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  • Le Figaro: Froideur dans la relation France-Maroc

    Le Figaro: Froideur dans la relation France-Maroc

    Le Figaro: Froideur dans la relation France-Maroc — Algérie, Sahara Occidental, Emmanuel Macron, Pegasus, espionnage,

    Selon l’historien spécialiste du Maghreb Pierre Vermeren, il y a une froideur inhabituelle dans la relation particulière qu’il y a entre la France et le Maroc. « Une distance s’est créée. La nouvelle génération de diplomates n’a pas la familiarité et la sympathie d’autrefois pour le Maroc », précise-t-il dans des propos rapportés par Le Figaro. « Macron n’a pas la fibre marocaine d’un Chirac ou de Sarkozy », ajoute-t-il.

    D’après Corinne Lhaïk et Éric Mandonnet dans leur livre « La nuit tombe deux fois », pour obtenir un rendez-vous, le président français Emmanuel Macron a dû appeler trois le roi du Maroc. « Fin septembre dernier, le gouvernement français a même annoncé qu’il allait réduire de moitié le nombre de visas accordés aux Marocains, en réponse aux refus du Maroc de réadmettre des migrants en situation irrégulière qui lui sont présentés comme Marocains », indique Le Figaro. « Rabat a d’autant plus mal vécu cette annonce qu’elle attendait beaucoup de la France, son premier allié sur la question du Sahara occidental ».

    Concernant l’intense activité diplomatique menée par Rabat au sujet du dossier du Sahara Occidental, le quotidien français estime qu’elle « contraste avec le silence poli qui règne depuis quelques années sur sa relation avec la France ». Le Maroc s’attend à ce que la France fasse davantage pour imposer une solution à son avantage. Dans un discours prononcé en novembre dernier, Mohammed VI l’a clairement indiqué. « Aujourd’hui, nous sommes tout à fait fondés à attendre de nos partenaires qu’ils formulent des positions autrement plus audacieuses et plus nettes au sujet de l’intégrité territoriale du royaume ». Ces propos ne semblent pas avoir de l’effet à l’Hexagone: « La France s’est pourtant contentée, après la déclaration de soutien de l’Espagne au plan d’autonomie du Maroc, de rappeler sa position «constante», qualifiant ce plan « de base de discussion sérieuse et crédible », indique Le Figaro.

    D’autres sources attribuent cette froideur au scandale d’espionnage par le logiciel Pegasus qui a secoué la France et dont le principal acteur est le royaume chérifien qui semble être allé jusqu’à hameçonner le téléphone portable du plus haut mandataire gaulois. Les dernières nouvelles provenant d’Espagne sur l’espionnage du téléphone de Pedro Sanchez risquent d’ajouter de l’huile au feu dans les relations entre Paris et Rabat.

    #Maroc #France #SaharaOccidental #Algérie #Pegasus #Espagne #PedroSanchez

  • 8 mai 1945: 1er véritable holocauste français en Algérie

    8 mai 1945: 1er véritable holocauste français en Algérie

    8 mai 1945: 1er véritable holocauste français en Algérie – Sétif, Guelma, Kherrata, massacre,

    Le 8 mai 1945, les forces d’occupation françaises ont perpétré un terrible massacre dans les régions de « Sétif » ainsi que dans d’autres régions de ce pays au nord de l’Afrique, selon un rapport sur la question publié par l’agence de presse Fars.

    Selon les chiffres officiels, 45 000 Algériens ont été tués par les militaires français lors d’une manifestation pacifique du peuple algérien qui réclamait l’indépendance de leur pays et l’émancipation de la domination coloniale.

    Quelque 77 ans se sont écoulés depuis le génocide et le président algérien Abdelmadjid Tebboune a proclamé le 8 mai « Journée nationale du souvenir du massacre ».

    À cet égard, un sociologue et chercheur français affirme que l’horrible massacre perpétré par la France le 8 mai dans les régions de « Latif » et « Kharatah » en Algérie a été perpétré dans le prolongement d’une répression généralisée qui a coïncidé avec l’invasion coloniale qui visait à vaincre la résistance populaire de 1830 jusqu’au XXe siècle.

    Le 4 décembre 1852, la France bombarde la ville de « Laghouat » en Algérie avec du gaz moutarde et commet un autre massacre. Cette action a été prise en réponse à la résistance populaire dans cette ville.

