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  • Média espagnol: Le Maroc « frappe là où ça fait mal »

    Espagne, Etats-Unis, Israël, Sahara Occidental – Média espagnol: Le Maroc « frappe là où ça fait mal »

    Le Maroc « frappe là où ça fait mal » et dépasse l’Espagne dans ses relations avec les États-Unis et Israël
    Le royaume alaouite se rend à Washington pour faire état d’accords historiques avec l’État israélien couvrant tous les aspects de la défense. Pendant ce temps, l’Espagne cherche une photo avec Biden qui ne vient pas.
    La Moncloa cherche une photo « coûte que coûte » et ce n’est autre que celle de Pedro Sánchez avec le président des États-Unis, Joe Biden, à la Maison Blanche. Il s’agit d’une priorité de la politique étrangère espagnole, consciente de l’importance des images et des symboles dans la diplomatie. Toutefois, un obstacle s’est dressé devant le rêve du gouvernement espagnol de se rendre à Washington avant la fin de la législature : le Maroc. Pour l’heure, le royaume alaouite a réussi à faire en sorte que son ministre des affaires étrangères, Nasser Burita, soit reçu par le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken.

    L’issue de la réunion n’aurait pas pu être meilleure pour les intérêts de Rabat. Blinken a publiquement remercié le ministre marocain des affaires étrangères pour sa visite car « nous avons un partenariat de longue date avec le Maroc, que nous voulons renforcer et approfondir ». En fait, elle a été la première nation à reconnaître les États-Unis comme un pays souverain, ce que les Américains n’ont pas oublié et n’oublieront pas, même si l’Espagne a été la troisième à le faire. C’est précisément cette volonté d’aller plus loin dans les relations entre les deux pays qui fait peur dans le siège rénové du ministère des affaires étrangères sur la Plaza del Marqués de Salamanca.

    La situation au Sahara occidental est au cœur de ces discussions. Blinken est allé beaucoup plus loin dans ses déclarations, liant directement la visite du ministre marocain au nouvel envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura. Le secrétaire d’État américain a exprimé son intention de s’entretenir avec M. Burita du « travail et des efforts » réalisés par le fonctionnaire international dans la région.

    Naturellement, le ministre marocain, beaucoup plus enthousiaste que son homologue américain, a précisé l’agenda spécifique qui l’avait amené aux Etats-Unis, centré sur « l’enrichissement de notre dialogue stratégique, notre coopération militaire et la défense de nos intérêts ». Il est même allé jusqu’à situer le Maroc comme le pivot autour duquel tourneront « d’autres problèmes tels que le changement climatique ou l’extrémisme » en Libye et dans le reste de l’Afrique, par l’intermédiaire des États-Unis.

    Quelles que soient les déclarations, ce qui est certain, c’est que le pays des étoiles et des rayures maintient son soutien au Maroc au Sahara occidental, ce qui a été explicité par l’ancien président Trump et que Biden a déjà réaffirmé en soutenant expressément les prétentions marocaines en ne retirant pas le décret signé par son prédécesseur. À cet égard, il convient de rappeler qu’en 2014, Mohammed VI avait reçu l’actuel dirigeant américain, alors vice-président des États-Unis, pour lui « lire le riot act » face aux relations tendues entre les deux pays. La raison n’est autre que la proposition présentée au Conseil de sécurité de l’ONU qui accorde des fonctions de surveillance des droits de l’homme à la mission de l’ONU au Sahara occidental. Le Maroc a mis sa machine diplomatique en marche et, après la rencontre avec Biden, les États-Unis ont retiré leur proposition.

    Du côté espagnol, outre la brève rencontre de 30 secondes entre Pedro Sánchez et Joe Biden au sommet de l’OTAN, il convient de noter la rencontre entre M. Blinken et José Manuel Albares, le ministre espagnol des affaires étrangères, le 6 octobre. Contrairement à la réunion avec le Maroc, celle-ci a eu lieu à Paris à l’occasion de la réunion ministérielle de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui se tenait dans la capitale française. Une récolte bien maigre comparée à ce que Rabat a réalisé en une semaine seulement.

    Avec Israël par la main
    Le Maroc sait comment jouer ses cartes (et très bien). En fait, le but de la visite de M. Burita était d’informer en personne l’administration américaine de la visite du ministre israélien de la défense, Benny Gantz, à Rabat, également cette semaine, pour la signature d’accords sans doute historiques entre deux pays qui étaient autrefois des adversaires de premier plan. La portée de la nouvelle relation entre Israël et le Maroc est telle qu’elle couvre tous les aspects de la défense, y compris le renseignement, la cybersécurité, la formation militaire, et le plus important dans le domaine de la sécurité : le transfert de technologie.

    La Información, 28/11/2021

    #Maroc #Israël #EtatsUnis #Sahara_Occidental

  • L’alliance Maroc-Israël alerte le renseignement espagnol

    L’alliance Maroc-Israël alerte le renseignement espagnol

    Espagne, accord de défense, accord de sécurité, – L’alliance Maroc-Israël alerte le renseignement espagnol

    MADRID – Le rapprochement entre le Maroc et l’entité sioniste « est un véritable danger pour l’Espagne et toute la région », a mis en garde le service de renseignement espagnol dans un rapport remis au chef du gouvernement, Pedro Sanchez, mettant l’accent notamment sur « la construction d’une base militaire à proximité des frontières espagnoles ».

    « Nous savons tous que la nation espagnole est en danger. Le lobby juif est le plus puissant et le plus influent au monde et, de ce fait, le rapprochement entre Rabat et Tel-Aviv met le Maroc en position de force et accroît substantiellement son influence dans la région », note un rapport intitulé « Un nuage rouge dans le ciel de Madrid », dont des extraits ont été relayés par la presse marocaine.

    Le rapport du service de renseignement, un document de recherche 2019-2021 qui porte le cachet du Centre supérieur d’études de la Défense nationale (CESEDEN) et de l’Institut espagnol d’études stratégiques (IEEE), tous deux étant des centres d’analyse dépendant du ministère de la Défense, fait remarquer qu’avec la visite, mercredi, du ministre sioniste de la Défense au Maroc, « le niveau de la dangerosité pour l’Espagne passe de la zone jaune à la zone rouge, compte tenu notamment des chapitres compris dans l’accord militaire signé entre les deux parties ».

    L’accord attendu, permettra au Maroc d’acquérir des équipements sécuritaires de haute technologie, selon les mêmes sources médiatiques. Il prévoit également une coopération en matière de planification opérationnelle, la recherche et le développement de la technologie militaire, indique le renseignement militaire espagnol, relevant que « cet accord est le premier du genre dans le monde arabe ».

    Le rapport fait observer, à ce sujet, que « la coopération marocco-israélienne comprend également la construction d’une base militaire à proximité des frontières espagnoles ».

    Soulignant, en outre, que ce projet dépasse le cadre des accords d’Abraham dont le Maroc est partie prenante, le rapport du service de renseignement espagnol note que « la coopération entre Rabat et Tel-Aviv pourrait dépasser le cadre sécuritaire et militaire pour englober une collaboration en matière de renseignement ».

    Il relève à ce titre que l’entité sioniste « oeuvrera à doter le Maroc d’une antenne locale pour la fabrication de drones, ce qui permettra de renforcer les capacités de l’armée de l’air marocaine, et permettra à Israël de fabriquer des drones en grandes quantités et à bas prix, ce qui lui donnera la possibilité de mieux se positionner sur le marché international de l’armement ».

    Les Espagnols d’origine marocaine, « une bombe à retardement »

    Par ailleurs, le rapport confidentiel du renseignement espagnol a alerté sur les autres manoeuvres du royaume dans la région.

    Il cite, dans ce sens, notamment l’autorisation du Maroc à la société Qatar Petroleum International Upstream L.L.C et à une autre société sioniste de démarrer l’exploration pétrolière et de gaz dans le Sahara occidental occupé, relevant que « ces projets auront des répercussions catastrophiques sur l’environnement dans les régions espagnoles ».

    L’installation par une société marocaine d’une ferme piscicole au large des îles Zaffarines a été également citée par le rapport, qualifiant la décision marocaine de « développement dangereux sur laquelle il ne faut pas se taire quels que soient les défis », déplorant l’absence d’une coopération de la part des pays de l’Union européenne (UE).

    Le rapport met, en outre, l’accent sur les tentatives d’ingérence du Maroc dans les affaires internes de l’Espagne, notamment dans les villes de Ceuta et Melilla. « Rabat commence à nous agacer par ses conditions (…) pire encore, elle commence à s’ingérer dans nos affaires intérieures », s’alarme la même source.

    Et d’ajouter : « L’activité du renseignement marocain dans les deux villes a gagné en intensité et les Espagnols d’origine marocaine constituent une bombe à retardement pour nous. Ils peuvent être mobilisés à tout moment par Rabat », ajoute la même source.

    Selon le rapport, « le Maroc se permet de tels agissements grâce au poids du lobby juif marocain à Washington ».

    APS, 27/11/2021

    #Maroc #Israël #Espagne #CESEDEN #IEEE #Renseignement_espagnol #Accords_abraham

  • Espagne-Maroc: Crise du rocher Persil bis?

    Espagne-Maroc: Crise du rocher Persil bis?

    Espagne, Maroc, Îles Zaffarines, ferme piscicole – Espagne-Maroc: Crise du rocher Persil bis?

    La marine espagnole a envoyé un patrouilleur dans les îles Chafarinas, au large des côtes marocaines, ce qui a suscité toutes sortes de spéculations. « Persil II ? », a demandé le député Bildu au Congrès, Jon Iñarritu, en rappelant l’opération militaire espagnole pour récupérer cet îlot pendant le mandat de José María Aznar.

    « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage, le patrouilleur Infanta Cristina de la marine espagnole continue d’assurer la présence navale à proximité des îles Chafarinas, dans le cadre des opérations permanentes, et garantit ainsi la sécurité dans les eaux relevant de la souveraineté nationale », a souligné l’état-major espagnol dans un tweet.

    Depuis des semaines, un conflit fait rage autour de la construction d’une ferme aquacole marocaine au large des côtes africaines, au large des Chafarinas, au cap d’Eau-les-Rochers. Le Maroc a autorisé la ferme piscicole dans ses eaux territoriales, mais l’Espagne craint que l’entreprise ne pénètre dans les eaux « espagnoles » en raison de sa proximité avec les Chafarinas.

    Les îles Chafarinas (Ja’fariyya en arabe et Takfarinas en amazigh) sont une conquête récente du XIXe siècle, résultat d’un différend entre la France et l’Espagne. Ces îles étaient inhabitées et, en 1848, le gouvernement français a décidé de les occuper afin de surveiller les tribus vivant dans la zone frontalière entre le Maroc et l’Algérie française. Une petite expédition sous les ordres du colonel MacMahon quitte Oran par mer et par terre en janvier 1848 pour en prendre possession. Mais le consul espagnol à Oran a alerté Madrid, et le gouvernement espagnol a décidé d’envoyer rapidement un navire de guerre depuis Malaga. Au moment de l’arrivée des Français, les Espagnols avaient déjà conquis les îles au nom de la reine Isabelle II.

    Les îles ne sont pas habitées et seuls les militaires espagnols de la garnison qui les protège et les civils de l’Agence autonome des parcs nationaux (l’ancienne ICONA), qui dépend du ministère de la Transition écologique, les traversent.

    Le commandement général de Melilla (l’enclave espagnole située à 27 miles nautiques à l’ouest) est chargé d’organiser les relais depuis la garnison de Chafarinas. Différentes unités du commandement général, comme le « Gran Capitán » 1er Tercio de la Légion et le groupe « Regulares de Melilla » numéro 52, participent à ces relais.

    Le cas de l’île Persil

    Le cas de l’îlot de Persil (Tura en arabe et en amazigh) a été le plus singulier dans la défense d’une ancienne possession coloniale espagnole contre le Maroc, à l’époque de José María Aznar. Un commando d’opérations spéciales de l’armée espagnole a récupéré l’îlot en 2002, après avoir été envahi pendant six jours par des gendarmes marocains, dans une action qui a déclenché l’une des plus importantes crises diplomatiques de l’histoire entre l’Espagne et le Maroc.

    Une action militaire menée le 17 juillet 2002, « à l’aube et avec un vent d’est » comme ils l’ont proclamé, a provoqué un problème diplomatique que le gouvernement de José María Aznar a clos six jours plus tard. Vingt ans plus tard, Persil est désormais inhabité, aucun personnel militaire n’y est stationné et il ne fait pas l’objet d’une surveillance spéciale de la part des forces armées espagnoles.

    Les problèmes entre Madrid et Rabat ont forcé l’intervention, à la demande du Maroc, du secrétaire d’État américain de l’époque, Colin Powell, qui a finalement agi en tant que dépositaire de l’accord entre l’Espagne et le Maroc, par lequel Persil est revenu à une souveraineté que le royaume alaouite n’était pas réputé contester. Cependant, le Maroc considère que toutes les possessions espagnoles en Afrique du Nord devront un jour passer sous la souveraineté marocaine.

    Persil est situé plus à l’ouest que les Chafarinas. Il est situé à une dizaine de kilomètres de Ceuta et à seulement 200 mètres de la côte marocaine.

    El Nacional.cat, 26/11/2021

    #Maroc #Espagne #Îles_Zaffarines #Îles_Chafarines #ferme_piscicole

  • Maroc: Photo du bateau de guerre espagnol aux Îles Zaffarines

    Maroc: Photo du bateau de guerre espagnol aux Îles Zaffarines

    Espagne, Îles Chafarines, ferme piscicole – Maroc: Photo du bateau de guerre espagnol aux Îles Zaffarines

    Le gouvernement espagnol a protesté auprès du Maroc contre l’installation d’une ferme piscicole marocaine devant l’archipel des îles Chafarinas revendiquées par Rabat et Madrid.

    Dans un message transmis la semaine dernière à l’ambassade du Maroc en Espagne, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé le déploiement de ces équipements pour la pisciculture, estimant qu’il s’était fait “dans les eaux territoriales espagnoles sans les autorisations nécessaires à cette activité”.

    En parallèle, Madrid a envoyé un bateau de guerre pour surveiller les Iles Zaffarines. Selon un twit de l’Etat-Major de Défense espagnol, le patrouilleur Infanta Cristina de la marine espagnole surveille les « eaux de souveraineté nationale ». « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage, le patrouilleur Infanta Cristina de la marine espagnole continue de maintenir une présence navale à proximité des îles Chafarinas dans le cadre des opérations permanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale », indique le twit.

    A Rabat, c’est le silence radio sur la présence de ce bateau à moins de 3 kilomètres des côtes marocaines.

    #Maroc #Espagne #Îles_Chafarines #Îles_Zaffarines

  • Les français vont se rendre au Maroc via l’Espagne

    Les français vont se rendre au Maroc via l’Espagne

    France, Maroc, covid 19, pandémie – Les français vont se rendre au Maroc via l’Espagne

    « On va passer par l’Espagne » : à Montpellier, les derniers passagers pour le Maroc espèrent rentrer en France malgré la fermeture des frontières
    Le Maroc a annoncé ce jeudi la fermeture de ses frontières aériennes avec la France, afin de lutter contre la propagation du Covid-19. Les voyageurs au départ de Montpellier ont bon espoir de contourner cette restriction.

    Le royaume du Maroc a annoncé suspendre dès dimanche toutes les liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec la France face à la reprise épidémique du Covid-19. Une décision fracassante pour bon nombre de ressortissants marocains qui résident en France, les ressortissants français installés sur place et les autres touristes qui avaient prévu de s’y rendre pendant les vacances de décembre. Ce vendredi, les derniers vols au départ de Montpellier et à destination de Casablanca étaient occupés par des passagers inquiets. “On a avancé notre départ qui était prévu à la mi-décembre« , explique un ressortissant marocain au micro de France 3 Occitanie. 

    Une mesure facilement contournable ? 

    Face à l’incertitude de la situation, les passagers qui prennent tout de même l’avion s’organisent déjà pour le retour. Certains envisagent de passer par l’Espagne pour revenir en France dans quelques jours. “C’est une solution”, avoue une passagère avant d’embarquer sur le dernier vol Montpellier-Casablanca. 

    On pourra toujours revenir en passant par le Portugal ou la Turquie”, explique un autre passager relativement serein. Pour lui, la fermeture des frontières décidée par le Maroc est une décision “absurde”. “Le résultat est le même. On va revenir ici”. 

    Tenter de ralentir la pandémie

    Selon le gouvernement marocain, la suspension des liaisons aériennes avec la France est un moyen efficace pour lutter contre la propagation du Covid-19. 

    Ce pays du Maghreb, qui prétend avoir lutté efficacement contre la pandémie, revendique à peine 115 nouvelles contaminations au Covid-19 ces dernières vingt-quatre heures. Un chiffre 87 fois moins important que chez nous : les autorités sanitaires françaises enregistrent chaque jour plus de 10 000 nouvelles contaminations. 

    Des familles françaises bloquées au Maroc

    Dès l’annonce de la suspension des vols entre la France et le Maroc, plusieurs centaines de personnes se sont rendues à l’aéroport de Marrakech. Elles espéraient pouvoir quitter le pays afin que la mesure ne soit effective. 

    D’autres encore avaient prévu de passer les fêtes de fin d’année en France et se retrouvent donc bloquées au Maroc. “On avait l’espoir de passer Noël en famille, depuis deux ans, la situation est compliquée pour les voyages. On est tous épuisés par cette situation”, a expliqué Maude, une mère de famille française installée au Maroc à France 3 Occitanie. 

    France3, 27/11/2021

    #Maroc #France #suspension_vols #Espagne #frontières #covid19 #Pandémie

  • Maroc-Espagne: Bruits de bottes aux eaux des Iles Jaafariya

    Maroc-Espagne: Bruits de bottes aux eaux des Iles Jaafariya

    Maroc-Espagne: Bruits de bottes aux eaux des Iles Jaafariya – ferme piscicole, Iles Chafarines

    L’état-major de la Défense expose un patrouilleur à côté des Chafarinas en pleine polémique sur la pisciculture marocaine dans les eaux espagnoles
    L’Infanta Cristina a navigué en mission de « présence navale » pour garantir « la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale »

    La Marine a mis en garde pendant des mois contre les travaux d’installation d’une ferme piscicole marocaine dans les eaux territoriales espagnoles des îles Chafarinas, au large des côtes de l’Afrique du Nord. Maintenant, les Forces armées ont fait un geste de justification de leur travail de surveillance des eaux espagnoles.

    Confidencial Digital a révélé le 11 novembre que les navires de la Marine qui effectuent des missions de patrouille dans le détroit de Gibraltar et effectuent des voyages de ravitaillement pour la garnison militaire de Chafarinas rendent compte depuis des mois des mouvements qu’ils ont prévenus dans les eaux proches de ces places d’Espagne. la souveraineté.

    Le Maroc a autorisé une entreprise à créer une ferme aquacole autour du cap l’Eau-les-Rochers. Les marins de la Marine ont averti que les premiers radeaux envahissent des eaux que l’Espagne considère comme les siennes, mais que le Maroc ne reconnaît pas, puisqu’il revendique la souveraineté des îles, rochers et villes espagnoles d’Afrique du Nord.

    De la Marine au ministère de la Défense
    Les équipages des navires de la Marine ont détecté que des structures en bois et en métal commençaient à être vues dans la mer, comme des cages, installées pas trop loin d’une des îles qui composent les Chafarinas.

    Ces informations ont été transmises de la Marine au Commandement des opérations, par l’intermédiaire du Commandement opérationnel maritime. Le commandant du commandement des opérations, dépendant de l’état-major de la Défense, a transmis les avis à la Direction générale de la politique de défense, du ministère de la Défense.

    Aussi. Deux semaines après que l’ECD a révélé cette situation, l’état-major de la Défense a publié une photo sur laquelle un patrouilleur de la Marine apparaît avec la proue pointée vers les îles Chafarinas, qui apparaissent au bas de l’image. Derrière, vous pouvez voir la côte marocaine.

    La proue du navire, devant les îles
    « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage, le patrouilleur #InfantaCristina @Armada_esp continue d’effectuer une présence navale à proximité des îles Chafarinas au sein des #OperacionesPermanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale #MOPS ».

    C’est le texte qui accompagnait la photographie précitée, dans les publications que l’état-major de la Défense a publiées ce mercredi 24 novembre sur ses comptes Twitter et Facebook. Le compte Twitter officiel de la Marine a retweeté le message.

    La combinaison du texte et de l’image est très significative. Sur l’image, vous pouvez voir les trois îles Chafarinas : de gauche (dans ce cas, est) à droite (ouest, lorsque la photo pointe vers le sud), Isla del Rey, Isla de Isabel II et Isla del Congreso.

    De plus, dans le cadre de la photographie publiée, il y a un espace à l’ouest de l’île de Congrès, la plus à l’ouest. Selon les cartes publiées par le journal El País, la zone délimitée par des bouées où sont installés les plateaux de la pisciculture marocaine est située au sud-ouest de l’île du Congrès, c’est-à-dire juste dans l’espace que l’on voit dans le photographie de diffusion.

    En outre, il n’est pas passé inaperçu que la mission effectuée par ce navire a été expressément décrite, de « présence navale à proximité des îles Chafarinas dans le cadre d’opérations permanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale ».

    Un canon et une mitrailleuse
    Seule la proue du patrouilleur « Infanta Cristina » est visible. Il n’y a pas de militaires sur l’image, mais une partie de l’armement du navire le fait : au moins un canon Oto Melara de calibre 76/62 et une mitrailleuse Oerlikon 20/120. Dans le texte, l’état-major de la Défense souligne certaines caractéristiques du patrouilleur : « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage.

    Une corvette transformée en patrouilleur
    Le patrouilleur « Infanta Cristina » a été construit comme la quatrième corvette de la classe « Discovered » lancée par l’Empresa Nacional Bazán (aujourd’hui Navantia) à Carthagène. Il a été remis à la Marine en 1980, parrainé par l’infante Cristina pour porter son nom. En 2005, il est passé d’une corvette à une patrouille à haute altitude.

    En plus du canon Oto Melara 76/62 et de la mitrailleuse Oerlikon 20/120, il est armé de quatre missiles Harpoon, de deux mitrailleuses Browning 12.7 et de quatre lanceurs Chaff.

    À Ceuta après l’avalanche migratoire
    A noter que ce n’est pas la première fois que les Forces armées diffusent des images dans lesquelles elles affichent leur puissance militaire, dans des lieux et moments sensibles liés aux pics de tension avec le Maroc.

    La combinaison du texte et de l’image est très significative. L’image montre les trois îles Chafarinas : de gauche (dans ce cas, l’est) à droite (l’ouest, car la photo pointe vers le sud), l’Isla del Rey, l’Isla de Isabel II et l’Isla del Congreso.

    De plus, dans le cadre de la photographie publiée, il y a un espace à l’ouest de Congress Island, l’île la plus à l’ouest. Selon les cartes publiées par le journal El País, la zone marquée par des bouées où sont installés les plateaux de la ferme piscicole marocaine est située au sud-ouest de l’île de Congreso, c’est-à-dire juste dans l’espace vu sur la photographie publiée.

    Un canon et une mitrailleuse
    Seule la proue du patrouilleur « Infanta Cristina » est visible. Aucun militaire n’apparaît sur l’image, mais une partie de l’armement du navire : au moins un canon Oto Melara de calibre 76/62 et une mitrailleuse Oerlikon 20/120. Dans le texte, l’état-major de la défense souligne certaines caractéristiques du patrouilleur : « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage ».

    En outre, il n’est pas passé inaperçu que la mission du navire a été expressément décrite comme « une présence navale à proximité des îles Chafarinas dans le cadre des opérations permanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale ».

    Une corvette transformée en patrouilleur
    Le patrouilleur « Infanta Cristina » est la quatrième corvette de la classe « Descubierta » construite par Empresa Nacional Bazán (aujourd’hui Navantia) à Cartagena. Il a été livré à la Marine en 1980, parrainé par l’Infanta Cristina pour porter son nom. En 2005, elle a été convertie de corvette en patrouilleur de haute mer.

    En plus du canon Oto Melara 76/62 et de la mitrailleuse Oerlikon 20/120, il est armé de quatre missiles Harpoon, de deux mitrailleuses Browning 12.7 et de quatre lanceurs de Chaff.

    A Ceuta après l’avalanche migratoire
    Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que les forces armées diffusent des images dans lesquelles elles affichent leur puissance militaire, dans des lieux et à des moments sensibles liés aux pics de tension avec le Maroc.

    En avril dernier, quelques jours après que des milliers de personnes soient entrées illégalement à Ceuta dans une avalanche que les autorités marocaines n’ont pas arrêtée, la marine a publié sur Twitter une photo du patrouilleur « Infanta Cristina », indiquant qu’il effectuait « une présence navale dans les eaux de Ceuta dans le cadre de son travail de surveillance et de sécurité maritime ».

    L’armée de l’air a également fait quelques gestes de ce type, et encore une fois en relation avec le Maroc.

    F-18 aux îles Canaries, Eurofighter à Alborán
    Au cours de l’été 2020, des informations confuses ont été publiées, qui ont ensuite été retirées et rectifiées, au sujet d’une intrusion présumée de deux chasseurs F-5 de l’armée de l’air royale marocaine dans l’espace aérien espagnol. Il a été affirmé que les chasseurs s’étaient « faufilés » jusqu’à Séville, prétendument pour tester les radars de détection et d’alerte aéroportés de l’Espagne.

    Bien que la nouvelle ait été démentie, quelques semaines plus tard, l’armée de l’air espagnole a publié une vidéo montrant plusieurs chasseurs Eurofighter larguant des fusées éclairantes. Le texte explique que « les pilotes de chasse de la 11e escadre [basée à Morón de la Frontera, Séville], à bord d’avions de combat Eurofighter Typhoon, s’entraînent au combat aérien défensif au-dessus de la mer d’Alboran ».

    La mer d’Alboran est la partie la plus occidentale de la Méditerranée, qui sépare le Maroc de l’Espagne continentale, entre le détroit de Gibraltar et le cap Gata. Et ce sont précisément les Eurofighters de Morón qui réagiraient à une hypothétique incursion aérienne marocaine dans le sud de la péninsule.

    Quelque chose de similaire s’est produit lorsqu’en décembre 2019, le Maroc a approuvé l’extension de ses eaux territoriales vers les îles Canaries. Quelques jours plus tard, l’armée de l’air espagnole a montré une vidéo de deux F-18 de la 46e escadre, basée à Gando, survolant la côte de l’île de Gran Canaria. Et quelques mois plus tard, elle a envoyé six F-18 de la base de Torrejón de Ardoz (Madrid) de la 12e escadre pour participer à un entraînement au combat aérien aux côtés des avions qui protègent les îles Canaries.

    Protestation diplomatique au sujet de la ferme piscicole
    Concernant l’installation de la ferme piscicole entre le cap de l’Eau-les-Rochers et les îles Chafarinas, El Confidencial.com a dévoilé des images des radeaux et des bouées que l’on peut déjà voir en mer.

    Il y a quelques jours, El País a publié que le ministère des affaires étrangères avait envoyé une note de protestation à l’ambassade du Maroc à Madrid concernant l’installation de cette ferme piscicole dans ce que l’Espagne considère comme des eaux territoriales.

    En outre, le ministère des transports a ouvert une procédure à l’encontre d’une entreprise de la province de Tarragone, qui a fourni et installé les radeaux ou cages de mer.

    ECD, 26/11/2021

    #Maroc #Espagne #Iles Jaafariya #IlesZaffarines

  • Pourquoi l’Espagne propose sa médiation entre Alger et Rabat?

    Algérie, Maroc, Espagne, Mauritanie – Pourquoi l’Espagne propose sa médiation entre Alger et Rabat?

    Normalement, vous n’hésitez pas à aider vos voisins à désamorcer les tensions pour qu’elles ne vous affectent pas. Cependant, si vous étiez la cause directe ou indirecte d’une telle tension, voudriez-vous vraiment le faire ? Par rapport à la tension entre l’Algérie et le Maroc, l’Espagne peut-elle être un médiateur honnête ? Il faut aussi se demander si l’Algérie acceptera, en principe, toute médiation dans son différend avec le Maroc, ou si elle a posé une condition pour avoir un médiateur spécifique.

    Le langage des responsables algériens ne laisse aucun doute sur le fait qu’ils rejettent totalement l’idée de médiation, mais cela peut être un tour de passe-passe diplomatique pour masquer la préférence d’un médiateur par rapport à un autre. Ils ont bloqué les efforts arabes et du Golfe pour contenir la crise et n’ont prêté aucune attention aux efforts de la Mauritanie à cet égard.

    Alors, qui est le médiateur préféré ? Serait-ce l’Espagne ? L’affaire se complique de jour en jour, compte tenu du nombre de rejets de propositions pour tendre la main aux voisins de l’Algérie. Monter sur un grand cheval est relativement facile ; descendre est plus difficile.

    Si l’Espagne a d’abord fait preuve d’indifférence face aux développements en cours outre-Méditerranée, elle a désormais manifesté son souhait de rapprocher les parties ce week-end lors d’une réunion régionale à Barcelone. Qu’est-ce qui a poussé les Espagnols à frapper à une porte dont ils savent trop bien qu’elle aurait besoin d’un miracle pour s’ouvrir ? Était-ce de bonnes intentions ?

    L’Espagne et la Mauritanie ont peut-être proposé une médiation entre l’Algérie et le Maroc, mais leurs calculs régionaux sont très différents. S’il est possible d’expliquer les déclarations officielles et les suggestions de Nouakchott concernant la volonté d’apaiser la tension entre Alger et Rabat – les Mauritaniens tiennent à ne pas payer le prix d’une escalade supplémentaire en raison de facteurs géographiques et démographiques bien connus – il est difficile pour trouver une justification convaincante aux déclarations similaires de Madrid.

    Des questions subsistent sur ce qui a poussé le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares à dire il y a deux semaines à Diario de Sevilla , par exemple, que le Maroc et l’Algérie sont « des pays partenaires essentiels de l’Espagne et de l’Union européenne » et qu’il construisait une relation avec eux dans le Méditerranéen. Il a ensuite déclaré, sur un ton quelque peu festif, comme s’il annonçait un événement extraordinaire, que Barcelone accueillera la réunion de l’Union de la Méditerranée, où ils discuteront de ces questions.

    En apparence, cela reflète l’inquiétude de Madrid concernant la position critique des relations maroco-algériennes au cours des derniers mois, et la crainte de l’Espagne de supporter ne serait-ce que certaines des conséquences d’une nouvelle escalade dans les prochains jours. Dans quelle mesure cet argument est-il logique et plausible ? N’est-il pas dans l’intérêt de l’Espagne que l’hostilité et la brouille entre les deux voisins maghrébins perdurent ? Si Alger et Rabat résolvent leurs différends, que gagnera l’Espagne ? Ne serait-ce pas le perdant si les deux principales puissances d’Afrique du Nord se réunissaient ?

    La logique suppose que le motif principal des déclarations officielles espagnoles est la volonté de repositionner Madrid dans la région, et de prendre les rênes et le leadership dans la région, quitte à donner l’impression que l’Espagne est le petit gendarme régional. La médiation a besoin de plus que des communiqués de presse pour réussir ; cela demande de sérieux efforts et des actions loin des projecteurs. Pour cette raison, il semble que l’empressement de l’Espagne à publier des déclarations officielles reflète, dans une large mesure, une sorte de protestation indirecte de Madrid contre son exclusion du rôle de médiateur entre l’Algérie et le Maroc en raison du manque d’enthousiasme des deux pour que l’Espagne joue un tel rôle.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères est revenu d’Algérie en septembre avec la promesse que le gaz continuerait d’être fourni à l’Espagne, sans que personne ne sache comment cela pourrait être fait, ni si Madrid avait réfléchi à l’impact que cela aurait sur ses relations avec Rabat. A l’époque, les Algériens avaient dit que l’Espagne n’avait rien à voir avec ses différends avec le Maroc, et que la décision de l’Algérie de fermer le gazoduc vers l’Espagne après son passage par le Maroc n’affecterait pas les Espagnols. De plus, même si Rabat acceptait des pourparlers avec l’Algérie, il ne serait pas très enthousiaste à l’idée d’avoir la médiation espagnole.

    Est-ce à dire que nous n’assisterons pas à une poignée de main historique ce week-end entre les ministres des Affaires étrangères marocain et algérien à Barcelone ? S’il a lieu, il n’est pas certain que ce soit le résultat d’une médiation espagnole plutôt que des efforts de qui que ce soit.

    Cependant, la simple indication d’un léger dégel entre les deux voisins peut être considérée en Espagne comme une victoire de la diplomatie ibérique. Celui-ci a subi des revers au Maghreb, cela ne fait aucun doute. L’Espagne a perdu de son influence et de son poids diplomatique, notamment parce qu’elle a autorisé le chef du Front Polisario à entrer dans le pays pour un traitement médical. Pendant ce temps, un cauchemar récurrent pour Madrid est de savoir comment le Maroc et l’Algérie traiteront avec l’Espagne à l’avenir s’ils parviennent à reprendre des relations normales. Cela hante les Espagnols plus que leurs craintes que la tension actuelle ne se poursuive indéfiniment.

    Cet article a été publié pour la première fois en arabe dans Al-Quds Al-Arabi le 23 novembre 2021

    Nizar Boulihya

    Middle East Monitor, 24/11/2021

    #Maroc #Algérie #Espagne #Mauritanie #EAU #Arabie_Saoudite #Médiation #UpM

  • Les tensions hispano-marocaines se ravivent

    Les tensions hispano-marocaines se ravivent

    Espagne, Maroc, Iles Chafarines, ferme piscicole – Les tensions hispano-marocaines se ravivent

    /Le ministère espagnol des Affaires étrangères a remis la semaine dernière une note de protestation à l’ambassadeur du Maroc en Espagne suite à l’installation d’une ferme piscicole à côté des îles Chafarinas, rapporte El Pais dans sa dernière édition.

    Cette nouvelle tension intervient au moment où le gouvernement espagnol tentait d’éviter les frictions avec son voisin du sud en attendant le retour de l’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, rappelée pour consultations en mai dernier, et qui n’a toujours pas repris son poste. Toutefois, le ministre José Manuel Albares n’a pas fermé les yeux sur une action qui entraîne l’occupation illégale des eaux territoriales espagnoles qui constitue un grand risque pour la sécurité de la navigation et une menace pour l’environnement. Après avoir consulté les ministères de la Défense, de l’Environnement, de l’Agriculture et des Transports, sous la coordination du ministère des affaires étrangères, le gouvernement espagnol a décidé d’agir sur deux fronts : déposer une protestation auprès du Maroc et ouvrir une procédure contre la société. Ne pas le faire aurait signifié supposer comme un fait accompli que les Chafarinas n’ont pas d’eaux territoriales.

    20 jours pour retirer les cages

    Le ministère des transports a ouvert une instruction contre l’entreprise espagnole Morenot, spécialisée dans la pisciculture qui a fourni et installé les cages marines pour l’entreprise marocaine qui détient la concession de la pisciculture. Cette même entreprise dispose de 20 jours pour retirer les cages si elle veut éviter une sanction pour violation des règles environnementales et de sécurité maritime et exploitation sans autorisation. Les Chafarinas et les eaux environnantes sont déclarées zone de protection spéciale pour les oiseaux (ZPS) et site d’importance communautaire (SIC) du réseau Natura 2000. L’Espagne qui considère qu’elles lui appartiennent, gère ces zones, ce que Rabat a, jusqu’à la création de cette ferme piscicole,  respecté. Mais le 7 mars dernier, le Journal officiel du Maroc a annoncé l’octroi de la licence pour l’installation de la ferme piscicole à la société marocaine Mediterranean Aquafarm S. A. Au cours de l’été, l’installation des cages, une sorte de piège à poissons, a commencé. Au début de ce mois, 16 cages étaient déjà installées, selon El Confidencial.

    H. S.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 25/11/2021

    #Maroc #Espagne #Iles_chafarines #Ferme_piscicole

  • Maroc: Les 2 décisions qui inquiètent l’Espagne

    Maroc: Les 2 décisions qui inquiètent l’Espagne

    Maroc, Espagne, Israël, Ceuta, Melilla – Maroc: Les 2 décisions qui inquiètent l’Espagne

    Deux décisions prises par le Maroc inquiètent vivement l’Espagne ces jours-ci. La première est d’ordre militaire et la seconde d’ordre économique, mais qui peut avoir de graves retombées écologiques.

