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  • Feijoo: « Je n’assumerai pas la lettre clandestine de Sanchez »

    Feijoo: « Je n’assumerai pas la lettre clandestine de Sanchez »

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    Le chef du Parti populaire espagnol, leader de l’opposition au parlement, Alberto Nunez Feijoo, assène une véritable raclée pour Rabat qui a cru avoir fait rallier Madrid à ses thèses sur le Sahara occidental. Ainsi, le revirement sur le dossier n’engage que la personne de l’actuel chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui, plus est, a pactisé secrètement, à travers une lettre clandestine, avec le roi Mohammed VI.

    S’adressant directement au roi du Maroc par le biais de son Premier ministre, Aziz Akhannouch, le leader du PP assume ses distances avec Pedro Sanchez, notamment en ce qui concerne l’engagement en faveur du plan d’autonomie marocain au Sahara occidental. S’il parviendra ainsi à diriger le prochain gouvernement espagnol, Alberto Nunez Figo s’engage à ne « jamais pactiser » avec Rabat sur le dossier sahraoui. Et s’il y a à discuter sur la question, il « respectera » le processus et les résolutions onusiennes portant résolution du conflit.

    En effet, lors d’une rencontre en marge du Congrès du Parti Populaire Européen tenu à Rotterdam (Pays-Bas) Alberto Nunez Figo a surpris Aziz Akhannouch, auprès duquel il a demandé de transmettre ses intentions futures au roi M6. C’est en tout cas ce qu’a révélé le journal « El Mundo » dans l’édition de ce mardi. « Le président du PP profite d’un congrès aux Pays-Bas pour transmettre un message à Rabat que, s’il gouverne, il n’assumera pas les engagements non consensuels de Sanchez », sur le Sahara occidental.

    Autrement dit, précise le journal espagnol, Alberto Nunez Figo « n’assume pas la lettre clandestin annoncée par Mohamed VI ». C’est-à-dire, le message informel dans lequel le chef du gouvernement espagnol a trahi la cause sahraoui au profit de l’occupant marocain. Mais depuis, beaucoup d’eau à couler sous les ponts, car Pedro Sanchez a eu le mérite de raviver le front international de soutien au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. « Le problème du Sahara ne peut pas être résolu avec une lettre clandestine. Il faut faire la lumière sur le problème du Sahara, les (…), la transparence et les accords internationaux. C’est exactement le contraire de ce qu’il (Sanchez, ndlr) a fait au Gouvernement… », dénonce le chef du PP auprès du PM marocain.

    La même source ajoute que « le fait que le chef de l’opposition n’assume pas les engagements que Mohamed VI tenait pour acquis après avoir reçu la lettre de Sanchez pourrait avoir des conséquences futures tant dans les relations avec le Maroc qu’avec l’Algérie en pleine crise énergétique ».

    Alberto Nunez Figo a ainsi décrit ce que serait sa politique avec le Maroc s’il était président du gouvernement : « Ce que je peux assurer au Premier ministre marocain, premièrement, c’est que je ne vais pas le tromper, et je ne vais pas non plus tromper mon pays. Tout ce que je vais essayer, c’est d’atteindre un consensus pour qu’il ait une vocation de permanence dans les relations entre le Maroc et l’Espagne, l’Espagne et le Maroc, qui ne sont pas les relations d’un gouvernement qui est là pour un temps, mais plutôt les relations entre deux États.

    Troisièmement, lui dire très clairement qu’en matière des résolutions de l’ONU, nous pouvons nous mettre d’accord sur beaucoup de choses », cite le journal, précisant que le chef du PP affirme à son vis-à-vis qu’ « en dehors des résolutions de l’ONU, les pactes sont contreproductifs ».

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 02 juin 2022

    #SaharaOccidental #Espagne #Maroc #PP #Feijoo #PedroSanchez

  • Espagne, Maroc et Algérie pour les Bleuets

    Espagne, Maroc et Algérie pour les Bleuets

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    Le tirage au sort des Jeux méditerranéens 2022 organisés à Oran en Algérie (22 juin-7 juillet) a été effectué ce lundi 30 mai. La sélection U18 connaît désormais ses adversaires.

    Le tirage au sort de la 19e édition des Jeux méditerranéens qui se dérouleront à Oran (Algérie) a livré son verdict ce lundi 30 mai. La France a été placée dans le groupe A en compagnie de l’Espagne, du Maroc et de l’Algérie pays organisateur de la compétition.

    L’Italie, la Grèce, la Turquie et le Portugal constitueront le groupe B.

    Lionel Rouxel, sélectionneur des U18 a convoqué dix-huit joueurs pour disputer ce tournoi qui aura lieu du 22 juin au 7 juillet prochain. Pour rappel, les Bleuets se réuniront au CNF de Clairefontaine du 15 au 19 juin avant de rallier l’Algérie.

