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  • Gazoduc Maroc-Algérie : Tebboune ferme les vannes

    Gazoduc Maroc-Algérie : Tebboune ferme les vannes. Le gaz algérien ne transite plus par le Maroc depuis hier minuit
    Tebboune ferme les vannes
    Le président de la République a ordonné à la société nationale Sonatrach de rompre le contrat qui la lie à l’Office marocain de l’électricité et de l’eau.

    Le chef de l’Etat est passé à l’acte. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui avait affirmé, le 10 octobre, que l’Algérie n’approvisionnera plus l’Espagne en gaz naturel via le gazoduc transitant par le Maroc a joint l’acte à la parole. «Nous avons convenu avec les amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel via le gazoduc Medgaz», avait-il précisé, lors de sa rencontre périodique avec les représentants de médias nationaux. Concernant la poursuite du pompage de gaz algérien au Maroc, via l’ancien gazoduc, le premier magistrat du pays avait indiqué qu’«aucune décision n’a encore été prise à cet effet», soulignant que l’Algérie continuera à pomper le gaz via ce gazoduc, jusqu’à la fin du contrat en vigueur, prévue pour le 31 octobre. C’est désormais tranché. «Compte tenu des pratiques agressives du royaume du Maroc à l’égard de l’Algérie, qui portent atteinte à l’unité nationale et après consultation du Premier ministre, ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, et du ministre de l’ Énergie et des Mines, le président de la République a ordonné à la Société nationale Sonatrach de mettre fin aux relations commerciales avec la société marocaine et de ne pas renouveler le contrat», a indiqué un communiqué de la présidence de la République rendu public, hier. Le gaz algérien ne transite par conséquent plus par le Maroc depuis hier minuit, à travers le gazoduc Maghreb-Europe, baptisé Pedro Duran Farell, ouvrage qui part du gisement de Hassi R’mel et rejoint Cordoue, en Espagne, en traversant le détroit de Gibraltar. Ce gazoduc transporte quelque 10 milliards de m3 par an vers l’Espagne et le Portugal. Le Maroc lui-même consomme 640 millions de m3, annuellement, de gaz algérien, à travers l’alimentation de deux centrales électriques. Il faut rappeler que l’Algérie s’est engagée à honorer ses contrats gaziers, notamment ceux qui la lient à l’Espagne. «L’Algérie s’est engagée à ce que toutes les livraisons se fassent à travers les installations se trouvant en Algérie, via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion de gaz», avait déclaré le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, tout en évoquant un projet d’extension de la capacité du Medgaz, ainsi que les capacités en GNL.

    Mohamed TOUATI

    L’Expression, 01/11/2021

  • Algérie. Reprise de l’activité du transport maritime

    Algérie. Reprise de l’activité du transport maritime – les prix des billets pour les voyages vers la France et l’Espagne, soulignant que les prix seront compétitifs et oscillent entre 68.000 et 80.000 dinars.

    Le navire « Algérie 2 » a accosté vendredi au port d’Alger, en provenance de la ville espagnole d’Alicante, pour la première traversée après la reprise du programme de transport maritime des voyageurs, transportant 1 076 passagers et 243 voitures.

    Pour rappel, le ministère des Transports a annoncé, mardi dernier, la reprise de l’activité de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), à raison de deux voyages par semaine à destination de l’Espagne à partir du 21 octobre courant et de la France à partir du 1er novembre prochain, via le nouveau navire « Badji Mokhtar 03 ».

    Et le programme de déplacements a repris la semaine dernière depuis le port d’Oran, selon le programme annoncé par le ministère des Transports, dans le cadre de faciliter le processus de déplacement des citoyens vers diverses destinations internationales. Ceci est conforme au programme annoncé par le ministère des Transports dans le cadre de la facilitation de déplacement des citoyens vers diverses destinations internationales.

    Par ailleurs, le directeur commercial de l’ENTMV, Karim Bouznad, a dévoilé les prix des billets pour les voyages vers la France et l’Espagne, soulignant que les prix seront compétitifs et oscillent entre 68.000 et 80.000 dinars.

    Boznad a souligné que les prix des voyages seront compétitifs par rapport à l’espace aérien, précisant : « Le prix d’un billet d’un an pour une personne vers la France avec une voiture est estimé à 774 euros, tandis qu’un billet de 6 mois sera estimé à 664 euros » précise le responsable.

