Étiquette : France

  • Attentat à Rambouillet : l’assaillant Jamel G., un Tunisien radicalisé pendant le confinement

    Ce ressortissant tunisien de 36 ans arrivé en France en 2009 avait bénéficié en 2019 d’une autorisation exceptionnelle de séjour salarié, puis d’une carte de séjour en décembre 2020.

    Qui est l’auteur de l’attaque perpétrée dans un commissariat de Rambouillet ce vendredi? Peu après 14 heures, un homme s’en est pris à une fonctionnaire administrative de l’hôtel de police de la commune des Yvelines, lui assénant deux coups de couteau mortels à la gorge avant d’être abattu par un brigadier présent sur la scène du crime.

    Jamel G., selon les papiers d’identité retrouvés sur lui, était un ressortissant tunisien de 36 ans. Originaire de la région de Sousse, dans l’est de la Tunisie, il était arrivé en France en 2009 et avait bénéficié en 2019 d’une autorisation exceptionnelle de séjour salarié, puis d’une carte de séjour en décembre 2020, valable jusqu’en décembre 2021, selon le Parquet national antiterroriste (Pnat).

    Selon une source proche de l’enquête, ce chauffeur-livreur de profession vivait depuis quelques années dans une maison excentrée de Rambouillet. D’après un proche de sa famille en Tunisie interrogé par l’AFP, il habitait chez sa tante et avait au moins deux frères, dont un jumeau. Une source policière a toutefois confié au Figaro que le trentenaire résidait chez son père, qui se trouve d’ailleurs actuellement en garde à vue.

    L’homme avait résidé auparavant à Thiais, dans le Val-de-Marne. L’un de ses anciens voisins, interrogé par l’AFP, qui l’a connu à cette adresse deux mois en 2017, se souvient d’un homme «musulman» mais «pas pratiquant», vivant seul et travaillant dans le bâtiment. Il était inconnu des services de police et de renseignements, comme l’a confirmé une source policière au Figaro.

    «C’était quelqu’un de calme, pas particulièrement pieux», a indiqué à l’AFP un cousin, Noureddine, qui reconnaît ne pas avoir pas vu Jamel G. depuis longtemps. L’un de ses beaux-frères a indiqué à un correspondant de l’AFP qu’il était revenu deux semaines en Tunisie récemment. Une cousine trentenaire, Sameh, le décrit comme un homme dépressif, elle indique qu’il était suivi par un psychiatre en France.

    Un changement à partir d’avril 2020
    Sur sa page Facebook, le trentenaire, aux cheveux plutôt courts comme sa barbe, écrit être originaire de M’saken, ville de 60.000 habitants sur la côte est de la Tunisie. Pendant plusieurs années, ses posts publics sont consacrés en nombre à la dénonciation de l’islamophobie ou des propos de différents polémistes.

    Mais à partir d’avril 2020, au moment du confinement, il ne publie plus que de pieuses prières et des versets coraniques. Le 24 octobre, huit jours après l’assassinat du professeur de collège Samuel Paty par un islamiste, il avait changé sa photo de profil et rejoint une campagne intitulée: «Respectez Mohamed prophète de Dieu». Les enquêteurs sont en train d’analyser tous ses supports numériques (téléphones, ordinateurs…). Ils cherchent également à déterminer si Jamel G. a bénéficié d’un soutien, matériel ou idéologique.

    Au moment de l’attaque, l’assaillant aurait crié «Allah Akbar» avant de poignarder mortellement la fonctionnaire de police. Cet élément ainsi que «des éléments de repérages», la qualité de la victime – une fonctionnaire de police, conformément aux mots d’ordre récurrents du groupe djihadiste État islamique (EI), ont conduit le parquet antiterroriste à se saisir de l’enquête après «une évaluation (…) par la Sous-direction antiterroriste (Sdat)», a justifié le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard.

    Le mode opératoire, une attaque à l’arme blanche, a également motivé cette saisine. L’enquête a été confiée conjointement à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

    Le Figaro, 23 avr 2021

    Etiquettes : Tunisie, France, terrorisme, attentat, commissariat, police, Rambouillet,

  • Sortie de la grotte : L’étude française sur l’isolement se termine après 40 jours

    CAVE DE LOMBRIVES, France (AP) – Vous êtes-vous déjà demandé ce que cela ferait de vous débrancher d’un monde hyperconnecté et de vous cacher dans une grotte pendant quelques semaines ? Quinze personnes en France l’ont découvert.

    Après 40 jours d’isolement volontaire dans une grotte sombre, humide et vaste, huit hommes et sept femmes qui ont participé à une expérience scientifique sont sortis samedi de leur auto-ségrégation dans les Pyrénées.

    Avec de grands sourires sur leurs visages pâles, les 15 participants sont sortis de la grotte de Lombrives sous les applaudissements et se sont prélassés à la lumière du jour tout en portant des lunettes spéciales pour protéger leurs yeux après si longtemps dans le noir.

    « C’est vraiment chaud ! » a dit l’un d’eux.

    Pendant 40 jours et 40 nuits, le groupe a vécu et exploré la grotte sans notion de temps. Il n’y avait ni horloge ni lumière du jour à l’intérieur, où la température était de 10 degrés Celsius (50 F) et l’humidité relative de 100 %. Les habitants de la grotte n’avaient aucun contact avec le monde extérieur, aucune information sur la pandémie ni aucune communication avec leurs amis et leur famille à la surface.

    Les scientifiques du Human Adaption Institute, qui dirigent le projet « Deep Time », doté d’un budget de 1,2 million d’euros (1,5 million de dollars), affirment que cette expérience les aidera à mieux comprendre comment les gens s’adaptent à des changements radicaux de leurs conditions de vie et de leur environnement, ce que le monde entier peut comprendre en raison de la pandémie de coronavirus.

