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  • Espagne : Le nouveau message de l’Algérie

    Espagne : Le nouveau message de l’Algérie

    Espagne, Maroc, crise diplomatique, Sahara Occidental,

    Si Madrid pense que les menaces du lobby espagnol à Bruxelles ont servi à quelque chose elle vient d’en avoir pour ses frais. Pour narguer l’inénarrable Pedro Sancez, Alger vient de nommer son ambassadeur en Espagne, rappelé pour consultation en mars dernier, ambassadeur à Paris.

    En effet, Saïd Moussi a remplacé Mohamed Antar Daoud en France qu’il connaît assez bien puisqu’il a déjà occupé par le passé les postes de chargé d’affaires à l’ambassade d’Algérie à Paris.

    Alger semble ne pas être pressée de normaliser ses relations avec Madrid ou s’agit-il d’un message envoyé au Président du gouvernement espagnol pour lui signifier que la crise va durer dans le temps? Pour l’instant, au palais de La Moncloa, la réponse est motus et bouche cousue.

    #Algérie #Espagne

  • Maroc-Melilla : La normalisation de l’horreur

    Maroc-Melilla : La normalisation de l’horreur

    Maroc, Espagne, Melilla, migration, migrants africains,

    En 1985, l’Espagne a adopté la loi organique sur les droits et libertés des étrangers en Espagne, communément appelée « loi des étrangers ». Notre pays a établi un régime juridique qui a cherché à s’adapter, avec une vocation globale, à une réalité d’immigration différente de celle que nous avions connue, puisque la trajectoire historique de l’Espagne est celle d’un pays d’émigration (comme l’atteste bien, dans le cas de notre Communauté, la profonde empreinte de la diaspora asturienne). Ce régime, avec toutes ses modifications, notamment la loi organique 4/2000, qui a remplacé la précédente, et les 24 lois ultérieures qui l’ont à leur tour modifiée, continue de tourner autour du même axe. En général, le projet migratoire de toute personne qui veut tenter sa chance et travailler en Espagne, si elle veut l’entamer de manière régulière, passe, grosso modo, par l’obtention du visa correspondant dans le pays d’origine et de l’autorisation administrative qui le permet.

    Pour que l’administration puisse décider s’il existe une possibilité de travailler en tant que salarié, la situation nationale de l’emploi est déterminante. Il existe d’autres alternatives pertinentes pour l’accès au séjour (qui n’est pas particulièrement facile, même lorsqu’on souhaite regrouper les membres de la famille) et, conscients que la formation de poches d’irrégularité est pratiquement inévitable, des procédures ont été établies par voie réglementaire pour le permettre, au moyen de la preuve des racines (sociales, familiales ou professionnelles). Il y a également un débat sur un nouveau processus de régularisation extraordinaire, qui est absolument nécessaire pour que ceux qui n’ont pas pu jusqu’à présent se prévaloir de la voie de l’enracinement puissent accéder à la réalité statistique et administrative, à la possibilité de payer des cotisations et des impôts et à l’exercice effectif des droits fondamentaux.

    Quiconque a eu un contact, même indirect, avec la réalité du système des étrangers reconnaîtra l’anomalie structurelle et l’échec profond de ce qui ne fonctionne pas et ne peut pas fonctionner. Il requiert d’énormes ressources, un très haut niveau de coordination avec les pays de retour ou d’expulsion, un contrôle exhaustif des frontières et des mouvements de personnes et, surtout, il provoque une situation structurelle de sans-défense et de sujétion des personnes soumises à ce système qui génère inévitablement des situations d’exclusion, d’arbitraire dans l’application de la loi, de sans-défense et de vulnérabilité, au-delà de la situation de clandestinité dans les cas où cela se produit. Tout cela s’ajoute à la vision purement économique (qui ne doit pas être la seule ou la principale) de ce phénomène, qui détermine qu’une partie importante des autorisations de séjour et de travail, dans une large mesure, dépend de la main-d’œuvre dont l’absence est détectée dans les registres disponibles, qui sont clairement faillibles.

    Ce qui est certain, en revanche, c’est que malgré la nécessité de rajeunir notre société, malgré l’effet dynamisant (également sur l’économie) que les flux migratoires ont en soi, malgré l’existence d’importants secteurs de notre activité où il y a une pénurie de main-d’œuvre, malgré les autres voies théoriquement disponibles, l’obtention d’un visa à l’origine est, dans la grande majorité des cas, mission impossible.

    Dans d’autres situations, comme celles des personnes pouvant bénéficier de l’asile ou de la protection subsidiaire, seule une minorité de personnes est en mesure de la demander à l’origine ou à la première légation diplomatique espagnole qu’elles trouvent, car la situation même de persécution ou de risque d’atteinte grave établit ses propres impératifs, dont le premier est d’atteindre un territoire sûr.

    Le 1er novembre 1988, un Marocain de 23 ans a été la première personne à se noyer en tentant de traverser le détroit de Gibraltar. Depuis lors, la priorité, voire l’obsession, des différents gouvernements a été d’empêcher le départ des bateaux du Maroc (et du Sahara occidental qu’il occupe), de l’Algérie, de la Mauritanie et du Sénégal, principalement en raison des tensions dans les systèmes d’accueil temporaire (ou de retour) qu’il provoque, de l’anxiété qu’il suscite sur le lieu d’arrivée et de toutes les conséquences politiques liées à un phénomène fréquemment utilisé comme arme de guerre. Moins important est le simple fait que, selon les estimations de diverses organisations sociales, environ 10 000 personnes ont perdu la vie dans cette tentative depuis lors. On s’est moins interrogé sur la raison et les attentes de toutes les personnes qui se trouvent dans la situation d’entreprendre des voyages de plusieurs mois ou années, à partir de pays en déliquescence institutionnelle où l’État a perdu le contrôle de parties importantes du territoire (comme dans une grande partie du Sahel), ou encore où l’opportunité du projet migratoire revient à améliorer la situation de toute la famille qu’ils pourront aider, s’ils finissent par réussir. La question simple et élémentaire de savoir ce qui se passerait s’il y avait, en revanche, une réelle attente d’une immigration régulière est à peine posée.

    En d’autres termes, si au lieu que le canal prévu par la loi s’avère difficile à mettre en œuvre, comme c’est le cas actuellement, la politique migratoire se concentrait davantage sur des raisons démographiques puissantes que sur des considérations (erronées ou, à tout le moins, partielles) liées au marché du travail, au profit du pays de destination lui-même. Il semble raisonnable de penser que, dans ce cas, cette voie ordinaire serait l’alternative préférée à des voyages risqués, à des déplacements sous le contrôle de mafias et à l’assujettissement aux autorités publiques des pays de transit désireuses de les utiliser comme arme de pression entre États ou comme source irrégulière de revenus.

    Loin de repenser la continuité de cette politique et ses effets meurtriers, nous sommes cependant dans une nouvelle phase où des tensions se produisent également à la frontière terrestre des enclaves espagnoles au Maroc, avec des conséquences de plus en plus tragiques. Rappelons qu’en février 2014, 15 autres personnes se sont noyées sur la plage de Tarajal (Ceuta) alors que des policiers espagnols utilisaient contre elles des équipements anti-émeutes. Ou encore l’épisode du 17 mai 2021 à Ceuta, un exemple de l’utilisation par le Maroc de la population migrante comme moyen de pression. Lors de l’incident du 24 juin dernier, une réponse quasi-militaire a été admise (voire encouragée), dans laquelle une force excessive a été utilisée, au mépris évident de la vie des migrants et avec un résultat endeuillé totalement insupportable : 23 personnes ont été tuées selon les autorités marocaines, tandis que d’autres sources avancent le chiffre de 37 morts.

