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  • Espagne: Un marocain meurt dans l’incendie d’une cabane

    Espagne: Un marocain meurt dans l’incendie d’une cabane – Lepe, Huelva, Andalousie, Maroc,

    Un Marocain de 27 ans est décédé après qu’un incendie se soit déclaré dans une cabane située près du cimetière de Lepe (Huelva, Espagne) aux premières heures de la matinée du jeudi 21 avril, selon le service d’urgence 112 Andalousie. L’incident a eu lieu vers 7h05 lorsque le numéro d’urgence 112 a reçu le premier de plusieurs appels signalant un incendie dans une cabane à côté du cimetière.

    Depuis le centre de coordination, le Consortium provincial des pompiers de Huelva, la Guardia Civil, la police locale de Lepe, le Centre d’urgence sanitaire 061 et la Croix-Rouge ont été alertés. Une fois sur place, les pompiers ont confirmé la découverte du corps sans vie d’une personne à l’intérieur d’une cabane, qui était isolée et aucun autre logement insalubre n’avait été touché par les flammes.

    Des sources de l’enquête ont déclaré à EFE qu’en plus de la personne décédée, cinq autres personnes – deux Sénégalais et trois Marocains – vivaient dans la bicoque, dont quatre n’ont pas été touchées par l’incendie. Le cinquième, un jeune homme d’origine marocaine, a été blessé par une brûlure à la main, pour laquelle il reçoit une assistance médicale. Le défunt répond aux initiales M.A., est né en 1995 au Maroc, et était célibataire.

    La Guardia Civil, pour sa part, a indiqué qu’une enquête a été ouverte pour élucider les causes de l’incident, qui sont pour l’instant inconnues. Le conseil municipal de Lepe (Huelva) a exprimé son regret face à ce qui s’est passé et au décès de cette personne.

    S’adressant aux journalistes, la conseillère pour l’égalité, les politiques sociales et la réconciliation, Rocío Ruiz, a regretté la mort du jeune homme et a adressé ses condoléances à sa famille et à ses amis.

    Ruiz a indiqué que le problème des colonies est le résultat de « décennies de négligence » et a souligné que lors de la dernière législature « nous avons pris des mesures tant de la part de mon département, avec des subventions importantes aux entités travaillant sur le terrain, qui sont celles qui s’occupent de ces personnes ; que de la part d’autres départements de la Junta avec des investissements importants comme celui qui permet la construction d’une résidence pour les travailleurs saisonniers à Lepe ».

    Il a également annoncé que la semaine prochaine, son département signera un accord avec le ministère de l’inclusion et les conseils municipaux qui ont des colonies dans leurs municipalités pour le développement d’un projet qui sera présenté en mai et qui vise à « mettre fin une fois pour toutes aux bidonvilles et aux logements insalubres en fournissant des solutions de logement ».

    « Nous nous sommes assis pour parler, pour dialoguer, nous avons travaillé avec les mairies et le gouvernement, démontrant une fois de plus la politique de dialogue et d’accords de ce gouvernement, de consensus avec toutes les administrations pour résoudre des problèmes aussi graves et honteux que celui-ci », a-t-il conclu.

    El Faro de Ceuta, 22/04/2022

    #Espagne #Maroc #Agriculture #Huelva #Andalousie

  • Algérie-Espagne : Bourde médiatique d’Albares et crise croissante

    Algérie-Espagne : Bourde médiatique d’Albares et crise croissante – Sahara Occidental, Maroc, Pedro Sanchez, Jose Manuel Albares,

    Les relations entre Alger et Madrid connaissent depuis hier un nouveau pic de crispation et semblent s’acheminer vers une crise durable. A l’origine de la contraction inattendue, les déclarations incontrôlées du chef de la diplomatie espagnole qui a dit ne plus vouloir «alimenter des polémiques stériles» au sujet de la divergence de point de vue entre l’Algérie et l’Espagne sur la question du Sahara occidental. Et que l’important est que la partie algérienne respecte le contrat d’approvisionnement en gaz. Une sortie mal appréciée par la diplomatie algérienne, dont la réaction immédiate s’est manifestée en langage cru. L’Ambassadeur Amar Belani a qualifié les propos du ministre espagnol de «lamentables» et «totalement inacceptables».

    Par Lyes Sakhi

    Les tensions entre l’Algérie et l’Espagne ont connu, une nouvelle fois, un pic de crispation après les déclarations, lundi 25 avril, du ministre espagnol des Affaires étrangères.
    Dans une déclaration à la radio Onda Cero, José Manuel Albares a dit ne «pas vouloir alimenter des polémiques stériles» avec l’Algérie après la condamnation par le président de la République, M. Tebboune, du revirement espagnol sur la question du Sahara occidental. «Je ne vais pas alimenter des polémiques stériles, mais l’Espagne a pris une décision souveraine dans le cadre du droit international et il n’y a rien d’autre à ajouter», a déclaré le chef de la diplomatie espagnole. José Manuel Albares était interrogé sur les propos du chef de l’Etat qui a qualifié en guise de confirmation de la position algérienne, samedi dernier dans la soirée, d’«inacceptable moralement et historiquement» le revirement de l’Espagne en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental.

