Étiquette : Espagne

  • L’Algérie compte revoir les prix du gaz naturel pour l’Espagne

    L’Algérie compte revoir les prix du gaz naturel pour l’Espagne

    L’Algérie compte revoir les prix du gaz naturel pour l’Espagne – Maroc, Sahara Occidental, Toufik Hakkar, le directeur général de la compagnie énergétique algérienne Sonatrach,

    Toufik Hakkar, le directeur général de la compagnie énergétique algérienne Sonatrach, a déclaré que l’Algérie avait décidé de « maintenir des prix contractuels relativement corrects pour tous ses clients », à l’exception de l’Espagne.

    Toufik Hakkar, le directeur général de la compagnie algérienne chargée d’exploiter les hydrocarbures du pays, Sonatrach, a déclaré vendredi qu’ »un ‘recalcul’ des prix avec son client espagnol n’est pas exclu ».

    Les déclarations de Hakkar sont intervenues deux semaines après que le premier ministre espagnol Pedro Sánchez, dans une lettre au roi du Maroc Mohamed VI, ait exprimé son soutien au projet marocain pour le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole, de fonctionner de manière autonome sous le gouvernement de Rabat.

    L’Algérie, il faut le rappeler, a ouvertement soutenu l’indépendance du Sahara occidental où le groupe armé du Front Polisario combat le Maroc pour la souveraineté sur la région.

    S’adressant à l’agence de presse nationale algérienne APS, M. Hakkar a rappelé que « depuis le début de la crise en Ukraine, les prix du gaz et du pétrole ont grimpé en flèche ».

    Toutefois, Hakkar a indiqué que l’Algérie avait décidé de « maintenir des prix contractuels relativement corrects pour tous ses clients ».

    M. Hakkar a noté que les « quelques milliards » de mètres cubes de gaz naturel dont ils disposent « ne peuvent pas remplacer le gaz russe » si les pays européens en faisaient la demande.

    Cependant, Hakkar a déclaré que ses « capacités doubleront d’ici quatre ans » grâce à son rythme actuel d’exploration, « ce qui laisse entrevoir des perspectives prometteuses » avec ses clients européens.

    Le PDG a déclaré que l’année 2022 a commencé avec de bonnes perspectives pour Sonatrach en termes de découvertes de nouveaux champs pétroliers.

    « Au cours de ces trois premiers mois, Sonatrach a fait trois nouvelles découvertes de champs pétroliers », a déclaré Hakkar, dont l’une, dans la région de Touggourt, est estimée à « un milliard de barils ».

    Hakkar a déclaré que Sonatrach prévoit d’investir 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026 dans l’exploration, la prospection et la production.

    Les déclarations de Hakkar sont intervenues deux semaines après que le premier ministre espagnol Pedro Sanchez ait communiqué au roi du Maroc Mohamed VI, dans une lettre, son soutien au plan marocain pour le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole, pour fonctionner de manière autonome sous le gouvernement de Rabat.

    La nouvelle position de l’Espagne n’a été rendue publique qu’après qu’un journal marocain a publié des parties de la lettre vendredi dernier.

    Cependant, la nouvelle position de politique étrangère, qui n’aurait pas été communiquée à l’avance au partenaire junior de la coalition au pouvoir en Espagne, Unidas Podemos, ni à la partie algérienne, a suscité la fureur des deux parties.

    Pendant des décennies, Madrid a soutenu la position de l’ONU selon laquelle le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole, a le droit à l’autodétermination. Toutefois, cette position a brusquement changé il y a quinze jours.

    Daniel Gallego

    Anadolou, 02 avril 2022

  • Le dilemme du Sahara pour l’Espagne

    Le dilemme du Sahara pour l’Espagne – Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, migration,

    La décision espagnole de soutenir les positions de Rabat au Sahara Occidental semble plus motivée par son désir de rétablir des liens avec le Maroc que de contribuer à faire avancer la paix, changeant une chose pour une autre. Cependant, les deux objectifs ne doivent pas être mutuellement exclusifs.

    Dans son discours devant la Commission des affaires étrangères de la Chambre basse espagnole, le FM, José Manuel Albares, a annoncé sa détermination à passer « des paroles aux actes » pour mettre fin au conflit qui oppose depuis 46 ans le peuple sahraoui – représenté par POLISARIO – et le Maroc au Sahara occidental. En soutenant le plan d’autonomie du Maroc pour le territoire, le gouvernement espagnol fait valoir qu’il contribue à donner une impulsion majeure aux efforts de médiation menés par l’ONU sous la direction de Staffan de Mistura. Ce que le mouvement de Madrid fera, c’est s’intégrer aux défis du PESG, éloignant ainsi les perspectives de paix.

    Albares affirme que la décision de l’Espagne ne représente pas réellement un changement de politique vis-à-vis du conflit, s’écartant des positions des gouvernements précédents. Elle ne diffère pas non plus, selon lui, des positions d’autres États européens comme la France et l’Allemagne. À cet égard, il n’a qu’à moitié raison.

