Étiquette : Espagne

  • Espionnage: Le Conseil européen demande une réponse de l’Espagne

    Espionnage: Le Conseil européen demande une réponse de l’Espagne

    Espionnage: Le Conseil européen demande une réponse de l’Espagne – Catalangate, Pegasus,

    Le Conseil de l’Europe lance une nouvelle alerte sur le Catalangate et demande une réponse de l’Espagne
    La plateforme de sécurité du journalisme du Conseil de l’Europe signale un espionnage avec Pegasus sur 4 journalistes proches des indépendantistes de la Catalogne
    Berto Sagrera

    Les explications des autorités espagnoles semblent encore insuffisantes. Le Conseil de l’Europe a publié un nouvel avertissement sur l’ espionnage du Catalangate et a exigé des réponses de l’Espagne. Concrètement, la plateforme du Conseil de l’Europe qui promeut la protection du journalisme et la sécurité des journalistes a lancé ce jeudi une alerte dénonçant l’espionnage utilisant le logiciel espion Pegasus « ciblant les journalistes », dont plusieurs travaillant dans le domaine du mouvement indépendantiste catalan, rappelant que l’enquête menée par Citizen Lab a noté qu’il y a « au moins » quatre professionnels des médias sur la liste des 65 personnes liées au mouvement indépendantiste qui ont été espionnées avec le logiciel israélien.

    Les quatre journalistes de la liste sont Meritxell Bonet , épouse de l’ancien président du groupe civil Òmnium Cultural, Jordi Cuixart ; Marcel Mauri , qui a été vice-président de ce même groupe de 2019 à cette année ; Marcela Topor , partenaire du président Carles Puigdemont ; et Albano Dante Fachin , qui était membre du Parlement catalan. La plateforme du Conseil de l’Europe a souligné qu’en 2019, des preuves ont été trouvées de ce qui serait la première des trois infections de Pegasus sur le téléphone portable de Bonet ainsi que l’espionnage des messages SMS via Pegasus entre février 2018 et mai 2020.

    Niveau d’alerte 1

    La plateforme de journalisme qui fait partie de la première organisation de défense des droits de l’homme du continent mentionne également que plus de 200 téléphones portables espagnols « sont connus pour être des cibles potentielles de surveillance », et mentionne ici le journaliste spécialiste du Maghreb Ignacio Cembrero , qui a travaillé à El País et El Mundo avant de rejoindre El Confidencial en 2015 et de collaborer avec la chaîne de télévision La Sexta. La plainte du Conseil de l’Europe indique que Cembrero a dû « faire face à la pression judiciaire d’un homme d’affaires marocain et à une action en justice intentée par l’ancien Premier ministre Abdelilah Benkiran ». Dans ces cas, note le Conseil, « les autorités espagnoles ont exclu toute surveillance interne et soulignent qu’un éventuel espionnage devait provenir de l’étranger. Il a été confirmé que le Maroc a utilisé Pegasus dans le passé, mais il a nié avoir espionné tout dirigeants étrangers avec le logiciel d’espionnage », remarque l’alerte.

    L’avertissement émis par le Conseil de l’Europe jeudi est fixé au niveau le plus élevé, le niveau 1, qui couvre les violations les plus graves et les plus préjudiciables de la liberté des médias , y compris le meurtre, les menaces, les agressions, la détention arbitraire, l’emprisonnement ou les actes ayant de graves répercussions sur liberté de presse. Suite à sa publication, la plateforme attend des autorités qu’elles envoient une réponse sur le cas signalé, « détaillant les mesures préventives, protectrices ou correctives prises pour faire face à la menace ». La publication a lieu une fois que le gouvernement du pays concerné a été informé (dans ce cas, l’Espagne).

    ElNacional.cat, 06/05/2022

    #Espagne #Catalangate #Espionnage #Pegasus

  • Emmanuel Macron boude le Maroc

    Emmanuel Macron boude le Maroc

    Emmanuel Macron boude le Maroc – Espionnage, Pegasus, Mohammed VI, Espagne, Pedro Sanchez, Algérie,

    Après sa réélection, Emmanuel Macron s’entretient avec sept dirigeants étrangers de la Turquie, l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Sénégal ou l’Algérie notamment – pour faire le point et relancer les relations après sa réélection tout comme les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, sénégalais Macky Sall, égyptien Abdel Fattah al-Sissi, algérien Abdelmadjid Tebboune, mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et comorien Azali Assoumani.

    Fait marquant : Le roi Mohammed VI ne figure pas dans la liste malgré le clin d’œil lancé par Maroc Hebdo sous le titre de « Le Maroc, socle de la politique française au Maghreb ».

    En effet, le président français boude le Maroc depuis le scandale d’espionnage avec le logiciel israélien Pegasus. Le téléphone portable du locataire de l’Elysée figurait parmi les cibles des services secrets de Sa Majesté.

    Un scandale dans les feux ont été rallumés par le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. Depuis plusieurs jours, l’affaire fait la une des journaux ibériques. Selon The Guardian, en plus du téléphone de Sanchez, plus de 200 personnalités espagnoles ont été espionnés par le Maroc.

    LIRE AUSSI : Pegasus: 5 ministres français espionnés par le Maroc?

