Étiquette : France

  • La France crée un observatoire pour espionner l’Algérie et les pays du Sahel

    Par Houari A. – Le ministère français des Armées vient de lancer un avis public à la concurrence pour la création d’un organisme intitulé «Observatoire Sahel». La date limite de réponse a été fixée au 17 mai prochain. Dans son appel d’offres, le gouvernement français indique les missions assignées à cette entité dont on comprend aisément qu’elle sera chargée de scruter à la loupe tous les pays du Sahel et ceux du Maghreb, dont notamment l’Algérie.

    Ce qui intéresse l’armée française, ce sont «les évolutions structurelles à l’œuvre, notamment dans les domaines politique, démographique, climatique, économique, identitaire, religieux et judiciaire», «les interactions entre ces différents enjeux, notamment à un horizon de moyen terme (5-10 ans)» et «les facteurs [qui] pourraient accélérer ou altérer les tendances actuellement observées», est-il précisé. Etats ciblés : «l’ensemble de la zone – pays du G5 et pays frontaliers, notamment les pays côtiers du Golfe de Guinée (frange Sud) mais aussi l’Algérie, le Maroc et la Libye (frange Nord)», est-il encore indiqué dans l’avis du ministère français des Armées qui veut se servir des données récoltées comme base pour «l’élaboration de scenarios prospectifs à un horizon de dix ans et à la formulation par le prestataire de recommandations» au profit de l’armée française, mais aussi des ministères des Armées, de l’Intérieur et des Affaires étrangères, ainsi que de l’Agence française de développement (AFD), une institution financière publique.

    L’observatoire à créer est appelé, entre autres, à «mieux identifier» les types de menaces pouvant s’appliquer aux ressortissants français, aux forces armées et aux intérêts français «dans la zone Sahel et ses approches» et à «mener une évaluation des risques de débordement vers d’autres Etats, notamment ceux avec qui la France est liée par des traités d’amitié et de coopération, ainsi que des mesures prises par ces Etats et des aménagements à apporter afin qu’ils soient prêts à répondre efficacement à la menace».

    Le nouvel organisme, dont la mission s’étalera de 2021 à 2024, devra également «dresser une évaluation des mesures prises par les Etats du G5 Sahel en matière de retour de l’Etat et de fourniture des services publics, identifier les freins ayant prévalu à cette politique dans les différents Etats et les leviers pouvant être actionnés, [et] proposer des pistes d’accélération en la matière». Comme il aura à dresser un «bilan des expériences de dialogue avec les groupes armés terroristes (GAT) conduits au Sahel depuis dix ans». La demande du ministère français dans ce cas précis est claire : s’intéresser de près au «dialogue communautaire et religieux» et aux «leaders politiques, religieux et de la société civile».

    Bref, c’est clairement à une mission d’espionnage de l’observatoire que la France est en voie de fonder est destiné.

    H. A.

    Algérie Patriotique, 1 mai 2021

    Etiquettes : France, Algérie,

  • France : la mosquée Avicenne de Rennes, une nouvelle fois ciblée par des tags islamophobes

    Trois semaines après la découverte de tags islamophobes sur ses murs, la mosquée Avicenne de Rennes (ouest de la France) a été une nouvelle fois ciblée jeudi soir par des inscriptions similaires.

    Selon le site internet, Dômes et Minarets, les murs de la mosquée Avicenne de Rennes ont été tagués dans la nuit de jeudi à vendredi.

    « On vous avait prévenu, l’immigration tue… #Rambouillet », « Français réagissez !!! (Mélenchon Collabo) », « Non à l’islamisation », « Vive le Roy », « ELLV=Traitres » « +732+ Charles Martel Sauve Nous », tels ont été les inscriptions retrouvées sur les murs de la mosquée.

    Le 11 avril dernier, cette mosquée avait été taguée par des inscriptions similaires. Le ministre de l’Intérieur, s’était aussi rendu sur place.

    De son côté, le Conseil Français du Culte Musulman a condamné les inscriptions racistes sur le compte Twitter de l’organisation. « Le CFCM condamne fermement les inscriptions racistes et islamophobes dont a été victime une nouvelle fois le centre musulman Avicenne de Rennes. Solidarité avec les fidèles et responsables du centre face à cette nouvelle lâche provocation ».

    Le Comité de coordination des Musulmans Turcs de France (CCMTF) a également condamné l’attaque sur sa page Facebook.

    « Ce n’est pas en s’attaquant aux lieux de culte que vous trouverez la solution. Après 3 semaines, le centre Avicenne de Rennes a encore été tagué. Nous condamnons ces écrits et appelons à la vigilance autour de nos lieux de culte. En plein mois de Ramadan, vivre cela est inacceptable ! Merci aux forces de l’ordre de faire le nécessaire rapidement pour trouver les auteurs et de les condamner pour ces actes odieux. Toute notre solidarité avec le centre Avicenne. », ont réagi les responsables du CCMTF.

    Pour le moment, seul le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a réagi sur son compte. « À #Rennes, le centre musulman Avicenne une nouvelle fois victime d’une attaque raciste! L’extrême droite, nourrit par la politique de l’extrême centre, se sent pousser des ailes! Il est temps que notre camp social et ses organes réagissent! #islamophobie », pouvait-on lire sur le compte de NPA Rennes.

    En revanche, il n’y a pas eu de réactions de la part des membres du gouvernement et des autres partis.

    Ces derniers mois, les attaques contre les musulmans de France se sont multiplié. En effet, certains font le lien entre des attaques terroristes de personnes isolées avec l’ensemble de la communauté musulmane.

    Pourtant, la France refuse de reconnaître l’existence de l’islamophobie et préfère parler d’actes antimusulmans alors que des organisations internatio nales comme l’ONU reconnaît officiellement ce cas de racisme particulier.

    Agence Anadolou, 30 avr 2021

    Etiquettes : France, Mosquée de Avicenne de Rennes, Tags islamophobes,

  • Les conseils du marocain Tahar Ben Jelloun au président Macron sur l’armée algérienne

    Par Kamel M. – Le Franco-Marocain Tahar Ben Jelloun s’est fendu d’une tribune pleine de haine à l’égard de l’armée algérienne. Dans son pamphlet publié dans les médias marocains mais destiné au président français, il agonise ce dernier de sottises. Qu’est-ce que le plumitif du Makhzen inspire-t-il donc à Emmanuel Macron ? Que la France «découvre avec stupeur ce dont sont capables les généraux qui tirent les ficelles du pouvoir derrière M. Tebboune». Et qu’est-ce qui lui fait dire cela ? La lettre signée par des généraux à la retraite au pensionnaire de l’Elysée, dans laquelle ils lancent une alerte sur la situation générale qui prévaut en France.

    «Elle [la France, ndlr] a une petite idée de ce que le Maroc subit depuis presque un demi-siècle, tout en gardant son calme», lâche-t-il, en accusant Macron d’être «naïf» en découvrant qu’«il n’y aura jamais de paix entre la France et l’Algérie» à cause des «généraux d’Alger». Tahar Ben Jelloun reprend, en fait, implicitement, le slogan des islamistes algériens incarnés par le mouvement Rachad, qui appellent à dépourvoir l’Algérie de sa colonne vertébrale, l’Armée nationale populaire (ANP) qui empêche la réalisation des plans ourdis contre le pays pour la faire se soumettre à la vague de normalisation avec I’entité sioniste. Normalisation qui s’inscrit dans le plan de reconfiguration du Grand Moyen-Orient, incluant le Maghreb, et qui passe forcément par la destruction de tous les régimes arabes non monarchiques qui constituaient un bouclier contre l’expansionnisme israélien et portaient aide et assistance au peuple palestinien. De tous ces Etats – Irak, Syrie, Yémen, Libye –, seule l’Algérie est encore debout. Tahar Ben Jelloun s’en mord les doigts.

    «Rancœur et haine sont à l’œuvre au sein de l’armée [algérienne]», lance-t-il, en rappelant à Macron ce que le Maroc «subit […] tout en gardant son calme». «Rien n’est possible avec ces généraux. Ni la diplomatie ni les intérêts financiers», renchérit-il, en produisant un extrait de naissance des généraux algériens, «très majoritairement âgés entre 75 et 90 ans». Bien lire «90 ans» !

    «Le Maroc, se plaint-il au président français, pourrait raconter à la France toutes les diverses manigances que ce pouvoir haï par le peuple entreprend sur la scène internationale afin d’empêcher la consolidation de son intégrité territoriale. Aucune négociation n’a été possible. Aucune main tendue n’a été accueillie. Aucune volonté d’ouvrir les frontières n’a été acceptée. Refus systématique. Insultes et diffamations en tous genres contre le Maroc et son peuple.»

    «Tous les compromis avancés par le Maroc pour une solution politique et juste dans l’affaire du Sahara n’ont pu aboutir. Le lobby pro-algérien est dynamique. Il a essayé, en vain, de faire annuler par le nouveau président américain, Joe Biden, les accords d’Abraham où l’Amérique reconnaît la marocanité du Sahara. Des préparatifs à la guerre sont connus», geint le romancier, en conseillant à la France, entre deux sanglots, de «réaliser que l’Algérie s’érigera toujours en ennemi de sa politique».

    Et Tahar Ben Jelloun d’arriver à l’essentiel : «Le mieux à faire [pour la France, ndlr] est qu’elle suive l’exemple américain et reconnaisse la marocanité du Sahara», puisque le «pouvoir militaire» à Alger «a besoin d’un ennemi traditionnel et éternel – un véritable fonds de commerce – pour masquer ses magouilles que le courageux peuple algérien ne cesse de dénoncer dans des manifestations dignes et disciplinées, depuis plus de deux ans».

    Et que dit Tahar Ben Jelloun sur les «manifestations dignes d’un peuple courageux» dans son propre pays ? Sur les enseignants réprimés à Casablanca ? Sur les femmes mulets à Ceuta ? Sur ses concitoyens qui crèvent de faim à Fnideq et qui menacent d’entrer en Algérie pour y retrouver un minimum de dignité ? Sur les généraux baisemain de son roi Mohammed VI ? Face à ces terribles vérités, le prosateur devient borgne, bègue et dur d’oreille.

    Algérie Patriotique, 30 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, France, Tahar Benjelloun, Emmanuel Macron,

  • Eric Zemmour accusé d’agressions sexuelles : de nouveaux témoignages l’accablent

    Accusé d’agression sexuelle par une conseillère municipale d’Aix-en-Provence, Eric Zemmour est visé par de nouveaux témoignages. D’autres femmes affirment avoir fait l’objet de comportements déplacés de la part de l’éditorialiste.

    Eric Zemmour est au cœur d’un grave scandale. Tout a commencé par un post Facebook datant du 27 avril et publié par Gaëlle Lenfant, une conseillère municipale d’opposition à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Elle affirme qu’en 2004, au lendemain d’un dîner partagé avec plusieurs responsables socialistes, elle aurait été embrassée de force par le journaliste 62 ans. « Je me lève, il se lève aussi. M’attrape par le cou. Me dit ‘cette robe te va très bien, tu sais ?’. Et m’embrasse. De force. Je me suis trouvée tellement sidérée que je n’ai rien pu faire d’autre que le repousser et m’enfuir en courant. Trembler. Pleurer. Me demander ce que j’avais bien pu faire », a-t-elle écrit dans son message. Des accusations que le principal intéressé a niées par le biais de son entourage. Selon les confidences de ses proches à France Info, l’éditorialiste n’aurait « aucun souvenir de cette scène » et estimerait qu’il s’agit d’une « affaire politique qui sort au moment où chacun sait qu’il y a des velléités autour de lui. » Mais d’autres femmes viennent de sortir du silence dans les colonnes de Médiapart.

    Eric Zemmour visé par plusieurs témoignages

    Bouleversée par le récit de Gaëlle Lenfant, Aurore Van Opstal, une journaliste et auteure belge, a elle aussi témoigné contre Eric Zemmour. Elle affirme qu’elle l’aurait sollicité le 5 février 2019, afin de faire une surprise à son père, un ouvrier de Charleroi né le même jour et la même année que le polémiste. Pour le convaincre, elle lui aurait notifié qu’elle était « une amie de Michel Onfray » et qu’elle admirait beaucoup son travail. L’ancien chroniqueur d’On n’est pas couché lui aurait alors proposé de prendre un café tous les trois. C’est là qu’il aurait eu un comportement déplacé. Tout en « parlant à son père », il aurait caressé son genou avec la main et serait « remonté jusqu’à l’entrejambe ». « Il a fait comme ça deux allers-retours. J’étais tétanisée, sous le choc, je ne comprenais pas ce qu’il se passait, je le connaissais depuis trois minutes. Il avait 60 ans, j’en avais 29 », se souvient-elle avec effroi. Elle explique toutefois qu’ayant été victime de pédocriminalité durant l’enfance, cet épisode lui serait paru « anecdotique » sur le coup.

    Une autre femme, surnommée Anne pour préserver son anonymat, affirme avoir elle été victime des agissements d’Eric Zemmour. Admirative de ce dernier en raison de ses passages dans l’émission Arrêt sur images, elle aurait demandé à le rencontrer. Ce dernier aurait accepté de prendre un café non loin des locaux du Figaro, où il travaille. Mais lorsqu’elle aurait voulu le remercier d’avoir payé l’addition, le journaliste se serait montré très insistant. « Il m’a demandé de le remercier autrement, s’est penché et m’a embrassée. Il a mis sa langue et tout ! Je l’ai repoussé encore mais pas assez franchement. Quand nous sommes sortis du café, il m’a ré-embrassée et je me suis laissée faire. […] Moi, je me dégoûte, je me trouve trop débile d’avoir cédé à ses avances. […] J’étais paniquée quand je suis rentrée », déplore-t-elle auprès de Médiapart. Un témoignage parmi tant d’autres, qui ternit grandement l’image de celui que certains rêvent de voir conquérir la présidence de la République.

    Voici, 30 avr 2021

    Etiquettes : France, Eric Zemmour, viol, agression sexuelle, #Metoo,

  • Espagne, Croatie, Grèce… ces pays accessibles dès le 3 mai

    Les voyages touristiques seront bientôt autorisés pour les Français, mais toutes les destinations ne seront pas envisageables.

    Où pourra-t-on voyager à partir du 3 mai ? Depuis que l’on connaît la date de fin des restrictions de déplacement, la question est dans la tête de tous les touristes qui préparent leurs prochaines vacances. Mais attention : la levée des interdictions ne signifie pas un retour à la situation d’avant la pandémie pour autant. Même s’il sera bien possible de voyager en Europe dès le début de la semaine prochaine, tous les pays n’accepteront pas d’accueillir des touristes français.

    Parmi les destinations les plus prisées, l’Espagne, la Grèce et la Croatie sont les plus facilement accessibles. Pour ces trois pays, un simple test PCR négatif permettra de vous rendre sur place, sans avoir à observer une période de quarantaine. C’est également le cas pour l’Albanie – où aucune formalité n’est exigée – mais également en Bulgarie, en Suède et en Bosnie-Herzégovine. En Grèce, la date du 3 mai coïncide d’ailleurs avec l’ouverture des terrasses des restaurants et des bars.

    A l’inverse, plusieurs destinations exigent toujours l’observation d’une période de quarantaine à l’arrivée. C’est le cas notamment pour l’Italie (5 jours), la Suisse (10 jours), le Royaume-Uni (10 jours) et l’Irlande (14 jours). Il faudra donc éviter ces pays si vous ne souhaitez pas passer une partie de votre séjour confiné. Plus radical, certains pays d’Europe seront carrément fermés aux voyageurs internationaux, dont les Français. Il s’agit du Portugal, de l’Allemagne, de la Finlande et de la Norvège. De la même façon, la plupart des destinations touristiques populaires comme les Etats-Unis, le Canada, le Japon, l’Australie ou l’Inde n’accueillent pas de visiteurs internationaux.

    Quid des Dom-Tom ?

    Hors de l’Union européenne, la situation est plus compliquée, car de nombreux pays n’acceptent pas les Français ou imposent des mesures de quarantaine dissuasives. Par ailleurs, le gouvernement exige jusqu’à présent un motif impérieux – professionnel ou familial – pour voyager hors de l’Union européenne. Aucune précision n’a encore été donné sur une éventuelle levée de cette exigence, mais les Etats membres planchent sur un « pass sanitaire » qui devrait permettre progressivement le retour des voyages long-courriers.

    Si vous envisagiez de partir dans les îles dès le 3 mai, c’est également raté ! Malgré la levée de certaines restrictions, les territoires d’Outre-mer restent pour l’instant sous le régime du “motif impérieux”. Sans justificatif professionnel ou familial, vous ne pourrez pas vous rendre à La Réunion, en Guadeloupe, en Martinique ou en Guyane pour faire du tourisme.

    Enfin, il ne sera pas non plus possible de se rendre dans les pays du Maghreb comme le Maroc et l’Algérie qui ont également fermé leurs frontières aux voyageurs internationaux. Seule la Tunisie continue d’accueillir des touristes, avec une quarantaine de 7 jours, dont il est possible d’être exempté dans le cadre d’un voyage à forfait, type club de vacances. Mais là encore, un motif impérieux est en principe nécessaire.

    Capital, 30 avr 2021

    Etiquettes : France, Tourisme, ouverture des frontières, destinations, vacances, Tunisie, Espagne, Croatie, Grèce,

  • « Raciste, la France n’est pas à toi! »

    Tribune écrite en commémoration de l’assassinat du Jeune Brahim BOUARRAM par des fachos de Génération Identitaire

    On est obligé de le voir, de l’entendre, pour le croire.

    Alors voilà…

    « Nan mais tu comprends, Brahim, faut pas croire.

    C’est juste une minorité.

    Rien à voir avec la France des lumières

    Rien.

    Tu comprends ?

    Des marginaux.

    Des extrémistes.

    Oublie… »

    Non, on n’oubliera pas !

    Indigeste de confier en 2019 comme depuis 1995, à ceux qui ont enfanté les assassins de Brahim Bouaram(*) un 1er Mai 1995, nos lieux de mémoires, nos villes, nos identités régionales, nos histoires communes, notre espace du vivre-ensemble.

    Pas plus que je ne tolère les autres fachos;

    Ceux qui, à quelques mètres de là, bouffaient de l’ »immigré », de l’ »arabe », du « musulman », du « noir » ou du « pédé »…
    Il m’en manque sûrement, désolé, j’ai pas encore l’habitude…

    Pas plus que je ne vais supporter d’écouter longtemps, encore, les gros malins qui nous jouent le grand numéro de la « légalité », bafouée par la « une droite qui s’extrémise » ou un « socialisme qui se renie».

    Et qui, du coup, justifient l’injustifiable et toutes les « provocations »; la provocation, ce mal de l’époque, la liberté d’expression, ce prétexte si commode pour blesser.

    Ce sont des complices d’un assassinat qui défileront, Place Jeanne D’Arc c’est ça ?

    Dans ce cas, je m’incline et je rentre chez moi.

    Mais, au fait, c’est où maintenant, chez moi. Chez nous ?

    Où devons-nous aller, nous claquemurer, pour que nos mômes n’entendent pas et ne voient pas ces attardés ?

    Faut-il jeter sa télévision, fermer la radio, verrouiller Internet, brûler les journaux ?

    Et puis, aussi, pourquoi pas, les sortir de l’école, les mômes, un de ces jours ?

    Baisser les yeux et puis la tête.

    J’exagère ?

    C’est moi qui exagère ?

    Bah non, je ne crois pas.

    Il faut atterrir. Et arrêter de se mentir.

    Tous ceux, autant qu’ils sont, qui ont accepté de défiler dans nos rues derrière ces slogans racistes qui se veulent « dédiabolisés », le sang sur leurs mains, même à distance de ces assassins, sont responsables et comptables de ce que nous avons vu et entendu le 1er Mai 1995.

    Tous ces gens qui sont le magma d’une colère juste et qu’il salissent par l’assassinat d’un être humain, juste parce qu’il est différent, participent du climat infect de notre pays.

    Parce que c’est notre pays.

    Pas seulement le leur.

    Raciste, antisémite, homophobe… la France n’est pas à toi.

    Maintenant, il faut que chacun prenne ses responsabilités et que l’on arrête de tout confondre.

    Qu’au prétexte de la provocation et de la légalité de la bête immonde, on finisse par accepter de laisser filer des actes assassins.

