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  • Sahara: L’Espagne se démarque de Pedro Sanchez

    Sahara: L’Espagne se démarque de Pedro Sanchez

    Maroc, Espagne, Union Européenne, Sahara Occidental,

    La porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Rodriguez a déclaré au micro de la chaîne TV publique que l’Espagne appuie le plan de règlement du dossier du Sahara Occidental dans le cadre mis en place par les Nations-Unies sans citer le plan d’autonomie marocain tout en souhaitant que le processus onusien aboutisse rapidement à un règlement définitif de ce contentieux. Une déclaration officielle qui revêt un caractère extrêmement important pour deux raisons.

    Elle contredit, en premier lieu, de manière flagrante, la position du Premier ministre qui s’est distingué par un revirement de la position historique espagnole vers un soutien au plan d’autonomie que Rabat tente d’imposer à la communauté internationale.

    Isabel Rodriguez est la porte-parole du gouvernement que dirige Pedro Sanchez et elle est normalement tenue de défendre la même position ou, dans une moindre mesure, de tenir des propos nuancés ou encore carrément garder le silence pour faire face à la contestation des Espagnols sur cette question sensible. Face aux caméras de TVE, elle a pourtant soutenu l’inverse, faisant carrément basculer la position officielle espagnole sur le Sahara Occidental.

    Cette sortie expliquerait peut-être le ton menaçant du roi du Maroc dans son dernier discours. Grâce aux écoutes des téléphones portables des responsables espagnols, le royaume de Mohammed VI est au parfum de tout ce qui se passe à La Moncloa.

    A cela s’ajoute la déclaration du haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la sécurité, Josep Borrell dans laquelle il a réitéré la position constante de l’Union sur la question du Sahara Occidental et qui est de poursuivre la quête des voies et moyens permettant la reprise des négociations afin que le peuple sahraoui puisse décider de son propre sort. Des propos rapidement condamnés par des députés marocains les qualifiant «d’incohérents et déphasés avec les développements qu’a connus ce dossier». C’est une manière ouverte de reconnaître qu’il y a eu marche arrière et que le soutien au plan d’autonomie n’est plus en vigueur.

    #Maroc #Espagne #UE #Sahara_Occidental

  • Espagne: Pedro Sanchez aurait-il menti au Maroc?

    Espagne: Pedro Sanchez aurait-il menti au Maroc?

    Maroc, Espagne, Josep Borrell, Pedro Sanchez, Sahara Occidental

    Selon Josep Borrell, Haut Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, el gobierno de España apoya la autodeterminación del pueblo saharaui.
    En una declaración a la RTVE, Borrell dijo : « Nos alegramos de que las relaciones con Marruecos hayan mejorado y, a fin de cuentas, la posición que tiene el gobierno español era y es la que tiene la UE. Es decir, defender la realización de una consulta para que sea el pueblo saharaui quien decida como quiere que sea su futuro. El gobierno español no se ha alejado de esta posición ».

    Reacción del vicesecretario de Institucional del Partido Popular, Esteban González Pons:

    Pons: « L’UE met en évidence la politique internationale erratique de Sánchez concernant le Sahara Occidental »

    Source : PP.ES, 23/08/2022

    Dans une interview à TVE, Borrell a défendu une consultation avec le peuple sahraoui, qui contraste radicalement avec la politique de l’exécutif espagnol

    Le secrétaire adjoint aux institutions du Parti populaire, Esteban González Pons, a déclaré que l’Union européenne, par l’intermédiaire de son haut représentant pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a révélé la politique internationale erratique du gouvernement de Pedro Sánchez concernant le Sahara occidental.

    Dans une interview aujourd’hui sur TVE, Borrell a souligné que la position de l’Union européenne à cet égard est la défense de « mener une consultation afin que ce soit le peuple sahraoui qui décide comment il veut que son avenir soit ». Cela contraste avec les déclarations du roi du Maroc samedi dernier remerciant l’exécutif espagnol pour sa position concernant les « marocains » du Sahara Occidental.

    Pour Esteban González Pons, les déclarations de Borrell confirment que Pedro Sánchez mène avec le Maroc et l’Algérie une politique contraire à celle définie par l’Union européenne, « semant un nouveau malaise dans la politique internationale espagnole ».

    « La politique étrangère, qui n’a normalement aucune conséquence sur la vie immédiate des citoyens, est désormais préoccupante car elle conduit à des prix de l’énergie plus élevés et à des produits plus chers. »

    « Alors que la France a des réunions successives avec l’Algérie pour parler d’énergie, le gouvernement a fermé le robinet de gaz espagnol au moment où nous en avions le plus besoin. Parfois, cela donne l’impression qu’il n’y a pas de ministre des Affaires étrangères et s’il y en a, il devrait appeler Borrell et demander des éclaircissements ».

    Enfin, González Pons a exhorté le gouvernement à s’expliquer sur le mystérieux voyage du faucon espagnol en Algérie. « Nous exigeons qu’ils précisent qui a voyagé, pour rencontrer qui, pour traiter de quoi et avec quel nouveau résultat désastreux », a-t-il conclu.

    #Maroc #Espagne #Sahara_Occidental #Josep_Borrell #Pedro_Sanchez

  • L’UE ordonne de relancer le dialogue énergétique avec l’Algérie

    L’UE ordonne de relancer le dialogue énergétique avec l’Algérie

    REPowerEU, Union Européenne, Gaz, Algérie, Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Italie,

    Source: Libre mercado, 21/08/2022

    L’UE ordonne « de relancer le dialogue énergétique avec l’Algérie » après que Sánchez a dynamité les achats de gaz

    La menace réelle que Poutine ordonne la coupure totale de l’approvisionnement en gaz russe oblige l’UE à rechercher des alternatives.

    L’alerte énergétique que connaît l’Europe a conduit l’UE à ordonner aux États membres de « relancer le dialogue énergétique avec l’Algérie ». Bruxelles veut à tout prix des sources de gaz face à la menace d’une coupure totale de l’approvisionnement de la Russie. L’Italie est le pays le plus avancé dans ces relations avec l’ancien partenaire espagnol et envisage de développer des gazoducs pour acheminer ce gaz vers l’Europe. Il se trouve que la demande arrive, en fait, après que Pedro Sánchez a fait exploser les traités d’amitié avec l’Algérie pour avoir donné le Sahara au Maroc. Une décision qui a conduit à réduire de moitié l’entrée du gaz algérien par l’Espagne.