    En partenariat avec des laboratoires français et suisses, les scientifiques ont surveillé les habitudes de sommeil, les interactions sociales et les réactions comportementales des 15 membres du groupe au moyen de capteurs. L’un des capteurs était un minuscule thermomètre placé dans une capsule que les participants avalaient comme une pilule. Les capsules mesurent la température du corps et transmettent les données à un ordinateur portable jusqu’à ce qu’elles soient expulsées naturellement.

    Les membres de l’équipe ont suivi leur horloge biologique pour savoir quand se réveiller, se coucher et manger. Ils comptaient leurs journées non pas en heures mais en cycles de sommeil.

    Vendredi, des scientifiques chargés de surveiller les participants sont entrés dans la grotte pour faire savoir aux sujets de recherche qu’ils allaient bientôt en sortir. Ils ont expliqué que de nombreuses personnes du groupe avaient mal calculé le temps qu’elles avaient passé dans la grotte et pensaient qu’il leur restait encore une semaine à dix jours à passer.

    « C’est vraiment intéressant d’observer comment ce groupe se synchronise », a déclaré Christian Clot, directeur du projet, dans un enregistrement réalisé depuis l’intérieur de la grotte. Travailler ensemble sur des projets et organiser des tâches sans pouvoir fixer un moment pour se rencontrer a été particulièrement difficile, a-t-il ajouté.

    Bien que les participants aient l’air visiblement fatigués, deux tiers d’entre eux ont exprimé le désir de rester sous terre un peu plus longtemps afin de terminer les projets collectifs commencés pendant l’expédition, a déclaré à l’Associated Press Benoit Mauvieux, un chronobiologiste impliqué dans la recherche.

    Associated Press, 24 avr 2021

    Etiquettes : France, grotte, isolement, étude, expérience, Pyrénées, Lombrives, Institut pour l’adaptation humaine, Deep Time,

  • Abus sexuels et inceste: ce que prévoit la nouvelle loi promulguée en France

    La loi visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l’inceste, qui fixe notamment le seuil de consentement à 15 ans, et 18 ans en cas d’inceste, a été promulguée jeudi, selon le Journal officiel.

    Dans un climat marqué par des affaires retentissantes, comme celle du politologue Olivier Duhamel, mis en cause pour des agressions sexuelles sur un beau-fils adolescent, parlementaires et gouvernement s’étaient engagés à durcir au plus vite la législation. Le texte, adopté définitivement le 15 avril par le parlement, prévoit qu’en dessous de 15 ans, tout mineur est considéré non consentant.

    Ce que prévoit la nouvelle loi

    Un nouvel article créé au sein du Code pénal réprime tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur la personne d’un mineur de moins de quinze ans -y compris tout acte bucco-génital- même sans violence, contrainte, menace ou surprise. La peine est de vingt ans de réclusion criminelle, dix ans s’il s’agit d’une agression sexuelle.

    Clause “Roméo et Juliette”

    Une clause dite « Roméo et Juliette » est créée afin de ne pas pénaliser les « amours adolescentes » sincères: il n’y a pas infraction lorsque la différence d’âge entre l’auteur et le mineur est inférieure à cinq ans si la relation est légitime et librement consentie.

    Aucune exception en cas d’inceste

    En cas d’inceste, il n’y a pas de seuil d’âge à 15 ans ou d’écart d’âge toléré: le mineur est présumé non-consentant jusqu’à ses 18 ans. Le viol incestueux est puni de 20 ans de réclusion, l’agression sexuelle incestueuse de 10 ans. L’inceste peut être commis par un ascendant, un frère, une soeur, un oncle, une tante, un neveu, une nièce, un grand-oncle, une grand-tante, ou par le conjoint, le concubin ou le partenaire pacsé de l’une de ces personnes. Le responsable d’un tel acte doit avoir sur sa victime « une autorité de droit ou de fait ».

    Mineurs prostitués

    La loi durcit par ailleurs notamment les peines pour les clients de mineurs prostitués âgés de 15 à 18 ans, et réprime la pratique de la « sextorsion », consistant pour un prédateur à inciter un mineur à se livrer à des pratiques sexuelles sur internet pour en obtenir les images.

    “Prescription prolongée”

    Elle institue un mécanisme de « prescription prolongée » ou « glissante » pour les crimes sexuels sur mineurs. Dans l’hypothèse où, avant l’expiration du délai de prescription de droit commun (30 ans), l’auteur d’un viol sur mineur commet un nouveau viol sur un autre mineur, le délai de prescription du premier crime est prolongé jusqu’à la date de prescription du nouveau crime. Cela peut permettre, dans le cas de viols successifs, d’éviter que certains cas ne se retrouvent prescrits alors que d’autres pourraient aller en justice.

    7sur7, 21 avr 2021

    Etiquettes : France, loi, pédophilie, pédocriminalité, #Metoo, âge,

  • Après 15 ans de cavale au Maroc, un Breton condamné en France pour des viols sur sa fille et sa nièce

    L’homme avait également été condamné au Maroc en 2013 pour pédophilie. Il était visé, en France, par un mandat d’arrêt.

    L’homme, aujourd’hui âgé de 67 ans, s’était enfui lors de son procès à Quimper il y a 15 ans, alors qu’il était jugé pour des viols sur sa fille et sa nièce. Il a été finalement arrêté et condamné au Maroc pour des actes de pédophilie. Rejugé cette semaine devant les assises du Finistère, l’accusé a été condamné jeudi à 15 ans de prison.

    La cour a suivi les réquisitions de l’avocat général, Philippe Lemoine. L’homme a nié les faits tout au long de son procès qui s’est ouvert lundi. En février 2006, il avait pris la fuite au quatrième jour de son procès devant la cour d’assises du Finistère, devant laquelle il comparaissait libre. Il avait bien préparé sa fuite, vidant quelques jours avant son procès ses comptes bancaires et achetant un billet d’avion aller simple pour Casablanca.