    L’Express, 31/10/2021

  • Fin de contrat pour le GME : Passage de relais au Medgaz

    Fin de contrat pour le GME : Passage de relais au Medgaz – Le contrat régissant le GME qui expire juridiquement, à cette échéance, ne sera pas renouvelé

    Le gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui assurait l’alimentation de la péninsule ibérique et le Portugal en gaz naturel algérien via le Maroc, durant vingt-cinq longues années, cessera officiellement de fonctionner, aujourd’hui à minuit, pour passer le relais au Medgaz

    Le contrat régissant le GME qui expire juridiquement, à cette échéance, ne sera pas renouvelé. Le président de la République avait officiellement tranché la question, au début de mois d’octobre, lors d’une rencontre avec les médias nationaux, en affirmant que, les autorités algériennes ont, en effet, convenu avec les Espagnols de les approvisionner en gaz naturel via le pipeline Medgaz, et d’assurer, qu’en cas d’imprévus, l’approvisionnement se fera par navires algériens sous forme de gaz liquéfié.

    Des propos censés rassurer le partenaire espagnol d’autant plus que l’Algérie est le premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, et que ses exportations représentent, à elles seules, près de la moitié du volume de la consommation annuelle de gaz de l’Espagne. La décision des autorités algériennes de ne pas renouveler le contrat d’exploitation du GME, en dépit de l’insistance du palais royal pour son maintien, est intervenue, pour rappel, en guise de réaction aux «actes hostiles», et «provocations» du Maroc à l’endroit de notre pays. Cette démarche, est-il utile de le souligner, a suivi la rupture des relations diplomatique, entre les deux pays, depuis le 24 août dernier, à l’initiative de l’Algérie après que les tensions entre les deux pays aient atteint leur paroxysme.

    Ainsi, à partir du 1er Novembre, le gaz algérien ne transitera plus par le voisin de l’ouest qui tirait du GME près d’un milliard de m3 destinés à la production de 10% de ses besoins en électricité, en plus du bénéfice des revenus générés par les droits de passage du gazoduc sur son territoire qui lui rapportaient entre 50 et 200 millions de dollars par an, suivant l’évolution des prix du gaz sur le marché international.

    Opérationnel depuis 1996, le gazoduc GME, principale source d’approvisionnement de l’Espagne, d’une capacité de transport de 13,5 milliards de mètres cube de gaz, assure le tiers des approvisionnements en gaz naturel algérien de l’Espagne à partir de Hassi R’mel sur une distance de 1400 km dont 540 km traversant le Maroc. Ce passage du GME au Medgaz, gazoduc sous-marin, inauguré en 2004, reliant directement l’Algérie à l’Espagne en passant par Béni-saf (Ain Témouchent) n’affectera en rien les capacités d’approvisionnement de l’Algérie qui est à la hauteur de ses engagements contractuels, a rassuré le ministre de l’Energie et des Mines.

    Mohamed Arkab a annoncé, à ce propos, que les capacités de chargements du gaz naturel de Medgaz, actuellement estimées à 8 milliards de m3/an seront augmentées à 10,5 milliards m3 vers la fin de l’année, en plus du recours au potentiel du pays en gaz liquéfié pour satisfaire la demande espagnole en cas de besoins supplémentaires. Le ministre de l’Energie et des Mines a assuré, à ce titre que, «l’Algérie, à travers la compagnie Sonatrach honorera ses engagements avec l’Espagne, relatifs à l’approvisionnement en gaz naturel» et qu’elle reste disposée «à discuter des conditions de livraisons gazières supplémentaires».

    Dans le même contexte, Mohamed Arkab a affirmé que la partie algérienne également «à ce que toutes les livraisons se fassent à travers les installations en trouvant, en Algérie, via le gazoduc Medgaz, et les complexes de conversion de gaz». Ainsi, l’Algérie aura apaisé les appréhensions du partenaire espagnol qui s’est déclaré rassuré à ce sujet, lors des discussions, récemment à Alger, entre le ministre algérien de l’Energie et des Mines et, la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera. Cette dernière a, en effet, déclaré avoir été informée des «dispositions prises pour continuer à assurer, de la meilleure manière, les livraisons gazières à travers le Medgaz, selon un calendrier bien déterminé».