    La mesure fait partie du plan REPowerEU. Vous pouvez y lire une section sous le titre « Travailler avec des partenaires internationaux ». Et dans son libellé, la stratégie suivante est indiquée : « Nous voulons construire des associations à long terme mutuellement bénéfiques, promouvant les énergies renouvelables et augmentant l’efficacité énergétique dans le monde entier et coopérant dans les technologies vertes et l’innovation ». En outre, « la nouvelle plateforme énergétique de l’UE jouera un rôle clé dans la mutualisation de la demande, la coordination de l’utilisation des infrastructures, la négociation avec les partenaires internationaux et la préparation d’achats conjoints de gaz et d’hydrogène ». Et, sur la base de tout cela, une série « d’actions » seront développées.

    La première, l’ »augmentation des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis les Etats-Unis et le Canada et par gazoduc et GNL depuis la Norvège ». La deuxième action consiste à « intensifier la coopération avec l’Azerbaïdjan, en particulier dans le corridor gazier sud ». Le troisième est de conclure « des accords politiques avec des fournisseurs de gaz comme l’Egypte et Israël pour augmenter l’approvisionnement en GNL ». Et dans le quatrième point il y a toute une leçon pour Pedro Sánchez : « Relancer le dialogue énergétique avec l’Algérie ». Il se trouve que ce dialogue était parfait jusqu’à ce que, en premier lieu, Sánchez envoie sa ministre Teresa Ribera pour négocier les futurs prix du gaz avec l’Algérie et elle leur explique que l’Espagne était contre le développement du gaz parce qu’elle voulait donner la priorité à l’énergie éolienne et solaire dans le respect de l’agenda 2030 ; et, deuxièmement et surtout, depuis que Pedro Sánchez lui-même a donné le Sahara convoité au Maroc, provoquant l’une des plus grandes crises diplomatiques avec le pays exportateur de gaz ces derniers temps. C’est pourquoi, à présent, l’UE souhaite que l’État membre qui puisse – l’Espagne aura la tâche compliquée en raison du niveau de tension avec l’Algérie et l’Italie aura tout le soutien communautaire – parvienne à rétablir ce dialogue pour mettre fin à la baisse des entrées de gaz en Europe.

    Le reste des actions exigées par l’UE comprend « la poursuite de la coopération avec les principaux producteurs du Golfe, y compris le Qatar, ainsi qu’avec l’Australie », « la coordination avec les acheteurs de gaz tels que le Japon, la Chine et la Corée » et « l’exploration du potentiel d’exportation de pays d’Afrique subsaharienne tels que le Nigeria, le Sénégal et l’Angola.

    En outre, l’UE « continuera également à travailler avec le G7, le G20 et d’autres forums internationaux, tels que l’OPEP et l’AIE, pour garantir le bon fonctionnement des marchés pétroliers mondiaux ».

    #Algérie #UE #Gaz

  • L’Espagne paie la facture de gaz la plus salée de son histoire

    L’Espagne paie la facture de gaz la plus salée de son histoire

    Espagne, gaz, Algérie, Europe, Medgaz, gaz naturel, GNL,

    La facture de gaz de l’Espagne dépassera les 30 millions d’euros en 2022, la plus élevée de son histoire, selon un journal espagnol.

    Les autorités ont, selon “ La Información ”, importé du gaz naturel dans les premiers mois de cette année pour une valeur de 12 milliards et 315 millions d’euros, soit une hausse de 328 % par rapport à la même période en 2021.

    Selon les sources du journal, le montant total pourrait atteindre 40 milliards d’euros cette année.

    Si le gaz est en passe de dépasser les 40 milliards d’euros cette année, les produits dérivés du pétrole, du charbon et du charbon alourdiront la note, selon le journal.

    Le journal a attribué la hausse des prix et l’instabilité de l’offre, alors que la Russie continuait de resserrer l‘étau sur les importations de gaz vers l’Allemagne.

    L’Espagne a importé 43,843 millions d’euros de produits énergétiques de janvier à juin, en hausse de 140 % sur un an, et presque autant que sur l’ensemble de 2021.

    Contrairement à la France et à l’Allemagne, l’Espagne n’a pas d’alternative au gaz et cherche à augmenter ses importations de gaz algérien malgré le désaccord diplomatique entre les deux pays.

    L’Espagne importe une grande partie de son gaz de l’Algérie, notamment par le pipeline Medgaz.

    Le chiffre d’affaires, 22/08/2022

    Lire aussi : L’Allemagne cherche à ranimer le gazoduc Espagne-France

    Lire aussi : Un gazoduc Espagne-Italie pour acheminer du gaz vers l’Europe

    Lire aussi : Espagne: Les importations de gaz russe augmentent de 15%

    #Espagne #Algérie #Gaz

  • Midcat ou l’égoïsme des puissances européennes

    Midcat ou l’égoïsme des puissances européennes

    Espagne, France, Midcat, gazoduc, Portugal, Allemagne

    Le gazoduc qui permettrait à l’Espagne et au Portugal de devenir le principal hub gazier dans la crise avec la Russie est coincé entre le besoin de l’Allemagne et le refus de la France.

    ALBERTO SANZ

    Il y a une phrase répétée à maintes reprises lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie : l’Europe est plus unie que jamais. Une demi-vérité ou une vérité à moitié qui vise à déconcerter Vladimir Poutine. Mais au Kremlin, on sait que les sacrifices des grandes puissances européennes pour le bien commun ont leurs limites et l’une d’elles concerne les politiques énergétiques nationales. Un exemple clair en est la récente controverse sur MidCat, le gazoduc qui pourrait relier l’Espagne à la France à travers les Pyrénées.

    L’Allemagne entend réactiver ce projet, sur la table depuis 20 ans, pour que l’Espagne et le Portugal soient une option dans leur crise d’approvisionnement en gaz. L’Espagne et le Portugal y voient une opportunité de devenir une référence gazière européenne, malgré le fait que leurs gouvernements ont désavoué l’infrastructure il y a quelques années. L’Union européenne est ouverte à son financement. L’OTAN y voit même une bonne idée.

