Étiquette : Espagne

  • Nouvelle route pour transporter la drogue du Maroc vers l’Espagne

    Nouvelle route pour transporter la drogue du Maroc vers l’Espagne – trafic de drogue, cannabis, haschich, cocaïne, Iles Canaries,

    La Garde civile espagnole a démantelé une organisation criminelle spécialisée dans le trafic de stupéfiants, lors d’une opération qui a permis de démasquer une nouvelle voie d’introduction de la drogue du Maroc vers l’Espagne, a indiqué mercredi le quotidien espagnol La Razon.

    Selon le média, les membres de cette organisation, ont d’abord emmené la drogue aux îles Canaries et, de là, dans le double fond d’un camion-citerne, jusqu’à la péninsule.

    L’enquête a commencé en août dernier, lorsque des agents de la Garde civile de Murcie (sud-est de l’Espagne) ont découvert qu’un criminel connu, un habitant de la municipalité de Las Torres de Cotillas (Murcie), avait acheté un camion-citerne. Ses antécédents criminels laissent soupçonner que le véhicule pouvait être utilisé pour transporter de la drogue, a précisé le journal.

    La surveillance de ce véhicule a conduit les gardes civils à la municipalité grenadine de Motril, où ils ont détecté comment il était chargé d’une quantité symbolique de mélasse de canne à sucre, utilisée comme engrais organique, puis ont poursuivi leur route vers le territoire insulaire.

    Compte tenu de son départ imminent, des agents de la Garde civile de Murcie et de Las Palmas ont coordonné les dispositifs de police pour effectuer la surveillance et l’enquête sur les mouvements du camion depuis son arrivée au port.

    En effectuant la route maritime avec une escale sur l’île de Lanzarote, le camion a atteint l’île de Fuerteventura, où plusieurs individus l’attendaient déjà, dont l’un a été reconnu par les agents comme un criminel, également résident de Las Torres de Cotillas, spécialisé dans la fabrication de doubles fonds dans tous types de véhicules, selon le journal.

    Les enquêtes menées sur ce suspect ont révélé qu’en outre, sous le couvert d’une entreprise de produits de fruits et légumes, il avait créé une société « écran » sur l’île pour assurer une couverture légale des expéditions de drogue.

    L’interception et l’examen du véhicule ont abouti à la localisation de 1.600 kg de haschich, en provenance du Maroc, cachés sous un double fond sophistiqué de grande capacité, activé clandestinement à l’intérieur.

    Par la suite, des perquisitions ont été effectuées dans les municipalités d’Antigua sur l’île de Fuerteventura (Las Palmas), Las Torres de Cotillas (Murcie) et dans les municipalités d’Alicante d’Orihuela et El Pilar de la Horadada, où une documentation et du matériel ont été saisis, liés aux crimes faisant l’objet de l’enquête.

    Selon l’enquête, il s’agit d’une organisation criminelle, dirigée par deux hommes d’affaires du secteur des transports d’Alicante,avec la collaboration de deux trafiquants de drogue. Profitant de cette proximité géographique, ils ont établi une plate-forme pour effectuer l’expédition de drogue du Maroc vers la péninsule, en faisant escale aux îles Canaries.

    Avec l’arrestation de ses six membres, la Garde civile espagnole considère cette organisation criminelle démantelée. L’opération a ainsi permis de démasquer une nouvelle voie d’introduction de drogue sur le territoire espagnol, en utilisant un point stratégique, en raison de sa proximité avec la côte marocaine, comme l’archipel des Canaries.

    Les détenus, la drogue, le camion-citerne et le reste des objets saisis, ont été mis à la disposition du tribunal d’instruction numéro 2 de Molina de Segura (Murcie), selon La Razon.

  • Algérie : L’extension de Medgaz est achevée

    Algérie : L’extension de Medgaz est achevée – Maroc,Espagne, gaz, gazoduc,

    -Le Maroc découvre une importante poche de gaz « haute qualité » dans la ville mandarine de Larache
    -Avec la fermeture du gazoduc Maghreb Europe, Medgaz est désormais le principal point d’entrée du gaz algérien dans la Péninsule
    L’agrandissement du Medgaz, un gazoduc qui alimente en hydrocarbures de l’Algérie l’Espagne traversant les eaux de la Méditerranée -le seul, après la fermeture de l’Europe du Maghreb le 31 octobre après la rupture entre Rabat et Alger-, est sur le point d’être achevé . Selon le géant algérien Sonatrach, le quatrième turbocompresseur du gazoduc sera opérationnel avant la fin de ce mois de janvier . Parallèlement, le Maroc a confirmé la découverte d’une importante poche de gaz naturel « de haute qualité » au large de Larache, à seulement 85 kilomètres de Tanger.

    Avec l’extension du Medgaz, l’infrastructure passera d’une capacité de 8 000 à 10 000 millions de mètres cubes, soit une augmentation de 25 %. Rappelons qu’avec la suspension du transit du gazoduc Maghreb Europe, qui transportait depuis 25 ans des hydrocarbures de l’Algérie à la Péninsule via le territoire marocain, plus de 20% de la consommation annuelle de gaz en Espagne était compromise. L’importance du Medgaz – qui relie depuis 2011 le champ algérien de Hassi R’mel à la côte d’Almeria – pour l’approvisionnement en gaz de l’Espagne est encore plus grande depuis l’automne dernier.

    S’adressant à la chaîne de télévision Al24News-, le vice-président de la société d’État algérienne, Toufik Hakkar , a assuré que Sonatrach sera en mesure de remplir tous les engagements contractuels avec l’Espagne et le Portugal. L’Espagne, selon Hakkar, n’a pas demandé de quantités supplémentaires d’hydrocarbures, mais l’entité étatique « est disposée à négocier la quantité, le prix et les modes de transport ». Les capacités algériennes de liquéfaction « peuvent être utilisées pour satisfaire toute demande de quantités supplémentaires par l’Espagne », a poursuivi le patron du géant algérien, qui « pourrait recevoir des commandes en moins de 24 heures ».

    Le projet Medgaz est propriétaire de la société argelina Sonatrach, qui détient 51 %, et de Medina Partnership, qui détient 49 %. A su vez, esta última está dividida entre el 50% de l’española Naturgy y el 50% de l’estadounidense BlackRock. Las ventas de hidrocarburos en 2021 impulsaron los beneficios de la empresa argelina un 70% respecto al ejercicio anterior. Recientemente se conocía también que Sonatrach prevé llevar a cabo las primeras perforaciones de petróleo en alta mar a lo largo del año que viene. Entre le 40 % et le 50 % de la consommation de gaz en Espagne, procédez annuellement au gigante magrebí.

    Pour le Maroc, les répercussions économiques de la fermeture de l’Europe maghrébine ne sont pas mineures. Le pays maghrébin cessera d’entrer quelque 200 millions de dollars par an en droits de passage en plus du gaz (avec lequel il produisait environ 12% de son électricité). Après des mois de tension entre les deux puissances maghrébines, le 24 août, Alger décide de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc (la deuxième fois après la date du 7 mars 1976). En toile de fond, le conflit du Sahara occidental, qui empoisonne les relations entre Alger et Rabat depuis plus de quatre décennies.

    Le Maroc découvre du gaz « de haute qualité »
    Suite à l’annonce de la firme britannique Chariot Oil & Gas, la société marocaine des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a confirmé le 11 janvier la découverte d’une importante poche de gaz naturel dans le puits ‘Anchois’ -plus exactement deux-, situé à moins de A 40 kilomètres de Larache et 75 kilomètres de l’Europe maghrébine. “El pozo Anchois 2 fue perforado de manera segura y eficiente a una profundidad total de 2.512 metros por la plataforma de perforación Stena Don en 381 metros ”, constataba la sociedad británica, que precisaba que “en todas las arenas gaseosas se han encontrado reservorios de haute qualité ». Selon les responsables de Chariot Oil & Gas, les premières évaluations pointent vers une nappe nette de gaz de plus de 100 mètres répartis sur six zones.

