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  • Algérie: Le geste de Tebboune envers l’Espagne

    Algérie, Espagne, José Manuel Albares Bueno, Gaz, #Algérie, #Espagne, #Gaz,

    Alger, APS.- Le président Abdelmadjid Tebboune, a reçu, jeudi à Alger, le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération du Royaume d’Espagne, José Manuel Albares Bueno, indique un communiqué de la Présidence de la République.

    « Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la coopération du Royaume d’Espagne, M. José Manuel Albares Bueno, qui effectue une visite en Algérie, accompagné de la Secrétaire d’Etat à la coopération internationale et de la Secrétaire d’Etat à l’Energie », précise le communiqué.

    La rencontre a porté « sur le renforcement de la coopération bilatérale et son élargissement aux secteurs des énergies renouvelables, de l’agriculture et de la construction navale, en soutien au partenariat économique étroit qu’il convient de hisser au niveau des relations privilégiées entre les deux pays voisins ».

    La rencontre s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, du directeur de Cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf et du Ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, ajoute la même source.

    L’Algérie, un partenaire « fiable ayant toujours honoré ses engagements »

    ALGER- L’Algérie est un partenaire économique « fiable » et de « premier ordre » qui a « toujours honoré ses engagements » envers l’Espagne, a affirmé jeudi à Alger, le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération du Royaume d’Espagne, José Manuel Albares Bueno.

    « L’Algérie est un partenaire économique de premier ordre pour l’Espagne, et a toujours été un partenaire fiable qui a honoré ses engagements. Jai également été rassuré aujourd’hui quant à la continuité de l’approvisionnement (en hydrocarbures) », a indiqué M. Albares Bueno au sortir de l’audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

    Affirmant que les deux pays aspirent à ce que leur coopération économique atteigne « le niveau souhaité » et soit « mutuellement bénéfique », le chef de la diplomatie espagnole a exprimé le « souhait » des deux pays de « hisser leur partenariat énergétique à des secteurs novateurs permettant d’aller vers la transition énergétique ».

    Sur le plan politique, il a fait part de la « volonté de l’Espagne d’entamer la préparation de la prochaine réunion de Haut niveau, prévue en Espagne », et devant permettre d’ »identifier les secteurs novateurs, notamment les énergies renouvelables, l’agriculture et la construction navale ».

    M. Albares Bueno a indiqué, par la même occasion, avoir transmis au Président Tebboune les messages d’amitié du Roi et du Président du gouvernement espagnols, soulignant le « caractère stratégique des relations entre les deux pays qui sont non seulement voisins mais également amis ».

    S’exprimant sur les relations de l’Algérie avec l’Union européenne, il a indiqué que « l’Espagne est toujours prête à travailler pour un approfondissement bénéfique (des ces relations) pour toutes les parties », réitérant que « l’Espagne continuera à renforcer davantage ses relations avec l’Algérie ».

  • Andalousie : Crise à cause des tomates sahraouies

    Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Andalousie, #Maroc, #Sahara_Occidental, #Tomates,

    La fraude des tomates sahraouies vendues comme des tomates marocaines, qui fait sombrer les producteurs andalous, atteint Bruxelles
    -Les producteurs de tomates espagnols perdent 25 millions d’euros en raison de la « concurrence déloyale » du Maroc
    -Double invasion du Maroc : 150 tonnes de fruits déversés à Almeria pour protester contre les prix bas
    -Barcode 611 : Les agriculteurs sont invités à éviter d’acheter des produits marocains dans les supermarchés

    Des importations frauduleuses de tomates originaires du Sahara Occidental, que le Maroc ré-étiquette et vend en Europe comme produit local, ont atteint le Parlement européen. Les exportations détruisent l’agriculture andalouse et le producteur national et Bruxelles devra prendre position sur la question.

    L’eurodéputé Cs et porte-parole du commerce international au Parlement européen, Jordi Cañas, a demandé qu’une mission de la commission du commerce international du Parlement européen se rende au Maroc pour enquêter sur cette fraude.

    Un rapport de l’ONG Mundubat souligne qu’entre 7 et 14% des tomates que le Maroc exporte vers l’Europe proviennent des champs de Dakhla, situés au Sahara occidental, qui est illégalement occupé par le Maroc. De là, elles sont transportées à Agadir, déjà sur le sol marocain, et mélangées à des tomates de la région du Souss. Enfin, ils sont emballés et étiquetés comme un produit du royaume alaouite.

    Pas plus tard que ce mercredi, le Tribunal de l’Union européenne (TUE) a annulé les accords de pêche et agricoles entre l’UE et le Maroc pour avoir inclus des produits du Sahara occidental dans leur application, bien qu’il maintienne l’application de ces accords commerciaux « pour une certaine période » afin de « préserver l’action extérieure de l’Union et la sécurité juridique de ses engagements internationaux ».

    « Manque de respect » pour le Parlement européen

    Jordi Cañas, qui espère que les autres forces politiques se joindront à cette initiative, a reproché au commissaire à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, de prendre le parti du Maroc et de ne pas décider d’enquêter sur les plaintes qu’il lui a transmises, selon une note du parti.

    L’eurodéputé a écrit au commissaire en juin pour l’avertir de cette possible fraude, qui a été dénoncée par le secteur agricole et commercial européen, les ONG et la société civile.

    Dans sa réponse, Wojciechowski nie ces allégations et défend les autorités marocaines, « qui sont néanmoins complices de la situation dénoncée par leur participation dans des sociétés impliquées dans la production et l’exploitation irrégulières de tomates au Sahara occidental », a dénoncé Jordi Cañas.

