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  • L’Ambassadeur d’Espagne, José de Carvajal, au service du Maroc

    L’Ambassadeur d’Espagne, José de Carvajal, au service du Maroc

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    A l’instar de l’Ambassade de France à Rabat, l’Ambassade d’Espagne aussi collabore avec le Maroc en matière de renseignement. Dans cet email confidentiel, José de Carvajal, informe le MAEC marocain de l’arrivée imminente en Espagne du mozambicain Joachim Chissano, envoyé spécial de l’Union Africaine pour le Sahara Occidental.

    Carvajal reïtère le soutien de l’Espagne au Maroc dans sa tentative d’éloigner l’organisation panafricaine du dossier du Sahara Occidental. Selon le mail de Nabil Adghoghi, « la partie espagnole va lui réitérer sa position de principe à savoir que la question du Sahara est traitée au niveau conseil de sécurité des NU et que ce format devra rester en tant que tel ».

    « Par ailleurs le diplomate espagnol m a informé que Chissano visitera auparavant Washington londres et paris. Il se rendra après le 13 à Moscou et à Pékin. Je suggère que des démarches soient enteprises au niveau de ces capitales pour rappeler la position du Maroc concernant cette question », ajoute ce courrier confidentiel de la diplomatie marocaine.

    Pour rappel, des câbles Wikileaks ont révélé l’alignement de l’Espagne au Maroc dans la question du Sahara Occidental. Dans un article publié par El País le 13 décembre 2010 sous le titre de « Au Sahara, l’Espagne a soutenu une solution favorable au Maroc », il a été révélé que Madrid a « encouragé Rabat a élaborer sa proposition d’autonomie et lui y a offert son aide ». « Le Ministère des affaires Etrangères espagnol a proposé par écrit que le Sahara soit « comme la Catalogne. Le président algérien a qualifié le PSOE d’être « malhonnette » avec les sahraouis ».

    #Maroc #Espagne #PSOE #Sahara_Occidental #José_de_Carvajal

  • Sahara : L’Espagne appuyait une solution favorable au Maroc

    Sahara : L’Espagne appuyait une solution favorable au Maroc

    Maroc, Espagne, Sahara Occidental, autonomie, Aminatou Haidar, Wikileaks, Rodriguez Zapatero,

    L’Espagne appuyait une solution favorable au Maroc dans le conflit du Sahara, allant même jusqu’à encourager et aider Rabat à élaborer sa proposition d’autonomie qui serait calculée sur celle de la Catalogne (Région autonome au Nord Est de l’Espagne), ce qui a provoqué la colère du président algérien Abdelaziz Bouteflika qui a accusé le PSOE d’être « malhonnête envers les Sahraouis », affirme mardi le journal « El Pais » qui publie des câbles de la diplomatie américaine rendus publics par « Wikileaks ».

    « Depuis leur arrivée au pouvoir en Espagne en 2004, des socialistes se sont efforcés en apparence de maintenir une position distante dans le conflit du Sahara Occidental, mais dans les coulisses ils ont appuyé et même proposé au Maroc de le conseiller sur la façon d’élaborer sa proposition d’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine », affirme le journaliste Ignacio Cembrero dans un article intitulé « L’Espagne appuyait, dans le conflit du Sahara, une solution favorable au Maroc ».

    « Des dizaines de câbles de l’ambassade américaine à Madrid, Rabat et Paris, font ressortir une ambiguïté apparente de la position espagnole sur le conflit du Sahara, certains câbles la décrivent comme « confuse », mais finalement l’Espagne s’aligne, avec nuance, sur les thèses marocaines », ajoute le journal.

    Malaise Algérien

    « Les socialistes espagnols n’ont pas été honnête avec les Sahraouis », aurait affirmé le président algérien en août 2005 au Sénateur US, Richard Lugar, président du comité des relations extérieures du Sénat qu’il avait reçu à Alger.

    Selon « El Pais », cette phrase illustre le malaise de l’Algérie à l’égard de la politique extérieure des successifs gouvernements socialistes depuis six ans, d’où la hausse de 20 pc du gaz algérien à destination de l’Espagne, décrétée de façon unilatérale.

    « D’aucuns estiment que cette hausse subite du gaz algérien serait en relation avec les commentaires faits par Zapatero durant sa dernière visite au Maroc », selon une note confidentielle de l’ambassadeur US, Eduardo Aguirre.

    L’Espagne propose au Maroc de l’aider à élaborer sa proposition d’Autonomie

    Après avoir rejeté le plan de James Baker pour le Sahara qui avait obtenu l’aval du conseil de sécurité de l’ONU, Rabat est arrivée à la conclusion qu’il ne suffisait plus de dire « Non » et qu’elle devait présenter une contre-proposition à savoir son projet d’autonomie qui est sorti au grand jour en 2007.

    Dès les premiers moments, l’Espagne a appuyé le Maroc dans cette direction. « Le Maroc doit présenter un plan crédible d’autonomie », aurait affirmé l’ambassadeur espagnol à Rabat, Luis Planas à son homologue américain, Thomas Riley en 2006. « Mais avant de se prononcer sur ce plan, le gouvernement espagnol doit d’abord l’examiner. Mais entre temps, il aidera le Maroc à se sentir à l’aise et l’appuiera à rédiger un projet sérieux », toujours selon Planas.