    C’est un média espagnol qui rapporte ces inquiétudes qui surviennent à quelques jours de la visite au Maroc du ministre de la Défense israélien, Benny Gantz, dans le cadre de l’accélération du rythme de normalisation dans lequel s’est empêtré le régime du Makhzen et qui a provoqué un torrent de colère populaire au sein de la société marocaine. La première source d’inquiétude des autorités espagnoles est liée à un accord militaire entre le Maroc et Israël. En effet, selon le journal El Espanol, le Maroc prévoit de signer un accord avec Israël pour l’établissement d’une base militaire dans la ville d’Afsous à Nador, près de l’aéroport international de Laroui au sud de Melilla. Les autorités espagnoles y voient une «menace pour la sécurité de la ville espagnole de Melilla, située à seulement 68 kilomètres de la région » où est prévue l’emplacement de cette base militaire.

    Citant des experts espagnols, la même source a ajouté que « des responsables du renseignement étranger ont mis en garde contre ce projet qui va au-delà, selon eux, des accords d’Abraham signés en octobre 2020″ entre l’entité sioniste et un nombre de pays arabes.

    L’autre inquiétude de l’Espagne est liée à l’autorisation que vient d’accorder le Maroc à une société qatarie pour effectuer des forages pétroliers près des eaux des îles Canaries. C’est surtout au niveau de l’archipel que cette décision marocaine inquiète y voyant un «risque environnemental pour la région ».

    S. H.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 21/11/2021

    #Maroc #Espagne #Israël #Base_militaire #Ceuta #Melilla #Iles_Canaries #Prospections

  • Maroc: Les courbettes de M6 pour le gaz espagnol

    Maroc, Espagne, Algérie, gaz, gazoduc,- Les courbettes de M6 pour le gaz espagnol

    Pour tenter de résoudre son grand problème d’alimentation en gaz naturel, le régime marocain a engagé des discussions avec le gouvernement espagnol.

    Nous apprenons, en effet, qu’il y a trois semaines, des pourparlers ont été entamés entre la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol, Teresa Ribera, et le ministère marocain de la Transition énergétique, dirigé par Leila Benali. Objectif officiel de la série de réunions, envisagé d’inverser le gazoduc pour réexporter du gaz de l’Espagne en direction du Maroc. Eu égard au profil de l’interlocutrice espagnol dans ce dossier, il est évident que la question énergétique n’est pas la seule problématique traitée. Côté Marocain, les courbettes diplomatiques ont débuté à la fin août. Le 20 août précisément, Mohamed VI parle «d’inaugurer une nouvelle étape inédite» dans ses relations avec l’Espagne. Il va récidiver le 12 octobre dernier dans un message au roi Felipe VI où il qualifiera les relations entre les deux pays «d’excellentes», tout en marquant sa «grande satisfaction». «En langage diplomatique, cela s’appelle un retournement de veste», notera un analyste politique cité par le journal La Vanguardia. Les Marocains ont, en effet, changé brutalement de discours après un printemps tumultueux où le Makhzen, à travers son tumultueux ministre des AE, avait multiplié les attaques en direction de l’Espagne. En se faisant soigner en terre ibérique, Brahim Ghali, président de la RASD, avait fait passer des nuits blanches à la diplomatie espagnole.

    Conduisant Nasser Bourita et les dirigeants marocains à réagir «de manière très infantile» dixit le même analyste espagnol qui rappelle le scénario monté de toutes pièces à Ceuta où des centaines de Marocains ont été poussés par le Makhzen à envahir l’enclave espagnole. De plus, côté espagnol, on rappelle que les hostilités ont été lancées de façon unilatérale par le Maroc qui avait pris la décision d’annuler une réunion bipartite entre les deux gouvernements qui devait se tenir le 17 décembre dernier à Rabat. Même les récents changements au niveau du gouvernement espagnol ont été interprétés comme une volonté d’assurer un rapprochement entre les deux pays.

    Dans les faits, il n’en est rien. Les bonnes paroles du nouveau ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, désireux sans doute de marquer sa différence avec l’attitude ferme et sans concession de son prédécesseur, Arancha González Laya, n’a pu convaincre personne. Cela a commencé le jour de son investiture, le 12 juillet, où il appelé à «persister dans l’effort» d’un retour à la normale surtout que selon lui, «tous les signaux en provenance du Maroc sont bons», a-t-il déclaré, par exemple, le 6 octobre, à « El Periódico de Catalunya ». Depuis ce temps, plus rien.

    Evoquant les rapports avec le Maroc, «ils sont si bons qu’il n’a pas réussi à avoir un face-à-face avec son homologue marocain Nasser Bourita», ironise-t-on du côté de la place des Sybelles. Contrairement à ce qu’affirmait la monarchie de M6, rien n’a bougé. Même l’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, convoquée en consultation fin mai par Rabat, n’a pas encore repris ses fonctions. Idem pour les ferries qui transportent les passagers qui sont toujours interdits. Restera également à assumer le rôle de vigile pour le compte de l’Union européenne que compte imposer l’Espagne au Maroc

    Rabat devra récupérer l’ensemble des clandestins. A titre d’exemple, depuis mars dernier, le nombre des immigrés clandestins arrivés aux Canaries s’élève à 13.118, rien que pour les personnes majeures. Et ce n’est sûrement pas le petit geste fait par Rabat d’accepter 700 des mineurs qui se sont faufilés à Ceuta en mai dernier qui va faire bouger les choses. Pour preuve, du côté espagnol, on semble négliger la portée de cette annonce. Seuls cinquante adolescents marocains sont pour l’instant rentrés dans leur pays. A Madrid, la volonté réelle est de faire plier les Marocains sur la question migratoire.

    C. S.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 26/11/2021

    #Algérie #Maroc #Gaz #Gazoduc #GME #Medgaz #Espagne #Migration