    Le calendrier des rencontres sera dévoilé ultérieurement.

    FFF, 01 juin 2022

    #Maroc #Algérie #Espagne #Jeuxméditerranéens2022 #France

  • Abd El-Krim (1882-1963)  Le stratège de la guerre du Rif

    Abd El-Krim (1882-1963) Le stratège de la guerre du Rif

    Maroc, France, Espagne, protectorat, colonialisme, guerre de libération, Abdelkrim El Khattabi,

    Mohammed Ben Abdelkrim Al-Khattabi, dit Abd El-Krim, est né vers 1882 à Ajdir, près d’Al-Hoceima, dans le Rif marocain, au sein du clan Al-Khattab, de la puissante tribu berbère des Beni Ouriaguel. Son père, cadi (juge musulman), donna à son fils une formation coranique, et l’encouragea à faire des études secondaires à Tétouan et à Melilla, où il passa son baccalauréat. Il suivit ensuite une carrière de droit islamique à l’université Qarawiyin de Fès, et de droit espagnol à Salamanque.

    A l’âge de 24 ans, Abd El-Krim est recruté par le quotidien de Melilla, El Telegrama del Rif, pour diriger sa section en langue arabe. Un an plus tard, en 1907, l’administration coloniale l’engage comme professeur d’arabe et traducteur pour son bureau des affaires indigènes. Les autorités françaises, en 1915, le dénoncent auprès des forces espagnoles comme « informateur » du Reich allemand. Une enquête révèle alors ses sentiments anticolonialistes. Incarcéré dans la forteresse de Rostrogordo, il se brise une jambe en tentant de s’en évader, ce qui le fera boiter pour toujours.

    A sa sortie de prison, Abd El-Krim entreprend d’organiser la révolte contre les colonisateurs. Grâce à son charisme, il parvient à rassembler les principales tribus du Rif, et constitue le noyau de son armée. Il devient le chef du mouvement anticolonial au Maroc. Il remporte des victoires militaires retentissantes, en particulier à Annoual, où, le 22 juin 1921, il met en déroute plus de 25 000 soldats espagnols avec à leur tête le général Sylvestre. Au printemps de 925, il lance de violentes attaques vers le sud. Fès est menacée, de même que la riche région du Gharb.

    Sa renommée devient internationale : Abd El-Krim cherche l’appui du Komintern et du Parti communiste français, et trouve des aides dans le monde islamique. Il crée sur le territoire qu’il contrôle la « République confédérée du Rif », dotée d’une Constitution et d’un makhzen (administration centrale), qui est bien accueillie, pour des raisons géopolitiques évidentes, par la Grande-Bretagne, mais combattue par l’Espagne et par la France. Ces deux pays rassemblent une force redoutable aux ordres du général Primo de Rivera et du maréchal Philippe Pétain. La contre-offensive, lancée en septembre 1925, vient à bout de la résistance d’Abd El-Krim, qui se rend aux forces françaises en 1926.

    Les autorités coloniales l’envoient en exil à la Réunion. En 1947, il réussit à s’enfuir et trouve refuge en Egypte, où il continue à œuvrer pour la décolonisation de l’Afrique du Nord. Il meurt au Caire en février 1963, à l’âge de 81 ans, avec la satisfaction d’avoir vu, après l’indépendance de l’Algérie en 1962, la libération totale du Maghreb.

    La guerre du Rif a servi de modèle aux mouvements d’indépendance d’autres pays colonisés. Hô Chi Minh, le héros de l’indépendance du Vietnam, considérait Abd El-Krim comme le « précurseur », parce qu’il mit au point le modèle de lutte armée pour la décolonisation des peuples.

    Le Monde diplomatique, avril-mai 2006

    #Maroc #Rif #République_du_Rif #France #Espagne #Protectorat #Colonialisme #Guerre_de_libération

  • Espagne : Levée de boucliers contre Pedro Sanchez

    Espagne : Levée de boucliers contre Pedro Sanchez

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    Las Cortes, le parlement espagnol est vent debout contre la décision prise par le chef du gouvernement de ce pays de reconnaitre une pseudo marocanité du territoire sahraoui. La droite et les centres ont été unanimes pour rejeter en bloc cette décision. Il y a même au sein du PSOE (parti socialiste dont le chef de file n’est autre que Sanchez) des voix qui se sont élevées contre une telle décision.

    C’est donc une majorité des voix qui exprime aujourd’hui son désaccord et réclame la stricte obligation de l’Espagne de s’en tenir aux résolutions onusiennes qui exigent l’autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc voit ses ambitions revenir à la baisse.

    Hocine KEDADRIA

    Aujourd’hui l’entreprise, 29 mai 2022

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #LasCortes

  • La décision de Sanchez est due au chantage marocain

    La décision de Sanchez est due au chantage marocain

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    Le « chantage réel et permanent » auquel se livre le régime marocain contre l’Espagne est la seule explication au revirement du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, concernant la question du Sahara occidental, a indiqué, samedi, le représentant de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Europe et auprès de de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir.