    La même année, Miguel Angel Moratinos, l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, élabore « un non papier » comme on l’appelle dans le jargon diplomatique, c’est à dire un document sans entête où sont écrites quelques idées sur le Sahara, et le remet aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Dans ce document, l’exécutif espagnol propose d’abandonner les termes de « décolonisation, souveraineté et indépendance » et de les substituer par des termes comme « régionalisation, autonomie et autogouvernement ». Il suggère pour le Sahara « une solution similaire à celle donnée par l’Espagne à la Catalogne ».

    La proposition d’autonomie marocaine n’enthousiasme pas le gouvernement espagnol

    Une délégation marocaine de haut niveau se rend à Madrid et dans d’autres capitales en février 2007 pour faire connaître le plan d’autonomie que Rabat voulait convertir en le principal axe de la négociation avec le Polisario. Le projet en question faisait référence au modèle d’autonomie espagnol et Allemand, mais sans entrer dans les détails. La proposition marocaine n’a pas enthousiasmé la diplomatie espagnole et Moratinos aurait même demandé aux marocains d’être plus généreux.

    Le conseiller politique de l’ambassade d’Espagne à Rabat a invité ses homologues de France, Usa, Royaume Uni et l’Allemagne, à une réunion d’évaluation le 14 mars 2007 : « notre amphitryon espagnol n’était pas du tout content (de la proposition marocaine », signale son homologue US Craig Karp, dans une note confidentielle.

    Mais les nombreuses conversations maintenues entre les diplomates US et espagnols sur le Sahara font ressortir « la coïncidence de leurs points de vue : les deux puissances sympathisent, avec des nuances, avec la proposition d’autonomie. L’Espagne, par contre, se montre, critique envers la France à qui elle reproche son alignement aveugle envers le Maroc ce qui l’empêche d’exercer efficacement son influence ». Jacques Chirac et « plus pro-Marocain que le Roi du Maroc », aurait ironisé Bernardino Leon, après avoir été nommé comme numéro deux du ministère espagnol des AE.

    Bernardino et le ministre Moratinos ont essayé en 2004 que « Paris se rapproche de la neutralité, mais sans réussir ».

    Jacques Chirac et Nicolas Sarkosy ont été les partisans inconditionnels du Maroc. Même Yassine Mansouri, le chef du plus puissant service secret marocain (DGED) aurait reconnu devant Christopher Ross, l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara que « Rabat avait indiqué à Sarkosy qu’il serait préférable pour la France de ne pas être perçue comme trop pro-marocaine en relation avec le Sahara Occidental « .

    Les deux « Non » de Zapatero au Roi Mohammed VI

    Par deux fois, le président du gouvernement espagnol, José Luis rodriguez Zapatero aurait dit « non » au monarque Alaouite. La première fois à Oujda, à 13 km de la frontière avec l’Algérie lorsque le Roi du Maroc l’avait reçu en 2008 et voulait que son invité espagnol fasse une déclaration en faveur de la réouverture des frontières que l’Algérie maintient fermée depuis 2004, en vain, selon une note confidentielle de l’ambassade US à Rabat.

    Durant cette même visite, Zapatero aurait proposé ses bons offices pour une médiation entre l’Algérie et le Maroc, chose que le souverain marocain aurait décliné : « le moment n’est pas approprié », lui aurait répondu le Roi Mohammed VI. D’autres chefs Etats notamment Jacques Chirac et le président Russe Vladimir Poutine, auraient proposé eux aussi leurs bon offices mais en vain.

    Le deuxième « non » opposé par l’exécutif Zapatero remonte à seulement quelques jours lorsque la ministre espagnole des AE, Trinidad Jimenez a plaidé « pour la première fois », pour que « la Minurso s’occupe également de la question des droits de l’Homme » au Sahara, après l’assaut et le démantèlement du campement de protestation Sahraoui.

    Aznar et le Maroc

    « Le politicien espagnol qui a le plus appuyé l’administration du président US George Bush a été l’unique à être en désaccord avec le rôle au Maghreb. Début 2007, lorsque Rabat avait commencé à présenter au monde son plan d’autonomie, José Maria Aznar aurait déclaré +catégoriquement+ à l’ambassadeur US à Madrid que la politique de l’Usa de se rapprocher du Maroc était +une mauvaise idée+. Si Washington fait des concessions à Rabat et lui propose assistance, le Maroc +abusera de ces choses+ », l’aurait-il averti.

    La visite des Rois d’Espagne à Ceuta et le fait qu’elle ait coïncidé avec la célébration de la marche verte rend furieux le Maroc

    Bien que le ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri aurait assuré à Moratinos, en visite au Maroc en octobre 2007 pour préparer et sonder la réaction marocaine sur la future visite des Rois d’Espagne à Sebta et Mellilia, que « les choses vont rester les mêmes » (Business as usual), selon une note confidentielle de l’ambassade US à Rabat datant du 7 novembre 2007, « la réaction furieuse » du Maroc avait pris par surprise les diplomates espagnols à Rabat.

    Cette réaction stridente a été probablement exacerbé car la visite de Juan Carlos a commencé le 5 novembre, la veille de la célébration de la marche verte, selon l’ambassade US qui s’est demandé si « l’Espagne avait choisi exprès cette date-là ».