    Les travaux s’inscrivent dans le cadre du développement de la licence Lixus Offshore, détenue à 75% par la société britannique précitée et à 25% par l’ONHYM . Le 18 janvier, Chariot Oil & Gas a conclu le forage à « Anchois 2 » et les tâches d’inspection à « Anchois 1 » (découvert en 2009 par Gas Natural, Repsol et Dana). Rabat avait accordé à la firme britannique des permis de prospection le 30 mai 2019. Les forages avaient débuté le 17 décembre.

    De son côté, la directrice générale de l’ONHYM, Amina Benkhadra, a avancé à la télévision d’Etat que la production de gaz débutera fin 2024 et a laissé entendre dans des communiqués que le gaz découvert pourrait être utilisé pour la production d’électricité dans les centrales de Kenitra , Mohammedia. ou Tahaddart, ainsi que les besoins de l’industrie de la première des villes citées.

    Comme le Wall Street Journal s’en est récemment fait l’écho , plusieurs firmes britanniques ont des projets en cours pour le développement du secteur prometteur du gaz au Maroc, encore dans une phase naissante (en effet, le pays maghrébin doit importer la quasi-totalité du gaz qu’il consomme). L’administration marocaine et le secteur privé espèrent qu’une partie de la production potentielle sera destinée aux marchés européens via le tube Maghreb-Europe. De même, la société américaine ConocoPhillips, récemment installée au Maroc, dispose depuis juin 2020 d’une licence d’exploration gazière dans le nord du pays maghrébin.

    Environ 70% de la production intérieure marocaine est due au britannique SDX Energy PLC – la seule société internationale qui produit du gaz dans le pays d’Afrique du Nord. L’été dernier, les autorités marocaines – qui estiment que la demande intérieure d’hydrocarbures va tripler d’ici 2040 – ont annoncé un plan national de développement du marché du gaz qui offre des avantages fiscaux attractifs aux entreprises étrangères.

    NIUS, 24/01/2022

  • Maroc-Espagne: Un «système de dissuasion» à Melilla et Ceuta

    Un «système de dissuasion» à Melilla et Ceuta pour contrer les menaces du Maroc –

    L’Espagne envisage le renouvellement de sa stratégie de sécurité pour Ceuta et Melilla, en vue de contrer les «menaces» venant du Maroc, selon un document de renseignement basé sur une feuille de route préparée par plusieurs institutions de sécurité espagnoles, et qui a souligné la nécessité pour les deux régions espagnoles autonomes de disposer d’un «système de dissuasion fiable».

    Ledit document, dont le contenu a été publié par le site Okdiario, est à l’origine un plan préparé par le département de la sécurité nationale du gouvernement espagnol et le centre national de renseignement, ainsi que plusieurs ministères liés à la sécurité nationale de l’Espagne.
    Il traite diverses menaces stratégiques auxquelles fait face le pays et qui nécessite «un programme d’action urgent». Ce document stipule entre autres la nécessité de préparer un «plan global pour la sécurité de Ceuta et Melilla».
    Le texte adopté le 28 décembre 2021 indiquait que «le statut spécial des deux villes —jouissant d’autonomie en raison de leur situation géographique sur le continent africain et de la particularité de leurs frontières hispano-européennes —, nécessite une attention particulière de la part de l’état (espagnol) pour assurer la sécurité des citoyens et leur protection du danger les menaçant en raison de l’immigration clandestine».

    Le Maroc accusé d’agression
    Le document évoque également «la tension stratégique régionale», notamment «les nouvelles vagues d’armement et les tensions vécues par certains pays et qui peuvent affecter l’Espagne», en référence au Maroc.
    Le document relève en outre l’existence d’«une fragilité et des lacunes institutionnelles dans certaines régions voisines», mettant en garde contre de possibles scénarios «d’instabilité» susceptibles d’avoir des répercussions directes sur le territoire espagnol. Le même document attire l’attention que «certains acteurs (dans la région) pourraient mettre en œuvre des plans de réarmement pour faire avancer leurs aspirations stratégiques». La source ajoute que cela exigerait de l’Espagne «des systèmes de dissuasion fiables et efficaces avec une capacité défensive indépendante contre toutes les formes d’agression».

    En effet, les relations entre le Maroc et l’Espagne sont tendues depuis que Madrid a rejeté la décision de l’ancien Président américain Donald Trump de reconnaître unilatéralement la prétendue «souveraineté» du Maroc sur le Sahara Occidental. Le gouvernement espagnol a accusé aussi le Maroc d’«agression» et de «chantage» après l’arrivée de plus de 8 000 migrants en mai 2021 dans l’enclave espagnole de Ceuta.
    Suite à cet incident sans précédent, le Parlement européen a adopté une résolution dans laquelle il a «rejeté l’utilisation par le Maroc des mineurs non accompagnés, comme moyen de pression politique sur un Etat membre de l’Union européenne (UE)».
    APS

  • Albares lance un appel au groupe des amis du Sahara occidental

    Albares lance un appel au groupe des amis du Sahara occidental – Espagne, Maroc, ONU, Front Polisario,

    -Albares soutient que le conflit du Sahara occidental ne peut être autorisé à se poursuivre pendant une autre décennie et que travailler dans ce sens est un impératif moral aussi bien que politique.
    -Il appelle à une solution politique mutuellement acceptable pour les parties, dans le cadre des Nations Unies et des résolutions du Conseil de sécurité.
    -Le ministre des Affaires étrangères affirme que l’Espagne et le Maroc sont sur la même longueur d’onde et sont deux partenaires stratégiques condamnés à se comprendre.

    Alfonso Lafarga

    Le ministre des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, José Manuel Albares, a appelé les pays du « groupe d’amis du Sahara » à débloquer un conflit qui « dure depuis des décennies et laisse, génération après génération, des milliers de personnes, beaucoup de jeunes, sans espoir ».

    Le chef de la diplomatie espagnole a déclaré que les pays membres du groupe des amis du Sahara au sein des Nations unies (Espagne, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) ne peuvent pas permettre que ce conflit dure « une autre décennie ».

    Concernant la crise avec le Maroc, M. Albares a déclaré qu’il souhaitait le retour de l’ambassadrice Karima Benyaich, ajoutant que l’Espagne et le Maroc sont sur la même longueur d’onde et sont des partenaires stratégiques condamnés à se comprendre.

    S’exprimant dans l’émission Hora 25, sur la station de radio SER, depuis Washington, où il a rencontré mardi le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avec lequel il a convenu d’unir ses forces pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental, José Manuel Albares a déclaré que travailler dans cette direction est « un impératif presque moral, ainsi qu’un impératif politique ».

    L’Espagne travaillera avec les résolutions du Conseil de sécurité

    A la question de savoir si le déblocage du conflit pourrait passer par l’acceptation de l’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine, le ministre a répondu qu’ils peuvent aider l’envoyé spécial des Nations unies, Staffan de Mistura, et agir en marge des Nations unies, avec de multiples résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara. Il a ajouté qu’il y a des options sur la table, des « efforts crédibles et raisonnables », et que c’est aux parties de décider. « Ce que nous devons faire, en tant que groupe d’amis, c’est travailler à une solution politique et mutuellement acceptable », a-t-il déclaré.

    Lorsque l’interviewer, Aimar Bretos, a demandé si l’Espagne considérait que l’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine serait une solution acceptable, « presque comme un moindre mal », le ministre a insisté : « L’important est que cette solution soit politique, mutuellement acceptable par les parties dans le cadre de l’ONU. Il y a les résolutions du Conseil de sécurité, et c’est là que l’Espagne va utiliser son capital politique, car ce qui est nécessaire, c’est de trouver une solution ».

    « Nous parlons de décennies, d’un conflit qui est pratiquement gelé, voulons-nous d’autres décennies de ce conflit gelé ? Voulons-nous d’autres générations sans aucun espoir, sans aucun horizon ? Je ne me résigne pas à cela », a insisté M. Albares, exprimant son souhait que Staffan de Mistura, qu’il rencontrera vendredi à Madrid, soit « le dernier envoyé spécial pour le Sahara parce qu’il a trouvé une solution ».

