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  • Sanchez espionné via Pegasus : Le Maroc suspect principal

    Sanchez espionné via Pegasus : Le Maroc suspect principal – Espagne, Pedro Sanchez, Margarita Robles, Gonzalez Laya,

    Il y a une année, les téléphones portables de Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol, et de sa ministre de la Défense Margarita Roblès ont fait l’objet d’écoutes « illégales » et « externes », via l’utilisation du logiciel espion israélien Pegasus.

    Le gouvernement a annoncé avoir reçu deux alertes du centre de cryptologie l’informant de ces attaques qui se sont déroulées successivement en mai et en juin 2021 et durant lesquelles près de 11 GO (2,6 gigas de données du téléphone de Pedro Sanchez et neuf mégas de celui de Margarita Robles) d’informations ont été extraites. Le ministre de la Présidence, Félix Bolanos, a parlé de faits « d’ »énorme gravité » et a affirmé avoir «la certitude absolue qu’il s’agit d’une attaque externe» (…) en expliquant qu’elle n’est pas le fait d’organismes d’Etat et qu’elle n’a pas été autorisée par la justice. L’espionnage du téléphone portable du Premier ministre, Pedro Sanchez, avec Pegasus s’est produit à deux reprises, les 19 et 31 mai 2021. L’espionnage du ministre de la Défense, Margarita Robles, a été infecté en juin, selon des informations du Centre national de cryptologie espagnol.

    Au plus fort de la tension avec le Maroc

    Aux dates où l’espionnage a eu lieu, l’Espagne vivait l’un de ses plus grands moments de tension avec le Maroc lorsque, les 17 et 18 mai, deux jours après que plus de 8.000 mineurs marocains, eurent franchi la frontière avec Ceuta en raison de la passivité du royaume alaouite. C’était la réponse du Maroc à l’admission dans un hôpital espagnol du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, avant le virage à 180 degrés de la politique sur le conflit du Sahara menée par Sanchez ce même 2022, acceptant les plans d’autonomie marocains et refusant le référendum d’autodétermination aux Sahraouis. Les observateurs relèvent, dans ce sens, que cette affaire d’espionnage du PM Sanchez intervient au fort de la crise avec le Maroc, selon un rapport d’Amnesty International qui assure que Rabat a utilisé le logiciel espion pour surveiller les politiciens et les journalistes en mai et juin 2021.

    L’implication possible du Maroc dans l’espionnage sur les téléphones portables de Pedro Sanchez et Margarita Robles est dénoncée par le bureau du procureur de l’État, selon des sources juridiques et de renseignements consultés par le journal espagnol El Debate. Et s’il se confirme que l’espionnage a été ordonné par le royaume alaouite dirigé par Mohamed VI, l’image du Premier ministre sera fortement compromise, un mois et demi seulement après que Sanchez a reconnu le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental.

    Sanchez a-t-il fait diversion ?

    Pour le moment, le gouvernement préfère rester prudent avant de lancer un doigt accusateur, et s’en tenir aux procédures qui seront désormais ouvertes devant le tribunal numéro 4 de l’Audience nationale, où une plainte a été déposée. Mais on relève qu’il s’agit d’un pays étranger, puisque le système Pegasus n’est commercialisé qu’entre États souverains. Certes, cette affaire affaiblit le gouvernement mais profite aussi aux Catalans. Les indépendantistes espagnols doutent de la véracité de ces informations en accusant Sanchez de faire diversion pour faire oublier le scandale «Catalan Gate». «Il s’agit d’un mensonge», estime-t-on, qu’alors que le président régional catalan, Pere Aragonés Garcia, accuse Madrid de doubles standards. «Quand l’espionnage massif est à l’encontre des institutions catalanes et de l’indépendantisme, c’est silence et excuses », a tweeté le président du gouvernement régional catalan, Pere Aragonés. « Le deux poids deux mesures est évident. Contre l’indépendantisme, tout est bon ».

    Lundi, le principal parti politique de Catalogne et allié du gouvernement a, en rappelant que le gouvernement est lui-même impliqué dans une affaire d’espionnage présumée de 65 dirigeants indépendantistes catalans, appelé à la démission de Mme Robles, la ministre de la Défense, alors que d’autres séparatistes plus radicaux, appellent à mettre fin au soutien à la coalition gauche-centre de M. Sanchez au Parlement. Et ce, au moment où le gouvernement minoritaire de gauche de Pedro Sanchez a besoin du soutien du parti de Pere Aragonés pour rester au pouvoir jusqu’au terme de la législature, fin 2023.

    A. R.

    L’Algérie aujourd’hui, 04/05/2022

    #Maroc #Espagne #Espionnage #Pegasus #PedroSanchez #MargaritaRobles #GonzalezLaya

  • Espionnage de Pegasus: le gouvernement espagnol sous écoute

    Espionnage de Pegasus: le gouvernement espagnol sous écoute

    Espionnage de Pegasus: le gouvernement espagnol sous écoute – Pedro Sanchez, Margarita Robles, Arancha Gonzalez Laya, indépendantistes catalans,

    La question de l’espionnage par le programme israélien « Pegasus » est revenue sur le front européen, après qu’il a été découvert que le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, la ministre de la Défense Margarita Robles et un certain nombre de responsables de l’Union européenne ont été victimes de ce programme.

    Les Européens entendent durcir le programme, comme les Etats-Unis l’ont fait pendant des mois. Il s’agit du deuxième défi d’espionnage auquel l’Union européenne est confrontée, après le scandale Echelon.

    Lundi, le gouvernement de Madrid a révélé qu’il avait déféré le piratage des téléphones des responsables espagnols à la Cour suprême espagnole pour ouvrir une enquête sur le processus d’espionnage, et a pointé du doigt des forces extérieures sans préciser leur identité.

    Malgré les discours du gouvernement sur les forces extérieures, certains partis d’opposition, dont les nationalistes de Catalogne, et même le partenaire du gouvernement dans la coalition, le parti « Podemos », insistent sur la nécessité de former un comité pour rechercher et enquêter sur l’espionnage que le parti catalan militants ont été soumis à par “Pegasus” par les renseignements espagnols, Après que le gouvernement l’ait admis.

    Le chef du Parti républicain catalan, Oriol Juncras, a déclaré que ce qui se passe de l’espionnage extérieur pourrait être une couverture pour dissimuler l’espionnage par l’État espagnol de 75 responsables catalans.

    Pendant ce temps, les services de renseignement européens ont commencé à exprimer leur grande inquiétude quant au fait que ceux qui avaient été espionnés étaient de hauts chefs d’État et de gouvernement tels que le britannique Boris Johnson, le français Emmanuel Macron et l’espagnol Pedro Sanchez, ainsi que des responsables de l’Union européenne.

    On pense que les chefs et autres responsables européens ont été espionnés, mais ils refusent de le divulguer.

