Étiquette : France

  • Un journaliste français dénonce le silence des médias sur les souffrances des Palestiniens

    – Au moins 130 Palestiniens ont été blessés et plus de 100 Palestiniens ont été placés en garde à vue suite à l’intervention de la police israélienne

    Dominique Vidal, un journaliste français, a réagi contre le silence des médias internationaux face à l’intervention de la police israélienne contre les Palestiniens à Jérusalem-Est.

    « Pourquoi le fait d’être israélien permet-il de commettre des crimes qui ne sont pas punissables et qui sont « oubliés » par les principaux médias ? Étant journaliste français et juif, j’ai honte. », a-t-il assuré.

    Dans un article qu’il a écrit sur Mediapart, un journal d’information en ligne, Vidal a noté qu’il suit la question israélo-palestinienne depuis un demi-siècle en tant que journaliste et historien.

    Par ailleurs, Vidal a souligné que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est prêt à entamer une guerre avec l’Iran pour sauver son trône et empêcher un accord entre Washington et Téhéran.

    « J’ai aussi été témoin d’événements terribles comme vous, mais je n’avais jamais vu de massacre à Jérusalem. Et vous ? Avez-vous vu des juifs, qui ont été aidés par des centaines de policiers auparavant, infliger des violences aux Arabes à Jérusalem-Est ? », a-t-il ajouté.

    En outre, Vidal a réagi contre le silence des médias internationaux face à l’intervention de la police israélienne contre les Palestiniens à Jérusalem-Est, en posant la question suivante aux journalistes : « Pourquoi les grands médias avec lesquels vous travaillez ne rapportent-ils pas, ou si peu, ces graves événements en raison du danger qu’ils représentent pour le Moyen-Orient et pour les droits de l’Homme ».

    Dominique Vidal a affirmé que le silence des médias favorise l’antisémitisme et que les « lobby » peuvent être puissants pour que les médias restent silencieux.

    Au début du mois du Ramadan, la police israélienne avait bloqué les sièges devant la porte de Damas de la vieille ville de Jérusalem-Est.

    Depuis le premier jour du Ramadan, les Palestiniens se rassemblaient devant la porte de Damas après la prière du « tarawih », où la police israélienne intervient.

    Jusqu’à présent, au moins 130 Palestiniens ont été blessés et plus de 100 Palestiniens ont été placés en garde à vue suite à l’intervention de la police israélienne auprès des Palestiniens après la prière du « tarawih » à Jérusalem-Est.

    Agence Anadolou, 26 avr 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, France, presse, violences, répression,

  • Les élèves français du primaire retournent à l’école malgré les chiffres élevés du COVID

    La France a renvoyé les élèves du primaire et de la maternelle à l’école lundi, première phase de la réouverture après trois semaines de confinement du COVID-19, alors que les nouvelles infections quotidiennes restent obstinément élevées.

    Le président Emmanuel Macron a déclaré que le retour à l’école contribuerait à lutter contre les inégalités sociales, en permettant aux parents qui ont du mal à payer la garde de leurs enfants de reprendre le travail, mais les syndicats ont prévenu que les nouvelles infections entraîneraient un « torrent » de fermetures de classes.

    Dans la banlieue parisienne huppée de Neuilly-sur-Seine, les élèves portaient des masques et se frottaient les mains avec du gel désinfectant avant de franchir la porte de l’école primaire Achille Peretti. Une affiche rappelle aux jeunes qu’ils doivent rester à un mètre de distance.

    « Ils sont jeunes, ils ont besoin d’un adulte pour les aider, mais la plupart des parents ont un travail et c’est lourd de leur demander de faire le travail scolaire », a déclaré Elodie Passon, enseignante.

    Les collégiens et les lycéens doivent retourner en classe lundi prochain, lorsque le gouvernement lèvera également les restrictions sur les voyages intérieurs en vigueur dans tout le pays depuis début avril.

    Les terrasses en plein air des bars et des restaurants, ainsi que certains lieux commerciaux et culturels, pourraient être autorisés à rouvrir à partir de la mi-mai si les restrictions ont suffisamment ralenti la propagation du coronavirus, a déclaré le gouvernement.