    Les images courageusement capturées à Nador par l’Association marocaine des droits de l’homme (une organisation fortement harcelée par les autorités du pays voisin, soit dit en passant) du traitement des migrants sont la réalité la plus amère, car elles montrent clairement le déni total de la condition humaine des migrants et de tout droit quel qu’il soit. Bien entendu, il vaut mieux ne pas prêter attention aux éventuels demandeurs de protection internationale, qui peuvent avoir des raisons de sécurité bien fondées pour fuir leur lieu d’origine.

    La réponse de l’Espagne, d’abord en soutenant ouvertement les actions des forces de sécurité marocaines (avec des déclarations qui jettent à jamais une ombre sur ceux qui les font) et ensuite en poursuivant ce soutien, mais de manière honteuse, montre la stature morale dans laquelle se trouve notre politique migratoire, assumant comme un dommage collatéral inévitable ce qui est un crime dans tous les sens du terme.

    La Voz de Asturias, 12 jui 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migration #Migrants_africains

  • Melilla: Des écrivains panafricains appellent à une enquête « crédible »

    Maroc, Espagne, Melilla, migration, migrants africains,

    L’étau se resserre sur le régime du Makhzen pointé du doigt dans le drame de Melilla marqué par la mort de 23 migrants subsahariens, selon le bilan officiel.

    Une pluie de condamnations s’est abattue et s’abat toujours sur le régime répressif marocain. Ainsi, l’Association des écrivains panafricains (PAWA) a déploré hierla mort d’au moins 23 migrants africains, brutalement tués par la police marocaine le 24 juin à Melilla, alors qu’ils tentaient de franchir l’enclave espagnole, et appelé les autorités marocaines et espagnoles à une « enquête crédible » sur ce drame. « En tant qu’association à l’avant-garde de la défense des droits de l’Homme, PAWA appelle les autorités marocaines et espagnoles à enquêter d’une manière crédible sur l’incident (de Melilla) et traduire en justice les coupables afin de prévenir de futurs actes ignobles », indique l’Association dans un communiqué signé conjointement par son président, Hon. John Rusimbi et le secrétaire général, Wale Okediran. Dans le même contexte, PAWA s’est jointe à l’Union africaine (UA), aux Nations unies et à d’autres organisations internationales qui ont appelé à « une enquête immédiate, indépendante et transparente » sur la catastrophe de Melilla qui a également fait de nombreux blessés parmi les migrants subsahariens.

    L’Association des écrivains panafricains a, en outre, qualifié d’ »horrible » et d’ »inacceptable » la mort de ces migrants africains et exprimé « son profond regret » à la suite de ce drame migratoire, selon le communiqué. Par ailleurs, PAWA, dont le siège est à Accra (Ghana), a exhorté les pays à « utiliser des méthodes de contrôle moins violentes dans la gestion de la question des migrations illégales qui sont malheureusement devenues endémiques en raison des distorsions actuelles de l’économie mondiale et dans la société », conclut le communiqué. De nombreux pays et organisations internationales ont exigé l’ouverture d’une enquête internationale indépendante, afin de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé à Melilla, et sanctionner les auteurs.

    Dans ce sens, l’ONU a réclamé, mardi 28 juin, une « enquête efficace et indépendante » et dénoncé « un usage excessif de la force » contre des migrants « des deux côtés de la frontière ». De son côté, le président de la commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, exprimant sa « profonde émotion face au traitement violent et dégradant de migrants africains cherchant à traverser une frontière internationale entre le Maroc et l’Espagne », a plaidé pour « une enquête immédiate ».

    Or, le bilan de ce drame pourrait être beaucoup plus élevé. Un ancien ministre marocain a évoqué plus de 100 morts.

    #Maroc #Melilla #Migrans_africains

  • Gaz: L’Algérie n’est plus le premier fournisseur de l’Espagne

    Gaz: L’Algérie n’est plus le premier fournisseur de l’Espagne

    Espagne, Algérie, Maroc, gaz, Sahara Occidental,

    Les livraisons de gaz algériens pour l’Espagne ont poursuivi leur baisse en juin. Longtemps classé premier fournisseur du marché espagnol, l’Algérie s’est retrouvée en troisième position sur ce registre, avec un part de 21,6% seulement des importations de ce pays durant le mois dernier, selon les chiffres du gestionnaire du réseau gazier espagnol.
    Ce sont les Etats-Unis qui ont pris la première position, avec 29,6% de parts, alors que la Russie s’est hissée à la deuxième place, avec 24,4% du gaz importé par l’Espagne.

    Ce changement opéré sur le classement des fournisseurs de gaz à l’Espagne ne constitue pas une surprise, dans la mesure où le recul des exportations algériennes vers ce client ont entamé leur recul bien avant le mois de juin, sur fonds d’une crise politique entre les deux pays que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s’est chargé de déclencher à travers son revirement dans la question du Sahara occidental sans juger utile, depuis, de faire marche-arrière et de remettre les relations de son pays avec l’Algérie à l’heure de la bonne entente et des avantages dont jouissait l’Espagne dans la coopération énergétique. Début mai dernier, la presse espagnole rapportait déjà que les entrées de gaz par le gazoduc Medgaz, reliant l’Algérie à l’Espagne, avaient reculé de près de 25% durant la première semaine ce mois, comparativement à la mi-mars.

    Analysant les données de surveillance quotidiennes du système gazier fournies par Enagas, la même source avait également expliqué que 234 GWh/jour étaient entrés entre le 1er et le 5 mai par le Medgaz, contre 312 GWh/jour le 14 mars, date à laquelle Pedro Sanchez avait annoncé son revirement-surprise, se rangeant du côté du Maroc et engendrant une crise diplomatique où le gaz a le rôle d’une arme politique lourde.

    Face à l’obstination du Premier ministre espagnol à défendre la thèse du Makhzen, l’Algérie a décidé de passer à la rupture des relations économiques avec l’Espagne, plusieurs semaines après avoir rappelé son ambassadeur à Madrid, en réaction immédiate à l’annonce de Sanchez.

    Une rupture qui a vu Alger suspendre, début juin, le traité de coopération avec l’Espagne, conclu entre les deux pays en 2002.

    Parallèlement l’Algérie a décidé de revoir son contrat portant sur les ventes de gaz, annonçant une augmentation des prix qui est toujours en phase de négociations entre les responsables de Sonatrach et leur partenaire dans Medgaz Naturgy.

    Si la baisse des exportations de gaz algérien vers l’Espagne est en train d’inquiéter les autorités espagnoles, la hausse des ventes russes vers ce pays provoquent, elle aussi, le même type de sentiments chez ces derniers. Elles ont lieu alors que les pays de l’UE sont en quête d’alternatives aux énergies produites en Russie.