    L’inquiétude est due à la qualité des informations diffusées par les responsables européens, notamment sur l’OTAN et les plans de l’Union européenne, notamment à la lumière des développements internationaux violents actuels caractérisés par la guerre russo-ukrainienne et le conflit occidental avec la Chine.

    Début novembre dernier, Washington a accusé la société productrice de Pegasus, « NSO », de menacer la paix mondiale, et l’a placée sur la liste noire. L’Union européenne est restée réticente à prendre une décision, notamment au niveau du Conseil de l’Europe, composé des chefs d’Etat et de gouvernement. Cette réticence est due à l’acquisition par un certain nombre de pays européens de ce programme d’Israël, comme l’Allemagne, l’Espagne, la Hongrie et la Pologne.

    Le Parlement européen a pris l’initiative de former une commission d’enquête sur ce scandale, et la commission travaillera à deux niveaux : le premier est l’implication des pays européens dans l’acquisition du programme d’espionnage intérieur, puis l’Union européenne est exposé à l’espionnage par des tiers.

    Le Parlement européen entamera le débat en séance publique sur le sujet à partir de mercredi de cette semaine.

    C’est la deuxième fois que le Parlement met en place une grande commission d’enquête sur les activités d’espionnage, après celle qu’il avait mise en place dans les années 1990 pour enquêter sur le programme d’espionnage anglo-saxon « Echelon ». Washington et Londres ont supervisé le programme « Echelon », qui espionnait des pays du monde entier, y compris l’Union européenne, en particulier la France et l’Allemagne.

    Les questions des experts ont commencé à proliférer sur le scandale de l’espionnage, et vont dans les directions suivantes, le programme Pegasus met en avant la fragilité et le retard du renseignement européen dans le domaine numérique, puis il peut porter sur un programme très sophistiqué difficilement contrôlable des plus grands experts en espionnage numérique, et enfin l’hypothèse d’un programme similaire à l’israélien utilisé par un pays tiers puissant dans le domaine du numérique et d’Internet.

    L’Événement, 03/05/2022

    #Espagne #PedroSanchez #MargaritaRobles #GonzalezLaya #Pegasus #UE #Espionnage #Parlement_européen

  • Acculé par les Catalans, Sanchez tente de noyer le poisson

    Acculé par les Catalans, Sanchez tente de noyer le poisson

    Acculé par les Catalans, Sanchez tente de noyer le poisson – Pegasus, espionnage, indépendantistes catalans, Margarita Robles,

    Pedro Sánchez déclassifie son espionnage afin de désamorcer le chantage à l’indépendance.

    La Moncloa n’attend pas la commission des secrets du Congrès et annonce que les téléphones portables du président et du ministre Robles ont été attaqués par le système Pegasus.

    Le gouvernement sait depuis plusieurs jours que les téléphones portables de Pedro Sánchez et Margarita Robles ont été espionnés il y a un an grâce au système Pegasus, le même système utilisé pour accéder aux terminaux des partisans de l’indépendance. C’est cette circonstance qui a été utilisée à La Moncloa pour garder le calme face au danger de voir la gouvernabilité du Congrès s’effondrer et qui a été leur atout pour désamorcer la campagne et le chantage des nationalistes face à l’espionnage de leurs dirigeants. Mais la communication publique de cet espionnage est désormais précipitée, Sánchez étant le premier chef de gouvernement en exercice à reconnaître avoir été espionné par le logiciel israélien Pegasus, c’est-à-dire à reconnaître la vulnérabilité de la sécurité nationale.

    Le gouvernement a décidé de rendre publiques ce lundi ces « intrusions », ces « attaques externes » sur les terminaux du Premier ministre et du ministre de la Défense comme un argument pour discréditer les attaques de ses partenaires et mettre Sánchez dans la même position de victime que ceux qui, par exemple, le président de la Generalitat, Pere Aragonès, remettent en cause ses actions. L’égalisation des rôles. Le gouvernement se présente désormais comme la personne espionnée, et non plus seulement comme l’espion.

    En mai 2021, le téléphone portable de M. Sánchez a subi deux intrusions qui ont entraîné le vol de 2,6 gigaoctets d’informations dans la première et de 130 mégaoctets dans la seconde. Et le téléphone portable de Robles a été mis sur écoute en juin 2021, dérobant 9 mégaoctets d’informations. Cet espionnage à l’aide du système Pegasus a été certifié au gouvernement ce week-end par le biais de deux rapports du Centre national de cryptologie (CCN-CERT), rattaché au CNI. Les terminaux des autres membres du gouvernement sont maintenant vérifiés pour voir s’il y a eu d’autres intrusions.

    Ainsi, en plein affrontement avec ses partenaires nationalistes et face au danger que l’affaire Pégase ne complique davantage la gouvernabilité, le gouvernement a envoyé aux indépendantistes des messages qui ont maintenant un sens : le gouvernement souhaite que la commission des secrets officiels du Congrès soit mise en place le plus rapidement possible afin que le directeur du CNI puisse donner des explications ; il impose une manœuvre à la Chambre pour changer les majorités et donner accès à des partis comme Bildu, Junts ou la CUP et accélérer sa constitution ; et il fait appel à ses partenaires car  » tout sortira clair de cette commission « .

    « ATTAQUE EXTERNE ».

    Mme Robles a elle-même invité les partis nationalistes catalans à faire en sorte que dans cette commission sur les secrets « tout sorte, ils peuvent voir la documentation et peut-être que beaucoup de ceux qui donnent maintenant des leçons devront se taire quand ils verront les actions qu’ils ont entreprises ». Ces actions étaient l’espionnage de ses téléphones portables et de ceux de Sánchez. Mais si cette annonce avait été faite au sein de la commission des secrets, elle n’aurait pas été rendue publique – comme ce sera le cas pour l’espionnage des partisans de l’indépendance – car ses assistants – les porte-parole de tous les groupes parlementaires – sont tenus de ne pas révéler ce qui y est discuté. C’est pourquoi La Moncloa a pris les devants et l’a rendu public pour l’ensemble de l’opinion publique.

    La Moncloa affirme qu’elle n’a aucun doute et qu’il a été vérifié qu’il s’agissait d’une « attaque externe », mais évite de pointer le doigt accusateur. Bien qu’il y ait eu des enquêtes sur l’espionnage de divers dirigeants par Pegasus. Une enquête a révélé que le Maroc avait infecté un des téléphones portables d’Emmanuel Macron avec Pegasus, mais celui-ci n’a pas confirmé l’information ; M. Sánchez est le premier chef de gouvernement à l’admettre. Son iPhone lui a été retiré il y a quelques jours, lorsque l’espionnage a été découvert.

    Les dates de ces « attaques externes » coïncident avec des moments de tension et de conflit pour le gouvernement aux niveaux national et international. Le 22 juin 2021, des grâces ont été accordées aux dirigeants indépendantistes de 1-O et le 18 avril, le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, a atterri en Espagne, déclenchant un conflit diplomatique avec le Maroc qui n’a pu être étouffé qu’il y a quelques semaines avec le revirement du gouvernement sur la position historique de l’Espagne sur le Sahara occidental.