    Non on ne peut pas tout laisser faire

    La colère, la notre, quelque soit notre couleur, quelque soit notre ethnie d’origine à bon dos.

    Il est temps de répondre.

    Et à haute et intelligible voix.

    (*) Brahim Bouarram, un Marocain né en 1965, est poussé le 1er mai 1995 dans la Seine à proximité du pont du Carrousel à Paris, par des militants provenant des rangs de la manifestation annuelle du Front national en l’honneur de Jeanne d’Arc.

    Le fleuve est en crue et le courant assez fort ; ne sachant pas nager, il se noie. Il avait 29 ans et était père de deux enfants.

    Le président de la République François Mitterrand vint alors se recueillir sur les berges de la Seine, à la verticale du pont du Carrousel, à l’endroit précis où Brahim Bouarram a été jeté dans le fleuve, le 3 mai au cours d’une manifestation regroupant 12 000 personnes entre les deux tours de l’élection présidentielle.

    L’accusé principal, âgé de 19 ans au moment des faits, est condamné le 15 mai 1998 par la Cour d’assises de Paris à huit ans de prison ferme.

    En 2003, le maire de Paris Bertrand Delanoë, au nom des citoyens parisiens, a honoré sa mémoire et celle de toutes les victimes du racisme par la pose d’une plaque commémorative sur le quai rive droite, en amont du pont.

    Mohamed BENTAHAR

    Facebook, 01 mai 2021

    Etiquettes : France, racisme, ségrégation raciale, discrimination, fascicme, extrême droite, extrémistes, Génération Identitaire, Brahim Bouarram, Front National,

  • L’Algérie au beau milieu des forces d’intervention internationales assaillantes

    Par Tarek Benaldjia

    En novembre 2019, Macron a déclaré que l’OTAN avait subi une mort cérébrale et qu’il y avait un manque de coordination entre les États-Unis et les alliés de l’OTAN. En novembre 2018, Macron a proposé la création de l’armée de l’UE et, d’une certaine manière, suggéré l’abandon de l’OTAN et a exigé la création d’une armée internationale avec la France comme puissance active. Cette situation doit être évaluée en lien avec la volonté de Macron de faire de la France un État assaillant dans les relations internationales.

    Les développements vécus ces dernières mois en Algérie, ont permis de mettre plus clairement en évidence le branle bas de combat relative à la lutte géopolitique dans le bassin ouest-méditerranéen, comprenant l’Afrique du nord. Il n’y a aucun doute que cette région que l’on peut qualifier de zone de lutte super géopolitique, sera dans la période à venir, la région où sera vécue très intensément la concurrence à multiple acteurs.

    La Guerre d’influence dans l’Afrique du nord et la région du Maghreb

    Pour qu’un pays soit en position de leader, il doit être déterminant dans les événements qui se déroulent dans sa sphère d’influence. Sur ce point, en Afrique du nord , les intérêts de l’Algérie et de la France s’affrontent.

    Les développements vécus dans le continent Africain continueront comme le prolongement de la concurrence vécue au Moyen-Orient. La France et les Émirats Arabes Unis et l’entité sioniste ont rejoint la concurrence au Maghreb en tant qu’alliés du Maroc dans la région maghrébine. L’objectif principal de ce front, est d’encercler et de restreindre l’Algérie. Ils n’hésiteraient pas d’ailleurs à diviser la population en prenant part pour une partie pour dénigrer l’autre.

    Mais les récents changements géopolitiques ayant entraîné une intensification de la concurrence en Afrique du nord mèneront la région vers des conflits inévitables. D’où est nécessaire de comprendre les nouvelles luttes géopolitiques en méditerranée occidentale et le jeu auquel se livrent les forces d’intervention assaillantes contre l’Algérie.

    À ce niveau de traitrise, les deux pays ayant formé une nouvelle alliance,[ l’entité sioniste le Maroc et des Émirats arabes unis], le comble de l’hypocrisie pour eux, ils partagent le même idéal géopolitique d’agression, nous pouvons citer comme actions de leurs politiques: L’implantation de chancelleries au Sahara occidentale, la normalisation avec l’Etat sioniste. Tout cela au détriment des droits des peuples palestiniens et sahraouis. Nécessairement du droit international. Qui d’ailleurs ont été perçues avec colère par l’ONU et la communauté internationale.

    L’objectif principal de ce bloc, est d’encercler et de limiter l’Algérie. L’encerclement consiste à faire en sorte que ce bloc géopolitique anti-Algérie mette en place des politiques qui restreindront le champ de manœuvre de l’Algérie. Quant à la limitation, elle consiste à minimiser l’impact militaire de l’Algérie en égalisant sa force militaire.

    Il est donc important de voir, comment la cartographie d’assiégement de l’Algérie et qui décrit les contours d’une région, au risque de s’embraser dans le chaos. Ce dont nous sommes tous conscients.