    Après l’attaque des forces militaires françaises sur cette ville, toutes les maisons ont été complètement évacuées. Le massacre était horrible. Toutes les maisons, ruelles, artères et routes étaient remplies des corps de plus de 2 300 femmes, enfants et hommes. A travers ce véritable Holocauste, la France devait prouver sa puissance aux tribus en guerre dans le désert.

    Mehr News Agency, 09 mai 2022

    #Algérie #France #8mai1945 #Sétif #Guelma #Kherrata #Massacres

  • Se souvenir du massacre de 45 000 Algériens

    Se souvenir du massacre de 45 000 Algériens

    Se souvenir du massacre de 45 000 Algériens – 8 mai 1948, France, crimes coloniaux, Guelma, Sétif, Kherrata, colonisation, mémoire,

    Quoi : Massacre français d’Algériens
    Quand : 8 mai 1945
    Où : Sétif, Guelma et environs

    Qu’est-il arrivé?
    Alors que l’Europe célébrait le début de la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la capitulation de l’Allemagne le 8 mai 1945, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants algériens ont été mobilisés par les Français en Algérie pour marquer la victoire des forces alliées sur les nazis.

    Le sentiment anti-français et le mouvement anticolonial se sont développés à travers l’Algérie pendant des mois, entraînant des manifestations avant le 8 mai. Quelque 4 000 manifestants sont descendus dans les rues de Sétif, une ville du nord de l’Algérie, pour faire pression sur de nouvelles demandes d’indépendance au gouvernement colonial et sur des droits accrus.


    De nombreuses organisations se sont jointes à la manifestation en brandissant des pancartes dont « Fin de l’occupation » et « Nous voulons l’égalité ». Lorsqu’un membre des scouts musulmans de 14 ans, Saal Bouzid, tenait un drapeau algérien, les Français, sur ordre du général Duval, ont ouvert le feu sur les manifestants non armés, tuant Bouzid et des milliers d’autres.

    La panique s’ensuit et les affrontements entre Algériens et Français conduisent rapidement à la violence, les Français utilisant toutes les tentatives pour contrôler la population. Les forces coloniales lancent une offensive aérienne et terrestre contre plusieurs villes de l’Est, notamment à Sétif et Guelma.

    Le chef du gouvernement provisoire de la France à l’époque, le général De Gaulle, a ordonné que les agriculteurs et les villageois des environs soient tués dans ce qui est rapidement devenu des opérations de lynchage et des exécutions sommaires.

    Des milliers de corps se sont accumulés si rapidement qu’il était impossible de les enterrer, ils ont donc souvent été jetés dans des puits ou des ravins environnants.

    La violence se poursuivra jusqu’au 22 mai, date à laquelle les tribus se rendront. À ce moment-là, 45 000 hommes, femmes et enfants algériens dans et autour de la région de Sétif, Guelma et Kherrata avaient été tués ainsi que 102 blessés français.

    Que s’est-il passé ensuite ?
    Le massacre par les Français a provoqué le mouvement anticolonial et neuf ans plus tard, l’Algérie a commencé sa guerre d’indépendance en novembre 1954 – un combat qui coûtera la vie à 1,5 million d’Algériens jusqu’à ce que l’indépendance soit déclarée en 1962.

    Le 8 mai est un jour de deuil officiel en Algérie qui contraste fortement avec la célébration anniversaire à travers l’Europe. En février 2005, Hubert Colin de Verdière, ambassadeur de France en Algérie, a officiellement présenté ses excuses pour le massacre, le qualifiant de « tragédie inexcusable ». Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a qualifié le massacre de Sétif de début d’un « génocide » perpétré pendant la guerre d’Algérie par les forces d’occupation françaises. La France a dénoncé cette description.

    Yasmina Allouche

    MEMO, 8 mai 2022

    #Algérie #France #Mémoire #Colonisation #8mai1945 #Massacres #Sétif #Kherrata #Guelma

  • Macron zappe les massacres du 8 mai 1945 en Algérie

    Macron zappe les massacres du 8 mai 1945 en Algérie

    Macron zappe les massacres du 8 mai 1945 en Algérie – France, deuxième guerre mondiale, nazis, fascisme, Sétif, Guelma, Kherrata,

    Si Emmanuel Macron soutient que l’Europe était libérée le 8 mai 1945 du fascisme et de souffrances humaines indescriptibles, il occulte en revanche les massacres perpétrés par l’armée coloniale française en cette même date en Algérie.

