Étiquette : France

  • Les procureurs français demandent la fin de l’enquête sur le génocide rwandais


    PARIS (AP)

    Le parquet de Paris a demandé lundi la fin d’une enquête de plusieurs années sur les accusations d’implication de la force française de maintien de la paix dans le génocide de 1994 au Rwanda, au cours duquel environ 800 000 personnes ont été massacrées.

    Les magistrats instructeurs français sont désormais chargés de prendre la décision définitive.

    Les procureurs ont conclu que l’enquête n’a pas permis d’établir la preuve de l’implication des forces françaises dans les crimes de complicité de génocide et de complicité de crimes contre l’humanité.

    L’enquête n’a pas montré de soutien potentiel des forces françaises pendant les massacres, de consentement ou de preuve que les militaires se sont abstenus d’intervenir face à de tels crimes, précise la déclaration.

    L’enquête avait été ouverte en 2005 après le dépôt de six plaintes par des ressortissants rwandais accusant l’intervention militaire dirigée par la France et soutenue par l’ONU, appelée Opération Turquoise, d’être impliquée dans le génocide.

    L’annonce des procureurs intervient après les récentes mesures prises par le président français Emmanuel Macron pour améliorer les relations avec le Rwanda, après des décennies de tensions sur l’attitude de Paris avant et pendant le génocide.

    Un rapport de mars commandé par Macron en mai a conclu que les autorités françaises avaient été « aveugles » aux préparatifs du génocide et avaient ensuite réagi trop lentement pour apprécier l’ampleur des massacres et y répondre.

    Un autre rapport du gouvernement rwandais a déclaré le mois dernier que le gouvernement français porte une responsabilité « significative » pour avoir « permis un génocide prévisible. »

    Associated Press, 03 mai 2021

    Etiquettes : France, armée française, Rwanda, génocide,

  • Dans les territoires d’outre-mer de la France, l’héritage de Napoléon a un côté plus inquiétant.

    Lorsque la France commémorera le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte le 5 mai, Aurélie Ramassamy se souviendra d’un tyran qui a annulé l’abolition de l’esclavage plutôt que d’un empereur souvent adulé comme un héros pour ses triomphes sur les champs de bataille.

    Comme la plupart des créoles de l’île de la Réunion, dans l’océan Indien, l’un des départements français d’outre-mer, Aurelie Ramassamy est une descendante d’esclaves. Selon le folklore familial, les ancêtres de sa mère ont été envoyés sur l’île pour travailler dans les plantations de café et de sucre.

    Sa conviction que la France ferme les yeux sur les aspects les plus durs du règne de Napoléon intervient à un moment où le mouvement Black Lives Matter enhardit ceux qui dénoncent l’hommage rendu à un dirigeant qui a placé la prospérité économique au-dessus des droits universels.

    « En aucun cas il ne doit être célébré », a déclaré Ramassamy après avoir déposé des fleurs au pied d’un sanctuaire de la Vierge noire. La légende locale veut que la Vierge noire ait caché un Noir fugitif aux chasseurs d’esclaves, lui sauvant ainsi la vie.

    En 1802, Napoléon rétablit par décret l’esclavage dans les Caraïbes françaises et à la Réunion, même si l’abolition de 1794 n’a jamais été appliquée sur l’île située à plus de 9 000 km au sud-est de Paris.

    Les révoltes sont violemment réprimées tandis que les propriétaires blancs, et l’empire, s’enrichissent.

    Selon les historiens noirs, les liens entre Napoléon et l’esclavage n’ont pas été abordés en France, qui est toujours aux prises avec son passé colonial et les accusations de racisme profondément ancré dans les minorités ethniques.

    Il n’était plus possible de réduire son héritage à un récit d’aventures militaires et de grandeur française, a déclaré Dominique Taffin, de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

    « Il ne s’agit pas de réécrire l’histoire, mais de l’enrichir », a-t-elle ajouté.

    LE MYTHE DE NAPOLÉON

    Napoléon est largement vénéré comme un génie militaire et un administrateur hors pair qui a créé le code pénal français, le système administratif des préfets et les lycées.