    Aux niveaux des quatre point cardinaux :

    Nord méditerranéen, nous avons l’OTAN représenté par la France et des pays occidentaux ;
    Au sud ouest : Des groupes djihadistes installés en Libye ajouter à cela, les unités opérationnelles du général mercenaire Khalifa Haftar, embusqués à l’effet d’exécuter les plans et les cartes d’intervention susceptibles de remodeler les cartes géopolitique de toute la région ;
    A l’ouest : La liaison dangereuse entre Le Maroc, l’entité sioniste et les Émirats arabes unis. Engagés dans une coalition à réaliser les objectifs établis par les forces assaillantes dirigées contre l’Algérie et s’emparer du Sahara occidentale ;
    Au sud : On a également relevé depuis quelques années un intérêt certain de l’AQMI pour le Sahel (G5) qui est devenu un des principaux bassins de recrutement de l’organisation terroriste. Il a été relevé également la présence des éléments du MAK (Algérie) et des groupes djihadistes des régions du G5. Le tout sous la supervision de la France.
    L’encerclement et la limitation de l’Algérie reste pour le moment un projet politique. La mise en application du projet affecterait en particulier l’Europe. Dans ce contexte, l’Afrique du nord est devenue un des plus importants domaines de test. Désormais la elle deviendra régulièrement la scène de tension géopolitique, géoéconomique et militaire. Celui qui restera déterminé et patient, sera le grand gagnant de la tension.

    En somme, il est clairement constaté que les agresseurs géopolitiques poursuivent une politique hostile relativement importante vis-à-vis de l’Algérie qu’elle voit comme un concurrent sérieux en Afrique et dans le bassin méditerranéen. Il n’est pas du tout rationnel d’essayer, comme les institutions européennes et parties influentes corrompues d’algérien, de maquiller cette hostilité sous la forme d’une opposition au gouvernement au pouvoir parce que la vérité est évidente.

    Si une guerre éclate en Afrique du nord et conséquemment sur la méditerranée occidentale, elle aura un effet sur tout les pays qui la borde jusqu’à la mer orientale, et aucun pays ne pourra éviter ces effets. Cette crise va également réveiller des effets très forts qui s’étendent de la mer noire à la mer Baltique et de la mer Égée à la Pologne, qui seront ressentis par tous les points d’intersection de la carte d’influence ouest-russe.

    Le front d’ingérence intérieur combiné des islamistes radicaux et berbéro- sioniste

    L’arrestation des « Dahdah et les groupes séparatistes-makistes de Tizi-Ouzou » Ainsi que, les lots d’armes récupérés par les services de renseignements algérien montrent sans l’ombre d’un doute, que s’il y avait une intervention de l’extérieur, ils détruiraient l’Algérie de l’intérieur, ouvriraient les portes de la forteresse et remettraient la clé du pays au front assaillant.

    Une fois de plus, le front d’ingérence intérieur combiné des islamistes radicaux et berbéro- sioniste, a adopté une position ouverte en faveur des fronts d’interventions internationales, du terrorisme, de l’encerclement de la forteresse de l’extérieur et mener conjointement leur sale boulot à la destruction du pays à l’intérieur. Sinon quelle raison pourrait expliquer une telle alliance contre nature ? Sinon la liquidation géographique, historique de cette région. Ils n’ont été initiés que pour ce projet !

    Ces entités et cette guerre ont le soutien de l’Amérique, de l’Europe, d’Israël et du royaume marocain qui s’inquiètent de l’essor de l’Algérie et de sa transformation du cours de l’histoire, de sa transmission des aspirations historiques et réalités politico- économiques qui continuent d’illuminer les chemins de la jeunesse aujourd’hui pour une Algérie nouvelle.

    Ce projet, qu’ils promeuvent sous la forme d’une opposition politique pour «faire tomber l’Algérie» et de la recherche d’une alternative politique interne, est en fait un grand projet visant à ramener notre pays dans le giron des puissants et le soumettre sous sa tutelle.

    Nous assisterons à cette lutte géostratégique tout au long du siècle actuel.

    Les déclarations hostiles de la France envers l’Algérie s’expliquent par sa crainte de la voir remplacer ou même devancer la France dans des régions stratégiques du monde. La considérant comme une rivale redoutable, la France ne veut pas d’une Algérie forte et indépendante capable de la défier sur d’importantes questions internationales. Au fond, ce qu’elle essai de dissimuler, c’est son propre échec d’avoir perdu l’Algérie.

    La France est un pays qui a perdu ses compétences dans tous les domaines, perdu son rôle de centre mondial, perdant rapidement du terrain face aux puissances montantes du 21e siècle, et est en contradiction avec les pays émergents et de ses anciennes colonies. Elle n’a aucun crédit, aucune crédibilité. Elle n’a pas de réputation. Cela ne se reproduira plus. Nous l’avons vu avec les vingt (20) généraux signataires de la tribune, mettant en garde le président Emmanuel Macron contre un « délitement ».

    Le pire, c’est que nous avons tous vu que les rôles les plus importants dans ce jeu étaient attribués ces jours-ci aux «clans bloquants et islamistes», et que l’organisation « séparatiste » du MAK n’était pas la seule entité dans laquelle ils ont investi (les assaillants), mais dans d’autres alliances, dans les camps de tous ceux que nous connaissons depuis des années se présentant comme patriotes, conservateurs et démocrates.