    Rabat a géré de façon « désastreuse » le cas Aminatou Haidar

    Selon une note confidentielle de l’ambassade US à Rabat datant du 18 décembre 2009, le Maroc avait géré de « façon désastreuse » le cas de Aminatou Haidar. « Finalement, le gouvernement marocain a mis trop tardivement fin à ce terrible épisode », selon Robert Jackson, le numéro deux de l’ambassade US, qui aurait affirmé que  » sa gestion agressive de cette affaire et sa démarche diplomatique maladroite ont mis en péril les relations avec l’Espagne et avec d’autres alliés ».

    Les résultats de cette affaire ont rendu le gouvernement marocain « furieux » et « durement secoué », selon l’ambassade, qui affirme que « la colère et les doutes du gouvernement marocain étaient surtout dirigés contre l’Algérie.

    La gestion de cette affaire par les autorités marocaines a été critiqué par des élites du pays, selon la consul US à Casablanca, Elisabeth Millard qui fait état de critiques contre Taieb Fassi Fihri à qui ses interlocuteurs marocains reprochait « de ne pas avoir mieux conseillé le Roi Mohammed VI sur les possibles conséquences et la réaction mondiale de l’expulsion » de Aminatou Haidar.

    Madrid, 14 Déc 2010 (MAP)

    #Maroc #Espagne #Sahara_Occidental #Autonomie #Zapatero

  • Risque de guerre énergétique mondiale

    Risque de guerre énergétique mondiale

    Russie, Ukraine, Etats-Unis, Gaz, Nordstream, Espagne, France, Italie, Algérie, Union Européenne,

    Heureusement, les fanfaronnades inquiétantes sur la possibilité d’utiliser des armes nucléaires tactiques dans la guerre en Ukraine se sont apaisées, du moins pour le moment.

    Heureusement, les fanfaronnades inquiétantes sur la possibilité d’utiliser des armes nucléaires tactiques dans la guerre en Ukraine se sont apaisées, du moins pour le moment. Nous sommes confrontés à un conflit prolongé parce qu’il a déjà plus de six mois et qu’il faut au moins un autre moyen pour que les négociations de paix souhaitables arrivent à maturité. Ce ne sera pas – espérons-le – un conflit armé mondial comme en 1914 et 1940 mais une sorte de guerre mondiale de l’énergie dans laquelle nous entrons déjà. En tant que victimes privilégiées, dans le rude hiver qui s’annonce, les classes les plus défavorisées et les entreprises risquant de fermer en raison des prix insupportables de l’énergie sont esquissées.

    Dans une guerre conventionnelle, les jalons pertinents sont les bombardements massifs ou l’utilisation d’armes dévastatrices. Dans ce type de conflit, l’équivalent du bombardement des grandes villes est la fermeture par la Russie du gazoduc Nord Stream alléguant des fuites auxquelles personne ne croit ; ou une spirale accélérée des prix du pétrole, de l’électricité et du gaz qui déclenche l’inflation dans tous les pays… Les premières détonations se font déjà entendre. Ce n’est que le début.

    D’autres armes sensibles arriveront, selon la stratégie de Vladimir Poutine ; à savoir, des manifestations populaires appelant les gouvernements occidentaux à forcer Zelensky à admettre la perte d’une partie du territoire ukrainien à la table des négociations. Tout pour arrêter la torture au gaz russe.
    Dans cette guerre mondiale de l’énergie, la valeur de pays comme l’Algérie, pratiquement marginalisés jusqu’à il y a quelques mois, explose sur le marché boursier géostratégique. Aujourd’hui, Alger est un lieu de pèlerinage pour des dirigeants comme l’Italien Mario Draghi ou le Français Macron, désireux de s’assurer la manne gazière que l’Espagne monopolisait jusqu’alors. En raison de l’extension à l’Amérique des conséquences de cette guerre menée en Europe, les actions des sociétés d’armement montent, le prix du gaz liquéfié transporté vers l’Europe s’envole et la diplomatie de Washington relâche sa pression sur le régime américain Maduro parce que son pétrole est maintenant plus stratégique qu’avant.

    Au sein de l’Union européenne, les tensions se font sentir. La Commission veut des pouvoirs spéciaux en cas d’aggravation de la situation pour intervenir sur le marché de l’électricité et des produits essentiels. Tous les pays ne sont pas d’accord. La France continue de refuser un nouveau gazoduc pour traverser son pays de l’Espagne à l’Allemagne comme l’ont demandé il y a quelques jours le chancelier allemand Olaf Scholz et le président espagnol Pedro Sánchez. L’invitation inhabituelle de Scholz à Sánchez pour participer à une réunion stratégique de son gouvernement n’a de précédent que dans une invitation d’Ángela Merkel à Enmanuel Macron. Dans ce dossier énergétique, il y a un axe Berlin-Madrid-Lisbonne avec le soutien non dissimulé de Bruxelles, par la présidente Úrsula von der Leyen et avec Josep Borrell à la tête de la politique étrangère.

    La paix intérieure règne toujours dans l’Union européenne et les difficultés post-Brexit dissipent toute tentation de fuite. Mais les élections italiennes de ce mois-ci, qui pourraient porter au pouvoir l’extrême droite Giorgia Meloni, vont faire bouger les choses. En Italie, la sympathie pro-russe est perceptible, et Poutine pourrait trouver des alliés inattendus dans son défi énergétique.

