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  • Algérie: « Tebboune est l’homme fort du pays » -Jeune Afrique-

    Algérie: « Tebboune est l’homme fort du pays » -Jeune Afrique- – Abdelazizi Tebboune, armée, Hirak, France,

    C’est Jeune Afrique d’octobre 2020 allégeant des tensions entre le président Tebboune et le chef d’État-major Saïd Chengriha, qui revient en mars 2022 réparer un préjudice éthique et dire que ce scoop n’était, finalement, qu’un pétard mouillé.

    Dans une tribune publiée hier, l’hebdomadaire panafricain estime qu’après des réticences populaires qui peuvent trouver explication dans le contexte du Hirak, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est, aujourd’hui, incontestable dans son autorité, et que le courant avec l’institution militaire passe bien. Ceci, contrairement aux fantasmes entretenus par les cercles occultes et leurs relais médiatiques, notoirement connus pour leur hostilité à l’Algérie.
    Décidé depuis son investiture à la tête de l’État en décembre 2019 à remettre l’Algérie sur les rails par la refondation de l’édifice institutionnel et le développement économique, en réponse aux aspirations du Hirak, le président de la République a bravé vents et marées au vu des résistances qui se sont dressées sur le chemin du changement. « Contesté au début de son mandat, Tebboune est aujourd’hui l’homme fort du pays. Son autorité n’est plus contestée, et les bonnes relations qu’il entretient avec l’institution militaire – véritable colonne vertébrale du système – assoient encore davantage son pouvoir », lit-on dans cette tribune mise sous le titre « Trois ans après la chute de Bouteflika, le pays a-t-il changé ? »

    Après avoir rappelé les exploits du Hirak qui a conduit au retrait du pouvoir de l’ex-président, le défunt Abdelaziz Bouteflika, Jeune Afrique s’est intéressé au pouvoir et à la gouvernance de l’actuel président de la République. Le rédacteur de l’article en question qualifie ainsi le locataire d’El Mouradia d’« homme fort du pays » et que la situation politique, trois ans après le Hirak, « n’est plus ce qu’elle était à la chute de Bouteflika. »

    Bien que la tribune ne le dise pas, si « l’extinction du Hirak » est due en partie à la crise sanitaire du Covid-19, elle a tout aussi à voir avec des considérations politiques liées au projet du président de la République, dont ce même Hirak dans sa conception originelle est convaincu que l’Algérie nouvelle est en la bonne voie. Et puis, après la chute de l’ancien régime et le jugement des membres de ses réseaux de corruption, il était temps pour tout un chacun d’apporter sa pierre à l’édifice pour construire le pays.

    Abordant le rapport de l’Algérie avec l’extérieur, notamment pour ce qui est du grand retour de la diplomatie nationale sur la scène internationale, l’hebdomadaire français estime que sur ce plan, « la rupture avec l’ancien régime est manifeste. Après des années d’effacement, la diplomatie algérienne se redéploie en force, comme en témoigne son activisme en Afrique et au Moyen-Orient, qui tranche avec l’apathie qui caractérisait les dernières années de l’ère Bouteflika. » Pour preuve, sinon le dernier exploit en date, l’organisation du sommet arabe à Alger prévu les 1er et 2 novembre 2022, dont l’Algérie et son Président ont réussi le pari. Un rendez-vous vu par Jeune Afrique comme un «autre signe de ce renouveau diplomatique » et lequel ne manquera pas pour l’Algérie de marquer des points face au Royaume de l’ouest. « L’occasion pour l’exécutif de marquer clairement ce changement. Et, de contrer l’influence du rival marocain, avec lequel les relations sont rompues depuis août 2021 », écrit-on dans cette tribune.

    Quant aux relations de l’Algérie avec la France, « le 60e anniversaire de l’indépendance pourrait aussi permettre de lancer une véritable et sincère refondation » de ces relations, prédit ce média, « en poursuivant et en renforçant le travail sur la mémoire et l’histoire communes des deux nations. Mais en matière de réconciliation, il y a loin de la coupe aux lèvres », précise-t-il.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 17/03/2022

    #Algérie #Abdelmadjid Tebboune #Hirak

  • Driencourt: « Pour la France, l’Algérie est une affaire interne »

    Driencourt: « Pour la France, l’Algérie est une affaire interne » – Guerre d’Algérie, colonisation, Xavier Driencourt,

    L’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, raconte la sensibilité de la relation entre l’Algérie et son ancien colonisateur, dans la mesure où elle incite quiconque écrit ses mémoires et est exposé à ce pays, à réfléchir à l’avance aux conséquences de ses mots et phrases.

    En effet, Driencourt a exprimé dans ses mémoires, qu’il a intitulés « L’énigme algérienne : papiers d’ambassade en Algérie », ce qui l’entourait lorsqu’il a écrit les premiers mots de son livre : « Tout ce qui s’écrit sur l’Algérie, notamment à Paris , ce qui peut, dans une certaine mesure, être incompatible avec ce qui est dit.