    Le ministre a affirmé qu’il souhaitait le retour de l’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, que Rabat a rappelée pour consultations le 18 mai dernier en prétextant la décision du gouvernement d’accueillir le chef du Front Polisario, Brahim Gali, dans un hôpital de Logroño, après l’échec de la tentative du ministre marocain des affaires étrangères, Naser Burita, d’amener l’Espagne à suivre l’exemple de Donald Trump et à reconnaître le Sahara occidental comme marocain.

    M. Albares a souligné que la relation de l’ambassade du Maroc à Madrid, qui est dirigée par le chargé d’affaires, avec le ministère des Affaires étrangères est « tout à fait normale et très fluide », tout comme celle de l’Espagne à Rabat avec le ministère marocain des Affaires étrangères.

    Le ministre Albares a fait allusion aux paroles prononcées par le roi Felipe VI lors de la réception du corps diplomatique le 17 janvier au Palais royal de Madrid, faisant référence à la crise entre le Maroc et l’Espagne et affirmant que les deux nations doivent « marcher ensemble » dans une nouvelle relation, Mohamed VI, le 20 août 2021, « qui a parlé très clairement », dans le même sens que ceux prononcés ensuite par le président du gouvernement, Pedro Sánchez, sur la base de Torrejón de Ardoz, flanqué du président du Conseil européen et du président de la Commission.

    « Je pense que nous sommes tous sur la même ligne et en phase les uns avec les autres. Nous sommes deux partenaires stratégiques, qui sont condamnés à se comprendre dans le meilleur sens du terme », a-t-il conclu.

    Contramutis, 20/01/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #Espagne #ONU

  • Un livre derrière un conflit entre le Maroc et El Pais

    Un livre derrière un conflit entre le Maroc et El Pais

    Un livre derrière un conflit entre le Maroc et El Pais – Espagne, Ignacio Cembrero, Eric Laurent, Catherine Graciet, Mohammed VI, Makhzen,

    L’annonce de la publication du livre « Le roi prédateur » a provoqué un tollé dans les rangs du Makhzen. Les explications dans cette dépêche rédigée par Dominique Lagarde, une journaliste proche du Makhzen:

    Maroc: Le goût des affaires

    La monarchie marocaine est malmenée, ces temps-ci, par les maisons d’édition françaises. Après Paris-Marrakech (Calmann-Lévy, voir L’Express du 25 janvier), de Jean-Pierre Tuquoi et Ali Amar, le Seuil s’apprête à publier, le 1er mars, Le Roi prédateur, de Catherine Graciet et Eric Laurent, un ouvrage consacré à la fortune du roi et au rôle des holdings royaux dans l’économie. Avant même sa parution, il met en émoi la cour. Au fil des pages, les auteurs dénoncent une « entreprise prédatrice », largement orchestrée, selon eux, par le secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi, au service de l’insatiable appétit d’un souverain qui aurait, plus que tout, le « goût des affaires ». Un réquisitoire sévère mais étayé sur ce qui constitue sans doute le principal talon d’Achille de la monarchie.

    L’Express, 23/02/2012

    — – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – — – – –

    Le journal espagnol El Pais est accusé de complot pour avoir reçu en premier une copie du livre

    Coup de poignard espagnol dans le dos de la France
    Ignacio Cembrero et El Pais viennent de prendre la presse française de court en publiant ce dimanche les bonnes feuilles du livre d’Eric Laurent et de Catherine Graciet consacré à la fortune du roi. D’après des sources bien informées à Paris, la publication-surprise des bonnes feuilles d’un livre qui n’est pas encore sorti en France et dont aucune traduction en langue espagnole n’est envisagée pour le moment vise surtout à nuire aux intérêts français au Maroc. Le livre écrit par le duo Eric Laurent et Catherine Graciet n’apporte rien de nouveau concernant la fortune du roi, mais s’attaque plutôt aux intérêts économiques de la France au Maroc. Ces mêmes sources affirment que se sont les « amis » marocains de Catherine Graciet qui sont à l’origine de la fuite dans El Pais tout en faisant remarquer que depuis quelques temps, certains cercles mécontents du réchauffement spectaculaire des relations maroco-espagnoles essaient à la fois de nuire ce rapprochement entre les deux pays. Ils essaient également de faire en sorte à ce que l’Espagne supplante la France comme partenaire stratégique su royaume du Maroc.

    Goud

    Une dépêche d’Assabah va dans le même sens:

    Ignacio Cembrero, journaliste du journal « El PAÍS », s’est approprié du livre écrit par le français Eric Laurent et la journaliste Cathérine Graciet, connue pour sa position hostile au système monarchique, dans une nouvelle tentative d’offenser le Royaume. Cembrero a publié un article sur le contenu du livre qui n’a eu aucun acceptation en France parce qu’il est composé d’articles de vieux articles de presse qui ont été publiés en France y compris une série d’informations fausses et trompeuses. Cembrero cherche à tout moment l’occasion d’écrire sur le Maroc en prétendant qu’il est un expert dans les affaires marocaines.

    AS SABAH (Quotidien de Casablanca, le 27 février 20102) 

    — – – – – – – – – – – – – – – – – – – – — — – – –

    Texte de l’article incriminé:

    El rey depredador : Los periodistas franceses Cathérine Graciet y Éric Laurent ofrecen la cara desconocida de Mohamed VI

    Dans le classement 2009 des monarques établi par le magazine Forbes, le roi du Maroc Mohammed VI a fait une apparition surprise en septième position, avec une fortune évaluée à 2,5 milliards de dollars. Il devance des rivaux apparemment plus riches, comme l’émir du Qatar, dont le sous-sol regorge de pétrole et de gaz, et le Koweït, dont la fortune est, selon Forbes, six fois inférieure à celle du dirigeant marocain.

    En 2009, la crise financière a durement touché tous les revenus, y compris ceux des plus riches. Pourtant, Mohammed VI, dont la fortune a doublé en cinq ans, semble mystérieusement épargné par ce sort puisque Forbes l’a placé en tête de la liste des personnalités ayant augmenté leur richesse en 2008.

    Dans le rapport sur le développement humain 2007-2008 du Programme des Nations unies pour le développement, le Maroc est classé 126e sur 177 pays. Le taux de pauvreté du pays est de 18,1 %. Pire encore, plus de cinq millions de Marocains vivent avec 10 dirhams par jour, soit un peu moins d’un euro, et le salaire minimum légal ne dépasse pas 55 dirhams (5 euros) par jour.

    Le classement établi par Forbes ne donnait qu’un pieux aperçu de l’étendue d’une fortune réelle bien plus importante. Surtout, elle a passé sous silence ou ignoré les méthodes utilisées pour accumuler ces richesses. Il a lié la fortune du roi à la hausse du prix du phosphate, dont le Maroc est l’un des principaux exportateurs mondiaux. Il s’est trompé dans son raisonnement.

    Le pays a toutes les apparences d’un système économique normal et, à certains égards, même sophistiqué : banques, entreprises, secteur privé, etc. C’est une réalité dont il faut parler dans le passé. Le secteur économique marocain ressemble à un village Potemkine qui cache la prédation royale.

    Depuis quelque temps, le roi est le premier banquier, assureur, exportateur et agriculteur du pays. Il contrôle également le secteur agroalimentaire, la grande distribution commerciale et l’énergie. L’enrichissement effréné du souverain et de certaines personnes à son service peut cependant avoir des conséquences politiques incalculables lorsque la population est touchée de plein fouet par une crise qui l’appauvrit et affaiblit les classes moyennes. (…)

    Une rapide comparaison avec d’autres monarchies, à commencer par les monarchies constitutionnelles, montre que nous sommes aux antipodes de toute éthique démocratique : peut-on imaginer la reine d’Angleterre ou le roi d’Espagne à la tête des plus importantes institutions financières, industrielles et agricoles de leur pays, qui fonctionnent en situation de monopole peu ou pas déguisé ?