    La balle serait désormais dans le camp de la France, qui refuse catégoriquement d’aller de l’avant avec le MidCat. Le ministre français de la Transition écologique a précisé la semaine dernière que son pays s’oppose au gazoduc et à la proposition de l’Allemagne de construire un gazoduc le reliant à la péninsule ibérique. Le gouvernement français défend qu’un gazoduc reliant l’Allemagne à la péninsule ibérique prendra des années à construire et ne résout pas le problème.

    « Nous vivons des épisodes dans lesquels l’autonomie dont disposent les pays européens dans le choix de leurs sources d’énergie les plus pratiques se heurte à la politique énergétique de l’Union européenne, qui est conditionnée par la situation de guerre », déclare José María Peredo, professeur de sciences internationales relations à l’Université européenne. « L’énergie en Europe a toujours été une question nationale, elle n’a pas été une question européenne. Il y a eu des politiques européennes comme le virage vert et la réduction de la pollution. Mais la politique énergétique est décidée dans chaque État membre en fonction de ses intérêts, de sa localisation ou de ses relations avec les entreprises », ajoute le professeur.

    L’Agence internationale de l’énergie (AIE) rappelle dans son rapport sur la France qu’elle a envisagé la construction de nouveaux gazoducs en France et entre la France et l’Espagne (projets MidCat et South Transist East Pyrenees), mais qu’elle a abandonné ces plans face aux réductions prévues de la consommation de gaz en France et à la surcapacité du réseau.

    L’Allemagne, pour sa part, cherche à accéder à la grande infrastructure gazière de la péninsule ibérique. L’Espagne a diversifié son approvisionnement en gaz par deux voies d’entrée : les gazoducs internationaux et le gaz liquéfié. Le pays est alimenté par six gazoducs internationaux : deux avec l’Algérie (dont un fermé depuis novembre 2021), deux avec le Portugal et deux avec la France. Il compte également six usines de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) opérationnelles et une en construction. Le Portugal apporte une autre usine de regazéification à ce réseau.

    « Le conflit autour de Midcat n’est pas quelque chose de nouveau », déclare Carlos Martín, responsable des opérations de la société de services énergétiques Enerjoin. « Entre 2000 et 2006, d’importants investissements ont été réalisés dans des centrales à cycle combiné à gaz et un important réseau d’usines de regazéification, suite à une prévision d’augmentation totalement disproportionnée de la demande. Et l’Espagne a proposé de lancer ce Midcat pour donner du sens à cet investissement et mettre ce réseau au service des pays d’Europe centrale. A cette époque, ni la France ni l’Allemagne n’en voyaient l’intérêt. La première à cause des arguments qu’elle expose aujourd’hui et la seconde parce que sa relation avec la Russie était plus profitable. L’Espagne dispose désormais d’un avantage concurrentiel grâce à cette décision », souligne-t-il.

    La Russie change le besoin de MidCat
    Mais maintenant, le centre de l’Europe a besoin de gaz et la ruée est venue pour réactiver cette infrastructure. Bien que du secteur de l’énergie, il n’y ait aucun optimisme quant aux plans d’Emmanuel Macron. La France ne voulait pas en 2019 et ne voudra pas maintenant. L’investissement que la France devrait faire est énorme. On parle d’une mobilisation pour le Midcat de près de 3 000 millions d’euros et le gouvernement français considère qu’il n’apporte rien à sa politique énergétique.

    « Il ne faut pas oublier que tout ce qui implique de maintenir la tension entre les pays européens profite à la Russie. Et la Russie à ce moment-là s’est manifestée comme un ennemi », se souvient José María Peredo. « Les décisions économiques et énergétiques doivent tenir compte de ce scénario. D’un point de vue économique, l’Espagne a une opportunité d’affirmer ses infrastructures et, d’un point de vue politique, les pays membres devraient considérer ce projet comme une opportunité pour toute l’Union européenne », assure le professeur de relations internationales à l’Université Université européenne.

    L’espoir de tous ceux qui espèrent trancher la position de la France est que l’Allemagne affirme son rôle de « moteur économique » européen. Le problème énergétique allemand est très grave et ils vont affronter cet hiver avec de faibles réserves de gaz. Son intention est d’activer tous les leviers pour avoir toutes les alternatives pour 2023. Dès lors, ce débat promet de se poursuivre dans la durée.

    Voz populi, 21/08/2022

  • Canaries: Arrivée de 400 migrants en 4 jours

    Canaries: Arrivée de 400 migrants en 4 jours

    Iles Canaries, Espagne, Maroc, Immigration,

    La route canarienne est réactivée avec l’arrivée de près de 700 migrants dans les îles en quatre jours
    Quatre décès ont été signalés, dont celui d’une fillette de sept ans qui est tombée après le naufrage du bateau sur lequel elle se trouvait.

    – Une fillette de sept ans est décédée lorsque son bateau s’est renversé en une journée au cours de laquelle près de 400 personnes ont été secourues à Lanzarote

    Près de 700 personnes ont survécu à la route migratoire vers les îles Canaries au cours des quatre derniers jours et, d’après ce que l’on sait jusqu’à présent, quatre autres ont péri dans cette tentative, dont une fillette de sept ans.

    Vendredi dernier, 392 personnes qui se trouvaient à bord de différents bateaux dans les eaux proches de Lanzarote ont été secourues. Huit d’entre eux ont dû être secourus par l’hélicoptère Helimer alors qu’ils étaient déjà en mer après le chavirage de leur bateau, dont un garçon de six ans en arrêt cardiorespiratoire et admis à l’hôpital dans un état critique, et une femme enceinte.

    C’est précisément le renversement d’un bateau que cette nuit-là (de jeudi à vendredi) une fillette de sept ans, qui était accompagnée de sa mère, est décédée, comme l’a confirmé la Croix-Rouge à cette rédaction. Selon le témoignage de sa mère, la survivante avait attaché la mineure à son corps avec un mouchoir, qui a été délié par un coup de la mer.