    L’eurodéputé libéral a critiqué l’attitude du commissaire qui fuit ses responsabilités et n’enquête pas sur les faits, alors qu’il s’agit d’une pratique qui viole les règles européennes et l’accord d’association entre l’UE et le Maroc.

    « La réponse reçue montre un manque d’engagement politique pour aborder et enquêter sur les problèmes signalés par cette institution, ainsi qu’un manque de respect et de déférence envers les représentants des citoyens qui composent cette Assemblée et interrogent la Commission », a critiqué Jordi Cañas, qui a soumis à nouveau les questions qu’il a déjà enregistrées, mais en exigeant que la réponse soit adéquate et argumentée.

    Avec environ 4 millions de tonnes par an, l’Espagne est l’un des principaux producteurs de tomates de l’Union européenne, mais elle a besoin des exportations pour la survie du secteur et l’augmentation des ventes marocaines sur les marchés de l’UE a entraîné une chute des prix et des ventes, qui sont passées de plus d’un million de tonnes à 711 000 l’année dernière.

    OK Diario, 29/09/2021

  • Insolite: Un harrag en fauteuil et une autre avec des béquilles

    Insolite: Un harrag en fauteuil et une autre avec des béquilles

    Algérie, Espagne, Migration, pateras, #Algérie, #Migration,

    « Je n’ai jamais vu ça avant » : un immigrant en fauteuil roulant et un autre en béquilles sur les bateaux à Alicante
    En 48 heures, 138 personnes sont arrivées sur la côte d’Alicante, dont deux bébés et deux femmes enceintes. L’un des 43 migrants secourus mercredi après-midi par les secours maritimes au large des côtes du sud d’Alicante est à mobilité réduite et transportait un fauteuil roulant à bord du bateau dans lequel il a été intercepté. Un autre, comme l’a fait remarquer la Croix-Rouge de la province à ce média, se déplace avec des béquilles.

    Le capitaine du bateau Salvamento Maritimo « Salvamar Mirfak », Juan Carlos Rodríguez, a déclaré que le premier immigrant est en bon état. Il a également exprimé sa surprise : c’est « incroyable », a-t-il dit, car en plus de vingt ans, il n’avait jamais vu » une telle situation.

    Le bateau dans lequel cet homme a été secouru a été intercepté à quelque 70 kilomètres de la côte, près de la ville d’Alicante. Ce sans-papiers est l’une des 43 personnes qui ont été secourues ce jeudi dans trois bateaux dans les eaux au sud de la Communauté de Valence, dans lesquelles se trouvent au moins cinq femmes et deux mineurs.

    L’interception de ces trois embarcations précaires intervient un jour après que six autres bateaux ont atteint les côtes d’Alicante avec un total de 95 personnes, dont cinq femmes (dont deux enceintes) et dix mineurs, la plupart d’origine syrienne, bien qu’il y ait aussi des Algériens. Cela porte à 138 le nombre de personnes secourues en 48 heures. D’autres observations de ces bateaux dans les eaux de la province d’Alicante ne sont pas à exclure.

    Bébés et femmes enceintes

    Il s’agit d’une semaine atypique en ce qui concerne l’arrivée de l’immigration clandestine sur la côte d’Alicante. Il est très rare que des personnes handicapées osent voyager dans ces embarcations précaires, mais en outre, ces dernières années, il était rare que des personnes d’origine syrienne tentent de rejoindre Alicante par la mer depuis l’Algérie.

    Il s’agit de personnes qui ont fui la guerre qui continue de ravager leur pays et qui, devant l’impossibilité d’entrer en Europe par voie terrestre, où l’agence Frontex contrôle les principales routes comme les Balkans, sont obligées d’opter pour d’autres routes plus dangereuses, comme l’Afrique du Nord.

    Comme ces personnes l’ont expliqué sur la terre ferme, elles ont traversé la Libye, un État défaillant où les migrants sont la principale cible, selon les ONG, jusqu’à ce qu’elles atteignent l’Algérie, où elles tentent de s’installer, sans succès, depuis un an et demi.

    L’objectif, cependant, n’était pas l’Espagne, mais l’Allemagne ; ou du moins, pour certains d’entre eux, à la recherche de leurs proches qui vivent et travaillent en Allemagne.

    Parmi ces personnes, deux bébés, l’un âgé de 8 mois et l’autre de moins de 2 ans, étaient parmi les plus remarquables. Les deux sont en bonne santé. Et aussi les deux femmes enceintes. L’une n’était enceinte que de huit semaines et l’autre, proche de l’accouchement (8 mois), a dû être admise à l’hôpital général d’Alicante où elle est sortie le jour même.

    El Español, 30/09/2021

  • Média : En Algérie, Albares parlera du problème des harragas

    Média : En Algérie, Albares parlera du problème des harragas

    Algérie, Espagne, Maroc, gaz, Medgaz, #Algérie, #Maroc, #Gaz,

    Selon El Confidencial, « Albares se rend en Algérie pour discuter du gaz, mais c’est l’immigration qui pose problème » . En effet, selon un journal local d’Alméria, le drame de l’immigration irrégulière vit l’un de ses pires moments dans la province avec le flot incessant de petites embarcations depuis le début de l’été et l’arrivée sur les plages ces derniers jours de près d’une dizaine de corps, dont celui d’un enfant.

