Étiquette : France

  • François Bayrou encourage l’immigration en France

    Face a un dérèglement démographique
    Un ancien ministre français encourage l’immigration en France

    Face aux signes très préoccupants d’un dérèglement de la dynamique démographique en France, l’ancien ministre de la Justice François Bayrou a préconisé d’”accueillir des personnes d’autres pays”.

    Dans une note transmise a l’AFP, François Bayrou a dit ce dimanche qu’”il manquerait [en France] 40 a 50.000 naissances par an pour assurer le renouvellement des générations”.

    Alors que l’Hexagone connaissait depuis plusieurs années “une réelle dynamique démographique”, des signes “très préoccupants” d’un “dérèglement” apparaissent. “L’indice de fécondité se tasse” – de 2,02 enfants par femme en 2010 a 1,83 en 2019 – et “le nombre de naissances baisse année après année”: 753.000 en 2019 contre 818.000 en 2014, peut-on aussi lire dans le document. Dans le contexte du Covid-19, “on constate une baisse tangible en 2020” des naissances (-7% par rapport a décembre 2019). En janvier 2021, la baisse a été de 13% par rapport a l’année précédente.

    Or, “la France a sans doute plus besoin encore que ses voisins d’une démographie dynamique, car son modèle social repose, pour beaucoup, sur la solidarité entre les générations”…

    “Assurer notre avenir démographique” passe par “deux voies”, juge le président du MoDem: “avoir plus d’enfants ou accueillir des personnes d’autres pays”. D’après lui, “la France devra jouer des deux leviers dans des proportions raisonnables qui garantissent le maintien de la cohésion nationale”.

    2.5 millions d’immigrés naturalisés en 2019

    Toutefois, note l’auteur de la note, l’apport migratoire n’est “pas une solution d’évidence”. “D’abord parce que l’impact sur la démographie n’est pas immédiat et ensuite parce que cela présente des difficultés sociale et culturelle”. Le document souligne qu’en 2019, 6,7 millions d’immigrés vivent en France, soit 9,9% de la population totale, parmi lesquels 37% (2,5 millions) ont acquis la nationalité française.

    “L’apport des migrations peut aider a améliorer le rapport actifs-retraités, et donc la capacité de financement de nos systèmes sociaux”, ajoute François Bayrou, qui insiste : “Il faut accepter qu’elle y prenne sa part, mais celle-ci ne sera acceptée que si parallèlement les conditions sont réunies pour maintenir une ambition démographique dans notre pays”.

    Echourouk online, 16 mai 2021

    Etiquettes : France, immigration, démographie, natalité, dynamique démographique,

  • Une école française évacuée après une alerte à la bombe à Lille (police)

    Une école de la ville de Lille, dans le nord de la France, a été évacuée lundi à la suite d’une alerte à la bombe, a indiqué la police locale, confirmant les informations diffusées par les médias.

    Le département de la police de la région Hauts-de-France a ajouté qu’une opération de police était toujours en cours dans la zone autour de l’école, qui a été bouclée.

    BFM TV Lille et le journal régional La Voix du Nord avaient précédemment rapporté qu’une équipe d’artificiers et des chiens renifleurs étaient sur place.

    Reuters, 17 mai 2021

    Etiquettes : Lille, école, alerte à la bombe, France,

  • Face à son échec politique, le pouvoir en France fait recours aux coups bas pour freiner la fulgurante montée de Marine Le Pen

    Le lynchage des musulmans dans ce qui ressemble à une prémisse d’une future shoah islamique n’a pas aidé à freiner la montée de l’extrême droite. C’est ainsi que le pouvoir français semble faire recours aux coups bas en vue de porter atteinte à la popularité montante de Marine Le Pen.

    Selon des rapports de presse, Mme Le Pen risque d’être convoquée par la police pour déclarer dans le cadre d’une affaire de soupçons d’emplois fictifs au bénéfice de son parti, le Rassemblement National.

    Selon des révélations faite par Le Journal du Dimanche, Le Pen est accablée par un rapport de 98 pages « qui synthétise les éléments réunis par l’enquête ouverte en mars 2015 et confiée fin 2016 à des juges d’instruction du pôle financier du tribunal de Paris ». Ce rapport accuse environ 25 élus et assistants du RN, dont la présidente Marine Le Pen, son père Jean-Marie Le Pen et de hauts dirigeants, sont mis en examen pour « détournements de fonds publics » ou recel de ce délit.