    Tous les rescapés, à l’exception des blessés graves transportés à l’hôpital, des mineurs et des femmes, ont été référés au CATE (Centre d’Attention Temporaire pour Etrangers) d’Arrecife, d’une capacité de 200 personnes.

    Samedi, deux autres bateaux avec un total de 104 personnes à bord ont été localisés, également au large de Lanzarote. Tous les rescapés ont de nouveau été référés au CATE, déjà débordé.

    Dimanche, 153 personnes sont arrivées sur la côte canarienne. Les premiers bateaux l’ont fait dans la nuit de samedi à dimanche, lorsque 102 migrants sont arrivés à Fuerteventura, 41 dans une petite embarcation qui a atteint le sud de l’île par leurs propres moyens et 61 dans une embarcation secourue en haute mer, parmi lesquelles il y avait étaient huit vous buvez.

    Au début de l’après-midi de ce même jour, 36 personnes ont réussi à rejoindre la plage de Las Cocinitas (Haría, Lanzarote) par leurs propres moyens.

    Les 44 personnes secourues ce lundi sur la côte de Fuerteventura font que le nombre total de personnes qui ont survécu à la route canarienne au cours des quatre derniers jours est de 696. Dans ce dernier bateau, il y avait trois morts à bord, ce qui porte à plus de 800 les décès qui ont eu lieu jusqu’à présent cette année sur la route canarienne, selon les données de la dernière surveillance de Caminando Fronteras.

    La migration comme « arme politique »

    Le président des îles Canaries, Ángel Víctor Torres, a déclaré ce lundi qu’il « attristait » de voir que les partis qui « étaient responsables à l’époque » dans différentes zones administratives veulent maintenant utiliser le phénomène migratoire comme une « arme politique », se référant à la critique du PP et de la Coalition canarienne envers la gestion de l’exécutif autonome dans cet aspect.

    Pour se défendre, Torres a précisé que lorsqu’il a rejoint le gouvernement régional en 2019 « nous n’avions pas de ressources » et nous avons dû recourir à des espaces éducatifs, « puis nous avons utilisé des hôtels » et enfin des ressources ont été mises à disposition pour « répondre à l’urgence ». Pour cette raison, il a estimé que « celui qui doit répondre » sur cette question « sont les gouvernements précédents ».

    El Diario.es, 15/08/2022

    #Espagne #Iles_Canaries #Immigration #Maroc

  • Espagne: Rumeurs sur la princesse Leonor et Moulay El Hassan

    Espagne: Rumeurs sur la princesse Leonor et Moulay El Hassan

    Maroc, Espagne, prince héritier, Moulay El Hassan, Princesse Léonor, collier,

    Un bijou éveille les soupçons : la cour entre la princesse Leonor et le prince du Maroc ?
    La fille des rois porte un mystérieux collier avec le mot « amour » écrit en arabe et alimente les rumeurs

    Le roi et la reine d’Espagne ont visité la Cartuja de Valldemossa ce lundi 1er août dernier. Accompagnées de leurs filles, la princesse des Asturies et l’infante Sofía, elles exécutaient chaque été la pose traditionnelle, profitant de la visite à Valldemossa qu’elles effectuaient ce premier après-midi d’août.

    Cette rencontre avec la presse est devenue le premier acte officiel dans lequel les quatre membres de la famille royale ont été vus ensemble depuis leur arrivée à Majorque. Les vacances d’été du roi et de la reine d’Espagne sont toujours accompagnées d’une multitude d’événements publics, un programme qui a commencé avec la réception par Felipe VI au Palais de l’Almudaina des autorités de la région.

    Mais cette auberge d’été déjà traditionnelle de toute la famille royale a apporté une « gueule de bois » insoupçonnée. Les projecteurs étaient braqués sur l’héritière d’Espagne, la princesse des Asturies, et elle portait une robe courte rose pâle à bretelles, une tenue qui permettait de voir facilement un pendentif saisissant qu’elle portait avec le mot « amour » écrit en arabe.

    À partir de ce moment, comme l’a vérifié Periodista Digital, dans les cercles proches de la Maison Royale, les spéculations et les questions ont commencé à monter en flèche. La relation d’amitié intime entre Leonor et un jeune brésilien avec qui elle était liée est bien connue. Un jeune homme d’un an son aîné. Le garçon brésilien, qui a été photographié à leur arrivée du Pays de Galles, était lié à la princesse. Serait-ce un cadeau de l’ami et partenaire de Leonor ?

    C’est peut-être oui, mais les clichés des spéculations, certaines sources consultées par PD les jugent « malveillantes », laissent entendre que le message pourrait être adressé à Moulay Hassan, le fils du roi Mohamed VI et héritier du trône marocain, un jeune homme qui aurait donné le collier à son partenaire ‘royal’.

    S’agit-il simplement de spéculations et de rumeurs, ou y a-t-il quelque chose de plus? Les sources consultées par Periodista Digital minimisent certaines publications ou blogs numériques qui affirment que le message d’amour de la princesse Leonor était directement adressé au fils de Mohamed VI. Mais ils ne l’excluent pas d’emblée.

    On ne sait pas si les deux ont eu des rencontres privées mais numériques, car El Español a récemment fait une comparaison des deux héritiers et a assuré qu’ils étaient quelque chose comme des âmes sœurs :

    « La princesse des Asturies et le prince Moulay Hassan du Maroc ont plus en commun que vous ne le pensez. Nés à deux ans et demi d’intervalle, tous deux sont appelés à être roi de leur pays, ils sont les héritiers du trône de leur pays et sont premiers dans l’ordre de succession car étant le premier-né des rois.

    «Mais, au-delà de l’évidence, il y a quelque chose qui relie directement ces deux jeunes royaux, dont le destin dynastique est le même, mais dont l’enfance et l’adolescence ont été radicalement différentes. Une union inattendue qui transcende après des années d’analyse exhaustive des gestes, gestes et comportements des princes en public, ainsi que quelques informations et aussi des avis d’experts de la Maison Royale espagnole et alaouite. Leonor et Moulay vivent, agissent et interagissent sous l’influence de leurs mères. Des journalistes locaux experts de la première famille alaouite affirment que la figure de l’ex-épouse du souverain est déterminante dans les décisions personnelles et institutionnelles de son fils ».

