Étiquette : Eva Kaili

  • Panzeri confond Kaili et Cozzolino et parle de Comi et Camusso

    Tags : Qatargate, Maroc-Qatar-gate, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Andrea Cozzolino, Lara Comi, Susanna Camusso,

    par Giuseppe Guastella
    Les aveux de l’ancien PD et d’Articolo1 : les députés européens et le candidat FI auraient reçu 250 000 euros chacun. Les avocats nient

    Les aveux à Bruxelles d’Antonio Panzeri aggravent la situation au Qatargate des députés européens Andrea Cozzolino et Eva Kaili, lesquels auraient reçu chacun 250 000 euros, ainsi que de la candidate FI Lara Comi. Des soupçons, tous à éclaircir, même sur l’ancienne secrétaire de la CGIL, Susanna Camusso.

    Panzeri révèle que pour faire plier la politique du Parlement européen en faveur du Qatar, du Maroc et même de la Mauritanie, lui et son associé Francesco Giorgi auraient encaissé environ 2,6 millions d’euros depuis 2018, dont 2,2 millions pour le seul Qatar. Les procès-verbaux, publiés en Belgique par Le Soir et Knack et en Italie par La Repubblica, précisent qu’une partie des fonds en provenance de Doha, 250 000 €, est arrivée dans la société Equality créée et fermée à Milan par la comptable de Panzeri, Monica Bellini, assignée à résidence. Panzeri, qui préfigurait la non-réélection à Bruxelles, a parié sur ceux qui « seraient certainement élus, j’avais donné deux noms aux Qataris : Andrea Cozzolino et Lara Comi ; et Giorgi a parlé de sa partenaire Eva Kaili ».

    Entre mars et avril 2019, les trois candidats auraient participé à une réunion à Doha. Selon Le Soir, Panzeri affirme que 1,2 million d’euros en liquide sont arrivés chez Giorgi : « Il y avait aussi 250 000 pour moi et Giorgi » qui les a « remis » à Kaili et Cozzolino. En ce qui concerne Comi, il ne sait pas s’il a reçu de l’argent, mais il dit qu’elle l’a appelé « en avril ou mai 2019 » pour lui demander de « récupérer un sac dans son appartement à Bruxelles ». Lorsque, peu après, Comi a été arrêtée à Milan dans le cadre de l’enquête de la Mensa dei poveri, Panzeri s’est rendu à l’appartement avec son assistant et a vu dans le sac ’60-70 mille euros’ en espèces, qu’il n’a toutefois pas comptés. « J’ai tout pris, j’ai décidé de jeter l’argent à la poubelle ». Comi n’a pas été réélu et est retourné à l’Europarlement en septembre 2022, lorsque Berlusconi a opté pour le Sénat italien.

    Le Qatar cherchait à s’attirer les faveurs des syndicats internationaux en raison des problèmes qu’il rencontrait avec les droits des travailleurs sur les chantiers de la Coupe du monde. Le nom de Susanna Camusso, candidate en 2018 au poste de secrétaire de la Confédération syndicale internationale, apparaît ici. Panzeri affirme que le Qatar lui avait remis 600 000 euros pour l’aider mais qu’au final, l’assistant de Camusso disait qu’il n’avait besoin  » que  » de 50 000 euros. Il partagea alors 50 000 euros avec Giorgi et garda les 500 000 restants pour lui. Eva Kaili, affirme Panzeri, aurait soutenu les intérêts qataris.

    Comme lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde à Doha, lorsqu’il aurait demandé au président de la FIFA, Infantino, d’intervenir auprès du président français Macron, qui était contre l’octroi d’une exemption de visas aux Qataris pour entrer dans les pays de l’UE. ‘Je ne sais pas s’il l’a fait’, précise-t-il. Sur Cozzolino, en revanche, il affirme qu’Atmoun, l’ambassadeur de Rabat à Varsovie impliqué en tant qu’émissaire du Maroc, l’a appelé en lui demandant « si je pouvais lui avancer 10 000 euros pour Cozzolino : je l’ai fait « . Toutes les personnes mentionnées ou leurs avocats ont nié les propos de Panzeri.

    Source

    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Parlement_européen #Corruption #Panzeri #Cozzolino #Comi #Camusso

  • Qatargate: Tarabella devait recevoir 250.000 euros, selon Panzeri

    Tags : Mark Tarabella, Antonio Panzeri, Parlement Européen, corruption, Eva Kaili, Francesco Giorgi,

    Marc Tarabella devait recevoir au total 250.000 euros, selon des comptes rendus des auditions de Pier Antonio Panzeri devant l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) datés des 2 et 13 février, ainsi que d’autres documents issus du dossier d’instruction de l’affaire de corruption au Parlement européen consultés par Le Soir et Knack.

    « Il pouvait me dire oui ou non, il m’a dit oui », a témoigné Panzeri, sous statut de repenti. Entendu le 13 février, il a donc réitéré ses accusations contre M. Tarabella. Le premier échange d’argent, 20.000 euros, aurait eu lieu peu après les élections européennes de 2019, dans un restaurant de Saint-Gilles. Puis auraient suivi d’autres dons, pour un total « de 120.000 à 140.000 euros », entre juin 2019 et juin 2022. L’ambition était, dit encore M. Panzeri, que Marc Tarabella ait reçu à la fin de la législature, en 2024, un total de 250.000 euros.