    Les magistrats soupçonnent le RN d’avoir « de manière concertée et délibérée » mis en place un « système de détournement » des enveloppes allouées par l’UE à chaque député pour rémunérer des collaborateurs parlementaires (21.000 euros mensuels).

    Ces collaborateurs auraient travaillé en réalité pour le parti d’extrême droite, lui permettant ainsi des économies substantielles sur ses salaires.

    Le Parlement européen, partie civile, a réévalué en 2018 son préjudice à 6,8 millions d’euros dans cette affaire, qui a ensuite débouché sur des investigations distinctes à Paris portant sur les assistants d’eurodéputés du parti centriste MoDem et de celui d’extrême gauche La France Insoumise.

    Le parti Rassemblement national, qui conteste tout détournement, est aussi mis en examen dans cette procédure, ouverte également pour « escroquerie en bande organisée » et « travail dissimulé ».

    Selon plusieurs sources proches du dossier, les investigations n’ont pu être closes en 2020 comme prévu, la crise du Covid-19 ayant notamment retardé la levée d’immunité de l’eurodéputé RN Jean-François Jalkh par le Parlement européen. Celle-ci, réclamée par les juges d’instruction français en vue de sa mise en examen, la dernière attendue dans le dossier, a finalement été levée le 23 mars.

    Ces dernières années, la défense a multiplié les recours, jusqu’à présent rejetés, sans cacher son objectif de « repousser la tenue d’un procès éventuel à l’après-présidentielle 2022 », selon l’un des avocats.

    Avec RTBF, 16 mai 2021

    Etiquettes : France, Islam, extrême droite, Marine Le Pen, emplois fictifs, Parlement Européen, faux assistants,

  • Extradition entre l’Algérie et la France : Le glas a sonné pour les rescapés de la «Îssaba»

    C’est un grand pas de fait en matière de lutte contre la criminalité et la corruption, et en matière de stratégie de récupération des capitaux sortis illicitement vers l’étranger, qu’introduit le décret officiel annonçant la signature de convention d’extradition entre l’Algérie et la France.

    Autant dire que l’étau se resserre sur les fugitifs qui ont participé à la ruine du pays, et qui se prélassent à l’ombre des refuges et des paradis fiscaux. Ceux qui croyaient être sortis d’affaire, et qui sont passés à travers les mailles du filet de la lutte contre l’argent sale, ne sont plus dans l’impunité qui leurs a permis d’accomplir leurs méfaits et de fuir.

    A ce sujet la convention est on ne peut plus claire, elle stipule que «désireux de rendre plus efficace la coopération en matière de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes par la conclusion d’une convention d’extradition (…) s’engagent à se livrer réciproquement, selon les règles et sous les conditions établies par la présente convention, les personnes poursuivies ou condamnées par leurs autorités judiciaires compétentes. Aux fins de la présente convention, donnent lieu à extradition, les infractions punies par les lois des parties d’une peine privative de liberté d’au moins une année ou d’une peine d’emprisonnement plus sévère».

    C’est l’ouverture d’un front nouveau pour la lutte contre l’argent sale, qui risque de faire remonter à la surface un nombre considérable de scandales et de dossiers brûlants. La plupart des affaires, en plus de celles liées au terrorisme international, seront les résultats de plusieurs décennies de gestion despotique, ou les dirigeants du pays se sont affairés à s’enrichir et à ériger le pouvoir de l’argent, comme seule autorité reconnue, et ou la loi de la jungle, celle du plus fort sera appliquée et imposée au peuple.

    Autant dire que le glas a sonné pour ceux qui ont orchestré la ruine du pays, et que se sont retranchés après la chute de leurs régime, à l’étranger. Ils semblent être attrapés par un renversement de situation inattendu, ou sous l’effet d’un partage mutuel d’intérêt entre les deux pays, les parois épaisses qui composaient leur impunité se sont anéanties sans résistance, par l’unique truchement de la loi.

    Cependant, il s’agit de mettre en place des mécanismes et des outils issus d’une coopération sans failles, ou les investigations et le partage seraient les armes absolues dans cette coalition contre le crime et la corruption.