    Dans une interview accordée à la revue Politis éditée par le quotidien national El-Moudjahid, le diplomate sahraoui a indiqué que le changement de position du Premier ministre espagnol qui « demeure incompréhensible jusqu’à ce jour en Espagne, s’explique pourtant très facilement quand on aborde la question sous l’angle du chantage réel et permanent auquel se livre le régime marocain contre l’Espagne ».

    « Quand on examine les relations entre l’Espagne et le Maroc, sous l’angle du chantage réel et permanent auquel se livre le régime marocain contre l’Espagne, la réponse devient non seulement claire, mais évidente », a expliqué M. Bouchraya, faisant observer que « cette nouvelle position de Sanchez « est le prix exigé par le Palais royal du Maroc pour rétablir les relations entre les deux pays, considérablement détériorées depuis l’été 2021 ».

    « Paradoxalement, la trahison de Sanchez a rendu un grand service à la cause sahraouie en Espagne, en la hissant dans l’ordre des priorités politiques espagnoles, en créant le consensus au sein de la classe politique autour du soutien et de la solidarité avec le peuple sahraoui », a-t-il, néanmoins, expliqué.

    « La diplomatie sahraouie observe ces changements positifs et les accompagne afin de défendre au mieux notre combat de libération dans ce pays. C’est le côté positif de cette imprévisible volte-face qui, loin d’être un motif de découragement, anime notre diplomatie et renforce le mouvement solidaire », a-t-il ajouté.

    D’autre part, le diplomate a fait observer que « l’Espagne qui a trahi le peuple sahraoui et les Nations Unies en 1975 en se retirant du territoire (sahraoui) et sans organiser le référendum d’autodétermination comme promis, n’a plus aucune marge d’erreur, de compromis ou de manœuvre, car elle a une responsabilité historique, politique, morale et juridique en tant que puissance administrante du territoire, de jure, encore aujourd’hui ».

    Concernant la position américaine au sujet de la question sahraouie, M. Oubi Bouchraya a estimé que l’administration Biden a adopté une approche complètement différente de celle de Donald Trump qui, en décembre 2020, avait annoncé reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en contradiction avec le Droit international et la position traditionnelle de son pays.

    » Avec l’avènement de l’administration Biden, une approche contredisant celle de Trump a été initiée, adoptant des positions qui donnent, au fond, l’impression de l’existence d’une volonté de contourner la parenthèse ouverte par l’ex-président. Au cours de cette année et de l’année dernière, des positions respectables sur le conflit ont été exprimées, tant par le Secrétariat d’Etat et le Pentagone que par le Congrès et le Sénat, qui, nous l’espérons, conduiront à un rétablissement de l’équilibre en annulant officiellement la déclaration de Trump », a souligné M. Bouchraya.

    APS

  • Algérie: « lune de miel » avec Rome et coupure avec Madrid

    Algérie: « lune de miel » avec Rome et coupure avec Madrid

    Algérie, Espagne, Italie, Maroc, Sahara Occidental, Abdelmadjid Tebboune, Sonatrach, ENI,

    Les relations de l’Algérie avec ses amis sont fondamentalement basées sur « la confiance et la parole donnée et qui ne change pas », a déclaré le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Les autorités algériennes sont toujours en colère contre l’alignement du président Pedro Sánchez sur le Maroc dans le conflit du Sahara occidental. Le président algérien a conclu vendredi une visite d’État de trois jours à Rome en comparant de manière voilée la fidélité de l’Italie dans son amitié avec l’Algérie à la déloyauté supposée de l’Espagne. Les relations de l’Algérie avec ses amis sont fondamentalement basées sur « la confiance et sur la parole donnée et qui ne change pas », a déclaré M. Tebboune dans un discours prononcé jeudi à Rome. « Toute augmentation de la production [d’hydrocarbures algériens] devra être dirigée, en fonction de la demande, vers l’Italie, pays ami, qui pourrait devenir un distributeur pour l’Europe », a-t-il annoncé.