    «Nous avons de très solides liens avec l’État espagnol, mais le chef du gouvernement (Pedro Sanchez, ndlr) a tout cassé», a fustigé M. Tebboune avant d’assurer que l’Algérie ne «renoncerait jamais à ses engagements d’assurer la fourniture de gaz à l’Espagne quelles que soient les circonstances». «De toutes ces déclarations, ce que je retiens c’est la garantie totale de l’approvisionnement en gaz algérien à l’Espagne et le respect des contrats internationaux», a souligné lundi M. Albares.

    En réaction, l’ambassadeur Amar Belani, envoyé spécial chargé du Sahara occidental et des pays du Maghreb, a qualifié les propos du ministre des Affaires étrangères espagnol de «lamentables et totalement inacceptables». «Les propos désobligeants tenus par le ministre Albares en réaction à la déclaration du président de la République Abdelmadjid Tebboune sont lamentables et totalement inacceptables», a-t-il assené.

    Selon le diplomate, ces propos «ne contribueront certainement pas à un retour rapide à la normale dans les relations bilatérales et le ministre espagnol devra en assumer les conséquences». Amar Belani affirme que le ministère des Affaires étrangères espagnol a tenté de faire machine arrière sur les propos qu’il a tenus à l’égard du président de la République. «Son département ministériel a beau démarcher la presse espagnole pour essayer de rectifier le tir, nous disposons de l’enregistrement sonore qui confirme que le ministre a bien tenu des propos offensants qui sont aux antipodes de la correction et de la bienséance protocolaire», ajoute-t-il. Près d’un quart du gaz importé par l’Espagne est venu d’Algérie au premier trimestre 2022.

    Reporters, 26/04/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Albares #Sanchez

  • Sahara occidental : Le torchon brûle entre Alger et Madrid

    Sahara occidental : Le torchon brûle entre Alger et Madrid – Espagne, Algérie, autonomie, Abdelmadjid Tebboune, Jose Manuel Albares, Pedro Sanchez,

    Rien ne va plus entre Alger et Madrid. La brouille diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne à propos du revirement du Gouvernement Sanchez sur la question du Sahara occidental prend de l’ampleur. Samedi, le président de la République Abdelmadjid Tebboune qui a réitéré les engagements de l’Algérie envers la question sahraouie, mais aussi ses engagements gaziers envers malgré la brouille, avait souligné les conditions d’une détente des rapports et d’une réouverture des canaux de communication diplomatique entre les deux pays, soit un retour à la légalité internationale. Chose que le gouvernement Sanchez n’a semble-t-il pas apprécié. Et la réaction est venue par la voix de son ministre des affaires étrangères José Manuel Albares a opté pour un langage peu cavalier et empreint de désinformation à l’égard de l’Algérie. Un propos jugé inacceptable à Alger.

    Dans ce sens, l’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a qualifié lundi les propos du chef de la diplomatie espagnole, en réaction à la déclaration du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de « désobligeants », « offensants » et »inacceptables ». Les propos « désobligeants » tenus par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en réaction à la déclaration du président de la République, sont « inacceptables » et « ne contribueront certainement pas à un retour rapide à la normale dans les relations bilatérales », a indiqué l’Envoyé spécial au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. « Le ministre espagnol devra en assumer les conséquences », a-t-il ajouté. Selon M. Belani, le département ministériel d’Albares « a beau démarcher la presse espagnole pour essayer de rectifier le tir, nous disposons de l’enregistrement sonore qui confirme que le ministre a bien tenu des propos offensants qui sont aux antipodes de la correction et de la bienséance protocolaire ».

    Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a réitéré samedi soir la position officielle de l’Algérie concernant que le revirement de Madrid sur la question du Sahara occidental indiquant qu’elle était « éthiquement et historiquement inadmissible », soulignant que le retour à la normale des relations algéro-espagnoles était tributaire de l’application du droit international. »L’Espagne ne doit pas oublier que sa responsabilité est toujours engagée au Sahara occidental, du fait de son statut de puissance administrante du territoire aux yeux du droit international, et ce, tant qu’une solution, quel que soit sa nature, n’a pas été trouvée à la question du Sahara occidental, une responsabilité que Madrid semble ignorer », a précisé le Président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale. « Le Gouvernement espagnol n’a pas écouté les opinions des autres à propos de la question sahraouie, même si elles ont été évoquées au Parlement et par l’opinion publique espagnoles. Nous n’interférerons pas dans les affaires internes de l’Espagne, mais l’Algérie, en tant que pays observateur dans le dossier du Sahara occidental, ainsi que les Nations unies, considèrent que l’Espagne est la puissance administrante du territoire tant qu’une solution n’a pas été trouvée à ce conflit », a indiqué le Président Tebboune. Il a souligné que l’Espagne ne doit pas oublier sa responsabilité historique, affirmant que l’Algérie « ne renoncera ni au Sahara occidental ni à la Palestine, car étant deux questions de décolonisation. »