    « Marc Tarabella est bien sûr tout à fait disposé à répondre à cette nouvelle version des aveux du pseudo-repenti Panzeri », a réagi son avocat Me Töller. « Il n’a rien à se reprocher (…) Devant les enquêteurs, il n’a évité aucune question et y a toujours répondu en toute franchise ». Et de rappeler « qu’aucune perquisition n’a donné le moindre résultat. Il est inculpé et emprisonné sur les seuls dires d’un homme qui a reconnu être à la tête d’une organisation criminelle. Ce n’est pas acceptable. »

    Par ailleurs, l’ancien eurodéputé italien de 67 ans admet avoir reçu, avec Francesco Giorgi (son ancien assistant parlementaire et le compagnon d’Eva Kaili, elle aussi inculpée), au moins 2,6 millions d’euros de la part du Qatar, du Maroc et de la Mauritanie

    Pier Antonio Panzeri a également porté de nouvelles accusations contre Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen ainsi que les eurodéputés Andrea Cozzolino et Lara Comi. Cette dernière, membre de Forza Italia, est citée pour la première fois dans ce dossier. 

    Le Vif, 25/02/2023

    #Maroc_Qatar_gate #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Mark_Tarabella

  • Un sac avec 60 000 euros. Qatargate, Panzeri fait appel à Lara Comi

    Tags : Antonio Panzeri, Parlement Européen, corruption, Andrea Cozzolino, Eva Kaili, Susanna Camusso, FIFA, Gianni Infantino, Giuseppe Meroni, Francesco Giorgi,

    par Sandro De Riccardis, Luca De Vito

    Lors des interrogatoires, l’ancien député européen parle de sa collègue élue à Strasbourg avec Forza Italia : « Elle m’a demandé d’aller chez elle, de prendre la valise et de la garder ».

    Milan – « Il y a eu une réunion à Doha, au printemps 2019, avec le ministre Al Marri, Francesco Giorgi, l’Algérien (Boudjellal, ndlr) et moi-même, Andrea Cozzolino, Lara Comi. Je crois qu’Eva Kaili était présente, mais la décision prise, en termes d’argent pour les députés, l’incluait. À la fin, les Qataris ont décidé de mettre à disposition de chacun 250 000 euros pour les campagnes électorales des trois. Et cela a été fait ».

    Nous sommes le 13 février : l’ancien député européen Pd (puis de l’Articolo 1) Antonio Panzeri reconstitue avec les procureurs de Bruxelles Michael Claise et Raphael Malagnini le réseau des politiciens à la solde du Qatar, du Maroc et de la Mauritanie. Où l’on retrouve, pour la première fois, la députée européenne de Forza Italia, Lara Comi. Des mots contenus dans une série de documents que la Repubblica a lus avec Le Soir et Knack. Mais Panzeri parle aussi du financement présumé par le Qatar de la campagne de Susanna Camusso pour devenir leader du syndicat mondial, et de la pression présumée de Kaili sur le chef du football mondial, Gianni Infantino, sur la question des visas. Panzeri était impliqué dans l’accord par lequel Cozzolino, Comi et Kaili auraient accepté l’argent du Qatar. Il est important de réfuter l’idée que je suis le grand patron. Ces personnes ont accepté de l’argent en échange de la protection des intérêts qataris dans le cadre de leur travail parlementaire. Il a été convenu que Giorgi assumerait le rôle d’assistant de Cozzolino. L’argent arrive chez lui, un million deux cent cinquante mille euros en liquide. Il y avait aussi 250.000 euros pour moi et pour lui ».

    De l’argent pour Comi

    « En 2019, Comi m’a appelé pour me demander une faveur, si je pouvais récupérer un sac dans son appartement à Bruxelles et le mettre de côté ». Panzeri a reçu l’appel à Milan, il a donc demandé à son assistant Giuseppe Meroni de récupérer le sac. « Meroni chercha le sac, qu’il a emporté avec lui ». Panzeri se souvient que Comi a ensuite été arrêté dans le cadre de l’enquête de la ‘Mensa dei poveri’. « Suite à la situation, je suis allé voir Meroni et nous avons ouvert le sac. J’ai vu des vêtements et des livres vides à l’intérieur, avec de l’argent liquide entre 60 et 70 mille euros, je n’ai pas compté. Alors j’ai tout pris, j’ai décidé de jeter l’argent à la poubelle. Meroni a vu l’argent mais n’a rien pris ». Panzeri dit avoir parlé à Comi. « Je lui ai simplement dit que l’argent avait disparu. (…) Sur le sac, je lui ai dit que l’affaire était close et elle ne m’a rien demandé d’autre. Je ne sais pas d’où venait l’argent de ce sac ». L’ancien député européen est donc incapable de reconstituer s’il s’agissait d’une partie des 250 000 euros provenant de l’accord avec le Qatar ou d’une somme liée à d’autres événements. L’avocat de Comi, Gian Piero Biancolella, précise que « Comi n’a jamais accepté de financement illicite pour la campagne 2019 ».

    L’amitié avec les Marocains

    Lors du précédent interrogatoire, le 2 février, Panzeri a évoqué son amitié avec Abderrahim Atmoun, l’ambassadeur du Maroc à Varsovie. « En 2014, il m’a dit qu’il voulait m’aider dans ma campagne électorale. Il a suggéré d’organiser une fête à laquelle étaient invités les Marocains de souche qui avaient voté en Italie ». Panzeri raconte avoir loué le Blue Note, à Milan, payé par Atmoun, « environ 50 mille euros (…) ». En 2014, après l’élection, j’ai reçu une forme de Légion d’honneur à Rabat de la part du roi du Maroc. C’était la fête du trône. Ma fille était présente ».

    Le problème des visas du Qatar

    Une partie des questions concerne la récente Coupe du monde au Qatar. Kaili, dit Panzeri, a été invitée à l’ouverture par le Qatar et Infantino. Comme la question des visas était en discussion et que les Français avaient une attitude hostile, Giorgi m’a dit qu’elle avait demandé à Infantino d’intervenir auprès de Macron pour la question des visas. Je ne sais pas si elle l’a fait ».

    Soutien à Camusso

    Le groupe aborde également l’élection en 2018 du président de l’Union mondiale des syndicats. Panzeri se souvient d’une réunion à Bruxelles. Il y avait Giorgi, Al Marri, l’Algérien et moi. On m’a demandé qui était le candidat italien. J’ai dit que je connaissais Camusso parce que nous avions été dans le même syndicat (CGIL, éd.). Ils m’ont dit qu’ils seraient heureux de la rencontrer et de l’aider. Je lui ai parlé à Milan et elle m’a dit qu’elle était disponible pour cette rencontre, qui a eu lieu quelques semaines plus tard ». Il n’a pas été question d’argent mais d’aide aux unions africaines et au Moyen-Orient. Auparavant, nous avions identifié un montant de 600 000 euros (…) qui m’avait été remis par l’Algérien dans un sac et qui constituait une bonne partie de l’argent trouvé chez moi. J’ai ensuite appris que 50 000 euros étaient suffisants. Il me restait donc 500 000 euros que j’ai gardés ». On ne m’a pas demandé de soutenir le Qatar de quelque manière que ce soit, et il n’a jamais été question d’argent », répond M. Camusso, « Je sais que d’autres syndicats ont fait des dons à des organisations plus pauvres. Je n’étais pas directement impliqué et je ne connais pas les détails ».

    La Repubblica, 25/02/2023

    #Maroc_Qatar_gate #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri

  • Qatargate : Nouveau témoignage de Francesco Giorgi

    Tags : Qatargate, Francesco Giorgi, Eva Kaili, Antonio Panzeri, Parlement européen, corruption,

    Nouveau témoignage du partenaire d’Eva Kaili, Francesco Giorgi, qui aurait joué un rôle central dans le scandale de corruption du Qatar Gate.

    Le compagnon d’Eva Kaili, Francesco Giorgi, incarcéré depuis deux mois dans les prisons de Saint Gilles, devrait comparaître aujourd’hui (23/02) devant les autorités judiciaires de Bruxelles pour faire une nouvelle déclaration. Il semble que le rôle joué par Georgi dans le Qatargate a été encore plus déterminant que les estimations initiales, c’est pourquoi sa détention devrait être prolongée.

    Selon Politico, qui cite le mandat d’arrêt d’Eva Kaili, Giorgi était « l’intermédiaire » reliant Pantseri à l’eurodéputé grec. « L’enquête indique que des ordres ont été donnés par Panzeri au mari de l’accusée », indique le mandat, selon lequel Panzeri s’est tourné vers Giorgi lorsqu’il a voulu influencer Eva Kaili.

    Le mandat indique également que Giorgi aidait officieusement Kaili à payer un « deuxième appartement » qu’il avait acheté en son nom, ce qui, selon la publication, « montre » qu’Eva Kaili était au courant des revenus de son partenaire. Il convient de noter que le père d’Eva Kaili a rendu visite à Francesco Giorgi en prison mardi (22/2), selon de sources médiatiques. Politico parle de plusieurs millions d’euros entre les mains des principaux suspects du Qatargate.

    Il décrit même les 1,5 million d’euros découverts par la police belge lors de l’opération qui a révélé le réseau supposé de corruption au Parlement européen comme la « partie émergée de l’iceberg ». Les « sommes d’argent importantes », ajoute le mandat obtenu par Politico, « ont été secrètement versées en espèces depuis le Maroc et le Qatar ».

    Demande d’exception du juge

    Parallèlement, la demande d’exemption du juge d’instruction Michel Cléz est pendante. Il a refusé de se récuser de l’affaire, et les juges décideront finalement de la manière de le gérer, car les juges restants du panel voteront pour récuser leur collègue ou s’il restera en place.

    La semaine dernière, il n’avait pas participé car c’était le jour où l’exemption avait été demandée. Il y avait une marge pour lui de décider lui-même s’il voulait se retirer et se retirer du processus, ce qu’il a refusé de faire. C’est donc maintenant à ses collègues d’apporter une réponse définitive.

    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Parlement_européen #Corruption #Francesco_Giorgi

  • Qatargate : Les 1,5 million d’euros saisis n’est que la pointe de l’iceberg

    Tags : Parlement européen, corruption, Maroc, Qatar, Eva Kaili, Antonio Panzeri,

    Le Qatar et le Maroc n’auraient pas déboursé 1,5 million d’euros, mais « plusieurs millions » pour soudoyer des membres du Parlement européen. Politico écrit cela sur la base du mandat d’arrêt contre Eva Kaili, l’une des figures clés du scandale.

    Depuis la révélation du scandale des pots-de-vin, la police belge a déjà trouvé environ un million et demi d’euros en liquide. Les enquêteurs ont pu relier environ la moitié d’entre eux à Eva Kaili, l’eurodéputée grecque qui est en prison comme l’un des principaux suspects du scandale. Une autre grande partie de la somme a été trouvée dans les quartiers de l’eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri.

    Mais selon le mandat d’arrêt de Kaili, que le média européen Politico a pu consulter, la police soupçonne qu’il s’agit en réalité de « plusieurs millions d’euros ». Ils n’ont pas encore tous été retrouvés. Le porte-parole du parquet belge confirme à Politico que la police enquête toujours sur le montant total.

    PAS DE NOUVEAUX NOMS

    La révélation augmente encore l’ampleur du scandale de la corruption. Bien que le montant total ne soit pas la seule chose qui compte, déclare le professeur de politique européenne Hendrik Vos (UGent). « Bien sûr, cela en dit long sur la volonté du Maroc et du Qatar de vérifier leur image. Mais la principale question pour moi demeure : combien de personnes sont impliquées ? Lorsque l’affaire est sortie pour la première fois, il a été suggéré que ce que nous savions n’était que le début. Mais j’ai l’impression que s’il y a des noms supplémentaires, ils commenceront à sortir maintenant de toute façon. Jusqu’à présent, cela ne concernait qu’une poignée de personnes, qui avaient apparemment un besoin urgent d’argent. D’une certaine manière, il est donc également rassurant que la corruption ne soit pas si profondément enracinée au parlement.

    En tout cas, Politico ne mentionne aucun nouveau nom. Cependant, après l’arrestation de son mari et coaccusé Francesco Giorgi, Kaili aurait cité à la fois Panzeri et deux autres députés européens inconnus. Le mandat d’arrêt mentionne également une Néerlandaise avec qui Kaili van Panzeri n’était plus autorisé à avoir de contact. En outre, le document identifie le ministre du travail qatari Ali bin Samikh Al Marri comme une figure centrale. Il aurait « vérifié » Panzeri.

    Kaili et son mari sont tous deux en prison, soupçonnés de corruption et de blanchiment d’argent, mais maintiennent leur innocence. Selon le mandat d’arrêt, il y a suffisamment de preuves. Par exemple, Kaili aurait su que son mari avait acheté un deuxième appartement, à son nom, avec de l’argent du Qatar.

    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Parlement_européen #Corruption

  • Un ministre qatari est le cerveau du Qatargate -justice belge-

    Tags : Maroc, Qatar, Marocgate, Moroccogate, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri, Ali bin Shamikh Al Marri, Eva Kaili, Maria Arena, Alessandra Moretti, Andrea Cozzolini, Marc Tarabella,

    Ali bin Samikh Al Marri, chef du ministère du travail, contrôlait les activités du Parlement européen.

    La justice belge a identifié Ali bin Samikh Al Marri, ministre du travail du Qatar, comme le cerveau de tout le système de corruption au sein du Parlement européen. Il était chargé de contrôler le travail du principal suspect dans l’affaire du Qatargate, l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri. À la mi-janvier, il a conclu un accord avec le ministère public disant qu’il se repentait de ses actes et a également signé un document de coopération avec la justice belge. Or, selon le magazine Político, le rapport de la justice belge décrit le réseau établi à Bruxelles dans lequel Panzeri était l’homme du Qatar en Europe, toujours contrôlé par le ministre qatari. Les autres noms clés de ce complot étaient l’ancienne vice-présidente de la Chambre, la Grecque Eva Kaili, Maria Arena, Alessandra Moretti, Andrea Cozzolini et Marc Tarabella.

    Le 1er novembre, l’ambassadeur de l’UE au Qatar, Cristian Tudor, a partagé sur les médias sociaux des images qui, à la suite de l’enquête sur le Qatargate, ont pris un nouveau sens. L’homme politique a rendu compte de la rencontre entre Eva Kaili et le ministre Al Marri, au cours de laquelle elle l’a félicité pour « l’engagement du Qatar à poursuivre les réformes du travail après la Coupe du monde et lui a souhaité un bon tournoi ». Un mois plus tard, en décembre, le nom d’Eva Kaili est apparu dans les médias à propos du scandale de corruption. Malgré cette relation entre l’ancien vice-président et le ministre, la justice belge affirme que les deux n’ont pas interagi, mais que Francesco Girogi était chargé de faire la liaison. Il avait été le conseiller de Panzeri et, au moment de l’enquête, il était le partenaire de Kaili et le père de sa fille, qu’il avait rencontrée alors qu’il travaillait à Bruxelles. Le document indique que les ordres du Qatar ont été donnés par Panzeri à Giorgi, qui les a communiqués à sa femme.

    De nouveaux socialistes mis en cause dans l’enquête sur le Qatargate

    Jeudi dernier, 16 février, la justice belge a impliqué d’autres eurodéputés du groupe socialiste dans son enquête sur le Qatargate et le Maroc. La Belge Marie Arena et l’Italienne Alessandra Moretti sont citées dans le mandat d’arrêt contre l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino pour corruption et blanchiment d’argent et auraient agi sur les ordres de Panzeri lors d’une réunion sur une éventuelle résolution du Parlement européen sur le Qatar. Panzeri, qui n’était plus eurodéputé, aurait tenté d’influencer le résultat de la résolution en faveur de l’État du Moyen-Orient par l’intermédiaire des deux représentants.

    Quelques jours plus tôt, l’eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella avait été arrêté et accusé de corruption par le procureur général. L’arrestation a été rendue possible par la levée de l’immunité du Parlement européen dans le cas de Tarabella quelques semaines auparavant. En plus de perdre son immunité, Tarabella a été exclu du groupe parlementaire des socialistes pour ses liens avec le scandale.

    Source

    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Parlement_européen #corruption #Ali_almarri #Antonio_Panzeri

  • Le mandat d’arrêt d’Eva Kaili parle de « plusieurs millions d’euros » de paiements au Qatargate

    Tags : Maroc, Qatar, Parlement européen, corruption, Eva Kaili, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi

    En décembre, la police belge a récupéré environ 1,5 million d’euros lors d’un coup de filet qui a mis au jour un réseau de corruption présumé au sein du Parlement européen. Ce n’est peut-être que la partie émergée d’un iceberg rempli d’argent liquide, écrit Politico dans un article, faisant référence à l’implication d’Eva Kaili dans le Qatargate et citant le mandat d’arrêt émis à son encontre, qui indique que « plusieurs millions d’euros » ont été remis aux principaux suspects du scandale.

    Les « sommes d’argent substantielles », ajoute le mandat, obtenu par Politico, « ont été versées secrètement, en espèces, depuis le Maroc et le Qatar. »

    Ce détail n’est qu’un des nombreux points frappants du document. Il indique également que Kaili a appelé le chef présumé, Pierre Antonio Panzeri, et deux autres parlementaires européens non nommés après l’arrestation de son partenaire, Francesco Giorgi, le matin du 9 décembre.

    Le document décrit dans les grandes lignes un réseau basé à Bruxelles travaillant pour le compte du ministre du Travail du Qatar, qui est Ali bin Samih al-Marri depuis 2021. Sur le terrain, selon le mandat, le Qatar dirigeait ses opérations par l’intermédiaire de Panzery, un ancien député européen qui a également été arrêté et a avoué avoir soudoyé des députés.

    « Le ministre du Travail », lit-on dans le mandat, « semble être le contrôleur des activités de M. Panzery ». Également impliqué : le partenaire de Kaili, Giorgi, un député qui a précédemment travaillé pour Panzeri et a été arrêté en décembre. Le mandat dépeint Giorgi comme l’intermédiaire reliant Panzeri et Kaili.

    « L’enquête montre que des ordres ont été donnés par M. Panzery au mari de l’accusée », ajoute le mandat, en faisant référence à Kaili.

    Selon le mandat, Panzeri s’adressait à Georgi lorsqu’il voulait diriger le comportement de Kaili. Il souligne un incident où Panzeri était frustré par Kaili, qui parlait à un personnage mystérieux – « la Hollandaise ».

    « Panzeri critique le fait que Kaili ait parlé avec la Néerlandaise », lit-on dans le mandat, notant que Panzeri pensait avoir « changé de camp ». Il s’est adressé à Giorgi : « Ce serait une bonne idée de lui dire d’arrêter », a dit Panzeri à Georgi, selon le document.

    Comme le note Politico, le mandat d’arrêt contre Eva Kaili dit d’elle qu’elle « est l’organisatrice principale ou la co-mandataire du système de corruption publique et de blanchiment d’argent. »

    Politico a contacté le bureau du procureur de Bruxelles pour demander des éclaircissements sur le rapport de « plusieurs millions d’euros » et a reçu une réponse selon laquelle les procureurs n’ont pas encore atteint leur évaluation finale des paiements illégaux effectués dans le cadre de Qatargate.

    L’agence anti-corruption de l’UE veut avoir accès au Parlement

    Alors que le Parlement européen s’interroge sur la meilleure façon de s’autodiscipliner dans le cadre du scandale du Qatargate, Ville Itälä, directeur de l’Office européen de lutte antifraude, connu sous le nom d’OLAF, a déclaré que les députés européens ignorent l’évidence – l’OLAF.

    L’agence a déjà un accès complet à Bruxelles pour enquêter sur la fraude et la corruption parmi les milliers de services publics de l’UE. Elle peut même transmettre des preuves de comportements criminels à d’autres autorités. Mais lorsqu’il s’agit du Parlement européen, si l’OLAF peut enquêter, sa compétence s’arrête souvent à la porte. Il n’a pas accès aux bureaux. Il ne peut pas vérifier les ordinateurs portables. « Nous avons accès au bureau du président de la Commission et à l’informatique, mais pas aux députés européens », se plaint M. Itälä. Il s’agit d’une distinction fondée sur l’immunité dont bénéficient les députés européens à Bruxelles. « Nous en avons discuté à de nombreuses reprises avec le Parlement », a déclaré Itälä, mais la réponse est toujours que l’immunité du député européen « est si forte que l’OLAF n’a pas accès. »

    Itälä, ancien ministre de l’intérieur finlandais qui était lui-même député européen, a rejeté ce point de vue. Son argument est que oui, les législateurs ont une immunité pour les enquêtes criminelles, mais pas pour « nos enquêtes administratives ».