    Periodista digital, 16/08/2022

    #Maroc #Espagne #Prince_héritier #Princesse_Léonor #Collier

  • Analyse : L’Algérie confiante monte en flèche -Reuters-

    Analyse : L’Algérie confiante monte en flèche -Reuters-

    Algérie, Union Européenne, gaz, Ukraine, Russie, pétrole, Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Hirak,

    -Revenus énergétiques de l’Algérie beaucoup plus élevés
    -La demande de gaz renforce le poids régional
    -Mouvement de protestation réprimé

    ALGER, 18 août (Reuters) – Les tentatives de l’Europe de se sevrer du gaz russe ont donné un coup de fouet à l’Algérie.

    Fortes des revenus énergétiques après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la demande de pétrole et de gaz a explosé, les autorités dépensent davantage pour les prestations sociales et adoptent une position plus affirmée à l’étranger, après des années de baisse de la richesse et le bouleversement politique d’un mouvement de protestation de masse.

    Le président Abdulmadjid Tebboune a annoncé les augmentations attendues des salaires, des retraites et des allocations de chômage du secteur public, revenant à un modèle de dépenses sociales généreuses auquel les Algériens sont habitués depuis longtemps.

    Le gouvernement a également adopté une position plus audacieuse envers les pays européens rendus plus dépendants du gaz nord-africain par la guerre d’Ukraine, comme l’Espagne, répondant aux efforts plus actifs de son principal rival, le Maroc, pour obtenir leur soutien sur les questions régionales.

    « Le gouvernement n’est plus sous pression sociale et politique comme c’était le cas en 2019 et 2020 », a déclaré un conseiller travaillant pour le gouvernement.

    « Le Hirak (le mouvement de protestation de masse) est terminé. Le COVID-19 est sous contrôle et les revenus sont en hausse. »

    Le contraste avec le passé récent est saisissant.

    De 2019 à 2020, des manifestations de masse hebdomadaires ont secoué l’establishment, conduisant l’armée à expulser le président vétéran Abdelaziz Bouteflika et d’autres personnalités de premier plan.

    Une forte baisse des revenus énergétiques et des réserves de devises étrangères après la chute des prix du pétrole en 2014 avait entre-temps forcé de fortes réductions des dépenses publiques qui risquaient de déclencher de nouveaux troubles.

    Pour aggraver les inquiétudes, le secteur de l’énergie était en difficulté, avec des investissements minimes dans les gisements de pétrole et de gaz, des volumes d’exportation plus faibles et un flot de talents de la société d’État Sonatrach, qui au cours des dernières décennies a enregistré en moyenne une nouvelle tête tous les 20 mois.

    La flambée des prix mondiaux du pétrole et du gaz à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février a contribué à stabiliser la situation, à remplir les caisses de l’État et à renforcer la confiance.

    Les analystes affirment néanmoins que l’Algérie n’a d’autre choix que de poursuivre des réformes potentiellement difficiles pour protéger son économie des futurs effondrements du marché de l’énergie.

    Tebboune a promis de le faire et a pris des mesures pour stimuler le commerce avec certains pays africains, mais les efforts du gouvernement pour ouvrir l’une des économies les plus fermées du monde ont jusqu’à présent peu progressé.

    « Oui, les revenus sont en hausse. Mais l’économie a encore besoin de réformes pour fonctionner », a déclaré un ancien ministre du gouvernement.

    POIDS

    La crise de l’énergie en Europe n’a pas seulement augmenté les prix, elle a créé une plus grande demande d’approvisionnement en gaz qui ne sera pas affectée par la guerre en Ukraine, donnant plus de poids à l’Algérie.

    Les approvisionnements algériens représentent plus d’un quart de la demande de gaz en Espagne et en Italie et Sonatrach est le troisième exportateur vers l’Europe après la Russie et la Norvège.

    Sonatrach a déclaré que les revenus pétroliers et gaziers atteindraient 50 milliards de dollars cette année, contre 34 milliards de dollars l’année dernière et 20 milliards de dollars en 2020, tandis que les chiffres officiels prévoient que les exportations non pétrolières atteindraient 7 milliards de dollars, un record.

    Les règles visant à encourager la participation étrangère dans le secteur énergétique algérien ont contribué à accroître les investissements et à développer de nouveaux projets.

    En juin, Sonatrach a annoncé une nouvelle découverte dans son plus grand champ gazier, Hassi Rmel, ajoutant 100 à 340 milliards de mètres cubes de condensat de gaz aux réserves avec une production supplémentaire attendue de 10 millions de mètres cubes de gaz par jour à partir de novembre.

    Un accord d’approvisionnement en gaz considérablement élargi avec l’Italie pourrait entre-temps rappeler aux États européens les avantages de l’amitié avec l’Algérie.

    L’Espagne, qui dépend du gaz algérien, a changé cette année pour soutenir le Maroc sur le Sahara occidental, un territoire que Rabat considère comme le sien mais où l’Algérie soutient un mouvement indépendantiste.

    L’Algérie a retiré son ambassadeur en conséquence et a coupé certains échanges. Bien qu’il ait clairement indiqué qu’il honorerait les termes de son contrat d’approvisionnement en gaz, il semble peu enclin à se montrer généreux à l’approche des négociations tarifaires prévues.

    « Nul doute que la carte gaz a servi l’Algérie. Elle est courtisée, et il ne se passe pas un jour sans que les pays européens ne contactent les autorités pour discuter d’éventuelles ventes », a déclaré un responsable algérien de l’énergie à la retraite.

    REVENU

    Pourtant, malgré l’influence diplomatique supplémentaire qu’elle a acquise grâce à une demande énergétique plus élevée, l’Algérie devrait rester concentrée sur la maximisation des revenus de la hausse des prix pour apaiser une population qui avait commencé à devenir rétive.

    « Je suis contente de toucher 13 000 dinars par mois », a déclaré Mouna Belgacem, une diplômée de 24 ans qui fait partie du million d’Algériens qui perçoivent des allocations de chômage après avoir passé trois ans à chercher un emploi.