    Chokri Hafed

    La Sentinelle, 26/04/2022

    #Algérie #Espagne #SaharaOccidental #WesternSahara

  • Sanchez et Mohamed VI, de plus en plus impliqués au Sahara et en Ukraine

    Sanchez et Mohamed VI, de plus en plus impliqués au Sahara et en Ukraine

    Sanchez et Mohamed VI, de plus en plus impliqués au Sahara et en Ukraine – Sahara Occidental, Maroc, Espagne,

    Par Mehdi Messaoudi

    La crise ukrainienne a déjà dessiné les contours d’un nouvel ordre mondial qui se profile, et la région du Maghreb n’a pas échappé à l’impact du conflit qui se déroule aujourd’hui dans le vieux continent. Retour sur les derniers développements dans la région nord-africaine.

    Le plan américano-sioniste

    En septembre 2020, le président Algérien Abdelmadjid Tebboune brise le fait accompli et le statu-quo pré-établi, en annonçant la nécessité de réunifier les rangs arabes autour de la question centrale, celle de la cause palestinienne, en prévision de la tenue du Sommet arabe prévu à Alger. Cela n’avait rien de simple déclaration pour la concrétisation du plan américano-sioniste, à savoir la normalisation des pays arabes avec l’entité sioniste dans le cadre des accords d’Abraham et qui signifiaient la fin de la solution à deux Etats.

    La sortie salutaire de l’Algérie dans un contexte marqué par le diktat américain, sous l’ère de Donald Trump accéléra la mise en œuvre du plan, pour étouffer les velléités algériennes. La première action intervient le 13 novembre 2020 avec la violation du cessez-le feu au Sahara Occidental, en vigueur depuis 1991, par le régime du Makhzen, suivi un mois plus tard par l’annonce de la normalisation du Maroc avec l’entité sioniste et le tweet de Donald Trump accordant le droit de « la marocanité » des territoires du Sahara Occidental, quelques jours avant de quitter le bureau ovale de la Maison Blanche. Ensuite, il est important de mettre l’accent sur les actes d’hostilités et d’agressivité menées par le régime du Makhzen, qui accueillait successivement les ministres sionistes des affaires étrangères et de la défense et qui n’hésitait pas à déclarer la guerre à l’Algérie à partir du territoire marocain, en violation du Traité arabe de défense commune, adopté par la ligue arabe.

    Le régime du Makhzen ne s’arrêtera pas là puisqu’il offrira toutes les facilités aux deux organisations terroristes de Rachad et du MAK, pour déstabiliser le voisin de l’Est et concrétiser le plan sioniste de partition de l’Algérien, via le soutien de la partition de l’unité du pays des martyrs. Le soutien financier et logistique aux incendies volontaires opérés par leurs supplétifs du MAK dans plusieurs wilayas du pays, précédés par les déclarations hostiles du représentant du roitelet à l’ONU, Omar Hilale, s’inscrivait dans cette optique. Malheureusement pour eux, le peuple Algérien jaloux de sa souveraineté et du legs de ses martyrs, et derrière son armée nationale et populaire garante de l’Etat-Nation, colporta le projet sioniste, et fera des douloureux évènements, une image de solidarité nationale inégalée ayant bouleversé les quatre coins de la planète.

    L’Algérie n’a pas tardé à réagir à cette agression, en annonçant le 24 août 2021, la rupture de ses relations avec le Maroc, malgré la « tentative » de la « main tendue » du roitelet Mohamed VI annoncée le 13 août 2021, dans laquelle il avait « caressé » le sentiment de la fraternité entre les peuples Algérien et Marocain, tout en s’attaquant à l’Espagne qu’il qualifia de colonisateur des enclaves de Ceuta et Mellila. Cela n’a pas empêché Alger de répondre à l’hostilité et agression marocaines, en procédant au non-renouvèlement du contrat d’approvisionnement en gaz Algérien, via le GME .

    Pedro Sanchez piégé

    Jouant à merveille le soldat au service du plan sioniste, Mohamed VI ne tarda pas à envoyer des milliers d’immigrants clandestins dont des enfants envahir l’Espagne, en violation du Pacte de Marrakech, signé en décembre 2018, par Rabat, pour faire face au flux migratoire désireux de rejoindre l’autre rive de la Méditerranée , en contrepartie de soutien financier au royauté pour juguler sa crise socioéconomique. Sur ce registre, il convient de rappeler, que l’Algérie a refusé que son territoire devienne une zone d’accueil des réfugiés, prônant à l’opposé une stratégie fiable et efficace de développement socioéconomique des pays subsahariens pour juguler les flux migratoires.

    Pour le Maroc , les choses se présentent différemment, et le dossier des flux migratoires, est une carte de pression qu’il n’a pas tardé à brandir pour obliger l’Espagne et l’Union Européenne à épouser sa politique expansionniste à l’égard de ses voisins, en particulier le Sahara Occidental, dans le dossier de décolonisation est entre les mains de l’ONU.

