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  • Algérie-Gaz: Les contrats ont des clauses restrictives

    Algérie-Gaz: Les contrats ont des clauses restrictives

    Algérie-Gaz: Les contrats ont des clauses restrictives – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    Imane Kimouche

    Les contrats gaziers conclus entre l’Algérie et ses clients, empêchent le transfert des quantités achetées vers une destination tierce, et imposent que le client soit la partie finale à l’accord, ce qui justifie légalement la dernière position algérienne sur l’Espagne, comme l’a averti l’Algérie si l’Espagne fournissait Le Maroc avec du gaz algérien résiliera le contrat et cessera d’approvisionner l’Espagne, ont déclaré des experts de l’énergie.

    L’expert en affaires énergétiques, Ahmed Machraoui, a déclaré à Echorouk que les contrats gaziers liant l’Algérie à l’Espagne ou à d’autres pays empêchent la revente de gaz vers une autre destination, ce qui signifie que les contrats incluent un article légal confirmant que le client qui achète du gaz doit être le client final. client, et si l’Espagne viole cet article et transfère du gaz algérien au Maroc, cela signifie qu’elle ne respectera pas le contenu de l’accord, ce qui permettrait à l’Algérie de passer à l’étape suivante, qui consiste à résilier le contrat ou à arrêter la fourniture, même si une telle décision conduira à la fois l’Algérie et l’Espagne devant les juridictions internationales, auxquelles il faudra également beaucoup de temps pour traiter le dossier à moins qu’il ne soit soumis en urgence.

    « L’Espagne cherche des manœuvres en soulignant que le gaz transféré au Maroc n’est pas algérien, mais plutôt conclu suite à d’autres accords avec des pays autres que l’Algérie, car le ministère de l’Energie et Sonatrach chercheront à prouver le contraire s’il comparaîtra devant un arbitrage international ». . Si l’Algérie était témoin d’un moratoire sur les livraisons de gaz à l’Espagne, tous les pays européens chercheraient à obtenir des approvisionnements supplémentaires et à accroître leurs approvisionnements, d’autant plus que l’Europe cherche aujourd’hui à s’affranchir du gaz russe et à trouver une alternative dans un contexte international difficile caractérisé par l’absence de grands producteurs et les prix élevés de cette ressource énergétique, qui ont atteint des niveaux records.

    L’expert s’attendait à ce que l’Italie soit la première destination du gaz algéro-espagnol en cas d’arrêt de l’approvisionnement, étant donné que le gazoduc algéro-italien a une capacité de 120 milliards de mètres cubes, alors qu’une grande partie est inexploitée, et que l’Espagne l’approvisionnement atteint aujourd’hui 10 milliards de mètres cubes par an qui peuvent simplement être convertis vers la destination italienne.

    L’orateur a rappelé la possibilité de revoir les prix du gaz dans les anciens accords, car les contrats permettent de renégocier le prix du gaz tous les deux ou trois ans, et le prix du gaz est lié comme référence au prix du pétrole, qui connaît également une hausse, ce qui fait l’hypothèse que la partie algérienne pourrait bénéficier de la hausse des prix lors de la prochaine étape.

    Dans ce contexte, l’expert italien et conseiller principal au Centre de recherche Med-Euro, Daniel Rovanetti, a déclaré à Echorouk que le ministère algérien de l’Énergie a publié un communiqué dans lequel il annonce que l’Espagne fournira du gaz au Maroc à partir de demain, et prévient que « c’est une violation des termes du contrat », ce qui pourrait conduire à l’annulation de l’intégralité du contrat avec l’Espagne, de sorte que l’Algérie pourrait bientôt se retrouver avec une production excédentaire qu’elle pourra vendre à l’Italie », a ajouté Rovanetti.

    L’expert italien a admis que l’Espagne subit une forte pression dans le domaine de l’énergie à la lumière de la guerre russo-ukrainienne et des circonstances actuelles, expliquant que l’Algérie peut utiliser le facteur économique pour faire pression, mais il espère en retour que les deux pays pourront trouver une solution commune.

    Concernant la future révision des prix du gaz par la partie algérienne, l’expert affirme ; « Je pense qu’avant de parler d’un éventuel ajustement des prix avec l’Italie, il faut attendre le développement de ce bras de fer entre l’Algérie et l’Espagne. »

    L’expert italien a affirmé que les transactions gazières aujourd’hui dans le monde sont affectées par des décisions politiques qui dominent le niveau juridique, selon lesquelles les lois sont susceptibles de changer en fonction des interprétations politiques, et il a conclu : « Les relations internationales évoluent aujourd’hui selon la méthodologie de interprétation politique ».

    Echouroukonline, 29/04/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #Gaz #SaharaOccidental

  • Algérie-Espagne : Le pétard mouillé de Pedro Sanchez

    Algérie-Espagne : Le pétard mouillé de Pedro Sanchez

    Algérie-Espagne : Le pétard mouillé de Pedro Sanchez – Maroc, Sahara Occidental, gaz, autonomie,

    Par M. Mehdi

    Le gouvernement espagnol dirigé par Pedro Sanchez a rapidement réagi à la menace d’Alger de couper son gaz s’il est acheminé vers le Maroc, via l’utilisation inverse du GME. La ministre ibérique de la transition écologique Teresa Ribeira a annoncé que le gaz qui sera acheminé via le GME, n’est pas algérien. Comment le savoir?

    Il est judicieux de s’interroger sur les objectifs inavoués du gouvernement de Madrid d’aller provoquer l’Algérie sur un sujet sensible, à savoir la confiance mutuelle pour l’édification d’une confiance mutuelle. Pedro Sanchez a démontré, qu’il ne mérite pas la confiance des algériens.

    Une confiance qui devra justifiée à l’égard de ses pairs européens, à la recherche de d’autres sources d’approvisionnement énergétique pour se débarrasser de la dépendance russe. Comment ne pas être solidaire des pays comme la Pologne et la Bulgarie , liés par des traités européens, et se porter volontaire pour soutenir le Maroc. La législation européenne est claire sur ce sujet, la solidarité à l’égard des pays membres de l’Union Européenne passe en priorité, d’où l’incompréhension qui entoure cette question. Pedro Sanchez est-t-il devenu la girouette de Washington? Il n’est pas exclu qu’il soit embarqué dans la feuille de route de l’administration Biden concernant le conflit ukrainien, monnayant du gaz au commandeur en contrepartie de l’envoi de marocains en chair à canon combattre à côte de l’armée ukrainienne, et approfondir ses liens avec l’entité sioniste. Comment expliquer que Pedro Sanchez, incapable de subvenir aux besoins de sa population en gaz, pourrait approvisionner un autre pays. Sur ce registre, il est important d’évoquer la réduction de la circulation des métros de Madrid, comme exemple de ce paradoxe.