    D. Akila

    El Moudjahid, 31/10/2021

  • Maroc : Un passager clandestin nommé Bourita

    Maroc : Un passager clandestin nommé Bourita – Le MAE marocain a-t-il violé l’espace aérien algérien à bord d’un avion espagnol ? Le sujet est au centre de bien des interrogations, à Madrid notamment où le gouvernement est pressé de s’exprimer sur la question.


    Abla chérif – Alger (Le Soir) – Car c’est bien de Madrid qu’est partie la toute première information révélant ce que nul ne savait alors. Carles Mulet Garcia, un parlementaire issu de la coalition centre-gauche espagnole, faisait, en effet, savoir à l’opinion ce jeudi avoir saisi par écrit le gouvernement afin de l’interroger sur l’utilisation d’un avion espagnol par Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, lors de son déplacement vers Kigali pour assister aux travaux de la deuxième réunion ministérielle Union africaine-Union européenne.

    Dans un tweet posté sur son compte officiel, l’élu espagnol a publié cette lettre et l’accompagne de détails troublants. « Le ministre marocain des Affaires étrangères a violé l’espace aérien algérien le 25 octobre 2021 à bord d’un avion espagnol pour se rendre de Rabat à Kigali au sommet de l’Union africaine (avec l’Union européenne tenu au Rwanda) à bord d’un Dassault Falcon 2000 XL immatriculé en Espagne comme EC-MMR appartenant à la compagnie aérienne Gestair.»

    Il révèle ainsi que Nasser Bourita s’est « camouflé » dans un appareil appartenant à la compagnie Gestair, implantée à Madrid, qui gère une flotte de jets privés. Son texte est accompagné d’une image du plan de vol de l’appareil. Carles Mulet Garcia invite le gouvernement espagnol à répondre à certaines questions : « Le gouvernement est-il informé de cet incident et des incidences qu’il peut avoir ? A-t-il l’intention d’enquêter sur cette affaire ? Considère-t-il que ce genre de choses soit bénéfique dans un contexte de négociations sur les accords gaziers avec l’Algérie?»

    Le sénateur accuse ensuite Madrid de se garder de réagir car étant « otage de la monarchie marocaine corrompue » et qu’une crise profonde a induit une rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc.

    Tous les faits révélés ne sont pas passés inaperçus en Espagne où les politiques hostiles au soutien madrilène à Rabat ne ratent aucune occasion de fustiger leur gouvernement. Depuis août dernier, l’Espagne et le Maroc tentent de repartir sur de nouvelles bases après une longue période de tensions aggravées par la crise migratoire marocaine et l’accueil (par Madrid) de Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Selon la presse espagnole, les deux pays « avaient tout intérêt à repartir sur de nouvelles bases car ayant besoin l’un de l’autre».
    L’affaire dénoncée par le sénateur espagnol soulève à présent plusieurs interrogations. Au-delà de la question de savoir si le gouvernement espagnol a l’intention d’enquêter sur les faits en eux-mêmes, il s’agit, en effet, de s’interroger sur le rôle joué par la compagnie d’avions privés Gestair.

    Les spécialistes en la matière affirment que la traversée d’un espace aérien par ce genre d’appareils est soumise à un certain nombre d’obligations et que parmi ces dernières, il s’impose de dévoiler l’identité des voyageurs, ce qui n’a pas été fait dans le cas présent. La manière dont Carles Mulet Garcia retrace les faits met en évidence l’existence de complicités manifestes. Des sources bien au fait des développements du dossier Algérie-Maroc imputent ce comportement aux « désagréments causés par la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains », les « répercussions sont énormes car ils doivent emprunter des couloirs très longs et très coûteux pour se déplacer vers l’Afrique. Si l’information du sénateur espagnol se vérifie cela voudra dire, d’une part, que la compagnie privée a voulu éviter ces détournements en cachant l’identité de l’occupant, ce qui est très grave mais qui demeure très vraisemblable avec un Nasser Bourita.

    Le MAE marocain est un provocateur mais il est aussi connu pour avoir une courte vue et auteur de bourdes en série. Il faudra sans doute s’attendre à d’autres fautes de ce genre, les décisions prises par l’Algérie à l’égard du Maroc sont lourdes de conséquences».