    TÉLÉPHONES MOBILES CRYPTÉS

    Les membres du gouvernement, lorsqu’ils prennent leurs fonctions, reçoivent un iPhone crypté et théoriquement protégé contre le piratage. Ces combinés portent l’application COMSec, développée par la société Indra et certifiée par le CCN. Cette technologie est un système de communication sécurisé qui permet de sécuriser les appels vocaux, les appels vidéo, les messageries instantanées et les fichiers sur tout téléphone mobile commercial et sur tout réseau IP (3G, 4G, 5G, WiFi, LAN, satellite).

    Lorsque les membres de l’exécutif veulent effectuer l’une de ces actions, cette application est lancée. Cette technologie, qui, outre le gouvernement, est utilisée par 35 entreprises d’Ibex, permet, entre autres, le cryptage de bout en bout et est multiplateforme (Android, iOS, Windows), avec une convivialité avancée comparable aux clients de messagerie instantanée les plus populaires.

    En décembre 2021, le Gouvernement, par l’intermédiaire de la sous-direction générale du bureau du budget et de la gestion économique, a formalisé le contrat d’extension, de support et de maintenance du système de communications sécurisées COMSec avec Indra pour un montant de 88 158,95 euros.

    On peut donc en déduire que les téléphones portables espionnés avec Pegasus sont ceux à usage personnel et non ceux utilisés dans le cadre des affaires gouvernementales. Cependant, le secteur a été surpris par le volume élevé d’informations volées au président du gouvernement car, en outre, la recommandation faite aux membres du gouvernement est de vider régulièrement leurs terminaux. C’est la raison pour laquelle les informations volées au ministre de la défense sont si petites, mais pas à Sánchez.

    Ce n’est pas la première fois que le téléphone portable d’un ministre est piraté. En août 2020, le département de la sécurité nationale du bureau du Premier ministre et le CNI ont indiqué que le piratage des téléphones portables des ministres et des hauts fonctionnaires du gouvernement faisait l’objet d’une enquête. Parmi les personnes touchées figure le ministre de la justice de l’époque, Juan Carlos Campo, mais plusieurs hauts fonctionnaires ont reçu des messages suspects sur leur téléphone, voie par laquelle Pegasus s’infecte.

    El Mundo, 02/05/2022

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    #PedroSanchez #Pegasus #Espionnage #Catalunya

  • Espagne-Pegasus. Confession de faiblesse

    Espagne-Pegasus. Confession de faiblesse – Pedro Sanchez, Margarita Robles, Maroc, Catalogne,

    Si l’espionnage de Sánchez et Robles est considéré comme une évidence, la conférence de presse de ce lundi teinte le tout d’un opportunisme politique et d’une propagande tout aussi condamnables.

    Dans une apparition surprenante et inhabituelle, appelée presque à l’aube, le ministre de la Présidence a annoncé lundi que les téléphones institutionnels du président du gouvernement et du ministre de la Défense ont subi une intrusion l’année dernière avec l’extraction de fichiers. Dans le cas de Pedro Sánchez, les auteurs de la cyber-attaque se sont appropriés plus de 2,6 gigaoctets ; dans le cas de Margarita Robles, seulement 9 mégaoctets. Félix Bolaños n’a pas donné plus de détails, si ce n’est que l’attaque était « externe », ce qui signifie qu’aucun organe de sécurité officiel n’était impliqué, et que les faits ont été transmis à l’Audiencia Nacional. Le choix de cette juridiction ne peut être aléatoire, car sa compétence est limitée aux crimes de terrorisme, commis à l’étranger ou par des organisations criminelles de grande envergure impliquées dans la corruption et le trafic de drogue.

    Par conséquent, même si le gouvernement n’a pas identifié – du moins c’est ce qu’il prétend – les auteurs de l’espionnage, il doit avoir une raison de ne pas avoir transmis la plainte à un tribunal d’enquête ordinaire. Avec l’ombre du Maroc qui plane sur cette crise, les lacunes du récit montrent que la conférence de presse a été précipitée, injustifiée et même contre-productive.

    S’il a fallu un an aux services de protection des communications du premier ministre et du ministre de la défense pour apprendre qu’ils avaient été espionnés, cette apparition n’a fait qu’embarrasser l’État. Cependant, comme ABC a pu le confirmer, le gouvernement était au courant de l’intrusion dans les téléphones portables de Sánchez et Robles depuis des mois. Le fait qu’ils aient reçu le rapport définitif sur cet espionnage dimanche n’est rien d’autre qu’une excuse, car il n’était pas nécessaire de publier les résultats de l’enquête de manière aussi hâtive et insuffisante. Ils n’ont pas expliqué la raison d’un tel retard, ni le choix du 2 mai – un jour férié dans la majeure partie de l’Espagne et avec une avalanche de sondages préélectoraux très favorables au Parti populaire – pour faire connaître les faits. Alberto Núñez Feijóo a manifesté son soutien au gouvernement, non sans exprimer ses soupçons quant à la finalité politique de la journée choisie.

    Il est clair que les informations fournies par le gouvernement visent à amortir l’effet de l’espionnage présumé sur les dirigeants indépendantistes catalans et à créer une sorte de solidarité victimaire entre les deux, ce qui donne la mesure du prix que Sánchez, au prix du crédit de l’État, est prêt à payer pour sa relation avec le mouvement indépendantiste. Le problème de Sánchez est qu’il a acquis une réputation de manœuvrier et de manipulateur. Bien que l’espionnage du président et du ministre Robles soit considéré comme une évidence, la conférence de presse teinte le tout d’opportunisme politique et de propagande urgente devant l’opinion publique. Le gouvernement devrait inclure parmi les risques de l’opération marketing de lundi le risque que l’effet public soit l’inverse de celui escompté, car de victimes, ils pourraient devenir ineptes sans interruption, encore plus après les cessions territoriales encore récentes et inexpliquées au Maroc, un régime sur lequel pèsent, avec la Russie et les pays voisins, des soupçons d’espionnage, pour l’instant anonyme, dont la confession publique affaiblit l’État et dépeint le gouvernement.

    Si le gouvernement est si préoccupé par la sécurité de l’État et la protection des informations sensibles, l’entrée d’ERC, de Bildu et de la CUP dans la commission des secrets officiels est encore plus intenable en termes démocratiques, politiques et même diplomatiques. À la veille de l’assemblée de l’OTAN à Madrid, Sánchez joue avec le feu : il avoue en public la vulnérabilité de l’État, utilisée à son tour au profit d’un exécutif aux abois.

    ABC, 02/05/2022

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    #Espagne #PedroSanchez #Pegasus #Espionnage

  • La solution ibérique pourrait offrir plus de gaz à l’Europe

    La solution ibérique pourrait offrir plus de gaz à l’Europe

    La solution ibérique pourrait offrir plus de gaz à l’Europe – Espagne, Algérie, Libye, UE, Maroc, Sahel, Russie

    Francis Ghiles (Vía Fair Observer*) – La crise ukraino-russe a mis à nu la dangereuse dépendance de l’Europe vis-à-vis de l’énergie russe. Mais elle a également ouvert de nouvelles opportunités pour l’exportation du gaz libyen et algérien.