    “Le 8 mai 1945, l’Europe était libérée du fascisme et de souffrances humaines indescriptibles “, a écrit le président français réélu pour un second mandat sur Twitter sans pour autant dire un mot sur les dizaines de milliers de civils algériens tués par les soldats français a Sétif, Guelma et Kherrata.

    “77 ans plus tard, poursuit-il, la paix sur notre continent est mise en péril par la Russie qui a fait le choix d’agresser et d’envahir un pays souverain, l’Ukraine”.

    Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a déclaré que les atrocités subies par les Algériens le 8 mai 1945 “continueront de témoigner d’horribles massacres, qui ne peuvent être oubliés”.

    “Cette date restera gravée avec ses horribles tragédies dans la mémoire nationale, et dans la référence historique sur laquelle a été fondée la lutte de notre peuple authentique contre l’oppression du colonialisme”, a ajouté le chef de l’Etat.

    Investiture: Fabius se trompe sur le nombre de voix obtenues par Macron

    Le président du Conseil constitutionnel français a indiqué, après un moment d’hésitation, que le chef d’Etat réélu avait reçu 18.678.639 voix lors du second tour. Il en a en réalité recueilli 18.768.639.

    Dans le protocole bien rodé de la cérémonie d’investiture d’Emmanuel Macron ce samedi, un grain de sable est venu gripper la mécanique prévue par les services de l’Elysée.

    Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a commis une erreur alors qu’il proclamait le nombre de voix recueillies par Emmanuel Macron lors du second tour de l’élection présidentielle, selon BFMTV.

    Un écart de 90.000 voix

    La séquence laisse d’ailleurs apercevoir l’hésitation de l’ancien ministre des Affaires étrangères lors de la cérémonie. Face a Emmanuel Macron, il commence son intervention dans la salle des fêtes de l’Elysée, déclarant: “Monsieur le président de la République, au second tour de l’élection présidentielle, vous avez recueilli 18 millions…”, avant de marquer un silence de quelques secondes.

    Il lève alors les yeux au ciel, comme pour réfléchir, puis continue, “678.000 et 639 voix. C’est-a-dire la majorité absolue des suffrages exprimés.”

    Macron fait le “serment de léguer une planète plus vivable” et “une France plus forte” lors de son investiture

    Sauf que Laurent Fabius vient d’inverser deux chiffres. Emmanuel Macron, lors du second tour qui l’a opposé a Marine Le Pen le 24 avril, n’a pas reçu 18.678.639 voix, mais 18.768.639 voix, comme on peut le vérifier sur le site du Conseil constitutionnel. Soit un écart de 90.000 voix.

    VIDEO: A peine réélu, Macron visé par un jet de tomate

    Au cours de sa visite d’un marché a Cergy (région île-de-France), le président français -qui vient d’être réélu- a été visé ce mercredi par un jet de tomates, sans pour autant être directement touché.

    En visite a Cergy pour sa première sortie depuis sa réélection, Emmanuel Macron a été visé par un jet de tomates cerises alors qu’il discutait avec des habitants venus a sa rencontre, selon BFMTV. Le chef de l’Etat n’a toutefois pas été touché.

    L’incident a eu lieu au cours de sa déambulation dans les allées bondées d’un marché de la préfecture du Val-d’Oise, une visite que l’Elysée n’a annoncé que ce mercredi matin. Le service de sécurité a brièvement écarté le président réélu, ouvrant un parapluie au-dessus de sa tête, mais le déplacement a très rapidement repris son cours.

    Echouroukonline, 09 mai 2022

    #Algérie #France #8mai1945 #Macron #Nazis

  • La diplomatie française dans le piège de La Mamounia marocaine

    La diplomatie française dans le piège de La Mamounia marocaine


    Par Daniel Schneidermann | Fondateur d’@rrêt sur images | 23/02/2011 (RUE89)

    Védrine, Bianco, Quilès : tous les ténors de la mitterrandie régalienne se bousculaient ce mercredi matin, aux radios, se disputant l’honneur de tirer le coup de grâce sur la moribonde diplomatie sarkozyenne, ses tapis rouges déployés sous les pas des tyrans, ses ambassadeurs à biscoteaux, sa bouffonnerie incessante.

    Ils emboîtent le pas à un collectif anonyme de diplomates atterrés, qui a fait connaître sa désolation dans Le Monde de ce mardi.

