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  • Vols France-Algérie : Les précisions de l’ambassadeur Antar Daoud

    5 Vols quotidiens entre l’Algérie et la France dès le 1er juin

    Les précisions de l’ambassadeur Antar Daoud
    Les aéroports d’Alger, Oran et Constantine desserviront ceux de Paris, Marseille et Lyon et vice versa, a indiqué l’ambassadeur d’Algérie en France.

    L’Algérie ouvre progressivement ses frontières à partir du mois prochain. L’ambassadeur de l’Algérie en France a reçu des représentants de la communauté nationale en France, concernée au premier chef par cette décision de par son importance. Il a répondu à leurs interrogations, pour dissiper leurs inquiétudes nées de rumeurs propagées sur les réseaux sociaux qui ciblent les tarifs, les sièges disponibles… Dans une première phase, la reprise des dessertes sera limitée à cinq vols quotidiens, les aéroports d’Alger, Oran et Constantine desserviront ceux, de Paris, Marseille, Lyon et vice versa a indiqué, vendredi, Mohamed Antar Daoud dans une déclaration à la télévision publique, à l’issue de cette réunion.

    D’autre liaisons à partir des villes de Lille, Toulouse, Nantes, seront ouvertes vers les aéroports d’Alger, Oran, Constantine, Tlemcen, Annaba et Béjaïa, en fonction de l’évolution de la pandémie de Covid-19 a ajouté le diplomate qui a tenu à démentir les rumeurs concernant une hausse du prix du billet sans apporter plus de précisions toutefois. Le dispositif de contrôle médical au niveau des aéroports relève du ministère de la Santé, a souligné Mohamed Antar Daoud. L’ouverture des frontières ne doit donc en aucun cas compromettre la stratégie mise en place par les pouvoirs publics pour endiguer la pandémie de la Covid-19 qui a retrouvé un nouveau souffle à travers ses variants.

    Que recommande le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus? «Il est nécessaire d’observer de manière scrupuleuse et stricte les règles sanitaires, notamment l’obligation d’effectuer des tests PCR et antigéniques…et ce en prévision de la réouverture des frontières de l’Algérie», a indiqué, le 16 mai, sur les ondes de la chaîne 3 le docteur Bekkat-Berkani avant de préciser qu’il est question de «l’obligation d’effectuer des tests PCR ,36 heures à l’avance, suivis du test antigénique en plus de l’obligation de confinement en cas de positivité des tests».

    L’invité de la rédaction de la chaîne 3 avait tenu, par ailleurs, à rappeler que l’Algérie a été dès le début de la pandémie parmi «les premiers pays à avoir rapatrié des dizaines de milliers de ses ressortissants à commencer par les étudiants qui étaient bloqués à Wuhan (Chine)», épicentre de l’épidémie de Sars-Cov-2. «Les personnes entrant en Algérie, ressortissants ou étrangers, devront présenter, à leur arrivée, un test PCR de moins de 36 heures, et se soumettre à des tests que nous estimons fiables», avait annoncé dès le 14 mai, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «Les sujets négatifs seront autorisés à entrer et seront informés des recommandations et consignes à suivre. Les sujets positifs seront, quant à eux, soumis à un confinement de 10 jours», avait indiqué Abderrahmane Benbouzid, précisant que les frais du confinement et des examens subis à l’arrivée seront à la charge du concerné.

    Quant aux voyageurs en provenance de pays où les variants sont très répandus, ils «seront soumis à d’autres examens» a-t-il souligné. Il faut rappeler que les frontières ont été fermées le 17 mars 2020 sur décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour faire face à la propagation du Sars-Cov-2. Elle a été entérinée au terme des consultations avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus et l’autorité sanitaire, et dans le cadre d’une série de mesures arrêtées au titre du dispositif de gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus.