    LIRE AUSSI : Espionnage: Macron demande des comptes au Maroc

    LIRE AUSSI : Pedro Sanchez espionné via Pegasus : L’ombre du Makhzen

    #Maroc #France #MohammedVI #Macron #Pegasus #Espionnage #Algérie

  • « Impossible de prouver que c’est du gaz algérien »-Hasni-

    « Impossible de prouver que c’est du gaz algérien »-Hasni-

    « Impossible de prouver que c’est du gaz algérien »-Hasni- Espagne, Gazoduc Maghreb-Europe, GME, Maroc, Tewfik Hasni, Sahara Occidental,

    Approvisionnement de l’Espagne et inversement du flux du GME / Tewfik Hassni : «Impossible de prouver que c’est du gaz algérien»

    PAR INES DALI

    Après les communiqués diffusés par l’Espagne et l’Algérie concernant l’inversement du flux du Gazoduc Maghreb-Europe (GME), un éclairage est devenu nécessaire afin de comprendre ce qui se passe réellement. «Reporters» a joint l’expert Tewfik Hasni, consultant en transition énergétique et qui suit de très près les marchés pétrolier et gazier, pour recueillir son avis sur cette épineuse question à propos de laquelle il estime qu’il est tout simplement «impossible de tracer l’acheminement du gaz», notamment après que le ministère espagnol en charge de ce dossier a indiqué que «le gaz acheminé au Maroc ne sera en aucun cas d’origine algérienne». Cette précision du ministère espagnol de la Transition écologique a été donnée après que le ministère algérien de l’Energie et des Mines eut réagi au courriel électronique espagnol. «Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a été informé ce jour (mercredi dernier, ndlr) par message électronique, par son homologue espagnole, Mme Teresa Ribera, de la décision de I’Espagne d’autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du Gazoduc Maghreb Europe», a indiqué le ministère algérien dans un communiqué diffusé le jour-même, avec la précision que «tout acheminement de quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols».

    Etait-ce le début d’une sérieuse brouille énergétique entre les deux pays partenaires depuis plusieurs années dans ce domaine ? Pour «désamorcer» l’atmosphère, la partie espagnole a, à son tour, immédiatement livré sa réponse. «L’activation de ce mécanisme (flux inverse du GME, ndlr) a été discutée avec l’Algérie ces derniers mois et communiquée aujourd’hui (mercredi 27 avril, ndlr) au ministre algérien», a affirmé le ministère espagnol de la Transition écologique, après avoir précisé qu’«en aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne sera d’origine algérienne». C’est là, justement, que se trouve le nœud gordien à propos duquel intervient l’expert Tewfik Hasni.

    «D’abord, est-ce qu’on pensait que quelqu’un pouvait tracer le gaz d’une source à une autre ?», s’est demandé l’expert avant de répondre : «Impossible !» Il explique pourquoi cette impossibilité de savoir quel serait l’origine du gaz que compte expédier l’Espagne. «L’Espagne importe, à la fois, du gaz sous forme de GNL (gaz naturel liquéfié) des Etats-Unis et du Qatar dans des méthaniers, et du gaz gazeux d’Algérie via un gazoduc», a-t-il commencé par indiquer. «Une fois que le GNL est reconverti en gaz à la sortie du terminal GNL espagnol, il ira dans le même réseau que la gaz algérien. Il n’y a donc pas un traçage de ce gaz, car tout est mélangé à la fin», a expliqué M. Hasni.

    Suite à cela, «vous ne pourrez donc jamais prouver que c’est du gaz algérien qui est acheminé ailleurs», a-t-il ajouté, avant de commenter que «la réaction de l’Algérie d’interrompre la livraison du gaz s’il est livré à un pays tierce ne sert à rien», puisqu’elle «ne pourra jamais vérifier et prouver que c’est du gaz algérien», a-t-il insisté. «Dans ce cas, l’Espagne aura tout à fait gain de cause», a-t-il ajouté. L’expert revient sur la clause contractuelle dont parle l’Algérie en donnant un exemple. «Il faut savoir une chose, commercialement, dans le cas du GNL par exemple, cette clause était valable lorsque nos clients GNL avaient trouvé des marchés plus intéressants en Asie et avaient détourné des navires de gaz. Là, ce sont des actions qui peuvent être vérifiées et suivies. Et dans ce cas, nous avions interdit ces détournements et obtenu gain de cause. Mais à l’inverse du GNL, on ne peut pas appliquer cette démarche à du gaz gazeux, dans un réseau gazier», a-t-il tenu à réitérer.

    La question qui se pose c’est comment un pays qui importe du gaz pour ses besoins peut-il décider de l’exporter ? M. Hasni estime que «si le pays trouve une source alternative moins cher que le gaz, c’est l’énergie solaire pour l’Espagne, il peut se permettre de céder ce qu’il a en plus. Mais il faut savoir qu’aucun pays ne remettra en cause sa sécurité énergétique, même s’il faut payer un prix fort pour cela».

    Le gaz, raison du revirement espagnol

    Tewfik Hasni relève, par ailleurs, que la découverte du gaz au large des Iles Canaries est la raison du changement de l’attitude de l’Espagne. «Le Maroc a toujours présenté la dépendance des Iles Canaries vis-à-vis de lui. Et ce qui a fait le changement dans la position espagnole, c’est que le Maroc a cédé ses prétentions sur les Iles Canaries à l’Espagne», a affirmé l’expert. «C’est pour cela, et uniquement pour cela que les Espagnols ont soutenu la position marocaine pour le Sahara occidental… Car cela veut dire que l’Espagne aura aussi une nouvelle source de gaz. Et lorsqu’elle va produire ce gaz, elle va devoir céder une partie au Maroc. Ce sont les conditions de l’accord entre les deux parties, et cela n’a rien à voir avec les autres problèmes soulevés, comme l’émigration par exemple», pour expliquer le revirement espagnol, a conclu M. Hasni.