    Il a d’abord régné en tant que Premier consul après un coup d’État en 1799, puis en tant qu’empereur, dominant les affaires européennes pendant plus d’une décennie.

    Il n’était ni pro-esclavagiste, ni raciste, mais un pragmatique qui répondait aux circonstances sociales et économiques de l’époque, a déclaré Pierre Branda, historien à la Fondation Napoléon.

    Selon Branda, les opinions de Napoléon sur l’esclavage ont évolué au cours de ses dernières années, lorsqu’il vivait en exil à Sainte-Hélène, une île rocheuse de l’Atlantique Sud où il est mort.

    « Nous ne pouvons pas réduire l’histoire de Napoléon à l’esclavage », a déclaré M. Branda. « Il a pris une mauvaise décision qu’il a regrettée par la suite ».

    Le 200e anniversaire de la mort de Napoléon tombe à un moment sensible.

    Le mouvement mondial Black Lives Matter a résonné dans les rues françaises. Le déferlement de colère contre les brutalités policières et le racisme au cours des derniers mois a suscité des manifestations en France et dans ses territoires d’outre-mer.

    En Martinique, des manifestants ont arraché en juillet une statue de l’impératrice de Napoléon, Joséphine, issue d’une riche famille coloniale de l’île.

    Le président Emmanuel Macron prononcera un discours avant de déposer une gerbe sur le tombeau de Napoléon dans la crypte des Invalides.

    Les émissions de débat ont débattu pendant des semaines du ton que Macron adoptera.

    Le bicentenaire est l’occasion de commencer à remodeler le mythe selon lequel Napoléon était un héros national, a déclaré l’historien Frédéric Régent, descendant d’esclaves sur l’archipel antillais de la Guadeloupe.

    « J’espère que le discours du président est aligné le plus possible sur la réalité historique », a-t-il déclaré.

    Reuters, 03 mai 2021

    Etiquettes : France, colonialisme, colonisation, DOM-TOM, territoire d’outre-mer, colonies, Napoléon, Réunion, Black Lives Matter, esclavage, Martinique, Emmanuel Macron,

  • Mise au point de l’ambassade d’Algérie en France : Respecter la frontière légale du Sahara Occidental

    Notre ambassadeur en France, Mohamed Antar Daoud, a adressé une mise au point au directeur du magazine prétendument panafricain « Jeune Afrique ». il y est reproché à son directeur, Béchir Benyahmed, d’avoir inclus le territoire du Sahara Occidental dans la carte marocaine illustrant l’article intitulé « La république ensablée », paru dans le numéro de mai de ce mensuel.

    L’heure n’étant plus aux « salamalec, notre ambassadeur commence par relever l’hostilité de ce média à la décolonisation du Sahara Occidental, territoire classé non-autonome par les Nations-Unies, et demeuré dernière colonies existant encore en Afrique. Nonobstant les opinions et penchants clairement affichés de ce magazine, nourri à la généreuse mamelle du Makhzen, il n’en est pas moins tenu de se plier au droit international, histoire de ne pas mentir à ses lecteurs, et de les induire en erreur.

    Le droit du peuple sahraoui à la tenue d’un référendum d’autodétermination est en effet retenu et adopté par l’ensemble des institutions internationales à l’image du conseil de sécurité, l’assemblée générale des Nations-Unies- et le conseil de sécurité et de paix de l’Union africaine, rappelle ainsi notre ambassadeur.

    Une leçon de géographie, d’histoire et de droit international semble s’imposer d’elle-même au regard de la mauvaise foi maintes fois affichée par ce médias dans ses articles et éclairages : Vous n’êtes pas sans savoir que le territoire du royaume du Maroc et le territoire du Sahara Occidental sont deux territoires bien distincts et séparés ; une réalité réaffirmée par les différentes instances internationales et régionales.