    Le rôle de Blinken

    Le Secrétaire d’Etat Américain Anthony Blinken aurait joué un rôle important dans le revirement de la position du gouvernement espagnol dirigé par Pedro Sanchez à l’égard de la question sahraouie du 18 mars dernier. Une décision qui intervient avant la visite du chef de la diplomatie américaine à Madrid et qui aurait rassuré Sanchez sur l’engagement de Washington à garantir l’approvisionnement de la péninsule ibérique en GNL américain, après la fermeture du GME et le refus d’Alger d’accorder des quantités supplémentaires de GNL à des bas prix. Anthony Blinken a par ailleurs convaincu Pedro Sanchez de s’impliquer davantage dans le conflit ukrainienLes indicateurs d’un alignement de Sanchez à la position marocaine, étaient prévisibles à partir du début du mois de février, à l’occasion de son séjour aux Emirats Arabes Unis et ses déclarations au sujet de l’engagement de son pays à garantir la sécurité énergétique du Maroc.

    Les rencontres entre Blinken et les chefs de diplomaties arabes ayant normalisé avec l’entité sioniste à Néguev en Palestine Occupée, peu avant sa tournée au Maghreb, plus précisément à Rabat et Alger, scellant l’alignement de Sanchez au plan américano-sioniste, comme l’indiquent ses visites du mois en cours au Maroc puis à Kiev ou il avait annoncé l’envoi d’armes à l’armée ukrainienne pour faire face à l’opération militaire de Moscou dans le Dombass. Par ailleurs, il faut noter,que le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita avait déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du génocidaire de Deir Yassine le criminel de guerre sioniste Ben Gourion ; lors de son séjour à Néguev en Palestine Occupée.

    Le Makhzen impliqué dans le conflit ukrainien

    Deux mois après le début des hostilités militaires en Ukraine, le régime marocain est de plus en plus impliqué, comme l’indique l’élimination de 137 combattants marocains à Marioupol, et la capture d’un étudiant marocain engagé dans les forces navales ukrainiennes, diffusée par les télévisions russes. . https://algerie54.dz/2022/04/22/crise-ukrainienne-72/

    Des sources d’informations avaient annoncé ces derniers jours, que 137 mercenaires marocains et leurs officiers envoyés par le makhzen marocain ont été liquidés par les Tchétchènes.

    L’implication du Maroc se fait à travers l’envoi de combattants marocains et de migrants clandestins via l’Espagne dont les autorités ferment les yeux et les médias ne parlent plus. Ces mêmes combattants seront tout vraisemblablement acheminés vers le Sahel après la fin des hostilités militaires en Ukraine.

    L’implication du Maroc a un prix, celui de l’engagement de Washington à accorder des aides financières au Commandeur des croyants pour résister à la contestation sociale du peuple Marocain, opposé également à toute normalisation avec l’entité sioniste au détriment de la cause palestinienne, pour sauver son trône.

    Entre-temps, il faut noter que le président ukrainien Volodymir Zelensky, était déçu de son ambassadrice à Rabat Oksana Vassilieva, dont l’action de recrutement de combattants et d’obtention d’armes étaient jugés insuffisants

    «Il y a ceux qui travaillent pour que l’Ukraine puisse se défendre et se battre pour son avenir et il y a ceux qui perdent leur temps en s’accrochant à leurs postes. J’ai signé un premier décret pour rappeler une telle personne, l’ambassadrice au Maroc» Oksana Vassilieva, a déclaré Zelensky dans un message vidéo mercredi 30 mars

    Lavrov en visite à Alger et Rabat

    Dans le même contexte, le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov est attendu dans les prochains jours à Rabat et Alger pour s’entretenir avec les dirigeants des deux pays. Au Maroc, Lavrov devra aborder avec son homologue marocain Nasser Bourita la question d’envoi de combattants marocains et africains vers l’Ukraine, une attitude que Moscou qualifie d’acte d’hostilité, synonyme de révision de position et de politique à l’égard de plusieurs dossiers d’intérêt commun.

    Par contre, le séjour de Lavrov à Alger sera plus serein, comme le confirme les relations historiques et stratégiques entre les deux pays datant de 60 ans. Le président Algérien Abdelmadjid Tebboune vient lancer un message, fort indicateur sur la solidité des relations stratégiques avec Moscou, et qui intervenait quelques jours après son entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine et la visite du ministre Algérien des affaires étrangères Ramtane Lamamra à Moscou .

    Sur ce registre, il faut souligner que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré, samedi 23 avril, que « personne ne pourra imposer ses positions à l’Algérie ».

    Il a souligné que l’Algérie ne renoncerait jamais à la cause palestinienne et à la question du Sahara occidental.

    Algérie54, 25/04/2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Ukraine #EtatsUnis

  • Espagne: Deux marocains condamnés à 8 ans de prison

    Espagne: Deux marocains condamnés à 8 ans de prison – Trafic de drogue, cannabis, haschich, Maroc,

    Le tribunal de Cadix en Espagne a condamné deux frères marocains, trafiquants de drogue, à huit ans de prison pour avoir entre autres enlevé et torturé pendant des mois leur partenaire d’affaire espagnol. Les deux frères marocains, âgés de 40 et 27 ans, sont arrivés dans la province de Cadix dans le sud-ouest de l’Espagne en 2019 et sont entrés en contact avec un Espagnol, un habitant de la région, à qui ils ont remis de l’argent pour acheter en son nom un bateau pour leur permettre  » d’introduire de grandes quantités de haschisch en Espagne « , a rapporté le journal  » La Voz de Cadix « .

    Cependant après leur première arrestation en octobre 2019 au large des côtes marocaines, à bord du bateau qui transportait une importante quantité de haschisch, les deux trafiquants ont accusé leur partenaire espagnol de les avoir trahis et l’ont menacé de mort ainsi que sa femme. Les deux frères lui ont tendu un piège et l’ont emmené de force dans un appartement à Manilva où ils l’ont menacé et violemment agressé, avant de l’obliger à leur signer un contrat de vente de sa maison.

    Les deux frères ont reconnu les faits et le tribunal de Cadix les a condamnés à une peine de huit ans et deux mois de prison pour les délits de trafic de drogue, d’extorsion continue et d’enlèvement. Un complice dans cette affaire a également écopé de cinq ans de prison, alors que l’Espagnol, victime des deux Marocain, accusé d’un crime de trafic de drogue, il a été condamné à un an et deux mois de prison.

    Le trafic de drogue en provenance du Maroc ne cesse de défrayer la chronique en Espagne et des saisies de quantités importantes de haschich sont souvent signalées. En mars dernier, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) avait indiqué que le Maroc, premier producteur mondial de haschich, restait le principal pays de provenance de la résine de cannabis qui entre dans l’Union européenne (UE). Et en juin 2021, l’ONU avait affirmé que la résine de cannabis faisant l’objet d’un trafic mondial provenait principalement du Maroc.

    Lire aussi : Milliardaires: trafic d’influence, fraude aux impôts et yachts

    #Maroc #Espagne #Cannabis #Haschich #Trafic

  • Le roi d’Espagne révèle sa fortune

    Le roi d’Espagne révèle sa fortune

    Le roi d’Espagne révèle sa fortune – Philipe VI, palais royal, Juan Carlos,

    Le roi d’Espagne Philipe VI possède 2,6 millions d’euros. Le palais royal l’a annoncé, alors que le gouvernement socialiste travaille sur des mesures visant à renforcer la « transparence » de la famille royale. La monarchie espagnole est sous forte pression suite à une affaire de corruption impliquant l’ancien roi Juan Carlos, le père de Felipe VI.

    L’actuel roi d’Espagne veut se distancer de l’affaire. Par exemple, en mars 2020, il a retiré l’allocation annuelle de son père, soit près de 200 000 euros, et a annoncé qu’il renonçait à son héritage.

    Le Premier ministre Pedro Sánchez approuvera mardi un nouveau décret visant à renforcer « la transparence, la responsabilité et l’efficacité » de la famille royale espagnole.



    Felipe VI va plus loin et divulgue désormais les sommes d’argent qu’il possède. « Sa Majesté le Roi, guidé par son esprit de service et d’engagement civique, va aujourd’hui au-delà de ses responsabilités constitutionnelles en prenant la décision personnelle de rendre publique sa fortune », a annoncé le palais royal dans son communiqué.

    La plupart des actifs du roi, environ 2,3 millions d’euros, sont des dépôts sur des comptes d’épargne provenant de ses revenus au cours des 25 dernières années, d’abord en tant que prince puis, depuis 2014, en tant que roi, a indiqué le palais. Les autres sont des œuvres d’art et des bijoux.

    hln.be, 26/04/2022

    #Espagne #roi #fortune

  • UP veut accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis

    UP veut accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis

    UP veut accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis – Sahara Occidental, naturalisation,


    Le groupe parlementaire confédéral Unidas Podemos, Es Comú Podem et Galicia en Común ont présenté une proposition de loi au Congrès des députés avec laquelle ils veulent accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis nés sous souveraineté espagnole.

    Le but de cette proposition est de créer une loi qui harmonise les réponses juridiques que l’Espagne offre actuellement aux citoyens sahraouis et ainsi être en mesure de reconnaître le lien profond entre le Sahara Occidental et notre pays. La voie pour pouvoir accorder la nationalité espagnole passerait par la voie de la nationalité espagnole par lettre de naturalisation .

    Cette proposition de loi est développée en deux articles, une disposition additionnelle et cinq dispositions finales qui sont les suivantes :

    Article 1. Octroi de la nationalité espagnole par lettre de naturalisation aux Sahraouis et aux Sahraouies nés sur le territoire du Sahara Occidental sous souveraineté de l’Espagne.

