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  • Maroc-Algérie : Deux pays, deux valeurs

    Algérie, Jeux Méditerranéens, Oran, Maroc, Melilla, Espagne, Migrants africains,

    On pourrait dérouler un chapelet de qualificatifs pour décrire la cérémonie d’ouverture de la 19è édition des Jeux méditerranéens à Oran, mais un seul mot suffit : beau. On s’attendait à quelque chose de pas vraiment ordinaire, selon les déclarations des organisateurs, mais les tableaux qui ont été offerts aux milliers de personnes présentes au stade « Hadefi Miloud », mais aussi aux millions de téléspectateurs, étaient tout simplement sublimes. Et on pourrait même dire assez inattendus.

    Car il faut se l’avouer, on avait quelques appréhensions de voir les choses connaitre quelques couacs, mais il n’en fût rien. Tout s’est déroulé à la perfection. Et les lumières, les jeux de scène, les danseurs, la synchronisation, les feux d’artifice, la prestation des chanteurs, des musiciens et des danseurs, tout était réglé au moindre détail. Et tout a fonctionné comme une horloge suisse. Oran dans ce premier volet de ces jeux a relevé grandement le défi et a prouvé qu’elle était une ville qui n’avait rien à envier aux grandes métropoles de la région et même du monde.

    Les participants venus de 26 pays méditerranéens étaient aux anges et profitaient de chaque instant de ce moment magique, dans un pays qui a réussi à faire planer sur tout le stade cette sensation de paix et d’ouverture, qui est au fond la pierre angulaire de la politique extérieure de l’Algérie qui milite sans relâche pour la paix dans la région et qui consacre toute son énergie pour que les conflits cessent partout où ils se déclarent.

    Et dire qu’au même moment où s’élevait dans les cieux d’Oran ce magnifique message de paix, de tolérance et de fraternité entre les peuples, à quelques kilomètres de là se déroulait un effroyable crime, où les agents du makhzen n’ont pas hésité à commettre un abject massacre contre de pauvres migrants subsahariens qui voulaient rejoindre l’enclave de Melilla. Sans aucune pitié, les policiers marocains ont massacré, tabassé et tué sans sommation plus de vingt pauvres hommes et femmes qui avaient fui les guerres et la misère dans leurs pays. Et leurs vies se sont arrêtées là, aux frontières de l’Espagne, exterminés par les exécutants des basses besognes d’un régime voyou sans foi ni loi qui a clairement fait le choix de piétiner tous les droits de l’homme. Un pays vecteur de déstabilisation et d’insécurité pour toute la région, à commencer par la région méditerranéenne.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 28 juin 2022

    #Maroc #Algérie #Espagne #Melilla #Migrants

  • Crime de Melilla: Un comité de l’ONU demande une enquête rapide

    Crime de Melilla: Un comité de l’ONU demande une enquête rapide

    Maroc, Espagne, Melilla, migrants africains, Comité des Nations unies sur les travailleurs migrants,

    GENÈVE (28 juin 2022) – Le Comité des Nations unies sur les travailleurs migrants (CMW) a déploré mardi les incidents qui ont entraîné la mort d’au moins 23 migrants alors qu’ils tentaient de traverser la frontière du Maroc vers l’enclave espagnole de Melilla vendredi dernier.

    Il reste à déterminer si les victimes sont mortes en tombant de la clôture, dans une bousculade ou à la suite de toute action entreprise par les agents de contrôle aux frontières. Les experts indépendants ont exhorté les deux États à mener des enquêtes immédiates et approfondies et à demander des comptes aux responsables. Pour éviter la répétition de telles tragédies, le Comité a également demandé au Maroc, à l’Espagne et aux autres États de l’UE d’élargir la disponibilité des voies de migration sûres et ordonnées et de prendre des mesures pour garantir et respecter le droit de demander et d’obtenir l’asile. Le Comité a publié le communiqué de presse suivant :

    « Nous sommes consternés par la mort de ces migrants qui avaient l’intention de traverser la frontière pour chercher une vie meilleure sur la base de leurs droits humains légitimes.

    Nous exprimons notre profonde préoccupation et notre profonde tristesse face à cette tragédie. Nous déplorons les violations du droit à la vie, qui est inscrit dans la Convention internationale sur les travailleurs migrants . Sur la base des informations que nous avons recueillies, nous rappelons à tous les États que les migrants ne doivent être soumis à aucun traitement ou peine cruel, inhumain ou dégradant. Les États doivent également garantir que toutes les politiques et pratiques aux frontières respectent effectivement toutes les obligations en matière de droits humains, garantissant le droit à la vie, à la dignité, à la sécurité et à l’intégrité physique des migrants en toutes circonstances.

    Nous regrettons également qu’il y ait des migrants et des agents des forces de sécurité blessés, alors qu’il n’est pas clair si des mineurs figurent parmi les blessés.

    Nos plus sincères condoléances vont aux familles des victimes. Nous partageons leur peine. La tragédie aurait pu être évitée si une approche globale fondée sur les droits avait été intégrée dans les politiques frontalières.