    Et de se demander à juste titre pourquoi le magazine Jeune Afrique continue à se faire le héraut du colonialisme marocain alors qu’en parallèle il prétend incarner sur les plans médiatique et politique l’essence-même du panafricanisme. Et d’espérer in fine, ironiquement sans doute, que ces importants éléments d’information seront pris en ligne de compte à l’avenir.

    Ali Oussi

    La Patrie News, 036 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Sahara Occidental, France, Jeune Afrique, Maroc, mape,

  • Maroc : Manuel Valls rejette la faute sur la France et l’Espagne

    Bien que les États-Unis et l’Arabie saoudite aient montré leur soutien au Maroc sur la question du Sahara occidental, l’ancien Premier ministre français Manuel Valls demande à la France et à l’Espagne d’être plus claires sur leurs positions. Il affirme que c’est autour de l’autonomie sous souveraineté marocaine que ce problème doit être résolu.

    Le caractère marocain du Sahara occidental a été reconnu par les États-Unis depuis Donald Trump et la nouvelle administration de Joe Biden ne semblent pas vouloir revenir sur cette décision. Toutefois, l’ancien Premier ministre français Manuel Valls affirme que la France et l’Espagne ont des positions plus claires. « Sur la question du Sahara, la France et l’Espagne doivent être des partenaires loyaux du Maroc, dont le rôle est fondamental pour la stabilisation de la Méditerranée et de l’Afrique subsaharienne », a déclaré Manuel Valls, dans une interview accordée à l’influent MGH Partners, en rappelant la genèse de ce conflit.

    « Ce conflit (sur le Sahara) vient d’un monde qui n’existe plus, le monde des blocs, les restes de Yalta et ses conséquences sur un continent comme l’Afrique, tout cela est obsolète et la fiction qui est maintenue sur l’indépendance du Sahara existe encore dans certaines sphères politiques espagnoles », a-t-il dit, pointant du doigt le parti Podemos. « Au sein du gouvernement espagnol, il y a un allié minoritaire, le parti Pode, qui se limite à une vieille rhétorique de ce que devrait être le Sahara, refusant de voir la dynamique marocaine sur le terrain », a-t-il ajouté. Selon Manuel Valls, la France et l’Espagne souhaitent tendre la main au Maroc pour résoudre ce conflit.

    « Nous sommes très intéressés par une relation pacifique avec le Maroc, car les pays européens qui veulent le contraire, perdent toujours ! ». Qu’il s’agisse de la migration ou de la lutte contre le trafic de drogue, l’Espagne et la France sont directement touchées par les conséquences d’une lutte diplomatique », a-t-il poursuivi. « Je pense donc que la France et l’Espagne devraient être plus claires quant à leur soutien au Maroc au Sahara. Mais plus généralement, l’Europe aussi, qui ne devrait pas avoir d’enfants sur les rivages du Maroc pour utiliser un langage moins diplomatique », a-t-il déclaré.

    En revanche, Manuel Valls a affirmé que « Trump a eu raison de créer l’étincelle en activant la souveraineté du Maroc sur le Sahara », avant d’accepter « une dynamique considérable ». « Grâce à notre histoire commune, à nos intérêts convergents, nous avons ici l’opportunité de ne plus attendre et de quitter les vieux discours comme celui de l’indépendance du Sahara pour renouer avec le monde moderne », a-t-il ajouté.

    Bateo Libre, 02 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, France, Espagne, Manuel Valls,

  • Maroc-Algérie : l’Espagne doit clarifier sa position sur Brahim Ghali, chef du Front Polisario (Bld Voltaire)

    Le site espagnol El Noticiario a révélé, le 22 avril 2021, que le chef des séparatistes au Sahara marocain, Brahim Ghali, atteint d’un cancer puis du Covid-19, a été hospitalisé d’urgence en Espagne sous un nom d’emprunt algérien, Mohammed Benbatouche, et grâce à un faux passeport diplomatique fourni par l’Algérie.