    Se faisant, certains se lancent dans l’arène publique et s’exposent, dans l’acceptation démocratique la plus pure qui soit, à la critique, même exagérée, de ceux qui ne partagent pas leur perspective politique et économique. (Voir les cas des intellectuels de gauche versés dans le camp des ennemis de l’Algérie) Au-dessus de tout soupçon dans un bloc combiné, sous un même toit et autour d’un concept commun pour un grand projet.

    Nous sommes confrontés à des faits et à des menaces bien plus graves que de retrouver sa «liberté d’expression» Cette menace sérieuse est représentée dans la volonté de « Rachad » et du « MAK » qui se sont séparés des courants nationaux au profit des idéologiques marginaux et organisations terroristes, tous se préparant à un changement de régime par l’utilisation des forces selon un calendrier approuvé par leur maîtres.

    La pérennité et la résistance en Algérie commencent dans nos esprits et se répandent ensuite sur le pays. C’est ce qui s’est passé et se passe et se produira toujours. Cela a toujours été une évidence. La mentalité qui a façonnée l’Algérie au rang des nations libre et indépendants et gouverné le continent Africain surmontera cette épisode tout comme elle a surmonté au fil des siècles des crises majeures et des trahisons dangereuses.

    Alors donnez du sens à votre existence, à votre identité, à votre communauté, à votre géographie, à vos idées préconçues politiques face à cette vague qui survient soixante ans plus tard. Soyez la voix, le souffle, la puissance et l’arme de l’Algérie.

    Ne les laissez pas arrêter l’Algérie. Battez vous et indignez-vous contre ces envahisseurs coloniaux et leurs sbires. L’Algérie à besoins de ceux qui se sacrifient pour elle.

    Mais ne pas s’y préparé, c’est laisser la possibilité à d’autres acteurs d’avancer leurs pions dans notre géographie stratégique et les candidats ne manquent pas : Français, marocains, israéliens, Émiratis sans oublier les groupes terroristes… Très compliqué, vraiment !

    Je peux me tromper, mais je crois vraiment que l’Algérie a gagné la première bataille d’une partie qui est la constitutionnalité de ses interventions militaires dans ses domaines de compétences. Assume ses missions constitutionnelles avec un enga gement exemplaire ainsi qu’une disponibilité héroïque au sacrifice, chaque fois que le devoir national le requiert.

    Pour aller plus loin sur ces thèmes, cf, ces liens :

    Il est intéressant selon moi – et j’espère que cet avis est partagé – que nous publiions dans l’intervalle ci-dessous, des vidéo dans lesquelles Abelhamid Al Aouini , un spécialiste reconnu pour les questions de défense et de renseignements , nous décrive comment l’Algérie est au beau milieu des forces d’intervention internationales assaillantes, mais de façon parfaite sans que ses détracteurs ne trouvent rien à redire à leurs projets maléfiques mis à nus aujourd’hui devant le monde entier. Vous trouverez également dans ces vidéos quelques exemples, de questions et d’idées pouvant servir de point de départ ou de contribution.

    Algérie54, 30 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Maroc, Sahel, MAK, Kabylie, berbères, Israël,

  • Liberté de la presse: la France accablée par le Conseil de l’Europe

    De plus en plus de journalistes victimes de harcèlement

    La France n’est apparemment pas un bon élève en matière de la liberté de la presse, aux yeux, du Conseil de l’Europe qui relève que bon nombre de journalistes sont victimes d’harcèlement sur le territoire français.

    Le Conseil de l’Europe, institution internationale extérieure a l’Union Européenne et qui compte 47 Etats membres, alerte la France sur la situation de la liberté de la presse sur son territoire, et particulièrement sur le harcèlement dont les journalistes sont victimes. Celui-ci s’est accru en 2020, a rapporté ce jeudi Europe 1.

    Il ne fait pas bon être journaliste en France. Le Conseil de l’Europe épingle en effet Paris sur son respect de la liberté de la presse. Selon le dernier rapport annuel de la Plateforme du Conseil de l’Europe pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes, notre pays [la France] est le pays européen dans lequel les journalistes sont les plus harcelés, devant la Slovénie, l’Ukraine et la Pologne. A l’échelle des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, 70 cas de harcèlement ont été recensés l’an dernier. Un chiffre record. Ce n’est guère mieux du côté du nombre d’agressions physiques, 52 en 2020, qui a doublé en 4 ans.

    “Des actions concrètes s’imposent”

    Le rapport 2021 indique que «le plus grand nombre d’atteintes a l’intégrité physique des journalistes a été signalé dans la Fédération de Russie, en Italie et au Royaume-Uni; la France, la Pologne, la Turquie et l’Ukraine comptent pour leur part le plus grand nombre de cas d’intimidation et de harcèlement de journalistes».

    Le rapport annuel de la Plateforme du Conseil de l’Europe pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes s’alarme de la situation de la liberté de la presse bien au-dela de la France. Le document officiel indique d’ailleurs dans son titre adressé aux politiques européens que «des actions concrètes s’imposent» pour garantir la liberté des médias en Europe.