    Les affaires juteuses de l’épouse de Pedro Sanchez

    Selon nos confrères de Lapatrienews.dz, Begoña Gómez, épouse de Pedro Sanchez, directrice de la Fondation Instituto de Empresa (IE) a bénéficié de contrats juteux au Maroc, suite au revirement de la position du gouvernement espagnol dirigé par son mari, sur la question sahraouie.

    Selon la même source ,les revenus générés par la fonction de directrice de cette dame, les activités de l’IE vont être incessamment étendus à la formation des hauts fonctionnaires marocains.

    Vendre le gaz au Maroc à quel prix?

    Le Maroc, menacé d’effondrement financier pourrait-t-il acheter du gaz à un prix du marché actuel ?

    Certainement pas, Rabat étranglé par une dette extérieure atteignant plus de 90% de son PIB, et les effets néfastes du Covid-19 sur les secteurs clés de son économie comme le tourisme et les effets de la sécheresse, conjugués à la crise ukrainienne qui a débouché sur la hausse des prix énergétiques et des prix de produits alimentaires, ne pourrait nullement acheter le gaz au prix actuel du marché après la rupture de l’approvisionnement du gaz algérien via le GME, décidée par Alger pour répondre aux actes d’hostilité du Maroc.

    Les mensonges du Makhzen au sujet du GME

    Pour mettre à nu les mensonges de Rabat et les médias inféodés au Makhzen, Algérie54 a pris contact avec l’expert international en bourse et énergie, Nouredine Leghliel, qui indiquera sur nos colonnes que le Maroc n’est propriétaire du tronçon du GME qui traverse son territoire long de 540 KM que de 0.68%. Une réponse aux propagandistes du Makhzen qui font croire à leur peuple que le GME est algérien. L’Algérie n’est propriétaire que du tronçon qui traverse son territoire. L’expert Nouredine Leghliel avait à maintes reprises sur nos colonnes,mis l’accent sur les mensonges de l’appareil propagandiste du Makhzen sur les prétendues « découvertes » marocaines des gisements pétroliers et gaziers, et le prétendu et farfelu accord pour la construction d’un gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe, via le Maroc.
    Notre interlocuteur avait aussi alerté sur la mauvaise foi des espagnols déterminés à avoir du gaz algérien à bas prix pour devenir un hub gazier dans le sud de l’Europe.

    Nouredine Leghliel avait prédit une hausse des prix du gaz, avant même la signature de l’accord à long terme entre Sonatrach et Naturgy, un accord avantageux pour Madrid, que Pedro Sanchez travaille pour l’annuler, et priver son pays du gaz algérien.

    Le président Tebboune l’avait déjà souligné au sujet de la confiance trahie par Pedro Sanchez, et qui devrait être dissociée de l’Etat espagnol qui entretient des rapports historiques et stratégiques avec l’Algérie.

    Note

    La section au Maroc de 540 Km + le tronçon sous-marin de 47 Km appartiennent a 100% a la société hispano-portugaise EMPL (Europe Maghreb Pipeline Limited) filiale a 100% de l’espagnol Naturgy (ex-Gas Natural Fenosa) et de la société portugaise Galp Energia tandis que Metragaz est une filiale de EMPL a 99,32%. Metragaz est chargée de l’exploitation technique et de la maintenance de tronçon au Maroc.

    4 centres de maintenance (Aïn Béni Mathar, M’Soun, Aïn Dorij et Tanger) et 2 stations de compression (Frontera et Estrecho).

    EMPL
    Naturgy (Espagne): ……………77.2%
    Galp Energia (Portugal): ………22.8%
    ———————————-

    Metragaz
    Naturgy (Espagne): ………………..76.68%
    Galp Energia (Portugal): …………..22.64%
    ONHYM (Maroc): …………………….0.68%

    Algérie54, 29/04/2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Autonomie #Gaz #PedroSanchez #JoseManuelAlbares

  • L’Espagne entre deux feux nord-africains

    L’Espagne entre deux feux nord-africains

    L’Espagne entre deux feux nord-africains – Maroc, Algérie, Sahara Occidental, gaz,

    Soetkin Van Muylem

    Alger menace d’arrêter ses exportations de gaz vers l’Espagne en raison d’un potentiel accord énergétique entre Madrid et le Maroc.

    Le Maroc et l’Algérie sont engagés dans un différend sur le Sahara occidental depuis des décennies. Cette ancienne colonie espagnole a été annexée par le Maroc en 1975, contrairement à un arrêt de la Cour internationale de justice. Le territoire occupé est riche en phosphates et les eaux côtières regorgent de poissons. Un pilier important de la politique étrangère du Maroc tente d’obtenir un soutien international pour l’acceptation de sa souveraineté sur la région.

    Malgré les résolutions répétées du Conseil de sécurité de l’ONU réaffirmant le droit à l’autodétermination et à un référendum sur l’indépendance des Sahraouis (les premiers habitants du Sahara occidental), le Maroc a annoncé son plan d’autonomie pour le Sahara occidental en 2007. Ce plan ferait de la zone une région semi-autonome sous souveraineté marocaine. Le plan a depuis obtenu le soutien des États-Unis et de la France, mais de nombreux observateurs s’interrogent sur la réelle volonté et même la capacité du Maroc à accorder une autonomie limitée compte tenu du régime autoritaire que maintient le roi Mohammed VI. Les protestations citoyennes des minorités pour plus de droits politiques, sociaux et culturels sont sévèrement réprimées au Maroc, comme cela a été illustré il y a quelques années dans le Rif.

    De nombreux Sahraouis qui ont fui les conquérants marocains en 1975-1976 vivent dans des camps de réfugiés en Algérie.

    Le Front Polisario, le mouvement indépendantiste pour le Sahara Occidental, rejette le plan marocain d’autonomie et exige un référendum sur l’indépendance comme l’envisage la Mission de l’ONU pour le Sahara Occidental. Elle peut compter sur le soutien vocal de l’Algérie, qui soutient le mouvement de libération depuis sa création. De nombreux Sahraouis qui ont fui les conquérants marocains en 1975-1976, par exemple, vivent depuis lors dans des camps de réfugiés rudimentaires en Algérie.

    La souveraineté marocaine sur le Sahara occidental a été rejetée par les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne, la Cour internationale de justice et la Cour de justice de l’Union européenne. Officiellement, le Sahara occidental est considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU, mais depuis que les États-Unis l’ont reconnu comme territoire marocain en 2020, le royaume s’est donné pour priorité d’étendre davantage cette reconnaissance, notamment en Europe.

    Problèmes de gaz

    Ces efforts diplomatiques accrus ont récemment porté leurs fruits lorsque l’Espagne a annoncé le mois dernier qu’elle était derrière le plan marocain d’autonomie. Cependant, cette décision n’a pas été bien accueillie à Alger, qui avait déjà coupé toutes les relations diplomatiques avec Rabat en août dernier. Mécontente du soutien espagnol au plan marocain, l’Algérie a immédiatement rappelé son ambassadeur à Madrid . Dans un communiqué, les autorités algériennes ont condamné le « revirement brutal » de l’attitude de l’Espagne dans le conflit qui dure depuis des décennies.

    Cette semaine, Alger a également menacé d’arrêter ses exportations de gaz vers l’Espagne. Dans un contexte de flambée des prix du gaz, propulsée par la guerre en Ukraine, cela pourrait s’avérer problématique pour Madrid. Le déclencheur direct de la menace algérienne est les pourparlers entre l’Espagne et le Maroc pour aider à augmenter les réserves de gaz du royaume d’Afrique du Nord, qui est aux prises avec une pénurie.

    L’Algérie a fermé en août dernier – en même temps qu’elle gelait ses relations diplomatiques avec le Maroc voisin – un gazoduc qui traverse leur frontière commune jusqu’à Rabat. Par ailleurs, fin octobre, l’Algérie a refusé de renouveler un contrat de distribution de gaz avec le Maroc, qui assurait 10 % de la production d’électricité du royaume. Le contrat de 25 ans qui venait alors à expiration garantissait que Rabat recevait une petite partie de l’approvisionnement en gaz naturel de l’Algérie vers l’Espagne via un gazoduc qui traversait le Maroc.

    Le gaz algérien est aujourd’hui exporté vers l’Espagne via un autre gazoduc direct à travers la Méditerranée vers la ville côtière du sud-est d’Almería, ainsi que sous forme liquide par pétrolier. Avec la possible coopération énergétique entre l’Espagne et le Maroc, Alger menace désormais de tourner complètement le robinet du gaz vers la péninsule ibérique.

    L’Espagne dépend de l’Algérie pour plus d’un tiers de sa consommation de gaz naturel.

    Alors que l’Espagne dépend de l’Algérie pour plus d’un tiers de sa consommation de gaz naturel, cette menace sème la panique à Madrid. Le ministre espagnol de l’énergie s’est empressé de déclarer qu’ »en aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne proviendrait d’Algérie ». L’idée est que le Maroc pourrait faire acheter sur le marché international du GNL transformé en gaz naturel dans ses installations sur le continent espagnol. après quoi il serait exporté vers le royaume d’Afrique du Nord via le gazoduc qui a acheminé le gaz algérien vers l’Espagne jusqu’en octobre dernier, mais Alger n’est pas satisfait de ce projet.

    L’Espagne est donc dans une position très inconfortable. Elle a été abordée par le Maroc qui, privé de gaz de son voisin nord-africain, cherche désespérément d’autres sources pour assurer sa sécurité énergétique. Puisque Rabat est un partenaire important pour l’Espagne – et par extension pour l’UE – pour tenter de freiner l’immigration en provenance d’Afrique, Madrid pouvait difficilement refuser d’aider à trouver une solution à la pénurie de gaz marocain. Dans le même temps, l’Espagne ne peut pas se permettre de perdre son approvisionnement en gaz algérien, en particulier dans le contexte plus large de la crise internationale des prix et de l’approvisionnement du gaz résultant de la guerre en Ukraine.

    En réponse aux sanctions occidentales imposées à la Russie pour son invasion de l’Ukraine, la société d’État russe Gazprom a annoncé cette semaine qu’elle couperait l’approvisionnement en gaz de la Pologne et de la Bulgarie. Le gaz algérien a pris une importance énorme dans la recherche des pays européens d’alternatives au gaz russe. Par exemple, l’Italie a signé un accord avec l’Algérie au début du mois pour augmenter l’approvisionnement en gaz de ce pays de 40 %.

    Madrid devra effectuer un délicat exercice d’équilibre diplomatique pour maintenir les fraises nord-africaines en bons termes.

    Vrede.be, 30/04/2022

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    #Espagne #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Gaz

  • Alger exige des preuves sur l’origine du gaz envoyé au Maroc

    Alger exige des preuves sur l’origine du gaz envoyé au Maroc – Espagne, Sahara Occidental, gazoduc Maghreb-Europe, Italie, France, Europe, GNL,

    Alger exige que Madrid et Rabat certifient l’origine de chaque lot de gaz envoyé au Maroc.

    Alger exige que Madrid et Rabat certifient l’origine de chaque lot de gaz envoyé au Maroc.
    L’exigence de l’Algérie, difficile à respecter, augmente le risque de priver l’Espagne des hydrocarbures algériens.
    Par Ignacio Cembrero
    L’Algérie a serré un peu plus la vis à l’Espagne jeudi, 24 heures après que celle-ci a réactivé le gazoduc Maghreb-Europe (GME) pour envoyer au Maroc le gaz qui lui manque depuis que le président algérien, Abdelmajid Tebboune, l’a fermé en octobre en représailles à l’hostilité du Maroc envers son pays. Les nouvelles exigences formulées par Alger jeudi sont difficiles à respecter, ce qui augmente le risque que le voisin algérien finisse par dénoncer ses contrats gaziers avec l’Espagne. Au premier trimestre de cette année, l’Algérie a fourni 26,1 % du gaz consommé par l’Espagne par le biais du Medgaz, le seul gazoduc encore en service entre les deux pays.

    La vice-présidente chargée de la transition écologique, Teresa Ribera, a assuré à Alger à plusieurs reprises – la dernière fois hier à Séville – qu’en aucun cas le gaz algérien ne sera fourni au Maroc. Son homologue marocaine, Leila Benali, a expliqué au début du mois que son pays achèterait du gaz naturel liquéfié (GNL) sur le marché international, qui serait déchargé et regazéifié dans une usine espagnole et finalement introduit dans le tuyau pour être envoyé vers les centrales électriques de Tahaddart (Tanger) et Ain Beni Mathar (dans l’est du pays), qui sont fermées depuis que le flux en provenance d’Algérie a été coupé il y a six mois. Elles produisaient un peu plus de 10 % de la consommation d’électricité du pays. Le Maroc ne dispose pas d’usines de regazéification, ce qui l’empêche de décharger le gaz qu’il acquiert dans ses ports. « Le gouvernement estime qu’il est nécessaire de répondre à l’appel à l’aide du Maroc, qui cherche une alternative à ses besoins électriques et industriels », a expliqué Teresa Ribera à Séville. Le gouvernement a répondu à cet appel en entamant des pourparlers avec Rabat fin 2021, alors que la crise avec l’Espagne, déclenchée un an plus tôt par les autorités marocaines, perdurait.

    « (…) Nous mettons à disposition, en termes commerciaux, les infrastructures pour le Maroc, mais avec la condition indispensable que ce soit le Maroc qui contracte le gaz naturel liquéfié » qui transite « par ce tuyau, en sens inverse, nord-sud, et que l’origine de ce gaz et le lieu où ce gaz est déchargé soient transparents et publics, afin que nous puissions être sûrs que le volume, l’origine et la destination soient conformes à cet engagement avec l’Algérie », a souligné le vice-président, selon l’agence Europa Press. « Le vice-président espagnol a donné des assurances au ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Akrab, mais malgré cela, le Maroc et les infrastructures espagnoles de regazéification doivent certifier de manière transparente et publique l’origine des cargaisons de GNL » qui seront envoyées par le gazoduc Maghreb-Europe, a déclaré une source gouvernementale algérienne à El Confidencial. Il reste à voir si le Maroc accepte de rendre public à quels pays, en quelles quantités et où le GNL qu’il acquiert est regazéifié avant d’être introduit dans le gazoduc. Il n’y a aucune obligation légale de le faire. S’il accepte de le faire, ce sera pour ne pas mettre le gouvernement espagnol en difficulté avec l’Algérie. Le GNL destiné au Maroc sera regazéifié dans l’une des six usines existantes en Espagne, qui appartiennent toutes, partiellement ou totalement, à Enagás, une entreprise publique.

    « Le travail a commencé ».

    Il reviendrait donc au directeur technique du système gazier, qui dépend d’Enagas, de fournir les certifications. « Suite aux indications du ministère de la Transition écologique, les travaux ont commencé en ce sens », indiquent des sources de l’entreprise publique. Il s’agit d’une opération sans précédent dans l’histoire d’Enagas. Du côté marocain, on s’attend à ce que l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) fasse de même dans le cas peu probable où Rabat accepterait. Que se passera-t-il si les informations demandées par les autorités algériennes ne sont pas rendues publiques au Maroc dans les termes exigés par Alger ? Le responsable algérien a évité de répondre à la question, affirmant qu’elle était prématurée. Il a insisté sur le fait que les assurances du vice-président n’étaient pas suffisantes. Le ministère algérien de l’énergie a averti dans un communiqué mercredi que « toute expédition de gaz naturel algérien fourni à l’Espagne, dont la destination n’est pas celle prévue dans les contrats, sera considérée comme une violation des engagements contractuels et, par conséquent, pourrait entraîner la résiliation du contrat qui lie Sonatrach [compagnie publique algérienne d’hydrocarbures] à ses clients espagnols », notamment Naturgy.

    Derrière la pression algérienne croissante sur l’Espagne se cache la colère suscitée par l’alignement du Premier ministre Pedro Sánchez sur le Maroc dans le conflit du Sahara occidental, comme en témoigne la lettre qu’il a envoyée au roi du Maroc, que ce dernier a rendue partiellement publique le 18 mars. Le lendemain, Alger rappelle son ambassadeur en Espagne, Saïd Moussi, pour des consultations. Alger est également irritée par le fait que le gouvernement espagnol va utiliser le gazoduc pour combler le déficit énergétique dont souffre le Maroc depuis que le président Tebboune a coupé son approvisionnement en gaz. L’Algérie, troisième exportateur de gaz vers l’Europe, est désormais un pays très convoité car il peut atténuer la dépendance énergétique de plusieurs pays européens vis-à-vis de la Russie. Si elle décide de rompre avec l’Espagne, elle pourrait trouver d’autres clients à moyen terme, à commencer par l’Italie, avec laquelle elle a approfondi ses liens énergétiques le 11 avril à l’occasion du voyage du Premier ministre Mario Draghi à Alger. Sa visite a été suivie par celle du ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui s’y est rendu pour étudier la possibilité d’augmenter les achats de gaz.

    L’Italie ou la France vont-elles acheter du gaz ?

    Si Alger annule les contrats de Naturgy, la société espagnole avec laquelle Sonatrach les a signés, cela mettra à l’épreuve la solidarité intra-européenne. L’Italie ou la France vont-elles acheter le gaz qui n’est plus vendu à l’Espagne ? « L’Algérie émettra également des doutes sur sa fiabilité en tant que grand exportateur de gaz », déclare un diplomate espagnol ayant une expérience du Maghreb. Une hypothétique coupure des approvisionnements algériens vers l’Espagne serait un problème sérieux, mais moins que l’année dernière. Les importations espagnoles de GNL en provenance des États-Unis ont augmenté de 460 % au cours du premier trimestre de cette année par rapport à la même période en 2021. Au cours des trois premiers mois de cette année, près de 37% du gaz consommé en Espagne était américain – en mars, ce pourcentage était de 43,3% – tandis que le gaz algérien ne représentait que 26,1%, un niveau historiquement bas. Avec les six centrales d’Enagás, l’Espagne possède à elle seule un tiers de la capacité de regazéification de l’Europe. Elle pourrait encore augmenter ses achats de GNL, pas seulement aux États-Unis, pour compenser une hypothétique réduction des approvisionnements algériens. Elle paierait cependant plus cher le GNL que le gaz qui arrive par le gazoduc Medgaz, qui fait l’objet de contrats à long terme, avec des prix inférieurs aux prix du marché, et qui n’a pas besoin d’être regazéifié à l’arrivée.

    El Confidencial, 28/02/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Enagas #Italie #France

  • Algérie-Espagne. Incorrigibles socialistes espagnols !