    De fait, ce qu’on appelait dans les livres d’Histoire « la diplomatie française » est en coma dépassé. Depuis quand ? Depuis qu’un catastrophique « machin » (Todd) en a pris les commandes ? Depuis la fin de la guerre froide, comme le soutenait ce mercredi Bernard Guetta sur France Inter, en élargissant la perspective ? On peut en disputer sans fin.
    « Sur le Maroc, on est gênés, ils nous tiennent »

    Diplomates, ministres, journalistes, se renvoient la responsabilité de la cécité sur les tyrannies vermoulues du « monde arabe ». Cette cécité a été la chose la mieux partagée des dernières décennies.

    Les journalistes n’en sont pas exemptés, avec cette réticence persistante à dire et nommer les choses. En face du brûlot des diplomates, Le Monde publiait mardi une page fort instructive de Natalie Nougayrède, intitulée « Etat par état, les révoltes arabes vues par le Quai d’Orsay ».

    Sur le Maroc, on y lit cette confidence (anonyme) d’un « connaisseur issu du Quai » :

    « Combien de ministres français ont séjourné gratuitement dans les palaces marocains depuis des années, au prétexte d’une visite de travail de trois jours qui commençait le vendredi, avec un entretien d’une demi-heure pour tout justifier. »

    Et un autre, « parlant de la masse d’informations collectées à la Mamounia sur les élites françaises » :

    « Sur le Maroc, on est gênés, ils nous tiennent. »

    C’est trop en dire, ou pas assez. Que savent ces diplomates anonymes ? A quelles orgies, à quelles bacchanales font-ils précisément allusion ? Rien n’en a jamais transpiré, à de très rares exceptions près. Que sait l’auteure de l’article elle-même ? Des noms, des dates !
    Ecoliers des révolutions arabes et non stupides professeurs

    Etrangement, on dirait que Le Monde lui-même n’a pas pris la mesure du basculement radical qu’imposent les révolutions arabes, et qui devrait nous faire désormais leurs « écoliers, et non leurs stupides professeurs », comme disait Badiou, dans une formule pénétrante.

    Ecoutons comme Natalie Nougayrède relate l’affaire du déjeuner Boillon, cet ambassadeur piégé « par sa propre brusquerie [Nougayrède ne parle pas d’arrogance] face à l’esprit soixante-huitard qui imprègne la Tunisie de la parole libérée, et ses journalistes branchés Facebook ».

    Si Boillon est seulement « brusque », alors les choses peuvent s’arranger avec un ambassadeur moins brusque. Si l’exigence des confrères tunisiens n’est que du « soixante-huitardisme », alors ces grands ados se calmeront tôt ou tard.

    Vivement que les journalistes français se fassent les écoliers de leurs confrères tunisiens, que se libère leur parole, et qu’ils se branchent Facebook. S’il en est encore temps, ce qui n’est pas certain.

    Le nouvel obs, 15 novembre 2016 

    #Maroc #France #Lobbying #LaMamounia #Corruption


  • La diplomatie française dans le piège de La Mamounia marocaine

    La diplomatie française dans le piège de La Mamounia marocaine

    La diplomatie française dans le piège de La Mamounia marocaine – France, Maroc, lobbying, corruption,

    Par Daniel Schneidermann | Fondateur d’@rrêt sur images | 23/02/2011 (RUE89)

    Védrine, Bianco, Quilès : tous les ténors de la mitterrandie régalienne se bousculaient ce mercredi matin, aux radios, se disputant l’honneur de tirer le coup de grâce sur la moribonde diplomatie sarkozyenne, ses tapis rouges déployés sous les pas des tyrans, ses ambassadeurs à biscoteaux, sa bouffonnerie incessante.

    Ils emboîtent le pas à un collectif anonyme de diplomates atterrés, qui a fait connaître sa désolation dans Le Monde de ce mardi.

    De fait, ce qu’on appelait dans les livres d’Histoire « la diplomatie française » est en coma dépassé. Depuis quand ? Depuis qu’un catastrophique « machin » (Todd) en a pris les commandes ? Depuis la fin de la guerre froide, comme le soutenait ce mercredi Bernard Guetta sur France Inter, en élargissant la perspective ? On peut en disputer sans fin.

    « Sur le Maroc, on est gênés, ils nous tiennent »

    Diplomates, ministres, journalistes, se renvoient la responsabilité de la cécité sur les tyrannies vermoulues du « monde arabe ». Cette cécité a été la chose la mieux partagée des dernières décennies.

    Les journalistes n’en sont pas exemptés, avec cette réticence persistante à dire et nommer les choses. En face du brûlot des diplomates, Le Monde publiait mardi une page fort instructive de Natalie Nougayrède, intitulée « Etat par état, les révoltes arabes vues par le Quai d’Orsay ».