    Les allusions de Tebboune à l’Espagne soulignent le fait que la colère de l’Algérie à l’égard du gouvernement espagnol se poursuit plus de deux mois après qu’un communiqué du roi Mohammed VI, le 18 mars, ait révélé que l’Espagne renonce à sa neutralité traditionnelle dans le conflit du Sahara et soutient la solution préconisée par le Maroc pour le résoudre. En fermant la crise avec le Maroc par cette concession majeure, Pedro Sánchez en a ouvert une autre avec l’Algérie.  » Le chef du gouvernement [espagnol] a tout rompu avec l’Algérie, a déclaré Tebboune dans une interview télévisée le 23 avril. L’affrontement avec la première puissance économique du Maghreb est devenu chronique et risque de durer jusqu’à la fin du mandat de l’Espagne, selon des diplomates des deux pays. Malgré ses efforts, le ministre des affaires étrangères José Manuel Albares n’a pas réussi à établir un dialogue avec la diplomatie algérienne, bien qu’il ait demandé l’aide du Haut représentant de l’UE Josep Borrell. « Tant que Sánchez sera désavoué par le Congrès – et c’est déjà la troisième fois – sur le Sahara, et tant que ce changement de politique signifiera pour lui une usure interne, l’Algérie n’acceptera pas la normalisation des relations », déclare un diplomate européen accrédité en Algérie. Les propos de Tebboune à Rome contredisent en partie les aspirations exprimées par Sánchez deux jours plus tôt à Davos. « L’Espagne, la péninsule ibérique et, je dirais, le sud de l’Europe, auront la possibilité de répondre à cette dépendance énergétique vis-à-vis de l’énergie fossile de la Russie », a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision CNBC.

    La réponse évoquée par Sánchez comporterait deux piliers. Les six usines de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) de l’Espagne, qui représentent 37 % de la capacité européenne, mais pour l’exporter, il faudrait une meilleure interconnexion avec la France que les deux petits gazoducs qui existent aujourd’hui. Le deuxième pilier consisterait à renforcer la relation énergétique avec le voisin algérien. Les choses avaient déjà commencé à se gâter lorsque, le 30 octobre, le gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc a été fermé sur ordre du président Tebboune. La majeure partie du gaz algérien arrivait en Espagne par ce gazoduc. Aujourd’hui, seul le gazoduc Medgaz, immergé dans la Méditerranée, relie les deux pays, mais depuis le début de l’année, le débit a diminué de 12 %. Il n’est pas certain que Sonatrach, la compagnie publique algérienne d’hydrocarbures, tente de faire pression sur ses clients espagnols, à commencer par Naturgy, dans le cadre des négociations en cours sur la révision des prix. Toufik Hakkar, président de Sonatrach, a fait savoir le 1er avril que l’Espagne serait le client dont les tarifs seraient les plus élevés. Depuis le début de l’année, les États-Unis ont dépassé l’Algérie comme premier fournisseur de gaz de l’Espagne. Jusqu’à présent cette année, seulement 22% du gaz consommé est importé d’Algérie, alors qu’en 2021 ce pourcentage était d’environ 45%.

    Il ne se passe pas une semaine depuis la fin du mois de mars sans que les autorités algériennes n’expriment, par des déclarations ou des mesures, leur irritation à l’égard de leur voisin espagnol. Les immigrés algériens, comme les Marocains, rentrent en masse dans leur pays pour les vacances d’été, c’est pourquoi leur compagnie aérienne publique (Air Algérie) et leur compagnie maritime (Algérie Ferries) augmentent leurs fréquences. Le 20 mai, le ministère algérien des transports a annoncé un plan estival qui gèle les vols (seulement quatre par semaine entre Alger et Barcelone) et les traversées vers l’Espagne (seulement une par semaine entre Alicante et Oran), ce qui rendra difficile les allers-retours entre les deux rives de la Méditerranée. La question a été débattue mardi dernier au sein de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (Parlement algérien). Mohamed Hani, son président, a justifié la décision de transport, tout en reconnaissant qu’elle serait préjudiciable aux migrants. « Certaines décisions sont prises par des autorités supérieures et, si Dieu le veut, nous trouverons des solutions alternatives pour la communauté algérienne à l’étranger. « Il y a parfois des choses plus importantes », a-t-il ajouté. « Le choix des destinations [aériennes et navales] est une décision souveraine ». « Nous n’avons pas supprimé de vols, mais nous n’en avons pas ajouté », a-t-il conclu.

    L’Algérie autorise toujours Vueling et Iberia à opérer entre les deux pays, mais avec très peu de fréquences. La restriction des transports s’ajoute aux nombreuses autres représailles prises depuis que l’ambassadeur d’Algérie en Espagne, Said Moussi, a été rappelé pour consultations le 19 mars. Il s’agit notamment de la suspension des importations de viande bovine espagnole, dont les exportations annuelles représentaient environ 55 millions d’euros par an – elle est désormais achetée en France – et de la suspension, depuis le 2 avril, des rapatriements d’immigrants illégaux arrivant en Espagne par la mer.