    Algérie-Espagne. Incorrigibles socialistes espagnols ! – Sahara Occidental, Algérie, Maroc, Pedro Sanchez, Jose Manuel Albares, PSOE,

    par Rabah Toubal

    La dernière sortie scandaleuse concernant le Sahara occidental, affichée par M. Pedro Sanchez, le chef socialiste du gouvernement espagnol, ne devrait guère étonner les observateurs avertis de l’évolution de la situation politique, économique et sociale en Espagne, qui n’a plus rien à voir avec les positions progressistes exprimées et défendues depuis la création du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en 1879 et qui se définit comme «un parti politique espagnol de centre-gauche social-démocrate». L’histoire de ce parti est parsemée de reniements, de retournements, voire même de trahisons, qui l’ont largement discrédité et réduit à sa portion congrue, notamment depuis le départ de Felipe Gonzalez, qui a dirigé l’Espagne entre 1982 et 1996. En effet, en 1993, Felipe Gonzalez était au milieu de son quatrième mandat caractérisé par une grave crise politique, économique et sociale. La movida s’essoufflait visiblement. Malgré les années fastes, 1982-1992, où les fonds structurels et de cohésion de la CEE coulaient à flots sur ses nouveaux membres, de la rive Nord de la Méditerranée, comme l’Espagne et la Grèce, ainsi que le Portugal.

    Pour sa part, l’Algérie voisine était confrontée à un terrorisme barbare, qui menaçait les fondements mêmes de l’Etat algérien. Chaque jour, la presse des pays voisins, de l’Ouest, de l’Est, du Nord et d’ailleurs, consacre ses «unes» aux massacres, qui avaient eu lieu dans différents quartiers, villages et villes algériens et annonce «la chute prochaine du régime algérien».Mais notre pays, grâce à la résistance héroïque de son peuple et de sa glorieuse Armée populaire, digne héritière de l’ALN, continue à honorer ses engagements de livraison, dans les délais convenus, de gaz, de pétrole et d’autres produits dérivés, à ses clients de la région et à travers le monde entier, dont l’Espagne, l’Italie, les Etats-Unis d’Amérique et la France étaient parmi les principaux.

    Par ailleurs, après leur échec à Saint-Egidio, les partisans et artisans de ce processus, que le gouvernement algérien a rejeté «globalement et dans les détails», selon la formule historique de M. Ahmed Attaf, ancien MAE algérien, s’agitaient pour réunir «un 2ème Saint-Egidio», en Espagne, avec la bénédiction des autorités socialistes espagnoles, très actives au sein de l’Internationale socialiste, qui était ouvertement hostile au gouvernement algérien et soutenait puissamment le FFS, aidé par le quatuor Felipe Gonzalez, Président du gouvernement espagnol, Javier Solana, MAE, Josep Borell, ministre et Miguel Angel Moratinos, ancien ambassadeur au Maroc, DG Afrique et Maghreb, puis MAE et haut Représentant de l’UE.

    Mais, ni la recrudescence des activités criminelles des terroristes armés, formés et soutenus financièrement par plusieurs pays, ni les incitations de l’OTAN aux populations algériennes à quitter leur pays pour déferler en masse sur les côtes espagnoles, où des infrastructures d’accueil avaient été érigées, n’avaient tenté les Algériens et Algériennes à fuir massivement leur pays, en quasi guerre civile, dans des embarcations de fortune, comme nos enfants, frères et sœurs le font aujourd’hui alors que notre pays jouit d’une stabilité et d’une sécurité que beaucoup de pays du Nord et du Sud nous envient. Ils étaient restés dignes et avaient stoïquement résisté aux offensives barbares et avaient battu les terroristes et leurs soutiens à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

    En mai 1996, la page Felipe Gonzalez, et ses manœuvres au sein de l’Internationale socialiste, contre notre pays, qui lui avait pourtant offert l’asile politique, dans les années 1970, alors qu’il était opposant au régime du Général Franco, a été définitivement tournée, avec l’élection triomphale de José Maria Aznar, président du Parti populaire espagnol, qui, à l’instar des Forces armées espagnoles, classait le Maroc comme «la première menace pour l’Espagne, dans la région» et a entretenu, durant ses mandats, des relations difficiles avec la «dangereuse» monarchie alaouite. La récente position de Pedro Sanchez reflète amplement la duplicité et le jeu particulièrement trouble et malsain qui ont presque toujours été ceux des Socialistes espagnols, en particulier, et d’autres pays d’Europe occidentale, en général, vis-à-vis de notre pays, dont l’immense territoire et les richesses de son sous-sol, de sa zone économique exclusive marine et son espace ont toujours fait l’objet de convoitise de la part de ses voisins.

    Contrairement au Maroc, connu pour la vassalité de ses dirigeants envers l’Occident aujourd’hui dominé et mené par l’Amérique de Joe Biden, plus dominatrice et agressive que jamais, comme elle le fait contre la Russie et la Chine notamment. En tout état de cause, la courte visite officielle d’amitié et de réconciliation, que M. Pedro Sanchez a effectuée au Maroc, le 7 avril 2022 et l’accueil royal qui lui a été réservé à Rabat, au moment où le Parlement espagnol était réuni pour condamner avec une résolution, certes non contraignante pour le gouvernement, l’initiative de ce dernier sur le Sahara occidental et les propos* tenus hier par M. José Manuel Albares, chef de la diplomatie espagnole sur les déclarations concernant l’évolution des relations algéro-espagnoles, du Président Abdelmadjid Tebboune, lors de sa dernière rencontre avec des représentants de médias algériens, vont certainement envenimer davantage les relations entre les deux pays voisins, déjà lourdement tendues et perturbées par la surenchère dangereuse du Président du gouvernement espagnol.

    Que cherchent les socialistes espagnols, qui, contrairement à leurs homologues portugais, à Timor Est, n’assument pas leur responsabilité historique en livrant le peuple sahraoui, pieds et poings liés à une monarchie absolue rétrograde et expansionniste, avec la complicité active de leurs alliés occidentaux et arabes ?