    Sur le Maroc, on y lit cette confidence (anonyme) d’un « connaisseur issu du Quai » :

    « Combien de ministres français ont séjourné gratuitement dans les palaces marocains depuis des années, au prétexte d’une visite de travail de trois jours qui commençait le vendredi, avec un entretien d’une demi-heure pour tout justifier. »

    Et un autre, « parlant de la masse d’informations collectées à la Mamounia sur les élites françaises » :

    « Sur le Maroc, on est gênés, ils nous tiennent. »

    C’est trop en dire, ou pas assez. Que savent ces diplomates anonymes ? A quelles orgies, à quelles bacchanales font-ils précisément allusion ? Rien n’en a jamais transpiré, à de très rares exceptions près. Que sait l’auteure de l’article elle-même ? Des noms, des dates !

    Ecoliers des révolutions arabes et non stupides professeurs

    Etrangement, on dirait que Le Monde lui-même n’a pas pris la mesure du basculement radical qu’imposent les révolutions arabes, et qui devrait nous faire désormais leurs « écoliers, et non leurs stupides professeurs », comme disait Badiou, dans une formule pénétrante.

    Ecoutons comme Natalie Nougayrède relate l’affaire du déjeuner Boillon, cet ambassadeur piégé « par sa propre brusquerie [Nougayrède ne parle pas d’arrogance] face à l’esprit soixante-huitard qui imprègne la Tunisie de la parole libérée, et ses journalistes branchés Facebook ».

    Si Boillon est seulement « brusque », alors les choses peuvent s’arranger avec un ambassadeur moins brusque. Si l’exigence des confrères tunisiens n’est que du « soixante-huitardisme », alors ces grands ados se calmeront tôt ou tard.

    Vivement que les journalistes français se fassent les écoliers de leurs confrères tunisiens, que se libère leur parole, et qu’ils se branchent Facebook. S’il en est encore temps, ce qui n’est pas certain.

    Le nouvel obs, 15 novembre 2016 

    #Maroc #France #Lobbying #LaMamounia #Corruption

  • Algérie-France: Tebboune et Macron tracent la nouvelle voie

    Algérie-France: Tebboune et Macron tracent la nouvelle voie

    Algérie-France: Tebboune et Macron tracent la nouvelle voie – message de félicitations, communication téléphonique, mémoire, colonisation,

    Tout porte à croire que les relations algéro-françaises sont à l’orée d’une nouvelle ère. L’on s’achemine de go vers une nouvelle phase dans les relations entre les deux pays.

    Une phase qui contraste avec les périodes de crises et les tumultes qui ont presque été le lot de ces relations entre les deux parties comme cela a été le cas il y a tout juste quelques mois de cela. En effet, en quelques jours seulement deux faits majeurs sont venus étayer ces prévisions optimistes quant à l’avenir des relations entre Alger et Paris : le message de félicitations adressé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune a son homologue français, Emmanuel Macron, après sa réélection pour un second mandat ainsi que la dernière communication téléphonique entre les deux Présidents. Deux faits qui laissent clairement présager que les deux pays semblent résolument décidés à tourner la page des tensions, des crises et des malentendus. Au vu du contenu tant du message de félicitations de Tebboune que de la teneur de la communication téléphonique, les observateurs sont presque catégoriques s’agissant de la volonté des deux hommes de tourner la page du passé pour mieux entrevoir celle de l’avenir ».

    Le Président français a remercié le président de la République pour son aimable attention et ses nobles sentiments », a indiqué le communiqué de la présidence de la République. Macron fait référence au message de félicitations que lui a adressé le Président Tebboune. La communication téléphonique, qui a eu lieu jeudi, a permis aux deux Présidents de « passer en revue les relations bilatérales et les moyens de les développer dans nombre d domaines au mieux des intérêts des deux peuples, ainsi que des questions régionales et internationales d’intérêt commun », a ajouté le communiqué.

    Selon le communiqué de l’Elysée les deux Présidents ont évoqué plusieurs dossiers internationaux, notamment la situation au Mali et la guerre en Ukraine et ont « réaffirmé leur volonté de poursuivre la dynamique positive dans la relation bilatérale entre la France et l’Algérie ». Une « dynamique positive » qui s’est curieusement enclenchée suite à la grave crise survenue dans les relations entre les deux pays l’automne dernier lorsque les propos malveillants du Président français sur l’Algérie, son histoire et son système politique ont irrité au plus haut point Alger qui a été amené, en guise de réaction, rappelé son ambassadeur accrédité en France pour « consultations ».