    Jamais la question de savoir d’où viennent les approvisionnements étrangers en gaz de l’Europe et s’il existe des alternatives à la dépendance du continent vis-à-vis de la Russie n’a été autant débattue que ces dernières semaines. Un sujet habituellement réservé aux spécialistes est devenu l’objet de discussions sans fin. Existe-t-il d’autres sources d’approvisionnement en gaz pour l’Union européenne ?

    La réponse immédiate est qu’il y en a très peu aujourd’hui en dehors de la Russie même, d’où la forte hausse des prix du gaz constatée ces derniers temps. À moyen terme, cependant, la Libye et l’Algérie ont amplement la possibilité d’augmenter leurs approvisionnements vers l’UE.

    Approvisionnements de Libye et d’Algérie

    La Libye possède des réserves de gaz prouvées de 1 500 milliards de mètres cubes (bcm). Sa production est d’un modeste 16 mmc. L’Algérie possède 4 500 milliards de mètres cubes de réserves prouvées et 20 à 25 billions de mètres cubes (tcm) de réserves de gaz non conventionnel, les troisièmes au monde après les États-Unis et la Chine (et l’Argentine dont les réserves prouvées sont liées à l’Algérie). La quantité de gaz que cela pourrait produire est une énigme, mais nous parlons d’un chiffre de l’ordre de dizaines de bcm.

    L’Algérie produit aujourd’hui 90 milliards de m3, dont 50 milliards de m3 ont été exportés. Une autre caractéristique de l’Algérie est l’énorme capacité de stockage – 60 milliards de m3 – du champ gazier de Hassi R’Mel, son plus ancien et le plus grand par rapport à la capacité de stockage de l’UE de 115 milliards de m3.

    Pierre Terzian, le fondateur du groupe de réflexion énergétique français Petrostrategies, rappelle que quatre gazoducs sous-marins relient ces deux producteurs directement au continent européen : le premier relie les champs gaziers libyens à l’Italie ; les seconds champs gaziers algériens vers l’Italie via la Tunisie ; le troisième champ gazier algérien au sud de l’Espagne ; et le quatrième les mêmes gisements de gaz vers le sud de l’Espagne via le Maroc.

    Cette dernière est fermée depuis le 1er novembre 2021, en raison de la détérioration des relations entre l’Algérie et le Maroc, mais cela n’a pas affecté l’approvisionnement en gaz de la péninsule ibérique. L’Algérie dispose également de deux terminaux majeurs de gaz naturel liquéfié (GNL), ce qui ajoute de la flexibilité à sa politique d’exportation. Ses exportations vers la France et le Royaume-Uni se font en méthaniers.

    La première cause de la crise actuelle est structurelle puisque, selon Terzian, la production intérieure de gaz de l’UE a diminué de 23 % au cours des 10 dernières années et ne couvre plus que 42 % de la consommation, contre 53 % en 2010. Cette baisse est la conséquence, notamment, de la fermeture du champ gazier géant de Groningen, qui est bien engagée et qui s’achèvera d’ici 2030.

    L’Europe a beaucoup fait pour étendre le réseau de transport de gaz entre les pays de l’UE, mais certaines grandes péninsules gazières subsistent. En 2018, il a été suggéré que les connexions entre la péninsule ibérique et le reste de l’Europe devaient être développées. L’Espagne dispose d’un tiers de la capacité d’importation de GNL en Europe, dont une grande partie est inutilisée, et est reliée à l’Algérie par deux grands pipelines qui pourraient être prolongés.

    Comme Alan Riley et moi-même l’avions noté il y a quatre ans, « le principal obstacle à l’ouverture des voies d’approvisionnement du marché ibérique de l’énergie vers le reste de l’UE est la route restreinte au-dessus de la frontière franco-espagnole. Une seule conduite de gaz de 7 milliards de mètres cubes est disponible pour acheminer le gaz vers le nord… Le principal facteur de blocage a été le pouvoir politique d’Électricité de France, qui cherche à protéger les intérêts de l’industrie nucléaire française. Une solution ibérique, avons-nous ajouté, non seulement « bénéficierait à la France et à l’Espagne, mais aussi à l’Algérie, en créant des incitations supplémentaires à explorer de nouveaux gisements de gaz et peut-être à lancer une révolution nationale des énergies renouvelables », ce qui encouragerait un passage de la consommation du gaz au solaire. en Algérie.

    Allemagne, Pays-Bas et Italie

    L’Allemagne, pour sa part, n’a jamais mis son argent à sa bouche à l’égard de l’Algérie. En 1978, Ruhrgas (désormais absorbée par E.ON) a signé un important contrat de fourniture de GNL à l’Allemagne. L’Allemagne n’a jamais construit le terminal GNL nécessaire pour faire démarrer ce contrat. Jusqu’à présent, c’est le seul grand pays européen à ne pas avoir de terminaux d’importation de GNL, même s’il peut s’appuyer sur les installations existantes aux Pays-Bas et en Belgique.

    En 1978, les Pays-Bas se sont également engagés à acheter du gaz algérien. L’Algérie a abandonné le contrat au début des années 1980 en raison du refus de l’Allemagne d’aller de l’avant. Plus tard dans les années 1980, Ruhrgas a de nouveau exprimé son intérêt à acheter du gaz algérien, mais le prix proposé était trop bas et parce que Ruhrgas voulait ancrer le gaz via la France, qui insistait sur des frais de transit très élevés. En se débarrassant du gaz algérien, l’Allemagne s’est liée à la bonne volonté russe.

    L’Italie, comme l’Allemagne, gros importateur de gaz russe, s’est positionnée beaucoup plus adroitement. En décembre 2021, Sonatrach, le monopole d’État algérien du pétrole et du gaz, a augmenté la quantité de gaz pompé par le gazoduc TransMed, qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie et le détroit de Sicile à la demande de ses clients italiens. Cela faisait suite à une visite d’État très réussie du président italien Sergio Mattarella en Algérie début novembre. Le 27 février, Sonatrach a confirmé qu’elle pourrait pomper du gaz supplémentaire vers l’Europe, mais sous réserve du respect des engagements contractuels actuels.

    Les relations entre l’énergéticien italien ENI et Sonatrach sont historiquement étroites en raison du rôle important joué par le fondateur de l’entreprise italienne, Enrico Mattei, en tant que conseiller du gouvernement provisoire de la République algérienne dans ses négociations avec la France, qui ont abouti à l’indépendance de l’Algérie. en juillet 1962.