    Le Quotidien d’Oran, 28/04/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #JoseManuelAlbares

  • Une juteuse affaire attend la femme de Sanchez  au Maroc

    Une juteuse affaire attend la femme de Sanchez au Maroc

    Une juteuse affaire attend la femme de Sanchez au Maroc – Espagne, Pedro Sanchez, APD, Instituto de Empresa, Begoña Gómez, Sahara Occidental

    Remettre le Sahara au Maroc. L’autre facette du pacte de Sánchez avec Mohamed VI : sa femme formera des hommes d’affaires au Maroc
    Le gouvernement va irriguer le Plan Afrique avec des fonds pour améliorer la position de l’épouse de Sánchez dans l’IE

    Le cabinet du Premier ministre cache les revenus de l’épouse de Sánchez dans l’IE car il s’agit d’une « transgression dans sa vie privée ».
    Pedro Sánchez vient de modifier la politique historique de l’Espagne à l’égard du Sahara Occidental. L’opinion publique et l’opposition continuent de s’interroger sur les raisons de cette modification transcendantale, mais la vérité est que, pour l’instant, l’Africa Center, un centre qui dépend de la Fondation Instituto de Empresa (IE) qui maintient l’épouse de Sánchez comme directrice Begoña Gómez, a des raisons de se réjouir de l’accord puisqu’il va pouvoir étendre la formation des entrepreneurs et des cadres grâce à son association avec APD Maroc, un centre marocain de formation de cadres supérieurs. Les portes du monde des affaires sont désormais grandes ouvertes au Maroc pour Gómez après la livraison du Sahara occidental à Mohamed VI par Sánchez. La soumission du premier ministre à Rabat élimine un désaccord diplomatique avec des répercussions sur tous les opérateurs économiques. Et l’Africa Center maintient une « alliance » avec l’APD Maroc, une organisation à but non lucratif pour cadres supérieurs qui opère depuis Casablanca et qui verra son activité croisée avec l’Espagne désormais. La signature de Begoña Gómez par l’IE Africa Center a été rendue publique en août 2018. C’est-à-dire quelques mois après l’accession de son mari au poste de Premier ministre grâce à la motion de censure contre Mariano Rajoy. La position spécifique de Begoña Gómez dans cette institution est celle de « directrice de l’IE Central Africa », comme elle apparaît sur son site web sous une grande photo de l’épouse du président.

    Dans l’espace partenariat du site web, on peut voir un encadré qui met en avant l’alliance avec un important centre d’affaires situé à Casablanca. Il s’agit d’APD Maroc. L’IE précise dans cet encadré qu’ » il continue à étendre ses alliances sur tout le continent « .  » Pour cette raison, l’IE  » s’est associé à APD Maroc, une organisation à but non lucratif pour les cadres supérieurs, qui amène certains des professeurs les plus remarquables de l’IE à donner régulièrement des conférences de haut niveau pour les cadres des meilleures entreprises du Maroc « .

    L’APD Maroc se définit comme le  » premier centre de leadership au Maroc « . « L’APD Maroc a pour mission le progrès de l’économie à travers le progrès des cadres supérieurs », souligne sa documentation de présentation. Créée en 2005, elle compte  » 13 ans entre contacts et échanges privilégiés entre cadres supérieurs « , grâce auxquels  » APD Maroc a organisé plus de 220 événements auxquels ont participé plus de 20 000 cadres supérieurs « . Tout un centre de contacts brutaux dont la première chose dont vous avez besoin est que les portes des relations entre les États ou les diplomates ne soient pas fermées.Et, jusqu’à la soumission de Sánchez pour le Sahara Occidental, ces portes étaient difficiles à franchir. Maintenant, le nouveau « partenariat » entre le Maroc et l’Espagne, comme Pedro Sánchez l’a défini, accélérera tout lien commercial et économique entre les deux pays, ce qui déclenchera sûrement les opportunités d’exploitation de l’alliance entre le Centre Afrique dirigé par Begoña Gómez et l’APD Maroc.

    APD Maroc est une  » association sans but lucratif de droit marocain qui regroupe les dirigeants des entreprises les plus prestigieuses du Royaume « .  » APD est le leader au Maroc en matière de congrès et de formation de haut niveau « , s’expliquent-ils. Et sa mission est de  » promouvoir le leadership et le management à travers des rencontres avec des dirigeants, des experts et des penseurs de renom venant d’horizons divers « . « Elle œuvre également  » pour la promotion des champions marocains dans différents domaines afin de faire connaître les succès de nos compatriotes et d’encourager l’inspiration « , indique sa documentation.APD Maroc organise jusqu’à quatre rencontres mensuelles : conférences, tables rondes, débats de cadres et séminaires de formation animés par des personnalités nationales et internationales. « Dans un espace privilégié de contact, de réflexion et de débat sur des concepts innovants, des approches modernes et des sujets d’intérêt stratégique pour toute personne ayant des responsabilités décisionnelles », précise-t-il.

    Il faut rappeler que le soutien à l’Afrique n’a pas cessé depuis le gouvernement du mari de Begoña Gómez. En 2019, par exemple, le PSOE a annoncé sa décision d’allouer davantage de fonds publics à Plan Afrique. Il s’agissait, en effet, de l’un des projets vedettes en termes de solidarité que Pedro Sánchez a promu au cours de sa législature. Et par coïncidence, ce projet a également été très bien accueilli par Begoña Gómez, l’épouse du président, qui a pu célébrer l’intérêt et l’investissement de l’Espagne en Afrique depuis son poste de directrice de l’Africa Center à l’IE.

    OK Diario, 27/04/2022

    LIRE AUSSI : Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc

    #Espagne #Maroc #PedroSanchez #BegoñaGomez #Instituto_de_Empresa #IE #Maroc #SaharaOccidental #WesternSahara

  • Madrid et Rabat acheminent des combattants marocains en Ukraine

    Madrid et Rabat acheminent des combattants marocains en Ukraine

    Madrid et Rabat acheminent des combattants marocains en Ukraine – Espagne, Maroc, Russie, mercenaires, guerre,

    Avec l’aide de l’Espagne, des combattants marocains aux cotés des mercenaires en Ukraine

    Depuis plusieurs années déjà, l’immigration clandestine constitue un grave problème entre le Maroc et l’Espagne riverains d’un des deux principaux couloirs de circulation des migrants entre l’Afrique et l’Europe.

    Une situation qui n’a pas manqué de provoquer de manière cyclique des embrouilles diplomatiques entre les deux pays du Nord et du Sud. Toutefois, les donnes internationales ayant changé avec le retour de la guerre en Europe, un continent mal préparé à ces circonstances et qui se trouve affaibli par plusieurs crises dont celle des migrants, il est question actuellement d’aller vers des alliances aussi aventureuses les unes que les autres pour utiliser, avec l’aide du Makhzen, des marocains et des africains comme chair à canon dans cette guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine.