    La tension avec l’Espagne contraste avec la « lune de miel » de l’Algérie avec l’Italie. Les autorités algériennes et la presse algérienne le soulignent, suggérant ainsi au gouvernement espagnol que son engagement envers le Maroc lui a fait manquer de nombreuses opportunités. M. Tebboune a conclu son voyage à Rome vendredi, mais il a été précédé par les visites à Alger du Premier ministre Mario Draghi et du ministre des Affaires étrangères Luigi di Maio. Ce renforcement sensationnel des liens de l’Algérie avec l’Italie a suscité l’inquiétude du gouvernement espagnol, a révélé l’agence de presse économique Bloomberg à la mi-avril. Les diplomates italiens et espagnols se sont entretenus après que « Madrid s’est inquiété du fait que leur accès aux hydrocarbures [algériens] pourrait être affecté », a-t-il déclaré. « Il s’agissait de contacts purement informatifs au cours desquels il a été précisé que la relation italo-algérienne ne nuira pas à l’Espagne », a déclaré une source italienne de haut niveau.

    Lorsque les accords qui viennent d’être signés à Rome et à Alger seront mis en œuvre, Draghi sera sur le point d’atteindre son objectif : faire de l’Algérie le premier fournisseur d’énergie de l’Italie, devant la Russie. Le mois dernier déjà, Sonatrach et ENI, son équivalent italien, ont convenu d’augmenter les exportations de gaz vers l’Italie via le gazoduc Transmed vers la Sicile de quelque 9 milliards de mètres cubes par an. Cela pourrait porter la capacité de pompage annuelle à 30 milliards de mètres cubes. Au cours de la visite à Rome, ils ont également signé un protocole d’accord pour le développement de champs de gaz et d’hydrogène vert en Algérie. Enfin, M. Tebboune a lui-même annoncé que le projet de câble électrique sous-marin entre les deux pays, qui passerait par la Sardaigne, est en cours de réactivation.

    Par Ignacio Cembrero

    El Confidencial, 29 mai 2022

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  • Algérie. Messages éloquents du président Tebboune à l’Espagne

    Algérie. Messages éloquents du président Tebboune à l’Espagne

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    Le discours du président Abdelmadjid Tebboune, lors de la visite d’Etat qui l’a conduit en Italie, n’a pas été sans messages éloquents adressés directement à l’Espagne, dont le gouvernement dirigé par Pedro Sanchez se trouve dans une situation peu enviable, puisqu’il a adopté la décision de soutenir le projet d’autonomie proposé par le Régime marocain du Makhzen concernant le Sahara Occidental.

    Le président Tebboune a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il a tenue jeudi avec son homologue italien, Sergio Mattarella, que « l’Italie sera le distributeur du gaz algérien en Europe », une déclaration qui semble normale tant que Rome est le partenaire traditionnel de l’Algérie dans le domaine de l’énergie. et d’autres secteurs, mais c’est assez loin de là.

    L’Italie est le premier client de l’Algérie dans le domaine du gaz, et le gazoduc Trans-Med « Enrico Mattei », reliant le sol algérien et italien à travers la Tunisie, est le premier du genre dans l’histoire, bien que l’Algérie dispose de deux gazoducs la reliant à l’Espagne , à savoir « Medgaz » et le gazoduc Maghreb-Europe (MEG ; également connu sous le nom de gazoduc Pedro Duran Farell ou Gazoduc Maghreb Europe – GME) qui a été suspendu par décision de l’Algérie depuis début novembre dernier, le partenariat avec Madrid n’a pas pas à la hauteur du partenariat entre l’Algérie et Rome.

    Le discours du président Tebboune, s’il exprimait le niveau de confiance entre l’Algérie et l’Italie, était en passe d’envoyer un message au Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui a trahi le pacte et vendu la position de son pays à un « prix bon marché » à un régime qui ne mérite pas ce privilège, qui est le régime makhzen qui ne tient pas compte de l’amitié et des coutumes.

    Jusqu’à récemment, l’Espagne était sur le point de devenir un distributeur exclusif du gaz algérien vers les pays européens, et pour cela, elle a construit d’énormes infrastructures dans le domaine du stockage et du transfert de gaz et y a dépensé des milliards d’euros, et destiné à utiliser dans le stockage importé du gaz algérien par gazoducs. Pourtant, dans un moment de folie politique, Pedro Sanchez a commis une folie en s’opposant gratuitement à l’Algérie, lorsqu’il a abandonné la position historique de son pays sur la question du Sahara Occidental, et il est conscient de la sensibilité de ce dossier pour un partenaire comme l’Algérie.

    Malheureusement pour la partie espagnole, sa mauvaise décision est venue au mauvais moment, c’est-à-dire dans un contexte où le monde connaît une crise énergétique étouffante due à la guerre russo-ukrainienne, qui a fait monter ses prix à des niveaux record qui n’ont pas été enregistrés depuis près d’une décennie et a accru la pression interne sur le pays. Le Premier ministre de Madrid, dont le gouvernement était seul responsable de la crise diplomatique avec l’Algérie et de ses répercussions sur les affaires intérieures espagnoles, après que les autorités algériennes eurent décidé de revoir les prix du gaz exporté vers l’Espagne, à l’exclusion des autres pays importateurs Gaz algérien.