    En Espagne, il faut revoir l’histoire récente et se demander quels ministres, et à qui ils ont servi, ont coupé court au développement phénoménal des énergies renouvelables dont même Obama a fait l’éloge. Nous serions désormais dans des conditions extraordinaires pour faire face à cette guerre énergétique mondiale qui nous menace.

    Manuel Campo Vidal, Journaliste

    La Comarca, 07/09/2022

    #Russie #Ukraine #Etats_Unis #Gaz #Nord_stream #Algérie

  • L’Algérie devient La Mecque des pays européens

    L’Algérie devient La Mecque des pays européens

    Algérie, Union Européenne, UE, gaz, Italie, France, Espagne, Pedro Sanchez,

    Risque de guerre énergétique mondiale
    Dans une guerre conventionnelle, les jalons pertinents sont les bombardements massifs ou l’utilisation d’armes dévastatrices

    Heureusement, les fanfaronnades inquiétantes sur la possibilité d’utiliser des armes nucléaires tactiques dans la guerre en Ukraine se sont apaisées, du moins pour le moment. Nous sommes confrontés à un conflit prolongé parce qu’il a déjà plus de six mois et qu’il faut au moins un autre moyen pour que les négociations de paix souhaitables arrivent à maturité. Ce ne sera pas – espérons-le – un conflit armé mondial comme en 1914 et 1940 mais une sorte de guerre mondiale de l’énergie dans laquelle nous entrons déjà. En tant que victimes privilégiées, dans le rude hiver qui s’annonce, les classes les plus défavorisées et les entreprises risquant de fermer en raison des prix insupportables de l’énergie sont esquissées.

    Dans une guerre conventionnelle, les jalons pertinents sont les bombardements massifs ou l’utilisation d’armes dévastatrices. Dans ce type de conflit, l’équivalent du bombardement des grandes villes est la fermeture par la Russie du gazoduc Nord Stream alléguant des fuites auxquelles personne ne croit ; ou une spirale accélérée des prix du pétrole, de l’électricité et du gaz qui déclenche l’inflation dans tous les pays… Les premières détonations se font déjà entendre. Ce n’est que le début.

    D’autres armes sensibles arriveront, selon la stratégie de Vladimir Poutine ; à savoir, des manifestations populaires appelant les gouvernements occidentaux à forcer Zelensky à admettre la perte d’une partie du territoire ukrainien à la table des négociations. Tout pour arrêter la torture au gaz russe.

    Dans cette guerre mondiale de l’énergie, la valeur de pays comme l’Algérie, pratiquement marginalisés jusqu’à il y a quelques mois, explose sur le marché boursier géostratégique. Aujourd’hui, Alger est un lieu de pèlerinage pour des dirigeants comme l’Italien Mario Draghi ou le Français Macron, désireux de s’assurer la manne gazière que l’Espagne monopolisait jusqu’alors. En raison de l’extension à l’Amérique des conséquences de cette guerre menée en Europe, les actions des sociétés d’armement montent, le prix du gaz liquéfié transporté vers l’Europe s’envole et la diplomatie de Washington relâche sa pression sur le régime américain Maduro parce que son pétrole est maintenant plus stratégique qu’avant.

    Au sein de l’Union européenne, les tensions se font sentir. La Commission veut des pouvoirs spéciaux en cas d’aggravation de la situation pour intervenir sur le marché de l’électricité et des produits essentiels. Tous les pays ne sont pas d’accord. La France continue de refuser un nouveau gazoduc pour traverser son pays de l’Espagne à l’Allemagne comme l’ont demandé il y a quelques jours le chancelier allemand Olaf Scholz et le président espagnol Pedro Sánchez. L’invitation inhabituelle de Scholz à Sánchez pour participer à une réunion stratégique de son gouvernement n’a de précédent que dans une invitation d’Ángela Merkel à Enmanuel Macron. Il y a dans cette matière énergétique un axe.

    Berlin-Madrid-Lisbonne avec le soutien non dissimulé de Bruxelles, par la présidente Úrsula von der Leyen et avec Josep Borrell à la tête de la politique étrangère.

    La paix intérieure règne toujours dans l’Union européenne et les difficultés post-Brexit dissipent toute tentation de fuite. Mais les élections italiennes de ce mois-ci, qui pourraient porter au pouvoir l’extrême droite Giorgia Meloni, vont faire bouger les choses. En Italie, la sympathie pro-russe est perceptible, et Poutine pourrait trouver des alliés inattendus dans son défi énergétique.

    En Espagne, il faut revoir l’histoire récente et se demander quels ministres, et à qui ils ont servi, ont coupé court au développement phénoménal des énergies renouvelables dont même Obama a fait l’éloge.

    Nous serions désormais dans des conditions extraordinaires pour faire face à cette guerre énergétique mondiale qui nous menace.

    La Estrella de Panamá, 05/09/2022

    #Algérie #Union_Européenne #UE #Gaz #Russie #Nord-stream #Espagne #Pedro_Sanchez #Veneuela #Italie #France

  • Espagne-Algérie : Pedro Sanchez mis sous pression

    Espagne-Algérie : Pedro Sanchez mis sous pression

    Espagne, Algérie, Pedro Sanchez, Maroc, Sahara Occidental,

    Le ministre espagnol de l’Économie, Rafael Clement, a averti que les pertes économiques pour les entreprises exportatrices pourraient dépasser 250 millions d’euros à cause de la crise avec l’Algérie.