    Avant de décider d’écrire ses mémoires sur la mission diplomatique qu’il a accomplie en Algérie comme ambassadeur pendant près de dix ans, il dit avoir bien réfléchi et bien pesé les conséquences : « J’attends que ces quelques souvenirs et les observations qui suivent soient analysées, commentées sur et sans doute critiqué, en Algérie, d’après ce qu’en disent les extraits du livre publié par la maison d’édition l’« Observatoire ».

    Cela peut même revenir à convoquer l’ambassadeur de France sur fond de notes émises par un ancien ambassadeur, et dans ce qu’il écrit : « L’ambassadeur de France peut être convoqué, et il demandera si la France parle par l’intermédiaire de l’ancien ambassadeur, et la presse se déchaînera et les réseaux sociaux seront activés. Bien que ces notes n’engagent pas les autorités françaises, elles n’engagent que leur auteur.

    A cet égard, le diplomate français a rappelé les réactions suscitées par les mémoires de l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet, et les quelques phrases extraites de son livre, sorties de leur contexte et agrémentées d’autres lectures déplacées, bien qu’il a parlé du courage, de la bienveillance, de la lutte et de la persévérance des Algériens, alors qu’ »ils l’ont aussi montré pendant les longues années de lutte contre la France », a-t-il dit.

    Le diplomate français a évoqué la période politique difficile qu’a connue l’Algérie après l’accident vasculaire cérébral de l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika, et comment cela a affecté son travail d’observateur de la situation (en tant qu’ambassadeur) dans un pays plus qu’important pour la France. : « Je savais à quel point ce pays est difficile, la vie difficile en Algérie, la très grande complexité, due à la situation politique intérieure depuis l’accident vasculaire cérébral du président Bouteflika en 2013, et bien sûr l’immense solitude vécue par un ambassadeur de France en Algérie.

    Il a également parlé du « mouvement populaire » ou « Hirak » qui a éclaté le 22 février 2019, qui a renversé l’ancien président, et comment cela a affecté son travail, car les autorités de l’époque avaient exigé son expulsion en raison de ce qui avait été rapporté à être sa relation à l’aggravation de la situation interne.

    Les mémoires de l’ancien ambassadeur de France ont clairement révélé l’importance de l’Algérie pour la France, lorsqu’il a enregistré « sans aller jusqu’à reprendre la phrase de l’ancien président François Mitterrand en 1954, dans laquelle il disait que l’Algérie, c’est la France. Je dis après près de huit ans que j’y ai passé (c’est-à-dire l’Algérie), c’est bien « la politique intérieure française autant que diplomatique, car l’Algérie est aussi importante pour les Français que l’Allemagne en termes d’histoire commune et de partenariat économique » .

    Driencourt cite une déclaration de Maurice Gordo Montaigne, secrétaire général de l’ambassade lorsqu’il était en Algérie, dans laquelle il disait : « Pour la France et sa diplomatie, il y avait deux pays qui étaient particulièrement importants et, bien sûr, pour des raisons différentes : Allemagne et Algérie. Nous devons donc être attentifs à nos relations avec ces deux principaux partenaires.

    Ces confessions confirment l’enracinement de la mentalité cosmopolite des hommes politiques français dans leur rapport au paradis perdu, mais à la lumière d’aujourd’hui la parité imposée par l’Algérie est devenue un rêve du passé.

    Mohamed Meslem

    Echourouk online, 14/03/2022

    #Algérie #France #Colonisation

  • Guerre d’Algérie : il y a 60 ans, tensions et incompréhensions dans les coulisses d’Evian

    Guerre d’Algérie : il y a 60 ans, tensions et incompréhensions dans les coulisses d’Evian

    Guerre d’Algérie : il y a 60 ans, tensions et incompréhensions dans les coulisses d’Evian – France, colonisation, GPRA,

    Il y a 60 ans, en mars 1962, les représentants français et ceux du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) se réunissaient à Evian pour conclure les accords qui allaient mettre fin à la guerre d’Algérie.

    Les négociations entre Français et Algériens à Evian (centre-est de la France) ont été émaillées de moments de tension et d’incompréhensions avant d’aboutir aux accords ayant mis fin à la guerre d’Algérie il y a 60 ans, selon des témoignages confiées à l’AFP.
    A l’issue de ces négociations, les représentants français et du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) avaient signé, le 18 mars 1962, les accords dits d’Evian, ouvrant la voie à l’indépendance de l’Algérie après plus de sept ans de guerre et 132 ans de colonisation.
    Dès sa déclaration lançant la « Guerre de libération » le 1er novembre 1954, le Front de libération nationale (FLN) s’était dit prêt à négocier avec les autorités françaises mais il faudra attendre janvier 1961 pour que des négociations directes débutent entre la France et le GPRA. Elles dureront 18 mois, la plupart du temps en secret.

    Elles commencent notamment grâce au représentant du GPRA en Italie, Tayeb Boulahrouf, qui demande au président italien de l’époque, Giovanni Gronchi, au Premier ministre, Giorgio La Pira, et à l’influent patron du groupe pétrolier Eni, Enrico Mattei, de sonder le président français sur ses intentions.

