopérez pas pour éloigner des gens qui sont en situation irrégulière et dangereuse, on ne va pas vous faciliter la vie».

    La déclaration de Macron succède et conforte celle de son ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, lequel a affirmé devant les membres du Parlement que «… la France a drastiquement réduit le nombre de visas accordés aux Algériens, Marocains et Tunisiens tant que ces pays refuseront le retour de leurs compatriotes en situation irrégulière sur notre sol».

    Côté algérien, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a convoqué, mercredi, l’ambassadeur de France en Algérie, «afin de lui notifier une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France». «Cette décision qui est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application», relève le département des Affaires étrangères.

    Le ministère fait remarquer que son Secrétaire «M. Rachid Chakib Kaïd a mis en évidence la place centrale de l’élément humain dans la relation algéro-française et souligné la nécessité d’une gestion équilibrée, transparente et conforme aux instruments juridiques bilatéraux et universels du phénomène des mobilités des personnes.

    Concluant que l’Algérie déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération postulant la confiance ainsi que le respect de la dignité des personnes humaines et des engagements pris par les deux gouvernements».

    Auparavant, la première réaction des autorités algériennes a été signée Amar Belani, en sa qualité d’envoyé spécial chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb arabe. «Nous prenons acte de cette décision disproportionnée et nous la déplorons. Dans la forme, elle est malencontreuse car elle intervient à la veille du déplacement d’une délégation algérienne à Paris dans le but de faire le point sur tous les cas en suspens et de déterminer le mode opératoire le plus satisfaisant en vue de renforcer la coopération dans le domaine de la gestion de l’immigration irrégulière», a déclaré, à l’APS, M. Belani. Ce dernier répondait au porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal.

    Cependant Macron a parlé de la «haine de la France» en faisant remarquer r qu’il ne visait pas «société algérienne dans ses profondeurs, mais de système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle». Il ne s’est pas empêché par ailleurs de dire que «le système algérien est fatigué», estimant que «le hirak l’a fragilisé». et d’ajouter, «j’ai un bon dialogue avec le président Tebboune mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur».

    A l’heure où nous mettions sous presse, un communiqué de la présidence de la République était annoncé.

    NAZIM BRAHIMI

    Reporters, 03/10/2021

  • Algérie – France : La dérive de Macron

    Algérie – France : La dérive de Macron

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    Les relations entre et l’Algérie et la France, déjà tendues, s’acheminent droit vers une crise diplomatique.

    Ce samedi, un communiqué de la présidence de la République, a fait état du rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, pour « consultation ».

    « Un communiqué sera rendu public ultérieurement concernant cette question », s’est contentée d’écrire la présidence dans son communiqué.

    Pourquoi donc notre ambassadeur à Paris, a-t-il été rappelé ? Tout porte à croire, que c’est en rapport avec les dernières déclarations du président français, Emmanuel Macron sur l’Algérie.

    Emmanuel Macron s’est en effet « lâché » jeudi dernier en s’adressant aux «petits fils de la guerre d’Algérie ».
    Il s’agit notamment des français d’origine algérienne, binationaux et certains Algériens – pour échanger « librement sur ce conflit ».

    En premier lieu, la Guerre d’Algérie, durant laquelle la France a brûlé, torturé, violé, fait disparaitre et tué prés de deux millions d’Algériens, a été réduite à un simple conflit.

    Aussi, le président de la Républqiue, qui pourtant lors de sa visite en 2017, à Alger avait reconnu «les crimes de guerre » commis par son pays en Algérie, affirme sans retenue aucune que «l’histoire et les mémoires de la guerre d’Algérie étaient la matrice d’une grande partie de nos traumatismes » estimant qu’il y a « les souffrances qui ont été tues, et qui se sont construites comme étant irréconciliables, je pense tout l’inverse ».

    Non seulement. Macron est allé un peu loin, déclarant que « le système algérien est fatigué ».

    Il ajoute que « le hirak l’a fragilisé ». « J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur », a-t-il ajouté encore avant d’enfoncer le clou, notant que l’histoire algérienne a été «totalement réécrite » et qu’elle «ne s’appuie pas sur les vérités » mais qu’elle « repose sur une haine de la France ».

    Pour le président français, cette «désinformation» et cette « propagande » sont portées par les Turcs.
    C’est la deuxième fois en moins d’une semaine que le président français s’attaque ouvertement à l’Algérie.

    Le 28 septembre dernier, Paris a décidé de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, qui « refusent» de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.

    Ainsi, l’octroi de visas à l’Algérie et au Maroc serait divisé par deux et réduit de 30 % pour la Tunisie sur la base des chiffres de 2020.
    Cette décision qui « est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application », avait réagit le ministère algérien des Affaires étrangères.

    Affaire à suivre….

    Y. O.

    Algérie Breve News, 03/10/2021