    Hier, le gouvernement espagnol a appelé les groupes énergétiques du pays à « réduire au maximum » leurs importations de gaz russe. « Il serait bon » que les entreprises commercialisant du gaz « cherchent à réduire au maximum » leurs importations de Russie, a déclaré la ministre espagnole de la Transition écologique Teresa Ribera à l’issue du conseil des ministres. Contrairement au pétrole, le gaz russe n’est pas concerné par les sanctions européennes adoptées suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais « il est recommandable de rechercher des alternatives », a-t-elle insisté.

    Les achats de gaz russe du mois de juin « correspondent probablement à des accords commerciaux antérieurs » à la guerre en Ukraine, a souligné Teresa Ribera.

    Pour rappel, l’Algérie est restée le principal fournisseur de gaz à l’Espagne en 2021. Selon les données d’Enagás, durant l’année écoulée, les importations espagnoles de gaz ont atteint 416.685 gigawattheures (GWh). L’Algérie a fourni 42,7% du gaz importé par l’Espagne, soit près de 178.000 GWh, dont 154.565 GWh par gazoduc et 23.425 GWh sous forme de GNL.

    Le deuxième fournisseur de gaz naturel de l’Espagne en 2021 était les Etats-Unis, dont les importations représentaient 59.870 GWh, soit 14,4% des besoins espagnols, alors que le troisième fournisseur était le Nigeria, avec 47 690 GWh. La Russie est arrivée en quatrième position avec 8,7%, suivie par la France (7,7%), le Qatar (6,3%) et le reste 8,8%.

    Reporters, 12 jui 2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #Gaz #Sahara_Occidental #Europe

  • Algérie-Espagne: Madrid quadruple l’achat de gaz russe

    Algérie-Espagne: Madrid quadruple l’achat de gaz russe

    Algérie, Espagne, Russie, gaz, Gazprom, Ukraine,

    Sánchez quadruple l’achat de gaz russe en plein massacre de Poutine et après avoir visité Zelenski
    L’augmentation des achats de gaz à la Russie a été d’une telle ampleur que ce pays est désormais le deuxième fournisseur de gaz de l’Espagne, derrière les États-Unis.

    Pedro Sánchez a encore fait preuve d’une grande cohérence. Après sa visite à Zelenski en avril pour démontrer l’énorme soutien de La Moncloa au peuple ukrainien, l’Espagne a augmenté ses achats de gaz russe de 52 %. Maintenant, au cours du dernier mois avec des données officielles définitives, Sánchez a directement autorisé un quadruplement des achats en juin de la même Russie qui attaque l’Ukraine et paie ses bombardements avec les revenus du marché de l’énergie.

    Ces données sont révélatrices du respect par Pedro Sánchez de ses promesses de jumelage avec l’Ukraine. Zelenski a demandé à l’Espagne de ne pas acheter de gaz russe. Il lui a demandé d’empêcher les compagnies gazières opérant en Espagne d’acheter du gaz à la Russie, ce qu’il aurait pu interdire en utilisant ses pouvoirs légaux. Et la réponse a été prompte et rapide.

    En juin, les achats de gaz naturel en provenance des gisements russes ont totalisé 8 752 GWh. Et les achats au cours du même mois de juin de l’année dernière ont été limités à 2 163 GWh. En d’autres termes, en juin dernier, après la visite de Sánchez à Zelenski, l’achat de gaz russe a augmenté de 304,6 %. Ou, pour le dire autrement : l’achat a plus que quadruplé. Un véritable exploit de Sánchez en matière de soutien humanitaire à Zelenski et à l’Ukraine.

    En fait, l’augmentation des achats de gaz en provenance de Russie a été d’une telle ampleur que la Russie est désormais le deuxième fournisseur de gaz naturel de l’Espagne. Seulement derrière les États-Unis. L’Espagne achète 29,6 % du total aux États-Unis et 24,4 % à la Russie.

    La Russie a ainsi dépassé même l’Algérie, notre fournisseur vedette classique. Le gaz algérien ne représente plus que 21,6%, alors qu’il a dépassé 40% du total dans le passé. Mais bien sûr, c’était avant que Pedro Sánchez ne fasse exploser les relations avec l’Algérie suite à son don unilatéral du Sahara au Maroc.

    En d’autres termes, la carte énergétique du gaz a été bouleversée en Espagne, et parmi les grands bénéficiaires figure la même Russie qui attaque l’Ukraine jour après jour.

    Parmi les principaux payeurs figurent les consommateurs. Le gaz algérien est arrivé à des prix relativement bas par rapport au marché international parce qu’il a été convenu dans le cadre des accords d’amitié désormais enterrés et parce qu’il a été envoyé par gazoduc, ce qui élimine les coûts de liquéfaction, de regazéification et de transport par méthanier.
    Il convient également de rappeler que l’utilisation du gaz russe est en hausse.

    Le 21 avril était la date du voyage de Pedro Sánchez en Ukraine. Le président a fait connaître son soutien à Zelenski au monde entier et a accusé Vox d’être l’allié de Poutine et le PP de pactiser avec les supposés amis de la Russie. Le mois suivant, les achats de gaz russe par l’Espagne ont augmenté de 52 %, l’un des principaux moyens de financer le régime de Poutine. Et, par conséquent, de l’invasion de l’Ukraine.

    Ces données figurent également dans les registres officiels, dans le rapport de couverture de la demande du directeur technique du système gazier espagnol. Et on peut y voir comment l’Espagne a acheté un total de 3 289 GWh de gaz naturel russe en mai. C’est-à-dire juste après que Pedro Sánchez ait quitté l’Ukraine après sa visite au dirigeant ukrainien, Volodímir Zelenski. Ce mois-là, le chiffre était déjà représentatif : pas moins de 9 % du total du gaz naturel acquis durant cette période sur le marché espagnol. Mais aujourd’hui, l’évolution des achats de gaz à la Russie est encore plus significative. A partir de ces chiffres, il a plus que doublé en un mois seulement. Et de représenter 9 % à plus de 24 % du marché total du gaz en Espagne. Un pur soutien à l’Ukraine.

    Libre mercado, 12/07/2022

    #Espagne #Algérie #Russie #Gaz

  • Espagne: Et si le roi du Maroc se réveille de mauvaise humeur?

    Espagne: Et si le roi du Maroc se réveille de mauvaise humeur?

    Espagne, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, gaz, migration, Melilla, Pegasus, Pedro Sanchez,

    LE GRAND LABYRINTHE GÉOPOLITIQUE
    La bombe de Sánchez au Maroc : « Et si Mohammed VI se lève de mauvaise humeur ?
    Volte-face sur le Sahara, décapitations de ministres que Rabat n’aime pas, défense de la main de fer à la frontière… L’Espagne peut-elle continuer à faire plaisir au Maroc sans énerver l’Algérie ? Que ferait Feijóo? Jeu à somme nulle à Moncloa

    Par Carlos Prieto
    El Confidencial, 12/07/2022
    Dans les relations diplomatiques, les choses ne sont parfois pas ce qu’elles semblent être, mais les apparences sont importantes, et ce qui semble se passer actuellement, c’est que l’Espagne est à la traîne du Maroc… et tire la langue pour avoir irrité l’Algérie. Que se passe-t-il ? Le Maroc a-t-il le dessus dans ses relations avec l’Espagne ? Quelle sera la marge de manœuvre du prochain locataire de la Moncloa pour obtenir le sourire de Mohammed VI et le gaz algérien sans en payer le prix fort ? Faits, interprétations et analyses d’experts sur le présent, le passé et l’avenir de la longue crise avec le Maroc.