    La poursuite de politiques énergétiques très libérales depuis le début du siècle par la Commission européenne a bouleversé les politiques de contrats d’achat de gaz et de GNL à long terme, qui étaient jusqu’alors la norme dans les échanges internationaux de gaz. Pourtant, la sécurité de l’approvisionnement ne repose pas sur un tel libéralisme dévoyé. De nouvelles réserves de gaz ne peuvent être trouvées, et encore moins des gisements de gaz mis en production si les producteurs et les clients européens sont, comme le souligne Terzian, « à la merci de prix déterminés par des plateformes d’échange qui ont une liquidité douteuse (et peuvent être influencées par des acteurs majeurs). ” C’est une attitude, ajoute-t-il, « qui frise l’irresponsabilité ».

    La politique énergétique allemande a puissamment contribué à la crise actuelle. Il a allègrement poursuivi la fermeture des centrales nucléaires du pays, augmenté sa dépendance au charbon dans le secteur de l’électricité et avec cela une augmentation conséquente des émissions de carbone.

    Dialogue sérieux

    En considérant le gaz caspien comme une alternative au gaz russe, j’ajouterais un autre pays, la Turquie, qui a une politique très agressive et indépendante en tant que transit clé pour le gaz. Cependant, peu d’observateurs soutiendraient qu’une telle solution augmenterait la sécurité de l’Europe.

    S’engager dans un dialogue stratégique sérieux à long terme avec l’Algérie donnerait un effet de levier à l’Espagne et à l’UE. Cela pourrait aider à construire de meilleures relations entre l’Algérie, le Maroc et aussi la zone troublée du Sahel. Lorsque vous essayez de comprendre la politique de différentes nations, suivre l’argent offre souvent un bon guide. On pourrait aussi suivre le gaz.

    *[Cet article a été initialement publié par Arab Digest, une organisation partenaire de Fair Observer.]

    The Corner, 02/05/2022

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    #Espagne #Russie #Gaz #Algérie #Libye #UE #Maroc #Sahel

  • Espagne: Sánchez et Robles ont été espionnés par Pegasus

    Espagne: Sánchez et Robles ont été espionnés par Pegasus – Pedro Sánchez, Margarita Robles,

    Le gouvernement a déposé une plainte auprès de l’Audiencia Nacional et affirme que les intrusions, au cours desquelles un grand nombre d’informations ont été volées, ont une origine « externe ».

    MIGUEL GONZÁLEZ

    L’affaire Pegasus se retourne contre nous. Le président Pedro Sánchez et la ministre de la Défense, Margarita Robles, ont également été espionnés avec le programme israélien qui, en théorie, n’est vendu qu’aux gouvernements et aux organismes officiels. Les intrusions ont eu lieu en mai et juin 2021, sur le téléphone portable de Sánchez, et à cette dernière date sur le terminal de Robles.

    Les pirates ont extrait une énorme quantité d’informations du téléphone du chef du gouvernement : 2,6 gigaoctets lors de la première intrusion et 130 mégaoctets lors de la seconde. Le butin prélevé sur le téléphone portable du ministre de la Défense était beaucoup plus petit, du moins en termes de volume : 9 mégaoctets. Le gouvernement ne sait toutefois pas encore quelles informations ont été volées et à quel point elles sont sensibles, mais dans les deux cas, il s’agissait de ses téléphones institutionnels et non privés.

    Le ministre de la Présidence, Félix Bolaños, qui s’est présenté à La Moncloa aux premières heures de la matinée de mardi accompagné de la porte-parole du ministre, Isabel Rodríguez, a fait état d’ »intrusions consommées » au cours desquelles « un certain volume de données a été extrait des terminaux » et a qualifié les interventions d’ »illicites » et d’ »externes ».

    L’exécutif ne désigne pas l’auteur éventuel de ces attaques informatiques, mais assure qu’elles sont « externes aux organismes de l’État », notamment le Centre national d’intelligence (CNI), la seule agence espagnole qui dispose officiellement du programme Pegasus. « Quand nous parlons d’intrusions externes, nous voulons dire qu’elles sont extérieures aux organes de l’État et qu’elles n’ont pas d’autorisation judiciaire. C’est pourquoi nous les qualifions d’illégales et d’externes », a souligné M. Bolaños.

    Ce matin, le bureau du procureur de l’État a déposé une plainte auprès du juge de permanence de l’Audiencia Nacional, qui était à la tête du tribunal d’instruction numéro 4, pour qu’il enquête sur ces événements. La plainte ne nomme pas les éventuels auteurs, mais se base sur des faits « vérifiés et contrastés », sur lesquels « il n’y a aucun doute », selon Bolaños.

    Le gouvernement assure qu’il a eu hier entre les mains le rapport du Centre National de Cryptologie (CCN), l’organisme dépendant du CNI qui garantit la sécurité des communications des hauts fonctionnaires. Selon le rapport, il n’y a pas eu de nouvelle intrusion dans les téléphones de Sánchez et Robles depuis juin dernier. « Nous savons que, depuis ces dates, il n’y a pas eu d’intervention ultérieure dans ces deux terminaux, il n’y a aucune preuve qu’il y ait eu une nouvelle intrusion », a insisté le ministre.

    « L’une des conclusions auxquelles le gouvernement est parvenu est que nous allons renforcer les systèmes de sécurité. Nous allons mettre toutes les connaissances et les capacités du gouvernement central à la disposition des gouvernements et des parlements des régions autonomes », a ajouté M. Bolaños.

    L’annonce a été faite à la fin d’un long week-end de vacances dans sept régions autonomes et le jour des célébrations du 2 mai dans la Communauté de Madrid, au cours desquelles la présidente du PP, Isabel Díaz Ayuso, sera au centre de toutes les attentions, et sera accompagnée du nouveau leader du PP, Alberto Nuñez Feijóo. De même, après une semaine au cours de laquelle l’exécutif de la coalition a fait passer au Congrès, à la dernière minute, son plan visant à atténuer les effets de la guerre en Ukraine sur l’économie espagnole, grâce au soutien d’EH Bildu et avec la colère d’ERC, l’un de ses principaux partenaires parlementaires, en raison du scandale Pegasus, l’espionnage présumé d’au moins 60 dirigeants politiques et sociaux du mouvement indépendantiste par le biais d’un programme auquel seuls les États souverains ont théoriquement accès, et de l’absence de réponse du gouvernement.

    Ces derniers jours, le discours du président Pere Aragonès, qui fait partie des personnes concernées, s’est durci jusqu’à ce qu’à la fin de la semaine dernière, il appelle à la responsabilité de la ministre de la Défense et chef du CNI, Margarita Robles. Au Congrès, Robles a adressé des reproches sévères aux indépendantistes : « Que doit faire un État quand quelqu’un déclare l’indépendance ? En outre, elle a critiqué la CUP, affirmant qu’il était bon pour elle d’ »apparaître comme une victime ».

    [Bientôt, plus de détails].