    Dans ces termes, la signature de cette convention, viendra mettre fin à une longue période d’errance juridique, accentuée par des conjonctures, souvent non favorables à de telles avancées. Il y a lieu de convenir que les intérêts économiques et les enjeux géopolitiques des deux pays sont au centre de la conjoncture actuelle, et devraient motiver le renforcement des relations bilatérales.

    Cela étant, le chemin vers la récupération massive des sommes mirobolantes qui ont quitté le sol algérien, durant le règne de la Îssiba, est encore long et parsemé d’obstacles. Dans la mesure où la méfiance a fait de ces derniers des orfèvres en matière de manipulations de lois et de documents. Souvent leurs acquisitions à l’étranger se font à travers des prête-noms, et ne laissent trace de leur réel patrimoine, qu’en infime portion.

    Mais il est important de retenir que malgré les difficultés que vont rencontrer les investigations et les enquêtes, il est indéniable que les nouvelles voies de coopération entre les deux, sont ouvertes, et représenteront désormais le cauchemar des oligarques et des criminels qui lorgnaient l’espoir d’échapper aux poursuites judiciaires, et aux jugements prononcés à leur encontre.

    Source : Algerie-Eco via Maghreb Aujourd’hui

    Etiquettes : Algérie, France, extradition, Issaba, Rachad, argent sale, détournement,

  • Des effets de la colonisation

    Chaabane BENSACI

    Discriminations diverses, racisme profondément ancré dans les institutions comme dans les esprits, contrôles au faciès systématisés malgré les dénonciationsrégulières… Le colonialisme et l’esclavagisme ont eu des effets qui, des décennies après leur disparition, sont, chaque jour, perceptibles pour une catégorie de citoyens des anciennes puissances coloniales, notamment la France. Les traces sont là, évidentes et si des lois ont été votées pour les combattre, elles s’avèrent, la plupart du temps, inefficaces. Car ces traces sont dans les esprits, dans les mentalités et dans les mécanismes institutionnels.

    Les certitudes esclavagistes et colonialistes ont profondément forgé la société des pays européens qui ont participé à la boucherie, voire même celles qui n’ont fait que contempler les massacres. Et ce sont elles qui ont engendré le racisme, devenu ambiant. Les communautés stigmatisées le savent parfaitement, et leur histoire se résume, en général, à une litanie de discriminations et de brimades. Il ne s’agit pas là d’un fantasme. Les cités ghettos dans la plupart des villes, les demandes d’emploi qui n’obtiennent jamais de réponse, les diplômés qui sont poussés àdes emplois basiques, le contrôle au faciès, vingt fois par jour, bref, la marginalisation qui ne s’affiche pas au grand jour mais se pratique à grande échelle, tout cela constitue un climat dont ceux qui souffrent au quotidien se découvrent déshumanisés, poussés dans un coupe-gorge social, tributaires d’un destin par avance écrit.

    Des beaux discours sur la manière qu’il convient de mettre en oeuvre pour «réparer, rectifier, supprimer» tous ces effets pervers du colonialisme et de l’esclavage, il y en a eu et il y en a encore, à en veux-tu, en voilà! Il est faux de dire et, plus encore, de croire que les personnes qui portent ce courant de pensée sont marginales. Pour cela, il suffit de se référer à la montée en puissance des formations politiques imbibées de la nostalgie des «temps bénis des colonies».

    Comme aussi, il faut se rappeler la mobilisation résolue d’un président de la République pour faire voter une loi encensant les «bienfaits de la colonisation», une réponse et une riposte perfide à la tentative d’un prédécesseur de rééditer, avec l’Algérie, le traité d’amitié à l’origine de la réconciliation franco-allemande. Et s’il existe, toujours, un «très gros malaise» en France, sur ces questions, c’est aussi parce que de tels individus sont là, pour dire, tout haut, ce qu’un grand nombre de leurs partisans pensent, tout bas.

    L’Expression, 16 mai 2021

    Etiquettes : France, colonisation, Algérie, racisme, discrimination, marginalisation,

  • Le danger de l’extrême droite tant en France qu’aux Etats-Unis

    Dans deux pays occidentaux, et non des moindres, une crise politique est en cours, qui peut très bien éclater à la surface dans les mois qui viennent. Ces pays ce sont les Etats-Unis et la France, et la crise qui les menace est celle dans laquelle ils plongeraient si leur extrême droite soit accédait au pouvoir soit le retrouvait, du moins en partie, après l’avoir perdu dans un premier temps.