    Certains médecins et experts en santé publique ont prévenu qu’il était peut-être trop tôt pour assouplir les restrictions.

    Dimanche, la moyenne des nouveaux cas sur sept jours est passée sous la barre des 30 000 pour la première fois depuis plus d’un mois, alors qu’elle était d’environ 38 000 au début de la période de confinement, bien que le nombre de patients atteints du virus COVID-19 en soins intensifs soit toujours proche du pic de la troisième vague, soit 5 984.

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : France, coroanvirus, covid 19m écoles primaires, déconfinement, maternelles, contaminations, Emmanuel Macron,

  • «L’un des plus jeunes dirigeants du monde» : Jack Lang chante les louanges de Joe Biden

    Avant de vanter la «jeunesse d’esprit» du président américain, l’ancien ministre de la Culture a déclaré «se sentir un peu Joe Biden» et comparé son action à celle menée par le gouvernement socialiste de François Mitterrand en 1981. Interrogé le 23 avril sur France Inter, l’ex-ministre de la Culture de François Mitterrand Jack Lang n’a pas tari d’éloges à l’égard du président américain Joe Biden.

    Après avoir appelé les pouvoirs publics «à renouer avec les années Roosevelt, en France aussi», en référence au plan d’investissements massifs de l’administration démocrate, l’actuel président de l’Institut du monde arabe s’est exprimé en s’adressant au chef d’Etat américain en ces termes : «Biden soyez aussi parmi nous ! Parce que vous êtes certainement l’un des plus jeunes dirigeants du monde par la rapidité avec laquelle vous agissez».

    «Oui, je me sens un peu Joe Biden !», a ensuite déclaré l’ancien ministre de la culture socialiste, avant de tenter une comparaison avec le gouvernement dont il fut membre : «Comme nous en 1981, il agit vite et fort et direct, comme nous l’avions fait pour inverser la hiérarchie des valeurs». «Joe Biden nous offre un exemple extraordinaire de jeunesse d’esprit, d’audace d’imagination… Vive Biden !», a-t-il conclu.

    RT France, 23 avr 2021

    Etiquettes : France, Jack Lang, Joe Biden,

  • Immigration

    Par Fouzia Mahmoudi

    Durant la période précédant la campagne présidentielle de 2017 en France, la droite a presque totalement abandonné le discours sur l’immigration pour se positionner, notamment par rapport aux centristes. D’ailleurs, plusieurs personnalités de droite ont même décidé de quitter Les Républicains sous la présidence de Laurent Wauquiez, ce dernier étant accusé de faire le jeu de l’extrême-droite en ayant un discours ferme sur l’immigration et la sécurité. Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle de 2022, qui aujourd’hui mise sur les thématiques sécuritaires, assurait pourtant en 2017 lorsqu’il quittait LR : «Je ne reconnais plus ma famille politique». «Je n’aime pas sa politique de l’agressivité et des boucs émissaires», avait-il également dit de Wauquiez, critiquant notamment ses déclarations sur «le cancer de l’assistanat».

    Même son de cloche chez Valérie Pécresse qui avait alors également quitté son parti car en désaccord avec la nouvelle direction et ses idées trop droitières. Mais aujourd’hui celle qui ambitionne de porter les couleurs de la droite à la prochaine présidentielle, change elle aussi de discours. Pécresse est revenue hier sur l’attaque au commissariat de Rambouillet et développé ses propositions pour lutter contre le terrorisme. «Il faut cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration», estime-t-elle . «On a frappé le visage de la France. La police, c’est la Nation, l’État», a réagi Pécresse, avant d’énumérer plusieurs propositions pour mieux lutter contre le terrorisme. «Dans cette guerre, il n’y a pas de risque zéro, pas de réponse à tous les risques», explique l’ex-LR. Mais, ajoute-t-elle, «il y a toute une série de failles dans nos dispositifs qui doivent être comblées».

    Sur la question de l’immigration, Pécresse martèle qu’il faut «contrôler nos frontières», puis «travailler sur l’immigration clandestine» en posant la question de la «régularisation». «Il faut renvoyer les clandestins dans leur pays d’origine», insiste la fondatrice de Libres ! «Il y a aujourd’hui un vrai sujet sur les frontières. C’est un sujet qui n’est pas que national, mais aussi européen», dit l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

    Aussi, ajoute-t-elle, «nous devons organiser à la frontière de l’Union européenne ce qu’on appelle la procédure d’asile à la frontière». Autrement dit, «cela veut dire que tous les migrants qui arrivent sans papiers aux frontières, qui demandent l’asile, ne doivent pas pouvoir pénétrer sur le sol européen. On doit pouvoir examiner leur demande d’asile aux frontières et les renvoyer chez eux s’ils ne sont pas persécutés».

    Depuis 2012, le séjour illégal sur le territoire français n’est plus un délit. Une situation qui doit être revue, selon la présidente de la région Île-de-France. Ainsi, celle qui il y a encore cinq estimait que d’aborder ses thématiques faisait le jeu du Rassemblement National réalise, au vu de l’actualité et des sondages d’opinions, que les Français, dans une large majorité, réclament des mesures sérieuses que ce soit sur l’immigration ou la sécurité.

    Reste à voir si les électeurs seront convaincus par les revirements opportuns de Pécresse et Bertrand sur ces dossiers, ou s’ils leur préféreront des candidats plus constants dans leurs positions.

    Le Jour d’Algérie, 26 avr 2021

    Etiquettes : France, immigration, sécurité, campagne électorale, élections présidentielles, droite, exttrême droite, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Les Réoublicains, Rassemblement National,



  • Une note confidentielle révèle le nombre de mosquées salafistes en France

    Par Abdelkader S. – Une note secrète de la police française relève l’existence de soixante-dix mosquées dirigées par les salafistes à travers le pays. Le Journal du Dimanche (JDD), qui rapporte l’information sur la base de documents qu’il a pu consulter, souligne que «l’islamisme demeure la menace principale aux yeux des services de renseignement, même s’ils constatent une poussée de l’ultra-droite».

    Ce qui inquiète le plus les services de sécurité français, c’est la non-identification en amont des auteurs des attentats qui «sont très souvent inconnus d’eux». Preuve en est l’assassinat d’une femme agent administratif au commissariat de Rambouillet, dans la banlieue parisienne, ce jeudi, par un extrémiste d’origine tunisienne. «Même s’il prend la forme d’actions d’individus isolés et auto-radicalisés, le danger islamiste reste la menace principale», écrit le JDD, qui explique que «les services de renseignement en sont convaincus». «Adeptes des réseaux sociaux plus que de la téléphonie, fréquentant peu les mosquées, ils échappent à la détection», note le journal, qui rappelle que «trente-cinq attentats ont été déjoués depuis 2017, dont deux seulement en 2021 grâce à l’exploitation de traces numériques».

    Une loi a été votée récemment en France, censée parer à la menace terroriste en résolvant le problème à la racine. Le but du texte contesté par la communauté musulmane – hormis le recteur de la Grande Mosquée de Paris qui l’a applaudi des deux mains – et même par des responsables cultuels catholiques, renforcer la laïcité et les lois de la République et mettre ces dernières au-dessus des croyances et des considérations religieuses. Cependant, une majorité d’observateurs de la scène politique française sont convaincus que l’approche légale du gouvernement français n’aura aucun effet sur la montée de l’islamisme dans le pays. «Ce n’est pas une loi qui arrêtera la radicalisation et l’extrémisme violent», réagissent-ils.

    Des quartiers entiers dans les banlieues de la majorité des villes françaises sont gangrénés par le salafisme et l’islam politique. Récemment, une polémique a émaillé la construction d’une mosquée à Strasbourg, dans le nord-est de la France, financée en partie par la collectivité locale, pour le compte d’une association inféodée au régime islamiste d’Ankara qui en aura la charge. Les mosquées pointées par la note secrète des Renseignements généraux français concernent ce que l’ancien recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qualifie d’«islam des caves». Un islam «clandestin» propagé par des prosélytes proches des Frères musulmans ou d’obédience wahhabite, lesquels se substituent petit à petit à l’islam modéré prôné par les centres islamiques traditionnels auxquels les musulmans de troisième et de quatrième générations tournent le dos, leur préférant des prédicateurs radicaux et ouvertement hostiles à la société française.

    Durant ce Ramadhan, l’annonce de la rupture du jeûne à travers de haut-parleur dans certaines cités de la banlieue française a provoqué la colère de Français qui y voient, outre une «nuisance sonore», un «envahissement de l’espace public par des salafistes qui piétinent les lois de la République sans que les autorités réagissent pour y mettre fin». Une situation qui semble échapper au gouvernement français et qui, selon de nombreux analystes, pave la voie à l’égérie de l’extrême-droite française, la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, que tous les sondages donnent comme candidate favorite à la présidentielle de 2022.

    L’islam politique a été introduit en France au début des années 1990 par le président François Mitterrand et le Parti socialiste qu’il incarnait, au lendemain de l’arrêt salvateur du processus électoral en Algérie. Le pouvoir français, à l’époque, dirigé par l’ancien ministre de l’Intérieur durant la colonisation, misait sur le parti extrémiste du FIS pour semer le chaos dans le pays et instaurer une économie de bazar qui aurait permis à la France de reconquérir «son» territoire perdu trente ans auparavant.

    Algérie Patriotique, 25 avr 2021

    Etiquettes : France, mosquées, salafisme, note confidentielle, Islam,



  • Darmanin: Les retraits de titres de séjour sont en hausse

    Le ministre de l’Intérieur Gérald avait demandé aux préfets plus de sévérité contre les délinquants étrangers.

    «Il ne faut pas juger les étrangers pour ce qu’ils sont mais pour ce qu’ils font en bien ou en mal», déclarait en février le ministre de l’Intérieur a Bobigny.

    Et Gérald Darmanin d’ajouter: «Et ceux qui commettent des crimes et délits doivent partir.» À l’appui de cette politique, une instruction du 29 septembre demandant aux préfets d’agir contre les individus connus pour des faits graves (vols, violences, trafic de drogue…) et présentant une «menace grave a l’ordre public».

    «Le droit actuel, précise le texte, vous donne la possibilité de procéder a des refus ou retraits de titre de séjour.» Une injonction suivie d’effet.

    Selon un bilan, dont Le Figaro a pris connaissance, entre le 1er octobre 2020 et le 1er mars 2021, 1 212 retraits ou dégradations de titre de séjour (comme le passage d’une carte de dix ans a une carte d’un an) ont été effectués pour «menace grave a l’ordre public».

    Sur un total de 17.412 décisions négatives dont une majorité prises pour des motifs plus classiques.

    La création d’un préfet délégué a l’immigration, souhaitée par Gérald Darmanin, commence a prendre forme.

    Annoncé par le ministre de l’Intérieur en novembre dernier dans Le Parisien, ce projet a été concrétisé en conseil des ministres, mercredi 21 avril. Objectif : animer et coordonner la gestion des flux migratoires en Île-de-France, auprès du préfet de police de Paris, Didier Lallement.

    Echourouk online, 25 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Maroc, RME, Tunisie, émigrés, migration, titres de séjour, expulsion,

  • Des manifestants français réclament un procès pour le tueur d’une femme juive

    PARIS (AP) – Des foules se sont rassemblées dimanche à Paris et dans d’autres villes françaises pour dénoncer une décision de la plus haute cour de France selon laquelle le tueur de la femme juive Sarah Halimi n’était pas pénalement responsable et ne pouvait donc pas être jugé.

    Des milliers de personnes ont rempli la place du Trocadéro à Paris, en face de la Tour Eiffel, répondant à l’appel d’associations juives, d’organisations luttant contre l’antisémitisme et d’autres groupes qui affirment que justice n’a pas été rendue.

    L’annonce que le tueur ne serait pas envoyé au procès a suscité l’indignation de la communauté juive française et internationale.

    Halimi, une femme juive de 65 ans, est morte en 2017 après avoir été poussée par la fenêtre de son appartement parisien par son voisin, Kobili Traoré, qui aurait crié « Allahu Akbar » (« Dieu est grand » en arabe). Traoré a reconnu l’avoir poussée.