    Nous exhortons les gouvernements marocain et espagnol à mener des enquêtes rapides, approfondies, indépendantes, impartiales et transparentes sur ces décès et à déterminer les responsabilités correspondantes. En outre, des mesures devraient être prises pour garantir l’accès à la justice des victimes et de leurs familles. Les autorités devraient également fournir une réparation intégrale pour les violations des droits humains, y compris les violations du principe de non-refoulement par des refoulements arbitraires.

    En particulier, le gouvernement marocain est tenu de conserver les corps des défunts, de les identifier pleinement et d’informer leurs familles, et de fournir l’aide nécessaire au transfert des corps. Quant aux blessés, ils doivent recevoir les soins médicaux indispensables à leur prompt rétablissement.

    Nous appelons tous les États à respecter les droits humains des migrants, y compris les demandeurs d’asile, à s’acquitter de leurs obligations envers la Convention internationale et à se conformer aux Principes et directives recommandés relatifs aux droits de l’homme aux frontières internationales et au Pacte mondial pour des déplacements sûrs et ordonnés. et la migration régulière , qui a été adoptée à Marrakech, au Maroc.

    Nous saisissons cette occasion pour appeler la communauté internationale et les États à veiller à ce que de tels événements ne se reproduisent plus. Nous soulignons également que la détention est une mesure exceptionnelle de dernier recours qui, si elle est utilisée, doit être compatible avec les critères de responsabilité, de nécessité et de proportionnalité, comme le rappelle l’ Observation générale n°5 (2021) du Comité sur les droits des migrants à la liberté, protection contre la détention arbitraire et leur intersection avec d’autres droits de l’homme. L’usage de la force publique en cas de détention doit également être proportionné et doit respecter, à tout moment, les droits humains des personnes dans le contexte de la migration.

    Nous exhortons tous les gouvernements concernés des pays d’accueil et de transit à traiter les migrants avec sécurité, dignité et humanité conformément à leurs obligations internationales.

    OHCHR, 28 juin 2022

    #Maroc #Melilla #MigrantsAfricains

  • Drame de Melilla: Une vidéo compromet le gouvernement espagnol

    Espagne, Maroc, Melilla, Migrants,

    Victimes d’une répression d’une rare violence, au moins 23 migrants africains ont trouvé la mort et des centaines d’autres ont été grièvement blessés, vendredi dernier, alors qu’ils tentaient de traverser la clôture de fer qui sépare l’enclave espagnole de Melilla du territoire marocain.

    Un acte barbare qui a été largement dénoncé par plusieurs pays, des organisations internationales et des ONG.

    Afin d’étouffer ce carnage, le Maroc s’est empressé d’enterrer les migrants morts à sa frontière avec Melilla. Dès le dimanche 26 juin, des tombes étaient creusées dans le cimetière de la ville marocaine de Nador pour y enterrer les corps d’au moins 23 migrants tués par les gendarmes marocains.

    Cependant des activistes et des journalistes espagnoles, ont révélé aujourd’hui d’autres informations, qui accablent le Maroc et aussi son voisin l’Espagne.

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    Les espagnoles sous le choc : « Nous avons engagé des assassins du Maroc pour agir sur notre sol »

    En effet, des vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux, en Espagne notamment, montrent clairement les soldats marocains traversant l’autre côté de la frontière afin d’’’extirper’’ les migrants et les ramener vers le Maroc. D’autres vidéos montrent clairement des gendarmes marocains, interpellant des migrants à l’intérieur des territoires espagnoles devant les regards des gardes civiles espagnoles, pour les reconduire par la suite menottés vers le Maroc, en violation flagrante du droit international.

    Pour les activistes espagnoles qui ont largement relayés ces vidéos, il s’agit clairement d’une preuve de la complicité du gouvernement espagnol dans ce carnage : « Les images de l’action honteuse contre les migrants à la clôture de Melilla continuent de générer des critiques. Notamment la vidéo où des agents marocains traversent complètement la clôture pour frapper, arrêter et renvoyer plusieurs personnes qui avaient réussi à passer. Ce n’est plus seulement la violation flagrante des droits humains des migrants qui scandalise, mais la permissivité et la complicité avec lesquelles les agents marocains traversent côté espagnol pour frapper et renvoyer ceux qui avaient réussi à traverser » rapporte le quotidien espagnol ‘’Público’’.

    « Nous avons engagé des assassins du Maroc pour agir sur notre sol » a écrit le journaliste espagnole Quique Peinado sur son compte Twitter.

    L’Algérie aujourd’hui, 27 juin 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants

  • Le Maroc accusé d’avoir tenté de dissimuler le drame de Melilla

    Le Maroc accusé d’avoir tenté de dissimuler le drame de Melilla

    Maroc, Melilla, Espagne, Pedro Sanchez, Migrants, drame,

    Les autorités marocaines accusées d’avoir tenté de dissimuler la mort de Melilla
    Inquiétude face au projet apparent d’enterrer les victimes sans enquêter sur la cause du décès ni essayer de les identifier

    Il y a de plus en plus d’appels pour une enquête sur la mort de jusqu’à 37 personnes qui sont décédés en essayant d’escalader une clôture pour entrer à Melilla, l’enclave espagnole en Afrique du Nord.