    En outre, le ministre de l’Economie durable, des Secteurs productifs, du Commerce et du Travail a pressé le gouvernement central espagnol à résoudre le différend diplomatique entre l’Espagne et l’Algérie, qui maintient les échanges commerciaux entre les deux pays.

    Depuis que l’Algérie a décidé de rompre le traité d’amitié avec l’Espagne le 8 juin et de cesser d’expédier des marchandises, le ministère espagnol de l’Économie durable a affiché son souhait d’un rapide retour politique à la normal et s’est positionné aux côtés des secteurs productifs et des entreprises subitement mises sous pression.

    Dès le début de la crise, le ministre Clément a exigé du gouvernement central une réponse diplomatique rapide et sérieuse pour résoudre la crise des relations avec l’Algérie. En plus de convoquer les Communautés autonomes à rendre compte de l’impact économique de cette situation et des mesures pour atténuer la crise face aux incertitudes des entreprises exportatrices.

    En outre, la Direction générale espagnole pour les Exportations a invité le Comité de suivi à défendre les intérêts productifs et de recenser les secteurs exportateurs les plus touchés, invitant à faire des propositions pour les généraliser à tous les niveaux institutionnels, et ce, après avoir reçu ces dernières semaines des nouvelles informations inquiétantes sur les répercussions de cette crise.

    Le marché algérien est un marché stratégique pour divers secteurs d’exportation, tels que les matériaux verriers, les produits céramiques et les machines mécaniques. Parmi les autres secteurs qui ont été touchés par la crise figurent les produits électriques, les composants de chaussures et de vêtements, les plastiques et les produits chimiques.

    L’Express, 06/09/2022

    #Algérie #Espagne #Pedro_Sanchez

  • La souveraineté des îles Canaries est-elle en danger ?

    La souveraineté des îles Canaries est-elle en danger ?

    Espagne, Iles Canaries, Maroc, María Antonia Trujillo, José Luis Rodríguez Zapatero, Sahara Occidental eaux territoriales,

    Le PP demande au gouvernement espagnol dans quelle situation sont les îles

    Le PP des îles Canaries a demandé au gouvernement espagnol de clarifier si la souveraineté espagnole des îles Canaries est menacée dans les accords signés avec le Maroc, après les déclarations de l’ancienne ministre María Antonia Trujillo et de l’ancien président José Luis Rodríguez Zapatero assurant que les villes espagnoles de Ceuta et Melilla « représentent un affront à l’intégrité territoriale du Maroc, des vestiges du passé qui interfèrent dans ses relations avec l’Espagne, et que la solution doit être politique ».

    Certaines manifestations que le sénateur du PP pour Gran Canaria, Sergio Ramos, comprend qu’ils font de nous des canaris se demandent si dans les négociations avec le Maroc Pedro Sánchez a encore menti, et si les îles Canaries et leurs eaux étaient dans les accords établis avec le Royaume alaouite ».

    Le PP des îles Canaries rappelle que, début juin, un rapport a été divulgué dans lequel le Centre national de renseignement (CNI) avertissait que, entre autres mesures de pression, « des incidents visant à rouvrir le débat sur les zones de chevauchement entre les eaux sahraouies et les îles », rappelle Ramos.

    « Ces déclarations de l’ancien ministre et ancien président Zapatero ont déclenché des alarmes aux Canaries car il s’agit d’une atteinte directe à l’intégrité territoriale de l’Espagne, à un moment où le Maroc conteste la souveraineté des eaux proches de l’Archipel », a reproché le sénateur. . « Le Royaume alaouite mène une politique expansionniste qui a commencé en janvier, lorsque le Parlement marocain a approuvé deux lois qui ont étendu la zone économique exclusive (ZEE) à 200 milles nautiques, envahissant la médiane du Sahara occidental, sans qu’il n’y ait eu d’accord établissant la limite maritime de chaque pays et, jusqu’à présent, ni le gouvernement des îles Canaries de Torres ni Sánchez n’ont rejeté cette demande absolument inacceptable ».

    Ramos insiste sur le fait que l’alliance avec le Maroc n’a pas servi à freiner l’immigration irrégulière vers les îles Canaries. « Nous nous souvenons tous de la lettre de Sánchez suppliant le roi du Maroc de contrôler les flux migratoires, qui a eu pour réponse une augmentation des arrivées de 25%. Ce n’est que dans ces 5 premiers jours de septembre que 7 bateaux sont arrivés avec 161 migrants à embarquer et une personne Jusqu’à présent, plus de 4 000 personnes ont perdu la vie en mer depuis le début de la crise migratoire.

    « L’Espagne et les îles Canaries ont beaucoup d’enjeux dans ces négociations », déclare Ramos, soulignant que « si le gouvernement central ne peut garantir la souveraineté nationale de nos frontières, il doit partir pour le bien de tous les Espagnols ».