    Attentif à ses propres intérêts, Hassan II a toujours veillé à ce que la famille royale, à commencer par lui-même, bénéficie d’importants revenus financiers. Omniprésent dans la sphère politique, il était fondamentalement désintéressé par les affaires économiques. Son héritier reste une véritable énigme politique : inexistant sur la scène internationale, souvent absent de la scène nationale, il n’a jamais accepté d’être interviewé par un journaliste marocain, n’a jamais donné de conférence de presse et semble se désintéresser de la politique comme il le fait dans son pays. Il est, en revanche, hyperactif lorsqu’il s’agit de contrôler son entreprise. Il semble considérer le Maroc comme un marché captif soumis à sa volonté. (…)

    Cette prédation autarcique révèle un aveuglement surprenant lorsque l’histoire s’est mise en marche dans le monde arabe. La dénonciation de la corruption était au cœur des slogans scandés par les personnes qui ont fait tomber les régimes autoritaires en Tunisie, en Égypte et en Libye. Les récentes manifestations au Maroc ont désigné deux proches collaborateurs du roi [Mounir Majidi, secrétaire particulier de Mohamed VI, et Fouad Ali el Himma, un ami d’école] et stratèges de sa prise de contrôle de l’économie et de la politique du royaume.

    Dans un monde aussi scrupuleusement codifié et édulcoré que celui du Maroc, ces attaques visent en fait la personne du souverain, car l’attaquer de front serait un sacrilège. (…)

    En 2009, le revenu annuel par habitant au Maroc était de 4 950 dollars, soit la moitié de celui des Tunisiens et des Algériens. Ce pays pauvre à l’État faible est pourtant une source inépuisable de satisfaction pour le roi. En s’appropriant la part du lion de l’économie du pays, il augmente sa fortune personnelle déjà immense tandis que le modeste budget de l’État prend en charge toutes ses dépenses. Règle numéro un : le souverain et sa famille ne paient pas d’impôts. Règle numéro deux : l’opacité et le silence sont la règle en la matière, et cette très généreuse  » couverture sociale  » accordée au monarque et à ses proches n’est pas contestée. (…)

    Mohammed VI reçoit un salaire mensuel de 40 000 dollars en tant que roi (…), soit deux fois plus que celui du président américain ou français. Les pensions et salaires royaux, qui s’élèvent à 2,5 millions d’euros par an, comprennent les émoluments versés au frère du roi ainsi qu’à ses sœurs et aux princes apparentés. On ne sait pas un mot de la ventilation de cet objet. Tous les membres de la famille royale reçoivent également des émoluments versés par l’État marocain pour leurs activités officielles, qui sont généralement assez modestes. La générosité du contribuable marocain, dont la coopération est sollicitée, permet à son tour de payer celle du roi. 31 millions d’euros (310 millions de dirhams) sont donnés au souverain pour être redistribués comme il l’entend, sous forme de dons ou de subventions. C’est une somme dont l’utilisation échappe à tout contrôle, même si l’on sait qu’à l’époque d’Hassan II, elle servait, en partie, de fonds reptilien pour s’assurer les faveurs de certaines personnalités politiques, marocaines ou étrangères, et pour récompenser, pour leur fidélité, cette étrange tribu française des « amis du Maroc » composée de journalistes, d’universitaires, de médecins, d’avocats, d’anciens chefs des services secrets… (…)

    Les dépenses des 12 palais royaux disséminés dans le pays, en plus d’une trentaine de résidences employant plus de 1 200 personnes, sont également prises en charge par le trésor public, qui dépense un million de dollars par jour. Sur ces 12 palais, seuls trois ou quatre sont utilisés régulièrement par le roi actuel, et beaucoup d’entre eux n’ont jamais été visités par lui. Pourtant, ils sont entretenus avec le même soin vigilant. Les jardiniers, les nettoyeurs et les cuisiniers s’affairent comme si le roi allait apparaître à tout moment, même si l’on sait qu’il est à ce moment précis à l’autre bout du pays ou en voyage à l’étranger.

    Les salariés employés par le palais coûtent au budget de l’État quelque 70 millions de dollars par an. Ils forment une structure pyramidale allant des plus humbles serviteurs du roi jusqu’au sommet, qui comprend le cabinet royal (300 employés permanents), le secrétariat privé du roi, le cabinet militaire, la bibliothèque, le Collège royal, plusieurs cliniques et l’équipe d’entretien du mausolée Mohammed V où sont enterrés le premier roi et son successeur, Hassan II.

    Le parc automobile, quant à lui, dispose d’un budget de six millions d’euros consacré au renouvellement des véhicules utilitaires, mais aussi à l’entretien des voitures de luxe appartenant au souverain. À l’époque de Hassan II, l’invité du palais avait la surprise de découvrir de nombreuses Rolls Royce, Cadillac, Bentley et autres modèles de luxe soigneusement alignés dans les garages royaux. Son successeur, quant à lui, n’a pas hésité à affréter un avion militaire marocain pour transporter son Aston Martin DB 7 au siège du constructeur en Angleterre afin qu’elle soit réparée au plus vite. Il est également un client privilégié de Ferrari, une marque dont il a acheté de nombreux modèles.

    Ses caprices vestimentaires ont également un coût pour le budget de l’État : deux millions d’euros par an. (…) Il s’est fait faire un manteau de laine par un tailleur londonien au coût de 35 000 £. Enfin, un million de dollars est la somme destinée aux soins et à l’alimentation des animaux vivant dans le palais.

    Autre chapitre coûteux de la loi budgétaire : les voyages à l’étranger du roi et de sa cour, qui se sont élevés en 2008 à 380 millions de dirhams (38 millions d’euros). (…) Le Boeing de Sa Majesté est ostensiblement luxueux et a été équipé d’une chambre à coucher, d’un bureau qui fait office de salle de réunion, d’un équipement d’exercice et d’une chaîne stéréo dernier cri. (…) Le Roi est également accompagné de 250 à 300 personnes dans un Boeing 747 et deux Boeing 737-400, plus trois Hercules C-130 pour le mobilier et les bagages. Pour un voyage de trois semaines et 60 heures de vol par semaine, la facture dépasse les trois millions de dollars. (…) Ses voyages officiels à l’étranger sont presque toujours prolongés par un jour férié.

    Un ingénieur marocain, Ahmed Bensedik, a effectué une comparaison rapide sur la base de données officielles. En 2009, le produit national brut du Maroc s’élevait à 90 milliards de dollars et celui de la France à 2,75 milliards de dollars. Malgré cette différence de richesse stupéfiante, le budget du palais royal, dont l’État marocain est responsable, est de 228 millions d’euros, tandis que celui de l’Élysée [la présidence française] est de 112,6 millions. Le montant alloué à Mohammed VI est le double de celui du Président de la République française. Cette différence, déjà importante en soi si on la rapporte au PNB de chacun des deux pays, montre que la monarchie marocaine coûte 60 fois plus cher au budget de l’État que la présidence française.

    Une autre comparaison révélatrice peut être faite, montrant à quel point l’avenir est incertain dans un pays où, selon les Nations unies, 51 % de la population a moins de 25 ans. Si l’on additionne les budgets de quatre ministères – Transport et développement, Jeunesse et sports, Culture et logement, et Urbanisme – ils s’élèvent à 2,26 milliards de dirhams (226 millions d’euros). Cette somme est inférieure au budget du palais royal (…).