    Cet événement a provoqué une vive réaction de Rabat qui a exprimé au gouvernement espagnol sa « vive déception » et « sa déception à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain ». En tout cas, ce mauvais geste du régime socialiste espagnol conduit à se poser de nombreuses questions : pourquoi et comment Brahim Ghali a-t-il été admis en Espagne en catimini et avec un faux passeport ? Pourquoi l’Espagne n’a pas avisé le Maroc alors que l’intéressé est marocain né à Marrakech ? Pourquoi la Justice espagnole n’a-t-elle pas encore réagi aux nombreuses plaintes déposées par les victimes de cet individu ?

    En effet, Ghali est poursuivi en Espagne pour crimes de guerre, torture et viol. L’un des avocats de ses victimes a demandé au Tribunal central d’instruction du royaume d’Espagne d’ouvrir une instruction sur la présence de Ghali en Espagne, de vérifier pourquoi cet individu bénéficie d’un passeport diplomatique sous un faux nom, de l’auditionner sur les faits qui lui sont reprochés et d’émettre un mandat d’arrêt contre Ghali. C’est dans ce contexte que l’ambassadeur espagnol a été convoqué au ministère des Affaires étrangères marocain, lundi 26 avril.

    Par ailleurs, agissant avec le soutien de la Fédération nationale des victimes d’Espagne, dont elle est membre, l’Association canarienne des victimes du terrorisme (Acavite), qui réunit les proches de plus de 300 victimes du terrorisme du Polisario, a dénoncé, le 24 avril, la décision des autorités espagnoles d’autoriser « l’entrée et l’hospitalisation illégales dans un hôpital public » d’un criminel notoire qui a assassiné des citoyens espagnols. Il ne faut pas oublier, en effet, que le Polisario est une association terroriste qui a tué des Espagnols, des Français, des Marocains et des Africains et est aujourd’hui acoquinée avec plusieurs groupes terroristes qui sévissent dans la région.

    L’affaire Ghali est suffisamment grave pour avoir conduit l’Allemagne à refuser l’accès du chef séparatiste sur son territoire, mettant ainsi fin à une attitude blâmable qui avait provoqué un froid diplomatique entre Rabat et Berlin. On se souvient qu’il y a quelques années, la maladresse du régime socialiste français avait conduit à un gel des relations policières entre les deux pays et François Hollande avait dû aller à Canossa pour implorer le Maroc de reprendre la coopération antiterroriste. D’ailleurs, il est démontré depuis longtemps que le Maroc, vieille nation depuis près de treize siècles, ne se laisse marcher sur les pieds par personne. Il doit être clair pour tout le monde que si le makhzen veille à l’entente antiterroriste et sécuritaire avec les pays amis (par exemple, il vient de donner une nouvelle preuve de son efficacité en évitant un bain de sang dans une église en France), il n’admet pas qu’on lui manque de respect. Le gouvernement socialiste de l’Espagne doit savoir que s’il choisit Alger, le royaume du Maroc en tirera toutes les conséquences.

    Boulevard Voltaire, 02 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, France, Front Polisario, Brahim Ghali, Hospitalisation, Allemagne,

  • Pétition pour un consulat du Maroc à Nice

    Les Marocains résidents aux Alpes Maritimes se mobilisent en vue d’avoir un consulat à Nice. Dans ce but, ils ont lancé une pétition dont voici le texte intégral:

    Les Marocains résidents aux Alpes Maritimes nous nous mobilisons conformément à l’article 16 de la constitution votée démocratiquement en 2011 au Maroc. Ce consulat permettra de faciliter les démarches administratives notamment pour les personnes âgées, les jeunes mariés qui veulent inscrire leurs enfants au consulat Marocain. Le consulat n’est pas qu’un simple repère administratif mais aussi un repère culturel et notre lien avec notre patrie.

    Nous éprouvons des difficultés pour faire nos papiers, certains abandonnent, d’autres n’essayent même pas, d’autres persévèrent. Nous voulons fédérer tout ce monde lui redonner envie d’une préparation d’un nouveau Maroc via ses représentations consulaires. Sa majesté le Roi Mohammed 6 que Dieu le préserve l’a bien décrit dans son discours royal du trône le 30 juillet 2015. Nous voulons participer au progrès du Maroc et exercer notre droit de vote pour un avenir meilleur, pour cela il faut travailler ensemble via nos consulats, pour être bien représentés.