    Lancelot digital, 05/09/2022

    #Espagne #Maroc #Iles_Canaries #Eaux_territoriales

  • Espagne: Pas d’indémnisation pour la Guerre du Rif

    Espagne: Pas d’indémnisation pour la Guerre du Rif

    Espagne, Maroc, Rif, Guerre du Rif, indémnisation, Abdelkrim El Khattabi,

    Le gouvernement espagnol n’a pas approuvé l’indemnisation de 100 millions au Maroc pour la guerre du Rif

    Vous nous avez envoyé au service WhatsApp de VerificaRTVE (659800555) un message qui assure que l’Espagne compensera le Maroc avec 100 millions pour la guerre du Rif. C’est un canular. L’Esquerra Republicana de Catalunya et les partis qui composent le groupe parlementaire pluriel ont tenté à plusieurs reprises de faire reconnaître à l’Espagne sa responsabilité dans la guerre du Rif (1921-1927) au cours de laquelle l’armée espagnole a dû faire face à un soulèvement dans ce qui était son protectorat nord du Maroc mais ses propositions, à ce jour, n’ont pas été approuvées. On vous l’explique.

    « ON NE PEUT PLUS JOUER ENCORE UN TOUR À CE PAYS !! » Ainsi commence le message qui stipule que « l’Espagne va dédommager le Maroc de 100 millions pour la guerre du Rif, menée il y a plus de 90 ans ». Le texte explique que « le Gouvernement […] a accepté d’indemniser financièrement les arrière-petits-enfants des Marocains qui ont combattu contre l’Espagne entre 1921 et 1927 « à titre de « prime de souffrance » après avoir accepté la demande avec 2.000 euros » par la Ministre des AAEE ». Cette information précise également qu’ »un acte sera officié dans lequel nous présenterons nos excuses au Maroc » et qu’en outre « les hôpitaux de Nador et d’Alhucemas seront dotés d’unités d’oncologie ».

    Deux amendements à la loi sur la mémoire démocratique rejetés par le Congrès

    Il n’existe actuellement aucune disposition prévoyant une indemnisation de l’Espagne au Maroc pour la guerre du Rif. Deux amendements au projet de loi sur la mémoire démocratique présentés par le groupe parlementaire pluriel (Junts per Catalunya, PDeCat, Compromís, Más País et NBG) et Esquerra Republicana en décembre 2021 visaient à responsabiliser l’Espagne pour ce qui, selon le texte de Les deux amendements impliquaient l’utilisation d’armes chimiques dans ce conflit. Les amendements parlent de réparer les dégâts « dans le cadre de la coopération internationale » et le groupe parlementaire républicain propose d’étudier « d’éventuelles compensations financières » d’ordre individuel pouvant être réclamé pour les dommages causés » (p. 27). Il en va de même avec la disposition supplémentaire (p. 243) proposée par le Groupe pluriel dans laquelle il est proposé de « indemniser la région […] pour les dommages découlant desdites attaques ». Dans aucune des deux propositions de modification de la loi, il n’y a de chiffres comme ceux que nous lisons dans le message qui circule sur WhatsApp .

    Ces amendements ont été rejetés par le Congrès des députés lors du débat sur la loi mémoire démocratique le 14 juillet 2022. La dernière version du texte de la nouvelle loi est maintenant en attente d’approbation par le Sénat et vous pouvez vérifier ici qu’aucune référence n’est faite à la guerre du Rif. Mis en contact avec le groupe parlementaire républicain (ERC) au Congrès des députés, ils nous ont informés que « l’amendement qui parle de guerre chimique dans le Rif n’a été discuté à aucun moment avec le gouvernement ». Les mêmes sources ajoutent que « d’une manière intéressée » l’on a divulgué que le Maroc devait être payé ou subventionné. Esquerra affirme que : « Ce n’est pas vrai. L’idée de l’amendement est que l’Espagne reconnaisse et assume la responsabilité des massacres qui ont eu lieu sur ce territoire et trouve un moyen d’offrir réparation aux victimes ». ERC rappelle que le délai de dépôt des amendements au Sénat s’achève le 12 septembre, laissant entendre qu’au moment de la rédaction de cet article, la loi peut encore être modifiée.

    Vieux canular basé sur d’autres propositions de l’ERC

    Le fait que le message parle du « ministre de l’AAEE » (Affaires étrangères) nous met sur la piste qu’il s’agit d’un vieux canular. L’actuel ministre des Affaires étrangères est José Manuel Albares . Il occupe ce poste depuis le 12 juin 2021, date à laquelle il a remplacé son prédécesseur Arancha González Laya, ministre de la région depuis janvier 2020. En faisant des recherches avec des mots clés, nous avons trouvé un texte très similaire à celui qui circule actuellement publié dans un forum. L’entrée propose un lien vers une info duffisué par un support numérique qui a diffusé l’information en mai 2011.

    ERC a proposé pour la première fois que l’État espagnol assume sa responsabilité pour les dommages résultant « de l’utilisation d’armes chimiques dans le Rif » dans une proposition de non-loi en 2005. Après avoir été rejetée en 2007 (p. 29), Esquerra Republicana a de nouveau lancé sa pétition en 2016 et 2018. Comme vous pouvez le voir dans les liens précédents, le projet n’a abouti à aucune des occasions.

    La guerre du Rif

    La guerre du Rif s’est déroulée en plusieurs phases au cours du premier quart du XXe siècle. Tout au long du conflit, de nombreux affrontements opposent les milices des peuples établis au nord du Maroc aux armées coloniales espagnole et française. L’épisode le plus connu de cette guerre est probablement celui connu sous le nom de « désastre d’Anoual » en 1921. La guerre s’est terminée par la victoire hispano-française en 1927.