    En 2008 (…), 380 millions de dirhams (38 millions d’euros) ont été dépensés pour les déplacements du roi à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Lorsqu’il décide de s’installer pour quelques jours dans la capitale d’une région, la police et la gendarmerie font venir des milliers d’hommes pour surveiller la zone. Si le souverain n’a pas de palais à proximité, les plus belles demeures sont réquisitionnées pour faciliter son séjour et celui de son important entourage de conseillers, ministres et autres courtisans. Des convois en provenance de Rabat ou de Marrakech transportaient les meubles, la vaisselle, les cuisines, mais aussi les cuisiniers et autres personnels de service. (…)

    Cette apparente bonté royale a des effets limités : l’entourage du roi et les autorités de la région cherchent avant tout à lui plaire, quitte à tricher. Après l’inauguration d’un tout nouvel hôpital dans le sud, l’établissement a été fermé après la visite du roi. L’équipement médical n’avait pas encore été commandé, et le matériel qu’on lui a montré a été loué pour l’occasion. (…)

    Les plus proches d’entre eux sont Mohamed Rochdi Chraibi, originaire de Ouazazate, dans le sud du royaume, et Fouad Ali el Himma, qui vient de la région de Marrakech. Tous deux sont fils de familles modestes et sont bien conscients de la chance qui leur a été donnée. El Himma et Chraibi se comportent comme d’éternels rivaux, dont les disputes verbales se terminent parfois violemment. (…) Plus retors et plus prompt à manipuler le roi en montant de sombres intrigues contre ses rivaux, Fouad Ali el-Himma parvient finalement à s’imposer comme le plus proche compagnon de Mohammed VI [puisqu’ils étaient tous deux étudiants au Collège royal]. Au cours de l’été 2011, il est parvenu à mettre hors-jeu, bien que temporairement, un énième rival, Mohamed Moatassim, conseiller royal estimé et juriste de renom. Il a été imprudent et a commis l’erreur de déverser sa bile sur le parti Authenticité et Modernité (AMP) dans une ligne téléphonique interceptée. Le PAM a été créé de toutes pièces par Mohamed VI et piloté par El Himma pour affronter les islamistes du Parti de la justice et du développement.

    Au cours d’une formation de plusieurs années au ministère de l’Intérieur, alors dirigé par Driss Basri, Fouad Ali El Himma a développé un goût pour les informations secrètes. Il ne semble pas avoir laissé un souvenir extraordinaire à son ancien mentor, qui ne l’appréciait pas particulièrement et disait de lui, alors qu’il était déjà en exil à Paris, qu’ »il n’était pas un travailleur acharné car il préférait faire la fête avec le prince héritier » [le futur roi Mohammed VI]. (…)

    Aussi impopulaire que Fouad Ali El Himma, et précédé lui aussi de la mauvaise réputation d’être un homme sans scrupules, Mounir Majidi, secrétaire particulier de Mohammed VI, gère l’immense fortune du monarque. Contrairement à son rival, El Himma, Majidi n’est pas issu du Collège royal mais d’une autre bande tout aussi importante aux yeux du roi : celle de son cousin adoré Naoufel Osman, mort prématurément de maladie en 1992. (…) Mounir Majidi, lui, tremble de peur au moindre changement d’humeur du patron dont les fureurs sont légendaires. Et pas seulement à cause des corrections physiques qu’il inflige de temps en temps. (…).

    Fouad Ali el Himma et le groupe du Collège royal, Mounir Majidi et la bande de Naoufel… Depuis le début de la dernière décennie, les amis de Sa Majesté ont monopolisé tous les postes clés du royaume, sauf ceux du domaine exclusivement militaire.

    El País, 26/02/2012

    — – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – — –

    Dans ce mail, le journaliste Ignacio Cembrero dément être derrière cet article

    Note de Karim Bouzida au sujet du livre « Le roi prédateur »

    Note au sujet de la publication du livre de Graciet et Laurent

    ABSTRACT

    La publication du livre « le Roi prédateur », développant un discours négatif, pourrait avoir des visées de déstabilisation politique et économique. Le sujet n’étant pas nouveau, il conviendrait de bien doser les aspects de communication de façon à ne pas lui faire une publicité gratuite ou le crédibiliser. Nous pensons que l’adossement du nom d’Eric Laurent à Catherine Graciet procède par ce souci de « crédibilité » de l’ouvrage, c’est pourquoi ce paramètre est central.

    Tout en évitant toute sur-réaction nous recommandons toutefois un dispositif dont certains éléments sont a déployer dés fin de cette semaine, étant entendu que l’intensité du dispositif (au Maroc et en France essentiellement) restera a calibrer en fonction de l’évaluation qui sera faites de la sortie de l’ouvrage ou de toute autre action imprévue concomitante.

    AXES PRINCIPAUX DE L’EDITEUR

    L’ouvrage prétend être une « enquête » sur les intérêts économiques de la Monarchie. Son résumé mis à disposition par l’éditeur souligne :

    • La fortune personnelle du roi du Maroc a quintuplé en dix ans, et le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde.
    • Par le biais des holdings que contrôle la famille royale, avec l’aide du secrétaire particulier de Sa Majesté et la complaisance de nombre de dignitaires et de valets du pouvoir, c’est à une véritable mise en coupe réglée de l’économie du Royaume que l’on assiste depuis plus de dix ans.
    • Voici ce système, et les hommes qui en tirent les ficelles, pour la première fois mis au jour au terme d’une minutieuse enquête de terrain, d’un examen fouillé des dossiers sensibles, de nombreuses rencontres avec les principaux témoins de cette royale prédation, y compris parmi les proches du Palais
    • Voici comment le souverain d’un des régimes désormais les plus menacés par la vague démocratique dans les pays arabes a transformé ses sujets en clients, l’Etat en machine à subventionner les intérêts de la famille royale, et notre pays en complice d’un désastre politique et moral auquel contribue, à son corps défendant, le contribuable français.

    ANALYSE CONTEXTUELLE

    Saissisant le contexte regional dit “printemps arabe” et avide de paraléllisme pervers , un nombre de réseaux antagonistes a choisi de nuire a l’image des institutions sur deux bases, le champs économique et le champs polititique.

    On constate toutefois que ces réseaux qui s’employent sur le plan national et international ont concentré leurs attaques sur le champs économique .

    Cette concentration trouve son explication dans :

    • Faiblesse des arguments antagonistes sur un pseudo hégémonie de l’institution Royale sur le champs politique, lesquels viennent notament buter sur le train de réformes initié par Sa Majesté trés largement plebiscite au plan international ( discours du 9 mars , referendum constitutionnel, transparence des elections, arrivée de l’opposition parlementaire a la premature, renouveau de la classe partisane, gestion soft des revendications et manifestations…)
    • Volonté antagoniste de nuire a la proximité du souverain avec les couches les plus défavorisées et ses actions de régne contre l’exclusion ( on sent une forte crispation de ces réseaux contre la symbolique de “Roi des pauvres” )
    • Ces réseaux croient en la “solidité de leurs arguments” : classement Forbes, chiffres et statistiques, performances des filiales Sni…
    • Tout pretexte est “bon a prendre” ainsi ces réseaux , appuyés par des relais internationaux et des sites webs Marocains , travestisent et amplifient des actes tels que : le sit in d’ouvriers des domaines agricoles, la cession d’atlas hospitality, la renovation de la residence de Sa Majesté, les protestations d’Imider…
    • Les “mouvements” dits contestataires ( principalement 20 février) ont trés vite montré leurs limites en terme de mobilisation, les dits réseaux, convergeant ici avec Jaoi, s’évertuent a utiliser ce theme en guise de mobile de mobilisation et d’excitation des protestaires a caractére économique et social
    • Pour ces réseaux, decliner sur l’espace public de maniére outrageuse voire injurieuse des elements censés se rapporter a la sphere privée de Sa Majesté est une maniére censée écorcher la sacralité du souverain voire de provoquer une reaction repressive qu’ils ne manqueraient pas d’utiliser fallacieusement.

    ANALYSE SPECIFIQUE A L’OUVRAGE

    L’ouvrage procède d’une volonté manifeste visant à nuire à l’image de la Monarchie dans un contexte de profondes mutations politiques que connait le Royaume couronnant une année réussie de gestion «intelligente et différenciée » des effets du printemps arabe.

    Le choix de la date de parution semble également avoir voulu miser sur un pseudo succès de l’anniversaire du 20 février, ce que le week end dernier a démenti !