    « Une vague irrépressible de migrants algériens a complètement dépassé les capacités des forces et des corps de sécurité de l’État à Almeria, qui fait face à une « situation spéciale » qui exige des « réponses spéciales », comme l’a reconnu cette semaine le subdélégué du gouvernement, Manuel de la Fuente », selon la même source.

    « Il n’y a jamais eu autant de bateaux qui arrivent à terre ». C’est ce qu’avouent ouvertement à ce journal des agents de la Garde civile ayant plus d’une décennie de travail sur la ligne de front du contrôle des flux migratoires qui ont évolué des grands infra-bateaux bondés de subsahariens aux embarcations rapides et petites avec des Algériens promus par des réseaux de trafic de personnes qui sont payés en moyenne 3.500 euros par voyage ».

    El Confidencial indique que « le ministre des affaires étrangères aurait préféré se rendre d’abord à Rabat, mais comme les autorités marocaines ne lui ont pas encore ouvert leurs portes, il a choisi de se rendre d’abord à Alger ».

    Le journal espagnole ajoute que « José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères, aurait aimé commencer son incursion au Maghreb par la traditionnelle étape de Rabat qui marque habituellement les débuts de tout nouveau chef de la diplomatie espagnole ».

    « C’est ainsi qu’il s’est exprimé lors de sa prise de fonction le 12 juillet, en ne mentionnant qu’un seul pays – le Maroc – avec lequel, a-t-il souligné, il est nécessaire de renforcer la relation d’ »amitié ». Mais Rabat n’est pas encore prêt à recevoir Albares », inidque-t-il.

  • Algérie: L’Espagne tente d’éviter une crise énergétique dans un mois

    Algérie: L’Espagne tente d’éviter une crise énergétique dans un mois

    Espagne, Algérie, gaz, Maroc, Gazoduc, #Algérie, #Maroc, #Gaz,

    L’Espagne cherche  » in extremis  » en Algérie pour éviter un effondrement énergétique dans un mois
    Le voyage d’urgence du ministre des affaires étrangères, accompagné de Naturgy et d’Enagás, vise à renouveler les accords de fourniture de gaz qui expirent le 31 octobre. La crise entre Rabat et Alger menace le pacte.

    José Manuel Albares se rend ce jeudi en Algérie par mesure d’urgence. Accompagné de Naturgy et d’Enagás, le ministre des affaires étrangères cherche à renouveler le gazoduc du Maghreb qui passe par Tarifa et qui fournit environ 26 % du gaz consommé en Espagne. Le problème est que l’accord actuel expire le 31 octobre et que le pacte est loin d’être rempli compte tenu de la grave crise diplomatique entre le Maroc et son voisin régional. Et l’échec de l’extension de ce pipeline pourrait conduire à un effondrement énergétique dans notre pays.

    Le chef de la diplomatie espagnole a déjà rencontré son homologue algérien, Ramtane Lamamra, la semaine dernière en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Cette deuxième réunion en quelques jours seulement est donc un signe clair de l’attention – et de l’inquiétude – qui existe à Madrid sur cette question.

    Le problème de l’approvisionnement en gaz algérien rejoint le front judiciaire de l’ »affaire Ghali », qui a éclaté en avril à la suite du geste de Madrid envers Alger pour qu’il admette incognito le chef du Front Polisario dans un hôpital de La Rioja en raison du risque de décès dû au coronavirus.

    Des sources diplomatiques estiment donc que le moment est venu pour l’Algérie de rembourser cette faveur à l’Espagne en augmentant les mètres cubes d’eau pompés dans le désert du Sahara ou en faisant une exception à la rupture des ponts avec le Maroc, qu’Alger a ordonnée ces derniers jours. Le dernier rebondissement a été la fermeture de l’espace aérien algérien à tous les avions civils et militaires marocains.

    L’Algérie a du gaz « à revendre ».

    Vingt-six pour cent de l’électricité produite en Espagne en septembre provenait de centrales à gaz à cycle combiné. Sans oublier qu’à l’approche de l’hiver, 29 % des chaudières espagnoles fonctionnent au gaz naturel. Ce scénario souligne l’urgence du voyage diplomatique pour répondre aux besoins énergétiques de l’Espagne à partir du 31 octobre.

    La délégation qui se rend en Algérie est confiante que les besoins des trois parties permettront de forger l’accord. L’Algérie a « beaucoup » de gaz, selon ceux qui connaissent ce scénario, et disposer d’un autre moyen de le pomper est idéal pour eux. Le Maroc perçoit une redevance pour le passage de l’infrastructure sur son territoire sous forme de fournitures de gaz. Et l’Espagne trouve ainsi le moyen de s’approvisionner en une matière première actuellement hors de contrôle sur le marché.

    Le problème est que depuis le mois d’août, l’hostilité entre le Maroc et l’Algérie s’est intensifiée en raison du différend sur la souveraineté du Sahara occidental. Ce conflit a atteint son paroxysme le 24 août, lorsque l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison d’une série d’ »actions hostiles » dont elle a accusé son voisin.

    Une décision qui a torpillé le renouvellement de ce pacte, malgré les pourparlers menés depuis avant le conflit, et qui a conduit à ce voyage d’urgence du gouvernement espagnol pour débloquer la situation.

    Que se passe-t-il s’il n’y a pas d’accord ?