    Environ 2.000 personnes ont pris d’assaut vendredi la frontière fortement fortifiée entre la région marocaine de Nador et l’enclave espagnole. Les autorités marocaines affirment que 23 personnes sont mortes et 140 policiers ont été blessés lors de l’attentat, tandis que plusieurs ONG affirment que le nombre de morts est de 37.

    « Je demande une enquête immédiate sur la question et rappelle à tous les pays leurs obligations en vertu du droit international de traiter tous les migrants avec dignité et de donner la priorité à leur sécurité et à leurs droits humains, tout en s’abstenant de recourir à une force excessive », a déclaré Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine.

    « J’exprime mon profond choc et ma préoccupation face au traitement violent et dégradant des migrants africains qui tentent de franchir une frontière internationale du Maroc vers l’Espagne. »

    On craint que les Marocains aient déjà creusé des tombes pour les morts et envisagent apparemment de les enterrer sans enquêter sur la cause du décès ni essayer d’identifier les victimes. L’association marocaine des droits de l’homme a qualifié de « scandaleux » le projet des autorités d’enterrer les morts « sans enquête, sans autopsie et sans identité afin de dissimuler cette catastrophe ».

    Jude Sunderland, de Human Rights Watch, a déclaré : « Il est choquant que les autorités marocaines se préparent à enterrer à la hâte les hommes qui sont morts. Ils ne doivent épargner aucun effort pour identifier les corps et les conserver de manière digne et appropriée pour permettre les autopsies et la vérification de la cause du décès. Ceci est crucial pour assurer une enquête complète sur ce qui s’est passé. Il incombe également au Maroc d’organiser le transfert des défunts à leurs familles pour des inhumations conformes à leurs volontés.

    Sunderland a ajouté: « Ce sont des morts horribles, les scènes de Melilla sont carrément dystopiques, illustrant tout ce qui est inadmissible à propos de l’ Espagne et de l’approche de l’UE envers les migrants et les réfugiés, en particulier s’ils sont noirs ou bruns. »

    Le président espagnol, Pedro Sánchez, a été critiqué pour ne pas avoir condamné la réponse violente de la police marocaine à la tentative d’incursion, préférant rejeter la faute sur « les mafias internationales qui organisent ces violentes attaques ».

    Diverses vidéos montrent la police battant des personnes allongées sur le sol et jetant des pierres sur d’autres essayant d’escalader la clôture.

    « Je ne cesserai jamais d’exprimer mon soutien à la garde civile et à la police », a déclaré Sánchez. « Je voudrais également remercier la gendarmerie marocaine pour son travail. Le Maroc aussi se bat et souffre de ces violences.

    Íñigo Errejón, le chef du parti Mas País, a déclaré « c’est horrible que le gouvernement félicite la police marocaine ».

    « Les paroles du président me font honte d’être une citoyenne de ce pays », a déclaré Ada Colau, la maire de Barcelone. « Je suis surpris par la froideur, le manque de compassion et d’empathie envers les victimes. »

    The Guardian, 27 juin 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants #PedroSanchez

  • ​​Crime de Melilla : Sanchez défend le Maroc

    ​​Crime de Melilla : Sanchez défend le Maroc

    Maroc, Espagne, Pedro Sanchez, Melilla, migrants,

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a été critiqué, y compris par des membres de son propre gouvernement, pour avoir défendu les actions des autorités marocaines en réponse à la tentative de franchissement de la frontière par des migrants dans l’enclave espagnole de Melilla.

    Sur les 2 000 personnes qui ont tenté de franchir la frontière entre le Maroc et Melilla vendredi 24 juin, au moins 37 sont mortes, selon les chiffres officiels.

    Mais des groupes de défense des droits, tels que l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) et l’ONG espagnole Walking Borders, estiment que le nombre de morts est bien plus élevé que prévu.

    L’incident a également suscité la controverse en Espagne alors que des vidéos montrant des policiers marocains tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc et utilisant des matraques pour empêcher les migrants de traverser à Melilla sont devenues virales.

    Beaucoup ont été choqués par les images de la police gardant des dizaines de migrants blessés et morts au poste frontière de Chinatown à Nador, où 133 personnes ont réussi à rejoindre l’Espagne.

    Un groupe de groupes de défense des droits marocains et espagnols et le partenaire de la coalition du parti socialiste au pouvoir, Unidas Podemos, ont condamné les images et appelé à une enquête.

    Mais  Sanchez a salué le travail effectué par le Maroc  pour tenter d’empêcher, en coordination avec les forces de sécurité espagnoles, « l’assaut violent » à la frontière avec Melilla lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil européen de vendredi 24 juin.

    L’incident est le premier depuis que l’Espagne a renversé sa position sur le Sahara occidental et rétabli les relations diplomatiques avec le Maroc après un  différend d’un an.

    Euractiv, 27 juin 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants

  • OTAN : L’Espagne évoquera des menaces venant « du Sud »

    OTAN : L’Espagne évoquera des menaces venant « du Sud »

    Espagne, OTAN, Maroc, Algérie, Ceuta, Melilla, Migration, Sahara Occidental, Sahel

    Madrid s’apprête à accueillir les 28, 29 et 30 juin un sommet de l’OTAN. Un rendez-vous qui se tient dans une conjoncture internationale délicate, marquée par la poursuite du conflit en Ukraine, l’implication directe des pays de l’Union européenne, des Etats unis et de la Grande Bretagne dans cette guerre et la mise en place d’un arsenal de sanctions économiques contre Moscou.