    L’Expression, 23 mai 2021

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  • Réouverture des frontières : les précisions de l’ambassadeur d’Algérie en France

    Mohamed Antar Daoud, ambassadeur d’Algérie en France, est revenu sur la réouverture partielle des frontières aériennes dans une déclaration faite, vendredi 21 mai, sur la télévision publique.

    Le diplomate a précisé que les cinq vols quotidiens, marquant cette réouverture, s’effectueront depuis des aéroports français. Il a cité, entre autres, les aéroports de trois grandes villes.

    Selon lui, les Algériens, notamment établis en France, sont satisfaits de la décision de rouvrir les frontières. Et d’ajouter, « il y a cinq vols quotidiens à partir de la France, de Paris, Lyon et Marseille, à destination d’Alger, Oran et Constantine, dans une première étape ».

    Antar Daoud n’a pas donné plus de détails. Il s’est contenté d’avancer la possibilité d’inclure les aéroports de Lille et de Toulouse comme ceux d’Annaba et de Tlemcen.

    Le 16 mais dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a autorisé une réouverture partielle de ses frontières aériennes lors d’un Conseil des ministres. Les modalités d’organisation de ces vols seront dévoilées prochainement.

    Skander Boutaiba

    La Patrie News, 22 mai 2021

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  • Transport aérien : cinq vols quotidiens entre l’Algérie et la France, à partir du 1er juin

    Cinq vols quotidiens entre l’Algérie et la France sont au menu de la reprise du trafic aérien, fixée à partir du 1er juin par les autorités algériennes, a indiqué l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud.

    Dans une déclaration faite à la télévision publique, en marge d’une rencontre avec les représentants de la diaspora algérienne en l’Hexgaone, Antar Daoud a affirmé que, dans un premier temps, que les vols seront effectués à partir des aéroports d’Alger, de Constantine et d’Oran et, en France, les aéroports de Paris, Marseille et Lyon.

    Il n’a pas pour autant exclu la possibilité d’inclure, à terme, de nouvelles dessertes depuis Toulouse et de Tlemcen et Annaba.

    Algérie1, 22 mai 2021

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  • Quand la presse française se déchaînait sur Luc Ferry pour avoir dénoncé la pédophilie au Maroc

    Le 30 mai 2011, sur le plateau du Grand Journal de Canal+, Luc Ferry a dénoncé une orgie pédophile d’un ministre qui aurait eu lieu au Maroc une dizaine auparavant. Il « s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons. J’ai des témoignages des membres de cabinets au plus haut niveau, et des autorités de l’Etat au plus haut niveau », a t-il déclaré sans ambage.  Une déclaration qui lui a valu d’être vilipendé aussi bien par la sphère médiatique que politique et a été auditionné par le Parquet qui a ouvert une enquête préliminaire. Mais ses ennuis ne se sont pas arrêté là. Le Canard enchaîné a révélé que l’ex-ministre séchait la fac tout en continuant à percevoir son salaire d’enseignant.

    France24 a rapporté cette campagne médiatique qui avait tout l’air d’un lynchage. Dans une dépêche sous le titre de « Entre sarcasmes et mépris, la presse française se déchaîne contre Luc Ferry », la chaîne française indiquent que depuis la déclaration de l’ancien ministre Luc Ferry, « les réactions virulentes à son égard fusent dans les médias. En tête, Libération, qui ne cache pas son mépris à l’égard de l’ex-ministre de l’Éducation nationale. Le quotidien de gauche ne mâche pas ses mots envers celui qu’il surnomme, en une ce jeudi, « Dirty Ferry ». « Luc Ferry va avoir à philosopher sur son pathétique accident », lâchent les journalistes Alain Auffray et Antoine Guiral. De son côté, si l’éditorialiste, Nicolas Demorand, fait preuve d’une certaine retenue concernant le volet judiciaire – « Si c’est avéré, c’est un scandale d’État » – l’ancien chroniqueur de France Inter n’épargne pas l’ancien ministre, jugé « mi-bravache, mi-morveux », le tenant responsable d’allégations aussi « gravissimes » que « fumeuses et incompréhensibles ».

    Selon France24, « un ton acerbe et des noms d’oiseaux dont Libération n’a pas le monopole. L’homme jugé « accessoirement philosophe » ou « Voltaire de pacotille » est en fait « une vulgaire balance », estime la Dépêche du Midi. « Pire, Luc Ferry serait peut-être même un homme malade touché par le ‘syndrome DSK’ qui habite désormais la classe politico-médiatique avec une frénésie qui brouille jusqu’aux esprits supposés les plus raisonnables ».

    « Plus subtile, la Charente Libre use et abuse du sarcasme : « On connaissait l’histoire de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours… », écrit le journaliste qui n’hésite pas à reléguer les révélations de Luc Ferry au rang de petit racontar. « Ces derniers temps, les philosophes ont malheureusement montré que leur capacité à éclairer le monde avait singulièrement baissé en intensité… », ajoute-t-il.

    La même source affirme que « sceptique, l’Est Républicain s’interroge sur les intentions de l’ancien ministre : « Luc Ferry a-t-il ouvert le grand déballage du printemps ? », se demande le journaliste Michel Vagner. « Soit les faits criminels sont vrais, et ce n’est pas devant une caméra qu’il aurait dû lancer ses révélations (…) Soit ils sont faux et on se demande quelle mouche a piqué l’intellectuel, sinon le besoin de faire parler de lui. »

    « De leur côté, signale France, les quotidiens le Journal de la Haute-Marne et l’Alsace déplorent le spectacle d’une scène politique souillée par « les eaux boueuses d’histoires glauques ». Tous deux accusent Luc Ferry de « salir la République ». « L’air devient irrespirable (…) et c’est la démocratie qui trébuche et titube », peut-on lire dans les lignes du quotidien champenois. « Faire le juste choix d’informer sans diffamer est parfois moins évident qu’il n’y paraît, surtout à l’approche d’une campagne électorale où tous les coups sont à craindre, à défaut d’être permis », écrit de son côté l’éditorialiste alsacien Patrick Fluckiger ».

    « Outre-Manche, seul le quotidien britannique The Guardian semble trouver un aspect positif à ce nouveau feuilleton sexuel. « Beaucoup de journalistes ont prédit un ‘avant et après DSK’. Le harcèlement sexuel qui prévaut dans le milieu politique touche à sa fin et les agressions sexuelles ne seront désormais plus passées sous silence sous prétexte qu’elles concernent des personnalités politiques », conclue-t-il.

    La prédiction du Guardian a été réalisée 11 ans après suite au déballage lancé par la campagne #Metoo contre la pédophilie et l’inceste. Les opinions publiques française et marocaines ont besoin de savoir la vérité sur les activités pédophiles dans un pays où toutes les élites politiques et les personnalités de la presse ont bénéficié d’un traitement privilégié à l’intérieur des murs du palais de La Mamounia.

    France 24, 02 juin 2011

    Etiquettes : France, élites, personnalités, journalistes, pédophilie, pédocriminalité, Marrakech, tourisme sexuel, La Mamounia,

  • Cranes des résistants: réunion algéro-française le 7 juin

    24 cranes restitués en juillet dernier

    Le professeur Rachid Belhadj, chef du comité scientifique en charge du dossier d’identification des cranes des résistants algériens, a indiqué qu’une rencontre entre l’Algérie et la France aura lieu le 7 juin avec au menu la deuxième étape en vue du rapatriement du reste des cranes des résistants algériens.

    Dans une déclaration a la Radio locale de Sétif, Pr Belhadj a dit qu’une rencontre était prévue entre les deux parties le 7 juin prochain avant que ledit dossier ne soit clos définitivement.

    Avouant que la question n’étant point facile, le directeur des activités médicales et paramédicales et chef du service de médecine légale de l’hôpital universitaire Mustafa-Bacha assure quand même que l’opération ayant trait a la restitution des cranes se déroule dans de bonnes conditions.

    «Nous nous efforçons, ajoute-t-il, d’accomplir cette mission historique dans de meilleures conditions tout en respectant les lois et les engagements de chaque pays».

    Cette étape devrait démarrer prochainement, a fait savoir l’interlocuteur qui avait affirmé en juillet dans un entretien a Echorouk que la première étape était menée fin septembre, dont une équipe s’est rendue au Musée de l’Homme de Paris. La rencontre qui a eu lieu avec la partie française s’est soldée par la mise sur pied de la commission mixte algéro-française.

    Echourouk News, 21 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Mémoire, crânes, colonisation,

  • Macron, l’Algérie, Deschamps et Benzema

    Le retour de Benzema dans la sélection du coq après cinq ans et demi coïncide avec un moment important de la politique française : il marque les 60 ans du processus désastreux de décolonisation de l’Algérie, une blessure encore à vif dans les sentiments des deux pays. La France a commis des atrocités avant de se retirer, ce qui a été considéré comme une haute trahison par la droite française et surtout par les « pieds noirs », les Algériens d’origine européenne (principalement des Alsaciens), contraints de s’installer en métropole. Leur irritation était telle qu’ils ont créé un groupe terroriste, l’OAS, qui a passé des années à mener des attaques infructueuses contre de Gaulle.

    Macron est maintenant dans un délicat processus de réconciliation et d’expiation de ce sale épisode et le retour de Benzema, d’origine algérienne comme chacun sait, ne nuit pas à sa stratégie. Il n’est donc pas rare que la Fédération française et son sélectionneur, Deschamps, sortent de leur position pour éloigner Benzema. Sur sa condition de courrier dans l’affreuse extorsion de son coéquipier d’alors, Valbuena, il y a des indices très sérieux. C’est ce qui l’a mis à l’écart, en toute logique, dans l’attente d’un procès que ses avocats ont pu jusqu’à présent retarder par des objections de procédure, mais qui est déjà imminent.

    Macron a même lancé des mots de complicité avec Deschamps : « Nos métiers sont similaires, il y a 70 millions de Français qui pensent avoir de meilleures idées pour notre tâche. » Le départ de Benzema sans jugement à son encontre était très difficile à admettre en raison des plusieurs millions d’Algériens d’origine qui vivent en France, d’autant plus qu’il a atteint, après 30 ans, son plus haut degré d’excellence, que le fait lointain reste sans jugement et que Valbuena n’est plus en équipe nationale et joue en Grèce. Donc Benzema revient. C’est bien pour l’Euro. En octobre viendra le procès, mais quoi qu’il en sorte, le premier clin d’œil a déjà été fait.

    Pledge Times, 20 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, mémoire, décolonisation, Benzema, football, Didier Deschamps, championnat, sélection nationale,

  • Qui a le droit de porter un foulard ? L’histoire compliquée derrière la dernière controverse sur le hijab en France

    Le chef du parti politique du président français Emmanuel Macron a retiré son soutien à la fin de la semaine dernière à l’une des candidates du parti, Sarah Zemmahi, après que celle-ci ait porté un foulard sur une affiche de campagne.

    Stanislas Guerini, l’un des cofondateurs du parti centriste de Macron, La République en marche (LREM), a critiqué sur Twitter Sarah Zemmahi, une ingénieure qui se présente à son conseil municipal, pour avoir porté son hijab, un couvre-chef religieux porté par certaines femmes musulmanes, sur une image promotionnelle.

    « Porter des symboles religieux ostentatoires sur un document de campagne n’est pas compatible avec les valeurs de LREM », a écrit Guerini, après qu’un éminent politicien d’extrême droite a partagé la photo. « Soit ces candidats changent leur photo, soit LREM retire son soutien ».