    S’exprimant ce mois-ci, Tebboune a déclaré: « Tant qu’il y aura des revenus supplémentaires cette année, je m’engage à augmenter les salaires et les allocations de chômage », ajoutant que l’Algérie luttait pour « restaurer sa dignité ».

    Les prestations et les salaires de l’État devraient augmenter l’année prochaine.

    Il n’est pas clair si le financement plus facile d’un modèle économique fortement étatique sur lequel l’Algérie s’est appuyée pendant des décennies entravera les réformes visant à stimuler l’emploi et la richesse par le biais du secteur privé.

    À long terme, les autorités doivent savoir que les frustrations économiques pourraient susciter des troubles publics malgré une approche sécuritaire sans compromis.

    Les dirigeants du mouvement de protestation de masse « Hirak » ont été arrêtés à plusieurs reprises depuis que les manifestations se sont interrompues pendant la pandémie, sans atteindre leurs objectifs ultimes d’une purge de l’élite dirigeante et de l’abandon de la politique par l’armée.

    Samir Belarbi, figure éminente du Hirak, a été arrêté deux fois et a purgé une peine de prison pour « atteinte à l’intégrité territoriale » et « diffusion ou détention de publications portant atteinte aux intérêts nationaux ».

    Il dit que le mouvement va continuer.

    « Nous devons maintenant trouver de nouveaux moyens de lutter pacifiquement pour une justice libre, une presse libre, un gouvernement responsable et la transparence », a-t-il déclaré.

    Reuters, 18/08/2022

    #Algérie #Pétrole #Gaz #UE #Maroc #Espagne #Sahara_Occidental #Hirak

  • Paris fraternise avec l’Algérie, et Madrid, avec le Maroc

    Paris fraternise avec l’Algérie, et Madrid, avec le Maroc

    Maroc, Algérie, France, Espagne, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    Parcours différent de l’Espagne et de la France au Maghreb : Paris fraternise avec Alger, et Madrid, avec Rabat
    Le président Macron se rend en Algérie dans une semaine, mais ne pardonne pas au Maroc son espionnage avec Pegasus. Le gouvernement Sánchez, en revanche, réduit sa dépendance au gaz algérien

    Par Ignacio Cembrero

    L’Espagne vit une lune de miel avec le Maroc ; La France, en revanche, entretient des relations tendues avec le royaume alaouite. L’Espagne est en crise avec l’Algérie ; La France traverse une étape de grande cordialité avec sa dernière grande colonie africaine. La politique étrangère des deux pays européens les plus impliqués au Maghreb, avec l’Italie, suit depuis des mois des voies très différentes. Le gouvernement espagnol s’est réconcilié avec le Maroc après que le président Pedro Sánchez a renoncé à la neutralité traditionnelle de l’Espagne. Dans une lettre envoyée au roi Mohamed VI le 14 mars, il a soutenu la solution régionale prônée par le monarque pour résoudre le conflit au Sahara occidental. Elle a ainsi déclenché une crise avec l’Algérie, dont le paroxysme a été atteint le 8 juin lorsque le président Abdelmajid Tebboune a suspendu le traité d’amitié hispano-algérien.

    La présidence de la République française s’est fâchée contre le Maroc – et contre Israël – après que, le 20 juillet 2021, le consortium journalistique Forbidden Stories a révélé qu’un des téléphones portables du président Emmanuel Macron, celui de son premier ministre et ceux de 14 ministres avait été la cible de l’espionnage marocain avec le programme malveillant Pegasus. La France a été le premier pays européen à soutenir publiquement le plan marocain d’autonomie au Sahara et l’a réitéré le 22 mars. Son soutien est un peu moins enthousiaste que celui de Sánchez, qui dans sa lettre au roi qualifie la proposition marocaine de « base la plus sérieuse, crédible et réaliste ». Pour la diplomatie française, ce n’est qu’ »une base de discussion sérieuse et crédible ».

    Les autorités françaises n’ont jamais reconnu publiquement le « piratage » de leurs téléphones, bien qu’elles l’aient admis lors de réunions « off the record » avec des journalistes. Il y a des gestes révélateurs de la colère présidentielle. Mohamed VI vit, presque sans interruption, depuis le 1er juin à Paris et dans son château de Betz (département de l’Oise), à ​​environ 75 kilomètres de la capitale. Contrairement à ce qui était habituel lors de ses séjours privés, Macron ne l’a pas reçu à Elíseo. Plusieurs personnalités liées au Maroc, dont l’ancien ministre socialiste Jack Lang, ont tenté d’amener Macron à faire un geste auprès du souverain alaouite. En vain. Il ne l’a même pas appelé pour s’enquérir de son état de santé lorsque, le 16 juin, un communiqué rédigé à Paris par son médecin personnel annonçait qu’il avait le covid.

    Le gouvernement espagnol a révélé en mai que les téléphones portables du président et des ministres de la Défense et de l’Intérieur avaient été infectés par Pegasus au printemps 2021, mais n’a nommé personne et a omis de préciser qu’Arancha González Laya, ministre des Affaires étrangères , également à ce moment-là, il a été attaqué avec un ‘malware’. Les dates de la cyberattaque coïncident avec le paroxysme de la crise entre l’Espagne et le Maroc, avec l’entrée massive d’immigrants marocains à Ceuta. Avec sa prudence, l’exécutif a sans doute voulu éviter de gâcher une réconciliation qui jusqu’à présent n’avait eu qu’une seule contrepartie : une baisse de l’immigration clandestine qui débarque en Espagne, même si depuis le début de la semaine elle a recommencé à flamber aux Canaries avec plus plus de 700 Arrivées. 60% des « sans papiers » qui mettent les pieds en Espagne le font dans cet archipel et viennent du sud du Maroc et du Sahara Occidental, contrôlés par les autorités marocaines.