    El País, 02/05/2022

    #Espagne #PedroSanchez #MargaritaRobles #Espionnage #Pegasus

  • Les eaux du Sahara, un obstacle pour tracer la frontière avec le Maroc

    Les eaux du Sahara, un obstacle pour tracer la frontière avec le Maroc

    Les eaux du Sahara, un obstacle pour tracer la frontière avec le Maroc – Espagne, Sahara Occidental, eaux territoriales, Pedro Sanchez, José Manuel Albares,

    La nécessité de délimiter les eaux territoriales est devenue plus pressante après que Rabat a approuvé deux lois par lesquelles elle a procédé à marquer sur la carte l’extension de sa mer territoriale jusqu’à 12 milles marins.

    La délimitation des eaux territoriales sur la façade atlantique fait partie de l’accord conclu par le gouvernement espagnol avec le Maroc lors de la visite du président Pedro Sánchez à Rabat en juillet dernier. Maintenant, la commission doit se réunir prochainement, avec la date encore dans l’air, pour un obstacle compliqué, les eaux du Sahara occidental. La nécessité de délimiter les eaux territoriales est devenue plus pressante du fait que le Maroc a approuvé début 2020 deux lois par lesquelles il a procédé à la délimitation de sa mer territoriale jusqu’à 12 milles nautiques et de la zone économique exclusive (ZEE) de 200 milles nautiques, ainsi que son plateau continental, « jusqu’au bord extérieur de la marge continentale ou jusqu’à 200 milles ».

    Les deux textes se sont heurtés à la délimitation des eaux territoriales espagnoles dans les îles Canaries, bien que jusqu’à présent ces lois n’aient pas été appliquées, faute de réglementation pour leur exécution. En tout cas, même alors, le gouvernement espagnol a assuré que les deux pays voulaient résoudre la question d’un commun accord et conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. La déclaration commune après la rencontre à Rabat entre Sánchez et Mohamed VI vient mettre noir sur blanc dit testament. Elle annonce que « le groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes sur la façade atlantique sera réactivé dans le but d’aboutir à des avancées concrètes ». Cette semaine, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a confirmé au Sénat que ce groupe de travail.

    Ce qu’Albares n’a pas précisé, comme le lui avait demandé un sénateur, c’est si les eaux du Sahara Occidental sont également incluses dans ces discussions, que le Maroc considère comme les siennes bien que le Tribunal de l’UE l’ait déjà mis en garde en septembre dernier dans un arrêt historique du que ce n’était pas le cas, en renversant l’accord de pêche entre le bloc et le royaume. Cette décision a cependant été portée en appel. « L’Espagne ne peut pas négocier un traité avec le Maroc qui inclut les eaux territoriales du Sahara car ce serait violer le droit international, puisqu’il s’agit d’un territoire non autonome », prévient Juan Francisto Soroeta, professeur de droit international public et de relations internationales, à Europa Press à l’UPV.

    Selon lui, « il est impensable que l’Espagne négocie un traité de ces caractéristiques avec le Maroc » malgré le fait que le gouvernement a déclaré que le plan marocain d’autonomie pour le Sahara est « la base la plus solide, réaliste et crédible » pour résoudre ce différend . La lettre dans laquelle Sánchez a transmis cette position du gouvernement « n’a aucune conséquence juridique », souligne Soroeta. Avec cela, note-t-il, le statut du territoire n’est pas changé. En ce sens, il souligne que l’Espagne n’est pas allée aussi loin que les États-Unis l’ont fait avec Donald Trump dans la reconnaissance de la nature marocaine du Sahara. « Cette décision était aussi un toast au soleil puisqu’elle n’a pas non plus de conséquences juridiques » et donc le Sahara continue d’être un territoire à décoloniser.

    Si l’Espagne parvient à un accord avec le Maroc sur la délimitation des eaux territoriales dans lesquelles l’ancienne colonie est incluse, « elle serait passible de poursuites devant les tribunaux internationaux », insiste le professeur de l’UPV, qui est donc convaincu que le gouvernement n’ira pas aussi loin. « Une autre chose est qu’il négocie ses frontières maritimes avec le Maroc, en excluant les eaux juridictionnelles du Sahara occidental de la négociation », souligne-t-il, montrant ses doutes que le Maroc acceptera de laisser de côté les eaux qu’il considère comme les siennes.

    Laissant de côté le Sahara, les négociations pour la délimitation des eaux territoriales ne sont pas toujours faciles. La Convention de Genève sur la mer territoriale et la zone contiguë de 1958 prévoyait la possibilité de régler les différends au moyen d’un accord ou, à défaut, d’opter pour l’équidistance lors de leur délimitation. Cependant, avec la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, à laquelle l’Espagne et le Maroc sont parties, cette deuxième option est supprimée, ne laissant que la possibilité d’un accord ou d’une non-délimitation des eaux, comme cela se produit actuellement entre les deux pays.

    C’est cet accord que le groupe de travail de l’Espagne et du Maroc va essayer de trouver maintenant. S’il n’est pas possible d’y parvenir, ils pourraient explorer d’autres voies, comme une solution diplomatique, non contraignante, et rechercher, par exemple, une figure qui agirait comme médiateur, même si ce n’est pas quelque chose de fréquent, le professeur de Droit public international Elena Conde, de l’UCM. Cette solution « n’est pas juridiquement contraignante » de sorte qu’ »aucune obligation juridique n’en découle, sauf si ce qui a été convenu aboutit à l’approbation d’un traité international », précise-t-il.

    La chose la plus normale à faire dans un litige de ce type est de recourir à l’arbitrage. Il existe également différentes options ici, d’un tribunal arbitral ou d’une personnalité choisie par les parties pour rechercher une solution, en passant par la Cour internationale du droit de la mer, créée en vertu de la convention susmentionnée et dont la mission est précisément de régler ce type de différend, et atteindre la Cour internationale de justice (CIJ), chargée de régler les différends entre États. La clé dans le cas de l’arbitrage, souligne Soroeta, est que lorsqu’il y a recours, les deux parties doivent convenir qu’ »elles respecteront la solution qui leur est proposée ». « Ici la solution, c’est la loi, une norme juridique, donc si elle n’est pas respectée, il y a une responsabilité internationale », pointe le professeur UCM, qui souligne que « dans la plupart des cas, les processus de délimitation aboutissent à un traité ou à une décision juridiquement contraignante ».

    D’autre part, le débat sur la délimitation des eaux s’est accompagné de la polémique suscitée par les projets marocains de prospection d’hydrocarbures au large de ses côtes et près de Lanzarote et Fuerteventura, qui a suscité des critiques et des inquiétudes dans les îles Canaries. A cet égard, Albares a assuré que le gouvernement veillera aux intérêts de l’archipel et qu’il suit ce dossier au jour le jour et pour le moment les données dont il dispose indiquent que la prospection se fait dans les eaux territoriales marocaines. En ce qui concerne la peur des îles Canaries en raison de l’impact environnemental que cela pourrait avoir sur les îles, le ministre a indiqué que c’est l’une des questions que le groupe de travail peut traiter.