    Le diplomate algérien n’a rejoint son poste que trois mois après et ce suite au changement de ton de Paris opéré par la France répondant ainsi favorablement aux vœux souhaités par Alger pour normaliser les relations. Et depuis cette crise les responsables des deux pays prennent soin d’éviter les propos qui pourraient fâcher les uns et les autres leur substituant les déclarations sur les bonnes relations entre les deux parties et leurs intentions d’aller de l’avant pour les densifier et les conforter comme jamais auparavant.

    « Qu’il s’agisse de mémoire, de relations humaines, de consultations politiques ou de projections stratégiques, de coopération économique et d’interactions dans toutes les sphères de travail en commun, la vision rénovée, pleinement respectueuse des souverainetés et de l’équilibre des intérêts, que nous partageons, a le potentiel d’ouvrir à nos deux pays de vastes horizons d’amitié, de convivialité harmonieuse et de complémentarité mutuellement avantageuses », à a indiqué le Président Tebboune dans son message de félicitations à Macron.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 08 mai 2022

    #Algérie #France #Macron #Tebboune

  • Les crimes du 8 mai 1945 « ne peuvent pas être oubliés »: Tebboune

    Les crimes du 8 mai 1945 « ne peuvent pas être oubliés »: Tebboune

    Les crimes du 8 mai 1945 « ne peuvent pas être oubliés »: Tebboune – Algérie, France, mémoire, colonisation,

    L’Algérie dit que 45 000 Algériens ont été tués par l’armée coloniale française le 8 mai 1945

    Alger, Algérie

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que les « massacres odieux » commis pendant l’ère coloniale française en Algérie « ne peuvent pas être oubliés ».

    Dans un message à l’occasion du 77e anniversaire du massacre du 8 mai 1945 commis par l’armée coloniale française contre des manifestants algériens, Tebboune a déclaré que l’effusion de sang était un tournant dans l’histoire de l’Algérie.

    Le massacre du 8 mai 1945 a été le carnage le plus important et le plus horrible commis par la France en une seule journée où les chiffres officiels algériens estiment qu’environ 45 000 Algériens ont été tués pour avoir demandé l’indépendance de leur pays.

    L’Algérie représente l’exemple le plus récent et le plus sanglant de l’histoire coloniale de la France sur le continent africain.

    Environ 1,5 million d’Algériens ont été tués et des millions d’autres déplacés au cours d’une lutte de huit ans pour l’indépendance qui a commencé en 1954.

    Pendant des années, l’Algérie a demandé à la France de reconnaître et de réparer ses crimes commis contre le peuple algérien pendant la période coloniale française entre 1830 et 1962.

    Paris n’a jamais officiellement présenté ses excuses à l’Algérie en tant qu’État pour sa politique coloniale.

    *Écrit par Ahmed Asmar

    Anadolou

    #Algérie #France #8mai1945 #Crimes_coloniaux #Mémoire

  • Stora admet la difficulté de la réconciliation et la mémoire

    Stora admet la difficulté de la réconciliation et la mémoire

    Stora admet la difficulté de la réconciliation et la mémoire – Algérie, France, colonisation, crimes coloniaux, 8 mai 1945,

    L’historien français Benjamin Stora, auteur du rapport sur la mémoire du colonialisme français en Algérie, a fait allusion à la difficulté de parvenir à un consensus entre l’Algérie et Paris concernant le dossier de la mémoire, mais, en revanche, il a exprimé son espoir que ce dossier ne serait pas laissé pour entraver d’autres intérêts en suspens entre les deux pays.

    « Il y a beaucoup de contestations entre l’Algérie et la France, mais il faut qu’il y ait un consensus sur d’autres sujets, pas forcément sur le dossier de la mémoire. Les défis et les enjeux au niveau mondial sont nombreux et, dans tous les cas, la coopération entre l’Algérie et Paris se poursuivra, dans le pétrole et le gaz, sur les questions de migration et de sécurité, notamment en Afrique. La coopération entre les deux pays est inévitable, mais le dossier de la mémoire ne doit pas être un obstacle à cette coopération », a déclaré Stora.

    Le fils de Constantin, de naissance, évoquait les massacres du 8 mai 1945, dans une interview à France 24, et l’impact du dossier mémoire sur les relations algéro-françaises, qui, on le sait, a provoqué l’échec pour parvenir au rapprochement que le président français Emmanuel Macron recherchait en raison des démarches limitées de ce dernier dans le dossier de la mémoire.