    Le compte à rebours
    Fait numéro un : le cadeau de Donald Trump

    Décembre 2020 : le président américain Donald Trump reconnaît la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, tout en saluant – et c’est essentiel – la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    Interprétation possible du fait numéro un : le Maroc se renforce géopolitiquement et l’Espagne ne le voit peut-être pas venir. Fait numéro deux : l’excuse Ghali Avril 2021 : Brahim Ghali, leader du Front Polisario, entre en Espagne pour entrer dans un hôpital de Logroño. Ghali, l’une des bêtes noires du régime marocain, est atteint d’un cancer, d’une covidie et a 72 ans. Ce qui devait être une opération discrète (et « humanitaire ») du ministère des Affaires étrangères (avec l’opposition du ministère de l’Intérieur) finit par exploser. Le Maroc proteste vivement et l’Espagne tente de contenir le coup. « Cette question n’entrave ni ne perturbe les excellentes relations de l’Espagne avec le Maroc », a déclaré la ministre des affaires étrangères Arancha González Laya. Mais les relations avec le Maroc vont être très perturbées pour l’Espagne et pour… Laya. « L’Espagne est le gentleman enthousiaste et trop enthousiaste qui tente de calmer son voisin fracturé » Interprétation possible du fait numéro deux : le Maroc profite du voyage de Ghali à Logroño pour monter un « casus belli » contre l’Espagne. Fait numéro trois : invasion à la carte mai 2021. Dix mille migrants entrent à Ceuta face à l’inaction des autorités frontalières marocaines.

    Interprétation possible du fait numéro 3 : le Maroc conçoit une « invasion » à la carte pour dynamiter les relations avec l’Espagne en représailles à l’affaire du Ghali. L’autre Marche Verte. Les autorités espagnoles étant dépassées par l’incident, le Maroc commence à négocier des questions majeures (le statut du Sahara occidental) en position de force. Fait numéro quatre : il faut lui couper la tête ! Juillet 2021 : le gouvernement limoge le ministre des affaires étrangères, Arancha González Laya. Le lendemain, lors de son investiture, le nouveau ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares, s’engage à « renforcer les relations avec le Maroc, un grand ami et voisin ». Interprétation possible du fait numéro quatre : l’Espagne livre la tête de Laya au Maroc sur un plateau d’argent.

    Fait numéro cinq : une volte-face sur le Sahara Mars 2022. Lettre de Pedro Sánchez à Mohamed VI : « Je reconnais l’importance de la question du Sahara occidental pour le Maroc… L’Espagne considère la proposition marocaine d’autonomie présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste ». L’Espagne modifie sa politique historique pour laisser tomber le toast du Sahara du côté marocain. « Interprétation possible du fait cinq : le Maroc gagne la bataille diplomatique contre l’Espagne. Fait numéro six : les téléphones portables sur écoute Mai 2022. Le gouvernement affirme que les téléphones portables du Premier ministre et des ministres Fernando Grande-Marlaska et Margarita Robles ont été espionnés par le programme Pegasus. Interprétation possible du fait numéro six : le Maroc a-t-il arraché le téléphone portable du Premier ministre espagnol ? Fait : le « piratage » a eu lieu en pleine crise entre les deux pays, entre l’opération Galhi et le limogeage du ministre des affaires étrangères. Fait numéro sept : la colère algérienne Juin 2022 : l’Algérie menace de rompre les accords commerciaux avec l’Espagne en raison de son changement de position sur le Sahara.

    Interprétation possible du fait numéro sept : l’Espagne a choisi le pire moment depuis un demi-siècle (depuis la crise pétrolière) pour se mettre à dos un partenaire gazier stratégique. Fait numéro huit : mort juin 2022 : des dizaines de migrants soudanais meurent en essayant de sauter la barrière entre Nador et Melilla. Dans sa première réaction à la tragédie, Pedro Sánchez décrit l’action des forces de sécurité en ces termes : « Bien résolue ». La gauche espagnole grince des dents. Sánchez nuance ensuite ses propos, mais évite de critiquer la gendarmerie marocaine (soupçonnée). Explication possible du fait numéro huit : le Maroc durcit à nouveau le ton à la frontière après le revirement de l’Espagne au Sahara.

    Dérivation complotiste des huit faits précédents : ces dernières semaines, des accusations (sans preuve) de chantage marocain présumé sur l’Espagne ont circulé dans les médias numériques de droite. Le Maroc disposerait d’informations personnelles sur l’entourage de Sánchez via Pegasus. Empoisonnement de l’information ? Très probablement, mais le bruit a déjà été fait. La perception publique que l’Espagne a cédé plus que sa part de terrain dans sa crise avec le Maroc, couplée au manque d’explications sur l’embardée au Sahara, a ouvert la porte aux ragots complotistes diffamatoires. Quelqu’un a senti du sang.

    Aznar l’avait en réserve
    Trois mois après la lettre de Sánchez au roi du Maroc sur le Sahara, José María Aznar, l’ancien premier ministre qui ne rate jamais une occasion, était à l’aise dans une interview à El Confidencial : « L’Espagne a gagné la bataille de Perejil, mais le Maroc a clairement gagné la bataille maintenant » « Le Maroc m’a donné une bataille [Perejil] et l’a perdue. A ce gouvernement, il a donné un bras de fer et il l’a gagné. Le changement de position de l’Espagne sur le Sahara a été une erreur historique et aura de graves conséquences pour l’Espagne. L’Espagne a démontré sa vulnérabilité, sa faiblesse, et cela sera utilisé contre nous. Et il ne faut pas la comparer avec la crise de 2002. Maintenant, cela a été fait sans consultation, du jour au lendemain, alors que lors de la crise de 2002, la question a été portée devant le Parlement. Le Congrès a voté pour l’intervention, l’OTAN l’a soutenue, l’Union européenne l’a soutenue. S’il y avait quelque chose à l’époque, c’était la lumière et les sténographes. Ceci, fait la nuit et avec une intention malveillante, est un signe de faiblesse ». Selon des sources diplomatiques, « l’intimidation de l’Espagne par le Maroc n’est pas nouvelle. C’est sa façon traditionnelle de mener sa politique étrangère : de la Marche verte à Perejil, il s’agit toujours de pousser la détermination de l’Espagne. Chaque fois que le Maroc voit des doutes en Espagne, c’est mauvais pour l’Espagne. « Aznar n’est pas un saint de ma dévotion, mais ici il a raison. Il a frappé le gouvernement là où ça fait le plus mal. L’Espagne a gagné la bataille de Perejil, mais le Maroc a clairement gagné celle-ci », déclare une source connaissant bien la société marocaine.