    Le gouvernement espagnol veut, à travers ce sommet, convaincre les membres de cette alliance atlantiste du sérieux des nouvelles menaces qui ont « surgies » dans le flanc sud de l’OTAN. Madrid ne cache plus depuis un certain temps son intention d’aligner aussi bien l’UE que l’OTAN à ses vues et ses positions diplomatiques sur des questions bilatérales ou régionales. La tension avec l’Algérie est justement une opportunité pour les autorités espagnoles afin d’exiger une « entière solidarité » de l’OTAN, après l’avoir fait avec l’UE il y a quelques semaines, quand l’Algérie a décidé de suspendre le traité d’amitié et de bon voisinage avec l’Espagne.

    Le fervent défenseur de cette approche, c’est le ministre espagnol des Affaires étrangères, José manuel Albares. Après avoir été derrière le surprenant revirement espagnol dans la question sahraouie et le soutien direct à la colonisation du Makhzen du Sahara occidental, le voilà encore qui vient de brandir, avec des messages et des signaux codés, ces fameuses menaces venant du « sud », en parlant de l’usage de la question migratoire, mais aussi de l’énergie comme armes de pression.

    Dans une interview parue hier dans le quotidien El Pais, José Manuel Albares, a longuement évoqué la crise de son pays avec l’Algérie. « Le sommet sera marqué par l’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine », et « les plus grandes menaces à la sécurité de l’OTAN, donc à la sécurité de l’Espagne et des Espagnols, viennent du flanc oriental », affirme d’abord Albares.

    Mais, poursuit-il, « il y a aussi des menaces du flanc sud que le reste des alliés reconnaissent ».

    Selon lui, le dîner des ministres des Affaires étrangères du 29 juin sera centré sur le flanc sud et une des séances des chefs d’État et de gouvernement traitera de la situation dans le voisinage sud. « La structure même du sommet le démontre. Et je suis sûr que le concept stratégique tiendra compte de ces menaces » et « ira encore plus loin », assure le chef de la diplomatie espagnole, soulignant que « de plus en plus, les menaces du sud sont des menaces russes du sud ». Le mot est lâché. Que voulait dire par « menaces russes du sud ? ».

    Les observateurs l’ont rapidement compris qu’il s’agit ici d’une accusation sibylline contre l’Algérie, seul pays qui entretient des relations étroites avec la Russie.

    D’ailleurs, Albares dira, en répondant à la question de l’approvisionnement en gaz et des migrants comme armes: « S’ils veulent en faire une arme politique, ce qui est inacceptable, ils peuvent le faire. On l’a vu à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, avec des émigrants venus du Moyen-Orient. On le voit avec le gaz russe pour faire pression sur les pays qui en dépendent. Aujourd’hui c’est une évidence. Mais il y en a d’autres, les cyberattaques, le terrorisme, la désinformation, le changement climatique. Ce sont des menaces hybrides ».

    À propos de la crise avec l’Algérie, Albares n’a pas changé d’un iota sa position, estimant que l’Espagne « n’a rien fait pour se retrouver dans cette situation » et que « chaque pays a le droit de prendre des décisions souveraines », maintenant son soutien à l’occupation du Maroc des territoires sahraouis.

    Evoquant avec des termes diplomatiques les relations avec Alger, Albares lâche des mots comme le respect mutuel, la souveraineté et la non-ingérence dans les affaires intérieures » et que « la diplomatie, le dialogue, l’amitié entre les deux peuples reprennent ».

    Sur les « blocages » qui touchent les transactions commerciales entre l’Algérie et l’Espagne, Albares a indiqué que « la politique commerciale est entièrement communautarisée, elle appartient à la Commission européenne, et c’est le vice-président exécutif et commissaire à la politique commerciale Dombrovskis qui analyse actuellement cette situation », dit-il.

    « Chaque fois que nous détectons le blocage d’une opération, nous la transférons à la Commission, qui est celle qui vérifie la situation et dispose des instruments pour y répondre », explique-t-il, ajoutant que « l’Espagne n’a rien à demander » à l’UE étant donné que « la politique commerciale est commune, c’est la Commission qui agit ».

    Par Mohamed Kouini

    Le Jeune Indépendant, 26 juin 2022

    #Espagne #OTAN #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Migration #Ceuta #Melilla

  • Comprendre le Maroc, ce voisin encombrant

    Comprendre le Maroc, ce voisin encombrant

    Maroc, Algérie, Maghreb, Sahara Occidental, colonialisme, France, Espagne, Protectorat,

    « L’Express » reçoit un courrier abondant concernant nos prise de position sur le Maroc; des amis cherchent à en connaître plus, des trolls polluent nos boites à courrier par des insanités, des parties hostiles nous écrivent pour nous couvrir de lazzis et de quolibets; cependant, il y a également des connaisseurs avisés de la région maghrébo-sahélienne qui viennent, avec révérence, demander des éclairages, des arguments sur tel ou tel sujet, et exiger plus de rigueur dans la critique ; et – Dieu nous en est témoin, c’est ce que nous nous appliquons à faire avec nos lecteurs: jamais d’insultes, jamais de propagande de bas étage, mais toujours le cap maintenu sur les faits, la relation d’événements historiques, fiables et vérifiables, les informations sur des liens tenus cachés, les compromissions et les scandales divulgués par les médias internationaux ou soigneusement mis sous le boisseau, les actions politiques, médiatiques ou militaires relevant du domaine public, etc. Le dossier donc s’adresse à cette catégorie, principalement, celle qui cherche avant tout à savoir.