    Au travers des Italiens, M. Boulahrouf obtient « la confirmation que le général De Gaulle est dans l’état d’esprit de négocier avec ‘la rébellion’ », a raconté son fils Jalil à l’AFP.

    « Cigarette au bec »
    L’atmosphère très tendue au début des négociations se relâche au fur et à mesure que les négociateurs apprennent à se connaître.

    Selon une anecdote racontée par Tayeb Boulahrouf à son fils, lors des discussions de Lucerne qui précèdent en 1961 celles d’Evian, Georges Pompidou, homme de confiance de De Gaulle, est entré « cigarette au bec » alors que c’était le ramadan. « Il a éteint sa cigarette par respect mais mon père lui a signifié qu’il pouvait fumer à son aise, car l’islam étant une religion extrêmement tolérante, cela ne posait aucun problème ».

    Amar Mohand-Amer, historien algérien et résident à l’Institut d’Etudes avancées de Nantes, souligne à l’AFP que « dans les derniers mois, le GPRA et le gouvernement français étaient dans une logique positive, celle d’aboutir rapidement à un compromis ». Même s’il fallait parfois dissiper des incompréhensions.

    Ainsi, à un moment, Lakhdar Bentobal, l’un des négociateurs algériens, a dû rappeler à l’ordre le chef de la délégation française qui s’adressait au GPRA en leur disant « vous de l’autre côté de la table », au motif que la France ne reconnaissait ni le GPRA ni le FLN.

    Pour l’inciter à plus de respect, Bentobal a dressé un parallèle avec « certains hommes algériens qui ne citent jamais le nom de leur épouse, même quand ils s’adressent directement à elle ». Pendant la phase préparatoire et les négociations, la délégation algérienne a pu compter sur le soutien de la Suisse.

    « Décontraction »
    Une partie des accords ont été négociés dans une première phase près de Genève et la délégation algérienne logeait dans une villa à Bois D’Avault, du côté suisse de la frontière. Grâce au Dr Djillali Bentami, représentant du Croissant rouge algérien (CRA) en Suisse qui l’avait mis en contact avec Redha Malek, un autre négociateur algérien, le photographe André Gazut a pu y entrer et réaliser des clichés.

    Les négociateurs étaient « venus en Suisse depuis Tunis par un vol spécial de Swissair qui avait pour consigne de ne pas survoler la France », a raconté le photographe à l’AFP. La propriété autour de la villa était surveillée par l’armée suisse « de crainte d’une opération de l’OAS (organisation terroriste française opposée à l’indépendance, ndlr) contre les négociateurs ».

    « Il y avait même des canons de DCA (défense anti-aérienne) en cas d’apparition d’un petit avion près de la propriété », selon M. Gazut. Le célèbre photographe Raymond Depardon a raconté en décembre au quotidien algérien Liberté comment la délégation algérienne qu’il avait suivie « impressionnait par sa décontraction et le port vestimentaire très élégant de ses membres » qui étaient « des jeunes de 30-40 ans ».

    « Cela tranchait avec l’image qu’on se faisait du FLN dans le maquis, en tenue militaire », a-t-il dit.

    GEO, 14/03/2022

    #Algérie #France #Colonisation

  • Le double-jeu de la France en Libye

    Le double-jeu de la France en Libye – Gouvernement d’union nationale, Khalifa Haftar, Algérie, Christian Chesnot, Georges Malbrunot, le déclassement français,

    Un pied à Tripoli avec le Gouvernement d’union nationale (GAN) et un autre à Benghazi avec le maréchal Khalifa Haftar.  Une position officiellement assumée et une autre discrètement défendue sur le terrain.

    C’est le jeu dangereux auquel se livre la France dans un pays transformé en ruines et en champ de bataille entre milices rivales après une intervention décidée par l’ancien président Nicolas Sarkozy.

    Cet incroyable écart est dévoilé par les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot dans un livre qui vient de paraître à Paris sur le prestige perdu de la diplomatie hexagonale en Afrique du Nord et au Moyen-Orient: le déclassement français.

    Les auteurs consacrent un chapitre à la situation en Libye avec comme titre “une cacophonie française” découlant de l’opération L’Harmattan qui a coûté au leader de la Jamahiriya Mouammer Kadhafi son pouvoir et sa vie.

    Dans ce dossier rapportent les deux auteurs, l’ancien président Abdelaziz Bouteflika s’est révélé très lucide dans un entretien avec Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy: “Monsieur le ministre, je vais vous donner un conseil: vous perdez votre temps parce que vous ne connaissez pas ce pays! Nous, on le connaît. Nous partageons 2.000 km de frontière commune. La Libye n’est pas un Etat mais un pays de tribus. Les gens vont se battre entre eux. Les armes vont se propager dans toute la région, y compris en Algérie en en Tunisie. Dans quelques années, tous ces groupes terroristes vont se déplacer vers le Sud et vous les retrouverez au Sahel”.

    Avertissement ou conseil ignoré parce que Sarkozy rumine de se venger de Mouammar Kadhafi à qui il a déroulé le tapis rouge à Paris, le sortant de son isolement international.