    Echourouk online, 29 avr 2021

    Etiquettes : France, liberté de presse, journalistes, Plateforme du Conseil de l’Europe, rapport,

  • France : Les nouveaux centurions

    par Abdou BENABBOU

    Curieuse et intrigante sortie de la vingtaine de généraux français à la retraite qui dans un communiqué annoncent qu’ils sont à la disposition du sauvetage de la France. Le grand pavé balancé au cœur de la société française suppose des concertations préliminaires poussées et qu’une partie de l’élite militaire dont des généraux de corps d’armée a décidé de se mettre à l’avant-poste de la scène pour, affirme-t-elle, défendre la France et sa civilisation. Le parallèle avec le putsch contre Charles de Gaule avorté du mois d’avril d’il y a soixante ans par les Salan, Challe, Jouhaud et consorts a été inévitablement établi sauf que là il ne s’agit pas de sauver l’Algérie française, mais de sauver la France elle-même. Rétropédalage ahurissant d’une histoire déroutante quand le constat livre des travers cachés des grandes puissances de ce monde toujours prolixes pour donner des leçons de bonne tenue. Quand l’économie suffoque, les aventuriers envahissent un parterre propice à de particulières défections. Les extrêmes se déploient et nourrissent les intégrismes.

    On sait de quoi il retourne et de quoi il s’agit. Malgré le détour pris des mots et l’achalandage exagéré de la prose sur les libertés religieuses, la démocratie française a du mal à vaincre ses vieux démons et il se trouvera toujours quelques flibustiers de mauvaise facture pour se manifester. «Valeurs actuelles» étant l’écusson des va-t-en-guerre et des crânes tatoués et rasés, il se prête volontiers à être le support des philosophies des extrêmes. Il participe avec les Zemmour, les Le Pen et compagnie à larder les croix pensant faussement viser les minarets.

    Malheureuse et infortunée France qui vient à l’évidence d’être sérieusement égratignée ! Serait-elle si faible et si mal gouvernée pour que des centurions séniles en mal d’ivresse et d’aventures se croient en droit de bousculer l’aura supposé de leur pays ?

    L’air n’y est pas à la sérénité. Comme dans la majorité des ailleurs le temps est de plus en plus dans le recul des intelligences et des concordes.

    Le Quotidien d’Oran, 29 avr 2021

    Etiquettes : France, généraux, islamophobie, Charles de Gaule, extrémisme, Valeurs Actuelles, extrême droite,


  • « Pourquoi ne suis-je pas resté en Tunisie? Parce que j’ai 30 ans et il n’y avait pas d’avenir pour moi en Tunisie. »

    Dans les Alpes italiennes, un dernier refuge pour les migrants avant la France

    Ultime repos avant la frontière française, un refuge géré par une ONG fondée par un prêtre dans les Alpes italiennes abrite depuis 2018 des migrants démunis presque arrivés au bout de leur long chemin d’exil.

    Le refuge, baptisé « Fraternità Massi », se trouve à Oulx, une petite ville du Piémont (nord-est), où l’ONG Talità Kum gère une dizaine de lits, dernière étape pour des migrants en transit avant de tenter de passer la frontière à hauteur du village de Claviere, qu’ils rejoignent par bus le soir avant de se lancer de nuit dans les bois.

    « Je veux aller en France parce que j’ai un membre de ma famille qui y vit. En Italie, il n’y a rien pour moi », explique à l’AFPTV Taher, un migrant tunisien accueilli à la Fraternità Massi. « Pourquoi ne suis-je pas resté en Tunisie? Parce que j’ai 30 ans et il n’y avait pas d’avenir pour moi en Tunisie. »

    Luigi Chiampo, curé sexagénaire de Bussoleno (Turin) et fondateur de Talità Kum qui gère le centre d’accueil à Oulx, respecte le travail de la police française des frontières: « la police française fait son travail, elle essaie d’arrêter les migrants ».

    « Parfois, les agents vont dans les bois à la recherche de migrants en transit pour arrêter le flux. À d’autres moments, la police se contente de garder les routes principales. Tout le monde fait son travail », estime-t-il.

    – « En sécurité » –

    Certains habitants se sont aussi mobilisés à titre personnel pour venir en aide aux migrants de passage. C’est le cas de Piero Gorza, un anthropologue âgé de 66 ans vivant à Oulx, qui a accepté de raconter à l’AFP son expérience.

    « Chez moi, j’ai accueilli une famille de migrants avec un bébé de 20 jours, 22 jours exactement. La mère avait accouché seule, dans un bois entre la Slovénie et la Croatie. C’est la situation des migrants qui passent par ici », témoigne-t-il.

    Zana, un étudiant kurde d’Irak âgé de 20 ans accueilli à la Fraternità Massi, confie être prêt à se rendre n’importe où: « peu importe le pays, tant que je peux être en sécurité ».

    « Peut-être que mon rêve est d’atteindre le Royaume-Uni, mais cela me suffit d’être en sécurité. »

    Côté français, les patrouilles de l’ONG Médecins du Monde ont constaté ces derniers mois une baisse des arrivées, mais aussi une modification du profil des migrants. Ce sont désormais des familles entières et non des hommes seuls qui tentent de traverser la frontière.

    Et de plus en plus d’Asiatiques tentent l’aventure, alors qu’auparavant les arrivées concernaient principalement des ressortissants d’Afrique subsaharienne.

    La Minute.info, 29 avr 2021

    Etiquettes : Tunisie, Italie, France, migration, Les Alpes italiennes, Fraternità Massi, Oulx,