    1. Aux fins prévues au paragraphe 1 de l’article 21 du Code civil, concernant les circonstances exceptionnelles requises pour acquérir la nationalité espagnole par acte de naturalisation, il est entendu que de telles circonstances concourent aux Sahraouies et aux Sahraouis nés sur le territoire du Sahara Occidental. avant le 26 février 1976, même s’ils n’ont pas de résidence légale dans notre pays.

    2. La condition de Sahraoui né dans ces circonstances sera accréditée par les moyens de preuve suivants, appréciés dans leur ensemble :

    a) Document d’identité national espagnol, même s’il est expiré, avec vérification d’identité par les services de la Direction générale de la police.

    b) Certificat d’inscription au recensement pour le référendum du Sahara Occidental délivré par les Nations Unies.

    c) Acte de naissance délivré par les autorités sahraouies des camps de réfugiés de Tindouf et légalisé par la Représentation du Front Polisario en Espagne.

    d) Acte de naissance, livret de famille, documents prouvant le statut d’employé public délivrés par l’administration espagnole au Sahara Occidental.

    e) Tout autre document émanant d’une autorité administrative espagnole prouvant la naissance au Sahara Occidental avant le 26 février 1976.

    3. Les descendants au premier degré de consanguinité des Sahraouis ayant acquis la nationalité espagnole par lettre de naturalisation conformément à la présente loi auront un délai de 5 ans à compter de l’inscription au registre civil de l’acquisition de la nationalité espagnole par l’un de leurs parents, afin d’opter pour la nationalité espagnole.

    Article 2. Procédure d’obtention de la nationalité espagnole pour les Sahraouis
    1. La demande d’acquisition de la nationalité ne sera soumise à aucun impôt et sera présentée dans un délai de deux ans à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi. Cette période peut être prolongée pour une période supplémentaire d’un an, par décision du chef du ministère de la Justice.

    2 La demande sera adressée à la Direction générale de la sécurité juridique et de la foi publique du ministère de la Justice et pourra être présentée via le formulaire établi par la loi 39/2015, du 1er octobre, de la procédure administrative commune des administrations publiques.

    3. Avec la demande, outre les documents attestant la condition de Sahraoui dont la naissance a eu lieu sur le territoire du Sahara Occidental avant le 26 février 1976, une attestation en cours attestant l’absence de casier judiciaire, légalisée ou apostillée et, le cas échéant , traduit, correspondant aux pays dans lesquels vous avez résidé au cours des cinq dernières années, ou justification de l’impossibilité de l’obtenir.

    4. La Direction générale de la sécurité juridique et de la foi publique demandera un rapport aux organes correspondants du ministère de l’Intérieur et du ministère de la Présidence et émettra la résolution correspondante dans un délai de douze mois à compter de sa réception.

    Passé ce délai sans résolution expresse, ils seront réputés licenciés pour silence administratif.

    5. La résolution émise sera un titre suffisant pour la pratique de l’inscription correspondante dans le registre civil, après avoir rempli l’exigence du serment ou de la promesse de fidélité au Roi et d’obéissance à la Constitution et aux lois requises dans la lettre a) du l’article 23 du Code civil, ainsi que les autres établis dans la section suivante. La Direction générale de la sécurité juridique et de la foi publique enverra automatiquement une copie de la résolution au responsable de l’état civil compétent pour l’enregistrement de la naissance.

    6. L’efficacité de la résolution de concession sera subordonnée au fait que, dans un délai d’un an à compter du jour suivant la notification de la résolution à l’intéressé, ce dernier se conforme aux conditions suivantes devant l’état civil compétent en raison de sa maison :

    a) Demande d’inscription.
    b) Faire les déclarations en bonne et due forme devant le Responsable de l’Etat Civil,
    relative au serment ou à la promesse de fidélité au Roi et d’obéissance à la Constitution et aux lois.

    Le non-respect par l’intéressé des conditions ci-dessus dans le délai imparti entraînera l’expiration de la procédure.

    Prestation complémentaire unique. Inscriptions au registre civil.
    Pour les inscriptions qui doivent être faites à l’état civil à la suite de l’octroi de la nationalité espagnole par lettre de naturalisation conformément aux dispositions de la présente loi, le responsable de l’état civil sera compétent pour l’enregistrement de la naissance.

    Première disposition finale. Modification du Code civil.
    Le premier alinéa de l’article 22 du Code civil est ainsi rédigé :

    «Article 22.

    1. Pour l’octroi de la nationalité par résidence, il est requis qu’elle ait duré dix ans. Cinq ans suffiront pour ceux qui ont obtenu le statut de réfugié et deux ans dans le cas des ressortissants originaires des pays ibéro-américains, d’Andorre, des Philippines, de Guinée équatoriale ou du Portugal, séfarades ou sahraouis.»

    Deuxième disposition finale. Qualification.
    Le Ministère de la Justice est habilité à dicter les dispositions nécessaires à l’exécution de ce qui est établi dans la présente loi.