    Reporters, 05/05/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #Gaz #GME #Gazoduc #SaharaOccidental

  • L’autre crise du gaz concerne l’Algérie

    L’autre crise du gaz concerne l’Algérie

    L’autre crise du gaz concerne l’Algérie – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, gazoduc Maghreb-Europe,

    Pierre Haski , France Inter , France

    Comme si une seule crise gazière ne suffisait pas, une seconde vient s’ajouter à celle que connaissent la Russie et l’Europe : l’Algérie menace d’interrompre l’approvisionnement destiné à l’Espagne dans le cadre de sa rivalité avec le Maroc.

    L’Espagne s’est retrouvée au milieu d’un triangle infernal avec l’Algérie et le Maroc, une relation à trois dont personne ne peut sortir vainqueur. L’histoire commence en 1975 lorsque l’Espagne fuit sa colonie du Sahara. Depuis lors, le territoire est au centre d’un conflit larvé entre Alger, partisan du Front Polisario et partisan de l’autodétermination du Sahara occidental , jadis territoire espagnol, et Rabat, qui en a pris le contrôle pendant quarante-sept ans. depuis.

    Le 18 mars, l’Espagne cède aux pressions et choisit de soutenir la position marocaine sur le dossier encore ouvert du Sahara. Les relations entre Alger et Madrid se détériorent alors, avec des échanges hostiles au plus haut niveau et le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en Espagne.

    Le dernier signe de cette crise est la menace sur l’approvisionnement en gaz, dont dépend l’Espagne.

    L’Algérie livre son gaz à l’Espagne par un gazoduc qui passe par le Maroc, Maghreb-Europe. Le Maroc, en échange de l’autorisation de transit, a retiré une grande partie du gaz dont il a besoin. Cependant, le 1er novembre, l’oléoduc a été fermé par l’Algérie à un moment où les relations avec Rabat étaient au plus bas.

    Cette décision a déclenché la dernière crise, au cours de laquelle l’Espagne a annoncé qu’elle utiliserait le gazoduc dans la direction opposée pour livrer du gaz naturel au Maroc. Aujourd’hui, l’Algérie menace de couper l’approvisionnement en gaz de l’Espagne si Madrid en « rend » une partie au Maroc. Les autorités espagnoles assurent que le gaz qui arrivera au Maroc n’est pas celui algérien, mais provient d’importations de gaz naturel liquéfié. Bien sûr, les Algériens ne font pas confiance.

    Anciennes rivalités

    Au-delà des aspects techniques, l’histoire est clairement politique. Comme dans le cas de la Russie, ce conflit confirme aussi la facilité avec laquelle l’approvisionnement énergétique peut devenir un outil de chantage. Dans ce cas, entre autres, la crise est plus profonde et se prête à différentes lectures.

    Il y a d’abord la vieille rivalité entre l’Algérie et le Maroc, dont la frontière terrestre est fermée depuis trente ans et dont les relations diplomatiques ont rompu en août 2021.

    Mais il faut aussi tenir compte de la recomposition des alliances dans la région Méditerranée-Moyen-Orient, avec les « accords abrahamiques » passés par Israël avec divers pays du Golfe et avec le Maroc . Les relations israélo-marocaines se développent rapidement, également sur le plan sécuritaire, autre enjeu de la confrontation avec l’Algérie.

    L’Espagne se retrouve entre deux feux : le Maroc a exploité la carte de la pression migratoire dans l’enclave de Ceuta et a finalement contraint Madrid à la reddition, mais l’Algérie n’entend pas devenir la grande défaite de cette phase de recomposition et de contre-attaques à l’arme à gaz.

    Il sera impossible de sortir de ce pétrin tant que les deux pays maghrébins n’auront pas surmonté leur antagonisme. Malheureusement, ce scénario paraît très lointain.

    (Traduction d’Andrea Sparacino)

    Internazionale, 29/04/2022

    LIRE AUSSI : L’Allemagne place le gaz algérien en tête de ses priorités

    LIRE AUSSI : La rupture du gaz algérien à l’Espagne emportera Sanchez

    LIRE AUSSI : Benkirane : nous étions prêts à la coupure du gaz algérien

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Gaz #Gazoduc



  • Gaz inversé au Maroc via GME: quels fournisseurs et à quel prix?

    Gaz inversé au Maroc via GME: quels fournisseurs et à quel prix?

    Gaz inversé au Maroc via GME: quels fournisseurs et à quel prix? – gazoduc Maghreb-Europe, Algérie, Espagne, Qatar,

    Bien que les responsables marocains et espagnols s’accordent à dire que le flux inverse de gaz vers le GM via le gazoduc Maghreb-Europe (GME) ne sera rien d’autre que l’Algérie, il y a du suspense sur le coût et le profil du ou des fournisseurs. Qui va approvisionner le marché marocain désormais…

    Fin avril, le régime algérien a menacé de mettre fin à l’accord avec l’Espagne, qui a fermé fin octobre 2021 après que Madrid et Rabat ont décidé de détourner le débit du gazoduc Maghreb-Europe (GME).