    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Parlement_européen #corruption #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri

  • Qatargate est un rejet complet des comportements qui nuisent à toutes les institutions européennes.

    Tags : Marocgate, Moroccogate, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi,

    La stratégie européenne sur l’Ukraine, ainsi que sur la corruption dans les institutions européennes, est évoquée par le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, dans une interview à L’Opinion.

    Selon Reynders, « en Ukraine, plus de vingt condamnations pour crimes de guerre ont déjà été prononcées. A la Cour pénale internationale (CPI), les premières décisions seront bientôt prises. Actuellement, nous sommes en mesure de juger les crimes de guerre commis pendant la guerre. C’est quelque chose qui se passe pour la première fois ».

    Concernant le scandale du Qatargate, le commissaire parle d’un « rejet complet des comportements qui nuisent à toutes les institutions européennes » tout en notant que « vous pouvez avoir tous les mécanismes de transparence que vous voulez, mais personne ne répondra spontanément qu’il est corrompu et qu’il a reçu de l’argent liquide. Mais cette affaire est l’exemple que la justice indépendante fonctionne. Elle a été mise au jour grâce à la coopération de nombreux services de renseignement, dont les Français, puis grâce à l’enquête du parquet fédéral belge. »

    Concernant la création d’un organe de « contrôle éthique » proposée par la Commission, le commissaire européen note notamment que « Bruxelles est, avec Washington, l’endroit où il y a le plus de lobbies au monde. Le contact avec eux n’est pas un problème en soi, le tout est de le faire savoir ».

    Source

    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Parlement_européen #corruption

  • QatarGate : Quel gâchis, le Parlement européen!

    Tags : Parlement Européen, Qatar, Maroc, corruption, Eva Kaili, Antonio Panzeri,

    Parlement européen : En février 2020, Eva Kaili, vice-présidente de premier plan du Parlement européen, était à l’hôtel cinq étoiles Ritz Carlton de la capitale qatarie Doha, animant une discussion sur les géants des médias sociaux et la démocratie.


    Aujourd’hui, Kaili est en prison, impliqué dans un scandale de corruption à haut indice d’octane engloutissant l’establishment de l’UE à Bruxelles, dans lequel le Qatar – mais aussi le Maroc – sont accusés de payer des députés européens pour influencer le travail du Parlement.

    La conférence n’est pas sortie de nulle part. Ses graines ont été semées il y a environ deux ans, lorsque le député de l’époque, Pier Antonio Panzeri, le meneur présumé du stratagème de corruption, a signé un accord de coopération semi-officiel avec une organisation liée au gouvernement qatari.

    POLITICO a maintenant obtenu le document, après avoir signalé son existence pour la première fois le mois dernier, et note :

    L’accord fantôme

    Le pacte, que Panzeri a signé en tant que chef de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement, a lié l’organe de l’UE à la commission des droits de l’homme du Qatar. Il a promis une « coopération plus étroite » entre les deux parties, citant des « projets » annuels et l’échange « d’expériences et d’expertise ».

    Dans le même temps, il a jeté les bases d’années de coopération, y compris des conférences et des voyages de législateurs à Doha, le Qatar couvrant les vols en classe affaires et les séjours dans des hôtels de luxe.

    Cependant, il convient de noter que l’accord n’existe pas officiellement, selon le Parlement. Le mémo n’a jamais été soumis aux législateurs pour examen – bien que Panzeri ait dit qu’il le ferait – et il n’a pas non plus traversé les canaux d’approbation officiels.

    « Le Parlement européen n’a aucune connaissance officielle du document auquel vous faites référence », a déclaré un attaché de presse du Parlement à POLITICO.

    Et pourtant il y a…

    Cependant, le document existe, illustrant comment un pays étranger a pu établir des liens significatifs avec les législateurs de l’UE et une commission du Parlement européen sans jamais devenir formellement un document officiel.

    « C’est problématique », a déclaré Monika Hollmeier, députée européenne du Parti populaire européen (PPE) de centre droit qui dirige la commission de contrôle budgétaire. « Cela montre que nous devons être beaucoup plus conscients de ce qui se passe. »

    « C’est extraordinaire », s’est émerveillé quelqu’un qui connaît bien le fonctionnement de la commission des droits de l’homme (appelée DROI).

    Le Qatar a toujours soutenu qu’il rejetait toute allégation d’ingérence indue dans les travaux de l’UE.

    La signature du document


    Panzeri a signé l’accord le 26 avril 2018, lors d’une réunion du comité DROI à Bruxelles avec Ali bin Samikh Al Marri, qui présidait la Commission nationale des droits de l’homme (NHRC) du Qatar. La NHRC déclare sur son site Internet qu’elle jouit d’une « totale indépendance » vis-à-vis du gouvernement qatari.

    S’adressant à une poignée de députés européens dans une salle en grande partie vide, Al Marri a affirmé que le gouvernement du Qatar avait fait « d’énormes progrès » dans les réformes des droits de l’homme, bien qu’il ait admis que cela ne suffisait toujours pas. Il a accusé l’Arabie saoudite et d’autres voisins du Golfe d’avoir imposé ce qu’il a appelé des « sanctions collectives » au milieu d’une impasse diplomatique qui avait conduit à des « violations des droits de l’homme ».

    À la fin de la réunion d’une heure du comité, Panzeri a fait une brève référence à un « document de consultation et de coopération que nous signerons aujourd’hui et que nous fournirons aux membres du sous-comité DROI ». Mais ils ne l’ont jamais reçu.

    « Cela ne s’est jamais produit », a déclaré Petras Auštrevičius, un député européen libéral lituanien qui dirigeait à l’époque le travail de son groupe sur les droits de l’homme. Deux anciennes eurodéputées ayant des rôles de coordination au sein de la commission, Barbara Lochbihler et Marie-Christine Vergiat, ont également déclaré n’avoir aucun souvenir d’un tel accord.

    Auštrevičius a ajouté que même la décision d’inviter Al Marri à s’exprimer devant la commission ce jour-là n’avait pas été signée par ses collègues députés, comme c’est la pratique courante.

    « Il semble que le président [Panzeri] ait décidé d’inviter [Al Marri] après une récente visite privée au Qatar, dont je n’étais pas au courant », a déclaré Auštrevičius.

    Le voyage au Qatar

    En effet, le jour de la signature de l’accord, Panzeri est rentré à Bruxelles après un voyage au Qatar avec son assistant parlementaire, Francesco Giorgi.

    Au cours du voyage, Panzeri a rencontré le Premier ministre du Qatar de l’époque, Abdullah Bin Nasser bin Khalifa Al Thani, son homologue des droits de l’homme Al Marri et a salué les réformes du travail du Qatar avant la Coupe du monde de football, selon les médias mis en ligne par Panzeri.

    Al Marri deviendra plus tard ministre du Travail du Qatar alors que les critiques mondiales grandissent sur le traitement réservé par Doha aux travailleurs migrants qui construisent les stades de la Coupe du monde.

    Giorgi, l’assistant de Panzeri, sera plus tard détenu avec son patron et Kaili. Tous trois sont accusés de corruption, de blanchiment d’argent et de participation à une organisation criminelle.

    Ils la recherchent toujours

    Près de cinq ans plus tard, les responsables parlementaires se demandent comment un tel accord aurait pu être signé. Même la signature elle-même est entourée de mystère.

    Selon les services de presse du Parlement, l’accord a été signé dans le bureau de Panzeri. Mais une photo de la signature montre un membre du personnel du Parlement européen présent, ainsi que les drapeaux officiels de l’UE et du Qatar.

    Et une deuxième personne familière avec le travail du comité a déclaré que la signature avait eu lieu dans l’une des salles de protocole officielles du Parlement, qui est généralement utilisée par les délégations étrangères.

    Le texte de l’accord lui-même n’est pas clair.

    « Il a été décidé de poursuivre l’activité bilatérale par la concertation et l’entente de coopération entre les deux parties », lit-on du même côté du document A4.

    « Cet accord », ajoute-t-il, « vise à réglementer et à faciliter les relations entre la CNDH et le DROI en promouvant une coopération plus étroite, un échange bilatéral d’expertise, d’informations et de contacts en matière de droits de l’homme ».

    La « mission » Panzeri à Doha

    En 2019, un an après la conclusion de « cette entente », le Qatar a co-organisé sa première conférence à Doha en partenariat avec le Parlement, ou du moins avec le logo du Parlement collé partout. Objet : Lutte contre l’impunité.

    Lors de la conférence, Panzeri a salué le Qatar comme une « référence » pour les normes mondiales en matière de droits de l’homme. Un article du Gulf Times a rapporté que Panzeri a déclaré que la conférence était le résultat direct de l’accord de 2019. Plus tard, « lutter contre l’impunité » deviendrait même la cause homonyme de l’ONG de Panzeri.

    Puis est venue la conférence 2020, tenue à Doha les 16 et 17 février et apparemment co-organisée avec le Parlement européen. Le nouveau thème : « Les médias sociaux, les défis et les moyens de promouvoir les libertés et de protéger les militants ».

    L’attaché de presse du Parlement a nié que l’événement ait été co-organisé, affirmant qu’il ne s’agissait « pas d’un événement institutionnel, mais nous devons encore étudier comment ils pourraient utiliser le logo [du Parlement] ».

    Les 300 participants ont bénéficié de vols en classe affaires payés par les Qataris, ainsi que d’un hébergement à l’hôtel Ritz Carlton et d’un dîner au Musée national du Qatar pour clôturer la conférence.

    Kylie n’était pas la seule personnalité politique européenne de haut niveau. Alors qu’elle terminait ses fonctions, Kaili a remercié Panzeri d’avoir « organisé cette délégation ».

    Panzeri – qui avait quitté le Parlement en 2019 – était assis au premier rang à côté de son assistant désormais emprisonné, Giorgi.

    Était également présent le député socialiste et démocrate (S&D) Marc Tarabella, qui a été arrêté la semaine dernière alors que la police élargissait l’enquête. Les procureurs belges soupçonnent que Tarabella a pris jusqu’à 140 000 € en espèces à Panzeri pour influencer le travail de l’UE au Qatar.

    L’avocat de Tarabella, Maxim Töller, a nié que Panzeri ait organisé le voyage : « Ce n’est pas M. Panzeri. … Eh bien, il était en voyage.

    Tarabella n’a révélé le voyage subventionné que le mois dernier, des années après la date limite du Parlement. Tarabella a fait plusieurs excuses pour la déclaration tardive, notamment qu’il pensait que ce n’était plus possible. Plus généralement, il a clamé son innocence dans l’enquête pour corruption.

    Deux autres législateurs européens présents à l’événement – ​​la membre S&D Alessandra Moretti et le membre PPE Cristian-Silviu Bușoi – n’avaient pas non plus annoncé leur présence subventionnée jusqu’à ce que l’enquête sur la corruption soit révélée.

    « C’était un événement parrainé par le Parlement européen, donc le Parlement était au courant de l’événement et de ma participation », a déclaré Moretti. « Dans un esprit de transparence totale, j’ai décidé de le publier. » Il a nié faire partie d’une délégation mise en place par les Panzeri.

    Bushoi, qui dirigeait le « groupe d’amitié » non officiel du Parlement avec le Qatar, a déclaré : « L’événement de 2020 a été annoncé plus tard en raison d’une erreur du personnel ». Il a également nié faire partie d’une quelconque délégation orchestrée par les Panzeri.

    Après que Panzeri ait quitté le Parlement en 2019, la députée S&D Maria Arena l’a remplacé au sein de la commission DROI.

    En janvier, il a déclaré à POLITICO qu’il n’avait pas poursuivi l’accord de Panzeri. Les conférences, cependant, ont continué.

    En plus de l’événement de 2020, Arena s’est ensuite rendu au Qatar en 2022 avec l’honneur de Doha pour un atelier du NHRC. Il a finalement démissionné de son poste de président du comité après que POLITICO a révélé qu’Arena n’avait pas déclaré en temps opportun le voyage subventionné. Arena n’a pas répondu à une demande de commentaire pour cette pièce.

    Et malgré toute la confusion entourant l’accord, une chose est claire : pour le Qatar, il n’a jamais cessé d’exister.

    « La relation avec le Parlement européen est de la plus haute importance pour nous », écrivait Al Marri en mai 2021 à deux députés européens, dont Arena.

    Sa preuve ? « Le protocole d’accord que nous avons signé avec le sous-comité des droits de l’homme. »

    Source : Politico via Eretikos.gr

    #Qatargate #Parlement_européen #Corruption #Qatar #Maroc

  • Qatargate : « Eva Kaili n’est pas le diable » -avocat-

    Tags : Parlement Européen, Sven Mari, Antonio Panzeri, corruption,

    Sven Marie a fait appel de la décision de maintenir Eva Kaili en prison pendant deux mois supplémentaires.

    « Eva Kaili n’est pas un diable », affirme le nouvel avocat de la députée européenne emprisonnée, Sven Marie.

    Dans un entretien accordé au site belge Sudinfo, il s’en prend une nouvelle fois aux juges, parle d’une Eva Kaili trophée et affirme qu’il n’a pas dormi de la nuit car il n’a pas réussi à obtenir la libération de l’eurodéputée.

    L’avocat belge dit ne pas pouvoir croire qu’il n’a pas pu obtenir la libération de son client, faisant référence au surnom qui lui a été donné en raison de sa défense passée de criminels comme la victime de la tuerie de Paris : « Moi, l’avocat du diable ? Eva Kaili n’est pas un diable ! »

    Après ce dernier rebondissement judiciaire, Sven Mari a fait appel de la décision de maintenir Eva Kaili en prison pour deux mois supplémentaires. « Je vous avoue que je n’ai pas bien dormi », dit-il. « Une sorte de trophée pour Eva Kaili, permettant à la justice de dire que ça a marché ».

    Lorsqu’on lui demande s’il se sent déçu de ne pas avoir réussi à faire libérer Eva Kaili, il répond : « Je dois reconnaître que je n’ai pas bien dormi. (…) les risques qu’aurait pu engendrer sa libération sont inexistants. Elle ne peut pas s’enfuir, elle ne peut pas récidiver de quelque manière que ce soit, elle ne peut pas faire disparaître des dossiers qui ont déjà été divulgués. Des documents que même les avocats n’ont pas finissent dans la presse. »

    Il ajoute : « Le fait de la maintenir en détention est plutôt symbolique. Mais la justice ne devrait pas être symbolique. Il n’y a plus aucune raison de la garder en prison. Nous accepterions qu’elle soit libérée sur parole ou avec un bracelet électronique. Ici, on a l’impression que c’est une sorte de trophée qui permet à la justice de dire que ça a marché. »

    Interrogé sur l’argument des juges selon lequel ils ne la libèrent pas parce que les Qataris pourraient la kidnapper, Sven Marie répond : « C’est le genre d’histoire qui ne m’intéresse pas vraiment. Arrêtons de faire un film sur cette affaire, même si le scénario est bon. »

    Source

    #Qatargate #Parlement_européen #corruption #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Sven_Mari