    L’historienne spécialisée sur cette étape María Rosa de Madariaga (1937-2022) a soutenu à de nombreuses reprises que les forces espagnoles et françaises ont utilisé du gaz moutarde pendant la guerre du Rif, comme le précisent plusieurs articles publiés entre 2004 et 2015 ( 1 , 2 et 3 ). Les différents gouvernements d’Espagne n’ont ni affirmé ni nié ce point ces dernières années. Nous avons identifié un document du ministère de la Défense daté de 2011 dans lequel il est indiqué que l’Allemagne a conseillé l’Espagne sur l’utilisation d’armes chimiques pendant la guerre du Rif (page 15). Un article de la militante d’Amnesty International Kamelia Temsamani affirme que dans cette région du Maroc : «il y a un taux alarmant de cancer du larynx dû aux jets de tonnes de gaz moutarde par l’Espagne contre la population civile pendant la guerre du Rif ».

    RTVE, 05/09/2022

    #Maroc #Espagne #Rif #Guerre_du_Rif #Abdelkrim_El_Khattabi

  • Macron s’oppose au gazoduc Midcat

    Macron s’oppose au gazoduc Midcat

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    Macron rejette le gazoduc entre l’Espagne et la France parce que plus d’interconnexions ne sont pas nécessaires

    Le président français estime que les deux gazoducs qui relient actuellement les deux pays, via le Pays basque et la Navarre, sont « sous-utilisés ».

    La France baisse une nouvelle fois les attentes créées autour du projet de gazoduc MidCat, qui acheminerait le gaz de l’Espagne vers l’Europe centrale, en passant par le pays gaulois. C’est le président français lui-même, Emmanuel Macron, qui a déclaré que de nouvelles interconnexions gazières avec l’Espagne n’étaient pas nécessaires car les actuelles sont loin d’être saturées.

    Macron, lors d’une conférence de presse sur l’énergie, a expliqué que les deux gazoducs qui relient actuellement les deux pays, via le Pays basque et la Navarre, sont « sous-utilisés » , puisqu’ils sont utilisés à 53% depuis février et qu’en août c’était la France qui a exporté du gaz vers l’Espagne et non l’inverse. « Je ne comprends pas le problème à court terme qu’il essaie de résoudre. Si nous étions à 100% d’utilisation, je dirais le contraire », a-t-il déclaré.

    Le président a ajouté que le projet de gazoduc MidCat n’est pas justifié pour des raisons énergétiques ou environnementales. Par ailleurs, il a prévenu qu’en France « il y a beaucoup d’opposition écologiste, qui n’est pas sans fondement », ce qui compliquerait la réalisation du projet.

    Concernant la proposition espagnole de construire le gazoduc pour pouvoir transporter de l’hydrogène vert à l’avenir, il a souligné que les experts considèrent que des « investissements forts » seraient nécessaires pour adapter l’infrastructure à cette fin.

    « Certains me disent même qu’il serait absurde de transporter de l’hydrogène d’Espagne vers la France ou l’Allemagne », a-t-il souligné. Ce qui aurait le plus de sens – a-t-il précisé – est d’exporter de l’électricité renouvelable d’Espagne vers la France ou vers d’autres pays européens afin que ce soit là où cette électricité serait transformée en hydrogène.

    La position désormais adoptée par Macron tranche avec les déclarations faites il y a moins d’une semaine par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ouvrant la porte au projet.

    « A partir du moment où le président du gouvernement espagnol et la chancelière allemande le demandent, à partir du moment où nos amis le demandent, nous examinons la demande de nos amis, de nos partenaires », a expliqué Le Maire.

    Désormais, Macron revient à la position française initiale de ne pas vouloir participer au projet, qui vise à offrir une nouvelle alternative pour l’acheminement du gaz vers l’Europe centrale afin d’éviter une dépendance excessive vis-à-vis de la Russie. La France a jeté son dévolu ces derniers temps sur le renforcement de son alliance avec l’Algérie, compte tenu de l’atmosphère de tension entre le pays du Maghreb et l’Espagne. Fin août, Macron a effectué une visite officielle pour relancer les relations bilatérales face aux mauvais moments que vivent ceux avec le Maroc.

    Au lieu de cela, le président s’est prononcé en faveur du « développement des connexions électriques avec l’Espagne » pour l’exportation vers l’Europe d’énergie produite à partir de sources renouvelables, a-t-il déclaré après une conversation avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, sur la situation énergétique en Europe.

    En réponse aux déclarations de Macron, des sources du ministère de la Transition écologique soulignent que « l’Espagne s’est engagée à accroître ses interconnexions avec le reste de l’UE , à promouvoir la solidarité entre les différents États, à mettre à disposition ses infrastructures pour accroître la sécurité d’approvisionnement communautaire et à penser sur la future canalisation de l’hydrogène et des gaz renouvelables qui est déjà envisagée dans les plans de l’UE ».

    « C’est une question qui touche tous les États membres et les institutions européennes. Une question qui doit être analysée avec soin par les 27. Pour cette raison, nous travaillons à maximiser notre autonomie stratégique ; nous ne pouvons pas revenir à des situations de vulnérabilité face à une et le futur chantage de Poutine », ont ajouté ces sources, qui considèrent que  » l’anticipation d’un corridor hydrogène contribuera selon nous à répondre aux objectifs à moyen et long terme et aussi à court terme à réduire la dépendance énergétique ».