    Comme leurs collègues des autres capitales européennes, les fonctionnaires espagnols ont régulièrement traité la proposition d’autonomie de Rabat – qui donnerait au Sahara Occidental des compétences transférées sous souveraineté marocaine – comme le principal point de référence international. Paris a longtemps décrit le plan comme « une base sérieuse et crédible de discussions ». Pour raccommoder ses propres liens tendus avec Rabat, Berlin s’est également dirigé dans cette direction en décembre dernier, le qualifiant de « contribution importante ». Mais en promouvant le plan marocain comme la base « la plus sérieuse, crédible et réaliste » pour résoudre le conflit, Madrid est allée plus loin que les autres capitales, devenant le plus ardent défenseur des positions marocaines en Europe.

    Dans un monde de diplomatie internationale où chaque mot compte, ce superlatif supplémentaire a une grande importance dans le contexte des pourparlers de paix menés par l’ONU au cours des dernières décennies. Depuis qu’elle l’a présentée en 2007, Rabat a fait pression pour que son initiative d’autonomie devienne l’unique point de référence des négociations, balayant les plans successifs présentés par les PESG depuis 1991, ainsi qu’une contre-offre de 2007 du POLISARIO pro-indépendance. Bien que Washington et Paris aient été relativement rapides à soutenir le plan marocain, il a fallu une campagne de pression concertée pour amener Berlin et Madrid à modifier leurs positions.

    Les responsables marocains n’ont pas hésité à utiliser la migration pour faire pression sur l’Espagne afin qu’elle adopte les positions de Rabat. Ils n’ont pas hésité non plus à dire qu’une condition préalable à la normalisation des relations avec Madrid – qui ont été interrompues lorsque l’Espagne a accueilli le leader du POLISARIO, Brahim Gali, pour un traitement médical – était qu’elle riposte en soutenant l’Allemagne. Cependant, il est peu probable que le Maroc s’arrête là, car son objectif principal reste d’obtenir la reconnaissance européenne de ses revendications de souveraineté sur le Sahara occidental, comme l’ont fait les États-Unis sous l’administration de Donald Trump.En défendant sa décision, le gouvernement espagnol a fait valoir que son soutien à l’autonomie du Sahara occidental complète les efforts menés par l’ONU pour avancer dans une « solution mutuellement convenue dans le cadre des Nations unies » qui pourrait permettre l’autodétermination des Sahraouis.

    Dans la pratique, cependant, il s’agit d’un cercle impossible à quadriller, et l’Espagne, en revanche, a creusé le fossé entre les deux parties. Le POLISARIO – en sa qualité de représentant internationalement reconnu du peuple du Sahara Occidental – a rejeté à maintes reprises l’option d’une autonomie sous contrôle marocain. Au contraire, il exige l’indépendance absolue. Albares a négligé ce fait dans ses échanges avec les députés et n’a offert aucune idée de la façon dont POLISARIO pourrait être convaincu autrement. Il a également ignoré l’une des principales raisons de l’échec des négociations précédentes, à savoir l’obstruction continue du Maroc aux efforts de l’ONU pour organiser un référendum qui permettrait aux Sahraouis de décider de leur propre avenir.

    M. Albares semble préférer laisser à M. de Mistura le soin de résoudre ces deux questions, une tâche ardue même pour un diplomate aussi chevronné, qui se retrouvera en outre dans une position plus faible lors des discussions avec Rabat. En soutenant aussi fermement les positions marocaines, l’Espagne a sans doute durci encore davantage les positions de négociation de Rabat.

    Avec la quasi-certitude que le monde se range derrière ses exigences, le gouvernement marocain semble avoir peu de raisons de faire des concessions au POLISARIO en ce qui concerne les modalités du référendum ou la substance d’un futur plan de statut final. En effet, Madrid a récompensé l’offre à prendre ou à laisser de Rabat : soit le POLISARIO accepte ses conditions – ce qui représenterait une victoire marocaine pure et simple – soit il n’obtient rien, sauf un exil supplémentaire dans les camps de réfugiés de Tindouf. La décision du POLISARIO de retourner à la guerre l’année dernière indique que, loin d’abandonner, il considère désormais l’escalade militaire comme le seul moyen de renforcer sa position de négociation. Dans ce contexte, la mesure de l’Espagne fera reculer les efforts visant à rétablir un horizon politique qui pourrait désamorcer la violence au Sahara occidental et conduire à la reprise des pourparlers, suspendus depuis 2019.

    En se focalisant sur le plan d’autonomie du Maroc comme base d’une solution future, Madrid vend également une illusion. En plus d’être un échec pour le POLISARIO, un tel accord risquerait d’accroître les niveaux de violence, surtout en l’absence de garde-fous solides pour garantir le respect des droits et de l’autonomie des Sahraouis. Cela se fait au détriment d’efforts plus sérieux pour développer une « troisième voie » réaliste entre l’indépendance pure et simple et l’intégration au Maroc, en explorant, par exemple, le concept de libre association.La décision de l’Espagne a été motivée par son désir de restaurer les liens avec le Maroc, et non par l’avancement de la paix au Sahara Occidental. En ce sens, une chose a changé pour l’autre.

    Cependant, ces deux objectifs ne doivent pas s’exclure mutuellement. Au lieu de succomber à la pression marocaine, l’Espagne pourrait mieux profiter des avantages financiers et économiques très réels qu’elle et ses partenaires de l’UE offrent au Maroc à un moment où l’économie marocaine est en difficulté, dans un contexte d’augmentation du coût de la vie. Une position plus robuste et plus sûre vis-à-vis du Maroc mettrait l’Espagne en meilleure position pour défendre ses intérêts fondamentaux – à savoir, le contrôle de la migration et la sauvegarde de ses villes nord-africaines de Ceuta et Melilla -, tout en contribuant à ouvrir un espace pour faire avancer un processus de paix crédible. Ce serait la meilleure façon de soutenir le travail de M. De Mistura.

    Un point de départ serait d’arrêter de se battre aux côtés du Maroc dans la CEJ pour maintenir le Sahara Occidental dans les accords commerciaux et de pêche de l’UE avec le Maroc, ce qui contrevient au droit international et aux positions juridiques de l’UE. En fin de compte, égaliser la politique de pouvoir du Maroc serait bénéfique à la fois pour les Espagnols et les Sahraouis, tout en créant la base d’une relation plus équilibrée et durable avec Rabat.

    Politica Exterior, 24/03/2022

    #Espagne #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #FrontPolisario

  • Deux rencontres avec les USA ont précédé le virage espagnol sur le Sahara

    Deux rencontres avec les USA ont précédé le virage espagnol sur le Sahara – Sahara Occidental, Maroc, Pedro Sanchez, autonomie,

    La numéro 2 de la diplomatie nord-américaine, Wendy Sherman, s’est rendue à Madrid et à Rabat dix jours avant l’annonce et en pleine crise due à l’invasion de l’Ukraine

    Lorsque la secrétaire d’Etat américaine adjointe, Wendy Sherman, a terminé sa réunion à Rabat avec Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères, elle a parlé à la presse locale de l’avenir du Sahara occidental : « Nous continuons à considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste ». C’était l’après-midi du mardi 8 mars. Ces trois adjectifs transcrits par l’agence marocaine MAP de la bouche du numéro deux de la diplomatie de Washington sont les mêmes que ceux que, dix jours plus tard et dans le même ordre, le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a prononcés devant les médias : le plan d’autonomie du Maroc est « la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend ».

    La femme qui s’est rendue à Rabat mardi est l’une des principales figures du parti démocrate américain et de l’orbite de Joe Biden. Ancienne conseillère de Bill Clinton, collaboratrice de Madeleine Albright au secrétariat d’État dans la période précédant le 11 septembre, superviseur de la politique à l’égard de la Corée du Nord, participant à la course aux armements nucléaires avec l’Iran… Sa présence dans la capitale marocaine, au plus fort de la tension mondiale liée à l’agression contre l’Ukraine, s’inscrit dans une chronologie parallèle et quelque peu inaperçue d’événements et de scènes avant que l’Espagne ne confirme l’abandon de sa position traditionnelle à l’égard de son ancienne colonie saharienne.

    Le lundi 7 mars, Wendy Sherman s’est rendue à Madrid et a rencontré le ministre Albares. L’occasion était un séminaire bilatéral – qualifié de « haut niveau » par le ministère des affaires étrangères – sur la cybersécurité au siège du ministère. C’était aussi la première visite de Sherman en Espagne. Et pour ne pas parler que de cybersécurité, il a rencontré le ministre espagnol des affaires étrangères avec trois points à l’ordre du jour : la crise en Ukraine, le sommet de l’OTAN à Madrid et l’état des relations bilatérales entre l’Espagne et les États-Unis.

    Le mardi 8 mars, Sherman s’est rendu à Rabat. L’occasion était le Dialogue stratégique Maroc-USA, un forum convoqué par les deux administrations. À la fin de la réunion, Sherman n’a pas seulement consacré des mots au Sahara, il a également parlé d’une coopération militaire accrue avec le royaume alaouite, notant que le Maroc a déjà participé à 100 exercices conjoints avec les États-Unis par an. À cette occasion, il a confirmé les préparatifs d’une nouvelle grande manœuvre militaire multinationale dans le nord du Sahara : African Lion 2022. Lors de l’édition 2021, contrairement à la coutume, l’armée espagnole était absente après que le Maroc ait tenté – sans succès – de faire le détail gênant qu’une partie des exercices se déroulerait en territoire sahraoui. Le Pentagone a dû le démentir.

    Le 18 mars, lorsque Albares a confirmé le contenu de la lettre de Sánchez dévoilée par Rabat, la Maison Blanche a annoncé la nomination d’un nouvel ambassadeur au Maroc. Puneet Alwar succède à l’homme d’affaires David Fisher, qui a quitté Rabat en janvier 2021. Expert en politique de défense et en missions militaires étrangères des États-Unis, M. Alwar a été un acteur clé des négociations avec l’Iran pour mettre un terme à son expansion nucléaire. Il s’agit d’une nomination clé pour les sources de la Sécurité d’Etat, qui le considèrent comme visant à mettre fin au conflit avec le Polisario et à réparer le tampon de sécurité Sahel-Atlantique-Libye pour lequel le Maroc fonctionne comme le glacis de l’Europe.

    El Periódico, 22/03/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Espagne #PedroSanchez #Autonomie #Algérie

  • Reprise imminente du trafic maritime entre le Maroc et l’Espagne?

    Reprise imminente du trafic maritime entre le Maroc et l’Espagne?

    Reprise imminente du trafic maritime entre le Maroc et l’Espagne? – Sahara Occidental, autonomie, Ceuta, Melilla,

    Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, prévoit la réouverture imminente de la frontière avec le Maroc et la reprise du trafic maritime entre les deux pays.

    Selon la presse espagnole, la position de Madrid pour soutenir l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara marocain a été favorable à une reprise normale du trafic passagers entre les deux pays.

    Des discussions sont en cours entre les deux gouvernements pour rétablir les liaisons maritimes ainsi que la réouverture du passage Sebta et Mellilia, ajoutent les mêmes sources. Selon les prévisions, cette réouverture est prévue à la fin du mois de ramadan et concernera dans un premier temps les personnes ayant un contrat de travail.

    Les deux ports de l’Autorité portuaire de la baie d’Algésiras préparent depuis des semaines le retour de l’opération Marhaba, dont les dates pourraient être connues sous peu.

    Le Maroc a suspendu le trafic de passagers avec l’Espagne par mesure de précaution en raison de la pandémie de coronavirus le 12 mars 2020.

    Le lendemain, il annonce la fermeture des frontières de Sebta et Melilla. Quelques mois plus tard, l’opération Marhaba est annulée et l’année suivante elle exclut les ports espagnols, dont Algésiras et Tarifa.

    Tout cela, alors que l’incidence de la pandémie a fluctué et que la crise diplomatique s’est aggravée en raison de l’accueil en Espagne du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, et du refus du gouvernement de reconnaître la souveraineté du Sahara.

    Début février, le gouvernement marocain a décidé de maintenir fermé le trafic maritime de passagers malgré la réouverture de son espace aérien.

    Morocco latest news, 23/03/2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Ceuta #Melilla #TraficMaritime

  • Espagne: Indignation face à la décision de Sanchez

    Espagne: Indignation face à la décision de Sanchez – Sahara occidental, Maroc, Algérie, Front Polisario,

    Pendant des décennies, l’Espagne a soutenu la position de l’ONU selon laquelle le Sahara Occidental, une ancienne colonie espagnole, a le droit à l’autodétermination.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a défendu mercredi devant le Congrès des députés espagnols la décision du gouvernement espagnol de se ranger du côté du Maroc sur le statut du Sahara occidental.

    Pendant des décennies, l’Espagne a soutenu la position de l’ONU selon laquelle le Sahara Occidental, une ancienne colonie espagnole, a le droit à l’autodétermination. Cependant, cette position a brusquement changé la semaine dernière.

    Dans une lettre adressée au roi du Maroc, Mohamed VI, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a exprimé son soutien au projet du Maroc de faire fonctionner la région de manière autonome sous l’égide du gouvernement de Rabat.

    La nouvelle position de l’Espagne n’a été rendue publique qu’après qu’un journal marocain a publié des parties de la lettre vendredi dernier.

    Toutefois, cette nouvelle position en matière de politique étrangère, qui n’aurait pas été communiquée à l’avance au partenaire junior de la coalition au pouvoir en Espagne, Unidas Podemos, ni à la partie algérienne, a suscité la fureur de plusieurs parties.

    Valentina Martínez Ferro, députée du Parti populaire, a déclaré que le changement de position du gouvernement n’est pas une politique d’État car il n’est pas soutenu par son parti, le principal parti d’opposition, et a affirmé qu’il n’est même pas une politique gouvernementale car il n’est pas non plus soutenu par ses partenaires gouvernementaux.

    De même, M. Martínez a déclaré que même des secteurs du propre parti de M. Sánchez sont contre son virage diplomatique.

    Jon Iñarritu García, député de la coalition des partis nationalistes et indépendantistes basques, Euskal Herria Bildu (EH Bildu), a déclaré que le gouvernement a fermé une crise avec le Maroc pour en ouvrir plusieurs autres avec le Front populaire pour la libération de Saguía el Hamra et Rio de Oro (Frente Popular por la Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro) (Frente Polisario).
    Oro (Front Polisario) et l’Algérie, ainsi qu’une crise interne avec ses « partenaires progressistes ».

    Mardi, les députés de Podemos ont brandi des drapeaux du Sahara occidental au Congrès.

    L’Algérie, principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, a également été indignée par la décision du gouvernement Sánchez.

    L’ambassadeur d’Algérie en Espagne a été convoqué d’urgence pour consultation, tandis que le gouvernement du pays d’Afrique du Nord a condamné le « changement abrupt » de l’Espagne.

    L’Algérie soutient l’indépendance du Sahara occidental et la question a provoqué de profondes tensions entre le Maroc et l’Algérie pendant des années.

    L’année dernière, l’Espagne a permis au leader du Front Polisario d’être soigné en Espagne par le COVID-19, ce qui a provoqué une rupture diplomatique avec le Maroc.

    Suite à cela, les autorités marocaines ont autorisé un total de 10 000 Africains subsahariens à sauter la barrière séparant le Maroc de la ville autonome espagnole de Ceuta.

    À la suite de ces incidents, le ministre espagnol des affaires étrangères de l’époque, Arancha González Laya, a été remplacé par Albares.

    Pour sa part, M. Albares a déclaré que l’Espagne avait été spectatrice pendant trop d’années et a ajouté qu’elle voulait désormais être actrice. Il a également insisté sur le fait que toute solution au conflit qui sévit depuis des décennies dans la région doit être acceptée par les deux parties.

    Selon la lettre envoyée par M. Sánchez au roi du Maroc, l’Espagne estime désormais que la proposition du Maroc est la « plus sérieuse, crédible et réaliste » pour mettre fin au conflit.

    M. Sánchez a également déclaré qu’il espérait se rendre à Rabat dans les semaines à venir pour « renouveler et approfondir » les relations entre les deux pays et « faire face ensemble aux défis communs, notamment autour des flux migratoires dans l’Atlantique et la Méditerranée ».

    Anadolou Agency

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #FrontPolisario #PedroSanchez

  • Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger

    Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger

    Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger – Ukraine, Russie, gaz, UE, Maroc, France, Sahara Occidental, Espagne,

    Le revirement spectaculaire de l’Espagne dans le dossier sahraoui, ainsi que les manœuvres militaires franco-marocaines en cours (elles prendront fin demain 25 mars), sont-elles une forme de pression exercée par des biais sur l’Algérie ?

    Pour l’Europe, la décision a été prise pour se passer du gaz russe avant fin 2022, car pour le moment la décision est quasi impossible à appliquer dans un contexte de guerre dont personne ne peut en prévoir l’issu ; et dans cette perspective d’émancipation de tutelle gazière et pétrolière russe, l’Otan pousse l’Europe vers cette opportunité : un gaz algérien de qualité, la proximité, donc, coût réduit, etc.

    Mais pour les Européens (il faut lire les revues spécialisées pour s’en rendre compte) les liens algéro-russes soulèvent certaines appréhensions. A commencer par les réticences algériennes. De ce fait, comment contraindre Alger à accepter ? Tout simplement en créant des atouts qui n’existaient pas auparavant. Par exemple, en brandissant l’illusion d’autres fournisseurs pour l’Europe, ou en brandissant l’épouvantail du dossier sahraoui, considéré comme une des constantes de la politique extérieure algérienne.

    Pour les stratèges européens, le conflit entre l’Europe et la Russie n’est pas exclusivement militaire, « mais également gazier. Au milieu de cette « guerre du gaz », l’OTAN compte sur l’Algérie pour arbitrer une bataille énergétique qui ne dit pas son nom ». « Mémoire de la colonisation française, crise migratoire, Sahara occidental, Mali, Libye ou encore terrorisme au Sahel… De nombreux dossiers sont au centre des discussions entre l’Algérie et l’Europe. Mais en ce moment, c’est le gaz qui est au centre des débats ».

    Les études faites en Europe sont claires : depuis 2007, l’alliance gazière algéro-russe, signée entre Sonatrach et Gazprom, fournit à l’Europe plus de 27 % de son gaz. L’Algérie détient aussi huit usines de regazéification de son gaz naturel liquide (GNL), situées en Espagne et au Portugal. Plus au nord, Moscou contrôle 33 % du gaz naturel en Europe, à travers les gazoducs traversant, notamment, l’Ukraine. En clair, c’est un quasi-monopole de l’Algérie et de la Russie du secteur du gaz naturel en Europe qui inquiète. « Notamment parce qu’on connaît l’amitié historique qui unit les deux États », précisent des études européennes.

    S’il faut inscrire le revirement espagnol également dans cette perspective, cela peut tenir la route. Toutefois, et malgré toutes les menées souterraines, l’Algérie a beau jeu, et peut, moyennant des efforts de concentration stratégique, en sortir la grande gagnante de ce bras-de-fer Otan-Russie par Européens interposés.

    L’Express, 04/03/2022

    #Algérie #UE #Espagne #SaharaOccidental #Maroc #Russie #Gaz

  • Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne

    Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne

    Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne – Sahara Occidental, Maroc, autonomie, Algérie,

    Le président du gouvernement espagnol a provoqué une véritable crise politique au sommet de l’Exécutif et au sein même de sa formation en apportant son soutien au plan d’autonomie que le Maroc tente d’imposer au Sahara Occidental. Le secrétaire général des Nations-Unies, par la voix de son porte-parole, a rappelé que «le conflit du Sahara Occidental doit être résolu dans le cadre du processus politique de l’ONU ».

    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – En se positionnant aux côtés du Maroc, Pedro Sanchez a déclenché un véritable incendie au sein du gouvernement et de la classe politique espagnole. Yolanda Díaz, la vice-présidente du gouvernement, est de nouveau revenue, hier lundi, pour dénoncer le soutien du plan d’autonomie du Sahara Occidental annoncé par le chef de l’exécutif dans une lettre secrète adressée au roi Mohammed VI. Elle accuse Pedro Sanchez d’avoir pris un acte «incohérent» et d’avoir agi «avec une énorme opacité». «Les grands enjeux de fond, dans un gouvernement de coalition, doivent être partagés, surtout face à une décision d’une telle envergure», a insisté Yolanda Díaz qui est également ministre du Travail et présidente du parti Unidas Podemos. D’autres ministres se sont démarqués du soutien au Maroc, notamment le secrétaire d’État à l’Agenda 2030, Enrique Santiago, qui a indiqué que « le gouvernement espagnol ne peut soutenir aucune action contraire aux décisions des Nations-Unies sur le processus de décolonisation du Sahara Occidental».

    «Décision illégale»

    La crise a également atteint la formation de Pedro Sanchez, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). La section des îles Baléares, une des plus importantes du PSOE, a annoncé « se désolidariser de la position illégale de Sanchez au Sahara Occidental ». «Le gouvernement des (des Baléares) est du côté du peuple sahraoui. Nous sommes clairs et énergiques dans notre soutien au peuple sahraoui, a déclaré le porte-parole de cette section dans une vidéo rendu publique hier. Les condamnations ont également fusé au sein de l’Assemblée. Hier, onze groupes parlementaires ont exigé la convocation en urgence du président du gouvernement. Les partis EH Bildu, ERC, CUP, BNG, PNV, Junts, Pdecat, Mas Pais, Compromis, Nueva Canarias et Coalicion Canaria «demandent à Sanchez une explication suite à sa décision annoncée récemment sur le dossier sahraoui dans laquelle il exprime son soutien à la proposition du Maroc de 2007 concernant ce qu’il appelle «l’autonomie», alors que Madrid affichait, depuis des décennies, une position de neutralité à l’égard du conflit au Sahara Occidental», rapporte l’agence de presse sahraouie SPS.

    Double jeu
    Le secrétaire général de l’ONU, à travers son porte-parole, Stéphane Dujarric, a adressé une mise au point au président du gouvernement espagnol. «Le conflit du Sahara Occidental doit être résolu dans le cadre du processus politique de l’ONU», a-t-il précisé au micro de l’agence de presse espagnole EFE, tout en exhortant toutes les parties intéressées à «soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, dans le but de reprendre le processus politique» de négociation entre les parties au conflit.

    Pour sa part, José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, semble jouer sur deux tableaux puisqu’il n’a pas évoqué «le plan d’autonomie marocain» lors de sa rencontre, hier, avec Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental. «J’ai rencontré l’envoyé personnel du SG pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura. J’ai exprimé le soutien de l’Espagne à sa mission afin de parvenir à une solution mutuellement convenue dans le cadre des Nations-Unies », a écrit le chef de la diplomatie espagnole sur son compte Twitter.

    Les autorités espagnoles s’engagent ainsi sur la voie de la France qui cultive les contradictions en soutenant «le plan d’autonomie marocain» — qui a été élaboré à Paris en 2007 — tout en soutenant le plan de résolution de l’ONU au Sahara Occidental qui prévoit un référendum d’autodétermination. Une position qu’a rappelée, lundi, la porte-parole du Quai d’Orsay : «La position de la France concernant le Sahara Occidental est constante, en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Dans cette perspective, le plan d’autonomie marocain est une base de discussions sérieuse et crédible.»
    T. H.

    Le Soir d’Algérie, 22/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Espagne #PedroSanchez

  • Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc

    Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc

    Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc – Mohammed VI, Sahara Occidental, migration, autonomie,

    Le journal espagnol ” El País” a publié ce mercredi l’intégralité du message envoyé par le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez au roi du Maroc Mohamed VI dans lequel il lui a assuré son appui au plan d’autonomie proposé par Rabat quant a la décolonisation du Sahara occidental.

    Selon le quotidien espagnol, le message qui date du 14 mars 2022, soit quatre jours avant l’annonce faite par le palais royal marocain, Pedro Sanchez a commence d’abord par saluer le roi du Maroc et lui transmettre des idées importantes pour entamer une nouvelle étape dans la relation entre Madrid et Rabat.

    “Nous entamons une nouvelle étape dans notre relation avec le Maroc basée sur le respect mutuel, le respect des accords, l’absence d’actions unilatérales et la transparence et la communication permanente”, a écrit le gouvernement espagnol dans un communiqué.

    El País a expliqué que Pedro Sanchez a invité dans son message Rabat a ne pas entreprendre des actions unilatérales en faisant allusion a la fermeture par les autorités marocaines du bureau de douane de Melilla l’été 2018 et son intention d’élargir ses eaux territoriales pour contenir les îles Canaries.

    Pour ce qui est des défis communs entre les deux pays, Sanchez entend par la “la coopération en matière de gestion des flux migratoires en mer Méditerranée et en océan Atlantique”.

    En outre, le dirigeant espagnol a appelé a “un retour total a la vie normale concernant la circulation des personnes et de la marchandise au bénéfice des deux peuples et ce pour garantir une stabilité et une paix régionales pour les deux pays”.

    Quant a la paix régionale entre l’Espagne et le Maroc, l’auteur du communiqué paru dans les colonnes El País a précisé que Madrid insistait sur sa souveraineté indiscutable sur les deux enclaves Ceuta et Melilla.

    Sahara Occidental: l’ONU réagit a la déclaration du Premier ministre espagnol

    L’ONU a rappelé ce lundi que le conflit au Sahara Occidental doit être résolu avec un “engagement total (des parties) dans le processus politique facilité par l’ONU”.

    Il s’agit de la première réaction officielle de l’ONU a l’annonce par le gouvernement espagnol de se ranger du côté du Maroc en faveur de l’autonomie du Sahara Occidental.

    Interrogé par l’agence de presse ” EFE”, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric a également exhorté toutes les parties intéressées a soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, “visant a reprendre le processus politique de négociation entre les parties au conflit [Le Front Polisario et le Maroc]”.

    La décision du gouvernement espagnol est “indigne et dangereuse”

    La position du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui s’aligne sur la politique colonialiste du Maroc continue de susciter des réactions.

    Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a dénoncé, ce lundi, une “décision indigne, dangereuse et irresponsable”.

    S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III, Ayachi a condamné vigoureusement ce “revirement contraire a la légalité internationale” qui, selon lui, “conduira a l’isolement de l’Espagne et au renforcement de l’insécurité dans la région”.

    “C’est une décision grave qui perpétue l’instabilité dans la région dans le sens où elle conforte la politique marocaine du fait accompli (…) et déclasse l’Espagne au regard de la communauté internationale”, a-t-il déclaré en saluant, toutefois, le peuple espagnol qui “demeure dans son écrasante majorité solidaire avec le peuple sahraoui”.

    A en croire l’analyse de Ayachi, ce revirement dans la politique de Sanchez, qui a scandalisé une grande partie de la classe politique et de la société civile espagnole, a été imposé, a la fois, par “le chantage marocain qui brandit la menace de l’immigration clandestine, de la drogue et du terrorisme ainsi que par l’interférence des lobbies économiques, de l’entité sioniste et d’une partie de classe politique espagnole corrompue a la Solde du Makhzen”.

    Réitérant sa solidarité avec la revendication du droit a l’autodétermination, l’interlocuteur affirme que l’alignement du gouvernement Sanchez sur la position colonialiste du Maroc n’altérera en rien la détermination du peuple sahraoui.

    Echourouk online, 23/03/2022

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #MohammedVI

  • Migration: Africains tabassés, ukrainiens reçus à bras ouverts

    Migration: Africains tabassés, ukrainiens reçus à bras ouverts

    Migration: Africains tabassés, ukrainiens reçus à bras ouverts – Espagne, Maroc, Ukraine, Russie, Ceuta, Melilla Union Européenne, UE,

    Frontière entre le Maroc et l’Espagne : des mauvais traitements choquants infligés aux Africains

    Alors que les Ukrainiens sont accueillis à bras ouverts, les migrants africains sont tabassés par la police espagnole à Melilla
    Au cours de la première semaine de mars, la frontière maroco-espagnole de Melilla (une ville espagnole autonome située en Afrique du Nord), a connu sa plus grande vague de migrants illégaux. Près de 3 700 personnes ont tenté de franchir la clôture de la frontière en seulement deux jours. Environ 891 d’entre eux sont arrivés en Europe.

    Alors que le gouvernement espagnol ouvrait ses portes aux réfugiés ukrainiens, de l’autre côté de la Méditerranée, des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne ont été battus à coups de matraque par la police des frontières espagnole.

    Comme on peut le voir dans la vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, un jeune homme escalade le grillage et est sévèrement tabassé par la police une fois qu’il atterrit sur le sol espagnol.

    Alors que nous assistions à des actes d’inhumanité, le ministre de l’Intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska, qui est responsable des forces de sécurité espagnoles, a défendu cet acte comme étant « proportionné ».

    Le 3 mars à Madrid, Santiago Abascal, le président de Vox, un parti politique national conservateur d’extrême droite en Espagne, a soutenu les actes des gardes-frontières espagnols envers les migrants africains , les comparant à des réfugiés ukrainiens et affirmant que ces derniers sont des réfugiés de guerre et méritent d’être accueillis en Europe, mais pas les autres réfugiés.

    « Tout le monde devrait bien comprendre quelle est la différence entre ce flux de réfugiés qu’il y a aujourd’hui et l’invasion de jeunes hommes en âge de servir et d’origine musulmane qui ont traversé différentes frontières de l’Europe avec l’intention de la déstabiliser et de la coloniser », a déclaré Santiago Abascal. .

    Alors que les vidéos et les images devenaient virales sur les réseaux sociaux, des milliers de personnes ont dénoncé l’hypocrisie de l’Espagne à l’égard des réfugiés des pays d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, par opposition à leur réceptivité immédiate à l’accueil de réfugiés ukrainiens.

    Les clips tournés par RTVE Melilla (ci-dessous) prouvent à quel point les conditions des migrants africains à la frontière maroco-espagnole sont scandaleuses et attristantes.

    De plus, le gouvernement espagnol et certains journaux espagnols ont insisté sur la « brutalité » que certains policiers ont subie sans même évoquer la sauvagerie infligée aux migrants.

    Virginia Álvarez, responsable de la politique interne et experte des réfugiés et des migrations à Amnesty International Espagne , a résumé la situation :

    « Le monde entier est horrifié par les images de la guerre en Ukraine, et l’Union européenne accordera une protection immédiate dans les pays de l’UE aux personnes de nationalité ukrainienne fuyant le conflit dans le pays… Mais pendant ce temps, à nos propres frontières, les migrants sont punis avec une extrême brutalité : est-ce l’image que nous voulons projeter, est-ce ainsi que nous allons recevoir ceux qui viennent aussi d’éventuels conflits ou persécutions ?

    Bien qu’il s’agisse de la plus grande vague de migrants clandestins à Melilla, ce type d’incident n’est pas nouveau à la frontière entre l’Espagne et le Maroc.

    Depuis des années, les mêmes actes de brutalité contre les migrants africains se produisent et sont bien documentés.