    Cependant, Condé ne croit pas que le gouvernement puisse faire grand-chose sur cette question. « Le Maroc peut faire ce qu’il veut a priori, dans le cadre des dispositions de la convention sur le droit de la mer, sur son plateau continental et sa zone d’exclusion économique (ZEE) bien qu’avec certaines limites et en fonction des obligations qu’il a assumées au niveau international, notamment par rapport à la protection de l’environnement », explique le professeur UCM. Si lors de la prospection « un déversement ou un accident se produit, il y a des possibilités de satisfaction et d’indemnisation », reconnaît l’expert en droit international, mais prévient qu’en général celles-ci dépendent « des accords que les entreprises qui font la prospection passent avec les assureurs et les États qui accordent les permis ».

    La Información, 01/05/2022

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Frontières #Eaux_terroritoriales

  • L’Algérie s’impose comme une puissance méditerranéenne

    L’Algérie s’impose comme une puissance méditerranéenne – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Europe, Méditerranée, gaz, Ukraine, Russie,

    L’invasion russe de l’Ukraine, qui a débuté le 24 février, a redéfini la stratégie énergétique de l’UE. Les principales positions sur cette question ont impliqué trois pays : le Nigeria, le Qatar et l’Algérie. Le Nigeria et l’Algérie d’une part, car le réseau de pipelines qui va du Golfe de Guinée à la Méditerranée traverse les deux pays. Et le Qatar, qui a commencé à négocier avec l’Union européenne pour fournir du pétrole et du gaz dans tout l’Est afin d’atténuer les effets de la coupure des liens énergétiques avec la Russie. Dans ce cadre, la Pologne, qui, par l’intermédiaire d’Orlen, distribue le pétrole et le gaz du Golfe Persique, et l’Espagne, point d’entrée de l’un des gazoducs algériens, gagnent en influence régionale en Europe.

    Mais tout a changé lorsque l’Espagne a annoncé son changement de position sur la question du Sahara occidental. De l’évolution dans le cadre de ce qui a été convenu par les Nations Unies et les différentes résolutions, à la défense de la position du Maroc dans laquelle le Sahara Occidental est une région plus marocaine avec un certain degré d’autonomie.

    Ce changement a été effectué de la pire façon possible, et au pire moment, lors du voyage diplomatique de Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté à l’étranger, en Chine. La première réponse que l’Espagne a reçue est venue de la Chine, de manière critique et énergique. Quelques jours plus tard, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la même position.


    L’Algérie, un pays qui avait perdu beaucoup d’influence en raison des crises politiques continuelles, l’a soudainement regagnée et a été renforcée par le revirement brusque de Moncloa sur le Sahara.


    L’Algérie, un pays qui avait perdu beaucoup d’influence en raison de crises politiques continuelles, l’a soudainement regagnée et a été renforcée par le brusque revirement de Moncloa. Cela a non seulement conduit à la résiliation de l’accord gazier avec l’Espagne, mais le gouvernement algérien a également changé de partenaire privilégié, passant de l’Espagne à l’Italie. Toute l’influence énergétique que pouvait avoir la péninsule a disparu d’un seul coup après une rencontre entre le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et Mario Draghi. L’Europe continuerait à avoir du gaz, mais l’Algérie déterminerait comment et avec qui.

    Ainsi, en quelques jours, la Chine a conclu un accord macro-commercial de 7 milliards de dollars avec l’Algérie pour l’extraction de phosphates, et a réussi à retirer l’Espagne de la stratégie énergétique de l’UE à titre de sanction. Et dans un retour aux anciennes traditions, malgré l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les forces armées algériennes ont participé à des manœuvres conjointes avec les forces armées russes près de la frontière avec le Maroc. Ces actions n’ont entraîné aucune conséquence ni aucun avertissement. Une neutralité prononcée en faveur de l’Ukraine, associée au maintien des contacts avec la Russie, à l’attraction des investissements chinois et au maintien d’une voix faisant autorité sur la question du Sahara occidental, définira la diplomatie algérienne en avril.

    Cette semaine, le gouvernement algérien a averti le gouvernement espagnol que s’il fournissait à des tiers le gaz qu’il acheminerait en Espagne, en faisant référence au Maroc, il fermerait également Medgas, le nom du gazoduc reliant l’Algérie et l’Espagne. Les experts considèrent qu’il s’agit d’un avertissement, mais pas d’une menace réelle.

    Les relations de l’Algérie avec les pays du Moyen-Orient sont également pertinentes. Les amitiés avec l’Arabie saoudite, le Qatar, la Syrie, la Turquie et les Émirats arabes unis sont cordiales, et les investissements dans le pays sont en augmentation. Bien qu’elle soit opposée à la normalisation des relations diplomatiques avec Israël, l’Algérie maintient des liens avec les pays qui ont signé les accords d’Abraham. L’annonce de l’amélioration des communications entre Dubaï et Alger grâce à l’établissement de nouvelles liaisons aériennes en est un exemple.

    Pour de nombreuses années encore, le pays d’Afrique du Nord aura la haute main sur la question énergétique européenne et fixera l’agenda dans les pays du Sud.


    Nous aurons maintenant des nouvelles du NMGP – Nigeria Morocco Gas Pipeline, le gazoduc maritime qui fera le tour de la côte africaine depuis les puits du Nigeria jusqu’au Maroc, évitant ainsi l’Algérie. Nous devons être conscients qu’il ne s’agit pas d’un projet à court terme, car les données indiquent qu’il faudra environ vingt-cinq ans pour le mener à bien. S’il est terminé, ce sera en 2046 selon les projets initiaux de 2016 et 2017. Cette alternative ne servira donc pas à atténuer les effets de la crise ukrainienne, pas plus qu’elle ne remplacera le gaz provenant d’Algérie. Par conséquent, pendant de nombreuses années, le pays d’Afrique du Nord aura la haute main sur la question énergétique européenne et fixera l’agenda des pays du Sud.

    En conclusion, l’Algérie se trouve dans une position d’équilibre. Tout en maintenant des contacts de défense avec la Russie, elle soutient l’intégrité de l’Ukraine et aide l’Europe. Tout en se dissociant de la position américaine et des accords d’Abraham, elle établit de meilleures relations avec les pays signataires. Malgré la détérioration des relations diplomatiques avec la France, elle établit des liens avec Rome, qui est le principal allié de la France dans l’UE. Et bien qu’ayant peu d’influence régionale, la position algérienne sur le Sahara Occidental est plus appréciée au Conseil de Sécurité de l’ONU que celle du Maroc.

    Guillem Pursals, politologue titulaire d’un master en sécurité, spécialisé dans les conflits, la sécurité publique et la théorie de l’État.