    Cette publication intervient aussi dans un contexte particulier dans la vie du groupe SNI qui s’est engagé dans un processus progressif de désengagement d’un certain nombre d’activités stratégiques en vue de développer une nouvelle vocation de fonds d’investissement. De plus, le contexte est marqué par la multiplication des attaques contre les intérêts économiques de la Monarchie, souvent incarnés et la personne du secrétaire particulier de Sa Majesté.

    On peut alors déduire que les auteurs de livre, ou ceux qui les ont inspiré, visent deux objectifs suivants :

    • Déstabiliser politiquement, en cherchant à ternir l’image de Sa Majesté sur un sujet éminemment populiste.
    • Déstabiliser économiquement, la SNI qui a pris le parti de se désengager de certaines entreprises stratégiques mais tout en veillant à garantir une dose pertinente de marocanité dans leur capital.

    La trame de fonds de l’ouvrage sécrète l’idée mensongère qui voudrait que le Souverain « a bien entamé le règne puis se serait laissé allé a une voie de prédation », laquelle thèse a été édictée par nombre de vecteurs des réseaux ( sarah daniel , benchemsi, boukhari…). Le but de cette thèse étant d’opposer une logique de « déviation » a la logique de réforme, de progressivité et de consolidation du règne de Sa Majesté.

    La tonalité, les portraits positifs de quelques acteurs presentés comme “victimes du systéme” ( Hassan bernoussi, Khalid oudghiri, Driss Jettou…) et dans d’autre cas negatifs ( Nekkouche, ali fassi fihri, Sefrioui, Ratib..) semblent etre l’une des techniques sciement utilises depuis prés d’un an pour provoquer “la rebellion des milieu d’affaires marocains” contre “le makhzen”. Cet objectif pervers est d’ailleurs l’un des axes majeurs de la stratégie decline par ces réseaux.

    EVALUATION GLOBALE

    Le sujet n’étant pas nouveau, des groupes intéressés et lobbys, selon leurs convenances, l’ont souvent porté sur la scène publique soulignant plusieurs « griefs » et mettant en exergue de pseudo « anomalies ».

    C’est pourquoi il conviendrait d’évaluer de façon analytique la portée des informations, voire révélations contenues, dans le présent ouvrage. Du réchauffé ? de l’inédit ? de la pertinence ?…

    Cette évaluation permettant de calibrer de manière adéquate la posture et l’intensité de la communication (voire le plan médias) qui pourrait être mise en œuvre pour contrer les risques éventuels.

    Au vu de l’évaluation faite a la lecture de l’ouvrage il s’avère que la plupart des sujets évoqués relèvent du « réchauffé » agrémenté de témoignages , de citations en off et de chiffres censés donner du relief et de la crédibilité.

    Au titre des témoignages « inédits » dont se prévalent les auteurs de l’ouvrage on relève une forte volonté de s’appuyer sur les déclarations de khalid Oudghiri , cette insistance semblait vouloir donner du souffle et de la convergence a l’ouvrage d’Oudghiri qui était annoncé dans les médias .Les auteurs de cet échafaudage n’avaient pas anticipé la grâce Royale.

    Ceci est d’autant plus vrai qu’il est fort probable que la présence d’Eric Laurent en tant que co-auteur n’aurait pour autre objectif de co-signature que de crédibiliser les écrits de Catherine Graciet. En effet, cette dernière s’est, depuis toujours, attaquée aux questions économiques traitées dans ce livre1.

    De plus le fait que le livre soit signé par un journaliste perçu initialement comme ami du Maroc (ayant publié un livre d’entretiens avec feu Hassan II), cela encouragera la comparaison pernicieuse du type : « Sa Majesté Mohammed VI est beaucoup moins raisonnable que son défunt père en matière de prédation économique ».

    AUTRES MENACES A ANTICIPER

    Des extraits de ouvrage ne manqueront pas d’être médiatisés et amplifiés par des relais et supports connus pour leur antagonisme, ce qui ne constitue pas une menace en soit, toutefois nous nous permettons d’anticiper les risques paralélles suivants :

    • Une « contagion de l’espace de coalition autour des thèmes du livre vers des acteurs institutionnels plus crédibles :
    • Partis politiques ( Psu, membres du pjd tels Hamieddine, et plus gravement une partie de Usfp qui se cherche une place d’opposition , cf positions contre Fc com…) ou élus locaux voire nationaux ( Tarik kabbaj , Khairat ou Daidaa en questions orales…)
    • Le conseil de la concurrence qui cherche a imposer son positionnement et qui peut être mu par un sens militant de son président
    • Des leaders d’opinion en France ou au Maroc ( exemples : guy Bedos sur Moumni ou Berrada sur Tgv…)
    • Des organisations nationales ou internationales types collectif anti tgv, transparency…
    • Des personnes politiques françaises avides de thémes électoralistes pour la présidentielle et désirant marquer la rupture ( type Arnault de Montebourg,josé bové,marine le Pen…)
    • Une « contagion de l’espace de coalition autour des thèmes du livre vers des acteurs économiques :
    • leaders d’opinion économiques nationaux ( type miloud Chaabi, membres de la Cgem, fédération ou chambre professionnelle…)
    • entreprises nationales ou internationales s’estimant victimes ( exemples : Savola, Copag, concurrents de Nareva…)
    • Une « contagion de l’espace de coalition autour des thèmes du livre vers des zones géographiques ou populations cibles : région d’Imider ou tout autre bassin minier, zones limitrophes aux domaines agricoles royaux, acteurs de la filière laitière, agriculteurs partenaires Cosumar, région d’exploitation source thermale sidi harazem….
    • Un montage d’opérations de marketing négatifs type appels a boycotter produits danone , marjane ou addoha…

    RECOMMANDATIONS

    Une sur-réaction donnerait de la visibilité voire une certaine crédibilité a l’ouvrage mais nous recommandons toutefois de :

    Maintenir une veille permanente médiatique et

    non médiatique afin de calibrer parfaitement toute réaction

    décliner médiatiquement et objectivement des éléments

    témoignant de la subjectivité et la non crédibilité des 2 auteurs

    ( voir pistes plus bas) et de leurs sources ( ahmed Benseddik !!!)

    et ce avant la parution

    positionner aux yeux de l’opinion publique nationale, quelques jours

    avant la parution ,l’ouvrage comme étant une somme de faux scoops et de basse littérature ( a l’exemple de l’article ci-joint de Tourabi qui était paru sur Goud la veille de la sortie du livre d’ali Ammar et en a considérablement réduit la portée)

    Utiliser , si besoin est, un axe fort de vulnérabilité de l’ouvrage ;

    il prend ouvertement la défense des intérêts économiques Français !!!.

    Il serait alors pertinent d’exploiter le dernier livre de Laurent contre les délocalisations ( ie Renault a Tanger )

    voire la récente prise de position de Lydec qui refuse de s’acquitter de ses dettes a Casablanca

    ELEMENTS A CHARGE CONTRE LES AUTEURS

    Eric Laurent

    1. Il était de 1979 à 1980 conseiller de Jean-Jacques Servan-Schreiber frère de Jean-Louis Servan Schreiber (Telquel).
    2. Un article de l’Express daté du 5 octobre 2010 annonce l’association entre Backchich, Eric Laurent et Khadija Mohsen Finan, pour le lancement de la lettre du Sud, un site payant spécialisé dans le monde arabe.

    – Avec tout ce que supposeraient ces relations avec des milieux hostiles.

    1. Publications de livres à forte portée sensationnelle, « La guerre des Bush » en janvier 2003, « Le monde secret de Bush » en mai 2003, « La face cachée du 11 septembre » en 2004, « La face cachée du pétrole » en 2006, « Bush, l’Iran et la bombe, Enquête sur une guerre programmée  » en 2007, « La Face cachée des Banques. Scandales et révélations sur les milieux financiers » en 2009.

    – Cette attitude populiste cache une logique mercantile en adoptant de grotesques raccourcis analytiques et en puisant dans la théorie du complot. Le présent livre s’inscrirait dans cette même logique

    1. Publication d’ouvrages à forte doses de complaisance, « La mémoire d’un Roi » entretiens avec Hassan II en 1993, « Les chemins de ma vie » entretien avec Henri Konan Bédié en 1999.