    Le Maroc a gagné, d’accord, mais l’Espagne n’a-t-elle rien obtenu en retour ? « Les propos de Sánchez sur les morts à la clôture de Melilla étaient scandaleux, même s’il est bon de les replacer dans un contexte géostratégique. La seule chose que l’Espagne a obtenue de cette crise pour le Maroc, après lui avoir fait tant de faveurs, est tombée du côté de la Grande-Marlaska et du ministère de l’Intérieur : que le Maroc garde la frontière sud sécurisée et, comme Sánchez a fini par le dire, à n’importe quel prix. C’est la triste réalité lorsque vous externalisez la sécurité des frontières à un pays sans garanties démocratiques. Mais nous savons déjà que le contrôle des migrations est une affaire très inconstante : si le roi du Maroc se lève de mauvaise humeur demain, les choses peuvent se compliquer à nouveau à la frontière », ajoute la source.

    Le Maroc semble fort
    Comment les choses se présentent-elles depuis le Maroc ? Calmement, semble-t-il, après le revirement de l’Espagne sur le Sahara. « Le Maroc s’est imposé comme un leader en Afrique et un partenaire stratégique pour l’Espagne » Ali Zoubeidi, expert en sécurité et migration à l’Université Hassan I du Maroc, déclare : « Après la crise de Ceuta, il est devenu très clair que les intérêts nationaux communs devaient être une priorité pour l’Espagne et le Maroc ». Parmi les développements bilatéraux, M. Zoubeidi mentionne les accords migratoires conclus entre le Sénégal, le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne pour renforcer les liens économiques, contrôler les « frontières maritimes » et « s’attaquer au crime organisé ».

    Le Maroc est-il aujourd’hui plus fort qu’avant dans ses relations avec l’Espagne ? Zoubeidi place la réponse dans un contexte géopolitique : le Maroc serait globalement plus fort. « Le Maroc construit des alliances solides avec les pays africains, et joue un rôle important pour la paix au Moyen-Orient. La normalisation des relations avec Israël, le rôle du Maroc dans la guerre contre le terrorisme et la lutte contre le crime organisé transnational ont fait du royaume marocain un leader sur le continent africain et un partenaire stratégique pour l’Espagne », conclut M. Zoubeidi.

    Relations spéciales
    Le fait que l’Espagne ait tendance à traiter le Maroc avec prudence n’est pas nouveau. Les enjeux sont élevés. « Les relations avec le Maroc sont marquées par le voisinage, c’est-à-dire qu’elles sont essentielles pour l’Espagne en termes de migration, de sécurité et de commerce. Les relations exigent donc un traitement spécifique de la part de l’Espagne, mais elles sont en même temps marquées par une irritabilité permanente au sujet du Sahara et de la revendication du Maroc sur Ceuta et Melilla, à laquelle il ne renoncera jamais », déclare Josep Piqué, ministre des affaires étrangères sous l’administration Aznar.

    En bref, tout le monde a un voisin qui nécessite un traitement spécial et du tact pour diverses raisons. « Les tensions entre l’Espagne et le Maroc remontent à loin, bien qu’au cours de la dernière décennie, il y ait eu un accord sous la table : je ne touche pas au Sahara et tu ne touches pas à Ceuta et Melilla ; mais même à cette époque, l’avion volait dans une direction : des présidents du gouvernement, des ministres, des présidents régionaux et même le directeur de la Banque d’Espagne se sont rendus au Maroc… Et de l’autre côté ? Nous n’avons pas reçu un cinquième de cet enthousiasme. L’Espagne, en bref, c’est le monsieur enthousiaste et trop enthousiaste qui tente de calmer son voisin frondeur et lourdaud, et c’est là que nous sommes. Le Maroc a le dessus », déclare la source qui connaît bien la société marocaine.

    Chanson triste algérienne
    En résumé : le Maroc fait toujours pression et il y a toujours eu des problèmes, mais ils auraient été exacerbés par les buts contre son camp de l’Espagne. Josep Piqué : « Les relations avec le Maroc ont toujours été complexes et même turbulentes. Pendant mon mandat de ministre, l’ambassadeur du Maroc en Espagne s’est retiré en raison d’un conflit migratoire (qui a finalement été résolu). Mais c’est une chose et changer un demi-siècle de politique d’Etat sur le Sahara sans consulter l’opposition et le parlement en est une autre. Tout cela a été révélé, en outre, après que la maison royale marocaine a divulgué une lettre du président espagnol. Nous ne savons donc même pas ce qui a été convenu exactement. Cela place l’Espagne dans une situation de manque de fiabilité en matière de politique étrangère, où les décisions stratégiques doivent s’inscrire dans la durée (valable pour les gouvernements de différentes tendances politiques) et être prises en dehors des impulsions présidentielles à court terme ». Traduction des mots de Piqué : Sánchez a laissé le prochain locataire de Moncloa avec un gros problème (algérien). « La décision sur le Sahara a placé l’Espagne dans une situation de non-fiabilité en matière de politique étrangère ». Que se passera-t-il lors du prochain bras de fer avec le Maroc ? Après le réarrangement des pièces géopolitiques, et dans un contexte d’agitation internationale maximale, l’Espagne parviendra-t-elle à plaire au Maroc et à l’Algérie en même temps ? Le président du Partido Popular, Alberto Núñez Feijóo, a déclaré : « Le problème du Sahara ne peut être résolu par une lettre clandestine ». Lorsqu’on lui a demandé si cela signifiait qu’il reviendrait sur la nouvelle politique du Sahara s’il devenait président, M. Feijóo était plus proche d’un oui que d’un non, mais ambigu, peut-être parce qu’il n’a toujours pas de réponse à la grande question : est-il possible de rectifier la question du Sahara sans énerver le Maroc ? Certains analystes soupçonnent cependant que c’est exactement le contraire qui va se produire : qu’avant qu’un autre gouvernement espagnol ne menace de revenir à la neutralité sur le Sahara, le Maroc demandera à l’Espagne de durcir sa position avec une trumpete : la reconnaissance complète, officielle et sans ambiguïté de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental (après tout, pensera sans doute le Maroc, l’administration Biden n’a montré aucun signe de vouloir changer la décision de Trump sur le Sahara). Il n’est pas difficile d’imaginer que l’Algérie ne serait pas satisfaite si l’Espagne faisait une telle chose.

    Selon des sources diplomatiques, « tous les gouvernements de la démocratie avaient réussi à maintenir de bonnes relations avec le Maroc et l’Algérie en même temps, ce qui n’était pas toujours facile, mais le gouvernement l’aborde maintenant en termes de somme nulle : amélioration lente et confuse des relations avec le Maroc (il reste à voir si le Maroc ouvrira les douanes à Ceuta et Melilla, comme l’a promis Sánchez) et, en échange, détérioration des relations avec l’Algérie, ce qui peut affecter le prix du gaz, qui sera révisé en janvier prochain ». En bref : l’Algérie, le Maroc et l’Espagne, un jeu à somme nulle, hors de contrôle et capable d’empêcher plusieurs présidents de dormir la nuit.

    #Maroc #Espagne #Algérie #Sahara_Occidental #Melilla #Migration

  • Espagne : Conspiration de l’Etat contre le parti Podemos

    Espagne : Conspiration de l’Etat contre le parti Podemos

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    Les derniers audios de Villarejo placent Ferreras à l’épicentre des conspirations de l’État contre Podemos
    La fuite de conversations dans lesquelles le journaliste admet au commissaire qu’il a diffusé de fausses informations contre Pablo Iglesias, alors qu’il savait qu’elles n’étaient pas crédibles, déclenche une vague de réactions sur les réseaux.