    L’Algérie maintient sa position hostile envers le Maroc, craignant que dans le processus d’inversion du flux GME, le gaz algérien ne soit mélangé avec le gaz envoyé au Maroc. Madrid a réagi rapidement, rappelant qu’elle avait accepté d’autoriser Rabat à n’utiliser ses installations de gaz renouvelable que pour acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) du Maroc sur le marché international.

    « Les chances que l’Algérie viole ses obligations énergétiques envers l’Espagne, un allié européen clé, restent minces », a déclaré Intissar Fakir, directrice de projet pour l’Afrique du Nord et le Sahel, au Moyen-Orient.

    « Sonatrach, la compagnie nationale d’énergie du pays, ne veut pas rompre les accords internationaux pour un certain nombre de raisons et mettre en péril sa relation avec un client clé. L’Algérie a évité de transférer du gaz algérien au Maroc dans le cadre de son contrat actuel – et Madrid a assuré aux Algériens qu’un tel transfert n’aurait pas lieu. Intissar Fakir dans cet article intitulé « L’approche instable de l’Algérie vis-à-vis du Maroc pourrait avoir un impact sur les liens énergétiques avec l’Espagne ».

    Le directeur du projet Afrique du Nord et Sahel (Mostafa Terrab, président du groupe OCP, qui est membre du conseil consultatif du projet) indique que parmi les options envisagées par le gouvernement marocain, une restructuration pour embaucher du GNL a été externalisée. « À cette fin, des responsables marocains se sont rendus au Qatar, un exportateur de gaz, en février pour s’assurer les volumes de GNL. Les relations du Maroc avec le Qatar sont fortes, notamment lors du siège du pays dans le Golfe en 2017. Il est peu probable que Doha soit oubliée », a rappelé le groupe de réflexion basé à Washington.

    « Compte tenu du coût de la location de l’installation gazière, le Maroc s’est tourné vers l’Espagne pour faciliter l’exploitation du GNL, qui sera ensuite acheminé via le GME. Peut protéger les objets.

    Amérique, Nigéria, Qatar… gâtés

    Lors d’une conférence de presse vendredi 15 avril, la ministre du Changement énergétique Leila Benali a confirmé que l’arrivée des premières fournitures aux deux centrales, Tahaddart et Aïn Beni Mathar, était « une question de quelques jours ». Si le Maroc « entre rarement sur le marché international du GNL », « les équipes marocaines ont su développer un pouvoir de négociation important face à des traders expérimentés ».

    Leila Benali n’a pas semblé apprécier la quantité commandée par la partie marocaine (ONEE et Onheim), qu’elle jugeait moins importante qu’elle ne l’avait espéré, même si elle s’est félicitée de l’effervescence suscitée par la sortie du Maroc sur le marché international du GNL. « Nous avons reçu des dizaines de réponses. Ce sont des accords à moyen terme », a promis la ministre, sans préciser les détails de ces accords (prix, quantité, pays fournisseur).

    « Je ne suis pas membre de la commission ad hoc chargée du dossier gaz », a déclaré la ministre, ajoutant que l’annonce de la première date de répartition est attendue dans les prochains jours.

    Plus de deux semaines après le départ significatif du ministre, les centrales de Tahaddart et Ain Beni Mathar sont toujours fermées, et aucun des paramètres du nouveau contrat énergétique entre le Maroc et l’Espagne n’a encore été filtré.

    Selon l’agence de presse londonienne Ray Alyoum, les méthaniers loués par le Maroc doivent arriver via l’Atlantique (hors Qatar) en provenance des États-Unis ou du Nigeria, décharger la cargaison au port de Huelva en Andalousie et démarrer le processus de pompage vers le hub de GME en Córdoba.

    Au lieu de se contenter d’un fournisseur unique, le Maroc aurait choisi de diversifier ses sources d’approvisionnement en raison de la difficulté (rareté et coût élevé) d’obtenir du gaz sur le marché international lié au conflit armé entre la Russie et l’Ukraine.

    « Importer du gaz coûte au Maroc sept fois plus que ce qu’il reçoit de l’Algérie via GME. Le Maroc n’a pas besoin de grandes quantités de gaz, ce qui lui permet d’obtenir plus facilement ce qu’il recherche sur le marché international » ( Ray Alyoum ).

    Guillaume Kennedy
    « Pionnier du café. Fanatique des réseaux sociaux. Passionné de télé. Entrepreneur sympathique. Amateur de zombies.

    Tumbler Ridge News, 03/05/2022

    #Maroc #Gaz #Algérie #GME #Gazoduc #GNL

  • Potentiel énergétique : l’Algérie aurait raté le train-Média-

    Potentiel énergétique : l’Algérie aurait raté le train-Média-

    Potentiel énergétique : l’Algérie aurait raté le train-Média– Ukraine, Russie, Union Européenne, UE, Maroc, Sahara Occidental, Espagne,

    Depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, la dépendance de l’Europe aux hydrocarbures est mise en évidence, dont un tiers provient de Russie. 40% du gaz utilisé par l’Europe provient de Russie, et le conflit actuel avec l’Ukraine met en péril cet approvisionnement, d’autant plus que les sanctions commerciales contre la Russie obligent l’Union européenne à trouver une solution quant à cet approvisionnement.