    L’Espagne importe environ 51% du gaz qu’elle consomme par deux gazoducs en provenance d’Algérie. En plus du Maghreb, il existe un oléoduc maritime qui relie directement l’Algérie à l’Espagne, via la côte d’Almeria, fournissant 25% de cette matière première aux consommateurs espagnols. Cette infrastructure est le Medgaz, exploité par Naturgy et la société algérienne Sonatrach jusqu’en 2041.

    Les 49 % restants sont acheminés par des navires et des voies alternatives. Le problème est qu’en l’absence d’accord, le marché actuel des gaziers est tellement tendu que l’Espagne rencontrerait de grandes difficultés d’approvisionnement.

    Les marchés européens du gaz sont pris en étau depuis des mois entre les faibles niveaux actuels de stockage, la forte demande de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance d’Asie et la réduction de l’approvisionnement par gazoduc en provenance de Russie et de Norvège. Les prix quotidiens atteignent des sommets et les prix à terme pour cet hiver ont augmenté de 200 % pour dépasser 70 €/MWh.

    « Sonatrach a déclaré qu’elle pourrait fournir l’Espagne en cas de non-renouvellement et notre calcul confirme la déclaration de Sonatrach », expliquent les analystes de S&P Platts Analytics dans un récent rapport. « Toutefois, cette stratégie comporte des risques, comme le souligne notre analyse approfondie, notamment des pannes fréquentes dans les principales installations d’exportation de GNL », ajoutent-ils.

    Entre 2016 et 2020, l’Algérie a utilisé cette route pour transporter 34,8 kilomètres cubes de gaz naturel (Bcm), soit 52 % de ses exportations totales vers l’Espagne. « Nous pensons qu’un accord pour maintenir les flux à travers la partie marocaine du pipeline GME reste l’issue la plus probable des tensions en cours », soulignent les analystes de S&P.

    Le scénario est d’une extrême urgence. Des sources commerciales indiquent à Vozpópuli que la crise énergétique est devenue la principale préoccupation des entreprises et du gouvernement dans le cadre de la reprise post-pandémie. Et ce voyage diplomatique a tous les yeux rivés sur l’économie espagnole en raison des conséquences d’un éventuel échec.

    Voz Populi, 30/09/2021

  • L’Espagne tente d’éviter une crise énergétique dans un mois

    L’Espagne tente d’éviter une crise énergétique dans un mois

    Espagne, Algérie, gaz, Maroc, Gazoduc, #Algérie, #Maroc, #Gaz,

    L’Espagne cherche  » in extremis  » en Algérie pour éviter un effondrement énergétique dans un mois
    Le voyage d’urgence du ministre des affaires étrangères, accompagné de Naturgy et d’Enagás, vise à renouveler les accords de fourniture de gaz qui expirent le 31 octobre. La crise entre Rabat et Alger menace le pacte.

    José Manuel Albares se rend ce jeudi en Algérie par mesure d’urgence. Accompagné de Naturgy et d’Enagás, le ministre des affaires étrangères cherche à renouveler le gazoduc du Maghreb qui passe par Tarifa et qui fournit environ 26 % du gaz consommé en Espagne. Le problème est que l’accord actuel expire le 31 octobre et que le pacte est loin d’être rempli compte tenu de la grave crise diplomatique entre le Maroc et son voisin régional. Et l’échec de l’extension de ce pipeline pourrait conduire à un effondrement énergétique dans notre pays.

    Le chef de la diplomatie espagnole a déjà rencontré son homologue algérien, Ramtane Lamamra, la semaine dernière en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Cette deuxième réunion en quelques jours seulement est donc un signe clair de l’attention – et de l’inquiétude – qui existe à Madrid sur cette question.

    Le problème de l’approvisionnement en gaz algérien rejoint le front judiciaire de l’ »affaire Ghali », qui a éclaté en avril à la suite du geste de Madrid envers Alger pour qu’il admette incognito le chef du Front Polisario dans un hôpital de La Rioja en raison du risque de décès dû au coronavirus.

    Des sources diplomatiques estiment donc que le moment est venu pour l’Algérie de rembourser cette faveur à l’Espagne en augmentant les mètres cubes d’eau pompés dans le désert du Sahara ou en faisant une exception à la rupture des ponts avec le Maroc, qu’Alger a ordonnée ces derniers jours. Le dernier rebondissement a été la fermeture de l’espace aérien algérien à tous les avions civils et militaires marocains.

    L’Algérie a du gaz « à revendre ».

    Vingt-six pour cent de l’électricité produite en Espagne en septembre provenait de centrales à gaz à cycle combiné. Sans oublier qu’à l’approche de l’hiver, 29 % des chaudières espagnoles fonctionnent au gaz naturel. Ce scénario souligne l’urgence du voyage diplomatique pour répondre aux besoins énergétiques de l’Espagne à partir du 31 octobre.

    La délégation qui se rend en Algérie est confiante que les besoins des trois parties permettront de forger l’accord. L’Algérie a « beaucoup » de gaz, selon ceux qui connaissent ce scénario, et disposer d’un autre moyen de le pomper est idéal pour eux. Le Maroc perçoit une redevance pour le passage de l’infrastructure sur son territoire sous forme de fournitures de gaz. Et l’Espagne trouve ainsi le moyen de s’approvisionner en une matière première actuellement hors de contrôle sur le marché.

    Le problème est que depuis le mois d’août, l’hostilité entre le Maroc et l’Algérie s’est intensifiée en raison du différend sur la souveraineté du Sahara occidental. Ce conflit a atteint son paroxysme le 24 août, lorsque l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison d’une série d’ »actions hostiles » dont elle a accusé son voisin.

    Une décision qui a torpillé le renouvellement de ce pacte, malgré les pourparlers menés depuis avant le conflit, et qui a conduit à ce voyage d’urgence du gouvernement espagnol pour débloquer la situation.

    Que se passe-t-il s’il n’y a pas d’accord ?

    L’Espagne importe environ 51% du gaz qu’elle consomme par deux gazoducs en provenance d’Algérie. En plus du Maghreb, il existe un oléoduc maritime qui relie directement l’Algérie à l’Espagne, via la côte d’Almeria, fournissant 25% de cette matière première aux consommateurs espagnols. Cette infrastructure est le Medgaz, exploité par Naturgy et la société algérienne Sonatrach jusqu’en 2041.

    Les 49 % restants sont acheminés par des navires et des voies alternatives. Le problème est qu’en l’absence d’accord, le marché actuel des gaziers est tellement tendu que l’Espagne rencontrerait de grandes difficultés d’approvisionnement.

    Les marchés européens du gaz sont pris en étau depuis des mois entre les faibles niveaux actuels de stockage, la forte demande de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance d’Asie et la réduction de l’approvisionnement par gazoduc en provenance de Russie et de Norvège. Les prix quotidiens atteignent des sommets et les prix à terme pour cet hiver ont augmenté de 200 % pour dépasser 70 €/MWh.

    « Sonatrach a déclaré qu’elle pourrait fournir l’Espagne en cas de non-renouvellement et notre calcul confirme la déclaration de Sonatrach », expliquent les analystes de S&P Platts Analytics dans un récent rapport. « Toutefois, cette stratégie comporte des risques, comme le souligne notre analyse approfondie, notamment des pannes fréquentes dans les principales installations d’exportation de GNL », ajoutent-ils.

    Entre 2016 et 2020, l’Algérie a utilisé cette route pour transporter 34,8 kilomètres cubes de gaz naturel (Bcm), soit 52 % de ses exportations totales vers l’Espagne. « Nous pensons qu’un accord pour maintenir les flux à travers la partie marocaine du pipeline GME reste l’issue la plus probable des tensions en cours », soulignent les analystes de S&P.

    Le scénario est d’une extrême urgence. Des sources commerciales indiquent à Vozpópuli que la crise énergétique est devenue la principale préoccupation des entreprises et du gouvernement dans le cadre de la reprise post-pandémie. Et ce voyage diplomatique a tous les yeux rivés sur l’économie espagnole en raison des conséquences d’un éventuel échec.

    Voz Populi, 30/09/2021

  • Albares en Algérie dans un contexte de tension régionale

    Espagne, Algérie, Maroc, Gazoduc, #Algérie, #Maroc, #Gaz,

    Alger, 30 sept. (EFE) – Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, effectue aujourd’hui une visite officielle à Alger, à un moment où la tension politique augmente en Afrique du Nord et au milieu d’un âpre conflit politique entre l’Algérie et le Maroc, deux partenaires stratégiques pour l’Espagne et l’Union européenne.

    Un conflit qui n’a cessé de s’aggraver depuis qu’Alger a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août, et qui a eu l’effet le plus rapide et le plus visible sur le secteur de l’énergie, et en particulier sur l’approvisionnement de l’Europe en gaz algérien par le gazoduc que les deux pays partageaient.

    Cette rupture, qui place l’Espagne dans une situation difficile vis-à-vis de deux partenaires essentiels, a également signifié la fin des négociations pour le renouvellement de l’accord d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui part du gisement algérien de Hassi R’Mel et aboutit dans le sud de l’Espagne après avoir traversé le Maroc.

    La question de savoir comment compenser la fermeture de cette « autoroute du gaz », d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes de gaz par an, domine l’agenda d’Albares, qui voyage accompagné des présidents de Naturgy, Francisco Reynés, et d’Enagás, Antoni Llardén, à la recherche d’alternatives.

    Le 24 août, le ministre algérien de l’énergie, Mohamed Arkab, a annoncé qu’Alger ne renouvellerait pas les contrats d’approvisionnement avec Naturgy et le portugais Galp, qui expirent le 31 octobre, et qui laissent également le Maroc dans une situation compliquée, qui a demandé la médiation de l’Espagne.

    L’Algérie insiste toutefois sur le fait que le niveau d’approvisionnement de l’Europe sera maintenu grâce à l’augmentation de la capacité de l’autre grand gazoduc reliant le cœur du désert à l’Espagne via la Méditerranée, mais Madrid et les autorités européennes nourrissent de sérieux doutes quant à l’avenir.

    PROBLÈME DE MIGRATION

    Toutefois, l’agenda du ministre espagnol à Alger comprend également un deuxième sujet de grande préoccupation : l’augmentation de l’arrivée de bateaux en provenance de la côte algérienne, qui est devenue le premier point de départ de la migration irrégulière le long de la route de la Méditerranée occidentale.

    Cette route commence sur les plages de l’ouest de l’Algérie et se termine à Almeria, Murcie, Alicante et aux Baléares. Depuis le début de l’année, plus de cent personnes ont perdu la vie le long de cette route, selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une agence des Nations unies.

    La dégradation croissante de l’économie algérienne, dépendante du pétrole et du gaz et plongée dans une grave crise depuis la chute du prix des hydrocarbures en 2014, et l’amélioration de l’organisation des mafias algériennes sont les deux principales raisons de l’augmentation de cette route, déjà plus active que celle des Canaries.

    Bien que l’Espagne et l’Algérie aient des accords en la matière, comme pour la collaboration dans la lutte contre le djihadisme, des sources diplomatiques assurent à Efe que le moment est peut-être venu de les revoir et de les renforcer.

    LA QUESTION SAHRAOUIE

    Le troisième volet de la visite d’Albares en Algérie est la question du Sahara occidental, qui a pris un tournant ces dernières semaines après que le Maroc a accepté la nomination d’un nouvel envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura, après deux ans de refus et d’obstacles constants.

    Et la décision mercredi du Tribunal de l’UE d’annuler les accords de pêche et d’agriculture entre l’UE et le Maroc qui incluaient des exploitations agricoles dans le territoire du Sahara occidental, que le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtam Lamamra, a qualifié de « victoire retentissante » pour le peuple sahraoui.

    Dans une déclaration, Lamamra a souligné que « cette réalisation historique ouvre également une nouvelle étape dans la lutte du peuple du Sahara occidental pour l’exercice de son droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination, dans le sens où elle constitue un point de référence fondamental pour les instances internationales concernées » et a averti l’ONU qu’elle marque la voie à suivre pour résoudre la question de l’ancienne colonie espagnole.

    L’Algérie est le principal soutien politique, économique et militaire du Front Polisario qui, depuis un an, harcèle militairement le Maroc au niveau du mur de séparation érigé par Rabat dans le désert et demande la renégociation du cessez-le-feu obtenu par l’ONU en 1991, qui inclut la convocation d’un référendum d’autodétermination.

    Sur le même plan, la controverse sur l’entrée en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, qui a été transféré d’Algérie dans un avion médicalisé et qui, une fois remis du Covid-19, est rentré à Alger, où il a reçu un accueil chaleureux du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et de la direction militaire. EFE

    Swissinfo, 30/09/2021

  • Verdict du TJUE: L’Espagne veut que l’UE fasse appel

    Espagne, Maroc, TJUE, Sahara Occidental, #Maroc, #Sahara_Occidental,

    L’Espagne veut que l’UE fasse appel des jugements annulant les accords de commerce et de pêche avec le Maroc- Le Gouvernement demande le maintien des traités entre Bruxelles et Rabat jusqu’à l’arrêt définitif de la Cour européenne

    Le gouvernement espagnol demandera aux institutions européennes de faire appel devant la Cour de justice de l’UE des arrêts du Tribunal qui annulent les accords commerciaux et de pêche avec le Maroc pour ne pas avoir obtenu le consentement du peuple sahraoui, selon des sources gouvernementales. Les juges eux-mêmes, d’accord avec le Front Polisario, suspendent sa demande pour une période maximale de deux mois, arguant que l’annulation des accords avec le Maroc « avec effet immédiat pourrait avoir des conséquences graves sur l’action étrangère de l’Union et remettre en cause le droit sécurité des engagements internationaux assumés par elle ».

    L’Espagne souhaite que le Conseil de l’UE, qui représente les États membres, profite de ce moratoire de deux mois pour présenter un pourvoi devant la Cour de justice de l’UE, qui est la plus haute instance du Tribunal, basée à Luxembourg. L’objectif est que, une fois le pourvoi admis au traitement, la Cour de justice suspende provisoirement les peines jusqu’à leur prononcé définitif, ce qui pourrait prendre au moins un an, selon les sources consultées.

    Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a souligné aujourd’hui que le Maroc est un « partenaire stratégique » pour l’Espagne et que la décision de justice « ne remet pas en cause » les relations bilatérales. S’adressant aux journalistes, Planas a ajouté qu’une fois qu’ils ont étudié les condamnations, les institutions européennes sont compétentes pour faire appel et, en attendant, les accords restent en vigueur à titre provisoire. Le gouvernement, a-t-il ajouté, préservera les intérêts des pêcheurs espagnols par rapport à la décision du tribunal luxembourgeois, rapporte Europa Press.

    L’annulation des accords entre l’UE et le Maroc a un impact direct sur l’Espagne, qui est le principal partenaire commercial du pays voisin et dont le pavillon est arboré par 93 des 128 navires européens qui pêchent dans les eaux du Sahara occidental. La décision judiciaire intervient également à un moment critique pour les relations entre Madrid et Rabat, alors que la crise diplomatique qui a été déclenchée par l’accueil en Espagne pour des raisons humanitaires n’a pas encore été définitivement close (il souffrait d’un état grave du covid) le dirigeant du Front Polisario, Brahim Gali, et l’entrée irrégulière de plus de 10 000 immigrés à Ceuta au 17 mai.

    L’objectif des Affaires étrangères est de convaincre les autorités marocaines qu’il s’agit d’une décision des instances judiciaires européennes à laquelle le gouvernement espagnol non seulement ignore totalement mais est également en désaccord avec elle ; et essayer de faire en sorte que ce revers ne fasse pas dérailler le processus de normalisation diplomatique entre les deux pays, qui est bien avancé.

    Le ministre espagnol José Manuel Albares et son homologue marocain Naser Burita avaient prévu de se rencontrer la semaine dernière pour la célébration de l’Assemblée générale de l’ONU, mais finalement le second ne s’est pas rendu à New York et tous deux se sont entretenus par téléphone, acceptant de se voir en personne. .sur un rendez-vous pour lequel il n’y a pas encore de date.

    Albares ne s’est pas encore rendu à Rabat, mais ce jeudi il effectuera son premier déplacement à Alger, dans le but de garantir l’approvisionnement en gaz algérien à l’Espagne après, avec la rupture des relations entre les deux pays en toile de fond, l’Algérie a annoncé que à partir du 31 octobre, elle suspendra l’exportation de gaz vers l’Europe via le gazoduc qui traverse le Maroc. Le ministre se déplace accompagné des présidents de Naturgy, Franscisco Reynés, et Enagas, Antonio Llardén, selon des sources diplomatiques.

    Le président de la Junta de Andalucía, Juan Manuel Moreno, a demandé ce mercredi au gouvernement de « veiller sur les intérêts » de la flotte andalouse qui opère dans le cadre de l’accord avec le Maroc ; Tandis que la Gauche unie a qualifié la décision judiciaire de « très bonne nouvelle pour le peuple sahraoui et sa lutte pour la décolonisation » et a demandé la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

    El País, 29/09/2021

  • Espagne: La patronale réassure au sujet de du gaz algérien

    Espagne: La patronale réassure au sujet de du gaz algérien

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    Pour Sedigas, l’approvisionnement en gaz de l’Espagne est garanti malgré le conflit entre l’Algérie et le Maroc.

    La société gazière espagnole Sedigas estime que le conflit entre l’Algérie et le Maroc, qui menace d’affecter le gazoduc Maghreb-Europe, finira par être résolu, et considère que l’approvisionnement en gaz de l’Espagne est de toute façon garanti. C’est ce qu’a expliqué dans une interview accordée à EFE le président de Sedigas, Joan Batalla, qui a souligné que  » l’Algérie est l’un des plus importants fournisseurs de gaz de l’Espagne « , étant donné qu’elle fournit actuellement 44,9 % du gaz consommé par le pays.

    Toutefois, il s’est dit convaincu que ce conflit ne causera pas de problèmes d’approvisionnement en gaz pour l’Espagne, car le Maroc et l’Algérie ont tous deux démontré leur fiabilité en matière d’approvisionnement en gaz à de nombreuses autres occasions.

    Le 24 août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, avec lequel elle a des différends au sujet du Sahara occidental, et deux jours plus tard, elle a annoncé son intention de faire transiter tout le gaz qu’elle fournit à l’Espagne par le gazoduc Medgaz, qui relie directement l’Algérie à l’Espagne.

    L’Algérie a ainsi laissé entendre qu’elle excluait l’autre gazoduc, le gazoduc Maghreb-Europe, qui transporte le gaz algérien vers l’Espagne via le territoire marocain, et dont le contrat expire fin octobre.

    « Nous fournissons du gaz algérien depuis de nombreuses décennies et, au-delà des tensions opérationnelles qui ont pu survenir, l’approvisionnement en provenance d’Algérie et du Maroc a été fiable, donc je pense qu’au-delà des négociations contractuelles, cette situation sera résolue », a déclaré M. Batalla.

    « Il n’existe aucun élément susceptible de remettre en cause la fiabilité des deux pays », a-t-il ajouté.

    En fait, l’Algérie elle-même a déjà fait savoir que ses frictions avec le Maroc n’affecteraient pas l’approvisionnement en gaz de l’Espagne, qui serait uniquement acheminé par le gazoduc Medgaz, bien que les tensions entre ces deux pays d’Afrique du Nord aient ouvert le débat sur la sécurité de l’approvisionnement en gaz par l’Espagne.

    Sur ce point, M. Batalla a souligné que l’Espagne, malgré son manque de ressources énergétiques et sa capacité d’interconnexion réduite, dispose d’une « grande diversité d’approvisionnement en gaz », puisqu’elle reçoit du gaz naturel liquéfié de 15 pays.

    « Il existe des alternatives en cas de situation imprévue », a déclaré M. Batalla, qui a également souligné qu’Enagás allait fournir une plus grande capacité pour les méthaniers et que le pays disposait de six usines de regazéification.

    D’autre part, M. Batalla a attribué la forte augmentation des prix du gaz ces dernières semaines à la demande asiatique et à l’évolution des droits d’émission de CO2, une situation qui pose problème dans des pays comme le Royaume-Uni.

    Quant à l’ensemble des mesures adoptées par le gouvernement pour tenter de freiner l’augmentation des prix de l’électricité, M. Batalla a de nouveau appelé à une réduction de la taxation du gaz – tant la TVA que l’impôt spécial sur les hydrocarbures – en tenant compte des consommateurs vulnérables, comme cela a été fait pour l’électricité.

    En ce qui concerne l’impact des prix élevés du gaz sur le prix de l’électricité, il a souligné que les prix du gaz ne sont pas fixés « ni par les entreprises du secteur ni par le gouvernement », mais par les marchés internationaux.

    En fait, il a assuré que les centrales à cycle combiné – des centrales qui brûlent du gaz pour produire de l’électricité – ne couvrent même pas leurs coûts de fonctionnement et que, malgré cela, elles sont « essentielles » pour éviter les pannes d’électricité.

    Pour cette raison, M. Batalla estime que le gouvernement, une fois le problème des prix de l’électricité surmonté, devrait dans quelques mois « définir le cadre de rémunération pour que les centrales à cycle combiné » puissent au moins récupérer leurs coûts d’exploitation.

    Les centrales à cycle combiné fonctionnent actuellement à 20 % de leur capacité et M. Batalla a souligné que le Plan national intégré de l’énergie et du climat (PNIEC), qui définit la feuille de route énergétique jusqu’en 2030, prévoit un poids des centrales à cycle combiné similaire à celui de l’actuel.