    Plus tard, Guerini a doublé sa désapprobation, déclarant à la radio RTL : « Cette femme ne sera pas une candidate d’En Marche ».

    Bien que M. Zemmahi n’ait pas encore répondu aux déclarations de M. Guerini, d’autres membres du parti l’ont repoussé. La députée LREM Naima Moutchou a défendu Zemmahi sur Twitter, qualifiant les critiques de Guerini de « discrimination », tandis que sa collègue LREM Caroline Janvier a critiqué la réponse de Guerini dans un tweet cinglant.

    « Indigne. Courir après les votes (d’extrême droite) ne fera que permettre à leurs idées de prévaloir. Trop, c’est trop », a-t-elle écrit.

    Le conflit autour du choix d’une femme de se couvrir la tête fait suite à la controverse entourant un amendement adopté par le Sénat français le mois dernier, qui interdirait aux filles de moins de 18 ans de porter le hijab en public. Cet amendement, qui fait partie d’un projet de loi « anti-séparatisme », a été présenté en même temps que d’autres amendements visant à empêcher les mères de porter le hijab lors des sorties scolaires de leurs enfants et à interdire le « burkini », un maillot de bain intégral.

    Alors que certains politiciens français ont défendu l’amendement comme un renforcement de l’adhésion du pays à la laïcité, d’autres l’ont dénoncé comme un autre exemple d’une partie d’une vilaine souche d’islamophobie dans la nation, qui abrite la plus grande population musulmane d’Europe occidentale – une population qui a connu une discrimination accrue ces dernières années, dans le sillage des attaques terroristes d’extrémistes islamiques de ces dernières années et de la montée de la politique d’extrême droite. Un rapport de 2019 a révélé que 44,6 % des habitants du pays considéraient les musulmans comme une menace pour l’identité nationale française, tandis qu’une enquête gouvernementale de la même année indiquait que 42 % des musulmans (d’autres études avancent le chiffre de 58 %) déclaraient avoir été victimes de discrimination en raison de leur religion, un chiffre qui passait à 60 % pour les femmes portant un foulard.

    Mais pour comprendre pourquoi le hijab fait l’objet d’une telle controverse en France, il faut aussi comprendre l’histoire profonde qui sous-tend le débat.

    Bien que la proposition de loi doive encore être approuvée par la chambre basse du Parlement français avant de devenir une loi, elle a déjà suscité une vive réaction de la part de nombreuses femmes musulmanes du monde entier, qui considèrent la loi non seulement comme xénophobe et discriminatoire, mais aussi comme une attaque contre leur autorité – un sentiment qui s’est développé au fil des ans, les politiciens français ayant fait valoir que les lois restreignant le symbolisme religieux étaient au service de l’autonomisation des femmes et de la sécurité publique. Sur les médias sociaux, le hashtag #HandsOffMyHijab est devenu un cri de ralliement pour protester contre l’amendement, lancé par le mannequin somalien et norvégien Rawdah Mohamed, qui a utilisé cette phrase dans un post Instagram devenu viral pour dénoncer l’interdiction potentielle. Elle a depuis recueilli le soutien de personnalités comme Ilhan Omar, membre du Congrès américain, et Ibtihaj Muhammad, escrimeur olympique.

    « Comment pouvez-vous avoir une discussion sur mon identité, et ne pas m’inclure ? ». a déclaré Mohamed au TIME. « Je ne pense pas que les politiciens soient ceux qui sont censés définir ce que cela signifie d’être une femme musulmane ».

    L’histoire de la France avec le foulard
    Les universitaires retracent l’intérêt de la France pour les couvre-chefs musulmans et les femmes qui les portent jusqu’au passé impérial du pays en Afrique du Nord et au Moyen-Orient – en particulier en Algérie.

    « L’interdiction du hijab est liée au colonialisme », explique à TIME Alia Al-Saji, professeur associé de philosophie à l’Université McGill. « La colonisation française des pays musulmans avait souvent pour but de contrôler et de gérer des populations qui étaient de religions diverses… Le hijab est un moyen de montrer clairement que vous êtes musulman, ce qui est construit colonialement comme étant opposé au colonialisme. Mais c’est aussi un site de résistance potentielle. »

    La colonisation française en Algérie a commencé par une invasion en 1830 et a été caractérisée par un génocide violent, un colonialisme de peuplement et une série de lois changeantes appelées « indigénat », qui, entre autres choses, déterminaient qui pouvait être citoyen français. Al-Saji note que ces lois ont eu une influence sur l’accentuation de la différence pour la majorité musulmane en Algérie ; par exemple, alors que les indigènes algériens juifs ont été reconnus comme citoyens français en 1870 avec le décret Crémieux, les indigènes algériens musulmans n’étaient pas éligibles à la citoyenneté française à moins de renoncer à leur religion et à leur culture et d’adopter une identité française.

    L’attitude coloniale repose sur la conviction que sa « civilisation » – sa langue, ses valeurs et ses pratiques – améliore la vie des colonisés. Cette croyance s’est manifestée de manière radicale dans l’attitude à l’égard des femmes algériennes musulmanes, qui étaient considérées à la fois comme opprimées et exotiques. Dans cet état d’esprit, leur « libération » pouvait devenir la justification morale des pertes violentes de l’impérialisme.

    Cette dynamique est peut-être mieux illustrée pendant la guerre d’indépendance algérienne, lorsqu’une série de cérémonies publiques d’inauguration a été organisée en 1958. Au cours de ces cérémonies, dont beaucoup étaient organisées par l’armée française, les Algériennes retiraient leurs haïks (enveloppe traditionnelle portée par les femmes nord-africaines) ou les faisaient retirer par des Européennes, avant de les jeter au sol ou de les brûler. Souvent, des discours étaient ensuite prononcés en faveur des Français et de l’émancipation des femmes musulmanes.

    Si ces cérémonies très médiatisées étaient présentées comme des espaces d’émancipation pour les femmes musulmanes, d’autres récits de cette histoire racontent une histoire différente. Dans son livre Burning the Veil : The Algerian War and the « Emancipation » of Muslim Women, 1954-1962, Neil MacMaster note que certaines des femmes qui ont pris part à ces cérémonies étaient très pauvres, recrutées dans des écoles secondaires ou, dans certains cas, contraintes de participer en menaçant leur sécurité et celle de leur famille. Dans un cas déchirant, lorsque l’armée n’a pas pu trouver de femme musulmane pour diriger la cérémonie, elle a demandé à Monique Améziane, une jeune femme issue d’une famille aisée et pro-française qui n’avait jamais porté de voile ou de heik auparavant, de prendre la parole – en échange de la vie sauve de son frère, qu’elle avait déjà arrêté et torturé.

    Le pouvoir symbolique du voile à cette époque n’est cependant pas seulement reconnu par les Français, mais aussi par ceux qui luttent pour la libération de l’Algérie. Dans son essai L’Algérie dévoilée, Frantz Fanon fait valoir que le voile peut être un outil de résistance anticoloniale et un moyen de limiter l’accès aux oppresseurs, allant jusqu’à le qualifier de « pomme de discorde dans une bataille grandiose ».

    Pendant la guerre, le voile est également devenu un outil littéral de résistance. Certaines combattantes du Front de libération nationale utilisaient le haïk pour dissimuler des armes et des informations confidentielles ; après la découverte de cette tactique, elles ont utilisé le dévoilement à leur avantage, adoptant des tenues européennes pour passer sous le radar des Français.

    Comment le voile a été récupéré – et transformé en armement
    En France, à l’intersection des identités sexuelles, ethniques et religieuses, le voile ou le couvre-chef musulman a pris une nouvelle importance au XXe siècle. En raison de la popularité de l’art orientaliste à cette époque, le voile avait déjà des stéréotypes d’étranger et d’interdit. Mais le voile n’était plus seulement un marqueur physique de la différence religieuse ou culturelle – il était également considéré comme un affront à l’assimilation, un symbole visible de la résistance à la colonisation.

    Cette signification était renforcée par l’engagement de l’État en faveur d’une identité culturelle et sociale française unifiée, en opposition au multiculturalisme. Cette croyance remonte à la Révolution française, qui a également été créditée d’avoir semé les graines de la laïcité, le principe de laïcité français. Bien que la laïcité trouve son origine dans une loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, elle a été utilisée ces dernières années comme moteur des politiques anti-hijab.

    En 2004, le foulard musulman faisait partie des symboles religieux dont le port était interdit dans les écoles publiques françaises. Et en 2010, le pays a interdit le port du voile intégral, comme le niqab, dans les espaces publics tels que les rues, les parcs et les transports publics, devenant ainsi le premier pays européen à appliquer une interdiction à l’échelle nationale et lançant même une campagne gouvernementale qui affirmait fièrement que « la République se vit à visage découvert ».

    Ce sentiment a pris une nouvelle ironie au début de la pandémie de coronavirus en 2020, lorsque la France a rendu obligatoire le port de masques dans les espaces publics, tout en continuant à interdire les couvre-visages musulmans.

    « Les femmes musulmanes qui portent le hijab ont toujours été en butte à l’islamophobie pour leur identité visible », a déclaré à TIME Nazma Khan, fondatrice de la Journée mondiale du hijab. « En termes simples, l’interdiction du hijab proposée est une diffamation et une discrimination systématiques à l’encontre des femmes musulmanes portant le hijab. »

    Le Collectif contre l’islamophobie en France, un organisme à but non lucratif qui a été forcé par le gouvernement français à se dissoudre en 2020 dans un geste que Human Rights Watch a qualifié de « menace pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales », a signalé en 2019 que 70 % des discours et des actes de haine islamophobes en France étaient dirigés contre les femmes.

    Pour les défenseurs de la cause, la focalisation intense sur un marqueur physique d’altérité, ainsi que la rhétorique vantant l’autonomisation des femmes, peuvent détourner l’attention de ce qui est réellement en jeu : ce qu’ils considèrent comme une tentative de la France de contrôler les citoyens, comme les résidents territoriaux étaient contrôlés dans le passé.

    « S’il s’agissait de donner plus d’autonomie aux femmes musulmanes, alors dans ce cas, on pourrait les laisser, ou laisser toutes les femmes, porter ce qu’elles veulent », dit Al-Saji. « Mais il s’agit en fait de contrôler ce que les femmes portent et comment elles apparaissent et ce qui est vu et que leur corps est vu, ce genre de désir masculin colonial, qui construit les femmes musulmanes comme piégées et pions de leur culture et devant être dévoilées. »

    Time, 19 mai 2021

    Etiquettes : France, Islam, Hijab, controverse, polémique, islamophobie, xénophobie,

  • Après une courte garde à vue: Ferhat Mehenni libéré

    par R. N.

    Le président du « Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie » (MAK) a été brièvement placé en garde à vue à Paris, mardi, dans une enquête pour blanchiment en bande organisée, selon l’AFP citant le parquet de Paris. Ferhat Mehenni, qui a été placé en garde à vue, mardi matin, après avoir été convoqué par la police, a été libéré dans la soirée sans poursuite à ce stade, selon le parquet.

    Toujours selon l’AFP citant une source proche du dossier, Mehenni «a été entendu par la Brigade de recherches et d’investigations financières (Brif) de la police judiciaire parisienne». «Ça n’a rien de politique», a précisé la même source. Sept autres personnes ont également été placées en garde à vue dans cette enquête et deux d’entre elles ont été relâchées mardi soir, selon le parquet. Par ailleurs, une « deuxième source proche du dossier», affirme que «ces gardes à vue s’inscrivent dans une procédure contre un trafic de revente de tickets gagnants de PMU».

    Cette affaire a coïncidé avec le communiqué du Haut-Conseil de sécurité, réuni mardi sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune. Le Haut-Conseil de sécurité « s’est penché sur les actes hostiles et subversifs commis par les mouvements dits (Rachad) et (MAK) pour déstabiliser le pays et attenter à sa sécurité, et décidé, dans ce cadre, de les classer sur la liste des organisations terroristes et de les traiter comme telles », selon le communiqué.

    Le Quotidien d’Oran, 20 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Ferhat Mehenni, MAK, Rachad,

  • Algérie-France : Ferhat Mehenni en garde à vue

    Algérie-France : Ferhat Mehenni en garde à vue

    Ferhat Mehenni, qui dirige le mouvement séparatiste MAK, vient d’être placé en garde à vue ce mardi 18 mai par la police française au commissariat du 17e arrondissent de Paris, ont annoncé ses proches.

    Les raisons de la mise en garde à vue n’ont pas été révélées, ses proches se contentant d’informer que cette garde à vue devrait durer 24h, tout en appelant à un rassemblement de soutien à la porte de Clichy, dans le 18me arrondissement de Paris.

    Algérie1, 18 mai 2021

    Etiquettes : France, Algérie, Ferhat Mehenni, MAK,

  • Macron accueille un sommet sur le financement du redressement post-pandémie de l’Afrique

    Le président français Emmanuel Macron accueille mardi à Paris les dirigeants africains et les responsables des prêteurs multilatéraux pour trouver des moyens de financer les économies africaines touchées par la pandémie de COVID-19 et discuter du traitement des milliards de dollars de dette du continent.

    Le sommet s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par M. Macron pour refondre l’engagement de la France en Afrique, où elle était autrefois une puissance coloniale, à un moment où le continent doit faire face à un déficit de près de 300 milliards de dollars d’ici à la fin de 2023 tout en essayant de se remettre de la récession.

    « La particularité de l’Afrique, c’est qu’elle n’a pas les moyens financiers aujourd’hui de protéger et de relancer son économie comme l’ont fait tous les autres continents », a déclaré mardi le ministre français des Finances Bruno Le Maire à la radio RFI.

    Le sommet réunira une trentaine de chefs d’État africains et européens, ainsi que les dirigeants d’institutions financières mondiales comme le Fonds monétaire international.

    La Banque africaine de développement estime que 39 millions de personnes pourraient passer sous le seuil de pauvreté cette année et que de nombreux pays africains risquent d’être surendettés à cause de la pandémie.

    M. Macron a déclaré qu’il pensait que l’Afrique avait besoin d’un « New Deal » pour donner au continent une bouffée d’air frais.

    Les chefs des finances mondiales ont convenu en avril d’augmenter les réserves (DTS) du Fonds monétaire international de 650 milliards de dollars et de prolonger un gel du service de la dette pour aider les pays en développement à faire face à la pandémie, même si seulement 34 milliards de dollars seront alloués à l’Afrique.

    « La France souhaite que l’on aille beaucoup plus loin en réaffectant les DTS qui sont (prévus) pour les pays développés », a déclaré un responsable de la présidence française aux journalistes avant le sommet.

    La reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement de la Banque mondiale, qui fournit une aide d’urgence, les investissements du secteur privé, et la question plus large de savoir comment traiter la crise de la dette seront discutés.

    « Le président a parlé d’annulations massives de la dette, et continue de penser qu’il est très important de donner des liquidités aux pays africains et de leur permettre d’investir », a déclaré le fonctionnaire.

    Lundi, M. Macron a déclaré qu’il souhaitait annuler totalement les 5 milliards de dollars que le Soudan lui doit.

    Reuters, 18 mai 2021

    Etiquettes : France, Afrique, mini-sommet, reprise post-covid, coronavirus, covid 19, pandémie, économie, dettes,