    Si l’Algérie fixe aujourd’hui sa longue-vue sur cet encombrant voisin de l’ouest, c’est parce qu’il en a fait trop, et depuis fort longtemps, et pas uniquement à l’Algérie. Les grands titres des médias du monde entier ont à un moment ou un autre publié des articles compromettants sur le Maroc: tentatives de faire pression sur des émissaires onusiens, « achat » de journalistes européens (français et espagnols surtout, mais aussi italiens et britanniques), noyautage des institutions internationales, infiltration, espionnage, écoutes, et on en passe, et des meilleures.

    De toute évidence, ce serait lui donner trop de puissance que d’attribuer au Maroc toute cette panoplie de faits spectaculaires et répréhensibles, mais nous parlons surtout de tentatives, car tout le monde n’est pas corruptible, et beaucoup de responsables marocains, connus ou agents de l’ombre, se sont cassés les dents sur la probité, l’honnêteté et la rectitude.

    Dans ce dossier, dont certaines bribes ont été publiées en partie par notre journal, nous mettrons le zoom sur un voisin turbulent et imprévisible. Nous prendrons la dynastie saadienne comme commencement de notre histoire, parce que cette dynastie a donné naissance à la dynastie alaouite actuelle, comme elle a été la véritable fondatrice de la politique étrangère marocaine, au détail près, comme nous allons le voir, ce qui signifie que les mécanismes de la politique marocaine obéissent à une certaine doctrine, qu’il serait utile de cerner pour mieux en comprendre les modes opératoires, les prétextes et les compromissions actuelles.

    La victimologie rentière a été l’infusion judaïque livrée à boire aux Marocains depuis 1492. A cette date, des milliers de Juifs ont été chassé-en même temps que les musulmans – de la Péninsule ibérique. Prenant appui sur les mythes fondateurs d’Israël, peuple élu de Dieu – ils le furent réellement, avant de mériter le châtiment divin suprême et devenir un peuple honni, banni et misérable pour les sacrilèges commis-, les Juifs ont de tout temps évoqué les oppressions subies pour retrouver une place privilégiée auprès des nations. Fort d’une communauté juive riche et puissante, qui a pris place au sein de la société marocaine et au cœur du système politique marocain, le Makhzen (entendre dans son acception langagière la plus simple) adoptera souvent cette victimologie pour trouver écho auprès des puissances du moment. C’est l’image qui persiste à ce jour avec des structures apparaissant comme intangibles dans ses relations houleuses avec l’Algérie. Tout l’achat d’armement de guerre auprès des Etats Unis et de la Grande-Bretagne a procédé de la sorte: « On est très faible par rapport au voisin algérien, et il faut nous doter d’un armement puissant pour maintenir les fragiles équilibres militaires en Afrique du nord ». Tel a été le supplique de Rabat auprès des capitales occidentales durant les vingt dernières années.

    Des agressions d’Ahmed El Mansour au Maghreb central et au Sahel aux investissements de la BMCE en Afrique, des alliances avec les Espagnols contre les Turcs d’Alger à la normalisation avec Israël, toujours contre Alger, des lobbys juifs au cœur de la cour ouatasside au Mossad prenant place au centre de la décision du gouvernement Aziz Akhannouch, peu de choses semblent avoir changées depuis cinq siècles.

    Laissons de côté l’Algérie, le Sahara occidental, les animosités du moment et l’actualité, et faisons un retour en arrière. La dynastie saadienne nous est particulièrement intéressante, en ce sens qu’elle présentait déjà toute la logistique marocaine de 2022: vœu d’occidentalisation, expansionnisme, agressions envers le voisinage, sous-traitance de la guerre, mercenariat, alliances contre-nature avec des puissances contre la Régence d’Alger. Pour en saisir les lignes directrices, nous allons louer la machine à remonter le temps; alors tenez-vous bien : le voyage risque d’être « bouleversant ».

    Alors qu’Espagnols et Portugais grignotent peu à peu la côte marocaine, notamment le débouché atlantique de la route transsaharienne, Agadir et les ports voisins, les Marocains se tournent vers le sud et l’ouest pour coloniser de nouvelles terres, trouver des sources de financement à la crise chronique et faire diversion pour tromper le peuple en lui proposant de nouveaux débouchés et de nouvelles aventures. La région du Touât, où Tamantit (dans l’actuel Adrar algérien) représentait la capitale et le carrefour des routes caravanières de la poudre de l’or du Melli (Mali), et pont entre le Maroc et le Soudan (actuel Mali), sera la première victime de cette crise commerciale et monétaire marocaine.