    Le message du président Tebboune de Rome à Madrid est également intervenu le jour où le Parlement espagnol discutait d’un changement de position du gouvernement Sanchez sur la question du Sahara occidental, ce qui a intensifié la pression sur le parti socialiste au pouvoir, plus menacé que jamais par la chute de son gouvernement. La coalition, à environ un an de la date des prochaines élections législatives, devrait être fatale aux socialistes espagnols, selon de nombreux observateurs.

    Le même jour, après d’intenses discussions, le Parlement espagnol a appelé pour la troisième fois en environ deux semaines, le Premier ministre Pedro Sanchez, à corriger la position de son pays sur la question sahraouie, et a exigé qu’il revienne soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, qui est la position historique de Madrid en tant que puissance coloniale qui dirige les zones sahraouies occupées, alors qu’il n’est pas exclu que la pression sur le gouvernement Sanchez s’intensifie s’il ne répond pas aux demandes répétées du Parlement à cet égard.

    Ce qui est remarquable dans cette affaire, c’est que le parti de gauche Podemos, qui fait partie de la coalition gouvernementale, a continué à se tenir aux côtés des différentes composantes de la scène politique qui rejettent la position de Sanchez sur la question du Sahara occidental, ce qui l’a isolé chez lui au milieu de la propagation de doutes sur le fait de devenir un otage entre les mains du régime marocain du makhzen, qui a réussi à accéder à des secrets sur son téléphone portable qui a fait l’objet d’espionnage à travers le programme sioniste « Pegasus », alors qu’à l’extérieur, il reste rejeté par un partenaire avec la taille de l’Algérie, qui le faisait menacer de la chute de son gouvernement, à la lumière des multiples scandales qui ont accompagné la normalisation des relations de son pays avec le régime marocain du Makhzen.

    Mohamed Moslem

    Echouroukonline, 28 mai 2022

    #Algérie #Espagne #SaharaOccidental #Gaz #Maroc

  • Dissidents algériens: victimes de la répression ou hors-la-loi?

    Dissidents algériens: victimes de la répression ou hors-la-loi?

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    Mohamed Benhalima a l’air méfiant et effrayé alors qu’il est conduit hors d’un avion à l’aéroport d’Alger, menotté avec le bras d’un agent de sécurité enroulé autour de lui. Une équipe de la Force d’intervention rapide algérienne le place alors dans leur véhicule et l’emmène vers une destination inconnue.

    La vidéo a été mise en ligne le 24 mars. Trois jours plus tard, les Algériens ont regardé à la télévision alors que l’homme de 32 ans a avoué son implication dans une organisation que les autorités ont répertoriée comme un groupe terroriste islamiste complotant contre le gouvernement algérien.

    Autrefois fidèle serviteur de sa patrie en tant que sous-officier de l’armée, Benhalima est devenu un partisan du mouvement pro-démocratie algérien, puis un déserteur qui a fui vers l’Europe. L’Espagne l’a expulsé après que l’Algérie a émis un mandat d’arrêt contre lui.

    La scène des aveux a été rendue publique par la Direction générale de la sécurité nationale algérienne, dans ce qui pourrait être considéré comme un avertissement aux autres soldats ou citoyens.

    Des centaines de citoyens algériens ont été emprisonnés pour avoir tenté de maintenir en vie le mouvement Hirak qui a organisé des manifestations hebdomadaires en faveur de la démocratie à partir de 2019, entraînant la chute du président algérien de longue date Abdelaziz Bouteflika. Les marches ont été interdites l’année dernière par le gouvernement soutenu par l’armée du pays.

    Les autorités ont ensuite étendu leur balayage, liant certains partisans du Hirak à deux groupes ajoutés à la liste terroriste algérienne l’année dernière : les Rachad, considérés comme des infiltrés islamistes dont les dirigeants sont en Europe, et le MAK, un mouvement séparatiste en Kabylie, patrie des Berbères.

    « Depuis deux ou trois ans, il y a eu des milliers de poursuites judiciaires contre des militants », a déclaré le célèbre avocat Mustapha Bouchachi. « Leur seule erreur est qu’ils ont exprimé leurs opinions politiques sur les réseaux sociaux … et se battent pour un État de droit. »

    Pour les autorités de la nation nord-africaine riche en gaz, garantir la stabilité de l’État est au cœur de leurs actions. Pour les groupes de défense des droits humains, Benhalima et d’autres sont victimes d’un système de gouvernance injuste et désuet qui considère les dissidents, ou toute voix critique, comme des criminels. Ils disent que les autorités algériennes utilisent les menaces à la sécurité nationale pour étouffer la liberté d’expression, y compris parmi les journalistes, et justifier les arrestations.

    Une campagne sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #PasUnCrime (pas un crime) a été lancée le 19 mai par des dizaines d’organisations non gouvernementales contre la répression des droits humains.