    Les relations de la France avec ses anciennes colonies d’Afrique du Nord se sont détériorées en septembre dernier. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a annoncé une réduction de 50% des visas délivrés aux Marocains (69.400 en 2021 ; 346.000 en 2019) et Algériens (63.650 en 2021 ; 274.500 en 2019) et de 30% aux Tunisiens. « C’est une décision nécessaire car ces pays n’acceptent pas de rapatrier leurs ressortissants » que la France souhaite expulser. Cet été, les consulats de France au Maroc ont refusé des visas à d’anciens ministres, actuels hauts fonctionnaires, hommes d’affaires marocains qui souhaitaient faire du tourisme ou rendre visite à des proches – il y a 1,5 million de Marocains – en France. Ces rejets sont vécus comme une véritable humiliation par les élites du pays, à en juger par leurs commentaires sur les réseaux sociaux. Le Parlement marocain a exhorté le gouvernement à défendre « la dignité marocaine ».

    Le refus français d’accorder des visas Schengen incite les élites marocaines à frapper à la porte de l’Espagne pour les obtenir. En théorie, après un refus d’un Etat signataire du traité de Schengen, six mois doivent s’écouler avant que le demandeur puisse engager les démarches auprès du consulat d’un autre pays. Les consulats espagnols sont plus souples que les français et accordent à ces élites le précieux document de voyage. Ceux qui l’obtiennent devraient, en théorie, entrer dans l’espace Schengen par le pays qui a apposé le visa sur leur passeport. Les Marocains font escale dans un aéroport espagnol puis poursuivent leur voyage vers la France. Ce subterfuge permet à des centaines – peut-être des milliers – de Marocains de contourner la sanction française et provoque un malaise au ministère français des Affaires étrangères, selon des sources diplomatiques. La restriction française sur les visas a également touché l’Algérie, mais avec ce pays il y a des « progrès » concernant les Algériens que la France souhaite expulser, selon le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le 28 juillet. Avec les Algériens, le pays le plus inflexible est désormais probablement l’Espagne, bien qu’aucune autorité ne l’ait reconnu.

    Le « progrès » dont parle le ministre français s’inscrit dans une amélioration constante des relations entre Paris et Alger depuis qu’ils se sont fâchés en septembre. Macron a reconnu les crimes perpétrés par l’armée française pendant la guerre coloniale en Algérie, mais en septembre dernier, il a fait un lapsus et s’en est pris au système « politico-militaire » algérien qui tente de profiter d’une « histoire officielle » qui « n’est pas maigre ». sur la vérité. » Il a déclenché une mini-crise avec l’Algérie, qui a appelé son ambassadeur, Mohamed Antar Daoud, pour des consultations, qui est aujourd’hui surmontée. Preuve en est que le président effectuera une visite officielle à Alger le 25 août. Il ne s’est plus rendu à Rabat depuis 2017. Le gaz, l’immigration et la situation au Sahel seront les trois principaux sujets de conversation avec son homologue Tebboune. La France a retiré lundi ses dernières troupes du Mali, pays frontalier de l’Algérie, après avoir combattu pendant plus de neuf ans avec les jihadistes. Macron suit les traces du Premier ministre italien Mario Draghi, qui s’est rendu à Alger deux fois cette année et a fait de l’Algérie le premier fournisseur de gaz de l’Italie, renversant la Russie.

    Avant même le déplacement présidentiel à Alger, les entreprises françaises renforcent la relation énergétique avec l’ancienne colonie. Le Medgaz, seul gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne, sert également à pomper du gaz vers la France. Sonatrach, le mastodonte algérien des hydrocarbures, a renouvelé en juin son accord avec la société française Engie. Le mois suivant, Sonatrach signe à nouveau un accord, d’un montant de 4 milliards de dollars, avec l’italien ENI et le français Total Energies, pour exploiter conjointement le gisement de Berkine, dans le sud-est du pays, pendant 25 ans. Les entreprises espagnoles n’ont cependant obtenu aucun contrat pertinent en Algérie depuis mars et en ont perdu certains qui leur avaient été promis. Ce qui a été pendant des décennies le principal fournisseur d’énergie de l’Espagne a vu ses exportations de gaz diminuer de 42 % au cours des sept premiers mois de cette année. Seuls 24,5 % du gaz consommé cette année en Espagne étaient d’origine algérienne, soit 20 points de moins qu’en 2021. Les États-Unis sont désormais le premier fournisseur de l’Espagne, bien que son gaz naturel liquéfié, transporté dans des méthaniers et regazéifié dans les usines du compagnie Enagas, est plus chère que celle exportée par l’Algérie à travers le Medgaz.

    El Confidencial, 17/08/2022

    #France #Maroc #Algérie #Espagne

  • Relations Algérie-Espagne : le toréador blessé !

    Relations Algérie-Espagne : le toréador blessé !

    Algérie, Espagne, Maroc, Union Européenne, Gaz,

    Le Maroc, l’Espagne et la France, un voisinage de l’Algérie assez tumultueux, et l’analyse de la situation de mon pays est dorénavant placée sous le signe de la menace représentée par l’expansion dans la crise diplomatique qui s’est ouverte avec la décision suprême de l’Algérie d’étendre sa souveraineté maritime avec l’Espagne, où les intérêts du pays sont engagés, nous pouvons comprendre que l’Espagne défende des points de vue qui ne s’identifient pas avec les nôtres, autant nous sommes en droit de nous étonner que pour leur part d’une politique d’équilibre, de bon voisinage en la matière de l’extension des eaux de Mer juridictionnelles de l’Algérie pour rejeter les limites maritimes proposées par l’Algérie.

    Aux termes de la Convention des Nations unies sur le droit de la Mer, l’Algérie, en tant qu’Etat côtier dispose de sa mer territoriale de 12 milles marins, de sa zone économique exclusive de 200 milles marins, de son plateau continental large d’au moins 200 milles marins et susceptible de s’étendre jusqu’à 350 milles marins à compter des lignes de base. Pour l’Algérie cette convention sert de base juridique pour rejeter les revendications territoriales absurdes de l’Espagne, qui, cherche à s’attribuer à elle seule, le droit à la Pêche sur toute la zone. Une frontière maritime doit être établie d’un commun accord, l’Espagne refuse les pourparlers.

    Contrairement au Maroc, qui a seulement exprimé son intérêt pour la délimitation de ses eaux l’Espagne avait montré son malaise et le Maroc avait décidé de reporter la mesure, l’Algérie avait déjà présenté sa vision sur la manière de délimiter les eaux juridictionnelles et la zone que l’Algérie se serait appropriée est un territoire d’environ deux cents milles nautiques (environ 370 kilomètres) conformément aux Droit International de la Mer.