    Accusé de viols, tentatives de viols et agressions sexuelles sur sa fille et sa nièce alors qu’elles avaient entre 4 et 11 ans, il avait été condamné par défaut à treize ans de réclusion criminelle. Un mandat d’arrêt à son encontre avait été décerné.

    Des rencontres avec des fillettes d’une dizaine d’années

    Ce n’est que plusieurs années après sa fuite qu’il avait été arrêté au Maroc pour actes de pédophilie, « constitution d’une association criminelle » et « séjour » illégal dans le royaume. Pour ces faits, il a été condamné en mai 2013 à une peine d’emprisonnement de 12 ans par un tribunal de Casablanca devant lequel il s’était présenté en tant que journaliste.

    Dans cette affaire, il avait tout d’abord entretenu une relation intime avec deux jeunes femmes employées comme domestiques, avant de solliciter auprès d’elles des rencontres avec des fillettes d’une dizaine d’années, selon les médias locaux. Une première plainte avait été déposée par la grand-mère d’une des victimes, alertée par les déclarations de sa petite-fille.

    Le Parisien, 22 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, France, pédophilie, pédocriminalité, #Metoo,

  • Espagne : Un franco-marocain prend la fuite parce qu’il portait 135 kg de haschich dans sa voiture

    Arrêté après avoir fui un contrôle de police parce qu’il transportait quatre paquets de haschisch dans le coffre de sa voiture.

    La Garde civile l’a trouvé dans une station-service de Lorca alors qu’il tentait de passer inaperçu.

    La Garde civile de la région de Murcie, dans le cadre du « Plan opérationnel intégré contre le trafic de haschisch du Maroc », a intercepté un véhicule transportant 135 kilos de haschisch.

    Le conducteur, qui a tenté de s’enfuir d’un poste de contrôle de la police établi sur l’autoroute A-7 à son passage par Puerto Lumbreras, a été arrêté car il est soupçonné de trafic de drogue, de désobéissance grave à un agent de l’autorité et de faux documents.

    L’action a été initiée dans le cadre du « Plan opérationnel intégral contre le trafic de haschisch en provenance du Maroc » lorsque des agents de la Garde civile effectuaient un contrôle sur l’autoroute A-7, dans la municipalité de Puerto Lumbreras, et ont observé qu’une mini-fourgonnette noire s’approchait du point de contrôle à grande vitesse, précédée par une patrouille du détachement de la circulation de Vera (Almeria).

    Le conducteur, loin de prêter attention aux signaux d’arrêt faits par les agents du véhicule de police, a poursuivi sa marche avec des manœuvres non réglementaires en échappant au contrôle établi dans la province de Murcie.

    Immédiatement, une patrouille du détachement de la circulation de Lorca a rejoint le dispositif de suivi de la voiture en fuite, tandis que dix autres unités de la Garde civile et d’autres unités de la police locale de Lorca ont été alertées de la fuite et ont rejoint d’autres parties de la zone pour le rechercher.

    L’important dispositif policier a permis de localiser la voiture garée à proximité d’une station-service dans le hameau de La Torrecilla Lorca et de repérer dans un restaurant voisin, une personne qui correspondait aux caractéristiques physiques du conducteur, tout en essayant de passer inaperçue.

    La Garde civile a arrêté le suspect et examiné le véhicule où elle a trouvé quatre ballots de haschisch, d’un poids total de 135 kilos. Le conducteur, un homme de 38 ans, né au Maroc, de nationalité et de résidence françaises, a été arrêté comme auteur présumé des délits de trafic de drogue et de désobéissance grave à un agent de l’autorité.
    L’examen de la voiture, a également détecté que les plaques d’immatriculation ne correspondaient pas à la documentation du minivan, il est donc également attribué à l’auteur présumé du crime de faux documents.

    En outre, les agents ont trouvé un système hydraulique sophistiqué qui permet d’augmenter la dureté de la suspension, prétendument installé pour que la hauteur de la voiture ne soit pas affectée lors du transport d’une charge d’un poids élevé.

    L’action, développée conjointement par les agents de la Garde Civile d’Almeria et de Murcia, en collaboration avec la Police Locale de Lorca, a abouti à l’arrestation d’une personne comme auteur présumé des délits de trafic de drogue, de désobéissance grave à l’agent de l’autorité et de faux documents, ainsi qu’à la saisie à itinere de 135 kilos de haschisch.

    Le détenu -homme, 38 ans, né au Maroc ; et de nationalité et citoyenneté française-, les drogues et les effets saisis, ainsi que la procédure ont été mis à la disposition du tribunal d’instruction numéro 1 de Lorca.

    La Opinion de Murcia, 22 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, France, cannabis, haschich, trafic de drogue,




  • Ancien négociateur en chef de l’UE sur le Brexit : « La France est la prochaine ».

    Roberto Vivaldelli

    Après le Royaume-Uni, la France pourrait être le prochain pays à quitter l’Union européenne. Pour le dire, ce n’est pas un « souverainiste » mais un pro-européen convaincu comme le républicain Michel Barnier, ancien ministre et ancien commissaire européen au marché intérieur et aux services et surtout négociateur en chef de l’Union européenne pour la mise en œuvre du Brexit. M. Barnier est un homme politique expérimenté et chevronné : après avoir été diplômé de l’Escp Europe à Paris en 1972 et avoir été élu au Parlement français pour la première fois en 1978, il a toujours vécu de la politique.

    Conservateur, rappelle le Post, il a été élu plusieurs fois député et sénateur et a occupé de nombreux postes importants : il a été ministre de l’environnement, ministre des affaires européennes, ministre des affaires étrangères en 2004-2005, ministre de l’agriculture et conseiller d’État de Nicolas Sarkozy. Depuis la fin des années 1990, les missions nationales de Barnier alternent avec des missions au niveau européen : de 1999 à 2004, il a été commissaire aux politiques régionales et à la réforme institutionnelle, en 2010, l’ancien président de la Commission José Manuel Barroso lui avait confié la responsabilité du marché intérieur et des services financiers, et en 2014, il a été nommé commissaire européen à l’industrie et à l’entrepreneuriat, après avoir défié Juncker pour le poste de président de la Commission et perdu.