    El Independiente, 01/05/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Gaz #Europe #Ukraine #Russie #Méterranée

  • Espagne: Et si l’Algérie fermait le robinet du gaz?-analyse-

    Espagne: Et si l’Algérie fermait le robinet du gaz?-analyse-

    Espagne: Et si l’Algérie fermait le robinet du gaz?-analyse- – Maroc, Sahara Occidental, GNL, facture, prix,

    L’Espagne fait face à une facture de gaz plus lourde si l’Algérie arrête ses livraisons: Analyste
    Selon un analyste, la facture de gaz de l’Espagne devrait fortement augmenter si l’Algérie donne suite à sa menace de résilier ses approvisionnements.

    L’Algérie a averti cette semaine qu’elle arrêterait les approvisionnements si Madrid vendait du gaz algérien à d’autres pays, faisant référence à un projet espagnol d’exportation de gaz vers le Maroc via un gazoduc.

    Les relations de l’Algérie avec le Maroc voisin se sont fortement détériorées ces dernières années en raison de leur différend sur le Sahara occidental, Madrid attirant sa colère pour avoir soutenu le plan d’autonomie de Rabat pour l’ancienne colonie espagnole.

    L’Algérie a désactivé le gazoduc Maghreb-Europe, qui transportait du gaz vers l’Espagne et l’Europe via le Maroc, le 31 octobre de l’année dernière, transférant l’approvisionnement de Madrid vers le gazoduc sous-marin direct Medgaz.

    La dépendance de l’Espagne vis-à-vis du gaz algérien peut être mesurée par le fait que 40% des besoins totaux en gaz de Madrid l’année dernière ont été satisfaits par la nation nord-africaine.

    En janvier, les exportations de gaz algérien vers l’Espagne se sont élevées à 9,8 gigawattheures, suivies de 9,0 gigawattheures en février et de 9,5 gigawattheures en mars, selon l’Institut d’économie et d’analyse financière de l’énergie (IEEFA).

    Madrid aura d’autres options si l’Algérie met fin à l’approvisionnement en gaz, mais ce sera une proposition coûteuse, a déclaré Ana Maria Jaller-Makarewicz, analyste pour l’Europe à l’IEEFA.

    Elle a déclaré que la principale pomme de discorde entre les deux était le projet de Madrid d’exporter du gaz vers le Maroc, donc « tout dépend de ce que l’Espagne décide de faire ».

    « Si l’Algérie arrête les livraisons, l’Espagne peut répondre à sa demande avec des importations de GNL. Mais cela peut faire grimper les prix du gaz dans le pays car c’est beaucoup plus cher que d’obtenir du gaz directement d’Algérie via le gazoduc GNL », a expliqué Jaller-Makarewicz.

    La part de l’Europe

    Le gaz algérien est tout aussi important pour l’Europe que pour Madrid – de plus en plus alors que l’Union européenne tente de se sevrer de l’énergie russe.

    L’Algérie a représenté 8,2% des importations de gaz de l’UE l’année dernière, ce qui en fait le troisième fournisseur du bloc après la Norvège et la Russie.

    L’Europe a accaparé 83% des exportations de gaz de l’Algérie, selon les données de l’Institut du Moyen-Orient, tandis que le volume total fourni à l’Europe l’an dernier a atteint 55 milliards de mètres cubes.

    Selon l’IEEFA, les exportations algériennes vers l’Europe en janvier ont totalisé 30,2 gigawattheures, 27,8 gigawattheures en février et 29,3 gigawattheures en mars.

    Avec l’Espagne, l’Italie est le principal importateur européen de gaz algérien.

    L’Algérie était le deuxième fournisseur de l’Italie l’année dernière, fournissant environ 28 % de ses besoins totaux, juste derrière la Russie avec 38 %.

    Dans ce contexte, Jaller-Makarewicz, l’analyste de l’IEEFA, a déclaré qu’il était peu probable que l’Algérie réduise l’approvisionnement en gaz de l’Italie via le gazoduc transméditerranéen.

    L’Algérie et l’Italie ont récemment négocié pour intensifier leur commerce du gaz, a-t-elle ajouté, faisant référence à un accord signé par les deux début avril alors que Rome s’efforce de réduire sa dépendance à Moscou.

    MEMO, 01/05/2022

    #Espagne #Gaz #GNL #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #prix



  • Algérie-Espagne. Le cordon de la confiance est rompu

    Algérie-Espagne. Le cordon de la confiance est rompu – gaz, Maroc, Sahara Occidental,

    Le gouvernement Sanchez continue de narguer l’Algérie, s’essayant à de multiples provocations qui n’honorent en rien le pays dont il a la charge de diriger la destinée. Jamais un gouvernement espagnol n’est descendu aussi bas dans la non défense des intérêts de l’Espagne. Sanchez semble plus se servir de son poste que servir son pays. Sa proximité avec le roi du Maroc et la hrira qu’ils ont partagée il y a quelques semaines dans le palais royal était sûrement saupoudrée de quelques hrouz dont sont grands spécialistes nos voisins de l’Ouest.

    Mais pour parler plus sérieusement, l’Espagne doit revoir sa manière de s’adresser et de se comporter avec l’Algérie et ses dirigeants. La sortie médiatique du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, commentant les déclarations faites aux journalistes algériens du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, déclarant « je ne vais pas alimenter des polémiques stériles mais l’Espagne a pris une décision souveraine dans le cadre du droit international et il n’y a rien d’autre à ajouter », était une sortie des plus déplacée, et c’est ce que n’a pas manqué de le rappeler l’Envoyé spécial au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger , Amar Belani, qui a qualifié ces propos du responsable espagnol de « désobligeants », « inacceptables » estimant que « le ministre espagnol devra en assumer les conséquences».

    Ce mercredi encore, le gouvernement Sanchez continue dans la provocation. Sa ministre de l’énergie se contente d’un message électronique donc un tweet ou un email pour informer son homologue algérien, sans prendre la peine de l’appeler, de la décision de l’Espagne d’autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du Gazoduc Maghreb Europe (GME). Autrement dit, l’Espagne a décidé d’alimenter le Maroc en gaz, alors que l’Algérie avait sanctionné le pays du Makhzen en lui coupant les vannes après ses égarements répétés. Mais cette fois la réponse de l’Algérie a été ferme et forte, puisque le département du ministre Arkab a averti les Espagnols que tout acheminement de «quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols». Le gouvernement Sanchez, se rendant compte de sa bévue, a vite fait de corriger son attitude. Sa ministre de la Transition écologique s’est fendue d’ une autre déclaration où elle a juré tous ses dieux qu’ «en aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne sera d’origine algérienne».

    Mais peut-on faire confiance à ce gouvernement espagnol? Tout dans son comportement indique le contraire. Et l’Algérie doit remettre chaque chose à sa place et en finir avec ce gouvernement Sanchez qui n’a aucun sens de l’honneur des engagements des États et qui s’est permis trop de choses avec notre pays. Donc la confiance à bel et bien été trahie et c’est l’Espagne qui doit savoir qu’elle a tout à perdre à cause de l’arrogance et la légèreté de son gouvernement.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest tribune, 29/04/2022

    #Algérie #Espagne #Gaz #Maroc #SaharaOccidental