    Ce qui me gêne le plus est que l’Espagne se mette à parler de manque de discernement, comme s’il avouait qu’il a fait quelque chose de mal, mais avec un esprit colonial, n’arrive pas à faire la différence des revendications Algériennes à celles du Maroc. !! Il est sur le chemin de l’autocensure, Le problème de la politique Espagnole est qu’elle fait systématiquement un tri sélectif des sujets qu’elle met en avant, c’est en réalité un groupement largement politisé.

    Ainsi, à l’escalade diplomatique de l’Algérie contre l’Espagne s’ajoute désormais une escalade économique, en effet l’Espagne en raison de son intention de revendre du gaz algérien au Maroc après le processus de regazéification sur le territoire espagnol,ce qui bien entendu semble être refuser par l’Algérie qui souhaite une révision des contrats de fourniture de gaz avec l’Espagne et qui estime que tout acheminement de quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant l’Algérie à son client Espagnol.

    En exacerbant la crise entre l’Algérie et l’Espagne et en l’enveloppant dans un langage emprunté à la guerre froide, le changement diplomatique sur la question du Sahara occidental un territoire non autonome dont le statut final reste à déterminer et qui est éligible à l’autodétermination conformément à la légalité internationale, le revirement en question n’a pas une seule fois répondu aux questions sur la crise bilatérale entre les deux Pays, mais faire croire que le Sahara Occidental est partie intégrante du Maroc est d’une malhonnêteté sans nom. Il est à se demander pour l’Espagne si les choses sont aussi simples, alors pourquoi y a t il des indépendantistes catalans dans son propre pays ?

    En effet derrière tout cela, il y avait le malaise du Maroc qui ne recevait pas le soutien de l’Espagne sur le Sahara occidental. Cependant si les Algériens, qui ont pour coutumes de prendre leur temps avant de prendre des décisions de portée importante, ne vont pas fermer les vanneries du gazoduc qui relie l’Algérie à l’Espagne, ils iront sans aucun doute privilégier dans un futur proche le Transmed, le gazoduc qui relie leur pays à l’Italie.

    L’Algérie considère comme injustifiable le changement de la position historique de l’Espagne par rapport au Sahara occidental qui a soutenu le 18 mars la proposition marocaine d’autonomie sur le Sahara Occidental. Mais toutes ces interprétations ne peuvent pas expliquer entièrement la démesure du revirement espagnol, elle qui n’avait jamais admis le rattachement de son ancienne colonie du Sahara au Maroc, elle s’est mise également à son tour au coté du Maroc, ce qui équivaut à la reconnaissance indue de la marocanité du Sahara occidental.

    D’autant plus qu’en Espagne, les sympathisants, qui communient le plus avec les indépendantistes sahraouis sont assez nombreux. Pour eux, il y a quelque chose de mystérieux dans ce revirement, car chercher altercation à l’Algérie, premier fournisseur de gaz de l’Espagne, reste une certaine folie, certains analystes s’inquiètent, en mettant en avant la vulnérabilité énergétique de leur pays.

    L’Algérie rompt son traité d’amitié avec l’Espagne en réaction à la position réitérée de l’Espagne, d’abord pour son refus dans la délimitation maritimes proposées par l’Algérie, pour son intention à revendre le Gaz Algérien vers le Maroc, et ensuite pour son soutien au Makhzen en ce qui concerne le statut légal du Sahara occidental, et la saisine par Madrid pour mobiliser ses alliés de l’Union Européenne contre l’Algérie, c’est dire de l’image dégradée de la politique Espagnole, un des pays qui ne savent pas gérer seuls leur diplomatie et recourent à l’Union européenne.C’est scandaleux !!!!

    En passant, le communiqué de l’U.E à propos de la crise entre l’Algérie et l’Espagne, est d’une totale ambiguïté. Ah pour l’Europe de Bruxelles bourrée de certitudes, c’est plus qu’obsessionnel ! C’est une répétition de rengaine faite de phrases ritualisées qu’elle ressort à toutes les sauces pour intervenir. C’est tellement inadapté et répétitif que s’en est le plus souvent ridicule pour illustrer les thèses qu’elle prétend défendre. C’est de la paraphrasie incrustée de prétention et chargée de mépris.

    Un parti pris de l’U.E est largement fantaisiste et hypocrite afin d’apporter un soutien aveugle et une solidarité à toute épreuve à l’Espagne et pourtant l’Espagne n’est même pas condamnée par la cour européenne pour ses prisonniers politiques et on ne cesse de nous parler sempiternellement de la grande démocratie européenne. Certes ce n’est assez de dire que l’Union Européen a été une usurpation de souveraineté, obtenue par le mensonge en jouant sur le mensonge, l’ambition, les fausses promesses et le complot contre les nations et les peuples. C’est un des crimes les plus graves qui puisse exister, contre les peuples.

    Qu’on puisse le dire haut et fort, l’Algérie n’a rien à perdre dans cette brouille diplomatique avec l’Espagne accompagnée de l’Union Européen bien au contraire, elle sortira sans aucun doute grandie, souveraine surtout pour avoir revendiquer la délimitation des eaux juridictionnelles de son rivage méditerranéen, de vendre son Gaz naturel au prix révisé et imposer son droit de refus à la revente de son Gaz à un tiers (Maroc) et surtout de dénoncer tous les coups bas d’une politique polichinelle, bien entendu être tributaire d’un pays peut être mauvais pour ce qui est de l’essentiel, d’où un constant marchandage de l’Espagne pour flirter avec les dessous de la carte du Sahara Occidental afin de faire revenir l’Algérie sur ses revendications maritimes, sur ses revendications gaziers et ses revendications relationnelles.

    N’en déplaise à nos voisins Espagnols, Marocains et Français les plus tumultueux, une sinistre association paritaire d’États, bien entendu celui qui fournit et paie les joueurs du Folklore qui décide.

    Islam, une voie de vérité!, 27/06/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #Union_Européenne #Gaz