    C’était la campagne électorale de 2016. Unidas Podemos était bien positionné, et la presse fourmillait d’attaques en tous genres contre le parti violet et ses dirigeants. L’une de ces informations concernait l’existence présumée d’un compte au nom de Pablo Iglesias Turrión dans l’Europacific Bank des îles Grenadines, un paradis fiscal, compte sur lequel, selon le compte d’Inda, le gouvernement de Nicolás Maduro aurait versé des milliers d’euros. La fake news avait tous les éléments nécessaires pour réussir : le nom et le prénom du leader de Podemos, un acte illégal et le financement d’un leader bolivarien.

    Si l’accusation n’a pas été portée devant les tribunaux, elle l’a été dans les médias, étant donné qu’elle disposait d’une importante plateforme médiatique, La Sexta, dirigée par Ferreras et Inda dans El Mundo. Ce qui a été révélé ce week-end par Crónica Libre, un média dirigé par Patricia López, une figure clé dans les fuites des audios de Jose Manuel Villarejo, c’est que le journaliste de La Sexta, qui a fait de « plus de journalisme » sa devise, a donné libre cours à l’histoire, tout en sachant qu’elle était fausse. Une révélation qui a généré un large tumulte sur les réseaux, où des voix de Podemos, de la presse et d’autres personnalités demandent la responsabilité de ce qu’ils considèrent comme une preuve irréfutable de la façon dont les égouts du pouvoir ont orchestré le boycott de la possibilité pour Podemos d’accéder au gouvernement.

    Les affaires des amis

    Ce qui a été révélé par les médias de López, ce sont des conversations privées dans lesquelles, dans une atmosphère détendue et amicale, l’ancien colonel de la Guardia Civil et le journaliste avouent leur amitié et leur affection pour Eduardo Inda. Après avoir été accusé en plaisantant de faciliter la montée de Podemos en leur donnant de l’espace dans ses médias, Ferreras choisit de montrer sa loyauté à l’intérêt commun selon lequel Podemos ne doit pas toucher au gouvernement, en admettant qu’il a donné de l’espace aux « révélations » d’Inda sur le faux compte d’Iglesias, même s’il soupçonnait qu’il s’agissait d’un montage.

    Ont également participé à la conversation, dans un restaurant de Madrid, Mauricio Casals, membre du conseil d’administration d’Atresmedia et président de La Razón, l’homme d’affaires Adrián de la Joya et le commissaire José Luis Olivera Serrano. Devant ce public, Antonio García Ferreras se serait souvenu de sa conversation avec Inda : « Eduardo, c’est très sérieux, je suis en train de le faire, mais c’est très délicat et c’est trop grossier ». Dans les audios, le journaliste explique les raisons de son scepticisme : il est étrange qu’Iglesias ouvre un compte avec toutes ses coordonnées, et que le même jour, Maduro lui verse 200 000 euros. « Putain, ils sont beaucoup plus intelligents que ça », conclut-il. Cependant, malgré tant d’objections, La Sexta a reproduit l’histoire d’Inda et les autres chaînes se sont jointes à la diffusion de la fausse nouvelle.

    Mais les conversations amicales se poursuivent et, dans un autre audio informel, toujours devant Villarejo, Ferreras se vante d’avoir dit à Iglesias, en réponse à la colère de ce dernier face aux papiers d’Inda : « Écoute, je vais te dire la vérité, mon expérience. Ce commissaire dont vous parlez, vous savez ce qu’il m’a dit ? Que ce matériel n’était pas bon ».

    Agitation dans les réseaux

    Plusieurs années plus tard, ces conversations entre le pouvoir de l’ombre et le pouvoir des médias ont été mises en lumière. Pablo Iglesias a écouté les audios en direct hier dans une émission de la télévision publique catalane, et sa réaction, dans laquelle il a répété : « C’est très grossier, je n’y crois pas, mais je le donne. Un vrai journaliste fait ça ?

    De son côté, Ione Belarra a accusé Ferreras d’avoir fait « des dommages irréparables à la démocratie » avec sa « contribution au discrédit de Podemos ». « Nous ne saurons jamais qui aurait gouverné l’Espagne en 2016″, a-t-elle conclu. De son côté, Alberto Garzón a dénoncé les manœuvres d’ »un bloc réactionnaire au sein de l’État (…) pour court-circuiter un projet de modernisation et de progrès pour l’Espagne ». Le ministre de la consommation a mis en cause les autres partis : « Il y a eu des secteurs sociaux et politiques qui ont détourné le regard parce que ceux qui étaient attaqués étaient Pablo Iglesias, Podemos ou les partisans de l’indépendance. Ils se trompent sur deux points : l’attaque vise réellement la démocratie, et le bloc réactionnaire ne laisse pas d’otages ».

    L’écho de la nouvelle a dépassé les frontières, Jean Luc Mélenchon prenant la parole et comparant l’affaire à celle de Raquel Garrido et Alexis Corbière, une affaire de diffamation dans la presse contre deux députés de la France insoumise. D’autre part, la porte-parole de la présidence argentine, Gabriela Cerruti, a souligné : « Quand nous parlons de #FakeNews, nous parlons de processus qui jouent avec la vie et la liberté des gens, comme dans le cas de Lula, mais aussi avec le vote et le droit de prendre des décisions bien informées ».

    M. Ferreras lui-même, dont les programmes seront examinés de près dans la semaine à venir, n’a pas encore répondu. Les programmes d’information de La Sexta d’aujourd’hui n’ont pas non plus fait état des audios publiés par Crónica Libre.

    El Salto diario, 10/07/2022

    #Espagne #Podemos #Cloacas #Services_secrets


  • Melilla : l’Espagne et l’UE tentent de redorer le blason du Maroc

    Melilla : l’Espagne et l’UE tentent de redorer le blason du Maroc

    Espagne, Maroc, Melilla, UE, Migration, migrants africains,

    Depuis le macabre crime des services de sécurité marocains ayant couté la vie à des dizaines de migrants africains à la frontière entre Nador et Melilla dans le nord du Maroc, l’Union européenne et l’Espagne usent de stratagèmes pour ne condamner ce massacre qu’à demi-mot. Pire encore, ils s’activent intensément pour redorer le blason d’un Makhzen aux abois face à l’indignation internationale.

    C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la dernière réunion entre l’UE, l’Espagne et le Maroc à rabat. Officiellement, la réunion tenue le 8 juillet dernier à Rabat et regroupant la Commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Ylva Johansson, et le ministre espagnol de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska ainsi que le ministre de l’intérieur marocain de l’intérieur Abdelouafi Laftit, entrait dans le cadre du dialogue politique régulier entre le Royaume et l’UE, selon un communiqué conjoint signé par les trois parties. Sauf que l’intitulé de la réunion ne peut pas passer inaperçu face au drame survenue à Melilla il y a deux semaines.

    Le communiqué publié sur le site de l’UE parle de « lancement d’un partenariat rénové en matière de migration et de lutte contre les réseaux de trafic de personnes », sans que le contenu des discussions et de ce nouveau partenariat soient clairs.