    Le “guide”, installé dans sa tente dressée face à l’Elysée, a signé pour 10 milliards d’euros de contrats qu’il ne réalisera pas.  Kadhafi éliminé, espions et hommes d’affaires accourent en Libye. Mais l’euphorie est de courte durée parce que le pays se disloque. En 2014, un ancien officier exilé aux Etats-Unis revient avec l’ambition de remettre de l’ordre, depuis Benghazi.

    C’est le maréchal Khalifa Haftar. Il obtient le soutien de l’Egypte et des Emirats. Paris met à la disposition du Caire des moyens pour surveiller la frontière avec la Libye et s’embarque aussi avec Haftar dont elle encadre les forces grâce au service action de la DGSE.

    Mais en 2016, un gouvernement d’union nationale  (GNA) est mis en place sous la conduite de Fayez al-Sarraj qui devient ainsi le rival politique et militaire de Haftar. Il est reconnu par l’ONU mais n’obtient pas le quitus du parlement de Tobrouk, associé à l’accord de décembre 2015 qui l’a porté au pouvoir .
    Au nom de la légalité internationale il est aussi soutenu  par Paris. Mais la France continue de soutenir en sous-main le maréchal sous le motif de la lutte contre le terrorisme.

    Depuis, la France se livre à un double jeu. Une action officielle avec Tripoli. Une action clandestine avec Benghazi. Commandement des opérations spéciales d’un côté. Agents de la DGSE de l’autre. Et chacun ignorant le rôle de l’autre. Au point de provoquer de “nombreux faux pas sur le terrain” et des “tensions” entre la DGSE et les Forces spéciales.

    Quand Haftar lance son offensive sur Tripoli en avril 2019, la France le soutien. Elle mise sur une défection du général Oussama -al-Juwaïli, commandant du secteur militaire  du GNA. Erreur, il résiste. Résultat: les 13 éléments des forces spéciales françaises embarqués avec lui doivent plier bagage pour ne pas se retrouver avec leurs camarades de la DGSE qui sont en face. Ils sont démasqués sans gloire au poste frontalier de Ras Jedir par les douaniers tunisiens.   

    Intercepté le 14 avril 2019, ils tentaient de rejoindre par route la Tunisie dans un convoi à plaques diplomatiques françaises.
    L’inventaire complet des armes et des matériels de renseignement transportés par les véhicules révèle des centaines de grenades, des casques, des gilets pare-balles, des lance-missiles et lance-roquettes et du matériel de communication. Le chargement saisi a été stocké dans l’entrepôt des douanes tunisiennes.

    De Paris, Nidal Aloui

    Le Jeune Indépendant, 12/03/2022

    #France #Libye #KhalifaHaftar

  • La tour Eiffel bombardée dans une vidéo fictive du Parlement ukrainien

    La tour Eiffel bombardée dans une vidéo fictive du Parlement ukrainien

    La tour Eiffel bombardée dans une vidéo fictive du Parlement ukrainien – France, Ukraine, Russie,

    Vendredi, le parlement ukrainien (la Rada) a mis en ligne sur Twitter un petit clip montrant le célèbre monument parisien -la tour Eiffel- visé par des bombes, sur fond de cris et de sirènes.

    Les images sont volontairement choquantes. Dans ce clip, diffusé par le Parlement ukrainien sur Twitter vendredi 11 mars, une touriste se prend en photo devant la tour Eiffel, avant d’être soufflée par un violent bombardement, selon Le Point. S’ensuivent des scènes apocalyptiques dans lesquelles le célèbre monument parisien est visé par des avions de chasse, enfumé par de gigantesques nuages de poussière.

    Sur fond de cris et de sirènes, cette vidéo d’une attaque factice dans la capitale française vise a interpeller les Européens sur la guerre ravageant l’Ukraine. «La célèbre tour Eiffel a #Paris ou la porte de Brandebourg a #Berlin resteraient-elles debout sous les bombardements sans fin des troupes russes?» se demande la Rada d’Ukraine, qui exhorte l’Otan a imposer une « no-fly zone » au-dessus du pays.

    Envahie par les troupes russes depuis le 24 février, l’Ukraine réclame en outre des avions de combat pour faire face a l’offensive de Vladimir Poutine. «Pensez-vous que cela ne vous concerne pas? Aujourd’hui, c’est l’Ukraine, demain, ce sera l’Europe tout entière. La Russie ne s’arrêtera pas», complète le Parlement ukrainien dans son tweet, relayant ainsi les demandes répétées du président Zelensky. Ce dernier souhaite l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine, un périmètre dans lequel les avions russes seraient interdits. Ce qu’a refusé l’Otan, une telle décision étant synonyme de guerre entre le Kremlin et l’Alliance atlantique. «Tous les gens qui mourront après aujourd’hui mourront a cause de vous», a réagi le chef d’Etat ukrainien, dans une vidéo dont s’est fait l’écho Le Monde.

    Echourouk Online, 13/03/2022

    #Ukraine #France #Russie #TourEiffel

  • France: Jean Castex en Algérie la semaine prochaine

    France: Jean Castex en Algérie la semaine prochaine – Comité intergouvernemental de haut niveau,

    Le premier ministre français Jean Castex est attendu la semaine prochaine à Alger à la tête d’une importante délégation en vue de réactiver le Comité intergouvernemental de haut niveau” (CIHN), en panne depuis décembre 2017, afin de faire le point notamment sur la coopération économique entre l’Algérie et la France, a appris le Jeune Indépendant d’une source diplomatique à Alger.

    L’ambassadeur d’Algérie à Paris, Antar Daoud, devrait arriver samedi 12 mars à Alger pour préparer la visite du responsable français, a fait savoir la même source.

    “Jean Castex devrait effectuer une sortie lundi 14 mars dans le Tarn-et-Garonne en France ensuite il s’attèlera à préparer son déplacements à Alger”, a ajouté la même source.

    Jean Castex devait venir en Algérie en avril 2021 en compagnie d’une dizaine de membres de son gouvernement pour la réunion du CIHN qui sera co-présidé cette année par Jean Castex et Aymene Ben Abderrahmane, mais la visite avait été annulée “compte tenu du contexte sanitaire”, avait annoncé alors le Premier ministère français.

    « L’épidémie de Covid-19 ne permettant pas à ces délégations de se retrouver dans des conditions pleinement satisfaisantes », le comité « est donc reporté à une date ultérieure, lorsque le contexte sanitaire sera plus favorable », a expliqué Matignon

    De sources concordantes algériennes avait fait savoir que la taille de la délégation ministérielle française, réduite à trois ou quatre membres du gouvernement en raison de l’épidémie, a été jugé insuffisante par Alger, ce qui a conduit à cette annulation tardive.

    “La visite à été réduite à une seule journée et la délégation à quatre ministres. C’est un sous-format alors qu’il y avait beaucoup de dossiers bilatéraux à étudier”, avait souligné une source algérienne.

    La tenue de la CIHN à Alger cette semaine est censée marquer une nouvelle étape dans le réchauffement des relations en dents de scie entre Alger et Paris, estime la même source qui croit savoir que le déplacement de Castex sera l’occasion d’évoquer la question des visas et de l’immigration clandestine entre les deux pays .

    Plusieurs sujets économique, sécuritaire, éducation, culture et des accords “dans quelques domaines de coopération” devaient être signés au cours du rendez-vous d’Alger notamment dans les segments de de l’automobile, l’énergie et l’agroalimentaire.

    Sur le plan politique la question du Mali et de la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger sera également au centre des discussions, a ajouté la même source qui a précisé que le conflit en Ukraine sera vraisemblablement évoqué au cours des discussions.

    La réunion du CIHN sevrait être suivie par la tenue de la cinquième session du Comité Mixte Economique Algéro-Français (COMEFA) dans les prochains mois.

  • Paris empêche l’Algérie d’être l’alternative énergétique à la Russie

    Paris empêche l’Algérie d’être l’alternative énergétique à la Russie – Ukraine, gaz, MIDCAT, Espagne,

    La mort du gazoduc MIDCAT. Le veto français qui empêche l’Espagne et l’Algérie d’être l’alternative énergétique à la Russie.

    L’Espagne est à peine interconnectée avec la France pour exporter du gaz vers le Vieux Continent et l’Algérie peut difficilement augmenter sa production. Les présidents français successifs l’en ont empêché.

    L’une des sanctions les plus sévères imposées à ce jour à la Russie pour son agression contre l’Ukraine a été le report sine die, par le chancelier allemand Olaf Scholz, de l’entrée en service du gazoduc Nord Stream II construit pour fournir du gaz russe à l’Allemagne. Avec cette décision, le message est envoyé au Kremlin que l’Europe peut, peut-être, réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.

    Aujourd’hui, 47% du gaz qu’elle consomme provient de ce pays. Les hydrocarbures fournissent à l’État russe 36 % de ses revenus. L’Europe aurait pu réduire sa dépendance au gaz russe depuis longtemps. Pour cela, elle aurait dû opter pour une interconnexion gazière entre l’Espagne et la France plus puissante que les deux gazoducs existants de Navarre et du Pays basque d’une capacité totale de 7 000 millions de mètres cubes. Le projet existait, il s’appelait MIDCAT, et il reliait le Midi français à la Catalogne. Il était budgété à 3 000 millions d’euros, dont 400 pour l’interconnexion. Une petite section du côté espagnol de la frontière a été construite. Il a même fini par figurer sur la liste des projets d’intérêt commun préparée par la Commission européenne, mais il a été parqué en 2018. Le principal fossoyeur pour lui est le président Emmanuel Macron. « Nous n’allons pas construire de nouveaux gazoducs, sauf si la consommation est importante », a-t-il déclaré en septembre 2018.

    Son entourage expliquait qu’il n’y avait pas de risque de demande ou d’offre. Son avis coïncidait avec celui de la Commission de régulation de l’énergie française et avec celui du cabinet de conseil finlandais Poyry, sur lequel la Commission européenne a commandé un rapport. L’annonce présidentielle a réjoui les écologistes et le lobby nucléaire français, qui craignait la concurrence du gaz. Quatre ans plus tard, les tensions avec la Russie ont ravivé, du moins chez les experts, l’intérêt pour MIDCAT. « Le gazoduc MIDCAT transformerait la région [de la péninsule ibérique] en une plaque tournante énergétique et aiderait l’Espagne, le Portugal et la France à devenir un élément indispensable du futur système énergétique européen », ont écrit cette semaine dans le magazine « Real Clear Energy », Sam Buchan, ancien directeur économique international du Conseil économique national des États-Unis, et Ricky Gill, qui, au Conseil national de sécurité des États-Unis, s’est occupé de la sécurité énergétique de l’Europe.

    L’Espagne est le pays européen qui possède la plus grande capacité de regazéification de GNL (gaz naturel liquéfié). Avec le Portugal, elle dispose de huit usines dans ses ports, actuellement sous-utilisées, mais qui pourraient traiter jusqu’à 76 000 millions de mètres cubes par an, auxquels il faudrait ajouter 10 000 autres, fournis par l’Algérie par le biais du MEDGAZ, le seul gazoduc qui fonctionne aujourd’hui. Alger a fermé le 31 octobre le Maghreb-Europe qui, après avoir traversé le Maroc, se termine dans la province de Cadix.

    Si les usines de regazéification fonctionnaient à plein régime, s’il existait un MIDCAT de grande capacité (conçu à l’origine pour 7 000 millions de m3) et si l’Algérie rouvrait le Maghreb-Europe, la péninsule ibérique pourrait alléger la dépendance énergétique de la Russie vis-à-vis de pays comme l’Allemagne et l’Autriche. La Norvège, deuxième fournisseur de gaz après la Russie, est au maximum de ses capacités et ne peut augmenter sa production. Les Etats-Unis, et c’est pourquoi leurs deux anciennes positions se manifestent ainsi, sont intéressés à faire de l’Espagne un hub énergétique.

    Depuis que l’Algérie a fermé fin octobre le Maghreb-Europe, son principal gazoduc, les exportations de GNL américain vers l’Espagne ont augmenté (+134% en décembre dernier) au détriment de celles du fournisseur traditionnel algérien (-22%). Les deux pays sont désormais pratiquement à égalité. Si le GNL pouvait être réexporté vers l’Europe depuis la péninsule, les affaires seraient encore plus importantes pour les compagnies gazières américaines. En plus de la motivation économique, Washington a une autre politique qui a encore plus de poids : désengager l’Europe de la Russie. Le porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré le 25 janvier que, dans ce but, les Etats-Unis avaient contacté les grands pays producteurs de gaz dans le monde pour « savoir s’ils avaient la capacité et la volonté d’augmenter temporairement leur production et d’allouer ces quantités aux acheteurs européens ».

    Deux semaines plus tard, l’agence de presse Reuters a révélé que des fonctionnaires du département de l’énergie avaient maintenu des contacts avec les principales compagnies opérant en Algérie, telles que l’italienne ENI, la française TotalEnergies et la norvégienne Equinor ASA. Ils voulaient savoir s’ils pouvaient augmenter leurs ventes sur le Vieux Continent afin que l’Algérie passe du troisième au deuxième fournisseur de l’Europe, dépassant ainsi la Norvège. « L’Algérie n’est pas, pour l’instant, en mesure d’augmenter significativement ses livraisons de gaz et de GNL (…) », déclare l’expert algérien Mustapha Mekideche dans une interview au journal numérique algérien TSA.

    « L’Algérie a renouvelé ses contrats avec l’Espagne et, surtout, avec l’Italie, qui absorbe beaucoup de gaz à travers l’Enrico Mattei », le gazoduc qui passe par la Tunisie. Elle a même supplanté la Russie comme premier fournisseur de l’Italie. « J’ajouterai une autre raison : l’explosion de la demande interne de gaz en Algérie (…) », souligne Mekideche. Aurelia Mañé, professeur d’économie politique de l’énergie à l’Université de Barcelone, ajoute encore une autre raison pour expliquer pourquoi l’Algérie ne peut pas faire l’effort qui lui est demandé : « Elle a opté pour les gazoducs et, grâce à eux, elle est compétitive ». « Mais au contraire, elle a quelque peu négligé ses infrastructures d’exportation de GNL, qui sont quelque peu obsolètes », affirme-t-elle. Mme Mekideche estime que la crise actuelle avec la Russie peut toutefois canaliser « un flux d’investissements étrangers, notamment européens » vers le secteur des hydrocarbures.

    La modernisation de l’industrie permettrait à long terme d’augmenter les exportations. « Si c’est le cas, ce serait surtout par l’Italie », prévient Aurélia Mañé. Ce pays est relié à l’Algérie par deux gazoducs alors que l’Espagne n’en a qu’un seul après la fermeture du Maghreb-Europe. Pour l’Algérie, accepter d’approvisionner partiellement la Russie en tant que fournisseur d’énergie n’est pas une décision facile, même si cela lui apportera plus de revenus et un plus grand poids géopolitique. Les deux pays entretiennent une relation étroite qui s’est encore renforcée depuis que le Maroc a établi des relations diplomatiques avec Israël, avec lequel il a également signé un accord de coopération militaire en novembre.

    L’Algérie est le troisième client de l’industrie de l’armement russe, derrière la Chine et l’Inde, à laquelle elle achète 15 % de ses exportations, selon un rapport de novembre du Congressional Research Center américain. Les relations bilatérales portent également sur le secteur de l’énergie. La société algérienne SONATRACH et la société russe Gazprom ont annoncé au début du mois qu’elles allaient forer et exploiter conjointement 24 nouveaux puits de gaz dans le bassin algérien de Berkine. La véritable alternative au gaz russe en Europe implique la construction de deux nouveaux gazoducs et n’en est qu’à ses débuts. Ils pourraient même ne pas voir le jour. Le premier, le Transsaharien, a été promu par l’Algérie dès 2009. Il partirait de Warri, au Nigeria, pour atteindre Hassi R’Mel, le plus grand des champs gaziers algériens, en passant par le Niger. De là, il se raccorderait au réseau de gazoducs qui mène à l’Europe. Sa capacité atteindrait 30 000 millions de mètres cubes par an. Le long de ses 4 128 kilomètres, il traverserait des zones aux mains des djihadistes. C’est l’une des raisons de douter de sa viabilité.

    Malgré cela, les gouvernements des trois pays concernés ont signé le 18 février à Niamey une déclaration réitérant leur engagement en faveur du projet. Déterminé à rivaliser avec son voisin, le Maroc promeut depuis 2017, de son côté, un autre gazoduc encore plus long (5 000 kilomètres), l’African Atlantic. Il consisterait à prolonger le gazoduc ouest-africain qui relie le Nigeria au Bénin, en passant par le Togo et le Ghana. Pour atteindre le Maroc, il devrait traverser sept autres pays, en plus du Sahara occidental. Obtenir l’accord d’autant de pays est une tâche ardue. Il s’agit d’un projet encore plus embryonnaire que celui promu par l’Algérie.

    El Confidencial, 27/02/2022 (traduction non officielle)

    #Espagne #France #Algérie #Gaz #Russie #Ukraine

  • Du gaz algérien pour sécuriser la demande française

    Du gaz algérien pour sécuriser la demande française

    Du gaz algérien pour sécuriser la demande française – Ukraine, Algérie, Espagne,

    Les autorités espagnoles ont l’intention de pomper des quantités de gaz algérien au cours des deux prochains mois pour sécuriser les approvisionnements français compte tenu de la crise mondiale du gaz et des opérations militaires russes en Ukraine, en plus de détourner des transporteurs de gaz liquéfié d’Algérie vers des pays européens en cas de pénurie de fournitures.

    Les médias espagnols, citant des sources gouvernementales, ont rapporté que le ministère de la Transformation environnementale avait annoncé que Madrid était prête à fournir du gaz aux pays européens à la lumière de la crise actuelle suite aux opérations militaires russes en Ukraine, affirmant que le premier bénéficiaire de ce processus serait la France, qui bénéficierait de ce qui ressemble à un sauvetage et d’une garantie de ses approvisionnements pendant deux mois.

    Le site espagnol « Economia Digital », spécialisé dans l’actualité économique et énergétique, a indiqué que l’Espagne est dans un grand confort par rapport aux autres pays européens en matière d’approvisionnement en gaz, ajoutant que le gazoduc qui amène le gaz algérien fonctionne normalement et que des travaux d’agrandissement sont en cours. pour augmenter ses capacités.

    Le gouvernement de Madrid a l’intention d’approvisionner la France dans les deux prochains mois avec des quantités de gaz naturel algérien par le biais de deux petits pipelines qui traversent les régions basque et navarraise vers le sud-ouest de la France et peuvent transporter 1 milliard de mètres cubes de gaz algérien vers l’Espagne.

    On sait que les autorités françaises ont toujours opposé un veto à son raccordement à l’Espagne par de grands gazoducs, et selon une ancienne source officielle de Sonatrach, le veto français à l’encontre de son raccordement à de grands gazoducs avec l’Espagne dure depuis 1984.

    Le site Internet espagnol, Economy Digital, a cité Teresa Ribera, ministre de la Transformation environnementale, affirmant que Madrid avait également l’intention d’acheter des quantités supplémentaires de gaz liquéfié à l’Algérie via des navires et de les transférer vers d’autres pays européens car il y aura une pénurie d’approvisionnement en raison de la guerre en Ukraine.

    Du côté italien, les données de consommation de gaz de 2021 publiées par les médias locaux ont indiqué que l’Algérie a presque doublé ses approvisionnements vers ce pays, et les quantités sont passées de 12 milliards de mètres cubes en 2020, à 21,16 milliards de mètres cubes en 2021, ce qui représente 28,4%, contre 29,06 milliards de mètres cubes d’exportations russes vers l’Italie avec une part de 37,8%.