    Dans une déclaration à Fild’Algérie.com, un expert en géostratégie qui a requis l’anonymat explique que «à défaut de pouvoir résoudre ce problème l’occident semble avoir trouvé le meilleur moyen de tirer profit de ce phénomène».
    « Actuellement le flux migratoire marocain vers l’Espagne est très étudié pour permettre une introduction d’individus désirant combattre auprès de l’Ukraine, pour rejoindre le front de guerre avec l’accord des services du Makhzen », nous confie-t-il.

    Mieux encore, poursuit notre interlocuteur, «il a fallu attendre la visite du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken en Espagne pour que ce pays finisse par comprendre les véritables enjeux de ce plan élaboré dans les officines américano-sionistes et réagir en reconnaissant la soi-disant marocanité du Sahara Occidentale pour mettre fin au conflit entre les deux pays et pourvoir travailler ensemble sur le dossier de la facilitation de l’accès des mercenaires provenant principalement du Maroc mais aussi de l’Afrique en Ukraine».

    Un complot ourdit pour le Sahel

    Tout cela obéit, poursuit l’expert, à «un dessein machiavélique puisqu’une fois la guerre russo-ukrainienne terminée, ces mercenaires marocains seront envoyés au Sahel pour entretenir, voire même, anticper la chute de certains pays dans le but de maintenir les intérêts des occidentaux dans la région»
    D’ailleurs, dans une visite qu’il a effectué, le jeudi 21 avril passé en Ukraine, Pedro Sánchez, premier ministre espagnol, a formulé clairement l’«engagement sans faille» de son pays au président ukrainien Volodymyr Zelensky de fournir «toute l’aide humanitaire et militaire nécessaire».

    Une aide qui passera inéluctablement par une coopération à l’international pour l’accès des mercenaires en saisant «l’opportunité» des entrées massives de migrants, en grande majorité des Marocains, à travers Melilla et Ceuta qui constituent les seules frontières terrestres de l’Union Européenne (UE) avec le continent africain .

    A la faveur d’un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain, les mercenaires, sous la casquette de simples migrants, peuvent y accéder à la nage par la mer ou au niveau de la digue marquant la frontière dans la Méditerranée. Une fois sur place, toutes les facilités leurs sont accordées pour rejoindre l’Ukraine en guerre.

    137 mercenaires marocains abattus en Ukraine

    Selon des sources médiatiques concordantes, 137 mercenaires marocains et leurs officiers, envoyés par le Makhzen qui leur a promis «monts et merveilles», ont été abattus par les unités militaires tchéchènes en Ukraine. Certains seraient même des soldats ayant combattu dans d’autres pays.

    Plusieurs marocains se seraient déjà portés volontaire pour combattre auprès de l’Ukraine contre la Russie, en partie pour échapper aux sombres perspectives auxquelles ils sont confrontés dans leur pays. D’autant plus qu’ils auront certainement la possibilité de rester dans ce pays si la guerre se termine.
    L’armée ukrainienne avait, rappelons-le, dès le début de la guerre, créé la légion internationale, un groupe de soldats venus des quatre coins du monde pour combattre à ses côtés. Parmi les légionnaires qui sont en réalité des mercenaires, figures des personnes ordinaires mais aussi celles avec une réelle expérience de combattant. Les premiers reçoivent une formation de quatre semaines, tandis que les seconds seraient directement envoyés sur le front.

    Fil d’Algérie, 26/04/2022

    #Espagne #Maroc #Ukraine #Mercenaires #Guerre #Russie


  • Algérie-Espagne: Le nouveau faux pas de Madrid

    Algérie-Espagne: Le nouveau faux pas de Madrid – Sahara Occidental, Maroc, Abdelmadjid Tebboune,

    Et alors que tout semblait s’acheminer vers un apaisement, ne voilà-t-il pas que le ministre espagnol des Affaires étrangères vient de remettre en cause ce processus en jetant encore de l’huile sur le feu dans des relations algéro-espagnoles déjà mal en point.

    Des propos du ministre espagnol, en réaction à la déclaration du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la récente crise qui caractérise les rapports entre les deux parties ont été très mal jugés du côté d’Alger. Tout de go l’Algérie a réagi de manière ferme. « Les propos désobligeants tenus par le ministre Albares en réaction à la déclaration du président de la République Abdelmadjid Tebboune, sont lamentables et totalement inacceptables », a en effet déclaré Amar Belani, envoyé spécial chargé du Sahara occidental et des pays du Maghreb. Dans une déclaration à l’APS ce diplomate a ajouté que cela ne « ne contribuera certainement pas à un retour rapide à la normale dans les relations entre les deux pays et le ministre espagnol devra en assumer les conséquences ».

    Une réaction qui en dit long sur le dépit de l’Algérie suite aux propos dénués de toute retenue diplomatique formulés par le chef de la diplomatie espagnole. Interrogé sur la déclaration du Président algérien sur les relations entre les deux pays, José Manuel Albarès a déclaré, dans un entretien à un média, qu’il s’agissait là d’une « polémique stérile dont il ne se dégage que la garantie totale de l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien et le respect scrupuleux des contrats internationaux des entreprises ».

    Loin, très loin des us et coutumes diplomatiques, cette déclaration est on ne peut plus claire et indique clairement que le diplomate espagnol a bel et bien commis un impair qu’il a tenté par la suite de rattraper et de corriger, mais il est trop tard. En effet le diplomate espagnol s’est ravisé en incriminant le média espagnol en question qui aurait déformé quelque peu ses propos. Une explication qui ne convainc personne et surtout pas à Alger.