    Le rapport 2021 du Département d’État américain sur les droits de l’homme en Algérie a cité une longue liste de problèmes, notamment des arrestations et détentions arbitraires et des restrictions à la liberté d’expression, de réunion et d’association. En mars, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a demandé à l’Algérie de « changer de cap » pour « garantir le droit de son peuple à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».

    « Être un militant des droits de l’homme en Algérie est devenu très difficile », a déclaré Zaki Hannache, un militant du Hirak récemment libéré provisoirement de prison. « Être un militant qui refuse le système, c’est compliqué. Cela signifie même des sacrifices. »

    Hannache, mieux connue pour suivre les arrestations liées au Hirak, a été arrêtée et emprisonnée en février pour une série d’accusations, notamment pour avoir défendu des actes terroristes.

    Les prétendus aveux de Benhalima reflètent la combinaison de maux auxquels l’Algérie prétend être confrontée. Il dit être sous le charme de Rachad et en contact avec son leader basé à Londres et ses deux frères. Selon l’agence de presse officielle APS, Benhalima a confirmé « l’implication de l’organisation terroriste Rachad dans des plans abjects visant la stabilité de l’Algérie et de ses institutions en exploitant une jeunesse égarée ».

    Le site Web de Rachad a affirmé que la vidéo de la police montrait les aveux forcés d’un « otage » lors d’un exercice de propagande des services de sécurité.

    Les véritables objectifs de Rachad ne sont pas clairs, mais c’est une cible clé de la répression algérienne. En décembre, Rachad a déclaré avoir déposé une plainte auprès d’un rapporteur spécial de l’ONU concernant la classification « arbitraire » du groupe en tant qu’organisation terroriste et a demandé aux autorités onusiennes d’exhorter l’Algérie à cesser ses « pratiques illégales ».

    L’Espagne a expulsé Benhalima sur la base d’intérêts de sécurité nationale et d’activités « qui pourraient nuire aux relations de l’Espagne avec d’autres pays », selon Amnesty International. L’Espagne a expulsé un autre déserteur, Mohamed Abdellah, un gendarme dissident, vers l’Algérie en août dernier. Amnesty International l’a décrit comme un lanceur d’alerte.

    L’Espagne a tout particulièrement intérêt à rester en bons termes avec l’Algérie, qui assure une grande partie de ses besoins en gaz.

    Selon le Comité national pour la liberté des détenus, quelque 300 personnes sont derrière les barreaux en Algérie pour leurs opinions politiques. Jusqu’à 70 personnes ont été mises en liberté provisoire au début du mois sacré musulman du Ramadan, mais d’autres ont depuis été arrêtées.

    Dans une affaire emblématique pour les journalistes algériens, le patron de Radio M et du site d’information en ligne Algérie Emergente, Ihsane El-Kadi, risque trois ans de prison avec cinq ans d’interdiction de travailler pour avoir porté atteinte à l’unité nationale, entre autres. des choses. Il avait suscité l’ire d’un ancien ministre de la Communication avec une tribune plaidant pour que le mouvement contestataire Hirak ne se divise pas sur Rachad. Le verdict est tombé la semaine prochaine.

    Le président Abdelmadjid Tebboune a récemment lancé une initiative mal définie baptisée « mains tendues », décrite comme un « front interne » pour promouvoir le dialogue dans tous les secteurs de la société. Le chef de l’armée Said Chengriha a suggéré dans plusieurs discours que c’est aussi pour contrer les ennemis perçus de l’Algérie. L’initiative précède les célébrations du 5 juillet du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie vis-à-vis de la France, qui a été remportée après une guerre brutale de sept ans.

    « Personne ne peut refuser » de participer à cette initiative, a déclaré Abou El Fadl Baadji, secrétaire général du Front de libération nationale, autrefois unique parti politique d’Algérie. Il faisait partie des responsables que Tebboune a récemment rencontrés à ce sujet. Les gens « attendent avec suspense le contenu de cette initiative… mais nous sommes pour cette idée, avant même d’en connaître les détails ».

    Benhalima attend le verdict de son appel d’une peine de 10 ans de prison après avoir été condamné par contumace pour atteinte à la vie privée et atteintes aux intérêts de l’État, liées à ses publications en ligne sur l’armée algérienne, y compris des informations confidentielles sur des officiers supérieurs.

    VOA, 28 mai 2022

    #Algérie #Rachad #Benhalima

  • Ghali : Moi aussi j’étais espionné par le logiciel israélien

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    L’Espagne a des responsabilités en attente et des factures à payer

    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a réaffirmé la détermination du peuple sahraoui à poursuivre sa lutte armée jusqu’à l’indépendance, soulignant que l’Espagne a « des responsabilités et des projets de loi en attente qui seront il faut les payer un jour. » « Le peuple sahraoui est déterminé à poursuivre la lutte (militaire) pour affirmer son droit à l’autodétermination et à l’établissement d’un Etat sahraoui et atteindra les objectifs pour lesquels il se bat », a déclaré le président Ghali dans une interview à la télévision espagnole. », mentionnant que ce n’est qu’une « question de temps ».