    L’arrêt de la Cour de cassation, rendu au début du mois, a déclaré qu’il y avait suffisamment de preuves pour démontrer que l’acte avait des motifs antisémites.

    Cependant, la Cour a déclaré qu’une personne qui a commis un crime alors qu’elle était dans un « état délirant » ne peut être renvoyée devant un tribunal, même si cet état est dû à la consommation habituelle de drogues illégales. Traoré avait l’habitude de fumer de grandes quantités de cannabis.

    « Selon les avis unanimes de différents experts en psychiatrie, cet homme présentait au moment des faits un état délirant sévère », a déclaré le tribunal dans un communiqué.

    En vertu de la loi française, les personnes ne peuvent pas être tenues pénalement responsables des actions commises alors qu’elles perdent totalement leur jugement ou leur maîtrise de soi en raison d’un trouble psychiatrique.

    Depuis la mort d’Halimi, Traoré se trouve dans une unité spécialisée d’un hôpital psychiatrique.

    Le président français Emmanuel Macron a appelé à un changement de la loi française dans une interview accordée au journal Le Figaro.

    « Décider de prendre des stupéfiants et ensuite ‘devenir fou’ ne devrait pas, à mon avis, supprimer votre responsabilité pénale », a déclaré Macron. Il a également exprimé son soutien à la famille de la victime.

    Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a tweeté dimanche qu’il présentera fin mai un projet de loi visant à combler un vide juridique dans le droit français concernant les conséquences de l’usage volontaire de drogues.

    Associated Press, 25 avr 2021

    Etiquettes : France, Sarah Halimi, associations juives, organisations de lutte contre l’antisémitisme, drogue, cannabis, Kobili Traoré, antisémitisme,

  • Nathalie Bondil, directrice évincée du musée de Montréal, rejoint l’Institut du Monde Arabe à Paris

    Sa première tâche au sein de l’institution française sera de développer la programmation et les partenariats internationaux.

    Nathalie Bondil, l’ancienne directrice du Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM), évincée l’été dernier à la suite d’une dispute avec le président du conseil d’administration, a été nommée à la tête de la division des musées et des expositions de l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris.

    Géré par la France et 23 États arabes, l’IMA a ouvert ses portes en 1987 sur la rive gauche de la Seine dans un bâtiment conçu par Jean Nouvel. La conservatrice française a été choisie pour y remplir un mandat de trois ans par un jury présidé par Yannick Lintz, directeur du département islamique du musée du Louvre, et composé de Leila Shahid, ancienne ambassadrice de la Palestine à l’Unesco, de l’architecte libanaise Hala Warde et de Laurent Le Bon, directeur du musée Picasso à Paris. Sa nomination à Paris intervient moins d’un an après son licenciement du MMFA, qu’elle poursuit pour licenciement abusif.

    « Nous avons choisi Nathalie Bondil en raison de son profil personnel et professionnel, et du travail remarquable qu’elle avait accompli en 13 ans pour élever le statut international du MMFA », explique Claude Mollard, un proche conseiller de Jack Lang, l’ancien ministre français de la culture qui préside l’IMA. L’institut « entend élargir sa présence en France et à l’étranger », ajoute M. Mollard, « et Mme Bondil devra construire les partenariats et le financement de ces projets, ainsi que leur contenu. »

    Sa première tâche à l’IMA sera d’étendre et de remodeler le musée et les galeries qui présentent sa collection d’art arabe historique et moderne. Celle-ci comprend les 1 500 œuvres offertes à l’IMA en 2018 par les collectionneurs Claude et France Lemand, ainsi que les nouvelles acquisitions financées par les deux mécènes et les 700 tableaux déjà présents dans la collection du musée. « Le musée pourra alors présenter la plus riche collection d’art arabe moderne et contemporain au monde après Doha », précise Mollard.

    L’IMA a intensifié sa programmation internationale ces dernières années, en envoyant l’exposition archéologique Age Old Cities : A Virtual Journey From Palmyra To Mosul, à Bonn, en Allemagne, à Riyad, en Arabie Saoudite et à Washington, DC, ainsi qu’une autre exposition de photographie libanaise à São Paulo. Il y a trois semaines, elle a inauguré une exposition sur l’histoire du train Orient Express aux Gardens by the Bay, le jardin botanique de Singapour, où Lang a signé un accord pour un programme d’expositions de quatre ans. L’IMA prévoit d’ouvrir un hall d’exposition de 2 000 m² dans le parc de Singapour, conçu par Nouvel, et travaille également avec des partenaires arabes sur un projet d’Institut du monde arabe à New York.

    Le licenciement de M. Bondil du MMFA en juillet dernier a provoqué un tollé au Canada et en France. Dans la foulée, le président du conseil d’administration du musée a démissionné et, suite à la recommandation d’un audit indépendant, le ministre de la culture du Québec a promis une révision de la gouvernance du musée. M. Bondil a également poursuivi le conseil d’administration du musée pour licenciement abusif et diffamation, et réclame 1,3 million d’euros de dommages et intérêts. Les premières audiences de l’affaire ont eu lieu au début du mois.

    The Art Newspaper, 23 avr 2021

    Etiquettes : Institut du Monde Arabe, Jack Lang, Nathalie Bondil, Musée des beaux-arts de Montréal, licenciement abusif, France, Monde Arabe,

  • Policière tuée en France: l’assaillant était dépressif, dit sa famille en Tunisie

    Sous le choc, la famille du Tunisien qui a égorgé une policière près de Paris décrit samedi un homme dépressif, suivi par un psychiatre en France. Il « n’était ni particulièrement religieux ni pieux », affirme un cousin dans sa ville d’origine de M’saken.

    Un rideau en tissu blanc et marron a été baissé devant la porte d’entrée. En apprenant vendredi que son fils venait de tuer à coups de couteau une policière non armée, la mère de Jamel Gorchene, 36 ans, a été hospitalisée.

    « On n’a rien à dire », explique tristement sa soeur, déclinant toute interview.

    L’homme a grandi dans une famille de classe moyenne à la périphérie de M’saken, ville sans histoire dans l’arrière pays de la station balnéaire de Sousse (centre-est de la Tunisie).

    C’est aussi la ville natale de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, auteur de l’attaque au camion qui avait fait 86 morts le 14 juillet 2016 à Nice, dans le sud-est de la France. Les deux hommes étaient installés en France depuis des années lors de leur attaque.

    Jamel Gorchene, qui a été abattu par la police, a une soeur aînée et deux frères dont un jumeau selon ses proches. Il était revenu en Tunisie il y a environ un mois, pour la première fois depuis son départ en 2009.

    « Il est resté auprès de sa famille deux semaines », indique à l’AFP Sameh, une cousine trentenaire, ajoutant que Jamel était suivi par un psychiatre en France car il souffrait d’une dépression.

    « Il comptait rentrer définitivement au bled, c’était prévu qu’il arrive aujourd’hui » samedi, explique-t-elle. « Nous sommes toujours sous le choc, nous n’arrivons pas à réaliser ce qui c’est passé! ».

    « Jamel était un jeune calme et réservé », indique à l’AFP un cousin, Noureddine, qui reconnaît ne pas l’avoir vu depuis longtemps. « Il n’était ni particulièrement religieux ni pieux », se souvient-il.

    Des témoins du meurtre de la policière de 49 ans dans le commissariat de Rambouillet (près de Paris), assimilé au « terrorisme islamiste », ont rapporté que l’assaillant aurait crié « Allah Akbar », selon une source proche de l’enquête.

    – « Choqué » –

    Après avoir obtenu un diplôme de technicien en mécanique, Jamel Gorchene était parti en France en 2009.

    Inconnu de la police française, il travaillait comme chauffeur en région parisienne et avait été régularisé récemment.

    Sa famille en Tunisie habite une maison simple d’un étage, aux murs récemment blanchis, dans un quartier de construction récente où les bâtisses de briques rouges et ciment alternent avec des terrains vagues jonchés de sacs plastique et gravats.