    « Le nouveau partenariat opérationnel en matière de lutte contre le trafic de personnes entre la Commission et le Maroc pourra couvrir notamment le soutien à la gestion des frontières, le renforcement de la coopération policière, y compris les enquêtes conjointes, la sensibilisation aux dangers de la migration irrégulière, ainsi que le renforcement de la coopération avec les agences de l’Union européenne chargées des affaires intérieures », écrivent les trois parties signataires du communiqué. L’on remarque qu’il s’agit de professions de foies et non d’un plan opérationnel bien détaillé, ce qui laisse planer un doute sur les objectifs réels de cette rencontre.

    Condamnation des victimes
    Le communiqué en question, au lieu qu’il fasse la lumière sur le crime de Melilla et exiger du Maroc et de l’Espagne de mener des enquêtes sérieuses afin de rendre justice aux victimes et condamner les auteurs notamment les commanditaires, il n’a pas tari d’éloges la politique migratoire du Makhzen marocain. « La Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA) constitue aujourd’hui un modèle de gestion migratoire des plus avancés, tant sur le plan législatif qu’institutionnel, ayant permis de régulariser la situation administrative de plusieurs milliers de migrants et de les intégrer dans la société marocaine. Le Maroc est également l’un des États fondateurs du processus de Rabat et sa Majesté le Roi Mohammed VI est désigné par ces pairs Chefs d’États africains comme leader du Continent africain dans les questions migratoires », lit-on dans le même communiqué.

    Cette scandaleuse opération de communication visant à disculper le Maroc et l’Espagne de leur responsabilité dans ce drame humain ne s’arrête pas dans la promotion de la supposée politique migratoire efficace du Makhzen, mais elle condamne dans des mots bien choisis l’acte des migrants en dénonçant « des réseaux criminels » qui ont commandité cette tragédie. « Ces évènements, outre leur dimension de tragédie humaine, démontre l’extrême dangerosité et violence des réseaux de trafic de personnes qui sont prêts à tous les risques ». Aucun mot sur les violences policières et la barbarie des services de sécurité marocain, pourtant documentées par des vidéos qui ont fait le tour de la planète. Cette « complicité affichée » de l’UE et de l’Espagne explique pourquoi le régime marocain n’a même pas traduit en justice des éléments de ses services de sécurité impliqués dans ce drame.

    A la lecture de ce texte publié par l’UE, l’on ressent une condamnation des victimes et une tentative à peine voilée d’innocenter les services de sécurité marocains. Pendant ce temps, les tribunaux marocains continuent de condamner des migrants rescapés de ce « vendredi noir ».

    Disparitions forcées
    Bruxelles et l’Espagne font désormais front commun contre les opinions européennes afin de desserrer l’étau sur le Maroc pour avoir commis un des crimes les plus odieux de ces dernières années contre les migrants.

    Au moment où les trois parties se réunissent à rabat pour tenter de faire baisser la pression sur le Maroc, les témoignages des rescapés se succèdent et le bilan s’alourdit. Le bureau de Nador de l’association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), a même documenté des cas de disparitions forcées des migrants africains et lance depuis le 24 juin des alertes.

    L’Algérie aujourd’hui, 10 jui 2022

    #Maroc #Espagne #UE #Melilla #Migration #Migrans_africains

  • L’Otan fait-elle jouer une partition à l’Espagne au Maghreb ?

    L’Otan fait-elle jouer une partition à l’Espagne au Maghreb ?

    OTAN, Russie, Ukraine, Afrique du Nord, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Espagne,

    L’Afrique du Nord fait désormais partie de la zone des intérêts stratégiques de l’OTAN, car c’est une arène de confrontation avec la Russie, écrit le média panarabe Al Araby Al Jadeed. Et l’Espagne jouera un rôle significatif dans cet affrontement.

    Le nouveau concept stratégique de l’OTAN a placé l’Afrique du Nord dans la zone des intérêts stratégiques de l’Alliance sur le flanc méridional. Ainsi, la nouvelle carte politico-militaire de l’organisation a pour la première fois fait état d’une ligne de front déplacée vers le sud, vers le continent noir, même si les déclarations, les documents et les projets de l’OTAN accordent le rôle principal au flanc oriental de l’Europe, où la Russie mène son opération militaire en Ukraine.

    L’Afrique du Nord est mentionnée parmi les régions constituant une arène de confrontation avec la Russie. Étant donné que l’ampleur locale de l’influence de Moscou varie aux niveaux économiques, militaires et autres (en Libye, en Algérie et au Maroc), la position de l’OTAN vis-à-vis de la région est définie par le déroulement du vote contre la Russie sur le dossier ukrainien.

    Le rôle de l’Espagne est probablement l’un des aspects qui fait la lumière sur l’avenir de l’Afrique du Nord au vu des événements stratégiques. Il est devenu décisif car Madrid a réussi à rédiger une nouvelle feuille de route de l’Alliance et à la faire adopter. De plus, l’Espagne a tout fait pour une organisation réussie du sommet. Son objectif consistait à affirmer la notion que le flanc méridional de l’Alliance est tout aussi important que les autres. Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré : « Nous avons fait en sorte que le flanc sud de l’OTAN ne soit pas oublié ». C’est pourquoi le rôle de l’Espagne est une clé importante pour comprendre la situation actuelle en Afrique du Nord et ses perspectives.

    L’Espagne est entrée dans une nouvelle phase de relations stratégiques avec le Maroc et, grâce à son rôle dans l’organisation du sommet, elle est devenue un représentant de l’OTAN pour la migration et le terrorisme. Et l’avantage de la situation actuelle avec le voisin au sud est la signature d’accords dignes du XXIe siècle. Pendant ce temps, la Mauritanie a relancé la ratification de l’Accord de coopération, de bon voisinage et d’amitié avec Madrid signé en 2008.

    Le revirement de Pedro Sanchez concernant le dossier du Sahara occidental a été assez grave pour justifier un coup de froid avec Alger. Pour prévenir toute action économique (révision des prix du gaz), Madrid s’est barricadé derrière l’Otan, dont le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a mentionné dans la liste des crises qui surviennent dans l’espace africain voisin de l’OTAN le terrorisme, la migration clandestine, la menace d’utilisation du gaz et du pétrole comme une arme et ce qu’on appelle les guerres hybrides. Une déclaration qui sous-entend que l’Afrique du Nord est devenue une source génératrice de ces périls, et zone des influences de forces extérieures.

    C’est le sens des déclarations de Jens Stoltenberg, qui a noté que les États membres étaient préoccupés par l’aspiration de la Russie et de la Chine à l’expansion politique, économique et militaire au sud de l’OTAN.

    L’Express, 11 jui 2022

    #Espagne #OTAN #Maroc #Algérie #Europe #Russie #Ukraine

  • Le CNI se tourne vers Amnesty International pour détecter Pegasus

    Le CNI se tourne vers Amnesty International pour détecter Pegasus

    Espagne, Maroc, Pegasus, Espionnage, CNI, Amnesty International,

    Selon le Tribunal Surpême, ils ont étudié les téléphones de Sánchez et de trois ministres avec MVT, un outil développé par cette ONG pour protéger les défenseurs des droits humains

    Le Centre national de cryptologie (CCN-Cert), l’organisme du CNI en charge de la cybersécurité, a utilisé un outil développé par Amnesty International connu sous le nom de MVT pour détecter la présence du logiciel d’espionnage Pegasus sur les téléphones des membres du gouvernement.