    Virginia Álvarez ne mâche pas ses mots :

    « L’Espagne viole le droit international à sa frontière depuis des années, nous avons déjà vu ce traitement cruel à de trop nombreuses reprises. Cependant, personne ne semble faire quoi que ce soit à ce sujet. Nous exigeons une enquête exhaustive et immédiate sur les éventuels cas de retours forcés qui se sont produits, contraires au droit international, ainsi que sur le déplorable recours excessif à la force que les agents utilisent contre les migrants.

    D’autre part, l’ incident des migrants à Melilla a amené le gouvernement espagnol à souligner le rôle que le Maroc a pris dans la vague croissante de migrants en provenance d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne au cours des dernières années.

    Dans un tweet, Santiago Abascal, le leader du parti Vox, accuse le Maroc de « jeter des milliers d’hommes contre la frontière à Melilla » et affirme que l’armée devrait être déployée au plus vite. A noter que ce dernier est en défaveur des militants espagnols des droits de l’homme qui considèrent ses manières comme « à l’ancienne » et l’ont pointé du doigt pour ses discours incendiaires, qui rappellent des airs de colonialisme.

    Ornella Elsé
    Ornella poursuit actuellement une licence en communication et relations publiques à l’EU Business School. Basée à Barcelone, elle est rédactrice de contenu indépendante passionnée par le design et la création de contenu. En tant qu’activiste numérique, ses intérêts incluent les droits des femmes, la politique, les questions sociales, l’éducation et la durabilité.

    Impakter, 22/03/2022

    #Maroc #Espagne #Migration #Ukraine #Russie #Ceuta #Melilla #Afrique

  • Sahara Occidental: Réponse de l’ONU à l’annonce espagnole

    Sahara Occidental: Réponse de l’ONU à l’annonce espagnole – Espagne, Maroc, Algérie, ONU, Stephane Dujarric, Pedro Sanchez, autonomie, Staffan de Mistura,

    La volte-face diplomatique du gouvernement espagnol sur le Sahara occidental étonne et détonne. Elle suscite des réactions de réprobation en chaîne, autant en Espagne que dans le monde. Hier, c’est l’ONU qui a réagi en répondant à une question des journalistes.

    L’ONU a rappelé hier que le conflit au Sahara Occidental doit être résolu par un «engagement total [des parties] au processus politique facilité par l’ONU», dans la première réaction officielle à l’annonce par le gouvernement espagnol d’adopter le plan marocain d’autonomie. En effet, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a exhorté toutes les parties intéressées à soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, «visant à relancer le processus politique» de négociation entre les parties au conflit. Le porte-parole qui a été interrogé par l’agence espagnole a indiqué qu’il avait vu «l’annonce du gouvernement espagnol concernant le Maroc et le Sahara occidental», ajoutant : «De Mistura continue d’être en contact avec les interlocuteurs concernés».

    La partie la plus importante de la déclaration est que l’ONU «réitère l’importance de maintenir le plein engagement (des parties) au processus politique facilité par l’ONU, conformément à la résolution 2602 (2021)». Il s’agit de la dernière résolution approuvée par le Conseil de sécurité en octobre dernier, dans laquelle le Conseil a opté pour «une solution réaliste, viable, durable, acceptable pour les parties et fondée sur le compromis et qui «prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental dans le cadre des dispositions conformes aux principes et buts de la charte des Nations Unies».

    Transcription de la déclaration:


    Question : Ok. Plus sur le Sahara Occidental. Aujourd’hui, l’envoyé personnel, [Staffan] de Mistura, a rencontré le ministre espagnol des affaires étrangères et a remarqué le changement de position de l’Espagne sur le conflit. Cela peut-il signifier qu’il y aura une nouvelle approche de l’Envoyé personnel sur le conflit ? Deuxième question sur le même sujet : Alger a appelé son ambassadeur pour protester contre le nouveau changement de position du gouvernement espagnol. Est-ce une préoccupation pour l’ONU ? Merci.

    Porte-parole : Eh bien, je veux dire, pour… laissez-moi juste mettre un peu de contexte sur cette question. Évidemment, nous avons vu les développements du week-end, l’annonce de l’Espagne concernant le Maroc et le Sahara Occidental. Pour M. de Mistura, l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, il reste en contact avec les interlocuteurs pertinents. Bien entendu, nous réitérons l’importance de maintenir un engagement total envers le processus politique facilité par les Nations Unies, conformément à la résolution 2602 (2021) du Conseil de sécurité et aux autres résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Donc, je pense que notre approche, l’approche de M. de Mistura, continuera à être basée sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Nous pensons qu’il est très important pour toutes les parties prenantes de continuer à soutenir son travail et notre approche basée sur ces résolutions. M. de Mistura est en contact avec un certain nombre de parties. Comme vous pouvez l’imaginer, le connaissant, il n’a pas arrêté de téléphoner et de rencontrer des gens. Il a rencontré Jose Manuel Albares à Bruxelles aujourd’hui. Je sais qu’il a eu des contacts avec d’autres personnes, je pense, y compris les Algériens, et il va parler à un certain nombre d’autres personnes. Quant au ballet d’ambassadeurs que nous avons vu, un ambassadeur arrivant, un autre étant retiré, ce sont des questions bilatérales entre les pays concernés. Madame Saloomey ?

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #ONU #Staffan_de_Mistura