    Scandalisée, Sameh peine à s’expliquer les faits, mais estime que son cousin ne peut être qu’une « victime »: « il a été une proie facile, des gens ont profité de sa fragilité pour le radicaliser ».

    Quand il était revenu, « il n’était pas bien, il était tout le temps pensif, mangeait peu et parlait peu. Il faisait la prière mais sans plus », se souvient-elle.

    Balayant du bras la maison et le terrain alentour, elle assure que « sa famille est aisée ».

    Le père de Jamel, Salem, 70 ans, retraité, a été ouvrier de construction à Nice et continue à faire les allers et retours entre la Tunisie et la France, selon Noureddine.

    Il est actuellement en garde à vue et entendu par la police française.

    Selon des policiers à M’saken, qui décrivent une famille « sans problème », Jamel était resté en contact ces derniers temps avec un cheikh qui avait tenté de l’apaiser via des invocations religieuses. Ce responsable religieux a été entendu par des enquêteurs tunisiens.

    « Il n’a pas d’amis ici, il ne fréquente que ses frères et sa soeur », selon un voisin. Quand il se rendait à la mosquée, « il ne disait même pas bonjour ».

    « Quand j’ai entendu la nouvelle (l’attaque), j’étais étonné, mais (…) tout peut arriver », estime Noureddine. « Je ne sais pas ce qu’il faisait en France, qui il fréquentait, peut-être qu’il avait subi un lavage de cerveau », dit-il.

    Dans le quartier balayé par les vents et très peu fréquenté en cette journée de ramadan, un voisin évoque « une famille calme », sans problème: « Je suis vraiment choqué ».

    TV5 Monde, 24 avr 2021

    Etiquettes : Tunsie, France, Rambouillet, commissariat, policière,

  • Titres de séjour en France pour Algériens : Les refus en hausse

    France – Les retraits, dégradations et refus d’octroi ou de renouvellement de titres de séjour pour « menace grave à l’ordre public » à une catégorie de ressortissants étrangers, dont des Algériens, augmentent.
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    Sur instruction du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, les préfets ont agi contre les personnes connues pour de graves actes condamnés par la loi. Les préfets se sont exécutés aussitôt et ont émis des refus d’octroi ou de renouvellement, retiré ou encore dégradé la durée de validité des titres de séjour en France aux concernés, y compris des Algériens.

    Cette dernière mesure peut faire passer une carte de dix ans à une carte d’un (1) an. L’opération a débuté depuis le 1er octobre de l’année dernière (2020) rapporte Le Figaro. Ainsi, depuis l’application de cette politique dictée par le membre du gouvernement, Gérald Darmanin, concernant le retrait des cartes de séjours, une hausse des avis défavorables est manifeste.

    On assiste à une hausse de 10 % a été enregistrée, du total des refus du premier titre et du renouvellement du titre de séjour déjà octroyé. La commune la plus touchée de ces récentes procédures, et celle de Seine-Saint-Denis. Elle est connue pour être le département qui abrite le plus grand nombre de communautés étrangères en France. Elle enregistre une hausse qui s’élève à +113 % des rejets.

    Retrait de la carte de séjour d’un Algérien « repris de justice »
    Un ressortissant algérien par exemple en a fait les frais, selon la même source. Condamné à 22 reprises en 2003 et en 2008 par la justice française pour violence, enlèvement et séquestration. Cet Algérien s’est vu retiré sa carte de séjour suite

    Le retrait est survenu dans la foulée des dernières instructions du ministre de l’Intérieur. Des chiffres de 1.212 retraits ou « dégradations » de cartes de séjour pour motif de « menace grave à l’ordre public ». C’est ce qu’a révélé le quotidien français dans un article du 22 avril 2021.

    Pour rappel, la France a délivré 274.676 titres de séjour en 2019. Un chiffre qui équivaut à une hausse de 6.1 % par rapport à l’année 2018. Des Algériens ont bénéficié de 27.391 titres de séjour. Néanmoins, les observateurs s’attendent à une baisse à venir, en ce 2021, après les nouvelles instructions de Gérald Darmanin.

    Dzair Daily, 24 avr 2021

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