    Les relations entre l’Algérie et le Maroc ont toujours connu des tensions diplomatiques plus ou moins intenses, quand on pouvait la guerre ouverte et les alliances contraires. C’est le propre de l’histoire des deux pays depuis au moins les cinq derniers siècles.

    Si on prend la peine de lire le livre du Dr. Amar Benkherouf, intitulé « les Relations politiques entre l’Algérie et le Maroc au XVIe siècle », on reste effaré tant les similitudes avec ce qui se passe aujourd’hui. Le lecteur de l’Express aurait été plus édifié si cet article avait pu s’appuyer sur un entretien avec l’auteur; hélas, l’auteur était souffrant lorsque nous lui avions proposé l’entretien et ne trouvait pas assez de forces chez lui pour répondre à bon nombre de questions qui auraient éclairé notre dossier d’un jour nouveau.

    Makhzen, Palais royal et ses contingences

    Quand on parle du Maroc, on entend l’administration du Makhzen le Palais royal et ses contingences politiques, et non pas, évidemment, le petit peuple, qui est resté souvent en retrait, souvent même hostile aux politiques officielles menées contre les pays du voisinage, notamment le Mali et l’Algérie.

    Cette parenthèse fermée, revenons-en aux faits. Le Maroc, au XVIe siècle, c’est la dynastie naissante (et envahissante) des sultans saadiens. Ils venaient d’hériter d’une brillante civilisation, celle des Mérinides. Ils côtoyaient et concurrençaient les Zianides, maîtres de Tlemcen et du Maghreb central (actuelle Algérie) et les Hafsides, en Tunisie.

    Comme aujourd’hui, les juifs avaient droit de cité dans la politique interne du Maroc. Maîtres de la monnaie, de l’information, de l’économie, de la diplomatie et du commerce international, ils ne laissaient aux souverains saadiens que le soin de passer du bon temps…à la guerre ou au palais.

    Assez puissant dans le milieu du XVIe siècle, sous le règne d’Al Mansour es-Saadi, au point de résister aux tentatives à se mettre sous l’autorité de la Porte-Sublime ottomane, le Maroc fit plusieurs incursion au Maghreb central, pour soumettre Tlemcen, faire des razzias à Ouargla et le Touat, passages caravaniers et villes prospères du Sahara, avant d’aller détruire la brillante civilisation fondée au Mali par les touaregs de Tombouctou et dirigés par les souverains Askia. Belliqueux et agressif, le Maroc a été également un destructeur d’empires.

    A travers l’étude des chroniques maliennes et marocaines, embrassant l’histoire des souverains saâdiens, le commerce de la poudre d’or et des esclaves, l’imprégnation religieuse, les transferts de populations et la fameuse conquête d’Ahmed El Mansour, il est évident que le fait de retracer cette histoire complexe et mouvementée est d’une utilité décisive.

    La conquête du Soudan songhaï par Ahmed El Mansour est l’un des plus hauts faits de l’histoire officielle du Maroc. Pourtant, c’est sans doute à partir de la chute de Gao que les liens entre le Sahel et le Maroc ont commencé à se distendre. L’époque moderne ne pouvait pas plus mal commencer pour l’ouest du continent africain. Depuis 1438, les tribus berbères Masoufa, les Maqchara et les Targa ravagent les décombres de l’empire de Malli. Au Maroc, les tribus arabes font régner la terreur dans les plaines et les déserts, le revenu agricole s’effondre et la confiance de la population envers le pouvoir mérinide s’amenuise d’année en année. Les Portugais grignotent peu à peu la côte marocaine, notamment le débouché atlantique de la route transsaharienne, Agadir et les ports voisins. La région du Touat, pont entre le Maroc et le Soudan, est la première victime de cette crise commerciale et monétaire (puisque l’or se raréfie), qui n’est pas sans conséquence sur l’ordre politique.

    Dans ce contexte de crispation, toutes les tensions de la société vont se cristalliser au niveau religieux. Le peuple manifeste épisodiquement et bruyamment contre l’importante communauté juive locale.

    Kabbalistes et talmudistes au cœur du pouvoir

    Les Juifs étaient les maîtres de l’horloge dans un royaume marocain soumis déjà à la loi de l’argent. Leur savoir-faire leur ouvrait les portes des cours princières et les plaçait déjà au centre de la décision royale. Kabbalistes et talmudistes diffusaient leur poison dans les sociétés maghrébines de l’époque.

    Les savants locaux demandent des avis ou fatwa sur la légalité de la présence de « nouvelles » synagogues et de leur extension. Cette crise, amorcée depuis le début du XVe siècle, touche également Fès, où les chorfas et les Andalous persécutent et excluent les descendants de juifs convertis à l’islam (islami), lesquels commercent abondamment avec leurs ex-coreligionnaires du Touat. Ces islami défendent courageusement leurs droits comme tout musulman.

    En juillet 2021, peu avant sa mort, l’imam marocain Abou Naïm dénonçait la mainmise des juifs sur le pouvoir réel au Maroc. C’est dire combien les similitudes sont frappantes, à près de cinq siècles d’intervalle.