    Pétition en ligne, 2 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, France, RME, Nice, consulat, Alpes Maritimes, pétition,

  • Maroc, Italie, Antibes… L’étonnant périple d’une baleine grise égarée en Méditerranée (vidéo)

    Pour la première fois en Méditerranée française, un baleineau a été observé à Bormes-les-Mimosas et à Mandelieu-La Napoule. L’habitat naturel de cet animal, qui a été vu au Maroc, puis en Italie en avril, est normalement l’océan Pacifique.

    Une baleine grise le long des côtes de la Méditerranée française ? Un animal a effectivement été a été observé pour la première fois ces derniers jours, a-t-on appris dimanche auprès du Réseau national échouages de mammifères marins.

    Il s’agit d’un baleineau âgé d’une quinzaine de mois environ et mesurant 8 mètres qui avait déjà été observé au Maroc début mars et en Italie ces dernières semaines, à Naples, puis Rome et Gênes. Selon toute vraisemblance, il s’est égaré en Méditerranée, une mer dont il tente de ressortir pour regagner son habitat naturel situé dans le Pacifique nord.

    Normalement du côté de la Californie et de l’Alaska

    « Un spécimen avait déjà été observé en 2010 en Méditerranée, à deux reprises, mais en Israël et en Espagne, c’est une première pour nos côtes françaises », a indiqué Adrien Gannier, vétérinaire et membre de ce Réseau, qui a lui-même observé cette jeune baleine vendredi 30 avril au large de Bormes-les-Mimosas (Var).

    La présence de cette espèce de baleine dans de telles eaux est tout à fait inhabituelle car sa population vit en grande majorité entre la Basse-Californie l’hiver et l’Alaska l’été.

    « Il est possible que cette baleine, née en Californie, se soit perdue en mer de Beaufort lors de sa première saison de nourrissage et qu’au lieu de redescendre vers le Pacifique, elle ait emprunté l’Atlantique avant de se retrouver piégée en Méditerranée », explique Adrien Gannier, qui fait également partie du Groupe de recherches sur le cétacé (Grec), une association basée à Antibes.

    Observée à Antibes, à Mandelieu-La Napoule et Bormes-les-Mimosas

    Observée d’abord à Antibes puis à Mandelieu-La Napoule jeudi 29 avril, dans les Alpes-Maritimes, elle avait ensuite été vue dans le port de Bormes-les-Mimosas vendredi, d’où les autorités portuaires ont réussi à la faire repartir vers le large.

    « Nous l’avons alors accompagnée dans son trajet vers l’ouest et laissée à un mille nautique du cap Bénat », raconte Adrien Gannier, qui espère que le baleineau va continuer sa route vers le golfe du Lion puis les côtes espagnoles avant de ressortir de la Méditerranée à Gibraltar et remonter ensuite l’Atlantique.

    Des plaisanciers ont pu la filmer.

    « Elle semble en assez bonne santé mais amaigrie car son mode de nourrissage ne convient pas à la Méditerranée », explique ce vétérinaire. Cet animal se nourrit en effet d’invertébrés présents dans le sable vaseux, ce qui est rare dans la région.

    Ouest France, 2 mai 2021

    Etiquettes : France, Maroc, Balaine grise,



  • Les titres de séjours des algériens en France

    En France, la législation relative au droit des étrangers est compilée dans le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, également appelé CESEDA.

    La délivrance des titres de séjour est donc régie par les dispositions contenues dans ce code. Cependant, les titres de séjour des algériens en France sont régis par un autre texte.

    La France a conclu avec certains pays, notamment les pays du Maghreb mais également d’autres pays d’Afrique, des accords bilatéraux régissant le séjour et l’exercice d’une activité professionnelle de ces ressortissants dans l’hexagone.

    Ainsi, l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968, modifié et complété par plusieurs avenants, prévoit les conditions dans lesquelles les citoyens algériens sont autorisés à séjourner en France.

    Les dispositions du CESEDA ne sont donc pas applicables aux algériens à ce propos.

    Aux termes de cet accord, les algériens peuvent prétendre aux titres de séjour suivants :
    – le certificat de résidence d’un an
    – le certificat de résidence de dix ans (dont le certificat pour personnes retraitées).

    Le certificat de résidence d’un an portant la mention « vie privée et familiale ».
    Selon l’article 6 de l’accord bilatéral, ce certificat est délivré de plein droit :

    1) au ressortissant algérien résidant en France depuis plus de 10 ans ou plus de 15 ans si, au cours de cette période, il a séjourné en qualité d’étudiant ;

    2) au ressortissant algérien marié avec un ressortissant de nationalité française, à condition que son entrée sur le territoire français ait été régulière, que le conjoint ait conservé la nationalité française et, lorsque le mariage a été célébré à l’étranger, qu’il ait été transcrit préalablement sur les registres de l’état civil français ;

    3) au ressortissant algérien marié à un ressortissant étranger titulaire d’un titre de séjour d’un an portant la mention « scientifique » à condition que son entrée sur le territoire français ait été régulière ;

    4) au ressortissant algérien ascendant direct d’un enfant français mineur résident en France, à la condition qu’il exerce même partiellement l’autorité parentale à l’égard de cet enfant ou qu’il subvienne effectivement à ses besoins.

    Lorsque la qualité d’ascendant direct d’un enfant français résulte d’une reconnaissance de l’enfant postérieure à la naissance, le certificat de résidence d’un an n’est délivré au ressortissant algérien que s’il subvient à ses besoins depuis sa naissance ou depuis au moins un an ;

    5) au ressortissant algérien qui n’entre pas dans les catégories précédentes ou dans celles qui ouvrent droit au regroupement familial, dont les liens personnels et familiaux en France sont tels que le refus d’autoriser son séjour porterait à son droit au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée au regard des motifs du refus ;

    6) au ressortissant algérien né en France, qui justifie y avoir résidé pendant au moins 8 ans de façon continue, et suivi, après l’âge de 1 an, une scolarité d’au moins 5 ans dans un établissement scolaire français, à la condition qu’il fasse sa demande entre l’âge de 16 ans et 21 ans ;

    7) au ressortissant algérien, résidant habituellement en France, dont l’état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait entraîner pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité, sous réserve qu’il ne puisse pas effectivement bénéficier d’un traitement approprié dans son pays.

    Les ressortissants algériens autorisés à séjourner en France au titre du regroupement familial, s’ils rejoignent un ressortissant algérien lui-même titulaire d’un certificat de résidence d’un an, reçoivent de plein droit un certificat de résidence de même durée de validité, renouvelable.

    Le certificat de résidence d’un an pour l’exercice d’une activité professionnelle.
    Un tel certificat pourra être délivré aux catégories suivantes :

    – Les ressortissants algériens désireux d’exercer une activité professionnelle salariée reçoivent sur présentation d’un contrat de travail visé par les services du ministre chargé de l’emploi, un certificat de résidence valable un an, renouvelable et portant la mention « salarié » : cette mention constitue l’autorisation de travail exigée par la loi française ;

    – Les ressortissants algériens désireux d’exercer une activité professionnelle soumise à autorisation reçoivent, s’ils justifient avoir obtenue cette autorisation, un certificat de résidence valable un an renouvelable et portant la mention de cette activité ;

    – Les ressortissants algériens autorisés à exercer à titre temporaire, en application de la législation française, une activité salariée chez un employeur déterminé, reçoivent un certificat de résidence portant la mention « travailleur temporaire », faisant référence à l’autorisation provisoire de travail dont ils bénéficient et de même durée de validité ;

    – Les ressortissants algériens qui viennent en France pour mener des travaux de recherche ou dispenser un enseignement universitaire, reçoivent sous réserve d’une entrée régulière, un certificat de résidence valable un an portant la mention « scientifique » ;

    – Les artistes-interprètes algériens tels que définis par la législation française ou les auteurs algériens d’œuvre littéraire ou artistique au sens de la législation française, titulaires d’un contrat de plus de 3 mois avec une entreprise ou un établissement dont l’activité principale comporte la création ou l’exploitation d’une œuvre de l’esprit, reçoivent un certificat de résidence valable un an portant la mention « profession artistique ou culturelle ».