    – Prédisposition à la complaisance dans un objectif mercantile

    1. Publication en 2011 d’un livre intitulé « Le scandale des délocalisations » développant des positions extrémistes sur le nationalisme économique, s’attaquant ainsi à la délocalisation bénéfique, en l’occurrence, aux pays du sud notamment le Maroc.

    – Cet élément pourrait être mis en exergue pour étayer les objectifs de déstabilisation économique, particulièrement à l’occasion du contexte médiatique français à l’aune de l’ouverture de la nouvelle usine Renault.

    1. Déclarations en 2009, à l’occasion des dix ans de l’intronisation de Sa Majesté Mohammed VI, sur un projet de livre recensant des propos inédits de Feu Hassan II qu’il lui aurait confié ne demandant leur publication qu’après une décennie.

    – Il s’agissait, manifestement, d’une volonté de rattraper la vague des publications et de faiseurs d’opinions qui sont intervenus durant cette période. La véracité de ces propos peuvent être sujette à caution et démontre le côté intéressé et mercantile de leur auteur.

    Catherine Graciet

    Capitaliser objectivement sur son passé et ses positions systématiquement négatives sur le Royaume et ses institutions.

    Karim Bouzida, 21/02/2012

    (A suivre)

    #Maroc #Espagne #France #Leroiprédateur #Eric_Laurent #Catherine_Graciet

  • Lobby promarocain en Amérique Latine

    Lobby promarocain en Amérique Latine

    Lobby promarocain en Amérique Latine – Maroc, Sahara Occidental, lobbying

    Argentine 

      JORGE TAIANA, ancien ministre des affaires étrangères

      DANIEL SCIOLLI, gouverneur de la province de Buenos aires, influent personnage politique et ami.

      EDUARDO OURNAKIAN, homme d’affaire, président du conseil d’affaires maroco-argentin

    Brésil

      CELSO AMORIM, actuel ministre de la défense et ancien chef de la diplomatie

    CRISTOVAM RICARDO CAVALCANTI BUARQUE

      EDUARDO MATARAZZO SUPLICY, sénateur de Sao Paulo

    Chili

      PATRICIO ALEJANDRO HALES DIB, ancien président du groupe parlementaire Chili-Maroc

      TEODORO RIBERA NEUMANN, actuel ministre de la justice

    Colombie

      LE GENERAL ALEJANDRO NAVAS RAMOS, commandant des forces armées (vient d’être décoré).

      GERNEY RRIOS, académicien et journaliste (vient d’être décoré).

      MARIA EMA MEJIAS, secrétaire général de l’Union ds nations sud-américaines (Unasur, jusqu’au 10 mai prochain) et ancienne ministre des affaires étrangères.

    Paraguay

      HECTOR LACOGNATA, actuel conseiller présidentiel et ancien ministre des affaires étrangères

      ALBERTO GRILLON, sénateur

      LOUIS MARIA DUARTE, Professeur universitaire, conseiller juridique au Sénat paraguayen.

      ENRIQUE VARGAS PENA, journaliste

      LEILA RACHID, ancien ministre des affaires étrangères.

    Pérou

      MARTHA CHAVEZ, congressiste (opposition) engagée envers la cause marocaine

      YEHUDE SIMON, ancien Premier ministre et actuel Congressiste (palestino-péruvien, proche du pouvoir)

      ALFONSO JAGUANDE D’ANJOY, professeur à l’Université Ricardo Palma

    Panama

      DEMETRIO OLACIREGUI, Journaliste

    Venezuela

      JULIO CESAR PINEDA, journaliste, ex-ambassadeur en Libye, en Corée et au Kuwait, connaisseur et défenseur de la cause marocaine.

      ISAC COHEN ANIDJAR, rabbin principal du Venezuela (Caracas)

      JOSE RAMON SANCHEZ, député au parlement latino-américain et responsable des relations extérieures de la campagne présidentielle du challenger de HUGO CHAVEZ.

    Nicaragua

      FRANCISCO CHAMORRO, fils de l’ex-présidente VIOLETA CHAORRO, qui a rompu avec les séparatistes à son arrivée au pouvoir en 1990. Les Chamorro possèdent le journal le plus influent du pays El Nuevo Diario.Espagne

      AOUATIF STITOU, Directrice Générale Adjointe de l’Agence de Coopération catalane et responsable des relations institutionnelles. Egalement représentante du Gouvernement catalan au sein de l’Agence espagnole de coopération.

      ANGEL COLOM i COLOM, secrétaire d’immigration du Parti Catalan au pouvoir CiU et Secrétaire Général de la Fondation Neus Catalanes.

    Honduras

      JORGE SHIBLI CANAHUATI LARACH, propriétaire des deux principaux journaux du pays, « La Prensa » et « El Heraldo », fait partie des dix familles les plus influentes du Honduras, propriétaire de très grand intérêt économique.

    Source : Boîte mail de Mourad El Ghoul, directeur de cabinet de Yassine Mansouri, le patron de la DGED

    Source: Marocleaks, 01/01/2022

    #Maroc #AmériqueLatine #Lobbying

  • Maroc-Espagne: Toujours pas de signes d’apaisement

    Maroc-Espagne: Toujours pas de signes d’apaisement

    Maroc-Espagne: Toujours pas de signes d’apaisement – ferme piscicole, îles Chafarines, Ceuta, Melilla, migration, covid19,

    Brouille diplomatique entre Rabat et Madrid : Toujours pas de signes de dénouement
    Aucun signe d’une fin de la brouille diplomatique entre Rabat et Madrid n’est apparu, six mois après la nomination de José Manuel Albares à la tête de la diplomatie espagnole, selon l’agence Europapress.
    Dans un article sur les relations entre l’Espagne et le Maroc en 2021, il est indiqué que le ministre des Affaires étrangères n’a pas réussi à rapprocher les points de vue entre les deux capitales au sujet d’un bon nombre de questions litigeuses. José Manuel Albares n’a pas eu de réunion bilatérale avec son homologue marocain Nasser Bourita cette année, à l’exception de deux appels téléphoniques ces derniers mois, ce qu’elle (l’agence) considère comme preuve que « la crise diplomatique entre les deux pays n’est pas terminée ».

    La source médiatique a ajouté que « le Maroc n’est pas sorti de la zone d’ombre dans ses relations avec l’Espagne au cours des mois qui ont suivi le discours du roi Mohamed VI, dans lequel il a exprimé la volonté du Royaume de lancer une phase inédite de coopération bilatérale basée sur la transparence et la confiance ».

    Selon Europapress, l’implantation d’une ferme piscicole dans les îles Chafarines, dans les eaux que l’Espagne considère comme les siennes, « a aggravé la situation », mais les critiques de Rabat de la gestion de la pandémie de Covid-19 par les autorités espagnoles au niveau des aéroports « ont accentué davantage la crise ».

    En effet, le ministère marocain de la Santé a accusé récemment les autorités espagnoles, dans un communiqué, de « mettre en danger la santé des citoyens marocains » et décidé d’organiser des vols spéciaux de rapatriement des Marocains bloqués en Europe à partir du Portugal, invoquant « l’absence de respect des protocoles sanitaires » par le gouvernement espagnol dans les aéroports.

    Dans ce contexte, le journal espagnol « El Confidencial » a rapporté que le ministre espagnol des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid. Le « froid diplomatique » assombrit encore les relations bilatérales entre Madrid et Rabat depuis le mois de mai dernier. L’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, appelée pour des consultations le 18 mai en pleine crise migratoire de Ceuta, utilisée par le Maroc pour faire pression sur l’Espagne pour qu’elle prenne son parti dans le conflit au Sahara occidental, n’a pas encore repris ses fonctions.