    « Son département ministériel a beau démarcher la presse espagnole pour essayer de rectifier le tir, nous disposons de l’enregistrement sonore qui confirme que le ministre a bien tenu des propos offensants qui sont aux antipodes de la correction et de la bienséance protocolaire », a martelé Amar Belani. Comme quoi le ministre espagnol n’a aucune excuse face à ce faux pas et ce dérapage verbal. Notons que le Président Abdemadjid Tebboune avait, lors de sa dernière rencontre avec les représentants de la presse nationale, évoqué la crise que traverse les relations de l’Algérie avec l’Espagne

    Tebboune avait alors qualifié le revirement espagnol dans le dossier du Sahara occidental « d’éthiquement inacceptable ». Il avait également appelé l’Espagne à assumer son rôle historique, tout en affirmant que « l’Algérie faisait la distinction entre le gouvernement et l’état espagnol ». Le Premier ministre espagnol s’est clairement rangé du côté des thèses marocaines sur la question du Sahara occidental en soutenant le plan d’autonomie que défend le Maroc. L’Algérie a dénoncé ce revirement et a rappelé son ambassadeur à Madrid en guise de protestation.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 27/04/2022

    #Algérie #Espagne #SaharaOccidental #Maroc #PedroSanchez #JoseManuelAlbares

  • Espagne: Lorsque le ministre des Affaires étrangères botte en touche

    Espagne: Lorsque le ministre des Affaires étrangères botte en touche

    Espagne: Lorsque le ministre des Affaires étrangères botte en touche – Abdelmadjid Tebboune, Pedro Sanchez, Sahara Occidental, Maroc,

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, n’a pas bien saisi la subtilité des propos du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, estiment un nombre d’observateurs, interrogés par l’APS.

    « Visiblement, le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, n’a pas bien saisi la subtilité des propos du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lorsqu’il a évoqué la brouille entre les deux pays en pointant du doigt l’aventurisme du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, notamment avec son revirement de position brusque dans le délicat dossier du conflit au Sahara occidental », ont-ils souligné.

    Ce n’est pas la première fois que l’Espagne « mène un jeu dangereux au sujet du conflit au Sahara occidental », ont-ils encore soutenu, relevant « qu’en tant que puissance administrante, elle vient de marquer une seconde trahison à l’égard du Sahara occidental après la première de 1975, en foulant au pied les résolutions des Nations unies ».

    « Le président de la République, qui a toujours soutenu que l’Algérie n’est pas engagée dans le conflit au Sahara occidental, a clarifié la position de l’Algérie vis-à-vis de l’Espagne en réaffirmant les liens étroits entre les deux pays, tout en regrettant la toute nouvelle position du chef du gouvernement qui ne peut en aucun cas être celle du peuple espagnol, et encore moins celle du roi Felipe, qui n’a jamais été pointé du doigt par le chef de l’Etat algérien, bien au contraire », rappellent les observateurs.

    Horizons, 27/04/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #JoseManuelAlbares

  • Le pétrole marocain

    Le pétrole marocain

    Le pétrole marocain – Iles Canaries, explorations, prospections, Europa Oil & Gas, zone économique exclusive, Espagne,

    Alfonso González Jerez

    Combien les gens qui savent savent. Lorsque le gouvernement dirigé par la coalition gouvernementale de Paulino Rivero (et le vice-président du parti social-démocrate José Miguel Pérez) s’est opposé à la prospection de Repsol dans les eaux proches des îles Canaries, il n’a pas manqué de personnes pour ridiculiser ce rejet – qui bénéficiait d’un large soutien populaire – en le qualifiant d’exemple de catétisme et de manipulation villageoise. Pourquoi refuser aux îles Canaries la possibilité de profiter des avantages de l’exploitation d’importants gisements pétroliers sous-marins ? Maintenant que les explorations soutenues par le gouvernement de Rabat et menées par la société britannique Europa Oil & Gas ont permis de découvrir un gisement de pétrole brut qui pourrait atteindre 1 milliard de barils à quelque 200 kilomètres au large de La Graciosa, presque à la limite de la zone économique exclusive de l’Espagne, ces petits malins font à nouveau du bruit en vous disant que le Maroc va aspirer (sic) tout le pétrole brut qui existe dans ces bas-fonds. Comme les Marocains sont intelligents, et comme nous sommes stupides, nous qui avons rejeté les enquêtes de Repsol et n’avons pas assisté (par exemple) aux déjeuners et collations offerts par la multinationale espagnole aux journalistes de l’île.

    Les îles Canaries n’auraient même pas bénéficié d’un baril de paraffine si Repsol avait insisté sur son exploration sous-marine et trouvé un gisement exploitable. Nous ne sommes pas un État, mais une communauté autonome, et nous ne sommes pas en mesure d’imposer des conditions à une entreprise aussi puissante en termes commerciaux, économiques et technologiques que Repsol, dont les permis de forage ont été accordés par le gouvernement espagnol à l’époque. Je ne sais pas d’où sortent leurs rêveries irascibles ceux qui affirment que nous aurions pu prendre un seul centime si la prospection avait été menée à bien. M. José Manuel Soria, le ministre de l’industrie et de l’énergie, a fait beaucoup de bruit à ce sujet, mais il n’a jamais rien précisé sur le modèle d’exploitation fantôme qui permettrait aux îles Canaries de participer aux bénéfices de l’extraction et de la vente du pétrole brut. Pour une raison évidente : ce modèle n’existe pas et une communauté autonome n’a absolument rien à dire, proposer ou exiger, d’un point de vue juridique, au sujet de l’exploitation pétrolière à 100 kilomètres de ses côtes. Rien.

    L’avenir énergétique des îles Canaries s’oriente irréversiblement vers les énergies propres, même si le pétrole – et le gaz – continueront à maintenir un pourcentage élevé du mix énergétique au cours des prochaines années. Les énergies photovoltaïque et éolienne ont augmenté leur taux de mise en œuvre au cours de la dernière législature, et après avoir traversé le pire de la pandémie, elles ont repris des forces. Pourtant, il existe encore d’angoissants goulets d’étranglement réglementaires et administratifs qui doivent être résolus ou supprimés si l’on veut que les prévisions du plan de transition énergétique des Canaries se réalisent et que 60 % de la demande d’électricité de l’archipel soit couverte par des sources renouvelables d’ici à 2030. Le plan de transition est très bien, mais curieusement il n’a pas l’inertie et l’inefficacité de la jungle de rapports, de permis, d’autorisations et de contrats que les entreprises et les particuliers doivent surmonter. C’est dans cet embrouillamini administratif, qui limite encore la mise en œuvre des énergies renouvelables dans les îles, et dans la collaboration systématique de l’administration régionale avec les conseils locaux et les mairies dans le but d’accélérer la transition énergétique, qu’il faut concentrer la demande critique, et non pleurnicher pour un pétrole qui, en aucun cas, ne serait le nôtre, ni directement ni indirectement, et qui au Maroc ne bénira pas non plus la population, mais plutôt la famille royale et la clique corrompue et criminelle du Makhzen.

    La Provincia, 22-04-22

    #Maroc #Espagne #IlesCanaries #Pétrole #Prospections #Explorations