    En promouvant le projet MidCat, Pedro Sánchez a trouvé de nombreux alliés en Europe , soulignant précisément le soutien que le chancelier allemand Olaf Scholz lui a apporté . Sánchez a même demandé à son homologue allemand d’être son intercesseur pour tenter de convaincre Macron des bienfaits de MidCat.

    Le « plan b » si la France échoue
    Le gouvernement de coalition entend faire de l’Espagne le nouveau fournisseur d’énergie de l’Union européenne . L’Espagne est le principal port d’entrée du gaz en provenance d’Afrique, à travers ses gazoducs avec l’Algérie et le Maroc. Et c’est aussi le pays de l’UE avec le plus grand nombre d’usines de regazéification et ses structures logistiques et de transport sont puissantes.

    Cependant, le refus de la France de permettre aux gazoducs de traverser les Pyrénées et d’entrer sur son territoire entrave grandement l’objectif espagnol. Pour cette raison, l’exécutif de Sánchez travaille sur un « plan b » qui consisterait à ouvrir une route sous-marine qui relie l’Espagne à l’Italie . Il s’agirait d’un gazoduc sous-marin de 700 kilomètres qui relierait les usines de regazéification du port de Barcelone et de Livourne en Italie. Il transporterait dans un premier temps du gaz naturel et à plus long terme de l’hydrogène vert, l’une des priorités de la Commission européenne.

    Publico.es, 05/09/2022

    #Espagne #France #Gazoduc #Midcat #Algérie #Maroc

  • Sahara: Le rappeur Morad critiqué pour avoir défendu le Maroc

    Sahara: Le rappeur Morad critiqué pour avoir défendu le Maroc

    Sahara Occidental, Maroc, Espagne, Morad,

    Le rappeur Morad a essuyé des tirs nourris après avoir publié une vidéo sur TikTok exprimant son soutien au roi Mohammed VI sur la question du Sahara.

    Dans la vidéo, devenue virale, le rappeur d’origine marocaine crie : « Vive le roi. Le Sahara est marocain ». Ce faisant, il a exprimé son soutien au Roi Mohammed VI sur ce dossier sensible.

    La position du rappeur Morad sur la question éminemment politique a provoqué une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux en Espagne. Certains disent ne plus reconnaître l’artiste, qui lutte contre le racisme social et institutionnel.

    Le rappeur de l’Hospitalet de Llobregat a publié la vidéo après un concert au cours duquel il a hissé un drapeau de la République arabe saharienne démocratique (RASD) qui lui a été lancé par un spectateur. Se référant à l’incident, Morad a expliqué qu’il pensait qu’il s’agissait d’un drapeau palestinien et qu’il avait toujours soutenu le Maroc en ce qui concerne le Sahara.

    #Maroc #Sahara_Occidenal #Espagne #Morad

  • Algérie- Espagne: Sanchez prend ses rêves pour des réalités

    Algérie- Espagne: Sanchez prend ses rêves pour des réalités

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, gaz, Maroc, Sahara Occidental,

    Si nul n’ignore que depuis quelques mois, les relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Espagne sont animées par de vives tensions au point de se répercuter sur la sphère commerciale, il se trouve que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a évoqué «l’existence de contacts et de concertations pour réorienter les relations avec l’Algérie».

    En effet, celui qui caresse le rêve de se déplacer en Algérie, probablement inspiré par le franc succès de la visite du Président français, Emmanuel Macron, a réitéré sur les ondes de Radio Espagnole Radio Cadena SER, l’engagement de son pays à réformer les relations avec l’Algérie et à surmonter la crise dans laquelle Madrid est plongée depuis des mois. «J’ai toujours soutenu que l’Espagne pouvait avoir d’excellentes relations avec les pays voisins comme le Maroc et l’Algérie, et nous travaillons à réorienter les relations», a-t-il déclaré.

    Il est vrai que, conscient que la brouille avec l’Algérie a mis l’Espagne dans une position peu enviable, le premier ministre espagnol, n’a eu de cesse de faire du pied aux autorités algériennes dans le but de réchauffer les relations diplomatiques entre les deux pays.

    Plus concrètement, Pedro Sanchez, pour la deuxième fois en une semaine, renouvelle les efforts de son gouvernement pour renouer avec la partie algérienne, qui a retiré son ambassadeur de Madrid il y a des mois, suspendu l’accord d’amitié et de bon voisinage avec l’Espagne et stoppé le mouvement d’exportation et d’importation vers et depuis l’Espagne.

    D’ailleurs, se trouvant en Allemagne mardi dernier, Pedro Sanchez a émis le vœu de se rendre à tout moment en Algérie, mais il n’avait pas encore reçu de réponse de l’Algérie, et Sanchez n’a pas précisé dans son discours les contacts et les consultations visant à réorienter les relations avec l’Algérie et à contourner la crise diplomatique. Alger n’a pas donné suite aux agitations du Premier ministre espagnol et ne le fera, probablement pas de sitôt.

    Ce qui est certain, c’est que, sur fond de chaos énergétique en Europe, les craintes de l’Espagne concernant l’approvisionnement en gaz se multiplient, en particulier avec l’arrivée de l’hiver et l’absence de nouveaux contrats avec l’Algérie. D’ailleurs, c’est la raison qui pousse Madrid à faire les yeux doux à Alger dans l’espoir de renouer les relations.

    Maghreb Info, 04/09/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental