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  • Pourquoi Madrid cède aux chantages de Rabat

    Pourquoi Madrid cède aux chantages de Rabat

    Pourquoi Madrid cède aux chantages de Rabat – Maroc, Algérie, Espagne, Sahara Occidental,

    Le revirement de l’Espagne sur la question du Sahara occidental est dû à l’attitude du premier ministre Pedro Sanchez qui a fini par céder aux menaces et aux chantages des dirigeants marocains, selon des médias espagnols. Aujourd’hui, on le sait, Pedro Sanchez a aussi cédé aux souhaits de « certains » partenaires occidentaux du Maroc.

    La volte-face du gouvernement espagnol de Pedro Sanchez en faveur du plan marocain d’autonomie a choqué autant le peuple sahraoui que le peuple espagnol. Pedro Sanchez a renié la neutralité historique de l’Espagne en tournant le dos à la Constitution espagnole et a la légalité internationale. Son attitude pèse sur la conscience espagnole, dit Le Monde Afrique.

    Le journal espagnol El Pais a publié l’intégralité du message envoyé par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, au roi du Maroc, Mohammed VI. En substance, cette lettre considère que la proposition marocaine d’autonomie, qui date de 2007, «est la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution du contentieux sahraoui». Pedro Sanchez fait donc cavalier seul en décidant de s’aligner sur la position marocaine. A en croire El Pais, Madrid a bel et bien cédé aux menaces et chantages marocains en rapport avec l’émigration clandestine et d’autres sujets sensibles.

    C’est un troc, mais il a été désavoué par la classe politique et la société civile en Espagne, qui ont qualifié la volte-face du chef du gouvernement de « honteuse » et « scandaleuse ». Une opposition sérieuse a l’initiative de Sanchez s’organise en effet au sein du gouvernement et au Parlement. Il est question de présenter une proposition de loi défendant le peuple sahraoui et son droit inaliénable a l’autodétermination et a l’indépendance, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.

    Il faut rappeler que le droit du Sahara occidental à l’autodétermination est profondément ancré dans les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies. Il découle en particulier de la résolution 1514 des Nations unies de 1960 sur «l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux». Ce droit n’a pas été supprimé par l’accord tripartite de Madrid de 1975, qui a violé la procédure d’exercice du droit a l’autodétermination déterminée par l’Assemblée générale des Nations unies. L’accord n’a reçu ni l’approbation de la communauté internationale ni celle du peuple sahraoui.

    L’Express, 06/04/2022

  • La pression du Maroc sur Berlin et Madrid porte ses fruits

    La pression du Maroc sur Berlin et Madrid porte ses fruits

    La pression du Maroc sur Berlin et Madrid porte ses fruits – Allemagne, Espagne, Sahara Occidental,

    Le chantage et la politique étrangère robuste finissent par payer
    L’Allemagne et l’Espagne répondent aux souhaits de Rabat sur la question du Sahara occidental. Les pressions étaient déloyales. Un commentaire.

    Il n’est pas nécessaire de faire la guerre – la politique étrangère robuste, le chantage et la bouderie offensée sont également payants vis-à-vis de l’Allemagne et d’autres Etats de l’UE.

    C’est la leçon que l’on peut tirer du conflit que le Maroc avait déclenché en 2021 avec l’Allemagne et l’Espagne : son ministre des Affaires étrangères avait appelé dans une lettre adressée aux autorités marocaines en mars 2021 à la suspension de la coopération avec l’ambassade allemande et les organisations allemandes dans le pays – sans donner de raison.

    Le Maroc était furieux parce que l’Allemagne tenait explicitement les positions de l’ONU en haute estime.
    Dans ce cas, le roi Mohammed VI était probablement fâché que l’Allemagne ne se soit pas ralliée avec enthousiasme à la nouvelle politique américaine du président de l’époque, Donald Trump, de reconnaître le Sahara occidental comme territoire marocain. Berlin s’en tenait explicitement à la position de l’ONU selon laquelle un référendum devait décider de l’avenir de ce territoire contrôlé par le Maroc.

    En outre, le Maroc s’est offusqué de ne pas avoir été invité à la conférence de 2020 sur la Libye. Lorsqu’il a été invité à la conférence suivante en 2021, il n’a pas jugé nécessaire d’y participer et a lancé une campagne contre le travail d’une experte allemande renommée en Afrique du Nord.

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    Dans le cas de l’Espagne, qui avait irrité le Maroc entre autres par l’accueil humanitaire d’un combattant de l’indépendance du Sahara occidental tombé malade, les moyens de pression peu diplomatiques n’ont pas manqué non plus : en mai 2021, le Maroc a laissé entrer de manière ciblée environ dix mille réfugiés africains dans les enclaves espagnoles du nord du pays et a menacé en dernier lieu de répéter l’opération en mars 2022.

    Se voyant isolée, l’Espagne a opéré le changement de cap le plus radical.

    Et la démarche de chantage a été couronnée de succès : le nouveau gouvernement fédéral a discrètement fait des concessions au Maroc dès le mois de décembre. Le soi-disant plan d’autonomie de Rabat est désormais salué sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères comme une « contribution importante » à un accord dans le conflit du Sahara occidental. L’Espagne, qui s’était efforcée en Europe de renforcer la position de l’ONU, s’est ainsi retrouvée soudainement isolée – et a opéré en mars un changement de cap radical : elle considère désormais les plans du Maroc comme la base « la plus sérieuse et la plus crédible » pour résoudre le conflit.

    Les médias de Rabat triomphent bruyamment, l’aide allemande au développement se réjouit parce qu’il est si facile de dépenser de l’argent dans ce pays d’Afrique du Nord. En revanche, l’Algérie est dupée, elle qui soutient traditionnellement les efforts d’indépendance des Sahraouis. Alors qu’Alger tente maladroitement d’utiliser ses livraisons de gaz comme moyen de pression, un observateur plaisante en disant qu’il faudrait peut-être plutôt essayer de faire passer des masses de migrants en Europe.

    Le Maroc est bien sûr un partenaire important en Afrique du Nord : mais c’est aussi un régime autoritaire, enclin à la paranoïa, qui réprime toute contradiction dans son propre pays et ne peut penser qu’en termes de victoire et de défaite. Le leadership est différent. Il reste à espérer que la ministre allemande des Affaires étrangères trouve ici aussi pour une fois les mots clairs qu’elle ne craint pas d’utiliser ailleurs. Et si Rabat s’offusque ensuite, l’Allemagne peut le supporter.

    Der Tagesspiegel, 05 avr 2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Allemagne #Espagne

  • Dessertes Valence-Mostaganem: Balearia triple ses capacités

    Dessertes Valence-Mostaganem: Balearia triple ses capacités

    Dessertes Valence-Mostaganem: Balearia triple ses capacités- Espagne, Algérie, bateau, ferry,

    La compagnie maritime Balearia, qui opère des dessertes entre Valence et Mostaganem, a annoncé qu’elle va tripler ses capacités.

    La compagnie espagnole Balearia a repris, le 20 novembre dernier, ses traversées au départ de Valence vers Mostaganem. Elle opère une desserte par semaine entre les deux ports après plus d’une année de suspension en raison de la crise sanitaire de Covid19.

    Depuis cette reprise, la compagnie Balearia a opéré ses traversées au départ du port de Valence vers le port de Mostaganem avec le navire Dénia Ciutat Creativa.

    Ce navire, d’une longueur de 150m, a une capacité de plus de 399 personnes et 430 véhicules, indique la compagnie sur son site.

    Balearia: Un navire de 1200 passagers pour la desserte Valence – Mostaganem

    Six mois après la reprise de ses traversées au départ de Valence vers Mostaganem, la compagnie Balearia a annoncé que désormais, elle va opérer ses dessertes avec un autre navire d’une plus grade capacité.

    « Le bateau Martin i Soler assurera la liaison Valence – Mostaganem avec bien plus de places disponibles pour que vous puissiez voyager dans tout le confort pendant votre traversée. » écrit la compagnie espagnole Balearia dans une publication sur sa page officielle sur Facebook.

    Le navire Martin i Soler de Balearia, d’une longueur de 165 m, a une capacité de 1200 passagers et 567 véhicules, selon le site de la compagnie maritime espagnole.

    Des billets à partir de 270 euros

    La compagnie maritime Balearia propose des billets à partir de 270 euros pour la traversée Valence – Mostaganem. Il s’agit d’une offre pour un passager avec un véhicule, indique la compagnie espagnole sur son site.

    Balearia opère une traversée par semaine au départ du port de Valence tous les samedis à 18h. La traversée retour au départ du port de Mostaganem est prévue tous les dimanches à 18h. La compagnie maritime espagnole opère cette traversée Valence – Mostaganem en 15h 30min.

    VoyagerDZ, 11/04/2022

  • Sanchez n’a pas obtenu de reconnaissance sur Ceuta et Melilla

    Sanchez n’a pas obtenu de reconnaissance sur Ceuta et Melilla

    Sanchez n’a pas obtenu de reconnaissance sur Ceuta et Melilla – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Algérie,

    En soutenant le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, le président du gouvernement espagnol aura finalement fait une grande concession diplomatique pour rien. Il n’a récolté en retour ni reconnaissance de la souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla, ni l’engagement à arrêter le flux des migrants, une arme dont se sert le royaume chérifien pour affaiblir son voisin du nord.

    Désavoué par la Chambre des députés espagnols et mis en difficulté y compris dans son propre parti, Pedro Sanchez est allé, durant le week-end écoulé, chercher du soutien auprès du roi M6 qui l’a invité à un iftar pour sceller la réconciliation entre les deux pays qui devrait clore la crise diplomatique déclenchée par le Maroc, en décembre 2020. Ce dernier, à force d’utiliser la carte de l’émigration clandestine comme moyen de pression, a fini par contraindre l’Espagne à reconnaitre le plan d’autonomie sur le Sahara occidental conçu par le Maroc en 2007.

    Le revirement dénoncé par la classe politique

    Cependant, cette décision a été dénoncée par la classe politique espagnole, et qui ne fait pas consensus au sein même du parti du chef du gouvernement, qui a pesé sur le vote du parlement d’une motion qui, tout en rejetant catégoriquement le revirement de Sanchez, exhorte l’exécutif à «ratifier son soutien aux résolutions de l’ONU» qui reconnaissent, toutes, le droit à l’autodétermination des Sahraouis.

    Échec au parlement

    L’initiative a recueilli le soutien de toutes les forces parlementaires, à l’exception du PSOE, qui a été laissé seul dans son vote contre, indique le journal El Mundo, ajoutant que tous les alliés du gouvernement et même le partenaire minoritaire de la coalition gouvernementale, ont décidé de tourner le dos au président et le premier parti d’opposition, le PP, les a rejoints. Pour leur part, les nationalistes basques ont proposé que le Congrès exprime ouvertement son «désaccord» avec le changement de position du gouvernement, le qualifiant de «radical et unilatéral». Certes, il s’agit d’un désaveu par le parlement, mais cette motion non contraignante n’est pas de nature à mettre en difficulté la stabilité du gouvernement de Pedro Sanchez, notent des observateurs mais, estiment que cela pourrait raviver encore plus les tensions qui existent au sein de la coalition du gouvernement qui est composée du parti socialiste d’extrême gauche Podemos, dont les ministres ont manifesté leur désaccord avec cette décision.

    Podemos veut accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis

    Le parti Podemos d’extrême gauche, a présenté un projet de loi pour accorder la nationalité espagnole et ainsi permettre la naturalisation aux Sahraouis et à ceux nés au Sahara Occidental sous la souveraineté de l’Espagne. Comme expliqué dans une déclaration du groupe Podemos au Congrès, cette initiative prévoit que les Sahraouis nés avant le 26 février 1976, ainsi que leurs descendants directs, puissent obtenir la nationalité espagnole, comme le font déjà d’autres groupes historiquement liés à l’Espagne, comme le cas des Juifs séfarades. Aussi, la période réduite de résidence légale en Espagne de deux ans leur sera appliquée, comme cela est déjà envisagé pour le reste des personnes originaires de pays ou de communautés ayant un lien historique ou culturel particulier avec l’Espagne.

    Au demeurant, le gouvernement espagnol qui a fait une grande concession diplomatique n’aura, in fine, pas engrangé beaucoup de dividendes du reniement de sa position historique vis-à-vis de son ancienne colonie, le Sahara occidental, comme le prouve le communiqué commun rendu public à la suite à l’iftar.

    Les deux parties ont convenu de mettre en place des groupes de travail pour résoudre les contentieux entre les deux pays, notamment la question de l’immigration clandestine, que le Maroc était accusé l’an passé d’utiliser comme arme pour faire pression sur les autorités espagnoles. Mais, point de reconnaissance de la part du Maroc de la souveraineté de l’Espagne sur les enclaves de Ceuta et Melilla. Il y a eu juste l’accord du Maroc pour l’ouverture d’un poste de douanes commerciales à Ceuta pour l’exportation de marchandises à partir de cette ville et l’ouverture du poste existant à Melilla et qui est fermé depuis 2018.

    Sanchez se met à dos ses alliés

    Finalement, Sanchez a bien tenté de clore une crise avec le Maroc, mais il en a ouvert plusieurs. Avec ses alliés de gauche qui jugent cette décision comme une «trahison» et avec ses partenaires étrangers aussi, notamment l’Algérie, qui, en sus d’avoir rappelé son ambassadeur a Madrid, le 19 mars dernier, a pris d’autres mesures de rétorsion notamment celle qui a consisté à suspendre le rapatriement des immigrés arrivés clandestinement en Espagne, à signifier une fin de recevoir à la compagnie aérienne Iberia d’augmenter les fréquences de ses dessertes vers les aéroports algériens, et de parier sur l’Italie pour approfondir ses relations énergétiques et à augmenter le prix du gaz vendu à l’Espagne.

    A. R.

    https://lalgerieaujourdhui.dz/sanchez-na-pas-obtenu-de-reconnaissance-sur-ceuta-et-melilla-une-grande-concession-pour-rien/

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Algérie #Ceuta #Melilla

  • L’ami de mon ennemi…

    L’ami de mon ennemi…

    L’ami de mon ennemi… – Algérie, Maroc, gaz, Espagne, prix,

    A-t-on jugé hâtivement l’annonce d’une révision à la hausse des prix du gaz vendu à l’Espagne comme une sanction à la suite du soutien apporté par le gouvernement espagnol au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental ? C’est vrai que l’annonce par le PDG de la Sonatrach, qui a relevé au début du mois en cours que malgré la crise ukrainienne et la flambée des prix du pétrole et du gaz, «l’Algérie a décidé de maintenir, pour l’ensemble de ses clients, des prix contractuels relativement corrects. Cependant, il n’est pas exclu de procéder à un «recalcul» des prix avec notre client espagnol», coïncide avec une période de froid dans les relations entre les deux pays, mais rien n’indique clairement qu’il s’agit d’une pression par le biais de la diplomatie du gaz.

    En tout cas, le gouvernement espagnol refuse de croire qu’il y ait un lien entre cette décision d’augmentation des prix du gaz fourni à l’Espagne et le soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara. Pour preuve, la ministre espagnole de la Transition écologique, qui a confirmé, dans une déclaration à la télévision espagnole, la décision de l’Algérie d’augmenter les prix du gaz destiné à l’Espagne, a révélé que le groupe algérien Sonatrach a déjà fait part «en octobre» de ce projet aux sociétés espagnoles. «L’Algérie est un pays fiable, qui respecte ses engagements», a-t-elle insisté, au même titre des déclarations du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui s’est félicité de son côté que «l’Algérie a toujours honoré ses engagements».

    Des fleurs pour courtiser Alger ? Il est certain que le gouvernement espagnol va tout tenter pour calmer la colère des autorités algériennes suite à son revirement sur le dossier du Sahara occidental, mais la rupture des relations bilatérales est béante. L’ambassadeur d’Algérie en Espagne, rappelé au lendemain du soutien espagnol au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, le 18 mars dernier, n’est pas encore retourné à son poste à Madrid. Ce qui laisse la porte fermée à toute normalisation des relations diplomatiques. Si le gouvernement espagnol laisse planer un espoir pour garder intact ses relations avec l’Algérie, rien ne plaide en faveur de cette option du côté d’Alger. Le secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères avait déclaré dans ce contexte qu’«il est clair que l’Algérie va revoir tous les accords avec l’Espagne, dans tous les domaines, pour voir comment la relation évolue à l’avenir».

    Les relations bilatérales entre les deux pays sont appelées à se détériorer davantage dans l’avenir non pas parce que, seulement, l’Algérie chercherait à exercer une quelconque pression sur le gouvernement espagnol pour lui faire changer d’avis sur la question du Sahara occidental, mais tout juste parce que l’ami de mon ennemi est mon ennemi. Le revirement du gouvernement espagnol à propos du dossier du Sahara occidental, qui ne fait pas l’unanimité au sein même de la classe politique espagnole, ne doit-il pas convaincre l’opinion interne de ce pays avant de se soucier des effets démolisseurs de ses relations avec l’Algérie ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 10/04/2022

    #Algérie #Maroc

  • Ceuta-Melilla: Des sentiments libérés

    Ceuta-Melilla: Des sentiments libérés

    Ceuta-Melilla: Des sentiments libérés – Maroc, Espagne, Ceuta, Melilla, visite de Pedro Sanchez,

    Le pouvoir de ceux qui gouvernent ne peut jamais intimider les désirs et les sentiments de ceux qui sont soumis à une décision qui les prive de ce à quoi ils aspirent tant ; au contraire, il les renforce et les augmente.

    Le nord du Maroc ne sait pas vivre sans Ceuta. Il y a un sentiment de sympathie envers la ville que rien ni personne ne pourra réprimer, simplement parce qu’il est vrai, parce qu’il existe et parce qu’il se maintient malgré les nombreux désagréments et conditions difficiles auxquels il a été contraint de résister.

    C’est ainsi, et à l’exception de quelques « patriotes » peu influents, la majorité des citoyens marocains du nord aspirent à passer leurs journées à Ceuta, que ce soit pour faire du shopping, manger, rencontrer des amis ou simplement se promener dans la ville. Depuis un peu plus de deux ans, la tristesse domine les villes du nord adjacentes à Ceuta. La fermeture, pour beaucoup, a généré l’effet d’un mur placé dans leurs sentiments les plus profonds et les plus sincères.

    Loin d’évaluer ce que l’Espagne a réalisé et ce que le Maroc a obtenu, la visite de Sánchez et les accords conclus ont une composante essentielle : la stabilité et la sécurité, éléments sans lesquels rien ne pourrait être fait. Les accords relancent la coopération sécuritaire en établissant des cadres d’une importance énorme pour les deux pays, inexistants au cours des deux dernières années. Désormais, une pleine collaboration en matière de sécurité est promise, faisant de cet accord de sécurité l’une des réalisations les plus importantes pour les deux pays dans cette nouvelle ère qui s’approche après la visite du président espagnol.

    Ceuta, en raison de sa situation géographique, nécessite des niveaux de sécurité particuliers, c’est pourquoi le président et le ministre des Affaires étrangères ont eu un impact détaillé sur le volet sécuritaire contenu dans les accords conclus.

    Indépendamment de tout cela, les citoyens marocains vivent avec une joie insolite l’annonce de la réouverture des frontières d’El Tarajal et de Bab Sebta, non pas parce qu’ils veulent accéder à la ville dès son ouverture, mais parce qu’ils se sont sentis libérés de ce sentiment que s’était installé en lui-même sous la forme d’un amour entravé.

    Non loin de cette situation, des milliers et des milliers de personnes de Ceuta souffrent de la même situation, mais en sens inverse, car elles aspirent à leurs visites au Maroc, familiales, touristiques, commerciales, etc. C’est donc un sentiment et une clameur qui depuis deux ans sont restés dans une impasse silencieuse, mais toujours vivants et passionnément convaincus que les deux sentiments sont complémentaires, ainsi que nécessaires pour composer un quartier basé sur la confiance et le respect mutuels.

    La visite de Sánchez a – extraordinairement – renforcé la sensibilité des citoyens marocains envers l’Espagne et les Espagnols, augmentant considérablement leur affection envers eux. Sánchez a rendu ce Ramadan plus doux pour tout le monde.

    A Ceuta, cependant, les choses sont vécues différemment. Les politiciens ont à peine parlé, faisant comme si ce n’était pas avec eux. Certains journaux numériques, dans leur façon particulière de lire et de comprendre les événements qui se déroulent, ont publié des informations sur les coutumes commerciales, un excès qui n’est pas pertinent et qui plonge dans la fragilité de certains médias lorsqu’il s’agit de peser et de mesurer les conséquences de son manque de vérité.

    Il est maintenant temps de parler des gens, de favoriser les liens, de promouvoir des actions visant à améliorer les conditions des quartiers, à les renforcer sous toutes leurs facettes, sans oublier l’objectif central : la stabilité et la confiance. Sans ces ingrédients, rien ne peut être fait dans des conditions de réalisme et d’équité. Le flux coule mieux s’il le fait sereinement.

    El Faro de Ceuta, 10/04/2022

    #Maroc #Espagne #Ceuta #Melilla

  • Sahara Occidental: Le Polisario suspend ses contacts avec Madrid

    Sahara Occidental: Le Polisario suspend ses contacts avec Madrid – Maroc, Espagne, Pedro Sanchez, Algérie, proposition d’autonomie,

    Cette décision intervient « dans le cadre de rapports misérables avec l’occupant et jusqu’à ce qu’il adhère aux résolutions de la légitimité internationale ».

    La « nouvelle étape » dans les relations avec le Maroc a déjà des conséquences pour l’Espagne. Le Front Polisario a décidé de suspendre ses relations avec le gouvernement de Pedro Sánchez « dans le cadre d’accords misérables », en relation avec son soutien au plan d’autonomie pour le Sahara Occidental conçu par le Maroc, ce qui met fin à près d’un demi-siècle de neutralité politique de notre pays concernant la situation de l’ancienne colonie espagnole.

    La réaction du Front Polisario est intervenue ce week-end, un peu plus d’un jour après que M. Sánchez ait rendu visite à Mohamed VI à Rabat dans le but d’inaugurer la nouvelle phase des relations entre l’Espagne et le Maroc. La réunion a débouché sur un communiqué conjoint dans lequel les deux pays se sont engagés à renforcer les liens bilatéraux et à travailler ensemble pour parvenir, dans les meilleurs délais, à la réouverture des passages frontaliers terrestres, à la création d’un nouveau bureau de douane à Ceuta et au rétablissement des liaisons maritimes, entre autres. Un « jalon diplomatique », tel que défini par La Moncloa.

    Cependant, le premier point de la déclaration réaffirme le changement de position du gouvernement espagnol sur le Sahara et le rapprochement avec les thèses de Rabat, un geste qui a été critiqué par tous les groupes politiques du Congrès – y compris tous ses partenaires privilégiés, qui qualifient d’ »unilatéral » le changement de position de Pedro Sánchez – et qui a fini par rompre les relations entre le Front Polisario et l’Espagne.

    « PROPOSITION ILLÉGALE »
    Dans une déclaration, le Front Polisario souligne qu’il prend cette décision après que l’Espagne ait décidé de soutenir la « proposition illégale de l’occupant marocain qui vise à légitimer l’annexion des territoires du Sahara occidental par la force et en ignorant les droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».

    Le Front Polisario estime que les mesures annoncées par l’exécutif formé par le PSOE et UN Podemos « ne s’accordent pas » avec ses engagements. « L’État espagnol a des responsabilités envers le peuple sahraoui et envers les Nations unies, en plus d’être la force dirigeante », rappelle la lettre.

    La situation restera inchangée jusqu’à ce que l’Espagne « adhère aux résolutions de légitimité internationale qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et au respect des frontières de son pays telles qu’elles sont internationalement reconnues », expliquent les dirigeants du Front Polisario dans une lettre publiée samedi soir.

    REMERCIEMENT AU CONGRÈS
    De la même manière, ils ont remercié les groupes qui composent le Congrès des députés pour leur insistance « avec tant d’insistance » à inverser la position adoptée par le gouvernement et à essayer de « revenir sur le chemin de la légalité internationale ».

    La nouvelle position de l’Espagne sur le Sahara et son rapprochement avec les postulats marocains, en plus de la rupture des relations avec le Front Polisario, ont entraîné une tension diplomatique accrue avec l’Algérie, qui a rappelé son ambassadeur à Madrid pour consultations après avoir appris le changement de position de M. Sánchez sur le Sahara.

    De même, de nombreux groupes politiques critiquent le fait que le communiqué commun ne mentionne pas l’intégrité territoriale de Ceuta, Melilla et des îles Canaries. Cependant, le gouvernement suggère que l’acceptation par le Maroc d’un nouveau bureau de douane à Ceuta est une reconnaissance implicite du statut espagnol des villes autonomes et de l’archipel.

    El Mundo, 10/04/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #PedroSanchez

  • Espagne: L’impact de la hausse du prix du gaz préoccupe

    Espagne: L’impact de la hausse du prix du gaz préoccupe

    Espagne: L’impact de la hausse du prix du gaz préoccupe – Algérie, Pedro Sanchez, Maroc, Sahara Occidental,

    Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, s’est placé dans une situation délicate par sa décision sur le Sahara occidental. Le parlement le désavoue alors qu’il doit en même temps assumer la responsabilité de voir le partenariat avec l’Algérie dans le domaine du gaz, sérieusement affecté.

    Des experts espagnols n’excluent pas qu’à moyen terme, l’Algérie revoit son partenariat avec Madrid et réserve ses surplus de production à d’autres pays, ce qui obligerait, selon eux, l’Espagne à chercher d’autres fournisseurs, «plus lointains et donc plus onéreux». Pourtant, un membre du gouvernement espagnol continue de considérer que «l’Algérie est un allié très important pour l’Espagne, qui apporte de la stabilité dans sa fourniture en gaz et va continuer à le faire dans le futur», espère-t-il. La déclaration, au début de ce mois, du président-directeur général du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, à l’APS, qui n’a pas exclu «un «recalcul» des prix avec notre client espagnol», a fait réagir la presse espagnole qui a relayé les préoccupations de la population quant aux répercussions sur le marché intérieur d’une hausse du prix du gaz algérien vendu à l’Espagne.

    Personne dans les milieux énergétiques espagnols ne doute que Sonatrach augmentera le prix du gaz exporté vers l’Espagne. La question qui les taraude est celle qui concerne le niveau de la hausse envisagée par Sonatrach. Les responsables espagnols concernés savent que cette question ne relève pas seulement de l’aspect commercial du partenariat entre Sonatrach et Naturgy. Ils sont convaincus que la décision du Premier ministre espagnol concernant le Sahara occidental, a introduit une dimension politique dans ce partenariat. Ils en ont pour preuve le fait que la révision des prix du gaz algérien ne concerne que le client espagnol. En effet, le P-DG de Sonatrach a tenu à faire savoir que «l’Algérie a décidé de maintenir, pour l’ensemble de ses clients, des prix contractuels relativement corrects», même si «depuis le début de la crise en Ukraine, les prix du gaz et du pétrole explosent».

    Les quantités de gaz livrées à l’Espagne seront-elles également impactées par le revirement de Pedro Sanchez sur le dossier du Sahara occidental ? D’ici quatre ans, a annoncé Toufik Hakkar, «avec la cadence de nos explorations, nos capacités vont doubler», laissant entrevoir, a-t-il ajouté, «des perspectives prometteuses avec nos clients européens». Dans la même déclaration, il a rappelé que le groupe Sonatrach compte investir 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026 dans l’exploration, la prospection et la production. Les quantités supplémentaires de gaz algérien n’iront certainement pas à l’Espagne.

    Dimanche dernier, le PDG de Sonatrach a rencontré à Alger, le PDG du groupe italien Eni, Claudio Descalzi, avec lequel il a échangé  sur « la question de l’approvisionnement de l’Italie en gaz » et passé en revue « les initiatives à court et à moyen terme susceptibles d’augmenter l’approvisionnement » de l’Italie via le gazoduc TransMed / Enrico Mattei. Les ennuis de Pedro Sanchez ne s’arrêtent pas là. Jeudi, le Parlement espagnol a voté une proposition réaffirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions des Nations unies, dénonçant le changement de position « unilatéral et illégal » du Premier ministre Pedro Sanchez sur le Sahara occidental.

    Au cours d’intenses débats, les groupes parlementaires ont vivement dénoncé la position défendue par le Premier ministre, Pedro Sanchez, la qualifiant de « trahison » du peuple sahraoui, et exigé qu’il transmette un message « clair » au roi du Maroc que « le seul cadre que l’Espagne puisse défendre est celui de la légalité internationale soutenant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Des dirigeants de la classe politique et des animateurs de la société civile en Espagne avaient fait constater, au moment des faits, que la position de Pedro Sanchez a été prise sans consultation des autres membres de son gouvernement, ce qui est grave sachant qu’il s’agit d’un gouvernement de coalition, et sans  consultation de la classe politique.

    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 10/04/2022

  • La diplomatie du gaz donne à l’Algérie un poids dans les négociations

    La diplomatie du gaz donne à l’Algérie un poids dans les négociations

    La diplomatie du gaz donne à l’Algérie un poids dans les négociations – Espagne, Sahara Occidental, Maroc,

    Le rythme s’est remarquablement accéléré sur l’axe Alger-Rome, ces derniers jours et ces dernières semaines, d’une manière qui attire l’attention des suiveurs. Le gouvernement italien a annoncé, dans un communiqué mardi soir, la visite du Premier ministre italien, Mario Draghi, en Algérie prévue pour lundi prochain.

    La visite du Premier ministre italien en Algérie intervient dans une situation internationale frénétique dans la course à l’énergie, et cette crise, qui reste une conséquence directe de la guerre russo-ukrainienne, a entraîné une profonde polarisation au sein de l’Union européenne, qui s’est manifestée par l’échec de certains pays à imposer une proposition notamment « d’achat en bloc » de gaz par Bruxelles, alors qu’un achat volontaire était privilégié.

    M. Draghi a eu un entretien téléphonique avec le président Abdelmadjid Tebboune vendredi dernier, et la crise énergétique mondiale était au centre de celui-ci, notamment « l’accord et la stratégie énergétique italo-algérienne », ainsi que diverses réunions institutionnelles bilatérales et multilatérales, y compris le prochain sommet gouvernemental bilatéral en Algérie, selon un communiqué publié par le Palais du gouvernement à Rome « Palacio Chigi ».

    Au cours de cet appel, la partie italienne a demandé à l’Algérie d’augmenter les livraisons de gaz d’environ neuf milliards de mètres cubes par an, à ajouter aux 21 milliards que Rome a reçus de l’Algérie au cours de l’année écoulée, portant le total à trente milliards de mètres cubes par an à l’ancien prix, selon l’ambassadeur algérien à Rome, Abdelkarim Touahrieh, dans un message traversant la Méditerranée en direction de Madrid.

    Ce qui se passe entre Rome et l’Algérie ces jours-ci est ce qu’on appelle la « diplomatie du gaz », et dans le cadre de cette stratégie, l’Algérie est devenue une cible principale du gouvernement italien.

    La visite prévue de Draghi en Algérie intervient deux jours après la visite du président et directeur général d’Eni, Claudio Descalzi, et quelques jours après la visite d’une importante délégation algérienne à Rome, dirigée par le secrétaire général du ministère des affaires étrangères, Chakib Rachid Kaid.

    Depuis la capitale italienne, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’Algérie a l’intention de « revoir les accords avec l’Espagne dans tous les domaines », et qu’elle est en train de revoir les prix du gaz exporté vers ce pays sans autres partenaires, en réponse au changement soudain de la position espagnole sur la question du Sahara occidental, qui a déclenché la vive colère de l’Algérie.

    À l’issue de la réunion qui a rassemblé les délégations des deux pays à Rome, le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, a expliqué que « l’Italie souhaite un accord stratégique à 360 degrés avec l’Algérie, pour intensifier le dialogue politique, renforcer la coopération économique et énergétique et œuvrer ensemble à la stabilité du bassin méditerranéen ».

    La réunion, à laquelle ont participé soixante experts de divers ministères et de différents organismes des deux pays, a abouti à la signature d’un document complet qui définit les principaux domaines dans lesquels les deux pays mettront en œuvre des projets communs.

    Le rapprochement algéro-italien ne semble pas isolé face à la course à la crise énergétique mondiale. Avant l’arrivée de Draghi en Algérie, une délégation italienne s’est rendue dans la capitale allemande, Berlin, pour discuter des moyens de surmonter cette crise, ainsi que pour signer un accord de solidarité bilatéral qui pourrait inclure le partage du gaz, ainsi que pour lancer la recherche de sources supplémentaires d’approvisionnement en gaz, une réunion à laquelle ont participé le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, et son homologue allemande, Annalina Barbock.

    Après que Rome soit devenue un partenaire exceptionnel de l’Algérie dans le domaine du gaz, des indices laissent présager la naissance de l’axe Alger-Rome-Berlin, qui cherche une alternative au gaz russe, ce qui ouvre la voie à l’Italie pour exporter des cargaisons de gaz en excès vers l’Allemagne, c’est l’axe qui a commencé à prendre forme et ce en réponse à l’alliance non déclarée entre l’Espagne et la France, à l’origine de la tension actuelle entre l’Algérie et Madrid.

    Mohamed Meslem

    Echourouk online, 06/04/2022

    Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Italie #Gaz #Espagne

  • L’Algérie maintiendra des prix du gaz modérés sauf pour l’Espagne

    L’Algérie maintiendra des prix du gaz modérés sauf pour l’Espagne – Sonatrach, Maroc, Sahara Occidental, Medgaz,

    La compagnie énergétique algérienne Sonatrach a averti vendredi de la possibilité de « recalculer » le prix des fournitures de gaz à l’Espagne, dans un contexte où elle prévoit des « perspectives prometteuses » pour les clients européens suite à la découverte de nouveaux gisements.

    Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a reconnu dans des déclarations à l’agence de presse algérienne APS que les prix du gaz et du pétrole « ont flambé » depuis que la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine le 24 février.

    L’Algérie « a décidé de maintenir des prix relativement corrects pour tous ses clients », mais M. Hakkar n’exclut pas que ce soit le cas à l’avenir. « Nous n’excluons pas de recalculer les prix avec nos clients espagnols », a-t-il déclaré.

    Le PDG de Sonatrach a expliqué que le groupe veut investir environ 40 milliards de dollars (environ 36,2 milliards d’euros) au cours des quatre prochaines années pour la recherche et l’exploitation de gisements de pétrole et de gaz, et il est optimiste quant à l’avenir.

    Dans le cas du gaz, elle s’attend à ce que la capacité algérienne double pendant cette période, « ce qui laisse entrevoir des perspectives prometteuses pour les clients européens ».

    Des délégations des gouvernements portugais et italien se sont récemment rendues en Algérie pour discuter, entre autres, de l’avenir de l’approvisionnement énergétique, dans un contexte marqué par l’intérêt de l’UE à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie.

    Dans le cas de l’Espagne, les relations ont été affectées par la reconnaissance par le gouvernement de Pedro Sánchez du plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental. En signe de malaise, Alger a rappelé son ambassadeur à Madrid pour des consultations.

    Iberoeconomía, 04/04/2022