    Le certificat de résidence de 10 ans.
    Le certificat de résidence valable 10 ans est délivré de plein droit :

    – Au ressortissant algérien, marié depuis au moins un an avec un ressortissant de nationalité française,

    – À l’enfant algérien d’un ressortissant français si cet enfant a moins de 21 ans ou s’il est à la charge de ses parents, ainsi qu’aux ascendants d’un ressortissant français et de son conjoint qui sont à sa charge ;

    – Au ressortissant algérien titulaire d’une rente d’accident du travail ou de maladie professionnelle servie par un organisme français et dont le taux d’incapacité permanente est égal ou supérieur à 20% ainsi qu’aux ayants droit d’un ressortissant algérien, bénéficiaire d’une rente de décès pour accident de travail ou maladie professionnelle versée par un organisme français ;

    – Aux membres de la famille d’un ressortissant algérien titulaire d’un certificat de résidence valable 10 ans qui sont autorisés à résider en France au titre du regroupement familial ;

    – Au ressortissant algérien qui justifie résider habituellement en France depuis qu’il a atteint au plus l’âge de 10 ans ;

    – Au ressortissant algérien qui est en situation régulière depuis plus de dix ans, sauf s’il a été, pendant toute cette période, titulaire d’un certificat de résidence portant la mention « étudiant » ;

    – Au ressortissant algérien ascendant direct d’un enfant français résidant en France, à la condition qu’il exerce, même partiellement, l’autorité parentale à l’égard de cet enfant ou qu’il subvienne effectivement à ses besoins, à l’échéance de son certificat de résidence d’un an ;

    – Au ressortissant algérien titulaire d’un certificat de résidence d’une validité d’un an portant la mention « vie privée et familiale », lorsqu’il remplit les conditions énumérées ci-dessus ou lorsqu’il justifie de 5 années de résidence régulière ininterrompue en France.

    A noter : Le ressortissant algérien, qui après avoir résidé en France avec un certificat de résidence valable 10 ans, a établi ou établit sa résidence habituelle hors de France et qui est titulaire d’ une pension de vieillesse, peut bénéficier d’un certificat de résidence valable dix ans portant la mention « retraité ».
    Ce certificat lui permet d’entrer à tout moment sur le territoire français pour y effectuer des séjours n’excédant pas un an.
    Le conjoint du titulaire d’un certificat de résidence portant la mention « retraité », ayant résidé régulièrement en France avec lui, bénéficie d’un certificat de résidence conférant les mêmes droits et portant la mention « conjoint de retraité ».

    Maître Kahena MEGHENINI
    Avocate au Barreau de Paris

    Village de la Justice, 27 mars 2020

    Etiquettes : France, Algérie, titres de séjour, visa, papiers, migration, regroupement familial,


  • Le parti de Macron fait équipe avec les conservateurs pour les élections régionales dans le sud

    Un an après que le parti de Macron, La République en Marche (LREM), ait été battu aux élections municipales, l’alliance montre que le parti au pouvoir reconnaît qu’il est trop faible et impopulaire pour gagner certaines régions à lui seul.

    La ministre déléguée Sophie Cluzel, candidate LREM aux élections régionales, se présentera donc sur la même liste que Renaud Muselier, président de l’assemblée régionale du parti Les Républicains.

    Le Premier ministre Jean Castex a déclaré au Journal du Dimanche que Muselier avait proposé l’alliance, à laquelle le parti de Macron avait répondu « très positivement ».

    Le parti de Muselier sera confronté au parti d’extrême droite Rassemblement national (RN), qui a recueilli 45 % des voix en 2015 lors des précédentes élections régionales.