    L’ordonnance du magistrat chargé d’enquêter sur l’affaire précise que les services de renseignement auraient appliqué cette technologie , au moins, dans le terminal du ministre Luis Planas, de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation. Le juge tente de déterminer l’étendue et les circonstances de l’infection des téléphones du président Pedro Sánchez, des ministres de la Défense et de l’Intérieur, Margarita Robles et Fernando Grande-Marlaska, et du susmentionné Luis Planas.

    Pour cette raison, il a demandé à la CNI de conserver le dump du contenu de tous ces téléphones infectés il y a un an maintenant. Dans la voiture dans laquelle il a accepté cette diligence, il a recueilli des extraits des rapports préparés par le CCN concernant le travail de ces appareils. Les services secrets ont effectué des analyses manuelles, des sauvegardes et extrait les journaux de diagnostic. Dans le cas de Planas, ils ont précisé que « l’outil MVT1 » était utilisé.

    Un système du domaine public
    Les experts en cybersécurité et en espionnage expliquent à Vozpópuli que ce système est généralement utilisé pour détecter les infections par Pegasus dans ses versions les plus récentes . De plus, il est accessible à tous car il est publié sur une plateforme utilisée par les développeurs open source. La personne chargée de concevoir et de promouvoir ce système était Amnesty International. L’ONG l’a développé en soupçonnant que des défenseurs des droits de l’homme faisaient l’objet d’enquêtes avec ce logiciel .

    MVT a été développé parce qu’il a été détecté que des défenseurs des droits de l’homme faisaient l’objet d’une enquête avec cet outil.
    C’est ainsi qu’Arturo Catá, responsable du domaine des systèmes informatiques à Amnesty International, l’explique dans une conversation avec ce média. Comme indiqué, il a été détecté que les conversations téléphoniques de certains militants étaient espionnées et il a été décidé de développer cet outil en raison du soupçon qu’il pourrait s’agir de Pegasus. Le système MVT s’est concentré sur le suivi des traces laissées par les logiciels israéliens afin d’identifier le piratage .

    Le résultat a été positif et l’ONG a décidé de le rendre disponible en open source afin que d’autres utilisateurs puissent s’en servir. Cependant, Amnesty International ignorait que le Centre national de renseignement utilisait cet outil dans son travail d’étude des infections à Pegasus. Certaines sources consultées par Vozpópuli expliquent que le CNI allègue l’utilisation de MVT1 comme prétexte car il serait destiné à cacher qu’ils ont réellement Pegasus et que, par conséquent, ils n’ont besoin d’aucun logiciel pour l’identifier.

    Les sources de la cybersécurité mettent en avant les difficultés à détecter l’infection d’un terminal par le logiciel Pegasus s’il n’est pas soumis à un contrôle médico-légal. C’est un travail laborieux qui nécessite la collaboration du propriétaire du téléphone, qui doit transférer physiquement l’appareil pour que l’analyse soit appliquée.

    MVT représente le nom complet de Mobile Verification Toolkit . L’ordonnance du magistrat précise que le CCN a eu recours à MVT1 pour analyser le téléphone de Luis Planas. En aucun cas MVT ne peut être utilisé à l’insu du propriétaire. C’est un outil open source, mais il nécessite un minimum de connaissances en cybersécurité pour l’utiliser comme analyse médico-légale dans un terminal.

    Le chercheur Carlos Seisdedos , responsable de la cyber intelligence chez Internet Security Auditors, prévient que l’utilisation de MVT n’est pas une ressource définitive pour assurer l’infection d’un logiciel espion sur un téléphone : « Ce que fait MVT, c’est rechercher certains paramètres ou éléments que le Pegasus l’action laisse sur un terminal. Ces éléments auraient pu être placés frauduleusement sur un téléphone pour donner l’impression qu’il était infecté par Pegasus, et il sera testé positif sans être réellement infecté.

    L’utilité de l’outil d’Amnesty International, souligne Seisdedos, est son application comme « élément indicatif » qui « peut aider à discriminer » sur une éventuelle infection d’un terminal : « Pour le savoir avec une certitude totale, une analyse médico-légale est nécessaire ».

    Contenu mobile
    Entre-temps, le magistrat José Luis Calama a donné une impulsion à la procédure ouverte devant la Haute Cour nationale en mai à la suite d’une plainte du procureur général de l’État. Il a récemment ordonné au CNI de garder les numéros de téléphone de tous les membres du gouvernement espionnés afin de trouver des indices qui mèneront à la source du piratage .

    De plus, il est également en attente de prendre une déclaration de Félix Bolaños , qu’il a cité comme témoin pour le 5 juin. L’appel a échoué car le ministre de la Présidence a profité de la possibilité offerte par la loi de se déclarer par écrit, évitant ainsi son déplacement à la Haute Cour nationale. Comme alternative, le juge lui a proposé de participer par vidéoconférence pour une plus grande collaboration à la procédure, mais Bolaños n’a pas répondu à la proposition.

    Ainsi, le magistrat a donné au Parquet général et à l’Avocat général un délai pour déposer leurs questions. Il les analysera et dans les prochains jours il préparera un formulaire qu’il enverra au ministre de la Présidence. Mais les courses ne s’arrêtent pas là. Calama Teixeira a également adressé une commission rogatoire à Israël pour obtenir plus d’informations auprès de NSO Group, la société qui commercialise Pegasus.

    intérêts généraux
    De la même manière, il a pris une déclaration en tant que témoins du fonctionnaire qui a préparé les rapports et aussi de Paz Esteban. L’ancien directeur du CNI a comparu le 3 juin devant le tribunal pour s’expliquer sur les agissements de l’organisme avec les mobiles infectés. Jusqu’à présent, on sait que celui qui a extrait le plus d’informations a été le Premier ministre. Le volume était de 2,6 gigaoctets lors de la première intervention, qui a eu lieu le 19 mai de l’année dernière. Puis il y en a eu un deuxième le 31 mai de cette année-là mais de seulement 130 mégaoctets.

    Bien que l’exécutif n’ait jamais confirmé le contenu précis du matériel extrait ni l’auteur des événements, certaines voix pointent vers le Maroc . Rappelons que la première des infections est survenue 48 heures après l’avalanche d’immigrés à Ceuta que Rabat a provoquée après avoir appris la présence en Espagne du chef du Front Polisario, Brahim Ghali.

    Cependant, ces dernières semaines, le juge a également donné son feu vert à deux accusations populaires pour plaider dans l’affaire. D’abord admis la personnification de l’Association des juristes européens Pro Lege et après Apedanica. Il leur demande à tous les deux 10 000 euros de caution. Malgré l’opposition des services judiciaires du gouvernement, le magistrat donne son feu vert à son débarquement dans l’affaire, soulignant que l’espionnage ne touche pas seulement les personnes concernées mais aussi les intérêts généraux.

    De l’infection au mobile du ministre Robles, il soutient que « c’est un fait » que cela pourrait être avant la divulgation d’informations secrètes liées à la Défense nationale, « dont le caractère public est indiscutable ». Cependant, le chef du Tribunal central d’instruction numéro 4 a déjà prévenu qu’il exclurait de l’affaire toute information recueillie sur ces terminaux mobiles qui touche à la vie intime des ministres ou à la sécurité de l’État.

    Vox populi, 09 jui 2022

    #Maroc #Espagne #CNI #Pegasus #Espionnage