    La révolution anti-mérinide de Fès, menée en 1465 notamment par l’élite chorfa, concorde avec l’éclosion de la dynastie songhaï (le peuple du fleuve) des Chi-Sonni de Gao, à la frontière nigéro-malienne. Cette dynastie naît avec le prince soudanais Sonni Ali, grand guerrier qui a hérité du royaume de Gao et qui va consacrer son règne (1464-1492) à en faire un puissant Etat. En 1468, Sonni Ali occupe Tombouctou et en chasse les Touaregs. A sa mort, c’est l’un de ses généraux, Muhammad Ibn Abou Bakr, qui devient l’Askia (titre royal en songhaï) et prend la tête de l’empire. Comme les Almoravides, il comprend l’intérêt d’asseoir sa légitimité par la religion et se fait accompagner d’un Alfa (religieux), Muhammad Toulé. Il entreprend la conquête de Ouallata, la cité caravanière occupée par les Arabes Banu Hassan, et de Jenné, en amont du fleuve Niger, jusqu’alors cité vassale de Malli. Désormais seul maître des routes de l’or, Askia Muhammad se lance en 1498 dans un grand pèlerinage, à l’instar de celui réalisé par Mansa Mousa de Malli, deux siècles auparavant.

    Dernier exemple d’imprégnation, les califes songhaïs instituent le poste de Cheikh Al Islam (recteur général de la religion), titre d’inspiration ottomane. Le plus connu sera un certain Mahmoud Ibn Omar, vers 1550. Son neveu figure en bonne place dans les dictionnaires biographiques recensant les plus grands savants de Fès, pour les décennies précédant immédiatement la conquête saâdienne.

    Le sel de la discorde

    Cependant, les dynasties saâdienne et songhaï vont rapidement rivaliser sur la question des mines de sel de Taghazza (extrême nord du Mali actuel). Cet établissement dépend du Soudan depuis la défaite des Targa-Maqchara, les proto-Touaregs, en 1468.

    Son contrôle est vital pour toute la région sahélienne, pauvre en sel, et permet d’éviter de l’acheter à prix « d’or » aux marchands maghrébins, donc d’enrichir outre mesure les cités du Maroc. Avoir le monopole des mines permet de maintenir le prix de l’or et d’acquérir à meilleur marché les produits manufacturés de la Méditerranée.

    Le chérif Ahmed Al Aarej aurait exigé, dès 1526, alors qu’il ne contrôle pas encore le « Royaume de Fès », le retrait des troupes songhaïs des mines de sel. L’Askia répond à cette demande par l’injure et lance une expédition de Touaregs contre les oasis du Draâ, alors que les Saâdiens peinent à résister à la coalition de l’Espagne, des Turcs d’Alger et des Wattasides de Fès. Une des raisons de cette crispation tient peut-être à une hausse des taxes douanières à Tombouctou, dont auraient pâti les marchands maghrébins du Soudan.

    Le « Tarikh As Sudan », notre source africaine principale, rédigé vers 1665 par le savant de Tombouctou Abderrahmane As-Saadi, et « Tarikh Al Fettach », de Mahmoud Kaati de Tombouctou, nous apprennent la réaction de Mohammed Ech Cheikh, le successeur saâdien, en 1557. Il utilise le limogeage d’un Filali, Az-Zubayri, du gouvernorat de Taghazza, et profite de sa frustration pour le monter contre ses anciens maîtres. Il le pousse à massacrer les légionnaires touaregs qui gardent la mine pour le compte de Gao. Après une génération de calme relatif, Ahmed El Mansour propose une conciliation : il envoie un cadeau et reçoit en contrepartie un don de musc et d’esclaves qui l’aurait profondément vexé, soit pour avoir été trop important, et donc outrecuidant, soit trop insignifiant, l’histoire ne le dit pas…

    Assuré contre les offensives ibériques, après sa victoire de l’Oued El Makhazine (1578), et lié aux Turcs d’Alger par un traité de paix, Ahmed El Mansour envoie ses armées contre Taghazza et coupe l’approvisionnement en sel du Soudan (ex-Mali). Cette offensive est décrite de manière contradictoire par les trois sources de l’époque. Le chroniqueur soudanais Abderrahmane As Saadi rapporte une tentative infructueuse de conquérir le Soudan, qui aurait échoué à mi-chemin, à Ouaddan, dans la Mauritanie actuelle. Chez Al Ifrani, chroniqueur du début du XVIIIe siècle, on trouve simplement le récit de la conquête violente des oasis du Touat et du Gourara, l’étape essentielle entre Maghreb et Soudan, dans l’ouest algérien actuel.

    La version d’As Saadi concorde assez avec ce que nous dit l’historien anonyme de la dynastie saâdienne, qui ne porte pas les chérifs dans son cœur. Selon lui, une troupe marocaine fut envoyée au Soudan, dans la foulée des attaques contre le Touat. Elle se serait perdue dans le désert, avant d’être dépouillée par des indigènes touaregs, se rétribuant ainsi de l’avoir sauvée ! C’est en tout cas à cette époque, vers 1582-83, que le grand sultan de Fès et de Marrakech s’intéresse de plus en plus à l’empire rival de la rive sud du Sahara.