    Le président de la RASD a également qualifié de « trahison » le renversement du Sahara occidental par le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et sa soumission au régime makhzen, notant que Madrid a des factures en suspens qu’elle devra payer dans un jour du peuple sahraoui. « .

    A cet égard, il s’est demandé ce qui se cachait derrière la décision du directeur exécutif espagnol, soulignant que ce changement de poste « fait exploser des décennies de bonnes relations ». « Nos relations officielles sont rompues », a-t-il déclaré.

    Le président sahraoui s’est également adressé aux autorités espagnoles, assurant que « l’Espagne a des responsabilités historiques qu’elle devra reconnaître envers l’histoire et le peuple du peuple sahraoui ». faveur d’une éventuelle victoire du Parti populaire espagnol aux prochaines élections législatives, le président Ghali a dit espérer que « Feijoo (Alberto Nunez Feijoo, président du Parti populaire) serait la solution. »

    « Nous espérons que l’Espagne changera sa position sur la question sahraouie, mais je sais que les partis politiques d’opposition (en Espagne) adoptent une politique et quand ils arrivent au pouvoir ils en adoptent une autre », a-t-il ajouté.


    Concernant le scandale Pegasus, le président sahraoui a déclaré qu’il était également espionné par ce logiciel sioniste et pointe directement le régime du Makhzen.

    Dzairscoop, 27 mai 2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Polisario #BrahimGhali #Maroc #Pegasus #Espionnage

  • Chaleur au Maroc et en Espagne et neige hors saison aux USA

    Chaleur au Maroc et en Espagne et neige hors saison aux USA

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    L’Espagne et le Maroc ressentent la chaleur alors que la neige hors saison tombe sur le Colorado

    Analyse : les températures élevées affectent le sud de l’Europe, tandis qu’aux États-Unis, le mercure chute rapidement de plus de 30 °C

    Des conditions extrêmement chaudes et généralement ensoleillées ont été enregistrées dans le sud de l’Europe cette semaine. Certaines parties de l’Espagne ont enregistré des températures record pour le mois de mai, la ville méridionale de Jaén en Andalousie enregistrant 40,3 ° C (104,5 ° F) le vendredi 20 mai, selon l’agence météorologique espagnole Aemet. Pendant ce temps, dans la ville voisine d’Andújar, les températures ont dépassé 42°C deux jours de suite.

    Une chaleur intense a également touché l’Afrique du Nord, la ville de Sidi Slimane au Maroc enregistrant sa journée la plus chaude de l’histoire enregistrée, atteignant une température torride de 45,7 ° C. Bien qu’un événement météorologique particulier ne puisse pas être directement attribué à la crise climatique, les scientifiques pensent que la gravité et la durée des vagues de chaleur devraient augmenter à l’avenir en réponse à un climat mondial plus chaud.

    Ailleurs en Europe, de fortes tempêtes ont balayé le nord-ouest vendredi dernier, générant des vents puissants, des pluies torrentielles, de la grêle et même quelques tornades. Une tornade a balayé la ville de Paderborn, dans l’ouest de l’Allemagne, où 43 personnes ont été blessées à la suite de débris volants, avec des toits emportés et des arbres abattus. De fortes pluies localisées ont provoqué des inondations soudaines et un décès, un homme de 38 ans qui a subi un choc électrique lorsque son sous-sol a été inondé dans la ville de Wittgert, dans l’ouest de l’Allemagne.

    À seulement un mois du solstice d’été, certaines parties du Colorado aux États-Unis ont connu un épisode de neige fin mai le 21, 24 heures après avoir connu des températures supérieures à 30 °C. Un puissant front froid a fait baisser les températures de plus de 30 degrés en moins de 36 heures, entraînant des chutes de neige dans de nombreuses régions. Certaines parties de Denver avaient environ 2 à 3 pouces (5 à 8 cm), tandis que les hauteurs au sud-ouest de Cripple Creek et autour du lac Palmer enregistraient environ 20 pouces.

    Dans l’extrême sud-est des États-Unis et au Mexique, le premier grand panache de poussière saharienne est arrivé en Floride après avoir traversé plus de 4 000 milles à travers l’Atlantique, rendant le ciel gris et réduisant la qualité de l’air. Les tempêtes qui se développent au-dessus de l’Afrique du Nord éjectent des particules de poussière plus haut dans l’atmosphère et ce panache se déplace souvent vers l’ouest par les alizés équatoriaux qui soufflent de l’est. Des millions de tonnes de particules de poussière traversent l’Atlantique chaque année, agissant comme un engrais pour la forêt amazonienne.

    The Guardian, 27 mai 2022

    #Maroc #Espagne #Climat #Température