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 30/10/2021

  • Sahara Occidental: Le Polisario fustige Paris et Madrid

    Sahara Occidental, Maroc, France, Espagne, MINURSO, Front Polisario, #SaharaOccidental, #Maroc,

    Alors que la bataille pour pondre une résolution sur les missions de la Minurso au Sahara occidental fait rage au sein du Conseil de sécurité, Paris, allié naturel du Makhzen, n’a pas hésité un seul instant à manœuvrer, comme d’habitude, pour imposer un texte résolument favorable à l’occupation et à la colonisation marocaine.
    Guerre de procédures pour certains et guerre de principe pour d’autres, cette résolution préliminaire, dont le vote était prévu mercredi dernier mais repoussé, est “déséquilibré” et ne reflète pas la nouvelle réalité puisqu’il y a, actuellement, une situation de guerre ouverte depuis la violation du cessez-le-feu par l’armée marocaine en novembre 2020 dans la zone tampon de Guerguerat, aux confins du sud du territoire sahraoui occupé.
    D’ailleurs, la Russie, le Kenya, qui assure la présidence du Conseil de sécurité, et d’autres pays membres de cette instance de l’ONU ont souhaité introduire des “amendements de substance” au projet de cette résolution sur le renouvellement du mandat de la Minurso, devant expirer le 31 octobre, l’objectif étant de rééquilibrer ce texte.
    Ces deux pays ont donc décidé de briser la procédure du silence qui était observée sur le projet de résolution par le porte-plume américain. Les autres griefs retenus par la Russie et le Kenya concernent “l’absence de transparence et l’approche partiale” dans l’élaboration du texte préliminaire.
    Pour les milieux diplomatiques, les deux pays contestent le fait que ceux qui ont élaboré ce texte “brouillent les paramètres” du règlement de la question sahraouie qui est, avant tout, une question de décolonisation, laquelle doit trouver son règlement conformément à la légalité internationale, c’est-à-dire permettre l’exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit imprescriptible et inaliénable à l’autodétermination.
    En attendant la fin des consultations et l’acceptation de quelques amendements, le texte a été soumis au vote ce vendredi dans la soirée.
    Pour sa part, le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir, a fustigé la France qui, selon lui, “s’interdit de facto de jouer un rôle” dans la résolution du conflit du Sahara occidental, et a critiqué l’Espagne qui continue de faire fi de sa responsabilité historique vis-à-vis du peuple sahraoui.
    Dans un entretien accordé au journal français la Croix, M. Oubi a regretté la position de l’Espagne qui “se dit officiellement neutre et, ce faisant, se comporte comme des pays dénués de toute relation avec le Sahara occidental. Or, l’ancienne puissance coloniale a une dette historique. Elle porte une lourde responsabilité morale et juridique dans l’échec de la décolonisation, non seulement vis-à-vis des Sahraouis mais aussi de toute la région”.
    Quant à la France, le diplomate sahraoui a estimé qu’elle se situe résolument aux côtés du Maroc qui défend la prétendue “marocanité” du Sahara occidental et “s’interdit de facto de jouer un rôle dans la résolution du conflit”. Au moment où, au sein de l’Union européenne (UE), l’Allemagne, les Pays-Bas, les pays nordiques rappellent le droit international pour résoudre cette question irrésolue de la décolonisation, la position de la France “s’est même durcie ces dernières années”, a constaté M. Oubi. Raison pour laquelle, a-t-il dit, le Front Polisario, n’a plus aucun contact avec Paris depuis 2017.
    Du côté de l’ONU, “personne ne veut obliger le Maroc à payer la facture de la paix”, a-t-il affirmé. “Nous avons eu dans le passé des émissaires de très grande qualité, les Américains James Baker et Christopher Ross ou l’Allemand Horst Köhler. Tous les trois ont démissionné”. Le problème, selon lui, “ne réside pas dans ce poste d’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, mais se situe au sein du Conseil de sécurité. Ce dernier se contente de gérer le conflit sans vouloir le résoudre”.
    Pour le Front Polisario, il n’est pas question de faire davantage de concessions. “Il ne peut y avoir une formule avec un gagnant et un perdant. Il faut régler cette question de souveraineté”, a-t-il ajouté.
    Sahara occidental : le mandat de la Minurso renouvelé
    Le Conseil de sécurité a décidé, vendredi, de proroger pour une durée d’une année le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).
    Le Conseil de sécurité a rendu publique sa résolution n° 2602 sur le Sahara occidental lors d’une séance tenue, vendredi, portant propagation de la mission de la Minurso jusqu’au 31 octobre 2022.
    Par 13 voix pour et deux abstentions (la Russie et la Tunisie), le Conseil de sécurité a adopté cette résolution présentée par les États unis.
    Les 13 pays qui ont voté en faveur du prolongement de la durée du mandat de la Minurso sont la Belgique, la République dominicaine, l’Estonie, l’Allemagne, Saint-Vincent, les Grenadines, l’Indonésie, le Niger, le Vietnam, la France, le Royaume-Uni, la Chine et les États-Unis.
  • Maroc : Bourita survole l’espace aérien algérien