    C’est actuellement ce que l’on sait et dès que nous aurons des nouvelles , nous vous informerons immédiatement.

    Si vous souhaitez effectuer une procédure d’immigration ou si vous souhaitez soumettre votre demande de nationalité espagnole, elle dispose d’une équipe d’experts dans le domaine. Remplissez ce formulaire de contact et nous vous appellerons pour tout démarrer dans les plus brefs délais.

    Para Inmigrantes, 25/04/2022

    #SaharaOccidental #Nationalité_espagnole #Naturalisation

  • Le président algérien n’a pas digéré le revirement espagnol

    Le président algérien n’a pas digéré le revirement espagnol – Sahara Occidental, Maroc, Pedro Sanchez,

    L’Espagne a récemment effectué un revirement surprenant sur le Sahara occidental en donnant son soutien au plan d’autonomie marocain.

    Le revirement de l’Espagne en faveur de la position marocaine sur la délicate question du Sahara occidental est «inacceptable moralement et historiquement», a estimé samedi soir le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Dans une interview à des médias nationaux, Abdelmadjid Tebboune a dénoncé l’annonce le 18 mars par le gouvernement espagnol de son soutien à un plan d’autonomie marocain, en rupture avec la position traditionnelle de neutralité de l’ancienne puissance colonisatrice. «Nous avons de très solides liens avec l’État espagnol mais le chef du gouvernement (Pedro Sanchez, ndlr) a tout cassé», a ajouté le chef de l’État algérien.

    Pedro Sanchez a qualifié le plan marocain de «base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend». Dénonçant un «revirement» de l’Espagne, Alger a rappelé le 19 mars son ambassadeur en Espagne et a réclamé des «clarifications» avant tout éventuel retour de son représentant à Madrid.

    «Responsabilité historique»

    Le conflit dans cette vaste zone désertique, bordée d’eaux poissonneuses et au riche sous-sol minier, considérée comme un «territoire non autonome» par l’ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.

    Rabat, qui contrôle près de 80% du Sahara occidental, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté tandis que le Polisario réclame un référendum d’autodétermination, prévu par l’ONU lors de la signature en 1991 d’un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.

    «L’ONU considère que l’Espagne est la puissance administrante tant qu’il n’y a pas de solution au Sahara occidental», a poursuivi Abdelmadjid Tebboune. L’Algérie réclame «l’application du droit international». «L’Espagne ne doit pas renoncer à sa responsabilité historique et doit réviser sa position», a-t-il ajouté.

    Dépendance

    Le président Tebboune a toutefois souligné que l’Algérie ne «renoncerait jamais à ses engagements d’assurer la fourniture de gaz à l’Espagne quelles que soient les circonstances». L’Espagne est très dépendante de l’Algérie pour ses approvisionnements en gaz.

    Début avril, le groupe pétro-gazier public algérien Sonatrach avait évoqué une hausse des prix du gaz livré à l’Espagne, en raison de la flambée enregistrée sur les marchés sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le PDG de Sonatrach Toufik Hakkar avait alors indiqué à l’agence officielle APS qu’il n’était «pas exclu de procéder à un recalcul des prix avec notre client espagnol».

    AFP

    TDG, 24/04/2022

    #Algérie #Espagne #Tebboune #Sanchez #SaharaOccidental #Maroc #WesternSahara

  • Un gazoduc entre l’Espagne et l’Italie contre le gaz russe?

    Un gazoduc entre l’Espagne et l’Italie contre le gaz russe? – Russie, Ukraine, Algérie, Transmed, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Italie et l’Espagne s’emploient à renforcer la coopération pour des relations bilatérales solides (Maio)

    Par Arthur Maes

    L’Italie et l’Espagne travaillent sur un traité de coopération renforcée pour des relations bilatérales plus fortes, a déclaré vendredi le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio.

    Sur Twitter après la réunion, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares, Di Maio, a déclaré que les deux nations avaient confirmé leur ferme condamnation de la guerre russe et leur soutien au peuple ukrainien.

    Au cours de la marche, le Premier ministre italien, Mario Draghi, a déclaré avoir discuté avec son homologue espagnol Pedro Sanchez de l’idée de construire un gazoduc entre les deux nations dans le cadre des plans visant à sevrer l’Europe du gaz russe.

    L’Italie, qui s’approvisionne pour environ 40 % en gaz auprès de la Russie, s’est efforcée de trouver des alternatives et de diversifier son approvisionnement après l’invasion de l’Ukraine.

    L’Italie, qui s’approvisionne pour environ 40 % en gaz auprès de la Russie, s’est efforcée de trouver des alternatives et de diversifier son approvisionnement après l’invasion de l’Ukraine.

    L’Espagne a la plus grande capacité de regazéification en Europe, mais le transport du gaz vers l’Europe à travers les Pyrénées a été un problème en raison des goulots d’étranglement.

    Dans une tentative de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie, le gouvernement Draghi a signé des accords ces dernières semaines pour stimuler les importations en provenance de plusieurs pays africains.