    L’Allemagne est approvisionnée par la Russie jusqu’à 66%, pour l’Italie jusqu’à 46%, tandis que les Pays-Bas et la France 26% et 17%. Cela montre l’impact économique que cette guerre peut avoir sur tout le continent européen.

    Depuis le début de cette crise, l’Algérie est au cœur des discussions et pour cause cette dernière approvisionne plusieurs pays en gaz et pétrole et se place en 3ème position avec plus de 8%.

    Or, selon une analyse détaillée du journal britannique Financial Times, concernant la situation économique en Algérie, datant du 20 avril 2022, l’Algérie a raté un rendez-vous économique important, et n’a pas pu « exploiter son potentiel » du gaz ou du pétrole alors que la hausse du prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux, n’a pas été aussi importante depuis des années.

    Toujours selon The Financial Times, « l’Algérie n’a pas assez de gaz supplémentaire à rendre facilement disponible », ce qui laisse même entrevoir des perspectives alarmantes pour l’avenir proche en ce qui concerne la production algérienne de gaz naturel.

    Les causes de la baisse de la production de gaz en Algérie

    Selon le journal britannique, les raisons de cette baisse de la production gazière algérienne dans les années à venir seraient principalement dues à la « longue pénurie d’investissements étrangers dans le secteur algérien des hydrocarbures ». En pointant aussi du doigt la bureaucratie imposée par l’Etat algérien.

    « Les tensions politiques avec le Maroc, pays voisin sur la question du Sahara occidental, ont également entravé le potentiel d’exportation de l’Algérie, conduisant à la fermeture l’an dernier du gazoduc Maghreb-Europe vers l’Espagne », dans Selon la même source, le conflit entre les deux pays n’aide en rien la situation en Algérie. Sans oublier aussi le récent changement de position de l’Espagne en faveur du Maroc concernant le dossier du Sahara Occidental.

    Selon Mostefa Ouki, chercheur à l’Oxford Institute for Energy Studies, cité par le Financial Time « à court terme, l’Algérie ne pourrait fournir à l’Europe que quelques milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires ». Cela laisse à penser que l’Algérie ne pourrait pas conserver sa place importante sur le marché mondial de l’énergie dans les années à venir.

    California18, 03/05/2022

    #Algérie #Gaz #Energie #Développement #Maroc #SaharaOccidental #Espagne


  • Espagne: le gaz provenant d’Algérie réduit de 25%

    Espagne: le gaz provenant d’Algérie réduit de 25%

    Espagne: le gaz provenant d’Algérie réduit de 25% – Maroc, Medgaz, gazoduc Maghreb-Europe, Enagas, Sonatrach, Sahara Occidental, Pedro Sanchez, autonomie,

    L’Algérie réduit d’environ 25 % l’approvisionnement en gaz naturel de l’Espagne.
    Le débit entrant a été réduit d’environ 70 GWh/jour.

    L’Algérie a réduit la fourniture de gaz naturel à l’Espagne. Selon les données de surveillance quotidienne du système gazier, le débit entrant par le gazoduc Medgaz a chuté d’environ 25 % au cours de la semaine dernière par rapport aux niveaux enregistrés à la mi-mars et se trouve maintenant au niveau le plus bas depuis le début de l’année.

    Selon les données quotidiennes fournies par Enagás, depuis le 1er mai, 234 GWh/jour sont entrés dans le pays, contre 312 GWh/jour le 14 mars, date à laquelle le Premier ministre, Pedro Sánchez, a envoyé la lettre controversée au roi du Maroc avec le changement de la position politique de l’Espagne sur le Sahara.

    Depuis le début de la crise avec l’Algérie, l’offre a lentement diminué, à l’exception de la vague de froid du 7 au 9 avril, où entre 324,2 et 334,2 GWh/jour sont entrés par Medgaz, un chiffre similaire à ceux enregistrés en janvier et février. L’afflux de gaz pour le mois de mai est même inférieur au chiffre de mai de l’année dernière sans l’augmentation de la capacité.

    Des sources de l’industrie ont indiqué que la réduction de l’arrivée de gaz en provenance d’Algérie est due au flux normal de la demande, mais ce n’est pas une année normale, car la Commission européenne tente d’imposer des niveaux de stockage de 80 % pour tous les pays européens et la pénurie de gaz entraîne une augmentation des prix de l’électricité et il y a des indications d’une baisse de la programmation par les commercialisateurs.

    Le gouvernement algérien avait mis en attente l’inauguration de l’augmentation de capacité de Medgaz avec le gouvernement espagnol, mais depuis janvier, la cérémonie officielle n’a pas pu avoir lieu malgré les contacts entre les entreprises concernées pour essayer de trouver une date satisfaisante pour les deux parties.

    L’Algérie s’est engagée en octobre dernier à fournir tout le gaz nécessaire pour répondre à la demande espagnole et a assuré qu’elle respecterait scrupuleusement ses contrats, sauf dans le cas où le gaz serait redirigé vers le Maroc, ce qui serait considéré comme une rupture de contrat.

    Sonatrach a perdu du poids dans la fourniture de gaz à l’Espagne depuis qu’elle a décidé de fermer l’approvisionnement par le gazoduc du Maghreb au profit de l’arrivée de méthaniers en provenance des États-Unis. En effet, il est passé de 45% de l’offre à à peine 22%.