    Selon les données mensuelles de consommation de janvier 2022, l’Algérie a dépassé la Russie en tant que premier fournisseur de gaz de l’Italie, avec des exportations s’élevant à 1,5 milliard de mètres cubes contre 1,2 milliard de mètres cubes d’exportations russes.

    Echourouk online, 26/02/2021

    #France #Espagne #Gaz #Algérie #Ukraine

  • Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga)

    Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga)

    Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga) – Barkhane, Takuba,

    Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a accusé la France de trahison et de vouloir “diviser” le Mali.

    Dans un entretien accordé a France 24 et RFI, le chef de gouvernement malien a révélé que « les hautes autorités françaises, des sénateurs et des députés ont dit clairement dans des débats:”il faut donner l’autonomie au nord du Mali” ».

    «Ils veulent diviser le Mali et que les Maliens du nord et du sud ne peuvent pas vivre ensemble », a-t-il ajouté.

    Maïga a fait savoir qu’Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères sous Nicolas Sarkozy, a dit lors de son dernier voyage au Mali en mars 2012 qu’il “faut donner l’autonomie aux Touareg”.

    Sur l’intervention de la France au Mali en 2013, il a précisé qu’ «il n’était pas prévu le déploiement de soldats français sur le sol malien».

    Pour le candidat du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) qui se présente pour la troisième fois a la présidentielle malienne, il faut selon lui “rebatir l’Etat, il faut refonder l’armée, il faut réaffirmer un deuxième point, l’unité de notre peuple et l’intégrité de son territoire; il faut ensuite former l’homme comme actuel développement et enfin assurer la promotion de la femme et redonner espoir a la jeunesse”.

    “Ce qui nous est arrivé, soutient-il, c’est le résultat d’une trahison du peuple et de son armée, par l’élite politique”.

    “Pendant vingt ans, on a instauré l’indiscipline dans l’armée; les hauts responsables politiques ont fait de l’armée un dépotoir de tous les enfants qu’ils n’arrivaient pas a contrôler”, a-t-il estimé.

    Quant au putsch de l’année dernière a Bamako dénoncé par tous les candidats, Maïga a déclaré que “par principe, nous avons dit que nous ne pouvons pas cautionner le renversement d’un pouvoir légal et légitime”.

    “C’est ce qui a justifié, explique-t-il, notre présence au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie et de la République”.

    Bamako accuse Paris d’un “abandon en plein vol”

    Le Premier ministre malien déplore le “vide” que risque de créer le retrait des troupes françaises dans le nord du Mali particulièrement. Et ce, dans un contexte de menace jihadiste accrue.

    Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi la France d’un “abandon en plein vol” avec sa décision de retrait de la force Barkhane, justifiant la nécessité pour son pays de “chercher d’autres partenaires”, a rapporté BFMTV.

    “La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant a une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit a explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires”, a-t-il dit a la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies.

    Il s’agit de “combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali”, a précisé le Premier ministre, déplorant un “manque de concertation” et une annonce “unilatérale” sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

    “Annonce unilatérale”

    Dans un contexte de menace jihadiste accrue, “l’opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus”, a aussi dit Choguel Kokalla Maïga. Et d’ajouter: “en tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple”.

    “L’annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n’ont pas tenu compte du lien tripartite qui nous lie”, l’ONU, le Mali et la France. “Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n’ait pas été observé en amont de la décision”, a poursuivi le Premier ministre malien.

    Il a réclamé qu’au vu de l’évolution a venir, alors que le peuple malien est en droit de vivre en sécurité, la mission de paix Minusma de l’ONU et ses 15.000 Casques bleus aient “une posture plus offensive sur le terrain”.

    Choguel Kokalla Maiga enfin assuré qu’il n’y avait “pas de sentiment anti-Minusma au Mali, pas plus qu’un sentiment antifrançais”.

    Echourouk, 23/02/2022

    #Mali #France #Barkhane



  • Dix-huit civils tués dans une attaque dans l’ouest du Niger

    Dix-huit civils tués dans une attaque dans l’ouest du Niger – État islamique en Afrique de l’Ouest, terrorisme, Mali, Burkina Faso,

    DAKAR, 22 février (Reuters) – Dix-huit civils ont été tués lors de l’attaque de leur véhicule de transport dans une région de l’ouest du Niger fréquemment visée par les militants islamistes, a déclaré mardi le gouvernement.

    Le ministre de l’Intérieur Alkassoum Indatou a attribué l’attaque de dimanche dans la région de Tillaberi, près de la frontière malienne, à « des bandits armés, à bord de plusieurs motos, qui n’ont pas encore été identifiés ».

    Il a précisé dans un communiqué que 13 des victimes étaient originaires du village de Foney Ganda et cinq du village de Tizegorou.

    Les responsables locaux ont imputé une série de massacres de civils depuis l’année dernière à la branche de l’État islamique en Afrique de l’Ouest, qui, avec les militants liés à Al-Qaïda, est responsable de la spirale de violence dans les pays sahéliens du Niger, du Mali et du Burkina Faso.

    Reuters, 23/02/2022

    #Niger #Terrorisme #Etat_Islamique #Afrique_Ouest