    Maroc : Bourita survole l’espace aérien algérien – Le sujet est au centre de bien des interrogations, à Madrid notamment où le gouvernement est pressé de s’exprimer sur la question.

    Selon un fan des mouvement aériens, le chef de la diplomatie marocaine a loué un avion battant pavillon espagnol pour se rendre à Kigali, la capitale rwandaise en vue de participer à la réunion ministérielle préparatoire du sommet UE-AU qui se tiendra à Bruxelles.

    Un média algérien appellent les « responsables algériens à interroger leurs homologues espagnols sur cet état de fait, pour éviter que cette souveraine décision soit contournée par ceux qui se sont positionnés en ennemis de l’Algérie ».

    Un autre média rapporte l’info sous le titre de « La fermeture de notre espace aérien transforme les officiels en harragas »

    Pour Le Soir d’Algérie, il s’agit d’un « passager clandestin nommé Bourita »

    L’info a été saisie par le sénateur espagnol Carles Mulet Garcia, membre de la coalition politique Compromis de la communauté Valencienne (centre-gauche) pour poser une question au gouvernement à ce sujet dont voici le texte:

    Question au Sénat

    Le ministre marocain des affaires étrangères (le vrai, pas José Manuel Albares Bueno) a, selon la presse, violé l’espace aérien algérien le 25/10/2021, pays avec lequel il a rompu ses relations diplomatiques.

    Selon certaines informations, afin de se rendre au récent sommet de l’Union africaine, ce ministre a dissimulé son vol pour envahir l’espace aérien algérien, se camouflant à l’intérieur d’un avion espagnol de la compagnie GESTAIR avec l’indicateur de navigation aérienne GES641R de Rabat à Kigali dans un DASSAULT Falcon 2000LX enregistré en Espagne sous le numéro EC-MMR.

    Par conséquent, nous posons au gouvernement les questions suivantes:

    Le gouvernement est-il au courant de cet incident et comment l’évalue-t-il ?
    Est-il vrai que cet avion appartient à une société espagnole et est immatriculé en Espagne ?
    Le gouvernement a-t-il l’intention d’enquêter sur cette affaire ?
    Le gouvernement considère-t-il que ce genre de choses est positif pour les relations avec l’Algérie à l’heure où des accords gaziers sont en cours de négociation ?

  • Fermeture du gazoduc: Grosses pertes pour le Maroc

    Fermeture du gazoduc: Grosses pertes pour le Maroc – Les difficultés marocaines et les bons offices espagnols

    Après la rupture des relations algéro-marocaines et la décision de fermeture par Alger du gazoduc Maghreb-Europe (GME), des indications persistantes font état de probables discussions algéro-espagnoles sur la possibilité pour l’Espagne d’approvisionner en gaz algérien le Maroc qui sera confronté à de sérieuses difficultés en fourniture énergétique. La proposition de Madrid, si elle est confirmée, sera la partie la plus difficile des tractations qu’aura à mener la ministre espagnole de la Transition écologique, en visite hier à Alger.

    Par Hakim Ould Mohamed
    Teresa Ribera s’est en effet rendue, hier, à Alger, pour discuter avec les autorités algériennes au sujet de la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc.
    Alger a décidé, mardi, de suspendre totalement les livraisons de son gaz à l’Espagne par le GME et de ne pas renouveler son contrat gazier avec le Maroc, qui court jusqu’au 31 octobre. Peu avant cet épisode, l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, pris en flagrant délit d’espionnage et de jeux géopolitiques contre les intérêts de l’Algérie. Cela a été suivi par la fermeture de l’espace aérien aux avions marocains, avant que l’Algérie décide de rompre le contrat gazier avec le Maroc, vieux de 25 ans.