    Le gazoduc maghrébin est resté en parfait état de fonctionnement depuis sa fermeture le 1er novembre, de sorte qu’il peut être activé à tout moment, comme l’expliquent des sources du secteur gazier.

    Le Maroc a demandé à l’Espagne d’utiliser cette connexion pour pouvoir s’approvisionner en gaz suite à la décision de l’Algérie de couper l’approvisionnement d’environ 1 milliard de m3 qui lui parvenait via ce réseau.

    Le secteur attribue cette baisse à une diminution de la demande de gaz, au plus fort de la saison de remplissage des stockages.
    Le 14 mars, le Premier ministre Pedro Sánchez a envoyé une lettre au roi du Maroc, Mohamed VI, dans laquelle il déclare que « l’Espagne considère la proposition marocaine d’autonomie présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend ».

    La lettre, dévoilée par le Maroc, a provoqué une réaction rapide de l’Algérie, qui a rappelé son ambassadeur en Espagne pour des consultations. L’Algérie négocie depuis des mois pour augmenter le prix du gaz qu’elle fournit à l’Espagne. Les deux parties négocient actuellement une révision des contrats pour les années 2022-2024, dans laquelle Sonatrach demande une augmentation conforme à la situation des marchés internationaux.

    Les parties ont convenu d’une formule depuis octobre 2020 qui impliquait une forte baisse des prix, mais maintenant l’Algérie veut transférer la tension du marché aux consommateurs espagnols, contrairement à ce qu’elle appliquera à d’autres clients comme l’Italie, comme l’ont assuré les propres responsables de Sonatrach.

    L’Algérie a déclaré au gouvernement qu’elle resterait vigilante pour empêcher que du gaz provenant de son territoire soit fourni au Maroc. Selon le gouvernement espagnol, le Maroc pourra acheter du gaz liquéfié sur les marchés internationaux, le décharger dans une usine de regazéification sur le continent espagnol et utiliser le gazoduc du Maghreb pour le livrer sur son territoire.

    Le département dirigé par Teresa Ribera a également assuré qu’ »en aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne proviendra d’Algérie ». Habituellement, à partir du 1er avril, la saison de remplissage des installations de stockage de gaz commence.

    El Economista, 05/05/2022

    #Espagne #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Gaz #Gazoduc #Enagas #Sonatrach

  • L’Allemagne place le gaz algérien en tête de ses priorités

    L’Allemagne place le gaz algérien en tête de ses priorités

    L’Allemagne place le gaz algérien en tête de ses priorités – UE, Union Européenne, Espagne, Italie, Russie, Qatar, Etats-Unis, GNL,

    Mohamed Meslem

    Les Européens s’orientent vers un renforcement de leurs relations énergétiques avec l’Algérie, acculés par les pressions de la crise énergétique mondiale, à un moment où les divergences entre l’Algérie et l’Espagne sont croissantes et complexes, et alors que les prix du gaz connaissent une hausse folle soutenue par le boycott des pays du vieux continent de leur principal fournisseur de gaz russe, sous la pression des Etats-Unis d’Amérique.

    Après que l’Algérie ait renforcé ses relations avec la troisième puissance européenne, l’Italie, en concluant de nouveaux accords de fourniture de gaz et en portant ses exportations à plus de trente milliards de mètres cubes par an, le premier géant du vieux continent, l’Allemagne, a décidé de s’intéresser au gaz algérien à partir de l’année 2024, dans la première déclaration d’un responsable allemand à cet égard depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne.

    Cette déclaration a été faite par le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck, lors d’une réunion avec les industriels allemands, qui se plaignent de la perturbation de leurs intérêts en raison de la question du gaz qui menace l’économie mondiale d’une crise sans précédent.

    Le responsable allemand a évoqué l’entrée du monde dans une nouvelle phase marquée par des prix du gaz élevés en permanence, soulignant au passage la fin du « paradis » de la phase précédente où les prix du gaz étaient bas, ce que le ministre allemand a qualifié de « vérité amère et difficile ».

    Le gouvernement allemand vit entre deux feux, celui de la pression américaine qui l’appelle à cesser d’importer du gaz russe, et celui des industriels de ce pays géant économique, qui refusent fermement de cesser d’importer du gaz russe avant que leur nouvelle ressource ne soit assurée, qui ne sera que le gaz algérien, en raison de plusieurs considérations, dont la première est sa proximité avec le vieux continent, et ensuite la facilité de son transport par gazoducs, qui le rend trois fois moins cher que le gaz liquéfié, qui n’a pas d’autres moyens de transport que les pétroliers géants.

    Dans ce contexte, les médias ont parlé du début des négociations entre les responsables algériens et allemands afin de conclure des accords de fourniture de gaz algérien, avant la fin de ce mois, dans un nouveau fait qui augmentera l’isolement de l’Espagne en Europe, qui s’est empressée de demander de l’aide, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Jose Manuel Albares, au commissaire à la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, pour servir de médiateur avec l’Algérie afin de rétablir les relations bilatérales, de manière effective et non officielle, depuis le rappel de l’ambassadeur Said Moussa de Madrid le 19 mars dernier.

    Le responsable allemand a évoqué les futurs partenaires de son pays dans le domaine du gaz, et a placé l’Algérie en tête des pays dont Berlin compte importer du gaz, en plus des États-Unis d’Amérique et du Qatar.