    Ancien négociateur en chef de l’UE pour le Brexit : « La France pourrait quitter l’Union ».
    En bref, un CV respectable que celui de Barnier. Qui craint que sa France, un jour, ne suive les traces du Royaume-Uni et ne quitte l’Union européenne. En fait, noyer l’UE elle-même. Comme le rapporte le Telegraph, selon Michel Barnier, la France pourrait être la prochaine à quitter l’UE si le président Macron ne tire pas les leçons du Brexit sur des questions clés comme l’immigration. « Nous pourrions tirer nous-mêmes quelques leçons du Brexit. Il est maintenant trop tard pour le Royaume-Uni mais pas pour nous », a noté l’homme politique français.  » Demandons-nous : pourquoi ce pourcentage de 52 % [en faveur de la sortie de l’Union européenne] lors du référendum [sur le Brexit] ? 52% des citoyens ont voté contre Bruxelles, contre l’UE, à tel point qu’ils ont fini par quitter l’UE », a-t-il ajouté. L’une des raisons pour lesquelles le Royaume-Uni a quitté l’UE, a expliqué M. Barnier, concerne les politiques d’immigration. Une leçon que les autres États européens, à commencer par la France, doivent retenir s’ils ne veulent pas suivre les traces de Londres.

    « Nous pouvons trouver, non seulement au Royaume-Uni, mais ici en France, dans les régions du nord et de l’est, des citoyens qui veulent quitter l’UE. Ils disent que l’UE n’a pas répondu aux souhaits légitimes des citoyens, il y a des troubles sociaux ou de la colère, pourrait-on dire, parce qu’il n’y a pas de protection des frontières extérieures, certains disent que les flux d’immigration ont un impact sur nous, et aussi l’Europe est souvent critiquée pour sa bureaucratie et sa complexité », a expliqué M. Barnier.

    Le courant pro-européen de Barnier

    Comme le rapporte l’agence de presse Reuters, l’ancien négociateur en chef du Brexit pour le compte de l’Union européenne envisagerait de se présenter aux prochaines élections françaises. A tel point qu’en février dernier, l’ancien ministre français a lancé son propre courant au sein du parti des Républicains qui prend le nom de « Patriote et Européen ». Actuellement, les sondages ne semblent pas encourageants pour le président sortant Emmanuel Macron : à 12 mois de l’élection, seuls 35% des Français disent avoir confiance dans l’action du gouvernement concernant la gestion de la pandémie et seuls 45% ont une opinion favorable de Macron, selon deux récents sondages de l’Ifop. Pour défier Emmanuel Macron à droite, outre le modéré Barnier, il y aura sûrement Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, et l’ancien Les Républicains Xavier Bertrand. À gauche, le défi de Macron sera Jean-Luc Mélenchon et, probablement, la socialiste Anne Hidalgo, maire de Paris.

    Inside Over, 22 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Brexit, Frexit, France, Michel Barnier,

  • Selon un média polonais, il y avait en France un « Front pour la Libération des Pédophiles » (FLIP)

    La France accepte que les adolescents ne peuvent pas donner leur consentement éclairé pour des relations sexuelles

    Arthur Troost

    Il est vrai que la France dispose depuis longtemps d’une catégorie de « mineurs sexuels », mais ce n’est que maintenant que la République a décidé d’établir un âge réel de consentement de 15 ans. Aussi choquant que cela puisse paraître, il n’y a pas si longtemps, sur la Seine, les relations sexuelles entre adultes et adolescents n’étaient pas un secret, et des intellectuels de premier plan ont même demandé leur dépénalisation totale. D’où viennent de telles attitudes et pourquoi sont-elles (à juste titre) devenues une chose du passé ?

    L’évolution du destin de Gabriel Matzneff en dit long à cet égard. Il fut un temps où il était l’un des écrivains français les plus lus. Aujourd’hui, il a été mis au ban de la société, ses livres ont été mis à l’index et il est lui-même menacé de poursuites judiciaires. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, ils n’étaient pas si nombreux à protester lorsque, dans ses livres, il admettait ouvertement préférer les écoliers et avoir des relations sexuelles avec des jeunes de 14 ans.

    En 1990, alors que Matzneff était l’invité d’une émission sur la littérature, l’animateur a demandé en plaisantant à l’intellectuel, alors âgé de 53 ans, de parler de ses aventures avec des adolescents. La seule personne qui a réagi négativement à cette décision est l’écrivain canadien Denise Bombardier. Elle a vivement critiqué son collègue professionnel, lui faisant remarquer que séduire des mineurs et leur faire du mal ne peut s’expliquer par l’art.

    La réaction du monde littéraire parisien est une attaque contre la Canadienne, et la presse, défendant Matzneff, la dénigre. Certains commentateurs ont été très amusés de constater qu’en 1990, quelqu’un pouvait considérer comme une mauvaise chose le fait que des adolescents aient des rapports sexuels avec des hommes ayant 30 ans de plus (« eh bien, la belle affaire ! »). Bombardier était en avance sur son temps en émettant une telle opinion dans ce qui était alors la France. Dans les décennies qui ont suivi, cependant, ce sont ses vues sur les relations sexuelles avec des mineurs qui sont devenues la norme, et leur prévalence a influencé les récents changements législatifs.

    Que signifie le fait que le consentement à une relation sexuelle soit éclairé ?

    La loi actuellement débattue au Parlement vise à fixer officiellement l’âge du consentement à 15 ans. Auparavant, la loi interdisait les contacts sexuels avec des mineurs de cet âge, mais ils n’étaient pas considérés comme des viols et ces transgressions étaient punies de manière extrêmement légère.

    Par exemple, en 2017, un tribunal a acquitté de viol un homme adulte qui avait fécondé une fillette de 11 ans, car aucune violence, menace ou tromperie n’a été constatée. Les scandales de ce type se sont multipliés ces dernières années, et beaucoup d’entre eux ont été mis en lumière grâce à ce que l’on appelle la deuxième vague de #MeToo, au cours de laquelle de nombreuses victimes de pédophiles se sont manifestées.

    Un rapport d’une organisation gouvernementale a révélé qu’environ 20 pour cent. Un rapport d’une organisation gouvernementale a révélé qu’environ 20 % des femmes françaises avaient subi une agression ou une tentative d’agression sexuelle, et que pas moins de 60 % des victimes de violences sexuelles avaient moins de 18 ans.

    Les scandales qui ont suivi, ainsi que la pression croissante de l’opinion publique (notamment des féministes), ont finalement conduit à des modifications juridiques et à une action parlementaire sur la question, attendues depuis longtemps. Le Parlement avait initialement proposé de fixer l’âge du consentement à 13 ans, ce qui aurait été l’un des plus bas du monde, mais après l’intervention du gouvernement, il a été porté à 15 ans. En vertu de la nouvelle loi, un mineur sexuel est considéré comme incapable de donner son consentement éclairé à des relations sexuelles, de sorte que le fait pour un adulte d’avoir des rapports sexuels avec lui sera considéré comme un viol. Il existe une clause selon laquelle la différence d’âge doit être d’au moins cinq ans afin de ne pas juger, par exemple, un jeune de 18 ans pour des relations sexuelles avec un jeune de 14 ans comme pédophile.

    La principale motivation de cette loi est de protéger les enfants contre l’exploitation sexuelle, et la seule chose surprenante à son sujet est qu’elle n’entrera pas en vigueur avant 2021.

    Les relations sexuelles avec des mineurs, un acte de liberté personnelle

    Pour comprendre la réticence des Français à renforcer les lois protégeant les mineurs de la pédophilie, il faut remonter à l’époque de la révolution sexuelle, qui a eu un impact particulier en France.

    Les idées de liberté sexuelle ont trouvé un terrain fertile, qui s’est manifesté pendant mai 1968 et s’est répandu dans les années suivantes, souvent sous une forme radicale. Les mouvements de protestation contre la moralité bourgeoise dominante gagnent du terrain, les minorités sexuelles commencent lentement à lutter pour l’égalité, les féministes deviennent de plus en plus audacieuses dans leur opposition au patriarcat, et des phénomènes tels que l’utilisation de la contraception et les relations sexuelles extraconjugales deviennent normalisés pour les Français en général.

    D’ailleurs, sur ce dernier point, l’exemple vient d’en haut, car avant Macron, chacun de ses prédécesseurs à la présidence de la République (à l’exception, semble-t-il, de De Gaulle) avait notoirement des liaisons à côté, ce qui ne posait généralement aucun problème aux électeurs. Mais il y a encore un long chemin à parcourir entre la liberté sexuelle et l’approbation de la pédophilie. Alors pourquoi un tel saut dans la réflexion ?

    L’un des principaux motifs de mai 1968 était le rejet de la pruderie bourgeoise et la remise en question du droit de l’État à réglementer la vie sexuelle de ses citoyens. Ces attitudes ont favorisé les changements positifs mentionnés ci-dessus, mais dans l’atmosphère de libération sexuelle, certains ont commencé à considérer les restrictions légales imposées aux relations sexuelles avec les mineurs comme une autre manifestation du pouvoir répressif des autorités. Même des organisations comme le Front de Libération de la Pédophilie [sic !] Il s’agissait de manifestations extrêmes du consentement à des relations sexuelles avec des enfants, mais des points de vue similaires sont devenus courants et ont été promus par des intellectuels de premier plan.

    Plusieurs dizaines d’entre eux ont signé un appel au parlement en 1977 pour dépénaliser les relations sexuelles consenties avec des mineurs, et Michel Foucault a fait valoir que le fait d’impliquer l’incapacité d’un enfant à consentir à des relations sexuelles constituait une violation inacceptable de la liberté individuelle par l’appareil d’État. Des arguments similaires sont apparus dans les pages des grands quotidiens français et n’ont pas été indifférents à l’apologie croissante des contacts sexuels entre adultes et enfants.

    L’influence des opinions se livrant à la pédophilie était également visible dans le monde culturel. Après avoir été accusé de viol sur mineur, Roman Polanski a trouvé un havre de paix en France, où les accusations contre le réalisateur étaient considérées comme un signe de la pudibonderie américaine. À son tour, en 1984, Serge Gainsbourg, célèbre scandaleux et l’un des chanteurs français les plus remarquables, a composé et interprété en duo avec sa fille de 12 ans une chanson intitulée Lemon Incest, faisant directement référence à l’inceste et à la pédophilie, en les montrant de manière plutôt positive. Malgré la tempête médiatique (et probablement en partie grâce à elle), la chanson est devenue un succès et, bien que les artistes aient admis plus tard avoir été intentionnellement provocateurs, il est difficile d’imaginer que, dans la réalité d’aujourd’hui, quiconque serait tenté de sortir une chanson aussi controversée, même avec le statut d’une icône telle que Gainsbourg.

    Mieux vaut tard que jamais

    Trop de scandales de pédophilie et d’inceste ont été rendus publics ces dernières années pour que les Français acceptent aujourd’hui une telle chanson. Ces derniers mois, le public a appris, entre autres, que l’influent juriste et politologue Olivier Duhamel avait abusé de son beau-fils de 13 ans, et une vague d’accusations de violences sexuelles incestueuses, touchant la grande majorité des enfants, a déferlé sous la bannière #MeTooInceste. Les recherches suggèrent que jusqu’à 10 pour cent. Les recherches suggèrent que jusqu’à 10 % des hommes et des femmes français (principalement ces derniers), soit près de 7 millions de personnes, pourraient en avoir été victimes.

    De plus en plus de cas de ce genre sont mis au jour en raison d’un changement de mentalité. Fini le consentement silencieux et la dissimulation des abus sexuels sur les enfants. Le mouvement #MeToo, lancé il y a quelques années, a révélé l’ampleur de la violence à l’égard des femmes, et aujourd’hui sa deuxième vague fait de même, en exposant en plus l’étendue de phénomènes tels que la pédophilie et l’inceste. C’est précisément pour les combattre que la nouvelle loi prévoit également que les rapports sexuels avec pénétration entre un adulte et un parent de moins de 18 ans sont considérés comme un viol.

    Dans le débat sur l’âge du consentement, personne n’utilise plus d’arguments idéologiques sur la moralité bourgeoise ou le caractère oppressif de l’État – l’accent est mis sur le bien-être des enfants, leurs droits à l’innocence et à la sécurité, comme il se doit. L’établissement de l’âge de consentement représente une victoire du bon sens, obtenue grâce à la pression croissante de l’opinion publique au fil des ans et en plaçant le bien-être des mineurs au cœur de la question.

    La France a changé au cours des dernières décennies. Aujourd’hui, Matzneff ne peut plus se vanter de ses aventures avec des écolières, Gainsbourg (malgré son penchant pour les scandales) ne sortirait pas une chanson sur l’inceste, prêcher des idées foucaldiennes sur le sexe avec des mineurs serait unanimement ridiculisé, et Roman Polanski ne devrait plus compter sur la compréhension.

    L’État français a enfin reconnu que la protection des enfants (et des autres) contre les abus passe avant la liberté sexuelle. Cette démarche s’inscrit dans une tendance générale d’écoute des témoignages des victimes de violences sexuelles dans le monde. Il reste encore beaucoup à faire, mais comme vous pouvez le constater, au moins parfois et quelque part, le changement pour le mieux arrive, même s’il est attendu depuis longtemps.

    Krytyka Polityczna, 17 avr 2021

    Etiquettes : France, pédophilie, Gabriel Matzneff, Olivier Duhamel, Camille Kouchner,#Metoo,



  • Marine Le Pen – troisième fois à l’élection présidentielle française

    Un an avant l’élection présidentielle française, avec un soutien déclinant au président Emmanuel Macron, les sondages suggèrent qu’il pourrait à nouveau affronter la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen au deuxième tour, qui pourrait l’emporter cette fois, même si un électorat majoritairement conservateur de droite peut s’attendre à une lutte féroce, affirment les médias internationaux.

    Un remake des élections passées

    La France sera entre deux tours de l’élection présidentielle à la même époque l’année prochaine, mais la course à l’Elysée ressemble déjà à une bataille entre le fané Emanuel Macron et le leader d’extrême droite Marin Le Pen, écrit The Observer, la sœur du hebdomadaire The Guardian).

    Les sondages d’opinion montrent qu’au premier tour de scrutin, il y aura à nouveau un éventail coloré de candidats de tout l’éventail politique, tandis que le second tour sera une sorte de reprise des élections tenues en 2017 – avec Macron et Le Pen. Mais certains analystes estiment qu’à la différence des élections précédentes, Le Pen a désormais de meilleures chances de gagner.

    Au milieu de la crise sanitaire, que Macron a qualifiée de «guerre», les conseillers du président estiment que ce serait un désastre pour lui de mentionner les élections de l’année prochaine, et encore moins d’annoncer qu’il se présenterait pour un second mandat. Le Pen a été moins contrainte d’annoncer sa troisième candidature à la présidence, souligne le journal, mettant en exergue qu’à la mi-avril, elle a annoncé que son parti, l’Rassemblement Nationale (RN; ancien Front national), avait installé son siège électoral à Paris, au 16e arrondissement et d’avoir un soutien important dans le sud de la France.

    Interrogé sur la possibilité pour Le Pen de gagner, Silvain Crépon, politologue spécialisé dans l’extrême droite à l’Université de Tours, a déclaré que la victoire était « possible mais pas probable ».

    « Il y a six ans, nous pouvions être presque certains que Marin Le Pen ne gagnerait pas les élections. Cela a changé. Elle a de meilleures chances que la dernière fois », a-t-il déclaré, soulignant qu’une élection générale suivra et que lE Rassemblment Nationale en a peu de représentants locaux ou régionaux, peu de représentants élus au parlement, très peu de financement et peu d’électeurs.

    La popularité de Macron, souligne l’Observateur, est actuellement d’environ 37% – faible mais toujours nettement supérieure à celle de ses deux prédécesseurs en même temps – 29% pour Nicolas Sarkozy et 17% pour François Hollande – bien qu’il se soit avéré qu’ils étaient tous les deux présidents en un terme.

    Difficultés en temps de crise sanitaire

    Un sondage réalisé par l’institut de recherche de l’IFOP a montré que la dirigeante d’extrême droite française Marin Le Pen augmente ses chances de remporter le premier tour de l’élection présidentielle de l’année prochaine tout en perdant face à Macron au deuxième tour, écrit Bloomberg.

    Un sondage réalisé début avril a montré que Macron obtiendrait 23 à 28% des voix au premier tour, contre 25 à 27% pour Le Pen, ce qui signifie qu’il serait à la première place en un seul scénario possible, et Le Pen en six des 10.

    Un précédent sondage en octobre de l’année dernière a montré que Macron gagnerait dans la plupart des cas, souligne Bloomberg, expliquant que lors des élections à la présidence de la France, un large éventail de candidats a été réduit aux deux dernières places au second tour.

    Les résultats du sondage, selon l’IFOP, reflètent «la forte dynamique de Le Pen, ainsi que les difficultés du président Macron dans le contexte de la crise sanitaire». Federic Dabi (Frédéric), directeur général adjoint de l’IFOP, déclare que « jamais auparavant, avec seulement un an avant le vote, le candidat à l’Assemblée nationale n’avait eu de telles évaluations ».

    Macron a du mal à satisfaire les électeurs alors que le pays fait face à une nouvelle épidémie de COVID-19, portant le nombre de morts de l’épidémie à 100000. Après des semaines de retards, ajoute Bloomberg, Macron a ordonné des mesures de fermeture dans tout le pays depuis le 3 avril. Dans le même temps, sa note a chuté d’un point à 33%, selon le sondage Elabe, qui indique que 63% des personnes interrogées ne font pas confiance à Macron, soit trois points de plus que dans l’enquête précédente.

    ‘Troisième bonheur’

    Juste un an avant que les Français se rendent aux urnes pour élire un nouveau président, ceux qui espèrent remplacer Macron sortent de l’ombre, a rapporté Euronews, soulignant que bien que Macron n’ait pas officiellement rejoint la course, beaucoup attendent sa candidature.

    Macron, 43 ans, est arrivé au pouvoir en 2017 en créant son propre parti – la République en mouvement (La République en marche) – et en promettant de remodeler la politique française. Jusqu’à présent, son mandat a été façonné par des problèmes internes, notamment des mois de manifestations de rue des «gilets jaunes», des réformes planifiées des retraites et la façon dont son gouvernement gère la pandémie. Selon les sondages, seuls 35% des Français déclarent soutenir les décisions du gouvernement dans la lutte contre le COVID-19.

    Si le premier tour de l’élection présidentielle avait lieu maintenant, il serait remporté par Marin Le Pen – qui espère avoir une troisième chance cette fois, après s’être présenté aux dernières élections ainsi qu’à celles de 2012. questions culturelles telles que la laïcité, séparatisme et migration et omettent l’économie, que beaucoup considèrent comme l’un de ses points les plus faibles.

    Xavier Bertrand est le seul autre candidat de droite crédible à annoncer sa candidature, souligne Euronews. Il appartenait autrefois au principal parti républicain de droite (Les Républicains, LR), mais l’a quitté après les élections de 2017, critiquant la direction pour ne pas avoir explicitement soutenu Macron au deuxième tour contre Le Pen. Bien que, selon les estimations, il serait à la troisième place au premier tour, il pourrait battre Le Pen au deuxième tour.

    Un homme politique populiste de gauche, Jean-Luc Mélenchon du parti LFI, a également annoncé sa candidature pour l’année prochaine. Lors de la dernière élection présidentielle, il occupait la quatrième place avec 19,5% des voix. Au cours des quatre dernières années, le parti LFI a envoyé des législateurs aux parlements nationaux et européens, mais a eu un effet plutôt faible lors des élections locales de l’année dernière, a rapporté Euronews.

    Ambitions éparses de la droite

    Lorsque les sondages d’opinion montrent que les deux tiers des électeurs français sont conservateurs, comme c’est le cas actuellement, les dirigeants du mouvement de centre-droit du pays devraient se réjouir de la prochaine élection présidentielle. Au lieu de cela, souligne le Financial Times (The Financial Times), les personnes affiliées au Parti républicain (LR) sont confrontées à la possibilité de luttes fratricides de la part de politiciens ambitieux où tout le monde se bat pour être candidat à la présidentielle 2022.

    Outre Bertrand, qui a déjà annoncé sa candidature, les politiciens de centre-droit envisageant une candidature présidentielle au milieu de la pandémie COVID-19 incluent Valérie Pécresse, chef de file de la région Ile-de-France près de Paris; et Michel Barnier, ancien négociateur de l’Union européenne pour le Brexit et ancien ministre français.

    Selon le journal londonien, LR est la dernière incarnation de la droite républicaine française autrefois puissante – lorsque les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy étaient au pouvoir. Le parti maintient une forte présence au sein du gouvernement local et du Sénat et devrait bien réussir aux élections régionales de juin. Cependant, elle a mal fait aux élections nationales qui ont porté Macron au pouvoir en 2017, et aux élections européennes de 2019, elle a remporté moins de 9% des voix françaises.

    Dominique Reynie du groupe de réflexion Fondapol estime qu’un candidat comme Bertrand a une chance de se qualifier pour le second tour et de battre Le Pen, à condition que le mouvement de centre droit s’unisse. Bertan a fermement placé son drapeau sur le territoire populiste pour tenter d’aveugler Macron et Le Pen, promettant la «réindustrialisation» de la France, la fin du «centralisme parisien», les quotas d’immigration, le rétablissement de l’ordre public et l’écrasement des islamistes.

    D’autre part, Barnier met davantage l’accent sur la sauvegarde du pays de la crise économique causée par le virus corona. Dans une déclaration au Financial Times, il a déploré la « dispersion des ambitions » au centre-droit, mais a souligné que le mouvement cultive moins de différences idéologiques que la gauche. Le choix de Le Pen et de son parti d’extrême droite, a-t-il prévenu, est une réelle possibilité pour la première fois. « Si la droite républicaine n’est pas ferme, elle continuera de s’effondrer et c’est la meilleure chance pour Marin Le Pen. »

    Possibilité de ‘Frexit’

    La France pourrait quitter l’UE si Macron tire les leçons du Brexit « trop ​​tard », a averti Michel Barnier, qui tente de prendre un rôle de premier plan dans la droite française, écrit The Times, soulignant que le commentaire intervient à un moment où il se trouve à la tête des sondages dans l’opinion publique avant les élections de l’année prochaine.

    Barnier, qui a quitté son rôle de négociateur en chef de l’Europe pour le Brexit le mois dernier, prévient que l’UE et la France ne devraient pas être complaisantes au milieu des «troubles sociaux».

    « Nous pouvons trouver, non seulement au Royaume-Uni, mais aussi en France, dans les régions du nord et de l’est, des citoyens qui veulent quitter l’UE », a déclaré Barnier, soulignant que beaucoup se plaignent que l’UE n’a pas répondu aux souhaits légitimes de citoyens et qu ‘«il y a des troubles sociaux».

    Après le Brexit, souligne le journal, de nombreux membres de l’Union européenne ont rejeté la menace de l’euroscepticisme populaire, en particulier après que l’Assemblée nationale d’extrême droite (RN) Marin Le Pen a adouci sa rhétorique explicitement anti-UE, ou «  Frexit  ».

    Mais les récents sondages d’opinion ont donné à Le Pen des avantages évidents par rapport à Macron, alors que la France se prépare à ce que le Times souligne comme des élections présidentielles difficiles en avril de l’année prochaine.

    Radio Slobodna Europa, 19 avr 2021

    Etiquettes : France, éléctions présidentielles, Emmanuel Macron, Marine Le Pen, droite, extrême droite, sondages,

  • Sécurité : droite et extrême droite accusent Macron d’inaction

    Droite et extrême droite critiquent lundi la nouvelle offensive d’Emmanuel Macron sur la sécurité, n’y voyant que des « slogans électoraux » après quatre années de présidence « du chaos ».

    Avant un déplacement lundi matin à Montpellier sur le thème de la sécurité, le chef de l’Etat a notamment promis dans un entretien au Figaro dimanche soir de tenir son objectif de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires et de mettre l’accent sur la lutte contre les trafics de drogue.

    « Quand vous êtes président de la République, vous n’annoncez pas, vous faites. Il est président depuis 2017 : les effectifs de police et de gendarmerie, ils sont où ? », a réagi lundi matin la maire LR du VIIe arrondissement de Paris et ex-ministre de la Justice Rachida Dati sur RTL.

    Pour le député LR Eric Ciotti, l’interview dans Le Figaro « ne rassemble que des slogans électoraux à un an de la présidentielle alors que depuis quatre ans les actes défaillants ont conduit à l’explosion de la délinquance, à des niveaux d’immigration records et à une montée inédite de l’islamisme », a-t-il estimé dans un tweet dimanche soir.

    Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France) a déploré lundi sur France 2 qu’il n’y ait « rien sur la justice des mineurs, rien sur des peines planchers pour les récidivistes, rien sur les rappels à la loi (…), rien sur l’expulsion des délinquants étrangers ».

    A l’extrême droite, la présidente du RN Marine Le Pen a jugé que « le Président du chaos, de la violence partout, tout le temps, de la division, de l’injustice sociale, fiscale, territoriale, nous vend aujourd’hui ‘la vie paisible’. Rien ne nous sera épargné », a-t-elle déploré sur Twitter dimanche.

    De l’autre côté de l’échiquier politique, l’ex-LREM Aurélien Taché est aussi critique, mais pour d’autres raisons : « Emmanuel Macron fait ce qu’a toujours fait la droite quand elle est en difficulté, ce que Nicolas Sarkozy a fait 10 ans avant lui. Passer sur la sécurité, la laïcité et l’immigration quitte à stigmatiser toute une partie des Français. C’est un début de campagne à droite toute ! », a-t-il jugé dans un tweet.

    La Provence, 19 avr 2021

    Etiquettes : France, droite, extrême droite, Emmanuel Macron, sécurité, inaction,

  • Sécurité : Bertrand propose « une peine de prison automatique » pour les agresseurs de policiers

    Invité mardi d’Europe 1, le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand a reproché à Emmanuel Macron de ne pas assez soutenir les forces de l’ordre. Et assuré que s’il était élu président de la République, il proposerait une peine de prison automatique pour tout personne ayant attaqué « un policier, un gendarme, un pompier, un maire ».

    INTERVIEW

    À droite, l’offensive d’Emmanuel Macron sur la sécurité ne convainc pas. Très critiqué par l’opposition sur son bilan en la matière, le président de la République s’est rendu lundi à Montpellier pour visiter un commissariat, mais aussi un quartier difficile de la ville. Le même jour, dans un entretien au Figaro, il défendait sa stratégie sécuritaire, à un an de la présidentielle, promettant notamment de tenir son objectif de 10.000 policiers supplémentaires d’ici à 2022. Autant d’annonces qui sont loin d’impressionner Xavier Bertrand. Invité mardi d’Europe 1, le patron de la région Hauts-de-France, candidat pour 2022, accuse l’hôte de l’Elysée de ne pas assez soutenir les forces de l’ordre, et présente plusieurs mesures qu’il adopterait s’il était élu.

    « Il faut une riposte de l’État »

    « Nous sommes un des rares pays au monde où tous les jours, il y a des agressions contre l’État, une mise en cause des forces de l’ordre, et qu’il n’y a pas de riposte », regrette Xavier Bertrand, déplorant un « sentiment d’impunité » et un « processus de décivilisation ».

    « Il faut une riposte de l’État », réclame l’ex-LR. Et le candidat à la prochaine élection présidentielle annonce une mesure concrète qu’il instaurerait s’il arrivait au pouvoir. « Je mettrai en place un texte constitutionnel, et je demanderai aux Français de se prononcer dessus dès l’automne qui suivra les élections », assure-t-il. Et de préciser : « On s’attaque à un policier, un gendarme, un pompier, un maire, il y aura une peine de prison automatique, minimum d’un an non aménageable ».

    « On ne s’en prend pas à ceux qui nous protègent »

    Car selon Xavier Bertrand, les peines actuelles ne sont pas assez dissuasives. « Aujourd’hui, ceux qui s’en prennent aux forces de l’ordre se disent qu’ils vont avoir un rappel à la loi », dit-il. Or, « on ne s’en prend pas à ceux qui nous protègent », martèle l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

    Et alors que le verdict du procès en appel de la violente agression de policiers à Viry-Châtillon, plus clément qu’en première instance, a suscité l’indignation dans une partie de la classe politique et chez les syndicats de policiers, Xavier Bertrand estime que « si ce que je propose était en place, il n’y aurait pas pu y avoir d’acquittement dans ce procès ». Par ailleurs, l’invité d’Europe 1 propose aussi « une majorité pénale à 15 ans ».

    Europe1, 20 avr 2021

    Etiquettes : France, police, violence, Xavier Bertrand, Emmanuel Macron,