    « Au cours des deux derniers mois, les centrales à cycle combiné ont représenté en moyenne 16 % de la couverture de la demande grâce au vide thermique laissé par les énergies renouvelables, l’hydroélectricité ou le nucléaire », a expliqué M. Batalla.

    D’une part, il a revendiqué le rôle que les gaz renouvelables – tels que le biométhane ou le biogaz – peuvent jouer à court terme en faveur de la décarbonisation de l’économie et du rééquilibrage territorial en Espagne et, d’autre part, le rôle clé que l’hydrogène vert peut jouer à l’avenir à long terme.

    El Periodico, 27/09/2021

  • Espagne: Le procureur général demande le classement de l’affaire de Ghali

    Espagne: Le procureur général demande le classement de l’affaire de Ghali

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    Espagne: Le procureur général considère l’imputation de Laya comme « impertinente » et demande le classement de l’affaire de Ghali.

    Le gouvernement accuse le juge de favoriser une enquête prospective et insiste sur le fait qu’il n’était pas nécessaire que le chef du Front Polisario passe par le contrôle des passeports « si contesté » car il possède une carte d’identité espagnole.

    Le bureau du procureur général de l’État a pris la défense d’Arancha González Laya. Après avoir annoncé qu’elle le représentera après sa mise en examen dans le cadre de l’affaire ouverte pour l’entrée de Brahim Ghali en Espagne, les services juridiques du gouvernement sont allés plus loin en qualifiant cette convocation d’ »impertinente ». Ils s’en prennent également au magistrat en charge de cette enquête, Rafael Lasala, qu’ils accusent de promouvoir une enquête « prospective » dans le but de « trouver quelque chose » pour incriminer l’ancienne ministre des affaires étrangères.

    C’est ce qui ressort d’une lettre envoyée à l’affaire et reprise par Vozpópuli dans laquelle ils demandent une nouvelle fois la clôture de la procédure car ils estiment qu’il n’y a pas de véritables preuves contre les accusés. Le bureau de l’avocat -qui a déjà assuré la défense de Camilo Villarino- défend le fait que le leader du Front Polisario est entré en Espagne sans passer par le contrôle des passeports « si contesté », puisqu’il possède la nationalité espagnole et un DNI (carte d’identité) valide.

    Le gouvernement réagit ainsi à l’inculpation de l’ancienne chef de la diplomatie espagnole, après que son ancien bras droit, Camilo Villarino, a expliqué dans sa déclaration devant le tribunal qu’il suivait les ordres de l’ex-ministre. Selon lui, les indications qu’il a données sur l’arrivée de Ghali en Espagne le 18 avril provenaient de González Laya. Villarino a assuré qu’elle lui avait dit qu’il devait effectuer le processus discrètement car il y avait des pays tiers qui n’étaient pas au courant de son arrivée en Espagne (en référence au Maroc).

    Sa version, ainsi que les whatsapps inclus dans l’affaire, ont conduit à l’imputation de l’ex-ministre ainsi qu’à la convocation comme témoins de l’ex-chef de cabinet de Carmen Calvo, Isabel Valldecabres, et de son homologue du ministère de l’Intérieur, Susana Crisostomo. Le magistrat en charge de la Cour d’Instruction numéro 7 de Saragosse (qui a déjà avancé que selon ce que déclare Valldecabres, il décidera s’il convoque l’ex-vice-président du gouvernement comme témoin), tente d’enquêter si les crimes de prévarication et de fausse documentation ont été commis à l’occasion de l’entrée du leader sahraoui et de son départ, qui a eu lieu le 2 juin.

    « Procédures inutiles ».

    À cet égard, le bureau du procureur de l’État surveille la prochaine date de comparution de González Laya, qualifiant sa convocation d’ »impertinente ». Plus précisément, l’avocate de l’État, María del Mar González Bella, assure que la déclaration de l’ex-ministre « ne va pas apporter d’éclaircissements supplémentaires sur les faits faisant l’objet de l’enquête » et souligne que si la décision d’autoriser Ghali à entrer en Espagne pour des raisons humanitaires sans contrôle de passeport « est conforme à la loi », il serait « indifférent » de savoir qui a pris la décision de le faire atterrir sur la base aérienne militaire de Saragosse.

    Alors que les accusations soutiennent qu’il s’agit d’un cas d’entrée furtive et hors la loi, étant donné que l’avion de Brahim Ghali n’a pas passé les contrôles de douane et de passeport, le bureau du procureur général est d’un avis contraire. En effet, elle s’en prend au juge pour avoir tenté de trouver des preuves d’un crime en l’absence de données incriminant le gouvernement et décrit les procédures convenues dans le cadre de cette affaire pénale comme « inutiles et superflues ». Parmi eux, il y a celui dirigé contre le bureau Sirene en Espagne.

    L’objectif de cette mesure, a avancé Vozpópuli, est de clarifier s’il y a eu des « signalements aux fins d’arrestation ou de localisation » du dirigeant du Front Polisario dans l’un des 26 États qui font partie de l’espace Schengen. « Y a-t-il une indication qu’à Sirene il y a une quelconque mesure agréée par les autorités d’autres États, ou simplement en l’absence de mesures agréées par les Cours centrales d’instruction, on cherche un prétexte pour maintenir ouverte une enquête pour le délit de recel qui a été entièrement réfuté ? », demandent les services juridiques du gouvernement.

    Voz Populi, 27/09/2021