    L’élément déclencheur est sans aucun doute la grande crise financière qui secoue le monde méditerranéen en cette fin du XVIe siècle. La crise politique au Sahara, doublée de la présence des comptoirs portugais (et de plus en plus hollandais) sur la côte de Guinée, a sans doute limité les arrivages de métal numéraire dans les cités marocaines.

    L’Express, 13 juin 2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental

  • Aznar: L’Espagne va payer cher les errements de Sanchez

    Aznar: L’Espagne va payer cher les errements de Sanchez

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    José Maria Aznar: « L’Espagne va « payer cher » les errements diplomatiques de Pedro Sanchez »

    José Maria Aznar, l’ancien président du gouvernement espagnol (1996-2004) s’est exprimé sur la situation sociale et économique du pays et la crise avec l’Algérie.

    Rappelons que c’est Aznar qui a signé il y a 20 ans le traité d’amitié que l’Algérie vient de suspendre. « Parmi les désastres diplomatiques que j’ai vus ces derniers temps, l’un des plus notables est celui que ce gouvernement a organisé avec les deux pays (Algérie et Maroc, ndlr) », a déclaré Aznar sur le plateau du média Public Miror.

    L’ancien Premier ministre conservateur espagnol trouve anormal par exemple qu’une décision importante du gouvernement espagnol soit annoncée par le roi du Maroc, en référence au revirement du 18 mars dernier. « Que le roi du Maroc lise la lettre du président du gouvernement espagnol, par laquelle une politique de 40 ans est modifiée sans en informer l’opposition, ni tenir de débat parlementaire, ni la raison pour laquelle elle n’est pas signalée directement aux Espagnols, c’est une chose inhabituelle qui provoque la réaction de notre allié avec qui nous avons un accord stratégique que j’ai moi-même signé avec le président Abdelaziz Bouteflika en 2003. Nous avons tué cet accord du premier fournisseur de gaz de l’Espagne dans un contexte de crise de l’énergie », a déploré Aznar. Pour lui, l’Espagne va « payer cher » les errements diplomatiques de Pedro Sanchez ».

    Ce qui a été fait diplomatiquement et politiquement en Afrique du Nord est un revers extraordinaire pour l’Espagne, et nous allons le payer cher parce que ces choses dans le monde international ne sont pas gratuites », dit-il. « Nous en payons déjà le prix en termes de manque de crédibilité et de manque de respect et de considération », a-t-il regretté.

    L’Express, 26 juin 2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #PedroSanchez #SaharaOccidental

  • Le gouvernement espagnol a sous-estimé la réaction de l’Algérie

    Le gouvernement espagnol a sous-estimé la réaction de l’Algérie

    Espagne, Algérie, Pedro Sanchez, Sahara Occidental, José Maria Aznar,

    En opérant un revirement sur la question du Sahara occidental, mars dernier,  » M. Pedro Sanchez avait sous-estimé  » les réactions en cascade à sa décision et s’est mis tout le monde à dos à commencer par le  » Parlement espagnol, partis politiques et aussi l’opinion publique de son pays « .

    Il a surtout  » sous-estimé la réaction de l’Algérie qui a aussitôt procédé à la suspension, et non à l’annulation, du Traité d’amitié et de bon voisinage signé en 2002 entre l’Algérie et l’Espagne « .

    Ce sont là les termes par lesquels s’est exprimé, hier dimanche, Saïd Ayachi, militant des droits de l’Homme et président du Comité national de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui, lors de son passage à l’émission « L’invité de la rédaction  » de la chaîne 3 de la Radio algérienne.

    M. Ayachi a ajouté que  » d’autres mesures économiques pourraient aussi suivre, non pas contre l’Espagne mais contre M. Sanchez qui a trahi la confiance de l’Algérie et mis à mal son avenir politique « .

    L’invité de la Radio a également évoqué la dénonciation, vendredi dernier, par l’ancien chef du gouvernement espagnol, M. José Maria Aznar, de la politique de M. Sanchez vis à vis du conflit sur la Sahara occidental et de l’Algérie, estimant qu’elle (politique de Sanchez, ndlr) constitue  » une menace pour le fragile équilibre économique et géopolitique de l’Espagne « .

    #Espagne #Algérie #PedroSanchez #SaharaOccidental

  • Maroc: Des migrants africains devant le tribunal de justice

    Maroc: Des migrants africains devant le tribunal de justice

    Maroc, Melilla, Espagne, Nador, migrants africains,

    Selon l’AMDH Nador, la police judiciaire s’est mobilisée toute la nuit pour établir les PV des migrants arrêtés hier. Des dizaines sont en garde à vue au commissariat de Nador et vont être déférés devant le procureur ce lundi.

    12 migrants arrêtés sont arrivés ce matin à la cours d’appel de Nador pour être déférés aujourd’hui devant un juge. Un autre groupe sera présenté au tribunal de première instance ce matin. Soutenus par des avocats.

    D’après la même source, 16 tombes en total ont été creusées jusqu’à présent pour enterrer les migrants morts. L’association soupçonne les autorités de vouloir enterrer les victimes en cachette. « Sans enquête sans autopsie sans identification, les autorités cherchent à cacher le désastre », dénonce l’AMDH.

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants