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  • L’Algérie rejette catégoriquement les propos de Macron

    L’Algérie rejette catégoriquement les propos de Macron

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    L’Algérie a exprimé samedi son rejet “catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures” à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au Président de la République française, indique la Présidence de la République dans un communiqué.

    “A la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au Président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos”, précise la même source.

    Les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables

    Et d’ajouter : “les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale”. La Présidence estime, en outre, que “les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes”.

    Pour la Présidence de la République, “la propension des nostalgiques de l’Algérie française et, aussi, des milieux qui se résignent difficilement à l’indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfumades, destructions de villages, des centaines de “Oradour-Sur-Glane”, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter”.

    “Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’Etat national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre Etats et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des Etats”, souligne-t-on dans le communiqué.

    Tebboune decide le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la France
    “Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française”, conclut le communiqué.

    APS.

  • France-Algérie : Inadmissible ingérence

    France, Algérie, Emmanuel Macron, #France, #Algérie, #Macron, #Mémoire, 

    Suite aux propos irresponsables de Macron, Le Président Tebboune décide le rappel immédiat pour consultations de notre ambassadeur : Inadmissible ingérence
    -Une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs
    -De vaines tentatives d’occulter les génocides en séries
    -Rien ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes
    -Une intervention qui heurte les principes de la coopération en matière de mémoire
    L’Algérie a exprimé samedi son rejet « catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures » à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribués nommément au Président de la République française, indique la Présidence de la République dans un communiqué.
    «A la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribués nommément au Président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos», précise la même source.
    «Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale », ajoute la Présidence de la République, estimant que « les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes, qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes».
    Pour la Présidence de la République, «la propension des nostalgiques de l’Algérie française et des milieux qui se résignent difficilement à l’indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfûmades, destructions de villages, des centaines de ‘‘Oradour-Sur-Glane’’, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter».
    «Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’Etat national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre Etats et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des Etats», souligne-t-on dans le communiqué. 
    «Cette malencontreuse intervention, qui heurte fondamentalement les principes devant présider à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire, a l’incorrigible défaut de tendre vers la promotion d’une version apologique du colonialisme au détriment de la vision établie par I’Histoire de la légitimité de luttes de la libération nationale, alors que rien ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes, y compris les massacres du 17 octobre à Paris dont l’Algérie et sa communauté établie en France s’apprêtent à commémorer dans la dignité», ajoute la même source.
    «Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française.»
    APS
  • L’Algérie rappelle son ambassadeur en France pour consultations

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    Selon l’agence de presse algérienne, APS, Alger a rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations dans le sillage de la vague d’indignation provoqué par les déclaration du président français lors d’une rencontre avec des membres de la communauté algérienne en France.

    Ceux qui croyaient que Macron se distinguait par son appartenance à une nouvelle génération qui n’est pas concerné par le passé colonialiste de l’Hexagone en auront pour leurs frais. Il vient de démontrer qu’il fait bel et bien partie de la France profonde toujours nostalgique de « l’Algérie française ».

    En faisant preuve d’un haut degré de manque de tact, Macron a déclaré que l’Algérie, après son indépendance en 1962, a été bâtie sur « une rente mémorielle », entretenue par un « système politico-militaire ». Il prétend qu’il y a aussi « une histoire officielle » (…) « totalement réécrite » qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ».

    Une bourde que dit long sur le vrai visage d’un Etat nécolonialiste qui entretient une animosité chronique envers l’Algérie en raison de sa jalousie pour son indépendance et ses ressources naturelles.

  • France-Algérie: L’étrange déclaration de Macron sur Tebboune

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    Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, « est pris dans un système qui est très dur », a déclaré le président français, Emmanuel Macron lors d’une rencontre avec des jeunes – binationaux, Algériens ou français d’origine algérienne jeudi dernier.

    Selon ce qu’a rapporté le journal français Le Monde, Emmanuel Macron, a évoqué une « haine de la France » a affirmé que « le problème ne se posait pas avec la société algérienne dans ses profondeurs mais du système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle ».

    « On voit que le système algérien est fatigué, le Hirak l’a fragilisé. J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur » a déclaré Macron.

    Il y a un an, le président français a adressé des mots de soutien à son homologue algérien, un chef d’Etat qu’il a jugé « courageux » et destiné à assurer la « stabilité » du pays. Des mots qui avaient froissé une levée de boucliers, de l’opposition politique et des médias algériens. Le président français avait déclaré à l’hebdomadaire Jeune Afrique à l’époque, qu’il fera tout son possible « pour aider Tebboune ».

    Tebboune lui renverra l’ascenceur, à l’occasion d’une embellie diplomatique comme il en arrive souvent entre les deux pays, notamment lors de son interview à l’hebdomadaire Le Point en disant: « Macron a toute mon estime. C’est le plus éclairé d’entre tous. Les autres présidents avaient tous une histoire avec l’Algérie ».

    Il y a une dizaine de jours, le Chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune, a été appelé, par son homologue français Emmanuel Macron, pour une discussion portant sur les relations entre leurs deux pays mais également la situation en Libye et au Sahel, avait annoncé la présidence algérienne.

    Par ailleurs, le président français a affirmé jeudi que la réduction de 50% de l’octroi des visas aux Algériens ciblera surtout le « milieu dirigeant ». « Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement » a déclaré Macron. « L’objectif, est de dire aux dirigeants que si vous ne coopérez pas pour éloigner des gens qui sont en situation irrégulière et dangereux, on ne va pas vous faciliter la vie » a-t-il signalé.

    La réaction d’Alger ne s’est pas faite attendre. François Gouyette, l’atypique ambassadeur de France à Alger est convoqué à la présidence de la république algérienne pour consultation.

    Radio M, 02/10/2021

  • Zemmour : un dynamiteur du vivre ensemble

    France, Eric Zemmour, xénophobie, islamophobie, extrême droite, Emmanuel Macron,

    « Je rêve que mes quatre petits-enfants vivent un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère » Martin Luther King

    Qu’on le veuille ou non à tort ou a raison nous nous intéressons à des degrés divers sur ce qui se passe en France. Nous sommes à notre corps défendant concernés surtout que la France semble plus que jamais prise en charge par les adeptes du grand remplacement éludant les vrais problèmes que sont le chômage avec comme corollaire la conséquence dans ce que d’aucun les territoires perdus de la République Bref tout est fait pour creuser un fossé entre des citoyens avec des impatients candidats qui rêvent de la magistrature suprême. «À sept mois de la prochaine élection présidentielle lit -on , sur Slate, la campagne est entrée dans ce qu’on pourrait appeler une phase «déambulatoire». Les candidats se succèdent Il y a ceux qui sont déjà déclarés ceux qui sont candidats à la primaire de Les Républicains, elle-même encore virtuelle ou effective, celle des écolos ou encore ceux qui, habités par une forme de destin gaullien, se sont mis en marche tout seuls à la rencontre de leur peuple (Bertrand, Montebourg)… Autant de destins présidentiels autoproclamés et qui aspirent à un accomplissement. (…) Les programmes des partis sont sacrifiés au casting des candidats. Les débats de fond voués à se dissoudre dans les polémiques stériles sur l’islam et l’immigration.(…) La campagne qui s’annonce ne fera pas exception. Prime ira au complotisme et aux outrances en tous genres à la Zemmour, sans compter les clowneries pittoresques d’un président en mal de crédibilité» (1)

    Le sacerdoce sonnant et trébuchant de Zemmour

    Dans ce mouvement brownien un sinistre personnage se détache. Quelqu’un qui se veut plus royaliste que le roi, plus français que les français qui oublie d’où il vient et comment sa communauté a profité pour l’histoire de la République quand elle était au plus mal en 1871 pour se voir infligé les fumeux décrets Crémieux qui ont définitivement désarrimés les juifs d’Algérie des musulmans d’Algérie avec qui ils coexistaient en paix depuis deux mille ans.

    Zemmour qui profite de la liberté d’insulter écrit des livres. En fait, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que ce qui l’intéresse c’est la visibilité et surtout l’argent. Comment faire ? Il a compris que la provocation cela paye en lecteurs à qui il fait vibrer les pulsions fascistes . Ainsi même si sa candidature n’ira pas jusqu’à son terme Zemmour est gagnant Les affaires sont bonnes. Son essai Destin français, a pris à l’époque la tête du classement des ventes de livres, l’énorme carton de son précédent ouvrage, Le Suicide français – 500.000 exemplaires écoulés en 2014 – Pour son dernier ouvrage La France n’a pas dit son dernier mot Le gain espéré pourrait dépasser 500 000 euros et approcher 1 million d’euro, C’est de fait le but de toute l’agitation dans les médias. Plusieurs millions d’euros que rapportent ses insultes contre des citoyens français comme lui .

    Même s’il est condamné à dose homéopathique (toutes le condamnations ‘arrivent pas à 20.000 euros. Ces 5 ouvrages lui amènent des millions d’euros puisqu’il flatte les pulsions mauvaises des françaises et des français en convoquant tout le monde, les nostalgériques, les abîmés de la société qui voient en l’étranger celui qui mange le pain des français. Il va même plus loin il s’attaque à l’identité rappelant les thèses de «de Villiers de René Camus qui parle de pureté du sang ( limpieza de Sangre) alors que la France s’est faite d’alluvions permanent d’Italiens, de portugais de Polonais, d’arméniens et de juifs à qui on ne demande pas de changer de nom.

    Comment Zemmour a été «fabriqué» ?

    C’est un fait tout le monde est complice pour donner une visibilité à ce trublion aussi bien le monde de l’argent , que les médias aux ordre dont certains sont détenus par des personnalités proches de ses idées Pour le journaliste politique Jean-Michel Aphatie il faut pointer du doigt ceux qui sont, responsables de la popularité du polémiste.

    Le polémiste est considéré depuis quelques jours comme un «acteur du débat politique national» par le CSA. Ce qui a poussé le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel à demander aux chaînes de décompter son temps de parole et de prendre en compte ce dernier dans le quota laissé à l’opposition (…) Lucide, Jean Michel Apathie n’a pas caché que la montée en puissance du polémiste de droite est due avant tout aux médias. «Les médias ont leur part de responsabilité, évidemment. Nous avons fabriqué Eric Zemmour (…) en lui donnant la parole, en ne le contrariant pas, en lui laissant dire n’importe quoi. L’interview du Corriere della Serra, ça a été un scandale. (…)Pour rappel, interrogé par ce journal italien le Corriere della Serra en 2014, Eric Zemmour avait notamment affirmé : «Il y a des millions de personnes qui vivent en France sans vouloir vivre à la française. Les musulmans ont leur propre Code civil : le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés d’en partir.» Au journal qui lui demandait s’il fallait «rapatrier (deportare en italien, ndlr) ces personnes», le polémiste en promo pour son livre avait répliqué: «Je sais, c’est irréaliste, mais l’histoire est surprenante. (…) Qui aurait dit, dans les années 1940, que 1 million de pieds-noirs auraient abandonné l’Algérie pour retourner en France ? Je pense que cette situation […] nous portera au chaos et à la guerre civile.» (2)

    Les techniques malsaines impunies de Zemmour

    Le polémiste se fait un nom en tirant sur tout ce qui bouge du côté des faibles – je veux parler des immigrés, combien ils seraient de la dixième génération habitués à perdre ou gagner des procès selon l’humeur des juges qui ont à décider des suites récurrentes à ces provocations. Eric Zemmour a fait de la polémique plus que son fonds de commerce, il en en a fait son humus (dans tous les sens du terme). Il prospère sur cet humus plutôt que sur les valeurs de progrès dont la société française se réclame» (3).

    «Eric Zemmour lit on sur le site Agoravox va de polémique en polémique, de provocation en provocation, ses cibles ne peuvent pas se défendre: les femmes, et les jeunes des banlieues Dans une nouvelle polémique, il s’en prend à Mme Christiane Taubira, la nouvelle ministre de la Justice qui serait «douce et compatissante, compréhensive; une maman pour ses enfants, ses pauvres enfants qui volent, trafiquent, torturent, menacent, rackettent, violentent, tuent aussi parfois». Sans surprise, il reçoit le soutien de Marine Le Pen. «Aussi, lorsqu’il s’en prend à notre désormais ministre de la Justice, il fait d’une pierre 3 coups: elle est femme, elle est noire, elle cherche à restaurer une justice équitable en faveur des minorités, ces autres différents, à faire cesser un harcèlement. Allant plus loin, il persiste en déclarant, là encore comme un clin d’oeil au racisme anti-blanc: «En quelques jours, Taubira a choisi ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues, sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais.» (4)

    En septembre 2021 le débat a ressurgi ; Taubira s’en prend au polémiste Elle a qualifié les propos d’Éric Zemmour d’«objurgations», estimant qu’il ne faut pas leur donner du crédit. Elle regrette également que personne ne conteste la haine des «individus» comme Zemmour. Elle pointe «un pays où on humilie tranquillement», un pays qui «reste calme alors qu’on écrase la jeunesse, alors que le danger climatique ne peut pas attendre, que l’injustice sociale produit de la colère, de la rage». Une occasion pour elle de s’en prendre au polémiste, Je ne peux pas juste m’amuser et laisser les Zemmour et autres. Après Zemmour, il y en aura d’autres, des individus comme ça, qui sont dans un confort matériel, social, moral parce que personne ne conteste leur haine, personne ne les marginalise, personne ne le stigmatise» (5)

    Le pire des citations d’Éric Zemmour

    Le site Slate.fr a recensé les phrases immondes qui font que Zemmour se sent pousser des ailes du fait que les amendes le servent Difficile, aujourd’hui, de définir Éric Zemmour. réactionnaire et nationaliste radical, condamné pour provocation à la discrimination raciale, candidat potentiel à la prochaine présidentielle, etc. Avant tout, Éric Zemmour est un homme qui parle beaucoup et aime faire passer ses idées non comme des propositions, mais comme des vérité» (6)s :

    «À propos de la peine de mort: «J’y suis philosophiquement favorable.» Lui, président de la République, «un Français n’aura pas le droit d’appeler son fils Mohamed». Samedi 11 septembre 2021, Les employeurs «ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs». «Mais pourquoi on est contrôlé dix-sept fois [lorsqu’on est noir ou arabe]? Pourquoi? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait.»

    «Quand le général Bugeaud arrive en Algérie, il commence à massacrer les musulmans, et même certains juifs. Et bien moi, je suis aujourd’hui du côté du général Bugeaud. C’est ça, être français!»

    Zemmour a voulu signifier ce 23 octobre 2019 en faisant l’apologie du général Bugeaud, figure de la colonisation de l’Algérie et de la stratégie de la terre brûlée. Une vision qui ouvre de bien belles perspectives… (6)

    Les condamnations à des amendes génératrices de publicités

    Zemmour est un habitué des cours de justice depuis plus de dix ans : «Pour la seconde fois, Eric Zemmour est définitivement reconnu coupable de provocation à la haine raciale.

    Mardi 17 septembre, le polémiste a été condamné, en mai 2018, à 3 000 euros d’amende par la cour d’appel de Paris. Lors de l’émission «C à vous» diffusée le 6 septembre 2016 Eric Zemmour avait affirmé qu’il fallait donner aux musulmans «le choix entre l’islam et la France». Selon lui, la France vivrait «depuis trente ans une invasion», et d’ajouter que, «dans d’innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées», se jouerait une «lutte pour islamiser un territoire», «un djihad».»

    «Les propos incriminés (…) contenaient un appel à la discrimination» La cour d’appel n’avait alors pas retenu trois autres passages de l’émission, pour Eric Zemmour définitivement condamné pour provocation à la haine raciale lesquels Eric Zemmour avait été condamné en 2017. Le journaliste polémique soutenait notamment que «tous les musulmans, qu’ils le disent ou qu’ils ne le disent pas» considéreraient les djihadistes comme de «bons musulmans». La Cour de cassation a estimé que la cour d’appel avait «exactement retenu que, par leur sens et leur portée, les propos incriminés, qui désignaient tous les musulmans se trouvant en France comme des envahisseurs et leur intimaient l’obligation de renoncer à leur religion ou de quitter le territoire de la République, contenaient un appel à la discrimination». A l’issue de ce pourvoi, Eric Zemmour devra payer 2 500 euros supplémentaires à l’association au titre des frais de justice» (7).

    Eric Zemmour avait déjà été condamné en 2011 pour provocation à la haine, après avoir déclaré à la télévision que «la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait». Le tribunal avait alors jugé que le contributeur du Figaro avait «dépassé les limites autorisées de la liberté d’expression». En septembre 2020, Eric Zemmour a qualifié les migrants mineurs isolés de «voleurs», «assassins» et «violeurs Ils n’ont rien à faire ici. Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont. Il faut les renvoyer, il ne faut même pas qu’ils viennent». Le polémiste a déjà été condamné en septembre 2020 pour «provocation à la haine raciale» et «injures publiques à caractère raciste», pour des propos sur l’islam et l’immigration» (7)

    Zemmour renie ses origines

    L’historien et géopolitologue Youssef Hindi, auteur de plusieurs ouvrages, a écrit un ouvrage «L’Autre Zemmour», interviewé par le site Rivarol , au sujet de la tribu Zemmour il déclare : « (…) J’ai donc logiquement, en guise de chapitre introductif de mon livre, retracé sa généalogie. J’ai pu ainsi constater que ses laudateurs «nationalistes» ont moyennement apprécié d’apprendre que leur champion est issu d’une confédération de tribus connue au début du XXe siècle par ses actes d’hostilité et de brigandage entre l’Algérie et le Maroc» (8)

    «Je peux comprendre aisément le malaise des patriotes français quand ils découvrent que les Frères Zemour, escrocs et proxénète célèbres dans les années 1970, sont de la même famille qu’Eric Zemmour, celui qui n’a de cesse, sans doute à raison, de pointer du doigt les délinquants afro-maghrébins. L’honnêteté intellectuelle commande à Zemmour de parler également des mafieux, des trafiquants d’organes[ et des grands prédateurs financiers internationaux de sa communauté qui appauvrissent des peuples entiers. Or il s’en garde bien. Certains ont du mal à croire à cette surprenante filiation, pourtant elle est confirmée par le premier intéressé. Durant l’émission On n’est pas couché du 19 mars 2011, on demande à Eric Zemmour si il a un lien de parenté avec les Frères Zemour, à quoi il répond : «Quand j’étais petit, mon grand-père m’a expliqué que leur père était un petit cousin de mon grand-père.» Je ne reproche en aucun cas à Eric Zemmour ses origines peu enviables. Je ne défends pas la conception tribaliste archaïque de certains qui attribuent aux enfants les mérites et les fautes des pères… sur plusieurs générations. Mais je trouve tout de même cocasse et ironique qu’une certaine «extrême droite» racialiste se soit choisie un tel représentant. Il faut tout de même dire, à leur décharge, qu’ils n’ont pas véritablement eu le choix. C’est l’oligarchie détentrice des médias qui a fait d’un descendant d’une tribu de brigands du Maghreb le porte-parole médiatique et officiel des «patriotes» français.» (8)

    Est-ce que Zemmour est protégé par le système ? Youssef Hindi répond : « Depuis une dizaine d’années, Eric Zemmour est omniprésent dans les médias Il est désormais à la télévision presque tous les soirs. Ceux qui promeuvent Zemmour ne sont en aucun cas des patriotes français et encore moins des nationalistes. Les principaux patrons d’Eric Zemmour, ceux qui le soutiennent, le protègent et le rémunèrent, sont des milliardaires, patrons de presse et de groupes média comme Dassault (famille à la tête d’une industrie de l’armement, propriétaire du Figaro qui emploie Zemmour depuis 1996), Vincent Bolloré (milliardaire, ami de Sarkozy et actionnaire majoritaire de Vivendi et du groupe Canal +), Serge Nedjar (le patron de CNEWS) et Maxime Saada (président du directoire du groupe Canal +). L’intérêt pour les puissances d’argent de promouvoir Zemmour est simple à comprendre. Dans la période de crise économique, sociale et de régime que traverse la France, l’objectif premier de l’oligarchie est de conjurer (au sens de détourner) la révolte populaire qui met directement en danger le pouvoir. Pour ce faire, le système applique la stratégie que Lénine a formulée ainsi :«Le meilleur moyen de contrôler l’opposition est de la diriger nous-même» (…) Le 18 septembre 2020, dans un édito du Figaro, Eric Zemmour a eu du mal à cacher sa joie quant à ce qu’il qualifiait de «fin de partie pour les gilets jaunes»,«vaincus, dit-il, par l’extrême gauche et les voyous de banlieues». (8)

    «Si Eric Zemmour pensait vraiment ce qu’il disait sur «les racines hébraïques de la France», pourquoi n’en a-t-il pas dit un seul mot avant son livre Destin français paru en 2018 ? Il n’est pas le premier à faire de la propagande sur les prétendues «origines hébraïques de la France» ; il est même le dernier de la mouvance juive pro-israélienne à le faire. En 2016, Bernard-Henri Lévy publie un livre, L’Esprit du judaïsme, dont la thèse est que les juifs ont cofondé la France. D’après BHL la «source hébraïque» constitue les«tréfonds de la mémoire de la France» L’année suivante, le 3 janvier 2017 dans les colonnes de Valeurs Actuelles, Gilles-William Goldnadel parlait du «lien historique sacré entre Paris et Jérusalem, Saint Louis et David, la France chrétienne et l’État juif.» À la suite de BHL et de Goldnadel, Zemmour ira jusqu’à titrer un des chapitres de son livre «Saint Louis, Le roi juif» (….) Je rappellerai aussi au passage que le roi Saint Louis, a fait brûler de nombreux exemplaires du Talmud sur la place de Grève en 1242, notamment à cause de ce que ce texte fondamental du judaïsme dit de la Vierge Marie et du Christ . Quand Zemmour parle, toujours dans son livre Destin français, de «La synthèse française des racines juives, chrétiennes, grecques et romaines», il contredit le général de Gaulle qu’il cite sans arrêt. Charles de Gaulle définissait ainsi l’identité française: «Nous sommes avant tout un peuple de race blanche, de religion chrétienne et de culture gréco-romaine». (8)

    La calomnie immonde pouvant amener le chaos

    Christian Salmon met en garde contre des positions personnelles et le fait d’en faire un fond de commerce par ouvrages interposés. : «Il ne s’agit plus simplement d’un idéologue conservateur aux plaisants paradoxes. Il doit être combattu en connaissance de cause «Il y a un moment où certains livres deviennent des bulletins de vote», affirmait en 2016 Francis Esménard, alors patron d’Albin Michel. Il justifiait ainsi la publication de cinq ouvrages d’Éric Zemmour dont Le Suicide français en 2014, «Ses ouvrages sont en phase avec le pays, faisait-il valoir, et s’ils ont tant de succès, c’est que les lecteurs se sentent confortés d’y trouver et d’y lire ce qu’ils ont envie d’y trouver et d’y lire.» Assimiler un livre à un bulletin de vote, c’est une drôle de conception quand on y pense. Une maison d’édition n’est pas un isoloir. Et, à ce qu’on sache, la publication d’un livre est tout le contraire d’un vote secret. En tout cas, son successeur à la tête d’Albin Michel, Gilles Haéri, n’est pas du même avis. Il vient d’annoncer qu’il ne publierait pas le dernier livre d’Éric Zemmour car celui-ci avait l’intention de «s’engager dans la présidentielle et de faire de son prochain livre un élément clé de sa candidature». (9)

    «La journaliste Ariane Chemin a reconstitué dans un article du Monde, «Et Zemmour devint Zemmour». De simple chroniqueur et journaliste au Figaro, il s’est mué en polémiste dans l’émission de Laurent Ruquier «On n’est pas couché», puis en propagandiste violent sur i-Télé et CNews, assumant des positions de plus en plus radicales pour finir par se déclarer candidat virtuel à la présidence de la République. Il peut inonder l’espace public de déclarations incendiaires et détourner les règles du débat électoral en continuant à occuper chaque soir sur CNews sa chaire de la haine. Car Zemmour avance masqué. Il est et il n’est pas candidat. Il s’agit pour lui de laisser prospérer sa candidature dans l’opinion et de préempter un espace politique délaissé par une Marine Le Pen (…) Il ne s’agit pas d’un simple débat d’idées. L’idéologie du «grand remplacement» a inspiré une douzaine d’attentats dans le monde pour la seule année 2019 et une centaine de morts. Brenton Tarrant, l’auteur de l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande, avait publié un manifeste de plus de soixante-dix pages évoquant un «génocide blanc». Son titre: The Great Replacement. La cible de ces attentats: des mosquées, des synagogues, des centres d’accueil pour migrants. Leurs auteurs: des antisémites obsessionnels, des suprémacistes blancs, et de jeunes recrues fraîchement converties à la cause de l’«anti-remplacisme». Zemmour s’est fait leur guide. . Et il doit être combattu en connaissance de cause. Il est devenu le propagandiste d’une idéologie mortifère dont les sources remontent loin, au-delà des fascismes européens du XXe siècle auxquels on les compare souvent: au suprémacisme blanc des années 1920 aux États-Unis et au racialisme du Ku Klux Klan qui a connu une soudaine résurgence sous Donald Trump, sautant au visage des Américains le 6 janvier dans les images de l’attaque du Capitole». (9)

    Le délire collectif des déclinistes français :

    On peut penser que Zemmour est le seul à jeter de l’huile sur le feu. Il n’en n’est rien. Dans la même veine des pyromanes idéologiques dynamiteurs du vivre ensemble sans conviction les auteurs suivants ont en commun le fond de commerce fécond de la diabolisation de l’Islam. Alain Roy dans une étude magistrale parle justement des déclinistes français qui mettent en garde en se lamentant sur Michel Houellebecq, Soumission (Flammarion, 2015) le sixième roman Suivant le scénario imaginé dans Soumission, le chef du nouveau parti de la Fraternité musulmane(…) , Mohammed Ben Abbes, remporte l’élection présidentielle de 2022 Le président musulman sitôt élu, la société française s’islamise rapidement : la Sorbonne, où le narrateur enseigne la littérature du 19e , devient une université islamique financée par la monarchie saoudienne (…) (…) Après l’identité malheureuse de Finkielkraut, le suicide français de Zemmour et la soumission de Houellebecq, Onfray réécrit l’histoire de l’Occident depuis la naissance de Jésus-Christ jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001 afin de nous montrer que sa suprématie pluriséculaire serait sur le point de s’effondrer (…)» (10

    Finkielkraut, Zemmour, Houellebecq et Onfray. Quatre auteurs ayant publié, à la chaîne, quatre best-sellers fondés sur un même scénario islamophobe et catastrophiste: la France est vouée à une identité malheureuse à cause de ses citoyens musulmans ; la France se soumettra à l’islamisation dans un avenir proche; la France sera engloutie dans la décadence de la civilisation judéo-chrétienne vaincue par l’islam. (…) Chacun à sa manière, nos quatre auteurs jouent le jeu de l’anticipation en imaginant l’avenir d’une France défaite et déchue. lorsqu’on verra que ce scénario de catastrophe ne s’est pas réalisé, ce moment de la vie intellectuelle française où quatre auteurs de renom avaient cru bon de propager un discours haineux et délirant contre les musulmans de France sera perçu comme un épisode honteux. La lucidité est une vertu d’autant plus utile qu’elle s’exerce dans le présent ; rétrospectivement, elle a moindre prix» (10)

    Comment être Français au XXIe siècle selon Les Zemmour and Co ?

    La polémique sur les prénoms français a fait réagir aussi le ministère de l’intérieur Gerard Darmanin qui se dit fier de son deuxième prénom en hommage à son grand père: « «Je suis très fier que mon deuxième prénom soit Moussa (…) Il n’y a pas plus Français qu’un Français de volonté», a ainsi affirmé le ministre d’Emmanuel Macron. «Mon grand-père était harki. Il s’est battu en 1940 pour la France. Il a libéré Saint-Amand-Les-Eaux des Allemands, et dans 3 semaines, j’ai l’honneur d’inaugurer une rue à son nom : adjudant-chef Moussa Ouakid» (11)

    Pour être français, il faut selon les plus royalistes que les Français de souche avoir un prénom français, être blanc de préférence chrétien . Le corps social français est travaillé par des médias qui le matraquent à longueur de journée en ne leur proposant que la doxa zemmourienne, houllebecquienne, finkelkrautienne ou botulienne. Une contribution du site Avic remet les pendules à l’heure.: «Ils veulent transformer la France de fond en comble et, insidieusement, ils y arrivent. Ils s’y comportent en pays conquis et veulent façonner les esprits selon leur propre vision du monde. Ils disposent pour cela de puissants outils médiatiques qui propagent leurs idées et les accompagnent dans leur combat de conquête totale de la France. «Ils», ce sont les Arabo-Berbères des milieux artistiques et médiatiques rapatriés de l’Afrique du Nord, ou les immigrés de l’Europe de l’Est appartenant à ce milieu. Ils usent des mots faisant référence aux vraies valeurs françaises . Ils ont ainsi dénaturé la laïcité, la liberté (d’expression entre autres), le droit humain, mettant toutes ces valeurs au service d’une seule communauté qui désormais est seule représentante de la communauté française. Ces Gaulois plus Gaulois que les Clermontois, de Sarkozy à Zemmour, en passant par Finkielkraut, Valls et BHL, se sont appropriés la France et se prétendent les seuls défenseurs de son identité. (…) Jusqu’ici, n’avaient été sollicités que les médias et les influences politiques pour faire voter les lois pour écraser la résistance. Aujourd’hui, Eric Zemmour va même plus loin. Il veut amener l’armée à combattre pour eux, à leurs côtés. Il rêve de «reconquérir» les territoires perdus de la République, République qu’ils se sont aussi accaparée, devenue la République des Zemmour et Co Selon Zemmour, «L’état-major de l’armée sait qu’un jour viendra où il devra reconquérir ces terres devenues étrangères sur notre propre sol. Le plan est déjà dans les cartons, il a pour nom «Opération Ronces». Il a été mis au point avec l’aide des spécialistes de l’armée israélienne qui ont transmis à leurs collègues français leur expérience de Gaza. La comparaison vaut tous les discours». (12)

    Conclusion

    Les architectes du chaos en France sont les Finkielkraut, Bruckner, BHL, et autres Zemmour et Houellebecq qui se font une réputation sonnante et trébuchante en calomniant et dressant les Français contre d’autres Français de confession ou de culture musulmane allant même jusqu’à prédire une France islamisée en 2022 à moins que, comme le suggère fortement Zemmour dans ses écrits, on procède sans tarder à une «Reconquista» à la française pour prémunir les Français du grand remplacement. Cela rappelle étrangement le sort des juifs du XIXe siècle, qui eurent à faire face à la haine de 2000 ans de christianisme avec le credo de juifs déicides, qui a fini par convaincre les Européens qu’il fallait aller à une solution finale dont les préludes furent les pogromes russes, polonais et autres vilénies espagnoles et françaises où les juifs n’avaient pas le droit d’enterrer leurs morts intra-muros à Paris. Quand ils furent chassés d’Espagne, c’est le Maghreb et l’Empire ottoman qui les accueillirent.

    S’il ya bien une chose que Zemmour traite avec mépris , ce sont ces comparutions en justice qui le servent plutôt qu’elle ne le mettent en garde contre les récidives. En fait, cela lui fait de la publicité et cela lui permet de travailler le corps social français en profondeur . Les amendes sont de loin marginales aux bénéfices multiples qu’il retire de ses livres. La justice quelque part en fait un «martyr» et tout ceci le bonifie. Il n’ya pas de peine pour ceux qui travaillent insidieusement pour l’éclatement du vivre ensemble sans lequel la France ne pourrait perdurer. Les vrais problèmes des français le pensons nous tournent surtout autour du pouvoir d’achat , de la qualité de vie de la pandémie du climat …Naturellement les racistes n’ont pas de solution miracle sur le plan social et économique qui permettrait d’améliorer le climat social Il est navrant de constater la lente déliquescence des institutions où on donne une visibilité à des agitateurs qui flattent les pulsions morbides du corps social. Si rien n’est fait des Nuits de cristal sont à prévoir dans les prochaines années. Sans conteste Zemmour est un dynamiteur du vivre ensemble Les musulmans du XXIe siècle en France qui sont des citoyens à part entière seront les Juifs du XXe siècle dans une France forteresse travaillée par tous les Zemmour Il faut espérer est qu’un coup d’arrêt légal soit donné à ces fuites en avant suicidaires pour une France qui se veut patrie des Droits de l’Homme.

    Par Chems Eddine Chitour, professeur – Ecole Polytechnique Alger

    1.http://www.slate.fr/politique/2022-la-fabrique-dune-election/episode-20-candidats-macron-conversation-nationale-demarche

    2.https://www.programme-television.org/news-tv/Jean-Michel-Apathie-accuse-Les-medias-ont-fabrique-Eric-Zemmour-VIDEO-4677141 11 09 2021

    3.https://www.lexpression.dz/chroniques/l-analyse-du-professeur-chitour/les-degats-contre-le-vivre-ensemble-154729

    4.http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/zemmour-l-idiot-utile-du-f-haine-117531

    5.https://fr.sputniknews.com/amp/france/202109161046142079-apres-zemmour-il-y-en-aura-dautres-taubira-sen-prend-au-polemiste/

    6http://www.slate.fr/story/215535/eric-zemmour-pire-citations-multiples-condamnations-proces-discrimination-raciale-provocation-haine-injures-racistes

    7.https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/20/eric-zemmour-definitivement-condamne-pour-provocation-a-la-haine-raciale_6012389_3224.html

    8.https://youssefhindi.wordpress.com/2020/11/10/interview-autour-du-livre-lautre-zemmour/

    9.http://www.slate.fr/politique/2022-la-fabrique-dune-election/episode-14-eric-zemmour-publication-livre-albin-michel-histoire-ideologie-nazis 6 juillet 2021

    10 Alain Roy https://www.erudit.org/en/journals/linconvenient/2017-n70-linconvenient03280/86908ac.pdf

    11.https://www.programme-television.org/news-tv/Polemique-sur-les-prenoms-la-reponse-cinglante-de-Gerald-Darmanin-a-Eric-Zemmour-4677325

    12.http://reseauinternational.net/ces-franco-maghrebins-ou-franco-est-europeens-plus-francais-que-les-francais/#ZQCpiOyD0XW9SLt4.99

    Le Quotidien d’Oran, 27/09/2021

  • Macron, l’ami qui laisse insulter son ami chez lui

    Macron, l’ami qui laisse insulter son ami chez lui

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Aboud Hichem, #Algérie, #Macron,

    Il est, indubitablement, de l’ordre du sacrilège dans le métier de journaliste que nous exerçons aujourd’hui en Algérie, du moins le peu de déontologie héritée de nos aînés, de mener campagne contre telle ou telle entité politique, que ce soit sur un quelconque ton direct ou subtil, soit-il. Ni de cibler un pays, telle une France et son Président novice qui sifflote Le Bel ami à nos oreilles.

    Il me vient à l’esprit ce dicton chinois disant qu’un ami est une route, un ennemi est un mur.

    Parlant de Guy de Maupassant est simplement une parabole de la morale que véhicule la trame de ce beau récit allant de la mondanité professée à la haute sphère française dans les réputées caves parisiennes où la poésie, l’art, l’élégance, les bons vins se mêlaient à la bêtise, à la ruse, à la prétention des gens de pouvoirs, aux combines pécuniaires entre les grandes instances des châtelains, d’avec l’absence totale de méritocratie, de justice, de démocratie…

    Tout cela, pour dire que le sens d’une amitié aboutie entre deux pays, à l’image de l’Algérie et la France, liés par un tel sentiment d’amour-désamour ne se scelle pas dans une cave animée par le prince de St-Germain des Prés.

    L’amitié est une synthèse de gestes forts. Des concessions concrètes. Des soutiens mutuels.

    Il n’est certainement pas de mon ressort de s’ingérer dans les affaires des prérogatives des services des affaires étrangères des teneurs de toute relation avec les étrangers, spécialement la République française. Même le timing ne le permet pas du moment que les plaques tectoniques diplomatiques algériennes commencent à ne plus être satisfaites d’un ordre qui a causé beaucoup de pertes à l’Algérie à cause de la France. Non. Parler de ce sujet n’est pas le moment opportun.

    Je voulais juste parler d’amitié.

    Cette amitié que M. Macron chante à l’oreille de notre Président est très rigolote.

    Depuis quand un ami laisse-t-il insulter son ami chez lui ? Je parle bien évidemment de Aboud Hichem, exilé en France.

    Oui, diront les Ménard et autres faussaires au nom du droit de la liberté d’expression.

    Insulter, en France, un droit au moment où en France on peut vivre la garde à vue pour avoir mal parlé à sa compagne…

    Ok.

    Que représente ce truand de Aboud Hichem pour la France ? Un ex-officier du renseignement algérien ? Que nenni ! Un ex- secrétaire particulier, un vaguemestre d’un officier supérieur, après avoir raté le métier de scribouillard au sein de la revue de l’Armée populaire algérienne. Pensez-vous, M. Macron, que l’armée du peuple algérien laisse dans la nature un agent de ses services qui aurait la moindre valeur qui porterait du tort au pays ? C’est rigolo ! ou peut-être le niveau réel de la nouvelle France qui se prépare à se livrer incontestablement à un dénaturé et chtarbé comme Zemmour.

    Par conséquent, cet imbécile bonimenteur de Aboud est un cœur à prendre pour vous, que vous gardez, protégez pour une unique et seule raison : insulter notre cher Président, harasser les Algériens, jouer sur les nerfs et tenter de provoquer un délit qui ne viendra jamais.

    De quoi vit ce Aboud pour avoir un studio clinquant neuf, des habits griffés que même les Français de souche n’y ont de droit que du regard ? Des 400 euros d’exilé?

    Et puis connaissez-vous son histoire avec Karl Zéro et les informations que cette taupe de Aboud livrait à Jean-Baptiste Rivoire dans son émission sur Canal+ ?

    Pour nuire à l’Algérie, vous misez,

    M. Macron sur les mauvais poulains aussi bien Aboud, que Al Magharibiyya, que Amir Dz…

    Dans mon édito d’hier, j’ai cité le président Boumediène. Il avait cette tactique d’avoir un Français ou deux dans son premier cercle. Aujourd’hui je vous cite seulement Paul Balta. Un gars talentueux. Un vrai chargé de Com au service du raîs. Il faisait un travail selon un rituel immuable : Une partition étudiée : l’entrée en scène avec le factuel, la description des «sourcés», puis la mise en perspective, «la contextualisation» selon l’agenda politique de Boumediène. Le prix de cette amitié :

    Une sincère poignée de main, une boîte de cigares, et une caisse du cuvée Président tous les ans…

    Jamais une jupe Lacoste tous les jours et des baves crasseuses qui n’atteindront jamais la colombe blanche : l’Algérie.

    S. Méhalla

    Crésus, 23/09/2021

  • Intrigue du palais français : Benalla en procès

    Intrigue du palais français : Benalla en procès

    Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, #Macron, #Benalla,

    Intrigue du palais français : l’ex-assistant de sécurité de Macron en procès

    PARIS (AP) – Un ancien assistant de sécurité du président français Emmanuel Macron qui a déclenché une crise politique lorsqu’il a été identifié comme ayant passé à tabac un manifestant lors d’une manifestation du 1er mai 2018 a été jugé lundi pour une douzaine d’accusations, dont violences volontaires, port illégal d’un insigne de police et port d’arme.

    Alexandre Benalla, 30 ans, risque jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros (118 000 $) d’amende s’il est reconnu coupable.

    Les actions de Benalla, et la façon dont le bureau de Macron les a maladroitement traitées, ont provoqué la première grande crise présidentielle du leader français et ont discrédité ses efforts pour nettoyer la politique.

    Au cœur de la controverse se trouvait le rôle trouble de Benalla au palais présidentiel de l’Élysée – où un contingent de sécurité de la police est chargé de protéger le président – ​​et si la présidence de Macron avait un accord caché avec Benalla. Une couverture médiatique intense et une enquête parlementaire télévisée qui ont mis de hauts responsables de l’Elysée, normalement invisibles au public, sur le devant de la scène ont transformé l’affaire Benalla en feuilleton politique.

    Les questions qui ont été soulevées comprennent pourquoi l’assistant a joué le rôle d’un officier de police lors de la confrontation du 1er mai alors que la vraie police se tenait à regarder. Benalla aurait assisté à la manifestation en tant qu’observateur. Parmi d’autres mystères, Benalla détenait deux passeports diplomatiques, utilisés pour voyager dans des pays africains, après avoir été licencié de son travail mal défini au palais présidentiel.

    Une enquête plus approfondie a été ouverte lorsqu’une photo montrait Benalla avec une arme à feu à la hanche alors qu’il servait d’assistant de sécurité pour Macron lors de sa campagne présidentielle en 2017. C’est pour avoir porté illégalement une arme à feu que Benalla risque une peine de sept ans.

    Prenant la parole, Benalla s’est dit « surpris » par son arrestation, car « j’avais l’impression d’avoir fait quelque chose de positif pour la société (ce jour-là) en arrêtant des délinquants. Et j’ai été placé en garde à vue.

    Benalla est jugé avec trois autres personnes, dont deux policiers qui ont partagé avec lui des images de vidéosurveillance le montrant en train de porter des coups à un manifestant. La dénonciation est une violation du secret professionnel.

    Des centaines de manifestants violents avaient envahi la traditionnelle marche du 1er mai par les syndicats lorsque Benalla est passé à l’action sur une petite place de la rive gauche.

    « C’était la guerre », a déclaré Benalla aux enquêteurs, insistant sur le fait qu’en tant qu’observateur, il n’avait pas l’intention d’agir violemment mais est intervenu parce que c’était son devoir de citoyen.

    Benalla a d’abord été suspendu de ses fonctions pendant 15 jours avant de revenir et de diriger la sécurité pour le défilé de la victoire de l’équipe de France de football sur l’avenue des Champs-Elysées le jour de la Bastille après avoir remporté le championnat du monde 2018. Il a fait l’objet d’une enquête plus tard en juillet et, au milieu du tollé général, a été licencié de son poste au palais présidentiel.

  • Le « gifleur » de Macron est sorti de prison ce samedi

    France, Emmanuel Macron, #France,

    Il assure n’avoir aucun « regret »

    A sa sortie de la prison ce samedi, Damien Tarel, l’homme qui a giflé Emmanuel Macron en juin dernier a déclaré a BFM-TV n’avoir “aucun regret”.

    L’homme qui a giflé en juin dernier le président français Emmanuel Macron vient de retrouver sa liberté après trois mois de détention, ont rapporté ce samedi des médias français.

    Condamné le 10 juin dernier a 18 mois de prison, dont 4 ferme, pour avoir giflé Emmanuel Macron lors d’un déplacement a Tain-l’Hermitage (Drôme) le 8 juin, Damien Tarel est sorti de la prison de Valence ce samedi matin, selon les informations de BFMTV.

    Lors de son audience au tribunal correctionnel de Valence, l’homme de 28 ans avait assumé son geste et revendiqué une certaine portée politique:

    “Les gilets jaunes et le peuple français s’expriment mais leur avis n’est pas écouté”, avait-il notamment déclaré. “Beaucoup de monde ressent cette injustice. Je me suis senti investi”, avait-il aussi affiché.

    Lorsqu’il avait infligé une gifle au chef de l’Etat, Damien Tarel avait poussé l’exclamation “Montjoie, Saint-Denis! A bas la Macronie”.

    “ Ça fait référence au cri de ralliement des chevaliers, c’est un slogan patriote”, avait répondu le mis en cause, interrogé sur la signification de ce slogan lors de son procès.

    Le geste de Damien Tarel avait suscité une condamnation unanime de la classe politique.

    « Ça va la claque que tu t’es prise?», a demandé un enfant a Macron

    En visite dans une école de Poix-de-Picardie, en région Hauts-de-France, ce jeudi 17 juin, Emmanuel Macron a été questionné par un enfant au sujet de la gifle qu’il a reçue lors d’un précédent déplacement.

    «Ça va la claque que tu t’es prise?»: l’enfant ne bégaie pas lorsqu’il pose la question au Président français Emmanuel Macron, faisant directement référence a l’incident qui s’est produit le 8 juin. Un homme de 28 ans avait giflé sans ménagement le Président français a l’occasion d’un déplacement dans la Drôme.

    «Ça va la claque que tu t’es prise?», lui a-t-il demandé après avoir levé la main pour prendre la parole. Une question a laquelle le président de la République a répondu avec le sourire. «Ah ben oui, ça va, c’est pas agréable hein. Et c’est pas bien!», a-t-il répondu. Et d’ajouter: «C’est jamais bien de taper, même dans la cour. C’est pas bien, il a eu tort».

    Echourouk online

  • Des internautes se moquent de la couleur de cheveux de Macron!

    France, Emmanuel Macron, #Macron,

    Quand des internautes se moquent de la couleur de cheveux de Macron!

    Ce jeudi 2 septembre 2021, Emmanuel Macron a adressé ses vœux de rentrée scolaire aux élèves. Sa couleur de cheveux inhabituelle a été moquée par les internautes.

    12,26 millions d’élèves font leur rentrée en France. Pour l’occasion, Emmanuel Macron a adressé ses vœux de rentrée scolaire aux élèves sur Twitter. Il espère, malgré le contexte sanitaire actuel, que cette rentrée sera “la plus normale possible”, a-t-il dit.

    “Est-ce que je rêve ?”

    Mais force est de constater que les Twittos n’ont pas fait que souligner le message du président. Emmanuel Macron s’est présenté avec une couleur de cheveux inhabituelle.“Personne pour faire remarquer que Macron est soudainement devenu un roux aux cheveux plantés n’importe comment ?”, “Est-ce que je rêve ou Macron se teint les cheveux ? Serait-ce pour être plus en accord avec les jeunes ?”, “Macron, il a l’air de s’y connaitre en école (autant qu’en teinte de cheveux)”, ou encore “Entre les cheveux de Macron et la barbe de Philippe on se dit que l’exercice du pouvoir détruit vraiment !” peut-on lire.

    Certains pensent même que le mari de Brigitte Macron a fait un petit détour par le coiffeur pour la rentrée. “Les tics et l’aspect physique de Macron m’indiffèrent. Mais mon pote insiste:”Mais avec quel budget il se soigne alors qu’il continue encore et encore de renifler et combien coûte son implant de mèches rousses (horribles soi-dit en passant) qu’il a sur le devant ?’”, ou encore “Macron il a fait des mèches ? il est trop bg”, peut-on lire sur la Toile. Des Twittos toujours très inspirés….

    Echoroukonline / Agences

  • Afghanistan : La débâcle américaine

    Afghanistan : La débâcle américaine

    Afghanistan, Etats-Unis, USA, Talibans, #Afghanistan, #Talibans, Emmanuel Macron, Migration, #Macron,

    L’anti-Saïgon

    Par Mohamed Habili

    Beaucoup d’Américains, et d’abord leur président, disent après la chute de Kaboul avoir été surpris non que le pouvoir et l’armée afghane créée de toutes pièces par eux se soient effondrés, à l’approche des Talibans, mais qu’ils l’aient fait aussi vite. On n’aurait vu aucune de ses scènes de chaos et de panique sur les pistes de l’aéroport international de Kaboul, où de désespoir des Afghans se sont accrochés à des avions en train de prendre leur envol, pour ensuite s’écraser au sol, si, à les en croire, les Afghans avaient voulu se battre.

    Des images qui n’ont pas été sans rappeler la débâcle de 1975 dans Saigon libéré. On se souvient peut-être qu’au moment où l’offensive talibane commençait, en mai dernier, le renseignement américain était d’avis que le collapse se produirait sans doute, mais pas tout de suite, au bout de six mois, un délai suffisant pour permettre un retrait digne et des troupes, et des ressortissants américains et des alliés afghans.

    Interrogé plus d’une fois sur l’éventualité de l’effondrement, Joe Biden l’avait estimé des plus improbables, alléguant notamment la supériorité de l’équipement mais également la longue préparation des troupes régulières afghanes dans la perspective du choc à venir.

    S’il n’avait pas carrément dit qu’elles remporteraient la victoire, ses propos autant que l’air dont il les avait accompagnés le laissaient néanmoins clairement entendre. On sait maintenant qu’il n’y croyait rien, et que tout ce qu’il attendait des alliés afghans, c’est seulement qu’ils aient assez envie de se défendre pour que son retrait à lui se fasse sinon sans encombre, du moins sans rien qui ressemble à une débâcle.

    Cela bien sûr n’a pas échappé aux amis afghans, certains que leur sort était scellé dès lors qu’ils n’avaient pas été admis aux pourparlers de Doha, censés pourtant déboucher sur un accord de paix en Afghanistan. Une négociation dont une partie essentielle est exclue se fait nécessairement au détriment de celle-ci.

    Américains et Talibans se sont entendus à Doha pour une passation de pouvoir entre eux qui sur le terrain paraîtrait une guerre bien réelle, avec des pertes humaines et matérielles de part et d’autre. Dans ce premier scénario, l’acte final, la bataille de Kaboul, devait avoir lieu, à la suite de plusieurs autres, mais une fois que les Américains auraient vidé les lieux.

    Pour qu’il y ait effondrement, encore faut-il qu’il y ait au départ une réelle volonté de se battre, chez ceux-là même qui sont condamnés à perdre. L’armée afghane ne s’est pas effondrée, elle a refusé le combat, elle a pactisé avec les Talibans, de même que l’ami américain a passé un deal de non-agression avec eux. Elle se serait sans doute battue si les Américains n’avaient pas commencé par faire la paix avec les Talibans, qui pour ce qui les concerne avaient parfaitement compris que les Américains n’avaient qu’une seule envie : s’extirper de l’Afghanistan, leur pays, «le cimetière des empires», une réputation que Joe Biden a tenu à rappeler dans ses dernières «remarques sur l’Afghanistan», faites lundi sous forme d’adresse à ses compatriotes.

    En l’espèce se battre pour les Afghans aurait seulement signifié acheter au prix de leur sang du temps pour que les Américains puisent s’offrir un retrait de première classe. Un anti-Saigon. Une revanche sur Saigon. Ils ont préféré ne pas leur faire ce cadeau-là, mais plutôt les associer à leur débâcle. Ils ont été trahis, ils ont trahi à leur tour.

    « Morts pour rien »

    Fouzia Mahmoudi

    La situation en Afghanistan préoccupe aujourd’hui l’ensemble de la planète, plus particulièrement les pays qui furent militairement engagés lors de la guerre menée par l’armée américaine et ses alliés en octobre 2001, moins d’un mois après les attaques du 11 septembre. La France a quant à elle perdu 89 soldats qui semblent pour certains, au vu de la situation actuelle de l’Afghanistan, être «morts pour rien», des mots même du père d’un militaire français décédé.

    Lundi soir, Emmanuel Macron donnait dans un discours solennel sa vision de la situation afghane et a choqué une partie de la gauche française. Plusieurs responsables de gauche se sont en effet indignés hier des propos d’Emmanuel Macron qui a affirmé lundi, dans son intervention sur l’Afghanistan : «Nous devons anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants».

    Le député européen EELV Yannick Jadot, candidat à la primaire écologiste pour la présidentielle de 2022, s’est dit sur Twitter «sidéré d’écouter Emmanuel Macron déclarant que les femmes, les hommes et les enfants qui fuient l’enfer des talibans sont d’abord une menace, des migrants irréguliers, avant d’être des victimes et potentiellement des réfugiés». «Et l’asile ? Et ces enfants, ces femmes, ces hommes qui fuient l’horreur ?», a lancé le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou.

    «Macron fait honte à la France», a affirmé le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, autre candidat à la primaire. Lors d’une allocution télévisée lundi à 20 heures, le chef de l’État avait déclaré : «La France fait et continuera de faire son devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés. (…) Mais l’Afghanistan aura aussi besoin dans les temps qui viennent de ses forces vives et l’Europe ne peut pas à elle seule assumer les conséquences de la situation actuelle. Nous devons anticiper et nous protéger contre les flux migratoires irréguliers importants qui mettraient en danger ceux qui les empruntent et nourriraient les trafics de toute nature».

    «Flux migratoires irréguliers, c’est donc ce terme que les femmes et les hommes qui s’accrochent aux ailes des avions à Kaboul auront inspiré à Emmanuel Macron», a regretté le député ex-LREM Aurélien Taché, que le gouvernement avait chargé en 2017 d’un rapport sur l’intégration avant qu’il ne prenne ses distances avec la majorité. «Quel cynisme ! Quelle honte !», s’est indignée la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, tandis que son collègue Rémi Féraud jugeait cette intervention «digne d’un mauvais président de droite». Il faut «protéger toutes celles et tous ceux qui relèvent désormais du droit d’asile», a affirmé le patron du PS, Olivier Faure.

    Devant le début de polémique, et alors que ses propos avaient été raillés par le lanceur d’alerte Edward Snowden d’un tweet lapidaire, «Emmanuel Le Pen !», le chef de l’État avait précisé lundi peu avant minuit sur Twitter, à propos de ses déclarations, «que certains veulent détourner», que «la France fait et continuera de faire son devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés». Mais la gauche française semble oublier, comme à son habitude, que les milliers de migrants qu’elle appelle de ses vœux, doivent aussi être accueillis dans des conditions dignes et avec l’argent des contribuables, qui sont déjà nombreux, comme l’a démontré le mouvement des «gilets jaunes» à ne pas être capables de joindre les deux bouts et qui se voient depuis trente ans sommés malgré eux de financer les programmes utopistes de leurs politiques.

    Le jour d’Algérie, 17/08/2021