    Dans le cadre d’un accord avec l’Algérie, Sonatrach augmentera progressivement les débits du gazoduc Transmed à partir de cette année et atteindra 9 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an d’ici 2023-24.

    Une source du ministère italien des Affaires étrangères a démenti les informations de presse faisant état de tensions entre Rome et Madrid, craignant que l’augmentation des flux vers l’Italie n’ait un effet d’entraînement sur les approvisionnements vers l’Espagne.

    Pendant ce temps, les relations entre l’Espagne et l’Algérie se sont détériorées après que Madrid se soit rapprochée de la position du Maroc sur le Sahara Occidental. Cependant, d’anciens dirigeants et responsables algériens de l’énergie ont déclaré que le pays n’utiliserait probablement pas le gaz comme point de pression.

    Press Editorials, 23/04/2022

    #Espagne #Italie #Gaz #Algérie #Russie #Ukraine #Maroc #SaharaOccidental

  • En crise avec l’Algérie, Madrid sollicite la médiation de l’UE

    En crise avec l’Algérie, Madrid sollicite la médiation de l’UE

    En crise avec l’Algérie, Madrid sollicite la médiation de l’UE – Espagne, Sahara Occidental, Front Polisario, Josep Borrell, gaz, Italie, Maroc

    Par Mohamed Kouini

    Le gouvernement espagnol est aujourd’hui préoccupé par la nouvelle tournure prise dans ses relations avec l’Algérie. Selon des médias ibériques, notamment le quotidien El Confidencial, l’Espagne cherche à rétablir le contact avec les autorités algériennes, dans le but de débloquer la situation et de désamorcer la tension qu’elle a elle-même crée, en s’alignant sur les thèses marocaines dans son occupation injustifiée des territoires du Sahara occidental.

    Selon ce quotidien, Madrid a vainement tenté de contacter le gouvernement algérien sur plusieurs dossiers restés en suspens ou qui viennent de se poser sur la table depuis le rappel de l’ambassadeur d’Algérie et la rupture des canaux diplomatiques. L’Espagne aurait évoqué des mesures de représailles de la part des autorités algériennes, notamment sur le plan commercial.

    Ainsi, les observateurs citent surtout le gel des fréquences de la compagnie aérienne Iberia, la suspension des licences d’importation d’animaux vivant, notamment des bovins espagnols et de la viande rouge. Aux appréhensions des éleveurs espagnols s’ajoutent maintenant les angoisses des grands industriels qui exercent dans la céramique et la faïence, dont le chiffre d’affaires a sensiblement augmenté grâce aux achats algériens depuis ces quinze dernières années.

    Mais, Madrid craint déjà les effets du recul manifeste du flux des marchandises qui transitent par le port de Valence, duquel passe une grande partie des importations algériennes. Ce port risque de connaitre dans les mois prochains une réduction importante de son activité portuaire. Sans parler des craintes sur la perte de ses projets de devenir un hub gazier grâce aux approvisionnements en gaz algérien, au profit de l’Italie.

    Pour les observateurs espagnols, c’est le prix de la trahison de Sanchez à la position de neutralité historique de son pays à l’égard de la question du Sahara occidental, son ancienne colonie espagnole.

    Pour régler la crise qu’il a provoquée avec Alger, le gouvernement de Madrid a sollicité l’Union européenne. Le journaliste espagnol spécialiste de la question sahraouie, Ignacio Cembrero, a balancé un tweet, dans lequel il annonce que « le ministre des affaires étrangères d’Espagne José Manuel Albares demande à Josep Borrell (Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères) de l’aider à surmonter la crise avec l’Algérie. Il n’arrive pas à contacter Alger depuis que Madrid soutient Rabat au Sahara ».

    Le quotidien El Confidencial évoque à ce sujet une rencontre qui aurait eu à la demande d’Albares, entre Borrell et Lamamra le 26 mars à Doha (Qatar), en marge de la tenue d’un forum international. «Bien que l’Algérie considère que son problème est avec l’Espagne et non avec l’UE, Lamamra a accepté de rencontrer Borrell pour discuter du différend avec le gouvernement espagnol», écrit le rédacteur de l’article qui ajoute : «La réponse du ministre algérien a été que son pays respecterait ses engagements en matière d’approvisionnement en gaz, mais comme le prévoient les contrats énergétiques actuels, il augmentera son prix pour le rapprocher du prix du marché ».

    Ce samedi, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a estimé que le revirement de l’Espagne sur la question sahraouie est « éthiquement et historiquement inadmissible ». Toutefois, le chef de l’Etat a tenu à faire la différence entre le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez et l’Etat espagnol.

    « Nous devons faire la distinction entre le gouvernement espagnol et l’Etat espagnol avec lequel nous avons des liens très forts. Nous exigeons l’application du droit international afin que les relations reviennent à la normale avec l’Espagne », a-t-il dit.

    Le Jeune Indépendant, 24/04/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Autonomie #Gaz #Italie