    L’historien spécialiste de l’histoire du colonialisme français en Algérie reconnaît l’existence d’un décalage dans le traitement du dossier mémoriel entre l’Algérie et Paris : « Il y a des points de vue différents de part et d’autre sur la mémoire. Il n’y a même pas de petits pas des deux côtés qui ouvrent la voie à la réconciliation de la mémoire, car il y a des obstacles qui l’en empêchent ».

    Stora a évoqué les efforts déployés par Macron lors de son premier mandat présidentiel pour briser le nœud du passé colonial de son pays en Algérie ; « sous le règne de Macron, des progrès ont été réalisés, pas ce qui s’est passé il y a soixante ans, la reconnaissance de la responsabilité dans la liquidation du combattant Maurice Audin (partisans de la révolution algérienne), Ali Boumendjel (combattant et avocat du Front de libération nationale) et la condamnation des crimes contre les Algériens dans les manifestations du 17 octobre 1961, et l’ouverture des archives… Cette voie que Macron a lancée ne doit pas s’arrêter ».

    « Le retard à cet égard doit être comblé en coordination avec l’Algérie, d’autant plus que certaines recommandations figurent dans le rapport que j’ai rédigé à la demande du président français, comme la création d’un musée d’histoire algérienne et française dans la ville. de Montpellier, en plus du dossier lié aux essais nucléaires, qui reste un dossier lourd ».

    Concernant le traitement des politiciens et intellectuels français à propos des événements du 8 mai 1945, Stora a déclaré que peu d’entre eux sympathisaient avec les Algériens, dirigés par l’écrivain Albert Camus, qui critiquait la situation des Algériens dans la France coloniale en tant que citoyens de seconde zone. par rapport aux Français, et peut-être que Camus, dit l’orateur, est le seul intellectuel français qui a critiqué le colonialisme français à cause de ces événements tragiques, qui ont conduit à la complexité de la situation d’occupation par la suite.

    Sur le plan officiel, Stora s’est référé à la déclaration faite par l’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, de Sétif en 2005, à propos de ces événements, qu’il a qualifiés de « massacres », et que des déclarations ont été faites sous les directives du Président français, Jacques Chirac à l’époque, à cela s’ajoute le discours de l’ambassadeur français Bernard Bajolet en 2008 sous la houlette de Nicolas Sarkozy, qui « a avoué qu’il y a eu des massacres à Guelma et qu’ils ont été terribles, puis s’est tourné vers là où Les Algériens ont été jetés par l’armée française dans les cavernes ».

    L’historien français décrit les événements du 8 mai 1945 comme « la grande transformation idéologique de la lutte du mouvement national algérien pour l’indépendance, qui le conduisit deux ans plus tard à un affrontement militaire avec l’armée d’occupation, autour de la constitution d’un bras armé de le Parti populaire algérien, dans ce qu’on appelait l’« Organisation spéciale », qui fut le noyau qui fit exploser la révolution de libération en novembre 1954.

    Mohamed Moslem

    Echouroukonline, 07 mai 2022

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #Benjamin_Stora #8mai1945

  • 8 mai 1945: Un crime contre l‘humanité toujours impuni

    8 mai 1945: Un crime contre l‘humanité toujours impuni

    8 mai 1945: Un crime contre l‘humanité toujours impuni – Algérie, France, massacre, manifestations, colonisation,

    « Le peuple était partout, à tel point qu’il devenait invisible, mêlé aux arbres, à la poussière, et son seul mugissement flottait jusqu’à moi ; pour la première fois, je me rendais compte que le peuple peut faire peur ».

    Ces phrases sont reprises du magnifique roman Nedjma de Kateb Yacine. Un roman, d’une grande fébrilité et d’un immense apport historique, qu’il avait écrit dans les locaux du célèbre journal Alger Républicain. Le grand poète-dramaturge a été parmi les grands témoins qui ont su laisser une image indélébile de l’atrocité du colonialisme. La grande Histoire de l’Algérie est celle des hommes et des femmes, mais elle est également celle des dates qui marqueront à jamais un grand tournant dans notre pays. 77 ans après les évènements d e 8 Mai 1945, le peuple algérien, malgré les générations passées, se souvient encore de cette date. Comme si cela s’était produit hier, le 8 Mai 1945 est sans aucun doute l’une des révoltes populaires qui a marqué à jamais les esprits. Avec ces évènements, le peuple algérien a découvert qu’il avait en lui une force incommensurable et il a pris conscience que la solidarité populaire peut faire plier n’importe quel joug, colonial soit-il, ou dictature. Pour preuve, dans la même oeuvre de Kateb Yacine, l’auteur écrit : « Et la foule se mit à mugir : attendre quoi ! Le village est à nous, vous les riches, vous couchez dans les lits des Français. Et vous vous servez dans leurs docks. Nous, on a un boisseau d’orge et nos bêtes mangent tout. Nos frères de Sétif se sont levés. » En ce jour commémoratif, les souvenirs remontent à la surface. De douloureux souvenirs qui reviennent en mémoire.