    Horizons, 30/12/2021

  • Espagne-Maroc: Nouvel accroc diplomatique

    Espagne-Maroc: Nouvel accroc diplomatique – covid19, Omicron, contrôles sanitaires, coronavirus, pandémie,

    En décidant de contourner l’Espagne par l’organisation de vols spéciaux de ses ressortissants à partir du Portugal, le Maroc accuse, comme pour motiver cette mesure, les autorités ibériques de manquements dans le respect des protocoles sanitaires inhérents à la Covid-19.

    Ces accusations, tenues lundi par le ministre marocain de la santé, ont irrité Madrid qui a protesté officiellement auprès de l’ambassade du Maroc en Espagne. En effet, rapporte le journal El Confidencial, qui cite des sources diplomatiques, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a convoqué, mardi soir, le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid, Farid Aoulouhaj. Et pour cause, Rabat a accusé les autorités espagnoles de « ne pas se conformer aux contrôles sanitaires dans les aéroports ». La charge vient du ministre marocain de la santé, le dénommé Khalid Aït Taleb, qui, par ses propos abrupts, a déclenché un accroc diplomatique entre son pays et l’Espagne. « Cette décision s’explique par l’absence de garanties tangibles concernant le respect des mesures déjà prises, dont le contrôle du pass vaccinal et de l’état de santé des passagers, selon une approche ferme, appropriée et en conformité avec les recommandations et règles internationalement reconnues », estiment les autorités marocaines qui, mal leur en a pris, ont fait réagir fermement Madrid.

    « Les autorités espagnoles compétentes sont loin d’assurer une action rigoureuse de contrôle de l’état de santé des passagers lors de l’embarquement des passagers aux aéroports », accuse Rabat sans prendre le soin de consulter l’autre partie à ce sujet.

    Devant de telles déclarations provocatrices, le propre du Makhzen qui excelle dans ce domaine, le chef de la diplomatie espagnole, qui a protesté officiellement auprès de l’auxiliaire diplomatique marocain à Madrid et auquel il a demandé des explications formelles, a dénoncé vigoureusement cette décision et les motifs fallacieux avancés avec. Auparavant, lors d’une conférence de presse à Madrid, José Manuel Albares a asséné que « Le communiqué public n’est pas acceptable du point de vue de l’Espagne car il ne correspond à aucune réalité ». À contrario, « L’Espagne remplit tous les critères internationaux en matière de lutte contre la Covid-19, le gouvernement y travaille sans relâche », a-t-il riposté.

    Après la crise diplomatique de mai dernier qui avait gravement empesté les relations entre Rabat et Madrid, à cause de l’hospitalisation du président de la RASD, Brahim Ghali, en Espagne, et de l’affaire de migrants poussés par le Makhzen à s’introduire dans l’enclave espagnole de Ceuta, voilà qu’un nouvel épisode « sanitaire » mais générateur de tensions diplomatiques risque de creuser davantage le fossé entre les deux pays.
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 23/12/2021

    #Maroc #Espagne #Covid19 #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Brahim_Ghali

  • L’Espagne fâchée contre le Maroc

    L’Espagne fâchée contre le Maroc – covid19, contrôles sanitaires, pandémie, coronavirus,

    – Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a convoqué mardi soir le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid, après que Rabat ait accusé les autorités espagnoles de ne pas se conformer aux contrôles sanitaires dans les aéroports, déclenchant une nouvelle brouille entre les deux pays, selon les médias espagnols.

    Les autorités marocaines ont indiqué avoir décidé d’organiser des vols spéciaux de rapatriement à partir du Portugal en raison de « l’absence de respect des protocoles sanitaires » par les autorités espagnoles, selon un communiqué du ministère marocain de la Santé publié lundi.

    « Cette décision s’explique par l’absence de garanties tangibles concernant le respect des mesures déjà prises, dont le contrôle du pass vaccinal et de l’état de santé des passagers, selon une approche ferme, appropriée et en conformité avec les recommandations et règles internationalement reconnues », a précisé le ministère marocain.

    « Les autorités espagnoles compétentes sont loin d’assurer une action rigoureuse de contrôle de l’état de santé des passagers lors de l’embarquement des passagers aux aéroports », a-t-il accusé.

    Le chef de la diplomatie espagnole a vivement dénoncé la décision de Rabat, et ordonné la convocation du chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid, Farid Aoulouhaj, auprès duquel une protestation a été formulée contre cette déclaration, selon le journal El Confidencial, qui cite des sources diplomatiques.

    « Le communiqué public n’est pas acceptable du point de vue de l’Espagne car il ne correspond à aucune réalité », a réagi José Manuel Albares, lors d’une conférence de presse mardi à Madrid.

    « L’Espagne remplit tous les critères internationaux en matière de lutte contre la Covid-19, le gouvernement y travaille sans relâche », a assuré M. Albares.

    En mai dernier, une crise majeure avait envenimé les relations entre Rabat et Madrid après l’hospitalisation, à la suite d’une infection au Covid-19, du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, en Espagne.

    Le débarquement aussi en mai dernier de plus de 8.000 migrants marocains, dont de nombreux enfants, dans l’enclave espagnole de Ceuta, sous l’œil passif des autorités marocaines, avait provoqué une vive tension entre Madrid et Rabat.

    Le régime du Makhzen marocain mène une politique « hostile » contre les pays qui soutiennent l’application de la légitimité internationale dans le règlement du conflit au Sahara occidental et qui refusent de reconnaître sa prétendue « souveraineté » sur ce territoire non-autonome.

    #Maroc #Espagne #Covid19 #Coronavirus #Contrôles_sanitaires

  • Nouvelle brouille entre l’Espagne et le Maroc

    Nouvelle brouille entre l’Espagne et le Maroc

    Nouvelle brouille entre l’Espagne et le Maroc – covid19, Omicron, contrôles sanitaires,

    Madrid convoque le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc
    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a convoqué mardi soir le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid, après que Rabat ait accusé les autorités espagnoles de ne pas se conformer aux contrôles sanitaires dans les aéroports, déclenchant une nouvelle brouille entre les deux pays, selon les médias espagnols.
    Les autorités marocaines ont indiqué avoir décidé d’organiser des vols spéciaux de rapatriement à partir du Portugal en raison de «l’absence de respect des protocoles sanitaires» par les autorités espagnoles, selon un communiqué du ministère marocain de la Santé publié lundi dernier.

    «Cette décision s’explique par l’absence de garanties tangibles concernant le respect des mesures déjà prises, dont le contrôle du pass vaccinal et de l’état de santé des passagers, selon une approche ferme, appropriée et en conformité avec les recommandations et règles internationalement reconnues», a précisé le ministère marocain. «Les autorités espagnoles compétentes sont loin d’assurer une action rigoureuse de contrôle de l’état de santé des passagers lors de l’embarquement des passagers aux aéroports», a-t-il accusé.

    Le chef de la diplomatie espagnole a vivement dénoncé la décision de Rabat, et ordonné la convocation du chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid, Farid Aoulouhaj, auprès duquel une protestation a été formulée contre cette déclaration, selon le journal El Confidencial, qui cite des sources diplomatiques.
    «Le communiqué public n’est pas acceptable du point de vue de l’Espagne car il ne correspond à aucune réalité», a réagi José Manuel Albares, lors d’une conférence de presse mardi à Madrid. «L’Espagne remplit tous les critères internationaux en matière de lutte contre la Covid-19, le gouvernement y travaille sans relâche», a assuré M. Albares.
    En mai dernier, une crise majeure avait envenimé les relations entre Rabat et Madrid après l’hospitalisation, à la suite d’une infection au Covid-19, du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, en Espagne.

    Le débarquement aussi en mai dernier de plus de 8.000 migrants marocains, dont de nombreux enfants, dans l’enclave espagnole de Ceuta, sous l’œil passif des autorités marocaines, avait provoqué une vive tension entre Madrid et Rabat.
    Le régime du Makhzen marocain mène une politique «hostile» contre les pays qui soutiennent l’application de la légitimité internationale dans le règlement du conflit au Sahara occidental et qui refusent de reconnaître sa prétendue «souveraineté» sur ce territoire non-autonome.

    #Espagne #Maroc #covid19 #coronavirus #Omicron #c ontroles_sanitaires