    Pour ses livraisons de gaz naturel à destination des pays de la péninsule Ibérique, l’Algérie a opté pour le Medgaz en plus du transport maritime afin de remplir le volume prévu par le contrat gazier avec l’Espagne. L’Algérie a maintes fois rassuré ses clients espagnols quant à sa capacité de remplir son contrat au moyen du Medgaz, renforcé par les méthaniers de Sonatrach. Cependant, le gouvernement espagnol revient à la charge en dépêchant, à Alger, sa ministre de la Transition énergétique en vue de s’assurer que l’Algérie allait acheminer à destination de la péninsule Ibérique la même quantité de gaz assurée par le GME.

    Cette situation a également conduit Rabat à chercher une alternative à la décision d’Alger de fermer le GME en négociant avec Madrid la possibilité d’utiliser le GME dans le sens inverse, à savoir l’alimentation du Royaume en gaz algérien depuis l’Espagne en utilisant le GME. Une option inenvisageable d’après certains experts, dont Saïd Beghoul, qui estime que «l’Algérie doit demander à l’Espagne le respect de la clause de destination» de son gaz. C’est-à-dire que le gaz algérien acheminé par le Medgaz et les méthaniers est destiné uniquement à l’approvisionnement de l’Espagne et du Portugal et qu’il est hors de question d’alimenter d’autres pays en utilisant le gazoduc GME. Ce dernier, long de 1 400 kilomètres, inauguré en 1996, a été conçu pour l’alimentation en gaz naturel de l’Espagne en parcourant le territoire marocain en contrepartie d’un droit de passage et d’une quantité de gaz cédée au Maroc à un prix préférentiel. Sa capacité annuelle est de 13,5 milliards de mètres cubes.

    En revanche, le Medgaz transporte actuellement 8 milliards de mètres cubes.

    Grosses pertes pour le Maroc
    L’Algérie œuvre actuellement à porter les capacités du Medgaz à 10 milliards de mètres cubes dès novembre. L’arrêt des livraisons du gaz naturel à l’Espagne au moyen du GME occasionnera, à coup sûr, d’importantes pertes et dommages au Maroc qui encaisse annuellement environ 500 000 euros en «droits de passage». Le Maroc est également alimenté à hauteur de 800 millions de mètres cubes par an de gaz à un prix stable. Ce gaz est utilisé pour alimenter les centrales à cycle combiné de Tahaddart (dans la région de Tanger) et d’Aïn Beni Mathar (à Oujda, dans l’est du pays). Les deux centrales, gérées par des entreprises espagnoles, couvrent environ 10 % de la production électrique marocaine.

    Selon le journal El Pais, en plus des discussions qui porteraient sur la sécurisation des approvisionnements de l’Espagne en gaz, la ministre espagnole de la Transition énergétique, Teresa Ribera, devrait aborder avec les autorités algériennes la question de l’alimentation du Maroc en gaz à partir de l’Espagne. Sur la question de l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien, Alger a maintes fois assuré que l’alimentation du royaume ibérique est garantie et que l’Algérie s’engage à acheminer les mêmes quantités que celles garanties par le GME.

    Des sources citées par El Pais reconnaissent qu’il est difficile d’empêcher l’Algérie de revenir sur sa décision de fermer le robinet du GME. Cependant, sur l’éventualité que le gazoduc GME soit utilisé dans la direction opposée, en alimentant le Maroc depuis l’Espagne, les sources d’El Pais soutiennent qu’il s’agit plutôt de la partie la plus difficile des questions que Madrid entend aborder avec Alger. «Le Maroc pourrait demander à l’Espagne d’envoyer du gaz par le gazoduc GME dans le sens inverse. Mais nous ne savons pas comment l’Algérie réagira si l’Espagne accepte de le faire», a indiqué une source du gouvernement espagnol cité par le journal El Pais. «Il s’agit précisément de l’une des questions que Ribera envisage d’aborder lors de sa visite à Alger», poursuit la même source.

    Il est pour le moins difficile de croire qu’Alger puisse accéder à la demande de l’Espagne d’utiliser le GME dans le sens inverse pour alimenter le Maroc en gaz algérien. Notamment après que Alger ait décidé de ne pas renouveler son contrat gazier avec le Maroc. D’autant plus que, selon l’expert des questions énergétiques, Saïd Beghoul, il y aurait une clause dite de «destination» dont l’Algérie doit exiger le respect à son partenaire espagnol.

    Reporters, 28/10/2021

  • Cembrero: Le Maroc fait peur aux élites espagnoles

    Cembrero: Le Maroc fait peur aux élites espagnoles – Le Maroc a toujours bénéficié d’un intérêt beaucoup plus grand et d’un meilleur traitement que l’Algérie.

    Le 26 octobre dernier, les membres du « Club de encuentros Manuel Broseta » ont invité l’écrivain et journaliste Ignacio Cembrero pour connaître les détails de la relation entre l’Espagne et le Maroc. Voici les points les plus importants de son intervention :

    -La politique de l’Espagne à l’égard des pays du Maghreb a toujours été déséquilibrée. Le Maroc a toujours bénéficié d’un intérêt beaucoup plus grand et d’un meilleur traitement que l’Algérie.

    -Le Maroc est un voisin que la classe politique espagnole, ou du moins les partis au pouvoir, craignent. C’est le cas aussi, dans une certaine mesure, au-delà de l’Espagne. Le Maroc est craint principalement pour deux raisons :

    a) Il détient la clé de la coopération antiterroriste et c’est une clé qu’il a utilisée pour faire pression sur l’Espagne et la France.
    b) L’immigration irrégulière, qui est aussi un instrument qu’il manipule aisément.

    Le normalisation des relations avec le Maroc dont parle le ministre Albares n’est que du vent pour les raisons suivantes:

    a)L’absence d’un ambassadeur marocain est un signe qu’il n’y a pas de normalisation ou de signaux positifs concernant les relations avec le Maroc.

    b)Le Maroc organise l’opération Traversée du détroit en contournant les ports espagnols. Au lieu d’Algésiras, il choisit Sète et Gênes.

    c)Jusqu’à présent, il n’est pas possible de se rendre au Maroc par voie maritime.

    -Dans la question du Sahara Occidental, le gouvernement espagnol a deux positions : une position publique orthodoxe, conforme à la doctrine des Nations unies, et une position cachée, qui consiste à prêter main forte au Maroc, mais très discrètement.

    -Au Maroc, la prise de décision appartient à un petit cercle de personnes proches du roi : Fouad Al El Himma, Yassine Mansouri et Abdellatif El Hammouchi. Nasser Bourita n’est qu’un simple pion aux ordres.

    -L’Espagne peut faire pression sur le Maroc en lui arrachant la gestion de l’espace aérien sahraoui et en bloquant ses exportations dans les ports espagnols.

  • Gazoduc GME: le Maroc aurait sollicité l’aide de l’Espagne

    Gazoduc GME: le Maroc aurait sollicité l’aide de l’Espagne afin de trouver une solution au blocage intervenu dans ce dossier.

    Suite à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, l’Algérie cessera d’approvisionner le Maroc en gaz naturel via le gazoduc GME, à compter du 1 novembre prochain.

    Mais selon le journal espagnol El Pais, le Maroc n’aurait toujours pas abdiqué et aurait sollicité l’Espagne afin de trouver une solution au blocage intervenu dans ce dossier, du fait de la crise diplomatique entre les deux pays voisins. A cet effet, le quotidien espagnol rapporte que la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, se rend ce mercredi à Alger pour rencontrer les autorités algériennes et rechercher une solution à la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe.

    Selon la même source, Teresa Ribera a été chargée de diriger les négociations avec l’Algérie et le Maroc, auxquelles participe également le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares. « Les contacts, qui se sont intensifiés à l’approche de l’échéance du 31 octobre, ont été menés dans la plus grande discrétion. Récemment, Albares a rendu visite au président algérien, Abdelmadjid Tebboune, en compagnie des secrétaires d’État aux Affaires étrangères, Ángeles Moreno, et de l’Énergie, Sara Aagesen. » Détaille le journal madrilène.

    Par ailleurs, le média explique que l’Espagne s’inquièterait quant aux capacités réelles de l’Algérie l’approvisionner en quantités suffisantes, via le Medgaz, l’autre pipeline qui ne passe pas par le Maroc. El Pais déclare en effet que désormais, « le problème pour l’Espagne est désormais de s’assurer que la même quantité de gaz que le GME a transporté à travers le Maroc continuera à atteindre la péninsule, ce qui représente un tiers de l’électricité consommée par le pays. »

    En jeu, quelque quatre millions de mètres cubes dont l’Espagne aurait encore besoin pour couvrir la demande actuelle. Cette quantité de gaz pourrait être fournie sous la forme de gaz naturel liquéfié (GNL), au moyen de méthaniers. « 48 navires sont nécessaires pour transporter les quatre millions de mètres cubes de gaz », selon El Pais.

    Pour rappel, le Medgaz, détenu conjointement par Sonatrach et Natyrgy (51/49) permet la distribution de gaz naturel de l’Algérie vers l’Espagne sur 540 kilomètres qui parcourent le territoire marocain. Le gazoduc qui traverse le Maroc a la capacité de transporter jusqu’à 13 500 millions de mètres cubes de gaz naturel par an chaque année. Le gaz qui arrive directement à Almería a la capacité de transporter 8000 millions de mètres cubes, mais des travaux sont en cours pour les porter à 10 milliards de mètres cubes à partir de janvier.

    D’autre part, l’arrêt du gazoduc Maghreb-Europe peut causer des dommages non seulement au Maroc, mais aussi à l’Espagne. « Rabat obtient entre 50 et 200 millions d’euros par an de « droits de passage », un chiffre qui est fonction du montant qu’elle transporte. Et, en plus, il garde 800 millions de mètres cubes par an de gaz d’Algérie à un prix stable. Ce gaz est utilisé pour alimenter les centrales à cycle combiné de Tahaddart (dans la région de Tanger) et d’Ain Beni Mathar (à Oujda, dans l’est du pays). Tous deux couvrent environ 10 % de la production électrique marocaine et sont gérés par les sociétés espagnoles Endesa (qui détient 20 % de Tahaddart) et Abengoa, respectivement. » Explique El Pais.

    Quelles sont les alternatives pour le Maroc ?

    Pris en tenaille, le Maroc tente de trouver une échappatoire à ce dilemme, qui risque d’affaiblir ses capacités à assurer sa sécurité énergétique. Selon le média espagnol, une source ayant requis l’anonymat a révélé que le Maroc pourrait « demander à l’Espagne d’envoyer du gaz par le gazoduc GME dans le sens inverse. Mais nous ne savons pas comment l’Algérie réagira si l’Espagne est d’accord ».

    Maghreb Emergent, 27/10/2021

  • Almeria: Saisie de 8 tonnes de haschich provenant du Maroc

    Almeria: Saisie de 8 tonnes de haschich provenant du Maroc. Elles ont été introduites clandestinement dans le pays par la côte sud-est.

    La Guardia Civil a saisi jusqu’à 8 tonnes de haschisch en provenance du Maroc, qui étaient introduites clandestinement dans le pays le long de la côte sud-est.

    Il était 6 heures du matin lorsque 200 agents de la Guardia Civil ont lancé l’opération « Romelina » dans la région de Poniente de Almería. 24 arrestations dans quatre municipalités de la région ont résulté de cette action, qui visait à démanteler un réseau dédié au trafic de haschisch en provenance du Maroc et distribué dans tout le pays depuis Almeria, Grenade et Murcie.

    Dans cette macro-opération, où plusieurs perquisitions autorisées ont été effectuées, plus de 8 tonnes de drogue, un bateau et plusieurs véhicules utilisés par le réseau pour ses activités ont été saisis.

    L’opération « Romelina » est toujours en cours, bien que le tribunal de coordination ait décrété le secret de la procédure.
    La Guardia Civil avait déjà ouvert une enquête après avoir détecté la présence de la bande, qui faisait de la contrebande de haschisch en provenance du Maroc le long de la côte est du pays. Le lancement de cette opération n’a fait que confirmer ce que les agents de la Benemérita savaient déjà. Avec l’autorisation de la justice, jusqu’à neuf perquisitions de domiciles et d’entrepôts industriels ont été effectuées dans les villes d’Almeria de La Mojonera, Vícar, El Ejido et Roquetas de Mar, où plus de 8 tonnes de drogue, 8 véhicules et un bateau utilisé pour transporter le matériel ont été saisis.

    L’opération est menée avec la participation de personnel du Commandement de Murcie, du Commandement d’Almeria, de l’Organisme de coordination contre le trafic de drogue (OCON Sur), du Centre régional d’analyse et de renseignement contre le trafic de drogue (Crain), du Groupe d’action rapide (GAR) et du Groupe de réserve et de sécurité (GRS).

    L’opération est toujours en cours, bien que le tribunal d’instruction qui a coordonné la procédure ait décrété le secret de l’instruction.

    La Vanguardia, 26/10/2021