    Cependant, la différence entre le gaz algérien et ses homologues venant du Qatar et des Etats-Unis, sera très chère et trois fois plus chère que le gaz algérien, car il faut le convertir en gaz liquéfié pour qu’il puisse être facilement transporté par des tankers géants, et ensuite le reconvertir en gaz pour qu’il soit utilisable.

    Programmer la date d’importation du gaz algérien par l’Allemagne à 2024, en raison du manque d’infrastructures pour stocker le gaz, étant donné qu’elle le consommait en tant que gaz dans son premier cas, puisqu’il lui parvient de Russie par des gazoducs, mais son expédition par des pétroliers géants nécessite sa liquéfaction avant de le convertir en gaz. Cela nécessite des structures qui, selon le gouvernement allemand, seront prêtes dans les trois prochaines années.

    La déclaration du ministre allemand de l’économie intervient alors que rien ne laisse présager l’imminence de la crise du gaz, qui a été exacerbée par un nouveau panier de sanctions contre la Russie, représenté par l’arrêt de l’importation de pétrole russe avant la fin de cette année, une décision qui augmenterait la pression sur le marché de l’énergie. Ses prix sont déjà enflammés.

    Bien que la déclaration des officiels allemands sur l’inévitabilité de recourir au gaz algérien ait été retardée, l’intérêt pour celui-ci est présent et fort depuis l’accord algéro-italien d’avril dernier.

    « Echorouk » a précédemment rapporté une réunion qui a eu lieu à Berlin entre les responsables allemands et leurs homologues italiens immédiatement après la visite du Premier ministre italien Mario Draghi en Algérie le 11 avril dernier, et qui se coordonnait afin d’ »assiéger » la crise énergétique qui s’est imposée aux pays du vieux continent.

    Les résultats de cette réunion de coordination ont laissé aux observateurs l’impression que l’Italie sera le principal distributeur de gaz algérien sur le continent européen, un rôle pour lequel l’Espagne a perdu des milliards d’euros en équipant les infrastructures, en vue de sa conversion, de son stockage et de sa réexportation vers les pays européens à travers ses frontières nord-est avec la France, où des réseaux de canalisations ont été réalisés à cette fin.

    Echouroukonline, 03/05/2022

    #Algérie #Allemagne #Gaz #Espagne #Italie #UE

  • Algérie-Espagne : A quoi joue Madrid ?

    Algérie-Espagne : A quoi joue Madrid ?

    Algérie-Espagne : A quoi joue Madrid ? – Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez, Gazoduc Maghreb-Europe, Medgaz, gaz,

    Les relations entre l’Algérie et l’Espagne traversent sans doute une des plus difficiles phases de leur histoire. Jamais auparavant ces relations n’ont atteint un tel degré et d’être presque si près de la rupture.

    Il est évident que dans cette crise l’Espagne endosse l’entière responsabilité d’avoir été à l’origine de la détérioration de cette relation. A deux reprises Madrid a, ces dernières semaines, agit de manière provocatrice à l’adresse d’Alger. Il y a d’abord eu l’épisode en relation avec la question du Sahara occidental où l’Espagne s’est clairement rangé du côté des thèses marocaines avant que ce pays ne récidive en ouvrant un nouveau front relatif à l’approvisionnement du Maroc par le gaz algérien.Dans les deux cas l’Algérie a réagi fermement comme l’atteste la convocation de son ambassadeur accrédité à Madrid et la menace de fermer le robinet du gaz.

    En effet et alors que la crise, née des suites de la prise de position du premier ministre espagnol en faveur du Maroc dans le dossier du Sahara occidental n’a pas encore ét réglé, Madrid a ouvert un nouveau front : celui du gaz. Ainsi le ministre algérien de l’énergie a été informé, il y a quelques jours, par un message électronique de son homologue espagnole, Teresa Ribera, de la décision de l’Espagne d’autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du gazoduc Maghreb-Europe (GME) et que « cette opération interviendra ce jour ou demain ». Un flux inverse pour approvisionner le Maroc alors que GME a été fermé en octobre 2021 par l’Algérie après la rupture, en août, de ses relations diplomatiques avec le Maroc, privant ainsi le voisin de l’Ouest du gaz algérie acheminé en Espagne via le royaume.

    Cela a suscité la réaction ferme de l’Algérie par le biais du ministre de l’énergie Mohamed Arkab qui a alors averti que tout acheminement de « quantité de gaz naturel algérien livré à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant Sonatrach à ses clients espagnols ». Face à cette menace, logique et légitime de surcroît, L’Espagne a alors rétropédalé en précisant dans sa réaction « qu’en aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne sera d’origine algérienne ». Dans la foulée la Sonatrach annonce l’entame des négociations avec la partie espagnole pour la révision des clauses du contrat notamment dans le volet des prix.