    Tandis que le monde entier fêtait dans l’allégresse la défaite de l’Allemagne, les populations algériennes vivaient une répression féroce et sanguinaire de la soldatesque coloniale, appuyée dans sa triste besogne par les colons qui n’ont pas fait dans le détail dans l’horreur. En ce jour du 8 Mai 1945, c’est jour de marché à Sétif. Un marché bariolé comme tout marché « indigène » où se pressaient des centaines de personnes des bourgades et hameaux environnants.

    Une journée ensoleillée et particulière. Un évènement bien particulier devait se dérouler ce jour-là. Quelques jours auparavant, le Parti du peuple algérien (PPA) et les Amis du manifeste et de la liberté (AML), créé par Ferhat Abbas en mars 1944, avaient lancé un appel à une manifestation pacifique qui devait coïncide avec la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie. Il s’agissait d’organiser une marche entre la mosquée de la gare et le Monument aux morts pour y déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des Algériens conscrits de force et qui moururent durant la Seconde Guerre mondiale sous l’uniforme de l’armée française. Mais pour la population sétifienne, la procession devait être mise à profit pour lancer un cri de liberté, pour demander à la France de tenir sa promesse, consignée dans l’additif au Manifeste du peuple algérien approuvé par le gouverneur général, Marcel Peyrouton, prévoyant la création d’un état algérien à la fin de la guerre et la participation immédiate des représentants musulmans au gouvernement de l’Algérie. Il est tôt, en ce 8 Mai 1945.

    À Sétif, la manifestation autorisée commence à envahir les rues dès 8 h. Plus de 10.000 personnes, chantant l’hymne nationaliste Min Djibalina défilent avec des drapeaux des pays alliés vainqueurs et des pancartes « Libérez Messali », « Nous voulons être vos égaux » ou « À bas le colonialisme ». Ce fut comme un appel à l’insurrection puisque des dizaines, bientôt des centaines « d’indigènes » qui n’étaient là que parce que c’était jour de marché rejoignent la foule, faisant grossir le cortège qui comprendra, à l’amorce du boulevard Georges-Clémenceau, entre 20.000 et 25.000 personnes, rapporte un témoin. À 8 h 45 surgissent des pancartes « Vive l’Algérie libre et indépendante » et en tête de la manifestation.

    Aïssa Chéraga, chef d’une patrouille de scouts musulmans, arbore le drapeau algérien. Tout dérape alors : devant le Café de France, le commissaire Olivieri tente de s’emparer du drapeau, mais est jeté à terre. Des Européens en marge de la manifestation, assistant à la scène, se précipitent dans la foule. Un jeune homme, Bouzid Saâl, s’empare du drapeau algérien mais est abattu par un policier. Un tir de révolver qui allait donner le signal à une répression aussi sauvage qu’aveugle qui fera, durant plusieurs jours, des dizaines de milliers de morts, à Sétif, mais également dans les localités et les dechras voisines, à El-Eulma, à Aïn el-Kebira, à El- Ouricia, puis à Kherrata et jusqu’à Guelma. Ce coup de révolver était l’oeuvre du commissaire Lucien Olivieri. La balle atteindra mortellement Bouzid Saâl, alors âgé de 22 ans, qui refusait obstinément de baisser son étendard. Un coup de feu aux grandes conséquences car il signa le début de la répression, donnant libre cours aux enfumages, aux tueries aveugles et au basculementd’Algériens vivants dans le vide, du haut de la route longeant les gorges de Kherrata. Même scénario à Guelma.

    Selon des témoignages, la répression, menée par l’armée et la milice de Guelma, a été d’une incroyable violence : exécutions sommaires, massacres de civils, bombardements de mechtas. La mémoire algérienne, elle, retiendra le chiffre de 45.000 morts.

    Par : KAHINA HAMMOUDI

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