    Cependant, certains conservateurs sont mécontents de cette alliance. Macron a méthodiquement affaibli leur parti depuis son arrivée au pouvoir en 2017 en débauchant nombre de ses membres pour des postes au gouvernement.

    Le chef du parti Les Républicains Christian Jacob a déclaré dimanche sur Twitter que son parti retirait son soutien à la candidature de Muselier, le critiquant, ainsi que Castex, pour ce qu’il appelle des « manœuvres » politiques.

    Les Républicains doivent encore se mettre d’accord sur un candidat pour l’élection présidentielle de l’année prochaine, et certains craignent que de telles alliances locales avec LREM n’affaiblissent encore plus leur crédibilité en tant qu’alternative à Macron.

    Le premier tour des élections régionales aura lieu le 20 juin, le second tour étant prévu le 27 juin.

    Reuters, 2 mai 2021

    Etiquettes : France, LREM, La République en Marche, Les Républicains, Christian Jacob, Sophie Cluzel, Rassemblement National, Renaud Muselier,

  • Arrestations à Paris alors que des milliers de personnes se joignent aux manifestations du 1er mai dans toute la France

    Des manifestants cagoulés et vêtus de noir ont affronté la police à Paris samedi, alors que des milliers de personnes ont participé aux traditionnelles manifestations du 1er mai dans toute la France pour réclamer la justice sociale et économique et exprimer leur opposition aux projets du gouvernement de modifier les allocations de chômage.

    La police a procédé à 46 arrestations dans la capitale, où des poubelles ont été incendiées et les vitres d’une agence bancaire ont été brisées, retardant momentanément la marche.

    Plus de 106 000 personnes ont défilé dans toute la France, dont 17 000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur.

    Les syndicalistes ont été rejoints par des membres du mouvement des « Gilets jaunes », qui a déclenché une vague de manifestations antigouvernementales il y a trois ans, et par des travailleurs de secteurs durement touchés par les restrictions liées à la pandémie, comme la culture.

    Les manifestants, dont la plupart portaient des masques conformément aux règles relatives au coronavirus, arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Les dividendes, pas les allocations de chômage, sont le revenu des paresseux » et « Nous voulons vivre, pas survivre ».

    La préfecture de police, qui a déployé 5 000 agents à Paris, a déclaré avoir empêché les anarchistes « Black Bloc » de former un groupe. Trois policiers ont été blessés à Paris.

    « Beaucoup d’argent va à ceux qui en ont beaucoup et moins à ceux qui n’ont rien, comme le montre le projet de réforme de l’assurance chômage que nous voulons supprimer », a déclaré Philippe Martinez, responsable du syndicat CGT.

    Environ 300 rassemblements ont été organisés dans des villes comme Lyon, Nantes, Lille et Toulouse.

    Le leader d’extrême-gauche Jean-Luc Mélenchon et la leader d’extrême-droite Marine Le Pen, qui prévoient tous deux de défier le président Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de l’année prochaine, ont participé aux événements du 1er mai.

    « Mon souhait pour la classe ouvrière est qu’elle puisse être libérée de la peur d’être au chômage », a déclaré Mélenchon lors d’une marche à Lille, ajoutant qu’il espérait revenir dans la ville du nord en tant que président.

    Le Pen, qui avait auparavant déposé une gerbe à Paris devant la statue de Jeanne d’Arc, le symbole nationaliste de son parti, a mis en garde contre un « chaos total » si Macron est réélu.

    Macron, l’ancien banquier d’affaires qui a remporté la présidence en 2017 en promettant une nouvelle façon de faire de la politique, a vu son programme de réformes s’enliser dans des luttes avec les syndicats, tandis que la pandémie a interrompu son projet de refonte du système de retraite.

    La France, qui compte le huitième plus grand nombre de décès dus au coronavirus au monde, commencera à lever ses troisièmes restrictions de confinement de la pandémie à partir de lundi après une baisse des taux d’infection.

    Reuters, 01 mai 2021

    Etiquettes : France, manifestations, 1er mai, fête des travailleurs,