    En termes plus clairs Alger veut revoir à la hausse le prix de son gaz fourni à l’Espagne et ce conformément à ce que stipule le contrat. cela s’est aussi accompagné par l’impair commis par le ministre espagnol des Affaires étrangères qui a usé de propos peu diplomatiques ce qui a, une fois de plus, irrité l’Algérie. Dans cette crise l’Algérie, qui a toutefois réitéré sa volonté de respecter ses engagements s’agissant de l’approvisionnement en gaz de ses partenaires, y compris donc l’Espagne, a fait montre de fermeté. D’ailleurs son ambassadeur accrédité à Madrid, qui a été convoqué à Alger pour « consultations » n’a pas encore rejoint son poste.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 04/05/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #Gaz #Medgaz #Gazoduc_maghreb_europe #GME #SaharaOccidental

  • Pedro Sanchez espionné via Pegasus : L’ombre du Makhzen

    Pedro Sanchez espionné via Pegasus : L’ombre du Makhzen

    Pedro Sanchez espionné via Pegasus : L’ombre du Makhzen – Maroc, Espagne, Margarita Robles, Gonzalez Laya, Emmanuel Macron, Sahara Occidental, Brahim Ghali,

    Le scandale Pegasus connaît un nouveau rebondissement. Les autorités espagnoles ont annoncé lundi que les téléphones portables du premier ministre Pedro Sanchez et de la ministre de la défense Margarita Robles ont fait l’objet d’intrusions à l’aide du Logiciel espion de l’israélien NSO, Pegasus.

    Une annonce qui laisse à penser implicitement, à une fort probable responsabilité du Makhzen, lequel est impliqué dans le ciblage de 50.000 numéros de téléphone appartenant à des militants des droits de l’Homme marocains, sahraouis, algériens, espagnoles et Français, en sus du ciblage de chefs d’États, don notamment le président français Emmanuel Macron.

    Le ministre de la Présidence espagnole, Félix Bolaños a tenu une conférence de presse en urgence à Madrid à travers laquelle il a dénoncé «des faits d’une énorme gravité», soulignant que «le gouvernement n’avait pas simplement des soupçons mais des certitudes». Il a expliqué que «les téléphones portables de Pedro Sanchez et de Margarita Robles avaient été infectés l’an dernier par ce logiciel conçu par la société israélienne NSO et qui fait déjà l’objet de multiples enquêtes dans le monde». La même source a ajouté que «deux intrusions ont eu lieu dans le portable de Pedro Sanchez en mai 2021 et une dans celui de Margarita Robles en juin 2021 », selon Félix Bolaños, soulignant que ces intrusion «permis d’extraire un volume déterminé de données».

    «Nous avons la certitude absolue qu’il s’agit d’une attaque externe, parce qu’en Espagne, dans une démocratie comme la nôtre, toutes les interventions sont effectuées par des organismes officiels et avec une autorisation judiciaire», a-t-il expliqué. Et d’ajouter que «dans le cas présent, aucune de ces deux circonstances ne s’est produite», poursuivant que «nous n’avons pas le moindre doute qu’il s’agit d’une intervention externe».

    Afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire, le Gouvernement se remet à l’Audience nationale, a-t-il précisé, annonçant le dépôt de plainte auprès de cette juridiction chargée des dossiers d’importance nationale ou internationale, comme les affaires de terrorisme. «Les vérifications se poursuivent pour savoir si d’autres membres du gouvernement espagnol ont également été espionnés avec Pegasus», a annoncé Félix Bolaños. Le quotidien espagnol, El Pais, a révélé qu’à l’aide du logiciel Pegasus, «les hackers ont extrait 2,6 gigas de données du téléphone de Pedro Sanchez et neuf mégas de celui de Margarita Robles». «Le gouvernement ignore encore la nature de l’information volée et son degré de sensibilité. Il s’agit de leurs téléphones officiels, mis à leur disposition par l’État, et non privés », a poursuivi le quotidien.

    Si certains médias mainstream affidés au Makhzen tentent de détourner les regards vers les indépendantistes catalans, il est difficile de ne pas penser à la fort probable implication du régime marocain dans cette affaire, d’autant que les autorités espagnoles ont évoqué une « intervention externe ». Ceci d’autant plus que ces intrusions ont eu lieu au plus haut de la crise diplomatique entre Rabat et Madrid. Une crise que le Makhzen avait provoqué en lâchant 10.000 migrants à la mi-mai 2021 sur les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, après que l’Espagne ait reçu le président Sahraoui Brahim Ghali pour des soins. Le président sahraoui était d’ailleurs arrivé en Espagne le 18 avril 2021 avant de la quitter en juin.

    L’implication du Makhzen est d’autant plus plausible qu’Amnesty international avait mis à nu, l’été dernier, la compromission du Makhzen dans l’affaire de l’espionnage à grande échelle de 50.000 numéros de téléphones appartenant non seulement à des militants des droits de l’Homme, mais aussi des hommes politiques et des chefs d’État, en Algérie, en Espagne et en France. En France d’ailleurs, les numéros du président français Emmanuel Macron et de l’ancien premier ministre Edouard Phillipe s’est retrouvé sur la liste des numéros sélectionnés « par un service de sécurité marocain utilisateur de Pegasus » pour espionnage. Une question demeure cependant. Dans quelle mesure cette affaire d’espionnage risque-t-elle d’affecter la nouvelle lune de miel entre Rabat et Madrid. Pour l’heure, le gouvernement Sanchez hésite à fâcher son allié et refuse de citer l’hypothèse Makhzen. Or, Sanchez, déjà en mauvaise posture en raison d’une abdication caractérisée face au régime marocain et vertement critiquée en Espagne, ne peut ignorer cette possibilité longtemps.

    Salim Abdenour

    La Sentinelle, 04/05/2022

    #Maroc #Espagne #Pegasus #Espionnage #PedroSanchez #MargaritaRobles #GonzalezLaya