    C’est la France qui est dans le premier cas, et les Etats-Unis dans le second. Encore que pour ces derniers il ne s’agisse pas à vrai dire d’une prise de pouvoir, mais seulement d’un retour en force de l’extrême droite à travers une victoire aux élections de mi-mandat de l’année prochaine. Une atmosphère de guerre civile règne aux Etats-Unis depuis l’élection de Donald Trump en 2016, qui a culminé dans l’envahissement du Capitole le 6 janvier dernier par un groupe de ses partisans, qui s’est faussement calmée ensuite, mais qui probablement n’attend que l’occasion propice pour reprendre de plus belle. Tout dépend à cet égard des élections de mi-mandat prévues pour la fin de 2022.

    Si les démocrates conservent à cette occasion leur avance à la chambre des représentants, ou mieux encore renforcent leur contrôle sur elle, tout en se maintenant au Sénat, la crise s’en trouvera sinon complètement dépassée du moins notablement atténuée. Elle serait complètement écartée si le parti du président remportait largement ces élections. Elle redoublerait d’intensité dans l’hypothèse contraire. Il ne serait même pas besoin dans ce cas d’attendre la prochaine élection présidentielle pour savoir qui a le plus de chance de l’emporter. Le risque serait alors grand que le pays soit parcouru de convulsions dès ce moment. Ce serait en effet comme si le mandat de Joe Biden au lieu de durer deux autres années prenait fin à partir de ce changement de majorité survenu dans le pouvoir législatif.

    Le fait est que les démocrates ne pourraient pas d’un côté perdre le contrôle du Congrès et de l’autre conserver néanmoins la Maison-Blanche deux années plus tard. Ce n’aurait été pourtant que le jeu ordinaire de l’alternance si le parti républicain n’était pas devenu sous la coupe de Donald Trump, qui en est maintenant le chef véritable, un parti d’extrême droite. S’il était resté le parti conservateur qu’il a toujours été jusqu’à récemment. En France aussi le risque se précise d’une victoire de l’extrême droite dès la présidentielle de mai prochain. Mais contrairement aux Etats-Unis, où une victoire démocrate aux élections à venir couperait court à la crise politique, une réélection d’Emmanuel Macron, a fortiori si celle-ci est obtenue difficilement, ne signifiera pas que tout danger représenté par l’extrême droite est conjuré. Une amélioration du score de Marine Le Pen par rapport à 2017 aurait plutôt pour effet de la relancer. Cela voudra dire en effet qu’elle pourra réussir la prochaine fois, que le procès de fascisation se poursuivra. La France plongerait dans la crise si seulement il s’avérait qu’elle était à même de remporter l’élection. Pas besoin pour cela qu’elle la remporte réellement. La simple possibilité qu’elle le puisse suffira sans doute à faire éclater la crise. Car alors se posera la question de savoir s’il faudra ou non organiser cette élection. Un scénario à l’algérienne s’imposera alors à tous les esprits.

    Le Jour d’Algérie, 15 mai 2021

    Etiquettes : France, Etats-Unis, extrême droite, extrémisme,

  • Vacances en tête, les jeunes Français se pressent pour se faire vacciner

    Clément Bosko, un Français de 31 ans qui travaille dans la maintenance des trains, a décroché cette semaine un ticket gagnant : un rendez-vous pour se faire vacciner contre le COVID-19.

    Je veux partir en vacances cet été, alors je me suis dit : « Je vais me faire vacciner le plus vite possible », a-t-il expliqué vendredi après avoir reçu sa piqûre dans un vélodrome à l’ouest de Paris transformé en centre de vaccination.

    « De cette façon, je saurai que tout est en place, et s’ils introduisent un laissez-passer sanitaire pour aller à l’étranger, ou quoi que ce soit d’autre, j’aurai toutes les cartes en main », a-t-il ajouté.

    Jusqu’à présent, le programme de vaccination français était destiné aux personnes de plus de 50 ans ou présentant des problèmes de santé. Mais cette semaine, le programme a été modifié pour que toute personne de plus de 18 ans puisse se faire vacciner, à condition de trouver un créneau libre.

    Il faut pour cela actualiser les sites de prise de rendez-vous en ligne, dans l’espoir qu’un créneau libre se libère, ou attendre à l’extérieur d’un centre de vaccination.

    Alors que la plupart des personnes qui se présentaient auparavant pour se faire vacciner invoquaient des raisons de santé, une grande partie de la nouvelle cohorte, plus jeune, cherche à relancer sa vie sociale, selon les entretiens menés avec les personnes présentes dans les centres de vaccination.

    « Je pars en vacances et je me suis dit : ‘Si je peux me faire vacciner avant de partir, ce sera bien’ », a déclaré Paul De Beon, 25 ans, qui se trouvait dans un centre de vaccination du sud-ouest de Paris.

    « C’est pour retrouver une vie normale », a-t-il ajouté. « J’en ai marre de toutes ces restrictions ».

    Au début de la campagne de vaccination en France, les sondages d’opinion montraient que de nombreuses personnes étaient réticentes à se faire vacciner, en partie à cause des craintes d’effets secondaires rares.

    Mais l’ouverture des vaccins aux plus jeunes a débloqué une hausse de la demande, a déclaré Tristan Eybert, qui dirige le centre de vaccination du vélodrome.

    « Nous avons remarqué que les gens qui viennent sont devenus beaucoup plus jeunes cette semaine », a-t-il dit. « Nous ressentons un enthousiasme pour le vaccin ».

    Reuters, 15 mai 2021

    Etiquettes : France, vaccination, vacances, covid 19,

  • Affrontement entre la police française et des manifestants pro-palestiniens à Paris

    Samedi, à Paris, la police a tiré des gaz lacrymogènes et pointé des canons à eau sur des manifestants bravant l’interdiction de défiler contre les attaques israéliennes sur Gaza, tentant de disperser les manifestants rassemblés par groupes de plusieurs centaines.

    Des centaines de personnes ont également pris part à des manifestations autorisées dans d’autres villes françaises, dont Lyon et Marseille, qui se sont déroulées dans le calme. Ces manifestations ont fait écho à des marches organisées ailleurs dans le monde, de Sydney à Madrid, dans un contexte de conflit entre Israël et les militants de Gaza.

    À Paris, le rassemblement a été interdit par la police et à la demande du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, les autorités invoquant la crainte que la manifestation ne devienne violente.

    Certains manifestants sont tout de même venus, brandissant des drapeaux palestiniens et tentant de se joindre à des groupes disparates de manifestants.

    Etiquettes : France, Palestine, Israël,

  • France-Algérie : Les petits pas de l’axe Alger-Paris

    Tebboune reçoit un appel téléphonique de Macron

    Les deux présidents expriment une réelle volonté de briser la digue qui empêche les deux sociétés de se rencontrer pour édifier un avenir serein.

    Saïd BOUCETTA

    Abdelmadjid Tebboune a reçu, mardi dernier, en fin d’après-midi, un appel téléphonique de son homologue français, Emmanuel Macron. Un communiqué de la présidence de la République rapporte que les deux hommes ont passé en revue «les relations bilatérales et convenu de mettre à jour la réunion de la Commission ministérielle conjointe de haut niveau». Laquelle rencontre programmée pour le début du mois d’avril dernier a été reportée sine die, jetant le doute sur la solidité des relations entre Alger et Paris. Cet épisode n’a pas entamé pour autant, la volonté des présidents des deux pays à travailler dans le sens d’une réconciliation mémorielle entre les deux pays, en dépit de l’action des lobbies des nostalgiques de l’Algérie française. On retiendra dans le cadre de l’effort réciproque, l’initiative d’Emmanuel Macron qui a personnellement dépêché à Sétif l’ambassadeur de France en Algérie à l’effet de déposer une gerbe de fleurs au nom du président de la République française au pied de la stèle en hommage au premier martyr des massacres du 8 Mai 1945.

    Ce coup de téléphone témoigne donc d’une détermination commune aux deux présidents de ne pas céder aux pressions des nostalgiques et de poursuivre le travail de mémoire entrepris entre Paris et Alger. Lequel devra se poursuivre «dans un esprit d’apaisement», souligne un communiqué de la présidence de la République française. Le président Macron, premier chef d’Etat français à être né après l’indépendance, espère voir cette réconciliation algéro-française se concrétiser «tout particulièrement, entre les jeunesses des deux pays». Cet échange téléphonique, avec en sus, une reprise annoncée des relations institutionnelles et la relance de la coopération entre les deux pays, démontre, si besoin, la foi en l’avenir qu’expriment régulièrement Abdelmadhid Tebboune et Emmanuel Macron. Il est entendu, en effet, que les crises les plus coriaces n’ont pas empêché les deux hommes de renouer les fils du dialogue que des forces occultes ont souvent tenté de rompre.

    Depuis novembre dernier, les communications téléphoniques se font régulières et s’imposent, de fait, comme un élément solide et constant dans le partenariat algéro-français et traduisent un «acte de résistance» contre l’occultation de la vérité historique. D’ailleurs, le chef de l’Etat qui a indiqué dans son message à l’occasion de la Journée de la mémoire, le 8 Mai dernier, que «l’excellence des relations avec la République française ne saurait exister en dehors de l’Histoire et du traitement des dossiers de la Mémoire, qui ne sauraient faire l’objet d’aucune renonciation», sait parfaitement que l’exigence algérienne ne contredit pas la démarche du président Macron sur le dossier de la mémoire.

    C’est dire la volonté d’Alger et de Paris de briser une bonne fois pour toutes la digue qui empêche les deux sociétés de se rencontrer pour édifier un avenir serein, débarrassé des fantômes du passé que les nostalgiques de la colonisation n’ont de cesse d’agiter pour brouiller les visions des uns et des autres et maintenir un statu quo nuisible à la France, à l’Algérie et à toute la région méditerranéenne. À une année du 60e anniversaire de son indépendance, l’Algérie gagnerait à voir en la France une puissance économique et scientifique et non pas un Etat colonial qui n’existe plus. De son côté, la France se portera bien mieux en considérant l’Algérie comme une puissance régionale qui dispose d’une influence certaine en Afrique du Nord et dans le Sahel. Les deux présidents sont déjà dans cette perspective. Et pour cause, lors de l’entretien téléphonique, ils ont procédé à un échange de «vues sur les questions régionales d’intérêt commun dans la région du Sahel, notamment au Tchad, au Niger et au Mali, et ce qui doit être fait pour aider les pays du Sahel à instaurer la stabilité», notent les communiqués émanant des Palais d’El Mouradia et de l’Elysée. On retiendra, notamment dans le communiqué de la Présidence algérienne l’accord des deux chefs d’Etat pour un soutien du processus de règlement en Libye, «notamment en apportant aide et assistance au nouveau gouvernement afin d’organiser des élections dans les meilleures circonstances». Tebboune et Macron sont sur la même longueur d’onde.

    L’Expression, 15 mai 2021

    Etiquettes : France, Algérie, Mémoire, colonisation, partenariat, Alger, Paris,

  • France-Algérie/ De Reggane à Hiroshima

    Par Dr Slimane Arradj

    Les villes de Reggane et d’Hiroshima sont victimes en vertu des dispositions du Droit international humanitaire, notamment l’Algérie, sachant que la question de la responsabilité concernant les crimes commis ne s’efface pas avec la prescription des faits. Ici, il convient de noter que si le Japon est arrivé à un accord de règlement de la question avec les Etats-Unis, l’Algérie continue hélas à se débattre contre l’entêtement de la France qui persiste à ignorer ce dossier.

    L’histoire est liée à la géographie, dans un binôme cohérent qui nous transmet une image des événements et des faits cruciaux vécus par les peuples, les Etats et les sociétés. Il s’agit d’un référent sur lequel se construisent, à la fois, la conscience et l’avenir, compte tenu du fait que ces deux éléments sont la base de tout changement. Ces conditions réunies contribuent à la création des exigences et des impératifs qui garantissent la renaissance civilisationnelle. pour cela, la valeur civilisationnelle et symbolique des espaces géographiques ou des villes augmente en fonction de leur vécu et ce qu’ils conservent comme photos qui imprègnent l’Histoire et qui transmettent les moments phares et décisifs dans la mémoire des peuples, selon la situation de chaque pays.

    L’Histoire nous informe que malgré la distance qui les sépare, les villes de Reggane, en Algérie, et d’Hiroshima, au Japon, partagent des dénominateurs communs conservés par le temps et dans la mémoire et l’Histoire des deux pays.

    Reggane et Hiroshima, villes de la mémoire et de l’Histoire, demeurent témoins des crimes contre l’humanité dont elles ont été victimes et des violations commises à l’encontre de simples innocents qui ont perdu le droit à la vie. L’Histoire des deux villes nous renseigne sur l’absence d’humanisme et de conscience de pays dont l’Histoire sera entachée à jamais et dont l’avenir sera marqué par les erreurs du passé.

    La ville de Reggane, située dans la partie sud-ouest de l’Algérie, nous raconte qu’un certain 13 février 1960, ses habitants se sont réveillés sur l’explosion d’une bombe nucléaire, d’une puissance de 60 kilowatts, un acte qui reflète la monstruosité du colonisateur et son irrespect de la vie. Les historiens et les experts soulignent que la France a effectué 17 essais nucléaires en Algérie, entre 1960 et 1966, transformant la ville de Reggane, par ses crimes nucléaires, en un cimetière pour les vivants.

    La région souffre jusqu’à nos jours des séquelles de ces essais nucléaires réalisés par la France coloniale en Algérie et les zones d’enfouissement des déchets nucléaires restent à ce jour inconnues. Non loin de ce scénario macabre, Hiroshima laisse parler sa souffrance et garde des souvenirs de ce jour fatidique du 6 août 1945. Une bombe de 45 tonnes a été larguée au-dessus du ciel de la ville nippone, un crime qui demeure inscrit dans le registre des autres «erreurs» commises par son auteur. Le musée d’Hiroshima pour la paix en conserve les détails et les faits catastrophiques.

    Il est possible d’avancer que la question des droits de l’homme s’était posée lors des crimes commis dans les deux villes d’Hiroshima et de Reggane ainsi que celle de la violation du droit des deux populations à la vie, ce qui fait de l’Algérie et du Japon, les deux pays les plus aptes à mener un plaidoyer international pour un monde sans armes nucléaires. Ils ont le droit de rappeler les autres pays du monde au respect de leurs engagements, tels qu’énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

    Par ailleurs, les villes de Reggane et d’Hiroshima sont victimes en vertu des dispositions du Droit international humanitaire (DIH), notamment l’Algérie, sachant que la question de la responsabilité concernant les crimes commis ne s’efface pas avec la prescription des faits. Ici, il convient de noter que si le Japon est arrivé à un accord de règlement de la question avec les Etats-Unis, l’Algérie continue hélas à se débattre contre l’entêtement de la France qui persiste à ignorer ce dossier. Il est donc du devoir des organisations des droits de l’homme et des organismes de l’environnement d’intervenir et de prendre en charge immédiatement ce dossier dont la gravité et la sauvagerie des crimes peuvent être comparées aisément aux séquelles causées par les crimes terroristes commis aujourd’hui à travers le monde.

    Parler de Reggane et d’Hiroshima nous amène à évoquer les relations algéro-nippones, qui fêtent leur 60e anniversaire, soit 60 années d’amitié et de respect mutuel. par ailleurs, le dossier des victimes des essais nucléaires ouvre davantage la voie à la coopération algéro-nippone, dans le cadre d’un renforcement des relations bilatérales. Ainsi, il est possible de parler de projets communs dans les domaines de la santé, de la technologie et de l’environnement, en plus des échanges d’expertises dans le domaine du traitement des séquelles et des effets des essais nucléaires, surtout que, comme nous l’avons déjà mentionné, la ville de Reggane et sa population continue de souffrir des effets causés par cette forte explosion nucléaire qui avait secoué toute la région. selon des estimations d’experts, l’explosion de reggane a été quatre fois supérieure de celle d’Hiroshima. Cette dernière, a fortiori, a réussi à surmonter et à vaincre les effets néfastes de la catastrophe nucléaire. Aujourd’hui, elle respire la vie et l’espoir et constitue l’une des destinations touristiques privilégiées du Japon.

    D’après ce qui vient d’être énoncé, Reggane et Hiroshima sont deux villes de paix et peuvent ainsi instaurer une coopération et des échanges qui viendraient consolider les relations algéro-nippones, avec une approche de développement et une démarche diplomatique contribuant à instaurer un partenariat dans la campagne universelle qui soutient les efforts des Nations unies visant à bâtir enfin un monde sans armes.

    El Djeïch n° 694, mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, essais nucléaires, Reggane, Hisroshima, Japon, Etats-Unis,